the great escape
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( dawson & swan ) ▶ . now, i walk into the wild .

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Swan Cartwright-Hansen
there's no place like berkeley
Swan Cartwright-Hansen
prénom, pseudo : brittany
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MessageSujet: ( dawson & swan ) ▶ . now, i walk into the wild . ( dawson & swan ) ▶ . now, i walk into the wild . EmptySam 26 Jan - 15:26



DAWSON / SWAN ▶ . there was nowhere to go but everywhere,
so just keep on rolling under the stars . ( on the road )
ARIZONA ( united states of america - july + august 2012 ) . Pas lents culbutant des miettes de pierres, qui parsemaient la terre asséchée. Poudre de poussières s'évaporant de son allure bohème, montant jusqu'au fond de ses iris bleues verdissantes. Vêtue d'un petit short en jean déchiré sur les poches avant, et d'une légère chemise blanchâtre, noircie par la saleté du territoire, son corps minuscule s'élança sur le bas côté d'une route déserte, soufflée par le mistral brûlant, frappée depuis des mois par une immense sécheresse. La cascade de sa chevelure brune s'étira dans l'atmosphère tiède, caressa avec tendresse sa nuque dénudée. Au loin, la lumière flamboyante de l'été déclinait sur le sommet des montagnes, l'ombre de leurs silhouettes disparaissant sous les couches bleutées du ciel. Nimbée sous la lueur faiblissante du jour, la jeune Swan continua son périple, le cœur gonflé l'excitation que lui procurait la quête d'aventure, et l’incroyable risque de l'inconnu. Son énorme sac de vagabonde pensant lourdement contre ses épaules, elle se dévêtit en retirant sa chemise uniforme, l'enroula autour de ses maigres hanches. Un mince rictus esquissé au coin de ses lèvres, un simple débardeur moulant ses formes féminines, la jeune sud-africaine goûta à cette saveur de liberté, cette sensation d'être nul part, abandonnée au cœur de la nature. Un flot de souvenirs chavira au fond de ses pensées. Ceux appartenant à son adolescence mouvementée, au rythme de ses voyages à travers l'Europe. C'était ici, dans cette nature, ce retour de l'homme à l'état sauvage, qu'elle se sentait bien. A l'inverse de ces personnes embrigadées dans leur style de vie conformiste, conditionnés dans la sécurité universelle, elle avait trouvée sagesse et raison dans sa passion pour l'aventure. Sans amertumes ni remords, elle s'était plongée dans ce noyau d'expériences nouvelles, s'était habituée à une telle vie, à cette splendide beauté qu'offrait le monde aux yeux des hommes, dont les avenirs tracés se répétaient inlassablement, de décennies en décennies. Sa silhouette élancée sur les routes sèches de l'Arizona, Swan s'enfonça dans les allées pierreuses de cet État d'Amérique, sous les couleurs sombres de la nuit. Un long silence s'étira autour d'elle. Seules sa démarche rythmée et ses dizaines de bracelets africains enroulant ses maigres poignets escortaient sa route éternelle. Et puis, enfin, elle reconnue ce bruit électrisant, lointain, s'approchant au travers de la nature. La mélodie d'un moteur, le crépitement de roues sous les morceaux de pierres. Un large sourire se dessina au coin de ses lèvres sèches. Projetée dans la pénombre nocturne, une lumière blanche illumina les contours de ses jambes nues, les traits réguliers de son visage d'ancienne mannequin, sa douce peau cuivrée. D'un seul coup, elle fit volte face, ses vieilles converses rouges restant immobiles, et leva son bras gauche, exécutant le signe des vagabonds, éreintés par des heures de marche. Les nuées de lumières s’étendirent sur l'ensemble de son corps désormais, et elle distingua l'ombre du véhicule, ralenti, se garer juste en face d'elle. Ravie, elle se mit à courir, et dévisagea le jeune homme au volant. Dawson. C'est ainsi qu'il disait s’appeler – avec l'expérience, elle avait appris à se montrer prudente, à ne pas distinguer ses partenaires de route par l'identité qu'ils clamaient détenir, seulement par leurs visages – Lui, il serait le Sauveur aux grands yeux bleus océan. L'un comme l'autre, fous d'aventures. Ils affrontèrent ensemble la nature aveugle, se retrouvèrent dans ce mode de vie humaine archaïque et sauvage. Ils s'engagèrent dans le dédale de l'Amérique, traversant l’Oklahoma, le Texas, ou le Nouveau Mexique. Guidés par un itinéraire indéfini, modifié incessamment pour le rendre plus pittoresque, excitant, cette idée que, peu importe où ils se trouvaient, ils auraient ce sourire délicieux décroché à leurs lèvres, symbole du plaisir immense que leur procurait le changement perpétuel d'une ville étrangère à une autre. Sous la chaleur écrasante de ces deux mois d'été, leurs vies se mêlèrent intimement, si bien qu'ils s'entichèrent l'un pour l'autre. Façonnés dans ce monde sauvage, ils vibrèrent de leurs passions communes, ensemble, le long de la route 66. Des nuits passées étendus sur le lit de la chambre d'un motel dans une quelconque ville tropicale, cigarettes au bec, les yeux rivés sur le ventilateur accroché au plafond, une bouteille de whisky à leurs pieds. D'autres, plus frénétiques, écoulées dans des bars bondés sur le bas côté d'une route solitaire, là où leurs corps se déchaînaient sur des morceaux de jazz et de country, s'effleuraient et se touchaient. Leurs airs éméchées, leurs sourires ridicules, leurs vies empreint de liberté. Leur domicile, la route, vit naître ce désir intense qui embrasait leurs sens, chamboulait leurs cœurs. Bien qu'endurcie par ses lointaines relations sentimentales, Swan avait beau décider de se fermer, pour se protéger de ses blessures anciennes, à moitié cicatrisées, les éclats de rire du Sauveur aux grands yeux bleus, sa manière de la regarder, de la faire sentir autant vivante que libre de ses actes, l'avait poussée à ouvrir ses sentiments. Un soir d'août, juché derrière elle, il avait caressé les petites mèches brunes qui s'échappaient de son lâche chignon, et s'ondulaient sur sa nuque. Dressés l'un près de l'autre sur la terre poussiéreuse de l’accotement, son menton posé sur son épaule droite, il lui avait chuchoté à son oreille. « Viens, danse avec moi - Danser ? Ici, au beau milieu d'une route ? Tu es complètement fou ! - S'il te plaît. - On n'a même pas de musique, comment veux-tu danser ? - On n'as qu'à chanter quelque chose. » Il attrapa sa main frêle dans la sienne, et fredonna une mélodie anglo-saxonne. Ils se mirent à danser, et tournoyèrent au milieu d'une route abandonnée. Quelque part en Californie. L'air y était d'une clarté cristalline, le ciel vaste et noir. Et puis, la douceur estival s'estompa, sépara leurs cœurs entichés. Chacun d'eux prirent un chemin opposé, délaissant le souvenir d'une aventure délirante, mêlant leurs sentiments les plus intenses, sur la route 66. CALIFORNIA ( january 2013 ). Le hurlement d'un pot d'échappement déchira le silence du boulevard. Là-haut, les étoiles indécises retenaient leurs mystères, tandis que Mademoiselle Swan contempla, farouche, le véhicule qui l'avait emmené jusqu'ici. Pauvre abruti, pesta t-elle, en voyant l'ombre de la fourgonnette disparaître dans les plaines, jusqu'à se dissoudre dans l'horizon. Agacée, la jeune epsilon se retourna, hissa l'océan argenté de ses yeux vers le ciel, qui crachait sur son visage de rebelle, ses lourdes cordes d'eau. Les paupières closes, elle laissa le temps passer, goûta à la saveur pluvieuse qui s'étendait sur son front et ses joues humides, ria tout haut dans la grisaille nocturne, sous cette vague d'eau impure. Et puis, elle se mit à courir, sans se douter du délire, et de la déjante de la nuit qu'elle s'apprêtait à passer. Enfin, sa silhouette brune se réfugia dans de sombres locaux obscures, dernier prestige d'un restaurant ayant fait faillite. L'endroit où elle se trouvait était rempli d'ordures infectes, et d'odeurs nauséabondes. Adossée contre un mur miteux, sa main vint déposer la capuche de son sweat au dessus de sa tête mouillée. Le bide crevant de faim, elle se rendit compte qu'elle n'avait pas mangé depuis des jours, faute à cette escapade improvisée, au fond de la Californie. Vraisemblablement, il lui fallait retourner à San Francisco, revêtir sa silhouette de citadine richissime, son statut de parfaite élève de Berkeley, au charisme et à la bonté grandissante. Le menton déposé sur ses genoux pliés, ses deux bras s'enroulant autour de ses jambes lisses, encore humides, la jeune Swan sentit le froid mordre sa chair laiteuse. Elle baissa les yeux sur l'immense dessin déchiré qui s'étendait en face d'elle. Un petit âne, qui servait sans doute de logo au restaurant, la fixait avec d'énormes yeux ronds. Les doigts enfoncés dans ses poches, elle s'empara de son téléphone portable, avant d'entendre le répondeur de la messagerie souffler la voix enthousiaste de Dawson. A ses quelques paroles, un léger sourire vint paraître sur son visage fermé, dégoulinant d'eau de pluie. « Salut Dawson. » fit-elle dans un premier temps, avant de poursuivre, la voix frémissante. « Je sais que tu n'as pas très envie de me voir. Et je sais aussi que tu cherches surtout à m'éviter en ce moment, mais j'ai vraiment besoin de toi. Un pauvre type m'a laissé au beau milieu de nul part, et je n'ai personne d'autre à qui demander de l'aide. » Un court silence s'ensuit, durant lequel ses prunelles verdoyantes fixèrent l'ensemble de la pièce miteuse, ses assiettes brisées au sol, ses volets blancs claquant aux fenêtres. « J'espère que tu n'as rien d'autre de prévu ce soir. » Elle raccrocha sec, le regard perdu dans le vide. D'où elle se trouvait, Swan parvenait à entendre le déluge de pluie s'abattre sur cette ville inconnue. Ses pensées tourbillonnaient autour de ce garçon, le Sauveur aux grands yeux bleus, cendres de ses souvenirs, tendres et lointain. Un homme chevaleresque et aventurier, inaccessible en vérité. D'après les ragots qui circulaient au sein du campus, la sud-africaine avait appris la nouvelle idylle l’unissant à la doyenne des bêta. Livide, son visage était resté de marbre, insufflant cet air incrédule. Digérant cette mièvre nouvelle, les prunelles de la jolie Swan se fermèrent en silence, son imagination et son état d'esprit se métamorphosant en une sombre mélancolie.
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MessageSujet: Re: ( dawson & swan ) ▶ . now, i walk into the wild . ( dawson & swan ) ▶ . now, i walk into the wild . EmptyLun 4 Fév - 19:09

now, i walk into the wild.
▽ Arizona (July 2012) Un souffle à en perdre à l'aine, une démarche saccadé et déroutante, le sable crissant, se soulevant à chaque enjambé. La sangle de mon sac commençait à me tirer légèrement sur l'épaule, pourtant je continuais à avancer, un pouce tendu en direction de l'immense route qui me dévisageait avec tant d'arrogance. J'étais tombé en panne d'essence quelques kilomètres plus tôt et je n'avais trouvé d'autre solution que de marcher les cinq bornes qui me séparaient de la première station service. Le soleil était déjà haut dans le ciel et j'avais espéré qu'un chauffard puisse me prendre en stop sur le bas côté de la route. Mais cela devait bien faire une bonne heure que je n'avais pas vu une seule bagnole traverser l'horizon morbide d'un désert ou régnait la solitude. Cela faisait maintenant un peu plus d'un mois que j'avais pris la route et je ne m'étais jamais senti aussi libre. Ma vie sur la route était une épopée de chaque instant et même s'il restait encore quelques secrets entre elle et moi, je trouvais que nous formions un joli couple. J'avais embarqué sur cet océan de goudron pour vivre des histoires merveilleuses, des récits qui resteraient à jamais imprimer dans ma mémoire. Tout en effleurant mes pupilles, la vue qui se dressait face à moi était d'une majesté folle. Il était rare que l'on puisse naviguer entre deux rives de sable et qu'au loin on puisse apercevoir de sublime montagne qui pointaient leurs sommets vers un océan azur. Je n'avais pas vu l'ombre d'un nuage depuis mon départ précipité de San Francisco. Je pouvais encore me voir conduisant sur le merveilleux et facétieux Golden Bridge, appuyant sur la pédale d'accélération. Je ne savais pas quand prendrais fin mon voyage, enfaîte je n'y avais pas réfléchi et je ne comptais pas le faire avant un long moment. Je voulais continuer à danser toute la nuit, arpentant les rues des nombreuses villes où je m'arrêtais pour y passer un peu de mon temps. J'avais appris à m'amuser de tous, à vivre de banalité et cette sensation était indescriptible. Le soleil quant à lui me donnait rendez-vous chaque matin au coin d'une rue et pouvoir se réveiller dans sa chaleur procurait un réel sentiment de liberté. Aujourd'hui celui-ci me mettait à l'épreuve. Pourtant, je n'aurais échangé ma place pour rien au monde. Malgré le fait que j'étais seul au beau milieu d'un désert aride, je restais un homme libre de toute frontière, rien ni personne ne pouvait plus m'arrêter. Un ronronnement, un léger frottement contre l'asphalte tiède, je ne pouvais me tromper, il s'agissait évidemment d'une voiture. Je ne pouvais louper ma chance. Le ciel bleu azur défilait à une vitesse folle et mes yeux étaient rivés vers un horizon grandiose, rempli je l'espère d'un bonheur infini. John, le conducteur d'une vieille ford anglia, m'avait gentiment pris en stop quelques heures plus tôt et en un rien de temps j'avais pu retourner derrière mon volant. À présent je pouvais continuer mon périple, avancé le long des chemins poussiéreux qui bordaient la route. Pourtant, une surprise m'attendait ici même, au détour d'un arbre solitaire, une chose que je n'avais pas prévue dans mon itinéraire, mais qui, j'en étais sur allait égayer ma journée. Elle s'appelait Swan, du moins c'est le prénom qu'elle m'avait donné lorsque je le lui avais demandé. Je trouvais qu'il lui collait plutôt bien, alors c'est comme telle que je l'appellerais. Je ne savais rien d'elle, mais je m'en fichais, car entre nous, il n'y avait rien d'autre qu'une course effréné sur une route décrépie et en piteuse état. Nous étions deux âmes vagabondes qui aimions profiter d'une jeunesse bien trop courte. J'avais réussi trouver en elle une alliée sans faille, elle était à la fois mon amie et mon amante. Je savais que je n'aurais peut-être pas dû agir ainsi vis-à-vis d'une jolie blonde, mais ce qui se passait sur cette route, restait sur cette route. Entre Swan et moi il n'y avait que de la passion, une passion commune qui nous permettait de dépasser toutes les limites, nous n'étions plus limité, nous étions seuls parmi la foule. J'aimais sentir son souffle chaud contre ma nuque chaque matin et la contempler s'endormir animait en moi un désir insoupçonné. « Dit moi que tu m'aimes. - Et si je ne le pense pas ? - Je m'en fiche, je t'ai demandé de le dire pas de le penser. - Ça serait trop facile. - Alors c'est moi qui vais te le dire, je t'aime. » Un maigre sourire et un léger trop plein d'alcool. La fin de l'été arrivait et de nombreux souvenirs étaient encore présents, la nostalgie d'un voyage imprévu. La vérité n'était peut-être pas telle qu'elle, mais quelques-fois cela faisait du bien de se libérer d'un lourd fardeau. ▽ San Francisco (january 2013) Les nuages arboraient une sulfureuse couleur grise en ce jour pluvieux. Les essuies glace balayant mon horizon, je ne cessais de fixer la route, préférant ne plus penser à la dispute qui avait explosé quelques heures plus tôt. Le fautif dans l'affaire était sans doute moi et mon mépris à toute épreuve. J'avais donc préféré m'exiler, partir loin de cette chambre pleine de regret et de mélancolie. Je savais que cela ne durerait pas et que je finirais bien par rentrer pour la prendre dans mes bras, m'excusant d'être ce type qu'elle détestait par-dessus tous. L'amour passionnel qui nous liait finirait sans doute par nous détruire, mais je ne pouvais me faire à l'idée de l'abandonner. Il fallait que j'aille prendre un verre, que je me détende avant de retourner dans la cage au lion. Mais c'est à ce moment que mon portable décida de vibrer, me garant sur le bas côté de la route, je le sortis de ma poche et découvrit un prénom que je n'avais plus eu l'habitude d'apercevoir, du moins depuis un certain temps. Swan. Je savais que si je décrochais je serais encore un peu plus dans le pétrin et je préférais en rester là. Pourtant j'avais envie de décrocher, d'entendre de nouveau sa voix, cette même voie qui m'avait bordé chaque nuit et réveiller chaque matin. Avant même que mon choix soit pris définitivement, la sonnerie s'arrêta et un petit bip suivi d'un point clignotant telle un feu rouge, signifiait un nouveau message. Je ne risquais rien à l'écouter, après tout que pouvait-il bien m'arriver ? Sa voix cristalline avait résonné à mes oreilles et voilà que j'étais en route, perdu au milieu de pâturage tout aussi verdoyant les uns que les autres. Qu'avait-il bien pu me prendre pour partir ainsi sur un coup de tête. Je devais bien avouer que cela n'avait rien de désagréable, mais je savais que je n'avais pas pris le plus judicieux des choix. Pour couronner le tous je ne savais absolument pas dans quel coin elle était et pour la retrouver j'allais surement m'amuser. Attrapant de nouveau mon téléphone je composais son numéro et collait l'appareil à mon oreille. Une sonnerie, deux sonneries et enfin le clip fatidique. « Salut Swan. » Pas facile comme entame de conversation. Qu'allais-je bien pouvoir lui dire ? Elle l'avait dit elle-même, je cherchais à l'éviter. Pourtant je fonçais tous droit à sa rencontre. « Je suis sur la route, je viens te chercher. » Des mots que j'espérais rassurant. « Tu pourrais me dire dans quel coin tu es ? Que j'essaye d'arriver au plus vite. » Pour le moment je ne pouvais continuer sans son aide. « Et laisse-moi te dire que le mec qui t'as abandonné, c'est un vrai con. » Laissant le silence plané, je levais les yeux aux ciels et espérait qu'elle allait bien.
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Swan Cartwright-Hansen
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MessageSujet: Re: ( dawson & swan ) ▶ . now, i walk into the wild . ( dawson & swan ) ▶ . now, i walk into the wild . EmptyDim 10 Fév - 0:26



whatever makes you blind must make you strong, make you strong ...
. MAYBE YOU WIL NEVER BE ABLE TO FORGIVE ME, BUT I WANTED YOU TO KNOW I HAD
THE BEST INTENTIONS, AND I STILL LOVE YOU IN MY OWN FUCKED-UP WAY . (matthew quick)
. ▶ . Une nuance infinie, provenant d'une voix suave aux creux de son tympan gauche. Ses prunelles de cristal perdues dans l'immensité de la pénombre, son esprit perché à la hauteur de ses souvenirs d'été. Au souffle marqué de sa voix, des images, nombreuses prêtes à jaillir, se succédèrent, brèves mais encore intactes. Les premières lueurs de l'aube, qui glissaient sur sa peau crémeuse. Dawson, engourdi devant son siège de conducteur, un pieds déjà plaqué sur l'accélérateur. Des nuits folles passées sous des mélodies de jazz, des danses à faire tourner ses robes légères de juillet, celles qui se plissent et remontent sur ses cuisses. Un vague sourire ouvra son délicieux visage de vagabonde, au souvenir de ce temps révolu, resté en elle, venu réveillé secrètement un bonheur endormi qu'elle pensait déjà parti. Peut-elle ne l'avait-il pas oublié. Peut-être se souvenait-il de son aplomb de grande aventurière, de ses grands deux yeux clairs, sa bouche charnue, sa longue chevelure foncée, ses doux petits baisers. Aussi infimes que les particules d'eau dévalées dans ce vent humide, elle sentit sa vague de nostalgie s'évaporer, laissant place à un brève instant de soulagement. Dieu soit loué, il s'apprêtait à venir la chercher, l'extirper de ce monde maudit, pestant de saleté et d'ordures pourries. D'une voix fébrile, certes allégée d'effroi, elle lui indiqua rigoureusement son itinéraire, ajoutant ingrédients sur ingrédients, le nom des villes qu'elle avait traversées – noté sur un fragment de sa main, de l'encre bleu sur la teinte porcelaine de sa paume – qui, unies les uns aux autres, dévoilait la recette de son chemin. Et puis, elle l'entendit jouer le gardien de ses périples, et elle en rit, elle en rit. La bouche fermée, comme si elle retenait un secret. « On m'a toujours dit de me méfier des vieux à la barbe au menton. » répliqua t-elle, légèrement sereine. Et, plus un mot ne s'échappa de sa bouche asséchée, la conversation s'estompa, lui ou elle raccrocha. Assise sur un vieux parquet abîmé par les années, Swan l’attendit un instant, en maintenant bien serré contre sa poitrine des morceaux de papiers chiffonnés, ses cartes précieuses de jeune Impatiente, frémissante de froid, elle finit par sortir de ce trou morbide, fut submerger par le déluge de pluie venu s'abattre sur sa chair juvénile. De pas claquant, elle repartit le long du macadam dans la lumière grisâtre de la nuit, rasa les murs et les cafés bondés, sentant l'odeur acides des névrosés venus se remplir le bide d'alcool et de folie. Quelques minutes plus tard, sur le bord d'un trottoir, un homme vêtu de noir avait la bouche, couverte de tabac. « Excusez-moi. Est-ce que je peux vous en prendre une ? » s'enquit-elle, toute mouillée, la voix sifflante. Sitôt charmé, l'homme lui tendit un brun de nicotine, sans même lui parler. Cigarette pincée entre ses lèvres humides, celle-ci s'embrasa, sous la petite étincelle d'une flamme. Un sourire poli plaqué sur sa bouche, Swan s'en alla, laissant derrière elle cet homme troublé par la beauté charnelle de sa silhouette à en rendre fou l'humanité toute entière. Un charme brute, un charme effroyable, qu'elle ignorait depuis toujours. Terrassée par les bourrasques de vent, tournoyant les boucles de ses cheveux comme d'immenses confettis, elle se mit à courir, frappant, giflant cette masse d'eau. Dans la pénombre nocturne, elle arriva devant une station-service, au bord de la route, la pluie tombant en poussières sous ses pieds. Juchée près d'une citerne de pompe, elle attendit à nouveau, le menton posé sur ses genoux pliés. Route déserte, errance palpitante. Fumée noire jaillissant de sa bouche, Swan regarda vers l'est, vers l'ouest, en quête d'une lumière, mais il n'y en avait pas. Alors, elle patienta, comme elle avait toujours fait, silencieuse et muette de ses mystères. Regard porté à ses mains, elle tenta d'effacer les marques bleutés au creux de ses paumes avec l'eau impure des cieux. Frotter, enlever, faire disparaître, faire oublier. Ses villes, ses noms, ce parcours déjà achevé. Tandis qu'un long silence flottait dans l'air nocturne, une fraîche lueur pénétra dans l'obscurité. Se levant d'un bond, la sud-africaine accourut auprès du véhicule au moteur criard, ce bruit énorme qu'elle connaissait par cœur. Le cœur vibrant de cette soudaine arrivée, un sourire mélancolique se dessina sur son visage effronté. Cette lumière, cette scène, elle la connaissait déjà. Au cœur de l'été, sous les premières couleurs nocturnes, elle avait rencontrée pour la première fois le Sauveur aux yeux bleus. Elle le vit venir à elle, avec cette voiture qui avait traversée l'Amérique, celle qui emprisonnait leurs souvenirs, et ferait resurgir leur passé. Elle s'approcha de son corps svelte illuminé par des néons de lumières, et s'arrêta, dans un chant de tambour. Soufflée par un vent humide qui poussait le fin tissu de ses vêtements, Swan se précipita vers le véhicule, et aperçut à travers la vitre parsemée de gouttes d'eau, le visage saisissant de Dawson, et ses yeux rayonnants rivés sur elle. Impalpable, elle feignit la vague de ses souvenirs d'été, et s'installa savamment sur le siège passager. Et puis, son regard se posa à nouveau sur le sien, frissonnant de leurs retrouvailles. « Merci d'être venu. A vrai dire, je ne pensais vraiment pas que tu accepterai. » avoua t-elle en toute sincérité, bien consciente que sa récente idylle avec Valentina le mettrait mal à l'aise. Sans doute avait-elle raison. Mais elle, ne l'était pas. Swan n'était pas une fille à la nature timide et emplie de pudeur, restant cloîtrée dans son malheur. Un long silence les sépara alors, marquant ce fossé temporel, les ayant délié quelques mois plus tôt. Eux, qui s'épanouissaient tant dans la chaleur des cafés, le soir, après avoir trop bu. Eux, qui sous les nuages roses du Nouveau Mexique, admiraient le coucher du soleil flamboyant à travers le col des collines. Main dans la main, bras dessus bras dessous, bénissant un voyage ayant scellé un prompt amour. Morcelé, jour après jour, à la fin de l'été. Terrible silence, terrible naufrage. Fondue sur elle, Swan sentit le froid traverser ses couches de vêtements et mordre sa chair caramel. D'un air impudent, elle retira sa chemise blanche trempée, et enroula autour d'elle une vieille couverture, qu'elle avait dérobée sur la banquette arrière du véhicule et qui laissait entrevoir le sommet de son dos et la naissance de son buste. Coeur battant cyniquement contre sa poitrine découverte, ses narines inhalèrent cette odeur si familière, qu'elle aimait, et qui lui avait manqué. Lancé à cent vingt à l'heure, la voiture grognait de leurs états d'âme, déchirait les rues de cette ville inconnue et mystérieuse, noyée sous l'averse de pluie. A ses pieds, des bouteilles d'alcool, apparaissant tel des présents sous son regard pétillant. Une main chargée, une bouche imbibée de cette saveur amère, Swan s'en réjouit, ravie. A cet instant, une idée fixe vint germer dans son esprit, et sitôt, elle en eut le cœur comblé. Abaissant la vitre à ses côtés, elle enfouie sa tête voyageuse à travers l'habitacle, tel qu'elle le faisait l'été dernier. Goûtant à cette vitesse effroyable, pénétrant le cœur de la nuit. Contemplant cette vague froide foncer sur elle. Perfection et liberté mêlées. Là voici, la vrai vie. Celle qui fait hérisser les poils des avant bras, celle qui fait palpiter les cœurs de bonheur, bannie de ce monde, le malheur. Bras levés, comme si elle voulait s'envoler, Swan laissa le vent se jeter sur son visage, sans se soucier de la pluie, sans penser, sans pleurer. Juste vivre, tel qu'elle l'entendait. Après ces poignées de secondes d'euphorie, elle rentra, tremblante de froide, et pleins d'étincelles dans ses yeux verdoyants. « Je devrai faire ça plus souvent ! » souligna t-elle, les joues glacées et rougies par l'adrénaline, coulant dans ses veines. Toute excitée, elle tâcha de calmer sa folie démesurée, chacune de ses respirations se soulevant et retombant doucement. Et à nouveau, un lourd silence s'abattit entre eux, un silence intenable, dont elle ne pouvait supporter l'ampleur. Combinée aux fibres naturelles de la couverture, l'émotion la rendait solitaire. D'un seul coup, elle s'est mit à détester le rouge à lèvres peignant sa bouche, qui lui parut trop rouge, trop sensuel, et cette attitude qu'elle avait à se fondre sans gêne dans la vie des autres, trop imposante, étouffante. Le regard perdu sur le pare brise, elle se demanda si elle n'aurait pas mieux fait de rester croupir dans sa maison de fortune, à côtoyer les rats et les amis de ses bestioles. Pourquoi l'avait-elle appeler au juste ? C'était ridicule, songea t-elle, résignée. Ils ne se parlaient pas, chacun d'eux restant enfermés dans son silence, pour ne pas fauter, pour ne pas faiblir. Jambes fléchies, Swan se replia sur elle-même, l'ombre de sa silhouette formant une boule. « Si tu veux, tu peux me déposer à l'entrée de la ville, ça ira. » Simples morceaux de paroles, pour achever ce supplice. Et fuir, fuir, comme elle savait si bien le faire. Elle pourrait marcher toute la nuit. Elle pourrait traverser la Californie, sous la pluie. Mais elle ne pouvait pas, elle ne voulait pas, rester ici, dans cette voiture couleur métal. Car, Dawson s'y trouvait. Et l'ombre de sa copine flottait au dessus de leurs têtes.

Elle s'appelle Swan. Ce que l'on voit en premier sur son délicieux visage, c'est son sourire. Un sourire qui propage un charme fou. Elle a de beaux yeux bleus, noyés de vert, une chevelure brune, toujours en mouvement. Et là, elle est dans cette voiture, avec ce garçon. Un garçon qu'elle a aimé, et qu'elle aime peut-être encore. Bientôt, elle va partir, sans dire au revoir, sans trop parler. Elle partira, c'est tout.
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MessageSujet: Re: ( dawson & swan ) ▶ . now, i walk into the wild . ( dawson & swan ) ▶ . now, i walk into the wild . EmptyJeu 21 Fév - 19:00

Les yeux plonger vers un horizon d'ignorance ; voguant à travers les gouttes d'eau qui venaient frapper le pare prise dans un bruit sourd et suave. La route quant à elle était toujours là, sous mes pieds, imbiber de cette même flotte qui ne s'arrêtait plus de tomber. Pourtant je continuais d'avancer, les mains crispées sur le volant, me criant de faire demi tour, de ne plus continuer sur cet asphalte qui me rigolait au nez, je devais m'arrêter et allez me mettre sur le bas côté. Mais je ne le faisais pas, je ne le voulais pas, car à présent je ne pensais plus qu'à une chose, la revoir. J'étais surement le dernier des salauds pour avoir le droit de penser à une telle chose, mais je ne pouvais l'ignorer, la laisser là, quelque part, seule dans cette Californie profonde. Les nuages vagabondaient aux grées des courants, continuant de déverser des trombes d'eaux sur nos bien maigres vies. Il m'arrivait de la revoir, de l'imaginer, son visage tourné vers moi, un sourire étirant ses fines lèvres, l'eau venant s'emmêler le long de ses cheveux. Nous étions là, tous les deux, côte à côte, face à cette même route que j'étais entrain de fixer. Le temps était similaire ce jour-la et ma mère avait fini par en perdre la vie. Déversant une vague rouge le long d'un trottoir bien trop gris et ou avait fini par s'agglutiner des étrangers aux regards vides et innocent. « Maman, elle va mourir la dame ? » Avait été les mots d'une gamine assistant à la scène et qui tous comme moi ne comprenait pas ce qui avait pu se passer le long de cette route sinueuse. Depuis, lorsque les gouttes d'eau commencent à heurter la surface du sol, je repense à elle, à quel point elle me manque. Il avait été dur d'avancer sans elle, mais j'avais eu la chance de m'en sortir et au fil de mes périples, j'avais réussi à rencontrer des personnes qui m'avaient fait oublier l'espace d'un instant mon adolescence remplie de peur et de trouble. Swan comptait parmi ces gens-là, je la considérais même plus importante, elle avait été la femme de mes rêves durant un été éphémère et je ne l'oublierais sans doute jamais. D'ailleurs c'était vers elle que vrombissait ce moteur. C'était pour elle que je roulais et je roulerais sans doute à jamais. « Alors fait attention à toi lorsque tu demanderas ton chemin la prochaine fois. » Une voie douce et légère c'était élevé quelques secondes auparavant et je ne pu m'empêcher de réprimer un sourire, un sourire de satisfaction. Swan était une brise, elle était ce truc dont on ne peut se passer et je ne pouvais y renoncer. J'étais égoïste, je l'avais toujours été, je ne pensais qu'à moi et je m'en voulais, ce qui ne soulageait en aucun cas ma conscience. ▽ California (August 2012) Le clapotis des vagues résonnaient à mes oreilles et mon regard venait se perdre quelque part sur l'océan. Mes doigts enfoncé dans le sable, je fixais cet océan baigné de soleil, reflétant un ciel teinté d'orange. Nous étions de retour en Californie, notre voyage prenait fin. Elle était là, sa tête posée sur mes genoux, me regardant de ce regard qui me faisait toujours autant rêver. Je ne voulais pas la quitter, lui tourner le dos, mais c'était inévitable, ça allait arriver et je ne voulais pas y penser. Nous étions encore ces deux âmes vagabondes qui flirtions encore et toujours le long des routes cabossé de ce pays tiraillé. « Tu penses qu'on revivra ça un jour ? - J'espère - Moi aussi. » Les vagues continuaient d'affluer le long de la plage et nous étions seules, perdu sur cette dune face au coucher du soleil. La route était baignée d'eau et le vent faisait trembler le paysage. Je ne savais pas ou la trouver, elle était la quelque part, perdu dans cet horizon dévasté, mais ou exactement ? Les vieilles maisons des années 80 défilait sous mes yeux, mais il n'y avait aucune trace de Swan, pourtant j'étais bien au bon endroit. Ce n'est qu'un quart d'heure plus tard que je la vis, assise par terre, recroqueviller contre une ancienne pompe à essence. Je ne savais pas depuis combien de temps elle m'attendait, mais au vu de ses habits détremper, cela devait faire un certain temps. Cette scène possédait une sensation de déjà vu, pourtant elle était différente, énormément de choses s'était passé depuis cette rencontre fortuite sur les routes assécher d'Arizona. Un claquement de porte suffit pour rompre le silence qui résonnait dans la vieille Ford. La voilà qu'elle était là, assise à ses côtés, comme cela avait été le cas durant deux mois. Pourtant cette fois cela semblait différent, quelque chose était venu s'immiscer entre eux. Je savais de quoi il s'agissait, mais je ne voulais pas y croire, je n'avais pas le droit de penser à une telle chose, elle avait été la première et je lui saurais fidèle, j'avais déjà assez merdé comme ça. « Je ne le pensais pas non plus, mais je ne pouvais pas te laisser croupir ici. » Mes propres mots me sautèrent à la figure. Comment pouvais-je être aussi froid avec la fille que j'avais appris à aimer durant deux mois ? J'étais un vrai con. Elle avait surement appris à me détester avec le temps, pourtant elle m'avait appelé et voilà que j'agissais comme le dernier des salauds. Le regard fixé sur la route, je n'arrivais pas à le détourner, je n'arrivais pas à la regarder, elle suscitait une trop grosse attirance. Cette voiture était emplie de souvenirs et Swan en faisait grandement partit. Nous y avions vécu des choses merveilleuses et si seulement je l'avais connu en premier, cela ne se serait surement pas passer ainsi. À présent il fallait faire avec et continuer à avancer, rouler sur cette route tortueuse, essayant de vivre comme nous l'avions toujours fait. Le silence était roi et pourtant je réussissais à l'entendre, sa respiration saccader se mêlant à la mienne. Un sourire étirant son visage, elle avait fini par s'évader au travers de la fenêtre. Ce n'est qu'à ce moment là que je pu la contempler, l'admirant comme je l'avais toujours fait. Mes yeux ne pouvaient trahir l'amour que je lui portais, pourtant je ne pouvais vivre de nouveau une aventure, il était trop tard. Tout était de ma faute, c'est moi qui avais fuit en bas de son immeuble, sans jamais la rappeler. Je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même, pourtant ce n'était pas le cas, j'en voulais à tout ce qui avait fait de ma vie cet enfer interminable. Tous comme Valentina, Swan m'avait permis de m'évader, quitter ce monde triste et terne. Elle avait même réussi à me rendre cette vie que j'avais perdue. « Tiens enfile ça où tu vas choper froid. » Je venais d'ôter ma veste et la lui tendais. Elle était de retour dans la voiture, une bouteille à la main et le visage couvert d'eau. Malgré ça elle restait d'une beauté éternelle. Elle possédait cette beauté sauvage que tous les hommes recherchaient chez une femme et moi je l'avais trouvée et perdue. « M'appeler ou passer ta tête par la fenêtre de ma voiture ? » J'avais réussi à reprendre le dessus, à ne plus être ce mec froid et arrogant que je haïssais. Un léger rayon de soleil vint lécher le pare-brise, laissant s'abattre son allo de lumière sur ma poitrine. Les nuages se dissipaient et petit à petit le temps basculait. « Ne sois pas stupide, je vais te raccompagner chez toi. » Continuant de rouler sur cette route vagabonde, ils nous restaient peu de kilomètres avant de rejoindre de nouveau San Francisco et d'à nouveau nous dire aurevoir. Enfermer dans mon silence je ne savais plus quoi faire, je ne souhaitais plus la quitter à présent que je l'avais retrouvé et pourtant c'était ce qui allait arriver. Décélérant, j'appuyais sur la pédale de frein et venait me garer sur le bas côté de la route. Le silence quant à lui s'intensifiait, me bouchant les oreilles. « Je suis désole Swan, je n'avais pas le droit de te faire souffrir comme ça. » J'avais fini par la regarder, plongeant mon regard dans le sien et je pu de nouveau admirer cet océan dans laquelle j'avais tant nagé. « Si seulement j'avais pu te rencontrer avant. » Baissant les yeux je m'en voulais d'avoir dit une telle chose et même si j'aimais Valentina, c'était ce que je pensais. Nous avions vécu un amour à la fois éphémère et impossible. « Cela ne peut pas se finir comme la dernière fois. » Je ne pouvais pas le concevoir. Laissant ma main vagabondée contre sa joue, je ne savais plus ce que je devais faire ou non, j'étais perdu, abandonner.
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Swan Cartwright-Hansen
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Swan Cartwright-Hansen
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MessageSujet: Re: ( dawson & swan ) ▶ . now, i walk into the wild . ( dawson & swan ) ▶ . now, i walk into the wild . EmptySam 23 Fév - 13:44



nothing is as it has been. and i miss your face
like hell, i guess it's just as well
. DO YOU REMEMBER EVERY BLOCK,
EVERY MINUTE OF EVERY WALK WE USED TO TAKE .
Tu sais bien que je mens tout le temps, c'est comme ça, […] ça me protège, ça me fait du bien, c'est peut-être quand je mens que je suis le plus sincère . ▶ . Ritournelle d'une pluie battante s'écrasant avec violence contre le pare-brise, l'obscurité nocturne retenant l'ombre de leurs silhouettes détachées, et le silence, ce terrible silence qui s'enlisait dans ses oreilles. Le menton posé négligemment sur ses genoux courbés, les tournesols de ses yeux verdoyants scrutèrent le ciel apaisé, et toutes ces étoiles, toutes jaunes et scintillantes. Comme des lucioles évadées dans l'océan noir de l'univers. L'éther s'étendait continuellement au dessus de leurs têtes, et accompagnait leur passé commun. Gris de poussière, comme le dernier vestige d'un amour chimérique. Le cœur au bord des lèvres, l'envie de partir la reprit soudain. Alors que ses bras s'enroulèrent autour de ses jambes pliées, son esprit se tordait dans sa tête, dévasté par ce bruit qui glissait entre eux. Le col d'une bouteille posée sur sa bouche écarlate, Swan continua de boire, de se brûler la gorge, tout ça pour anesthésier la douleur, la rendre moins vivante, l’étouffer, comme un bourreau étranglerait sa victime, ses deux mains serrés autour de son cou désarmé. Habituée de ces cames de brigands, elle fut, durant ces périples à traverser les frontières, un petit papillon aux ailes poudrées, une merveille de la nuit, droguée jusqu'aux yeux, rougies par le crack et l’héroïne, toutes ces saloperies que la nature a fleurie sous les pieds des hommes. Et qui font flotter leurs têtes au-dessus de la Terre. « Vous n'acceptez de sortir qu'avec les hommes qui ne vous plaisent pas, c'est ça ? - Oui – Pourquoi ? - Parce que les autres, j'ai peur de les perdre. » Mélange d'alu, de carbone et d'acier, les files lumineux du véhicule fendaient la nuit à toute vitesse. Une main, la sienne, tendue vers elle. Sa veste, imprégnée de son effluve, grignotant ses deux épaules, faisant frémir ses narines d'antan. Les paulettes d'or que renfermaient ses prunelles argentées se rivèrent sur son visage enfoui dans l'obscurité, ce regard perché sur la route glissante. Elle le remercia dans un souffle, un petit sourire venu pincer le cœur de ses lèvres. Gardant la tête baissée, elle nicha sa tête de nomade contre la vitre glacée à ses côtés, sans le regarder. Sa silhouette d'orpheline maussade ressemblait à celle d'une enfant, fragile et sensible, ne sachant où mettre les pieds. Troublée, Swan revoyait ses souvenirs lui revenir en mémoire. Tout deux embourbés dans cette histoire effroyable, ni l'un ni l'autre n'osaient s'engager sur le chemin sinueux de leur passé. Et puis, sa voix vint se colorer d'une note d'humour. Ils rirent tous les deux. Et ça lui fit du bien, une pointe de soulagement venu apaiser son cœur trop lourd. « Les deux, sans doute. » Ce fut un rire lointain, tassé au fond de leurs âmes. Comme un rire à un enterrement. Sous cette couche de fantaisie, ils continuèrent leurs chemins. Et puis, sans qu'elle y comprenne grand chose, elle entendit le moteur cracher pour la dernière fois son hurlement soudain. Un bref regard par la fenêtre, et elle comprit : ils s'étaient arrêtés, pour une raison qu'elle ignorait encore. Encerclée dans le ciel limpide de la nuit, elle sentit son regard se poser sur elle. Voilà qu'il osait la voir, comme elle avait toujours été. Créature sauvage, n'appartenant qu'à cette terre de béton, cette terre de poussière, toutes celles qui glissent sous ses pieds, et qui tracent le chemin de sa route. A son tour, le fond de ses pépites vertes le dévisagea avec une intensité toute particulière. En silence, elle l'écouta. Et ce ne fut que des mots, des tout petits mots lancés de sa bouche désolée. Il s'arrêta un instant, pour guetter sa réaction. Puis, il reprit avec ces mots implorant ce pardon imprononçable, des mots abrupts et sincères, qui ne lui firent plus rien. Si seulement j'avais pu te rencontrer avant. Soldat tombé au front, fusillé d'une balle en plein cœur. L'air gonflant ses poumons, elle eut du mal à respirer, à rattraper ce souffle perdu, qui courrait derrière elle et la poignardait dans le dos. Tiens, prends ce monde là dans la gueule, toi petite fille du soleil. « Si seulement. » répéta t-elle dans un murmure triste, perdu sur le bout de sa langue amer. Du noir, du noir, du noir. La peur réussit à se nouer à elle, à refluer en elle. Swan sentit cette sensation étrangère faire pâlir son visage, cette même sensation qui l'avait envahie le jour où elle avait appris que l'impérieuse Valentina avait conquis son cœur. Étonnée, juste un peu, du difficile de la nouvelle, tombée en masse comme des gouttes d'eau glacées. Pour se cacher, elle avait rit, un rire jaune, mais un rire quand même. Celui qui parvient à dissimuler les blessures. Elle n'avait pas eu mal, non, même pas sur le coup, c'était comme les tranquillisants qu'elle prenait depuis le décès de sa mère. Elle était devenue bien trop intoxiquée, bien trop dépendante de ces saloperies, pour que ça lui fasse encore de l'effet. Si seulement. Si seulement tu savais. « Qu'est-ce que ça aurait changé ? Rien, je présume. Tu l'aurais retrouvée, tôt ou tard. » Si seulement tu savais. Que je t'attendais durant des heures, comme petite, j'attendais la nuit. Moi, ça me faisait sourire, oui, je disais, c'est formidable, regardez, il ne pense plus à moi. Je le traitais de connard, tout en étant heureuse pour lui. Mais c'est idiot cette façon qu'on a tous de vouloir se montrer heureux pour la personne qu'on a aimé. Au fond, on veut juste qu'elle reste là, à nos côtés, pour nous, uniquement pour nous. C'est égoïste, c'est vrai, mais c'est humain, aussi. Parce qu'on sait qu'une fois qu'elle apprends à en aimer une autre, on la perds une deuxième fois. « C'est pas la peine, tu sais. Ça sert à rien de se faire du mal. » lança t-elle la voix étranglée par une rage grandissante. Il tendit la main pour caresser sa joue, et la repoussa machinalement A ce jeu, elle était plus forte que lui. Aussi froide que les blanches étoiles fondant sur les pavés enneigés, Swan détenait cette capacité de transformer ses émotions en plumes de glace, et ce soir, elle se contentait de tenir cette petite chose aux creux de sa main. Cette chose qu'on appelle Amour, et qu'elle laisse glisser entre ses doigts. « La vérité, c'est que j'ai beaucoup pensé à toi, et que j'ai jamais osée t’appeler. Je voulais pas montrer que je tenais encore à toi, je voulais pas être jalouse. J'aurai dû. » admit-elle d'une voix rauque, ses deux petites olives plongées dans ses yeux bleus. Elle soupira, lassée, énervée, laissa un léger silence s'installer, puis reprit, d'une toute petite voix. « Tu as raison. Ça ne peut pas se terminer pas comme la dernière fois. Cette fois-ci, c'est moi qui pars. » Son sac encore humide coincé contre son épaule, elle ouvrit la portière dans un grincement féroce, et s'en alla, sans se retourner. Devant elle se dressait une longue et sinueuse route déserte, noircie par la nuit. Ses converses à ses pieds, sa veste sur les épaules, elle se mit à marcher, assez vite pour ne pas être tenter de regarder au dessus de son épaule, et de le voir, sans doute dévasté. Elle ne se le pardonnerait jamais. Alors, elle fit ce qu'elle savait si bien faire : fuir, partir, dans les landes sauvages de son existence. Sous ses yeux, des petites lumières pointaient le bout de leurs nez. San Francisco s'étendait à ses pieds. Elle continua de marcher, bravant le vent glacé qui gifle son visage. Au fond d'elle, une voix l'implore : reviens. Regarde toi, tu portes encore un bout de lui sur toi. En toi. Mais non, s’indigna t-elle, non, je hais l'amour, je le hais lui, ses exigences et son culot, je pleure pas, non, non, c'est juste l'air froid qui picote mes yeux. « Reste avec moi – Où voudrais-tu que j'aille ? » Ses jambes accélèrent, et manquèrent de glisser sur le sol mouillé alors qu'un flot de paroles explosèrent dans ses pensées. « T'en va pas, Dawson. On est toujours amis, pas vrai ? » Les épaules voûtées, elle tourna les talons, courut vers lui, vers cette voiture qui représentait tout ce qu'ils avaient été, ensembles. De là où elle était, elle l’aperçut, debout à côté de sa vielle Ford, et l'expression de son visage lui fendit le cœur. Elle revint à lui, toute essoufflée, et lâcha son sac à ses pieds. « Bon sang, je n'arriverai jamais à me débarrasser de toi ! » en conclut-elle, en prenant un air faussement ahuri. Elle est là, avec lui, et ce soir, ses yeux verts brillent dans la nuit. « Prends moi dans tes bras, sale idiot. »
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