+ And it's you and me, and all of the people. (WILLANA)

Invité

Shot through the heart and you're to blame darlin' you give love a bad name.

An angel's smile is what you sell, you promise them heaven then put them through hell. Assis au fond de la pièce, dans un coin VIP du Lexington Club, j'admirai la foule déchaîné sur la piste de danse. La musique très forte emplissait tous les recoins et faisait vibrer les murs à son rythme. Il paraissait que le Lexington Club était "la boîte de nuit" qu'il fallait fréquenter, pourtant elle ne pouvait même pas rivaliser avec le club que je possédais à New York et qui était un milliard de fois meilleur que cet endroit. Des personnalités plus importantes, des cocktails plus délicieux et surtout des filles bien plus bonnes que celles qu'il y avait ici. Mon regard balaya de nouveau la pièce, à la recherche d'une énième conquête, en vain. Il y en avait pour tout les goûts, certes, des brunes, des blondes, des rousses, des petites, des grandes, des jolies, des moches, mais aucune n'avait réussi à attraper mon attention plus de deux misérables secondes. Cela faisait deux ans que j'étais à Berkeley et j'avais déjà épuisé toute ma collection de filles qui respectaient mes critères de sélection. Zachariah avait peut-être raison, je devrai sûrement barrer "belle et vraie poitrine" de la liste. Elles sont toutes refaites ici. Où est Zachariah d'ailleurs, je croyais qu'il devait me rejoindre ici au plus tard à 22h ? Il est déjà 22h30. Mon téléphone vibre dans ma poche comme en réponse à mes interrogations. Je le déverrouille et lis le message. "Je ne pourrai pas venir ce soir, un imprévu. Peut-être une prochaine fois. x Z." Super, la cerise sur le gâteau, je finirai la soirée seul maintenant. Ou pas. J'hésite un instant à repiocher dans mes anciennes conquêtes, puis je laisse tomber l'idée, ce sont mes règles du jeu et je devrai les respecter, jamais la même fille deux fois de suite. Et les rappeler une troisième fois, c'est leur donner le bénéfice du doute, elles pourront croire que je suis vraiment intéressé, ce qui n'est pas du tout le cas. Dommage, j'aimais bien la petite brune aux tâches de rousseurs, comment s’appelait-elle déjà ? Hailey ? Audrey ? Ah non, je crois que c'était plutôt Shelley ou Shirley, enfin bref un truc en "ey". Je dirige le verre posé sur ma table à mes lèvres. Le liquide amer me caresse la langue et je ferme les yeux. Dégueulasse. Je devrai acheter ce club aussi, juste histoire de pouvoir virer le barman. Je repose le verre sur la table et appuie ma tête contre le dossier du sofa. Je ferme mes yeux quelques secondes en essayant de reposer mes pensées qui se font la guerre depuis ces derniers temps. J'ai eut un appel de Madison l'autre soir. J'ai hésité à répondre au début et puis quand je l'ai fait, j'ai écouté sa voix qui me disait "Allô ? Allô Will ? C'est Madds, je sais que tu m'entends alors réponds moi !". Puis j'ai raccrocher. Ca m'a fait du bien d'entendre le timbre strident de ses cordes vocales, ça m'avait manqué. Je me demande comment elle a fait pour retrouver mon numéro et surtout pourquoi elle m'a appelé. Je croyais que personne ne voulait plus rien à faire de moi, ni elle, ni maman, ni personne. Et puis là, elle me rappelle comme ça, comme si ça se faisait de rappeler quelqu'un qu'on a pas vu depuis des années, quelqu'un qu'on a blessé, quelqu'un qui a pleuré toutes les nuits en repensant à sa famille qui ne voulait plus de lui, même s'il essayait juste de les protéger et même s'il ne l'avouera jamais, même pas à lui-même. Ça ne se fait pas je vous dis, manque de tact, manque de tout. Un poids sur mes jambes me fit sursauter tout en me sortant de mes pensées. Je redressai ma tête pour me retrouver face à face avec une jeune rousse qui se trémousser sur mon corps. Je la repousses un peu brutalement, mais c'est de sa faute, j'ai faillit faire une crise cardiaque moi ! « Non, mais t'es qui toi ? » Elle me lorgne avec ses yeux verts perçants et je me rends compte qu'elle est complètement saoul. Je lève les yeux aux ciels maudissant ma malchance du soir. L'inconnue me saute dessus une nouvelle fois et me griffe le bras au passage. Une vraie sauvage, je me ravise de le dire haut et fort cependant. « Doucement princesse, écoutes agrippes toi à mon bras, je te raccompagne à la sortie. Tu as un prénom ? » Elle ne me réponds pas et se contente de faire des bruits d'oiseaux. Qu'ai-je fait pour mériter ça ? Je la porte à la façon d'une mariée pour l'empêcher de m'attaquer à nouveau et je la conduis à la sortie et lui appelle un taxi en croisant les doigts pour qu'elle se souvienne de son adresse. Elle finit par grommeler quelque chose ressemblant à 2547 High Street. Je paye d'avance le conducteur en lui rajoutant un gros pourboire pour qu'il l'emmène jusqu'à l'entrée de sa maison. Pourquoi je fais tout ça déjà moi ? Je balaye cette pensée de mon esprit, en espérant que personne ne m'eut vu agissant de la sorte, ce qui risque d'atteindre ma réputation de mauvais garçon qui s'en fout de tout le monde. Je rentre une nouvelle fois au club, près à reprendre ma place pour y passer le restant de ma nuit à observer les différentes personnes qui fréquentent se club quand une jeune fille brune assise seul au bar, attire mon attention. Un, deux, trois, elle est jolie, quatre, cinq, six, poitrine pas généreuse mais bien vraie, sept, huit, neuf, elle a des airs de princesses, dix, onze, douze secondes. Record de la soirée, je vais lui parler. Je me dirige vers elle et j'ai tout juste le temps de m’asseoir sur la chaise vide à ses côtés que quelqu'un me gratifie d'une tape sur le dos. Je m'apprête à riposter quand je me retourne et m'aperçoit que c'est une fille. On ne se bats pas avec les filles. La lumière vient lui caresser le visage et je me rends compte qu'elle est très belle, bien plus belle que l'autre fille que j'étais sur le point d'accoster. Un visage d'ange, de grands yeux marrons et des cheveux bruns et bouclés qui lui retombent sur les épaules. Les pensées se bousculent dans ma tête, j'ai l'impression de la connaître. Ses traits me sont si familier, ils me rappellent une personne de mon passé, une personne que j'avais cru oublier une bonne fois pour toutes, une personne que j'ai aimé, une personne qui a participé à ma destruction sans le voir, pas intentionnellement, une personne ... C'était elle. Un prénom, des souvenirs, un passé, des blessures. « Sana.» J'en meurs doucement.

Spoiler:

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On pense que dans les grandes villes, on ne croise jamais deux fois la même personne. On a l'impression que l'on va faire une nouvelle rencontre tous les soirs, et une rencontre agréable qui plus est, et bien on a complètement tort. C'est de ma faute aussi, il suffirait que je change de club et j'éviterai ainsi l'ennui de voir tous les soirs les même têtes d'abrutis. Oui, mais voilà le Lexington club est le seul club que je considère être potable, les cocktails y sont potables, les serveurs plutôt mignons et personne ne vomit. C'est dans ces moments-là que Los Angeles ou même Londres me manque, le nombre de club est bien plus impressionnant que ceux de San Francisco et la qualité n'est pas la même. Je me retrouve ce soir encore au Lexington, mais je suis en bonne compagnie, entourée de mes fidèles acolytes et de la crème des crèmes ma June. La jolie brune que je considère comme ma meilleure amie depuis des années déjà, celle à qui je tiens comme à la prunelle de mes yeux. Nous pénétrons dans le club comme si celui-ci nous appartenait et aussi cliché que cela puisse paraître, c'est un peu le cas. On se fait facilement remarquer, peut-être parce que nous sommes bruyantes, nos rires sont forts, nous chantons à tue-tête le refrain de la chanson du club qui passe en arrière plan. On nous regarde. Peut-être parce que nous savons être sexy sans toutefois en devenir vulgaire et que ce n'est pas donné à la moitié des filles présentes dans le club. Pas le temps, de s'ennuyer, on se dirige directement vers le bar où l'on entame les shooters, plus vite le flot d'alcool coule dans nos veines, plus rapidement on s'amuse. Je rigole à gorge déployée après finalement avoir entamé le cocktail que m'a tendu le barman. Il l'a accompagné d'un clin d’œil et je ne peux m'empêcher de me moquer de lui avec June. Je ne suis pas de nature mauvaise mais le fait qu'il me drague à chaque fois qu'il m'aperçoit et ce, malgré toute les fois où je l'ai repoussé m'amuse au plus haut point. A un moment, ce n'est plus de la ténacité, mais simplement de la bêtise. Finalement nous commandons une bouteille de tequila et nous sortons notre sel et notre citron, ce n'est probablement pas autoriser, mais dans ce club, on s'y sent comme chez nous. Jade manque s'engoue avec le liquide amer et nous rigolons de nouveau de plus belle. Nous ne sommes désormais plus pompette mais bien complètement saoules. Il n'est pas encore une heure du matin et voilà à quoi se résume mon samedi soir, être trop bourrée pour me rendre compte de l'état dans lequel je me trouve. June reste au bar, et moi je vais danser avec Brianna et la troupe. Danse aguicheuse, jeter de cheveux, regard langoureux, rien n'est laissé au hasard, je sais que je fais un drôle d'effet aux hommes autour de moi. Je ne me rends pas vraiment compte du danger que je cours à cause de l'état dans lequel je me trouve. Beaucoup espèrent finir leur soirée avec moi, alors que mon but n'est simplement que de les allumer ce soir. J'ai bien trop bu pour être capable de montrer à quelqu'un mes performances sexuelles.

Je danse encore quelques minutes sur la piste, quelques mains se font baladeuses mais dans l'ensemble je m'en tire bien. Finalement je me rends compte que June ne m'a pas rejoins et cela m'exaspère. Je suis certaine qu'elle a trouvé un beau gosse à se faire. Oui mais ce soir, on avait dit que c'était notre soirée, juste entre filles. Quelque peu essoufflée, j'arrête de danser et me redirige vers le bar où je suis certaine de l'y trouver en bonne compagnie. June est magnifique, il est évident que lorsqu'on la laisse seule trop longtemps, un homme vient l'aborder. Cela n'a pas manqué, un homme brun, frisé et plutôt athlétique lui parle. Je n'ai vu que sur son dos mais rien qu'à cette partie du corps, je peux dire qu'il est bien foutu. D'un pas énervé, je tape sur l'épaule du jeune homme tenant compagnie à ma meilleure amie. « Héééééé ! » J'accompagne cette tape de cette onomatopée. Le temps qu'il se retourne, j'ai posé mes mains sur mes hanches et je le toise d'un regard mauvais, sexy ou pas monsieur, June elle est à moi alors back off ! Mon état d’ébriété empêche les connexions de mes cellules grises, ainsi je mets quelques secondes avant de comprendre qui est mon interlocuteur. « Sana.. » Il comprend avant moi. J'ouvre la bouche en 'o' et déglutit péniblement. Il ne manquait plus que çà. Il ne manquait plus que lui. Moi, qui d'ordinaire est toujours quelque chose à dire, soudainement les mots me manquent. Voilà que l'élément principal de mon passé resurgit au moment où je suis incapable de réfléchir correctement. Soudainement je me maudis d'avoir bu autant de verres. Si j'avais été sobre, un monologue dans lequel je lui expliquais qu'il devait dégager de ce club et ne jamais toucher à ma meilleure amie serait déjà terminé depuis trente bonnes secondes. Oui mais voilà, j'ai bien trop bu et j'ai l'impression désormais d'être un poisson hors de l'eau qui n'arrive plus à respirer. « C'est mon club William ! Le Lexington c'est mon club ! Dégage d'ici, je ne veux pas te voir ! » J'ai retrouvé l'usage de la parole et je lui hurle désormais dessus telle une enfant capricieuse à qui on aurait emprunté l'un de ses jouets. Il n'a pas l'intention de bouger et cela m'agace encore plus. Je le déteste soudainement. Je sais qu'il est probablement là pour coucher avec une pauvre naïve ce soir qui se réveillera avec le cœur brisé le lendemain et cela m'exaspère au plus haut point. « Fous le camp je te dis! » Je l'attrape par le poignet et essaie de le tirer de toutes mes forces pour le faire déguerpir du bar. J'ai l'air d'une totale hystérique à présent et le barman est prêt à rire de ma personne. Je lâche finalement son poignet, impuissante, je ne fais définitivement pas le poids contre lui. « C'était quoi ton but ? Tu voulais te taper ma June ? Mais elle est à moi, et tu ne la briseras pas elle, jamais tu l'auras dans ton lit, tu m'entends ? » Je cherche June du regard, elle s'est éclipsée vers la piste de danse depuis quelques minutes déjà, me laissant seul avec le fantôme de mon passé. J'ai des comptes à régler avec lui mais tous les mots qui sortent de ma bouche n'ont aucun sens. Je voudrais avoir un impact sur lui, mais j'ai bien l'impression de n'être simplement ridicule. Je deviens paranoïaque mais je devine un rictus moqueur se former au coin de ses lèvres. Il va me donner envie de pleurer. Je ressens trop d'émotions qui sont décuplés par l'alcool coulant dans mes veines. « Et puis pourquoi tu me regardes de la sorte ? » Je le questionne à bout de souffle. Je me sens désormais épuisée. J'ai juste envie de rentrer chez moi et de tirer un trait sur cette rencontre.

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si vous voulez reprendre le rp envoyez moi un mp :plop:

» « Don't mess with me, people. »
» you think you know people, and then they surprise you. with esteban
» people come and go (just try not to take it too personally).
» Don't Be Afraid of People Laughing at Your Ass (a)
» people always leave (zachariah)

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