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 |  Sujet: + If we ever meet again. (mack) Dim 17 Mar - 19:49 | |
| And who do you think you are running around leaving scars. You're gonna catch a cold from the ice inside your soul. « Ressers moi le même truc que tout à l'heure.» Il avait bu le contenu de son verre d'un seul trait, ne sachant même pas ce qu'il contenait. C'était une boisson amer qui vous brûlait la gorge et vous enflammait le cerveau. Tout ce dont il avait besoin. Maddison, sa soeur, continuait de l'appeler, il continuait à l'ignorer. Il ne savait pas pourquoi il agissait de la sorte. N'étais-ce pas lui qui avait tenté de recontacter sa famille au moins un milliard de fois il y a quelques années ? Mais justement, c'était il y a quelques années. Il était beaucoup trop tard maintenant, il avait décidé de tirer un trait sur son passé, sa famille, ses amours. Rectification. Son amour. Et puis d'un seul coup, tout recommençait à surgir dans sa vie, à commencer par Sana. Il ne savait pas quoi faire, alors il avait décidé de sortir, encore une fois et à sa grande habitude. Mais cette fois, ce n'était pas pour cherché une nouvelle conquête, cette fois, c'était juste pour oublier. Tout oublier. Il se demanda encore une fois pour quelle raison Maddison persistait à l'avoir au téléphone. Elle continuait de l'appeler une dizaine de fois par jour, il ne lui répondait pas, elle insistait mais elle n'envoyait jamais de textos. Dieu merci. Il se disait que si elle le faisait, ça serait pour lui annoncer une nouvelle gigantesque, du genre : maman-est-morte, ou alors maman-c'est-remarié, ou pire brian-est-de-retour. Comment il aurait réagi ? Il n'en savait aucune idée. Il préférait faire son lâche et fuir ses problèmes, refuser d'y penser et c'était pour cette unique raison qu'il continuait à avaler ce liquide bleu dégueulasse qui le brûlait de partout. Il se saoulait pour ne pas penser, mais avec l'effet contraire. Il pensait à toutes les choses qu'il essayait d'oublier. A commencer par sa famille. Sa mère lui manquait, sa soeur lui manquait. Son père, bien que mort, lui manquait. Et puis c'était pas de sa faute à lui hein ? S'il n'avait plus personne ? C'était de leurs faute à elles. C'était sa mère qui ne voulait plus entendre parler de lui, quand il avait pris sa défense, sa soeur qui n'avait rien fait pour l'aider, ni pour le soutenir. C'était de leurs fautes à elles, s'il était devenu comme ça, un coeur de pierre qui refusait tout attachement, physique ou moral. De leurs fautes à elles, s'il brisait de coeur pour ne pas se sentir seul dans sa peine éternel. Oui, de leur fautes à elles. Et de la faute de Sana aussi, qui s'était éloignée de lui à l'époque où il avait le plus besoin d'elle. La faute aux femmes de sa vie, qui rendait de son existence et de ses pensées, un enfer sans fin, un tourbillon horrible, pire que les tornades les plus affreuses de l'histoire, un cercle vicieux qui refusait de prendre fin, des pensées qui se bousculaient dans son esprit sans pour autant avoir de sens, cette chose que tout le monde appelle la tristesse le dévore de l'intérieure, et il n'arrive même pas à placer des points dans tout ce qu'il lui arrive, il n'y a pas de point parce que ça en finit pas, ça ne s'arrête pas jamais. Personne ne savait ce qu'il ressentait à l'intérieur, parce que malgré la guerre qui avait lieu dans son cerveau, il ne montrait rien. Un regard serein, un sourire plastré sur son visage, il se fondait dans la foule, sans attirer l'attention de qui que ce soit, à part les jolies filles qui lui tourbillonnait autour mais dont il s'en fichait complètement. Il avala ce qu'il restait dans le fond de son verre, réprimant pour la énième fois son dégoût. Il paya le barman, pris sa veste de sur la chaise l'enfila et sortit du DNA Lounge. Il avait décidé de rentrer chez lui mais il avait trop bu pour prendre le volant de sa Range Rover. Il n'aimait pas les transports communs, encore moins les taxis. Il avait la tête qui tournait, mais il pouvait encore contrôler ses gestes et ses pensées. Il finit par laisser tomber l'idée de rentrer à pied vu la distance qui le séparait de son appartement et revint sur ses pas jusqu'au bar qu'il avait quitté depuis quelques minutes. Il se rendit aux toilettes et s'aspergea le visage d'eau. William releva sa tête et regarda son reflet dans le miroir. Il avait les mêmes traits que sa mère, on le lui avait toujours reproché étant petit. Une boule se forma dans sa gorge, il ferma les yeux et essaya de refouler les larmes qui montaient vers ses yeux. En un éclair, il avait six ans encore une fois, il tenait la main de son père mourant, pleurant à lourds sanglots et son père, agonisant mais le regard aussi dur que toujours lui répétait cette phrase. Non, non, non, William. Ne pleures pas, tu es un homme et les hommes ne pleurent pas. Tiens toi droit mon garçon, soit fort, toujours. Tu es un homme et les hommes ne pleurent pas. Tu es un homme et les hommes ne pleurent pas. Faux papa, les hommes ça pleure, toi le premier. William ré-ouvra ces yeux, cette fois il avait vingt et un an et il était au bord des larmes, des larmes qui ne coulaient plus. Il rencontra encore une fois son regard dans la glace et il reconnu son père. Le visage impassible, portant toujours un masque de fer, au-dessus d'un mur de faiblesse. Cette fois, un peu plus conscient, William ressortit encore du bar. Mais, il rentrait toujours à pieds, car malgré tout, il tenait à la vie, même si elle, elle tenait un peu moins à lui. La brise glacial lui pénétra la peau. Il évita de passer par la grande avenue, préférant s'isoler dans les ruelles sombres qui étaient plus un point de repère pour lui. Il essaya de se concentrer sur ses pieds pour ne pas tomber, quand il entendit des cris de jeune femme qui provenaient de l'impasse qu'il venait de contourner. Il n'avait aucune envie de faire son héro, pas dans l'état où il se trouvait. Il avait arrêter la boxe pendant quelques mois, plus par manque de temps que de manque de motivation. Il ne se battait plus avec personne. Ou du moins, la dernière fois revenait à sa première année à Berkeley, quand un Gamma l'avait chercher de trop près. Il lui avait donner la leçon de sa vie. Il se chamailla avec sa conscience pendant de longs instants avant de décider de rebrousser chemin. Qui sait, elle sera peut-être jolie et décidera de le remercier plus tard ? Il marcha jusqu'à l'impasse et aperçu dans le noir de la nuit deux silhouettes. L'une d'elles était un homme, dans la vingtaine, pas très bien battu et qui empestait l'odeur de l'alcool fort, l'autre était une jeune femme, blonde et peut-être jolie, il n'en savait rien puisqu'il n'arrivait pas à voir son visage. L'homme l'avait poussé sur un mur et s'était collé sur elle. William essaya de repérer ses points faibles, et puis se rendit compte qu'il n'en aurait pas besoin, son adversaire ne faisait pas la taille à ses côtés. Il le tira par le col de son t-shirt moisi et le frappa deux fois dans les ventre avant de le pousser par derrière en lui hurlant de foutre le camp. William était désormais presque conscient, les traces de l'alcool dans son sang s'évaporaient petit à petit. Il aida la fille à redescendre sa robe qui était beaucoup trop courte et l'épaula. « Ça va, il t'a pas fait trop mal ? » La lune commença à se dégager de derrière les nuages et William pu apercevoir les longues jambes de la demoiselle qu'il avait aidé, en effet sa robe était vraiment vraiment courte, pas étonnant que l'inconnu l'eut accosté. Et puis elle faisait quoi à cette heure-ci, la nuit et dans cette tenue là. « Tu sais tu devrai penser à mettre des robes un peu plus longues, si tu veux éviter que des drames comme ceux-là t'arrivent. Il n'y aura pas toujours quelqu'un pour t'aider. ». Il n'avait pas très bien vu ces traits, mais elle était vraiment très belle. Et il eut la vague impression de la reconnaître. William pris l'inconnue par la taille et sortit avec elle de l'impasse. « Viens, je te raccompagne chez toi.» Comment ? Il n'en avait aucune idée ! Il finit par décider de la reconduire vers sa voiture rester dans le parking du DNA Lounge. De toute façon, il avait repris ces esprits et il sait qu'avec la compagnie de la jolie demoiselle, il fera deux fois plus attention. « Au fait, moi c'est William. Tu me remerciera après.». |
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