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On ne va pas pouvoir s'éviter éternellement - Kathleen&Jaxhuem

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MessageSujet: On ne va pas pouvoir s'éviter éternellement - Kathleen&Jaxhuem On ne va pas pouvoir s'éviter éternellement - Kathleen&Jaxhuem EmptyMar 30 Juil - 1:36


On ne va pas pouvoir s'éviter éternellement - Kath&Jax

Il y avait des rencontres qui bouleversaient votre vie. Les négatives, on préférait généralement les oublier aussi vite qu'elles étaient arrivées, sauf quand on était un rancunier comme moi. Et puis, il y avait toutes les autres. Celles qu'on pouvait classer dans les positives. Elles pouvaient être furtives: un regard prolongé, un sourire partagé et cette sensation de bien-être retrouvée. C'était fou ce qu'un sourire pouvait provoquer chez une personne triste. Un peu de réconfort, la force d'avancer. Parmi ses rencontres, certaines devenaient des personnes importantes à votre vie, des personnes indispensables à votre bonheur. Et c'était souvent à ce moment là que cela se corsait. Quand on devenait accro, quand on avait peur de perdre l'autre. Inévitablement, on entrait dans une spirale infernale, on avait peur de ne plus voir la personne qu'on aimait, alors on devenait possessif, on accumulait les crises de jalousie. Et forcément l'effet inverse se produisait: l'autre s'éloignait et on était impuissant face à ce phénomène. On ressortait de ces histoires le coeur brisé en mille morceaux. Ce n'était jamais agréable, je savais de quoi je parlais. Si bien, que j'étais devenu une espèce d'allergique à l'engagement, un détraqué du coeur, un mec qui n'osait plus s'accrocher. Bien entendu, j'avais quelques amis fidèles, une famille aimante et cela s'arrêtait là. Une fois qu'on me parlait de sentiments amoureux, je détournais le sujet de conversation. Je n'avais pas la force d'aimer de nouveau, pas la force de me voir un jour jeter de nouveau. Quand on disait que la première histoire d'amour était importante car elle jetait les bases pour celles à venir, j'en venais à me dire que cette personne qui avait prétendu ce fait avait entièrement raison. J'avais été plaqué sur un malentendu, je n'avais même pas eu la chance de m'expliquer. Elle m'avait laissé, le coeur bousillé. Je m'étais donc juré de ne plus tomber accro à une demoiselle. Bien entendu, cela avait à moitié marché. Je m'étais encore accroché, plus de la même manière. Et j'avais de nouveau souffert. Pas de la même manière non plus. Maintenant, je semblais immunisé. Enfin, c'était ce que je me plaisais à croire. Je finirais certainement seul avec un chien, trois chats et cinq poissons rouges. L'idée n'était pas plaisante mais la perspective de souffrir une nouvelle fois était encore plus atroce. C'était pour cette raison que j'avais reporté le rendez-vous qu'on s'était fixé avec Kathleen. Deux fois. Avec le même prétexte: mon internat me prenait toujours beaucoup trop de temps, je ne pouvais pas quitter l'hôpital. La première fois, c'était vrai. Sauf que la deuxième fois, j'avais baratiné. Fuir, éviter l'autre, c'était la seule solution que j'avais trouvée à ma situation. Parce que Kathleen, je l'aimais bien, il fallait l'avouer. On s'entendait bien, on était complice. Et quand j'étais avec elle, je me sentais bien. Malheureusement, cela aurait été plus simple si je l'avais vue comme une simple amie. Sauf que ce n'était pas le cas. Le manque d'elle se faisait ressentir beaucoup trop vite quand je ne la voyais pas. Et cela me faisait peur. J'étais donc partagé entre mon envie de la voir et ma peur de souffrir. Surtout que je ne savais pas comment la demoiselle me considérait. Notre relation devenait donc compliquée alors qu'elle avait débuté si facilement, dans une salle de musique. Je me souvenais encore de la première fois que je l'avais entendu jouer du piano. Il y avait un an de cela mais déjà je l'avais trouvée magnifique, bien que je n'avais voulu me l'avouer. 'Rendez-vous au Golden Gate Park, devant le pont, à 16H. Bisous' Après deux rendez-vous annulés, j'avais cédé. Cette envie de la voir avait été la plus forte et je lui avais donné rendez-vous le lendemain, dans un parc. On pourrait se balader, boire un verre, jouer au freesbee ou autre. On aurait donc pas mal d'activités à faire, dans un lieu public, ce qui m'éviterait toute forme de tentation. Car après tout, je restais un homme et Kathleen une très belle demoiselle. J'avais pris mon service à 6 heures le matin même du rendez-vous. Les urgences n'attendaient pas, les rages de dents pouvaient survenir à n'importe quel moment. Les deux premières heures avaient été calmes et j'avais eu le temps de penser. Ce qui n'était jamais bon dans mon cas. J'avais d'ailleurs écrit un sms pour me décommander avant de l'effacer sans l'envoyer. Et ce trois fois. Eviter Kathleen n'était pas la solution car même absente, je pensais à elle et elle me manquait. Autrement dit, il était déjà trop tard pour faire marche arrière, elle faisait déjà partie de ma vie. Et cela était bien difficile à gérer pour moi. Fort heureusement, j'avais enchaîné avec les rendez-vous du service stomatologie. J'avais passé le reste de ma journée de travail dans les bouches de mes patients. A 14 heures, je rentrais chez moi. J'avais à peine le temps de me changer si je voulais être à l'heure à mon rendez-vous. Et comme je n'aimais pas faire attendre les autres, je filais sous la douche. Dix minutes plus tard, je ressortais, enfilais un pantalon de jean et un tee-shirt blanc. Un peu de gel dans les cheveux et j'étais prêt. 'Waw, tu t'es fait beau dis donc. Y a une fille là-dessous non?' Callum, 17 ans, était mon plus jeune frère, ou plutôt demi-frère mais cela n'avait aucune importance. C'était aussi le plus curieux de tous. Je lui avais adressé une mimique comique mais avais préféré ignorer la question. Si je m'étais fait beau pour Kathleen? Un peu quand même. Il était vrai que j'avais envie qu'elle me voit sous mon meilleur jour. Mais je n'avais pas envie de l'avouer à mon frère, ni même de trop y penser sinon j'allais faire demi-tour. Cela aurait été lâche, je sais. Mais c'était plus fort que moi. J'avais cette envie de me protéger des souffrances et Kathleen représentait un potentiel danger. Pourtant, je ne voulais pas m'empêcher de vivre et c'était pour cette raison que j'avais fini par arriver sur le lieu de notre rendez-vous. J'avais un quart d'heure d'avance, je pris donc le temps d'observer les alentours, de marcher tranquillement dans les allées avant d'arriver devant de Golden Gate. Le soleil était de la partie et j'avais posé mes lunettes noires sur mes yeux. Ces derniers se posaient sur chaque personne présente, les détaillant légèrement. J'étais à la recherche de la silouhette de Kathleen dans la foule, impatient de la voir malgré tout.
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MessageSujet: Re: On ne va pas pouvoir s'éviter éternellement - Kathleen&Jaxhuem On ne va pas pouvoir s'éviter éternellement - Kathleen&Jaxhuem EmptyMar 30 Juil - 10:18






Pour toujours et à jamais.
Jaxhuem & Kathleen

Assise devant le piano, j’observais le vide avec angoisse. Mon portable venait de vibrer, m’annonçant une nouvelle inattendue. Jaxhuem m’avait donné rendez-vous, une fois de plus…Allait-il se décommander ? Sûrement. Enfaite, je n’en avais aucune idée, j’étais partagée entre l’envie de le revoir, l’envie de sentir ce sentiment de sécurité qu’il dégageait en moi. L’envie également qu’il annule, la peur de souffrir était encore bien présente en moi. Ce lieu était le lieu de notre premier rendez-vous. Je m’en souviendrais toute ma vie…Il était là, assis sur le podium, jouant de la guitare. Sa mélodie m’avait faite vibrée, comme si le son qu’il dégageait était une délivrance pour mon âme. Il avait attiré mon attention, il avait réussit à m’arracher quelques mots, alors que d’autres devaient pratiquement me harceler pour que cela arrive. Mais lui, c’était tellement différent. Sa rencontre avait changé ma vie, bouleversé mon équilibre. Moi qui généralement étais peureuse et timide, j’avais du mal à être loin de lui. Je n’avais jamais été amoureuse dans ma vie, renfermée entre quatre mûrs, j’avais toujours fuie la souffrance que pouvait infliger la gente masculine. Mes parents c’étaient occupés de me détruire, de me blesser, alors un homme n’avait pas besoin d’achever le travail. Poussant un léger soupire, je me compliquais comme toujours la vie. Plusieurs fois, le jeune homme avait annulé nos rendez-vous et je m’en étais montré blessé et en-même temps soulagé. J’étais partagé entre deux idées…Sentant mes doigts caresser les touches du piano, je remarquais alors que je tremblais légèrement. Je voulais rester ici, dans ma bulle, loin de toutes ses choses qui faisaient du mal à nos petits cœurs. Pourtant, après quelques minutes, je me levais pour aller me préparer. Sortant de la salle de musique, tête baissée pour éviter le regard de certaines personnes, je priais pour ne pas croiser Will ou encore Erwan.

Effectivement, depuis que j’étais ici, les garçons semblaient vouloir me percer à jour, chose totalement impossible quand on savait que je fuyais le monde entier. Sauf lui. Rentrant dans ma chambre, j’enfilais rapidement une blouse rose et un jeans, ainsi que des bottes à talon. Mes cheveux frisaient légèrement, c’est pourquoi je pris la peine de les lisser. Me maquillant, j’observais le résultat dans le miroir. Et ben, si je m’habillais ainsi tous les jours et me maquillais comme aujourd’hui, on pourrait bien me remarquer pour mon apparence élégante. Pourquoi m’étais apprêté de la sorte ? Sûrement pour lui. Peut-être, mais en tous cas, je n’en étais pas consciente ou surtout, je ne voulais pas me l’avouer. Le cœur battant dans ma poitrine, j’avais du mal à garder les idées claires. Plusieurs fois j’avais observé mon téléphone, mais Jaxhuem n’avait pas annulé, pas cette fois. J’en étais heureuse, j’en étais angoissée. Attrapant mes clefs de voiture, arrivé à mon véhicule je stoppais net ma marche. Attrapant mon portable, j’écris alors un message pour annuler. Mon doigt en suspend sur la touche envoyé, je finis par l’effacer. Non, je devais prendre mon courage à deux mains, puis, il me manquait. Aussi étrange que cela puisse paraître, Jaxhuem me manquait terriblement. Son sourire, sa voix, son visage, ses yeux…Tous en lui me disait de lui faire confiance, d’arrêter de poser ses barrières entre nous, d’aller de l’avant. Mais comment faire quand l’un comme l’autre, ne pouvions admettre de souffrir d’avantage. Rangeant mon portable dans mon sac, je pris donc mon véhicule pour aller vers le parc. Un endroit public me rendait encore plus nerveuse, toutes ses personnes, tous ce monde. Oui, j’étais bien stupide d’avoir peur ainsi, mais c’était dans mon caractère, j’avais toujours vécue dans la crainte.

Je fus très rapidement arrivé, la musique à fond me détendait. Attrapant une bouteille de vodka cachée en-dessous de mon siège, je bus une grosse gorgée. Oui, j’avais tendance à boire assez régulièrement, c’était le seule moyen de ne pas péter les plombs. Bref, une fois fais, je sortis, le cœur serré, les mains moites. Je me mis donc en route pour chercher après Jaxhuem. Des lunettes de soleil devant les yeux, la clarté du soleil ne blesserait pas ainsi mon regard bleuté. Très vite, j’aperçu la silhouette du jeune homme et mon sang ne fit qu’un tour dans mon corps. Il était tellement beau, tellement…lui. Me mordant légèrement la lèvre, j’hésitais un instant avant d’aller vers lui, quand je compris que derrière ses lunettes, il m’observait. Je ne pouvais faire demi-tour, cette fois, j’étais perdue. Croisant les bras, je me mis à avancer doucement, essayant de ne pas trembler. J’étais heureuse de le voir, tellement heureuse, mais j’avais si peur, tellement peur…Une fois près de lui, je fis un bête signe de la main. « Salut, tu as enfin trouvé le temps pour moi. » Ho, ho. Kathleen, tu fais une phrase complète et d’un seul coup, miracle. Je lui fis alors la bise, retrouvant cet homme qui arrivait à m’apaiser sans qu’il ne s’en rendre compte. Il était ma bouée de sauvetage, mon protecteur, cet homme que je voulais auprès de moi constamment tout en aillant peur que le pas soit franchi.

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MessageSujet: Re: On ne va pas pouvoir s'éviter éternellement - Kathleen&Jaxhuem On ne va pas pouvoir s'éviter éternellement - Kathleen&Jaxhuem EmptyMer 31 Juil - 0:46


On ne va pas pouvoir s'éviter éternellement - Kath&Jax

Je n'avais jamais prétendu que mes relations avec les autres étaient faciles. Pas au départ du moins. Il n'y avait qu'à me voir. Tout en moi reflétait l'alpha studieux, renfermé et peut-être un peu trop sûr de lui. Foutaise. Tout ça n'était qu'une carapace, une simple protection contre la souffrance. C'était aussi à cause de cette peur que j'étais si méfiant, que je n'accordais pas facilement ma confiance. Pourtant, il arrivait que certaines fois, je me laisse un peu aller, que je m'autorise à vivre vraiment. Il me suffisait d'un coup de coeur car après tout, je fonctionnais au feeling. C'était ce qui s'était passé quand j'avais rencontré le regard bleu de Kathleen. Son sourire m'avait emporté ailleurs et je m'étais noyé dans ses yeux. Cela avait été inexplicable. Dès le début, je m'étais senti en confiance, et je m'étais autorisé à être moi-même et à me dévoiler un peu. Kathleen était probablement une des seules personnes qui me connaissaient bien, si on ne comptait pas ma famille. Elle avait réussi sans même le vouloir, à me toucher au plus profond de mon être. Et c'était là que le danger s'était fait ressentir. Enfin, c'était surtout quand j'avais remarqué qu'elle était un peu trop souvent dans mes pensées ou même que j'arrivais à prononcer son prénom au cours d'une conversation, souriant bêtement comme si la simple évocation de la belle demoiselle me rendait heureux. J'avais la plupart des symptômes de ce que l'on appelait la maladie d'amour et comme je refusais, par peur, de m'engager sur cette voie, j'avais fait demi-tour. Fuir c'était si simple. J'avais donc pris du recul, espacé nos rencontres. Alors que je ne voulais me passer d'elle, je faisais tout le contraire, pensant qu'elle croirait que je ne la considérais que comme une amie. Car après tout, on était pas obligé de voir ses amis toutes les semaines. En agissant de la sorte, je prenais le risque de la perdre et je me refusais d'être heureux. Après tout, quand on avait le droit au bonheur, le malheur n'était jamais loin et il arrivait souvent quand on s'y attendait le moins. Pourtant, rien que de penser qu'un autre homme arriverait à prendre une place beaucoup plus importante que moi dans son coeur, me faisait voir rouge. Oui, j'étais jaloux de ce potentiel amoureux. Il aurait fallu que je fonce, que je lui avoue tout ou du moins en partie. Que j'arrive à lui faire comprendre. Mais encore une fois, je faisais mon peureux. De toute façon, je savais qu'elle avait un peu le même problème que moi. La même peur. Et du coup, je n'avais nullement envie de la brusquer. C'était assez confus dans ma tête. Certaines personnes rigoleraient certainement de ma réaction, ne comprenant pas pourquoi je perdais mon temps à me poser mille et une questions. Mais personne ne pouvait comprendre. Tant que tu n'as pas enfilé les chaussures de l'autre et marcher une journée avec, tu ne peux pas savoir ce qu'il traverse. On ne connaissait pas l'histoire des autres rien qu'en les rencontrant ou en leur parlant. J'avais été abandonné par mon père biologique, je ne le connaissais même pas. Et j'avais été abandonné une nouvelle fois par une demoiselle. La peur de l'abandon deviendrait mon quotidien si je donnais une chance à une quelconque relation avec Kathleen. Etais-je prêt à prendre le risque? En tout cas, j'étais prêt à la revoir. Elle me manquait trop que pour que je laisse encore une journée nous séparer. Je lui avais donc envoyé un sms avec un lieu de rencontre. Et j'étais parti travailler, partager entre la joie de la revoir et l'envie de reculer et de me désister. J'étais loin de m'imaginer que de son côté, Kathleen vivait les mêmes moments, les mêmes incertitudes. J'étais donc arrivé plus tôt que prévu sur notre lieu de rendez-vous. J'avais posé des lunettes solaires sur mon regard azur. Les yeux clairs étaient beaucoup plus fragiles que les autres, il fallait donc redoubler de protection. Mon regard s'était alors posé sur les personnes se promenant dans le parc. De jolies demoiselles été passées devant moi. Une d'elle s'était même aventurée à me sourire. Je lui avais fait un petit signe de tête, sans plus. Je n'étais pas intéressé. N'importe quelle autre demoiselle n'arrivait pas à la cheville de Kathleen. Et d'y penser, ça me mettait mal à l'aise. Cette envie de partir me prit alors. Je n'avais pas grand chose à faire: juste quelques pas pour franchir le pont. Et alors je serais hors de vue. Un petit sms pour prévenir d'une urgence et le tour serait joué, Kathleen ne se douterait de rien. Alors que ma tête avait déjà jugé plus raisonnable de prendre la poudre d'escampette, mes pieds ne semblaient pas décidés à bouger. Je restais donc encré dans le sol, comme un arbre bien enraciné. J'étais donc en plein dilemme, partagé entre le coeur et la raison quand mon regard fut attiré par une demoiselle à la silhouette familière. Je me surpris à laisser promener mon regard sur elle avec insistance -de toute façon avec mes verres teintés, elle ne remarquerait rien- et je la trouvais réellement élégante. Encore plus que d'habitude d'ailleurs et je ne pouvais pas dire que cela me déplaisait. Loin de là. Elle était encore plus magnifique que la dernière fois. Et à mesure que la belle se rapprochait, je remarquais qu'elle avait non seulement mis ses bottes à talon mais qu'en plus, elle s'était maquillée. Avait-elle fait tous ses efforts pour moi? Une lueur d'espoir me parcouru et mon coeur fit un bond beaucoup plus rapide dans ma poitrine. Kathleen arriva enfin à ma hauteur et alors qu'elle m'adressait un signe de la main, je lui souriais. Bêtement. Une onde de bien-être me parcouru. Instantanément, j'oubliais toutes mes questions. Kathleen avait ce don de m'apaiser, de me rendre serein. « Salut, tu as enfin trouvé le temps pour moi. » Je pris la remarque comme un reproche. Cependant je n'avais pas cette envie de répliquer, ni même de m'énerver. Après tout, elle avait entièrement raison, je l'avais délaissée ces derniers temps. Pire: je l'avais fait espérer avant de me décommander, tel un goujat. Cette attitude ne me ressemblait vraiment pas. Je lui fis donc une mimique adorable, une de celle dont on craque toute suite quand on la voit. Je ne voulais pas qu'elle m'en veuille alors qu'il fallait l'avouer, je l'aurais parfaitement mérité. 'Hello toi. Je suis désolé pour les autres fois, l'internat me prend plus de temps que je ne l'avais imaginé. Mais j'ai l'après-midi tout à moi et je suis bien décidé à me faire pardonner' Ma voix était calme, posée et je lui avais envoyé un sourire sincère. Kathleen posa alors ses lèvres sur ma joue et une sensation de chaleur me parcourut. J'étais bien en cet instant et j'aurais voulu qu'il dure une éternité. Mes joues rosirent d'ailleurs légèrement. C'était tellement rare quand je me retrouvais dans ce genre de situation. J'espérais donc que Kathleen n'avait rien remarqué. Je continuais donc comme pour essayer qu'elle ne s'engage pas sur un sujet épineux pour moi. 'Comment vas-tu? Et que fais-tu de bon depuis le début de tes vacances?' Je voulais tout savoir. J'observais un instant un couple, se balader bras dessus bras dessous. J'aurais tellement aimé passer mon bras autour des épaules de la belle blonde. Mais quelque chose me retenait et je m'étais contenté d'enfoncer mes mains dans les poches de mon jean. Je reportais ensuite mon regard sur la belle. 'Par quoi commence-t-on? Une balade? Un verre à la terrasse du petit marchand ambulant? La traversée du pont? Je te laisse décider. Je suis tout à toi' Décidément, aujourd'hui, on ne m'arrêtait pas. Mes paroles avaient trahis mes pensées. Mon regard taquin s'était posé sur la demoiselle. Encore heureux que mes lunettes me sauvaient la mise pour cette fois-ci. C'était étrange comme j'avais peur de la réaction de Kathleen. Peur qu'elle me rejette. Petit à petit, elle avait pris une place dans ma vie, elle était devenue importante. Je tenais à elle. Elle était comme l'oxygène que je respirais: indispensable. Encore fallait-il qu'on ose franchir un cap. Etait-on seulement prêts?   
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MessageSujet: Re: On ne va pas pouvoir s'éviter éternellement - Kathleen&Jaxhuem On ne va pas pouvoir s'éviter éternellement - Kathleen&Jaxhuem EmptyMer 31 Juil - 8:47






Pour toujours et à jamais.
Jaxhuem & Kathleen

Que se passait-il entre nous ? Qui avait-il dans nos petites têtes ? Le fait de ne pas savoir était encore plus angoissant. Ma première rencontre avec lui était à jamais gravé dans ma mémoire. Il se trouvait dans cette salle de musique, caressant les cordes de sa guitare, il jouait tellement bien. Il avait réussit à me faire vibrer, à atteindre ce qu’il y avait de meilleur en moi, ma sensibilité et l’amour de la musique. Je m’étais perdue dans sa mélodie, ce jour là je su qu’il ferait partie de ma vie. Pourtant, c’était bien plus que cela. Quand Jaxhuem était loin, je me sentais mal, compressé par la vie. J’avais du mal à respirer, je paniquais au moindre bruit, au moindre murmure. Son image hantait mes nuits, plusieurs fois, j’observais son nom écrit dans mon téléphone, hésitant à l’appeler…jamais je ne le fis. Je me contentais d’espérer qu’il le fasse, j’espérais recevoir un message de sa part. C’était si rare quand il le faisait. Dans ses moments-là, un sourire illuminait mon visage et certaines de mes amies, me narguaient en disant de moi que j’étais une femme amoureuse. Bien sûr, je niais, encore et toujours. Prétextant que je n’avais pas le temps pour ça, entre mes études et mes compétitions, concerts, je n’avais pas le temps pour l’amour. Non, c’était faux, j’avais plutôt peur que ce sentiment ne me détruise ou encore pire, ne soit pas réciproque. Comment un homme comme lui pouvait-il s’intéresser à une fille comme moi. Moi qui étais si maladroite, si peureuse, si fragile. Je me voyais comme une tare, comme une fille que l’on évitait à tout prix, alors que c’était tous le contraire. Beaucoup de personnes semblaient poser un regard sur moi, sur ma silhouette, sur ce visage angélique et presque enfantin.

J’étais bien différente de certaines filles qui semblaient croquer la vie à pleine dents…Mais tous cela, c’était une autre histoire. Arrivé près de Jaxhuem, je remarquais qu’il était bien plus séduisant que d’habitude, même si c’était très difficile à faire. Oui, ce jeune homme devait avoir plusieurs filles à ses fesses. Son regard azure, ses cheveux noirs, son visage charmeur. Sa silhouette musclée rajoutait un charme fou à tous cela, sa mentalité que je trouvais simplement parfaite ne faisait qu’accentuer tous ses sentiments qui heurtaient la barrière de méfiance que je m’étais posée. Effectivement, j’avais été blessée par ses rendez-vous annulé, même si je voulais me persuader que ce que je ressentais n’était que du soulagement. Encore une fois, je me faisais des illusions. Ce jeune homme avait prit une place bien trop importante dans ma vie, une place que je n’aurais jamais pu imaginer, même dans mes rêves les plus fous. Il m’annonça alors que son internat lui prenait plus de temps que prévu, mais qu’il me consacrait son après-midi et qu’il comptait bien se faire pardonner…Comment lui en vouloir après sa ? Puis ce sourire ne pu qu’amener un sourire égale de ma part. Redressant mes lunettes, posant celles-ci sur ma tête, je laissais ainsi voir mes yeux maquillés d’un trait noir, faisant ainsi ressortir le bleu de mon regard. « Bon, si tu comptes te faire pardonner, alors, je ne peux t’en vouloir. » Dis-je avec un petit ton amusé. Déjà, je me détendais. Jaxhuem avait ce pouvoir sur moi, le don de me détendre et de me faire tout oublié. Il était le seul à avoir droit à des sourires, des petites phrases pleines d’humours. Il était à part entière pour moi, différent des autres, bien plus exceptionnel que les garçons qui tentaient de me percer à jour.

Qu’avais-je fais durant les vacances ? J’avais énormément pensé à lui. Parfois, je lui avais écris quelques sms, mais au dernier moment, j’avais effacés ceux-ci. Comme j’étais bête… « Je vais bien et toi ? Et bien, mes vacances ont été partagées entre les compétitions de danse, les concerts de musique et le renfermement chez moi. Rien de très exceptionnel et toi ? » Oui, Jaxhuem connaissait mon histoire, nous en avions déjà parlé autour d’un verre il y a plusieurs mois de cela. Il savait mon parcoure, il connaissait ma vie. J’aurais aimé voir son regard à cet instant précis, son regard si merveilleux, si expressif. Un petit sourire s’afficha sur mon visage, un sourire doux et tendre que je ne faisais cas lui. C’était étrange de ressentir cette sensation au creux de mon ventre quand il était devant moi. Cette sensation de bien être, de douceur et de sécurité. Déjà, j’étais bien plus détendue. J’eus un petit rire quand il m’annonça qu’il était tout à moi. Si seulement il disait vrai. Parfois, je l’imaginais dans les bras d’une autre, alors, un mal aise profond s’emparait de moi. Je sentais ma gorge se noué, mon cœur battre plus difficile, mon souffle se coupait. J’étais égoïste, Jaxhuem n’était pas mon petit ami, il avait le droit d’avoir une vie. Je n’osais même pas imaginer qu’il puisse ressentir la même chose que moi à mon égard. En attendant, pour cette après-midi, il était tout à moi. Je fis mine de réfléchir, un petit sourire en coin. « On va boire un verre en mangeant une glace, puis on va traverser le pont et ennuyer les canards, ensuite on va se balader et se moquer des chiens que l’on voit pour enfin finir par se dévoiler tous nos petits secrets. »

Et ben, j’étais vraiment entreprenante aujourd’hui…Mais comme je le disais, ce jeune homme avait cet effet sur moi. Approchant légèrement, je tentais alors une approche un peux plus délicate et difficile pour moi. Je passais alors mon bras en dessous du sien, le tirant vers le marchant ambulant qui servait des boissons et vendait des glaces. « Allais viens, j’ai faim moi. » Dis-je avec amusement. Ce contacte me donna alors quelques frissons, un bonheur intense s’empara de moi. J’aurais aimé lui avouer tous ce que j’avais sur le cœur, tous ce que je ressentais, mais c’était tellement difficile. Je me stoppais alors timidement. « Euh…j’ai fais quelque chose pour toi durant les vacances. » Sortant de mon sac un bout de papier plié à deux, je le tendis doucement à Jaxhuem celui-ci. Durant les vacances, j’avais dessiné le visage de celui-ci, faisant appelle à ma mémoire et je le trouvais réussis. A vrai dire, je dessinais merveilleusement bien, néanmoins, mes parents n’avaient jamais consentis à ce que je fasse une carrière dans ce domaine. Un visage gêné sur le visage, je regardais le sol nerveusement.

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MessageSujet: Re: On ne va pas pouvoir s'éviter éternellement - Kathleen&Jaxhuem On ne va pas pouvoir s'éviter éternellement - Kathleen&Jaxhuem EmptySam 3 Aoû - 17:19


On ne va pas pouvoir s'éviter éternellement - Kath&Jax

Il y avait une multitude de sortes de regard: les regards hautains, les snobbeurs, ceux qui vous fusillent sur place. Dans la catégorie plus agréable, il y avait les rieurs, les taquins, les amusés et ceux qui vous font croire que vous êtes la plus belle personne que le monde ait porté. Le regard était le reflet de l'âme, disait-on. Et quelques fois, il ne suffisait que d'un seul regard pour savoir qu'une personne allait prendre une place énorme dans votre vie. J'avais souri la première fois que ma mère me l'avait dit. Après tout, en un seul regard, elle avait compris qu'elle passerait la plus grande partie de sa vie avec Kenneth, mon beau-père. Ce feeling n'était pas passé avec mon père quelques années auparavant. Il avait donc du employer tout son savoir pour l'impressionner, pour la draguer. Le professeur et son étudiante, une histoire impossible et déjà vue et revue. Cela faisait tellement cliché. Tellement que le cliché s'était déchiré. Mon père ne voulait pas d'enfant, il n'était pas prêt. Il avait pourtant tenu à me reconnaître et à payer une pension alimentaire. Je n'avais jamais voulu y toucher et porter le nom de Moretti ne signifiait rien pour moi. Celui que j'appelais papa c'était Kenneth. Bref, tout ça pour dire que certaines premières impressions ne trompaient pas. Et alors que je n'y croyais pas, cela s'était produit: en un seul regard j'avais su. Le phénomène s'était même reproduit une deuxième fois avec Kathleen. Cette première rencontre où elle ne m'avait pas vu était restée gravée dans ma mémoire. En plus d'être une virtuose du piano, je l'avais trouvée magnifique et elle avait éveillé ma curiosité. Alors que je pratiquais de moins en moins la guitare, j'avais fréquenté la salle de musique presque tous les jours de la semaine suivante pour la revoir. Provoquer le destin m'avait réussi puisqu'un jour elle s'était retrouvée face à moi. Notre rencontre ressemblait à une évidence tellement on s'était de suite bien entendu. Pourtant, comme un allergique au bonheur, je refusais toujours de me laisser emporter par mes sentiments. Ce que notre histoire pourrait être si je me dévoilais? Je ne voulais pas y penser, il n'en était pas question, je n'étais pas prêt. Alors que je me trouvais déjà beaucoup trop proche de la belle, beaucoup trop impliqué, j'avais fait machine arrière. Un an que notre relation était ainsi, un coup je voulais aller de l'avant, un coup je reculais. Et rien que de penser à un nous futur, m'angoissait. Pourtant Kathleen était belle et bien présente dans ma vie, je ne pouvais le nier. Rester quelques jours sans avoir de nouvelles d'elle me peinait. Elle était à peine partie que déjà elle me manquait. Alors je résistais à la tentation de lui envoyer un message. Quand elle prenait la peine de le faire, je souriais comme un bien heureux et les personnes autour se doutaient bien de quelque chose. D'ailleurs, j'avais arrêté de nier, je n'en avais plus la force. A présent, dès qu'on me parlait de Kathleen, j'essayais de la critiquer, de lui trouver des défauts, histoire qu'on pense que je n'étais pas accro. 'Trouver des défauts à l'autre, ce n'est pas déjà un signe d'amour? C'est pas ce que tu m'avais dit un jour?' Callum m'avait arraché un soupir. Mon frère était fort à ce petit jeu, beaucoup plus fort que mon autre demi-frère, Zane. Je l'avais laissé parler, l'écoutant d'une seule oreille. Il semblait penser que les seules personnes qui ne savaient pas qu'on s'aimait c'était bien Kathleen et moi. Pour les autres, c'était parfaitement clair. Et pour une fois, je n'avais pas nié. Il était possible que je me cache, que je refuse de voir la vérité, je le savais très bien, c'était plus facile ainsi. Ne pas céder à la facilité était donc une chose plus ardue. Cette après-midi là, j'avais décidé de ne pas faire marche arrière. Aujourd'hui, j'accordais du temps à Kathleen et tant pis si après, elle laissait encore un vide beaucoup plus grand pour les quelques heures qui suivraient notre séparation. Tant pis si je me surprenais à penser à elle, si quand je fermais les yeux, c'était son visage qui apparaissait, souriant. Kathleen était une jolie demoiselle, fragile et maladroite. Elle m'avait fait fondre sans le vouloir, elle n'avait pas à subir mes sautes d'humeur ni mes mes peurs. J'étais donc resté sur le lieu du rendez-vous et j'avais même été enchanté de la voir arriver vers moi. A chaque fois qu'elle était là, elle amenait avec elle sa joie de vivre, son sourire. Et je me sentais bien, enfin moi-même. Kathleen osa me faire quelques reproches et étrangement je n'eu pas envie de riposter. Je n'étais pas là pour faire ma tête de mule, pourtant j'étais souvent remplis de mauvaise foi, voulant toujours avoir le dernier mot. Il fallait croire quand présence de la belle demoiselle, j'étais plus posé. Elle faisait de moi un homme meilleur. Je m'excusais donc, mentant légèrement. Pour me rattraper, je lui promis de me faire pardonner. Car si il y avait bien une chose que je ne désirais pas, c'était bien qu'on soit fâché elle et moi. Je lui lançais donc un beau sourire et elle y répondit, ce qui me déstressa automatiquement. « Bon, si tu comptes te faire pardonner, alors, je ne peux t’en vouloir. » Le ton employé par Kathleen était amusé et je lui avais fait une petite moue craquante. Elle avait enlevé ses lunettes de soleil et j'avais pu admirer ses yeux maquillés. Je m'étais plongé dans son regard sans me poser d'autre question. Le fait qu'elle ne puisse pas décerner mes sentiments à cause de mes lunettes de soleil me procurait une certaine liberté par rapport aux autres rencontres. A cet instant, je n'avais pas à me cacher, pas à essayer de mettre cette barrière. J'étais juste moi-même et cela me faisait un bien fou de ne pas avoir le rôle de l'homme désintéressé à jouer. J'aurais voulu rajouter qu'elle pouvait compter sur moi, que je ferais tout pour me faire pardonner de ses deux rendez-vous annulés mais je ne voulu pas trop en faire. Je continuais donc, m'intéressant à ce qu'elle avait fait depuis le début de ses vacances. C'était une manière de prouver à Kathleen que je m'intéressais vraiment à elle, à sa vie. Et une manière pour moi de continuer à la connaître. Car on n'avait jamais fini de connaître une personne, même après plusieurs années. «Je vais bien et toi ? Et bien, mes vacances ont été partagées entre les compétitions de danse, les concerts de musique et le renfermement chez moi. Rien de très exceptionnel et toi ? » J'eu un nouveau sourire quand Kathleen me parla de ses compétitions de danse, de ses concerts. Elle m'en avait déjà parlé quelques mois auparavant et le fait qu'elle se soit racontée m'avait prouvé qu'elle me faisait confiance. Par contre le côté renfermée chez elle me fit perdre ce sourire. Je savais qu'elle était un peu comme moi, qu'elle n'étais pas du genre à accumuler les sorties, les fêtes, l'alcool et les hommes. Kathleen était une fille bien, une fille qui me convenait à 100%. Elle était ce genre de filles avec qui je me voyais finir ma vie. La belle demoiselle me retourna la question et je pris le temps de réflexion quelques secondes. 'Je vais très bien aussi. J'ai passé mon premier mois presqu'entièrement à l'hôpital. Le reste du temps, j'étais souvent en famille. Mais le mois d'août, j'ai congé. J'aimerais bien faire un city trip ou quelque chose de ce genre mais j'ignore encore où et avec qui. ' C'était un peu une invitation déguisée et j'avais hâte de savoir comment elle allait comprendre cette information. Je me doutais bien que ce ne serait pas si facile que ça, que je devrais certainement lui demander qu'elle m'accompagne quelque part, juste quelques jours. Car je ne me voyais pas partir en vacances avec une autre personne qu'elle. Mais si cela était beaucoup trop prématuré, si cela allait beaucoup trop vite -après tout, je n'étais même pas certain d'être prêt moi-même- je m'en sortirais par une pirouette. C'était pour ça que j'avais tout sous-entendu, que Kathleen devrait lire entre les lignes. Et ça, ce n'était pas la chose la plus simple à faire avec un homme aussi mystérieux que je pouvais l'être parfois. 'Et comment se sont passées tes compétitions? Tu as raené des medailles à la maison? ' J'aimais assez la danse même si je n'étais pas celui qui bougeait le mieux. Et la musique était une de nos passions communes même si je n'avais encore jamais participé à un seul des concerts de Kathleen. Je n'avais pas envie de faire le groupie, et encore une fois, participer à un de ses moments importants m'aurait fait m'impliquer un peu trop dans sa vie. Et dans un sens, j'avais peur de trop m'investir. Je déviais ensuite la conversation, lui précisant d'un air taquin que j'étais tout à elle. Encore une fois, j'étais plein de sous-entendus. Si je devais lui faire comprendre quelque chose, c'était maintenant ou jamais. Parce qu'en voyant ses couples si amoureux, je venais de me rendre compte que je pouvais perdre Kathleen demain, qu'elle pourrait m'annoncer tout sourire qu'elle était folle amoureuse d'un autre homme. Rien que d'y penser, j'en avais mal au coeur. C'était égoïste, je le savais. Kathleen n'était pas ma propriété, elle avait le droit d'être heureuse, le droit d'avoir un homme qui l'aime, un homme qui n'ait pas peur. Pas un homme comme moi. Elle méritait mieux que moi, même si je n'étais pas non plus l'homme le plus mauvais de l'université. J'avais des principes, de bonnes valeurs même si dès fois je les mettais de côté quand je couchais avec Tessa. Dire que je la détestais cette fille mais qu'elle m'attirait toujours dans ses filets. Fallait croire que j'étais faible. Ou tout simplement un homme, avec ses besoins. Mais je savais parfaitement que si j'étais en couple, je serais cet homme fidèle. Mais arriverais-je seulement à rendre heureuse Kathleen? Et puis si cela se trouvait, elle n'était même pas interessée par moi et je m'emballais tout seul. Difficile de savoir en effet si la demoiselle ressentait plus que de l'amitié à mon égard. « On va boire un verre en mangeant une glace, puis on va traverser le pont et ennuyer les canards, ensuite on va se balader et se moquer des chiens que l’on voit pour enfin finir par se dévoiler tous nos petits secrets. » Je laissais échapper un petit rire quand Kathleen répondit à ma question. 'Encore heureux que nous avons tout l'après-midi! ' J'étais amusé par le programme qu'elle venait de me donner. Elle avait été ambitieuse pour le coup mais j'étais bien décidé à remplir toutes ses envies. Je devais me faire pardonner ne l'oublions pas et si cela devait passer par aller ennuyer les canards et se moquer des chiens, je le ferais et avec le sourire s'il-vous-plaît. Kathleen s'approcha alors de moi et je retins mon souffle. Sa proximité avait fait battre mon coeur un peu plus fort mais je faisais comme si de rien n'était. La demoiselle venait de passer son bras sous le mien et me tirait à présent vers le marchand ambulant. J'étais fier avec elle à mon bras. Et c'est avec cette fierté que j'avais avancé vers ce marchand qui vendait des boissons et des glaces. Kathleen m'avait spécifié qu'elle avait faim et à dire vrai moi aussi. Alors que nous approchions de notre destination, la demoiselle avait ralenti et j'avais haussé un sourcil, perplexe. J'avais alors posé mon regard sur Kathleen et j'avais enfin relevé mes lunettes de soleil, les posant par la même occasion sur mes cheveux noirs. « Euh…j’ai fais quelque chose pour toi durant les vacances. » La timidité de Kathleen était revenue mais je devais avouer que c'était justement cette timidité qui la rendait si craquante. De ce fait, j'avais toujours envie de prendre soin d'elle, de percer cette carapace. Et petit à petit j'y arrivais. La preuve? Elle venait de me confier qu'elle avait fait quelque chose pour moi. J'avais été étonné, c'était la première fois qu'on prenait le temps de me faire quelque chose et de me l'offrir. Et ça, c'était le genre de cadeau qui me touchait donc énormément. J'avais donc pris le papier que Kathleen m'avait tendu, j'avais observé la demoiselle regardé le sol d'un air gêné, comme si soudainement ce dernier était devenu fort passionnant. Je posais ensuite mon regard sur le bout de papier et le dépliais. Je tombais nez-à-nez avec mon portrait. J'étais reconnaissable entre mille. Le dessin était réellement réussi, Kathleen avait un don dans ce domaine, d'autant plus qu'elle ne m'avait pas vu ces dernières semaines. L'émotion me monta aux yeux mais je secouais la tête pour les cacher. 'Il est vraiment magnifique ce portrait Kath. Merci, c'est une jolie attention.' J'aurai voulu cacher mon émotion mais elle s'entendait dans ma voix. J'avais été touché par ce geste, touché par un bout de papier avec ma tête dessus. Pour essayer de dissiper mon émotion, j'avais détourné un instant mon regard avant de le redéposer sur Kathleen. C'était fou ce que je pouvais être maladroit quand une demoiselle me plaisait vraiment. Avec une amie, cela aurait été plus facile. Mais Kathleen était déjà tellement plus que ça. Pourtant, je pris sur moi et fis alors quelque chose dont je mourais d'envie depuis quelques minutes: je m'avançais vers elle et la pris dans mes bras. Je la serrais quelques instants avant de lui faire un petit bisou sur la joue. 'Allons manger notre glace' Je rangeais soigneusement le dessin de Kathleen dans la poche de mon jean et, comme je ne l'avais pas lâchée, je l'entraînais quelques mètres plus loin. C'est toujours mon bras sur son épaule que j'accostais le vendeur. 'Bonjour. Il nous faudrait deux glaces. Une double portion pour mademoiselle car elle est affamée. Tu préfères vanille, fraise ou chocolat?' Je m'étais retourné vers Kathleen, attendant sa réponse, un sourire sur les lèvres.
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MessageSujet: Re: On ne va pas pouvoir s'éviter éternellement - Kathleen&Jaxhuem On ne va pas pouvoir s'éviter éternellement - Kathleen&Jaxhuem EmptyLun 5 Aoû - 10:57






Pour toujours et à jamais.
Jaxhuem & Kathleen

C’est étrange ce que la vie nous réserve par moment. Les rencontres que l’on fait, les personnes que l’on croise. Jamais je n’aurais imaginé croiser un homme comme Jaxhuem. Il était, à lui seul, l’homme typique que je trouvais simplement parfait. Identiques tout en étant différent, il connaissait ma vie tout en ignorant certains faits. Je lui avais dis certaines choses, tout en gardant au silence mes défauts. Par exemple, le jeune homme ne connaissait pas mon addiction pour l’alcool, cette seule façon que j’avais trouvée pour me détendre, pour garder un certain contrôle sur ma vie. Oui, ce n’était pas la meilleur des solutions, mais quand l’on a vécu comme moi durant des années, on n’arrive pas à trouver de meilleures solutions. L’alcool m’aidait à m’évader, à devenir une autre. Pourtant, même avec cette boisson alcoolisée, je n’étais pas du style à tomber dans les bras d’un homme. Non, malgré mes 21 ans, je n’avais pas encore gouté au plaisir charnel, chose dont j’étais assez fière l’air de rien. En même temps, je ne le criais pas sur tous les toits non plus. Puis, je n’avais jamais rencontré un garçon assez différent pour capturer totalement ma confiance. Pour moi, ce geste devait être fait par amour, non pas pour tirer son coup d’une nuit. Mais encore une fois, cela était dans ma mentalité, j’étais sûrement vieux jeu mais qu’importe. Pourtant, Jaxhuem était très différent des autres à mes yeux, il était unique, le seul homme que je fréquentais sans avoir peur de faire des bêtises ou encore de me ridiculiser. Il était digne de confiance, même si j’avais quelques fois assez peur de me dévoiler totalement, un vieux réflexe. Il était le seul que je voulais revoir, le seul à qui je pensais régulièrement avec un petit sourire aux lèvres.

Je n’avais jamais ressenti ça pour personne, c’était nouveau et étrangement agréable. De l’amour ? Peut-être, mais comment le savoir quand l’amour vous est totalement inconnu, même cet amour parental dont vous avez tans besoin. Ma meilleure amie me disait souvent de foncer, d’arrêter d’avoir peur, de lui dire ce que je ressentais au plus profond de moi. Mais à chaque fois que je voulais le faire, une boule au ventre m’empêchait d’aller plus loin. Non, décidément, j’étais trop timide pour faire quoi que ce soit. Quelques fois, je rêvais secrètement qu’il me dise que lui aussi voulait de moi dans sa vie, qu’une belle histoire commence entre nous. Mais comme toujours, ce n’était qu’un rêve et je retombais brutalement dans la dur réalité de ma petite existence. Alors, je profitais de ses moments uniques que nous partagions, comme deux amis, comme deux âmes sœurs qui n’osaient s’accrocher l’un à l’autre de peur de souffrir et d’avoir le cœur briser. Nous étions comme deux enfants qui ne savaient pas comment s’y prendre, deux gamins qui jouaient maladroitement au chat et à la souris. Cela aurait pu être amusant, si derrière tout cela, la peur d’être déçus n’était pas présente. Le jeune homme m’annonça alors qu’il avait passé ses vacances à l’hôpital ou en famille, comme j’aimerais être à sa place. Moi aussi j’aimerais passer des moments en famille, sans pour autant m’entendre dire que je devais faire attention à mes notes, à ma ligne, m’entraîner plus régulièrement, étudier…généralement, les repas familiaux finissaient par me lasser. Je souris au fait qu’il souhaitait aller au city tripe ou autre chose, c’était le genre d’évènement ou je n’avais jamais été. En même temps, je n’en avais jamais eu l’occasion et toute seule, j’étais sûr de me perdre ou encore, de faire une crise d’angoisse.

« Je n’ai jamais eu l’occasion d’aller à ce genre d’évènement, j’aimerais bien, mais seule je finirais par me perdre et passerais ma journée seule dans mon coin…tu vois un peux l’histoire. » Puis, je finirais sûrement totalement morte bourrée tous les jours…Mais cela, j’évitais de lui dire. Avais-je maquillé ma phrase subtilement dans l’espoir qu’il m’invite ? Dans l’espoir de passer un moment privilégié lui et moi, seuls dans une foule ou le monde semblait nous appartenir, ou le temps serait en suspend ? Oui, mais l’avait-il comprit ? Peut-être ou peut-être pas, je n’en avais pas la moindre idée. C’est d’ailleurs pour cela que je pris mon courage à deux mains, je devais me montrer plus entreprenante, c’est ce que ma meilleure amie n’arrêtait pas de me dire. Pour une fois dans ma vie, j’allais l’écouter. « Si tu veux, on peut aller à ce genre de fête ensemble. Moi je ne risquerais pas de me perdre, tu veilleras à m’accrocher un gps au cou, et moi, je te tiendrais compagnie… » Je souris légèrement, même si intérieurement, mon cœur battait à cent à l’heure. J’avais tenté de paraître décontracté en disant cela, néanmoins, mes muscles étaient crispés et ma voix tremblait. Ma timidité était très palpable. Son invitation déguisé, je ne l’avais absolument pas comprise. En même temps, il était difficile de lire entre les lignes avec Jaxhuem, comme par moment, il était difficile de savoir ce que moi je pensais. Nous étions deux personnes très mystérieuses par moments, timides et distantes avec les autres. En gros, nous étions fais pour nous entendre. Quand il parla de mes médailles je souris avec une certaine joie, j’étais contente qu’il s’intéresse un peux à moi. Généralement, mes parents se préoccupaient que de sa, des médailles que je devais rapporter, mais lui, il était juste curieux.

Que je gagne ou pas, j’étais sûr que pour lui, cela ne faisait aucune différence. « Pas cette fois-ci, mes parents avaient placés la barre trop haute…d’ailleurs, j’ai finis le week-end avec un entraînement intensif. » Et oui, quand j’avais le malheur de ne pas finir dans les trois premiers, j’étais condamnés à m’entrainer encore et encore jusqu’à épuisement. Jaxhuem laissa alors échapper un petit rire, quand je détaillais notre programme de l’après midi. Oui, j’y avais été assez fort sur ce coup-là, d’ailleurs, il était rare que je parle autant. Son rire, j’aimais l’entendre. Il était agréable, doux et calme en même temps. Il ne se forçait pas et c’était une chose que j’adorais chez lui. Rigolant légèrement à sa réflexion, j’haussais les épaules en faisant une petite moue. « Et si j’ai le temps, je te balancerais dans la fontaine… » Je souris avec un petit air taquin, ce qui était une première. Plus le temps passait en sa compagnie, plus je laissais apparaitre mon vrai visage. Celui d’une jeune fille, certes timide, mais également blagueuse et amusante qui voulait rattraper les années qu’on lui avait enlevés. Passant mon bras en dessous du sien, je tirais donc le jeune homme vers le marchant ambulant, un contacte rapproché qui me mettait le nez dans les nuages. C’est à ce moment-là que je décidais de lui offrir le portait que j’avais fais de lui. Durant mes vacances, j’avais énormément pensé à lui, venant même à rêver de son visage. J’avais alors compris qu’il fallait que je mette celui-ci sur papier. Regardant le sol avec timidité, je ne vis pas l’émotion dans son regard, mais je l’entendis dans sa voix. Au moment où je levais les yeux, je sentis les bras de Jaxhuem se refermer sur moi.

Un instant, je crus que j’allais m’évanouir, ne m’attendant vraiment pas à cette réaction. Néanmoins, après quelques secondes, je sentis l’émotion et une foule de sentiment détendre mes muscles. Le bonheur…voilà ce qui arrivait à surpasser ma peur. Je pouvais sentir son odeur que j’aimais temps, profiter de la chaleur de son corps, de la sécurité que me procuraient ses bras. J’aurais pu rester ainsi éternellement. Quand je sentis ses lèvres se poser sur ma joue, le rouge monta à mon visage. Ha ben super, moi qui était déjà blanche comme pas deux, je devais ressembler à une tomate. Alors qu’il m’entraînait vers le marchant, son bras autour de mes épaules, je souriais légèrement. Les gens qui ne nous connaissaient pas, auraient pu s’en aucun doutes penser que nous étions ensembles. Chose qui ne me dérangeaient pas du tout. Je rie doucement à sa remarque, alors que le vendeur posait son regard sur moi. « Alors, voilà une question bien difficile. Si j’aurais été raisonnable je t’aurais dit vanille, mais comme je suis affamée, je vais te répondre chocolat. » Je posais alors mon regard sur Jaxhuem et lui fit un petit clin d’œil amusé, alors que le vendeur prenait également la commande du jeune homme et nous tendit nos glace en disant. « Et voilà les amoureux. » Boum, les mots résonnèrent dans ma tête comme si une trompette venait d’éclater dans mes oreilles. Une nouvelle fois je deviens toute rouge, finalement, cette couleur allait finir par rester accrocher à mes joues. Je ne savais pas vraiment comment réagir face à cette phrase, qui pour nous deux, étant deux personnes timides, pouvait mettre très mal à l’aise. Pourtant, je ne fis aucun commentaire, préférant laisser croire au vendeur qu’il avait raison, puis, c’était flatteur. Attrapant ma cuillère pour manger un peut de ma glace, je me dis que cela allait surement refroidir mes ardeurs. Malheureusement, maladroite comme j’étais, je pris une trop grosse portion qui gela complètement ma bouche. Faisant l’éventail avec ma main, je fis une petite grimace. « Rho, ché froid… »

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MessageSujet: Re: On ne va pas pouvoir s'éviter éternellement - Kathleen&Jaxhuem On ne va pas pouvoir s'éviter éternellement - Kathleen&Jaxhuem EmptyJeu 8 Aoû - 0:56


On ne va pas pouvoir s'éviter éternellement - Kath&Jax

L'amour rend aveugle dit-on. Après tout, cette affirmation n'était pas tout à fait fausse, bien que je n'étais pas entièrement d'accord avec cette dernière. L'amour ne nous rendait pas aveugle, les défauts de l'autre, on les voyait. Seulement, on arrivait à les accepter avec le sourire, à vivre avec, mieux encore, à les trouver mignons. Ce phénomène se produisait souvent durant les premiers mois d'une relation. Pendant ce temps, tout était beau. Tout était parfait. Et puis, on finissait par ne plus supporter les défauts de l'autre, à ne plus savoir vivre avec. Alors que jusque là, la relation avait été sans nuage, les disputes commençaient à s'accumuler. Suivant qu'on était plus ou moins résistant, plus ou moins amoureux, on tenait. On supportait ses petites disputes. Jusqu'au jour où on n'y arrivait plus et on se séparait. C'était toujours comme ça. Voué à l'échec. Car après tout, on était humain et il était rare que les défauts de l'autre collent parfaitement avec notre caractère. Et si c'était le cas, si on avait cette chance, cela pouvait être une petite habitude qui finissait par ternir notre vie de couple. Prenons un exemple: la demoiselle -ou l'homme- que vous aimez chante du lyrique tous les matins en préparant le déjeuner. Au départ, vous trouverez certainement ça mignon, ce serait même un des détails sur lesquels vous avez craqué. Mais si ces matins durent des mois, le lyrique vous finirez peut-être pas vous lasser, vous deviendrez irritable. Et les disputes arriveront. C'était un peu comme une chaîne sans fin. Ou chaque histoire était condamnée. Et où on finissait le coeur brisé. Et c'était justement parce que j'avais du mal à croire en l'amour que je me refusais de tomber amoureux une nouvelle fois. Je voulais éviter les dégâts et garder mon coeur en un seul morceau. Pourtant depuis quelques temps, Kathleen hantait de plus en plus mes pensées. Et j'avais bien du mal à lui trouver des défauts. J'étais déjà dans la phase un du processus amoureux. J'avais tendance à l'idéaliser et à trouver tout ce qu'elle faisait bien. Bien entendu, j'ignorais certaines choses à son sujet, tout comme le fait qu'elle tenait bien l'alcool. L'alcool moi, j'avais du mal à le supporter. Deux verres et j'étais déjà dans un état joyeux, bien entamé. Je n'étais pas comme tous les autres étudiants. Je n'aimais pas tellement le principe d'être imbibé d'alcool pour pouvoir s'amuser ou même pour cacher ses problèmes. Les problèmes revenaient le lendemain matin de toute manière. Cela ne résolvait rien. Pourtant si j'avais su ce détail de la vie de Kathleen, je n'aurais pas fuit, je ne lui aurais pas jeté la première pierre. J'aurais été étonné certes mais j'aurais certainement essayé de réduire sa consommation d'alcool. Cela n'était pas bon pour la santé, cela bousillait les neurones. Et en tant qu'étudiant en médecine, je ne connaissais que trop bien les dégats que pouvaient causer l'alcool sur un corps humain. Mais nous n'en étions pas là et j'étais ignorant face à la dépendance de Kathleen. Il fallait dire que reculer nos rendez-vous, essayer de fuir, ne m'aidait pas à la connaître encore d'avantage. Cette après-midi là, je n'avais donc pas reculé, bien que j'étais mélangé entre l'idée de partir de nouveau et cette envie de revoir la belle. Je l'avais donc attendue et l'avais vu s'avancer vers moi. J'avais donc souri, heureux. Et je n'avais rien trouvé de mieux que de m'excuser pour mon attitude. Bien entendu, je n'avais rien avoué. Par peur de la blesser et surtout parce que toutes les vérités n'étaient pas bonnes à dire. Ou même à entendre. Je m'étais trouvé une bonne excuse et il n'y avait pas de raison que Kathleen apprenne que je l'avais évitée; par peur. Cette foutue peur de souffrir de nouveau qui me pourrissait la vie depuis quelques années à présent. J'avais fini par m'intéresser à la belle demoiselle et à ce qu'elle avait fait de ses vacances. Bien entendu, elle m'avait retourné la question. C'était à prévoir. J'avais répondu simplement. Mon programme avait été chargé entre l'hôpital et ma famille que j'avais tendance à délaisser ces derniers temps. Et puis je lui avais parlé de mes projets pour le mois à venir. Je lui avais parlé de city-trip. Après tout j'avais accumulé de l'argent lors de mes internats. Indirectement, je lui demandais son avis. Comme une invitation cachée alors que je n'étais même pas certain d'être prêt à m'engager un peu plus. J'attendais donc une réaction de Kathleen et je me surpris à être angoissé, stressé. Si jamais elle ne comprenait pas, il faudrait que je me débrouille autrement et cela ne serait pas une mince affaire. Pire: si elle ne voulait pas partager d'autres moments avec moi. Je ne savais pas comment je devrais le prendre mais je savais déjà que la déception serait grande. « Je n’ai jamais eu l’occasion d’aller à ce genre d’évènement, j’aimerais bien, mais seule je finirais par me perdre et passerais ma journée seule dans mon coin…tu vois un peux l’histoire. » J'écoutais attentivement la belle demoiselle. Elle ne semblait pas avoir compris l'invitation, ce qui n'était pas fort étonnant. J'avais été maladroit, j'avais parlé beaucoup trop vaguement. Pourtant, une lueur d'espoir était présente car Kathleen m'avait quand même fait comprendre qu'elle aimerait bien participer à ce genre d'événement. Je compris par la même occasion qu'elle voyait plutôt un lieu fort animé comme destination. Alors que j'aurais plutôt vu quelque chose de plus calme et peut-être un peu plus romantique. Un endroit où on attendait moins de voir deux étudiants. Un endroit où les moments privilégiés rythmeraient notre quotidien. J'aimais surprendre. Ne pas être là où l'on m'attendait. Alors que les jeunes choisissaient souvent Ibiza ou une destination fêtarde, moi je pensais plutôt à Venise, Paris ou encore Londres. Bien que je n'étais pas contre m'amuser, loin de là. Je n'étais pas coincé au point de ne pas savoir faire la fête quelques jours. Et puis de toute façon l'endroit n'aurait pas d'importance tant que j'étais avec la belle demoiselle. Alors que je cherchais le meilleur moyen d'inviter Kathleen sans le dire -le dire c'était prendre le risque de se voir prendre un non sans pouvoir retourner la situation à son avantage- la demoiselle avait continué. « Si tu veux, on peut aller à ce genre de fête ensemble. Moi je ne risquerais pas de me perdre, tu veilleras à m’accrocher un gps au cou, et moi, je te tiendrais compagnie… » Avais-je entendu un petit tremblement dans la voix de Kathleen ou était-ce une illusion? En tout cas la demoiselle avait plus de courage que moi. Elle s'était lancée à l'eau, et m'avait proposé de m'accompagner, d'une manière qu'on pouvait croire amicale. N'importe quelle amie aimerait passer un peu de temps avec vous non? Surtout si c'était pour s'amuser. Les bons moments étaient à savourer. Je lançais donc un regard appuyé à Kathleen et pris le temps de réfléchir un instant. Si j'acceptais, je ne pourrais plus faire marche arrière, je n'aurais plus d'excuse valable. Kath savait que j'étais en congé. Pour une fois, j'écoutais mon coeur plutôt que ma raison. 'Le gps ne sera pas nécessaire. Et puis niveau design, il y a mieux... Je pourrais pourtant songer à t'attacher à moi. Plus pratique et moins coûteux comme système.' Je lui lançais un sourire avant de continuer. 'En tout cas, l'idée de partager ce moment avec toi me plaît bien. Tu as une destination préférée?' Autant régler très vite les détails avant que je ne fasse marche arrière. De ce fait, je ne pourrais pas fuir une nouvelle fois et je ferais un pied de nez à ma peur. J'avais finis par détourner la conversation et la ramener vers Kathleen. Je m'étais intéressé à ses concours de danse. Savoir comment cela s'était passé était important pour moi. Je voulais que Kathleen le sache, d'une manière ou d'une autre. « Pas cette fois-ci, mes parents avaient placés la barre trop haute…d’ailleurs, j’ai finis le week-end avec un entraînement intensif. » Je grimaçais. Pas pour le fait que Kathleen n'avait pas rapporté de médaille. Ce n'était pas ça le plus important. L'important dans un concours s'était de participer et de s'amuser. Sans amusement, à quoi bon continuer? Pour moi, le nombre de médailles gagnées ou non importait peu. J'étais certain que Kathleen s'était bien débrouillée et que je l'aurais trouvée la plus belle si j'avais pu la voir. Non, si je grimaçais c'était pour la suite de la révélation. Les parents qui voulaient toujours que leurs enfants soient les meilleurs, je n'arrivais pas à les comprendre. J'étais à mille lieues d'avoir eu ce genre d'éducation. Grandir en m'épanouissant, en faisant ce que je voulais, sans que mes parents ne vivent leur rêve à travers moi. C'était ainsi que j'étais devenu le Jaxhuem que l'on connaissait. Et c'était comme ça que j'aurais voulu que mes futurs enfants grandissent. En les encourageant à faire ce qu'ils voulaient sans leur mettre trop de pression. 'Cela se passe souvent comme ça? Je veux dire, tes parents te punissent souvent quand tu ne montes pas sur une des marches du podium? Tu sais, trop d'entraînement peut faire l'effet inverse à celui désiré. Tu accumules de la fatigue supplémentaire, et ton corps finit par ne plus donner le meilleur de lui-même...' Je m'étais arrêté, bien que de l'inquiétude était passée dans mon regard. Je voulais éviter de rentrer dans un monologue explicatif. Je me doutais que Kathleen devait savoir tout ça et après tout, je n'étais pas son docteur mais plutôt son ami, à défaut d'être plus. Nous dévions ensuite sur notre programme, fort chargé, de la journée. J'avais laissé échapper un petit rire et Kathleen avait poursuivi. « Et si j’ai le temps, je te balancerais dans la fontaine… » Elle m'avait observé d'un air taquin. C'était la première fois que j'avais le droit à ce genre de regard et j'espérais que ce ne serait pas la dernière. Je découvrais une autre partie de la personnalité de Kathleen. Son petit côté blagueur. J'entrais donc dans la taquinerie. J'avais beau être timide dans les premiers temps, je devenais ensuite un être sociable, et j'adorais ennuyer gentiment mon petit monde. 'Si tu es prêtes à me prêter ton haut rose en échange d'une chemise trempée, d'accord... A moins que je ne t'entraîne avec moi. J'hésite encore' Je laissais échapper un nouveau sourire. J'étais parfaitement bien à cet instant. Ce sentiment de bien-être s'amplifia quand Kathleen me prit par le bras, se dirigeant vers le marchand ambulant. Elle s'arrêta soudain, me tendant un bout de papier. Sa timidité était revenue. Mais en voyant son cadeau, ce fut la mienne que je chassais. J'avais été ému, complètement chamboulé même. Et je m'étais autorisé à serrer la demoiselle contre moi, lui faisant même un baiser sur la joue. Je n'avais pas remarqué qu'elle avait rougi, bien trop occupé à lui cacher que j'étais un coeur tendre qui savait s'émouvoir d'une petite attention. J'entraînais alors Kathleen vers le marchand et accostais ce dernier poliment avant de demander à la belle demoiselle ce qu'elle commandait. « Alors, voilà une question bien difficile. Si j’aurais été raisonnable je t’aurais dit vanille, mais comme je suis affamée, je vais te répondre chocolat. » Un nouveau sourire passa sur mes lèvres. 'Excellent choix. La même pour moi, avec un supplément de vanille et de crème fraîche svp.' J'étais d'un naturel gourmand, encore heureux que je prenais difficilement des kilos, je n'avais jamais aimé me priver. Alors que le vendeur nous tendait nos glaces, je payais l'addition. Il nous appela 'les amoureux' et rien que de nous associer me fit plaisir. C'était étrange. Tellement flatteur aussi. Je ne précisais donc pas que ce n'était pas le cas et je jetais un regard à Kathleen. Peut-être qu'elle le ferait à ma place. Je vis donc le rouge lui monter aux joues. De toute évidence, elle était aussi mal à l'aise que moi. La petite phrase de mon frère résonna une nouvelle fois dans ma tête. Il n'y avait que Kathleen et moi pour ne pas nous rendre compte qu'on formerait un beau couple. Je baissais les yeux, m'éloignant un peu du marchand. Cette situation était délicate pour moi et je me doutais qu'elle devait l'être pour Kathleen aussi. Après tout, nous étions deux grands timides. Et puis j'essayais d'analyser la situation. Pourquoi Kath avait-elle rougi? Juste parce qu'elle était mal à l'aise ou bien parce qu'elle aurait aimé que les choses se concrétisent avec moi? Difficile de le savoir. Je reportais mon regard bleu azur sur elle alors qu'elle venait de dire que c'était froid. Un sourire amusé passa une nouvelle fois sur mon visage. 'C'est une des propriétés de la glace, hein' Je lui tirais une petit langue. 'Tu peux prendre un peu de ma crème fraîche si tu veux. Cela diminuera la sensation de froid' Je lui tendais mon cornet, un regard taquin posé sur elle. J'avais dans l'idée de dévier le cornet afin que la crème se retrouve sur son nez. J'étais d'humeur joueuse aujourd'hui. Comme un enfant.  

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Jake Fitzgerald
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