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EBONY&JAYAN .: Je lui aurai volontiers pardonné son orgueil s'il n'avait pas blessé le mien...

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MessageSujet: EBONY&JAYAN .: Je lui aurai volontiers pardonné son orgueil s'il n'avait pas blessé le mien... EBONY&JAYAN .: Je lui aurai volontiers pardonné son orgueil s'il n'avait pas blessé le mien... EmptyMer 23 Jan - 0:53


EBONY&JAYAN


    J'avais apperçu son regard pour la dernière fois lorsqu'il avait quitté le seuil de ma maison, m'annonçant qu'il retrouvait sa soeur Reagan pour s'occuper d'elle. Troubles de la mémoire il m'avait dit. J'avais compris, j'avais pris sur moi et je l'avais laissé partit en lui montrant avec un sourire que je comprenais. Non je n'avais pas compris. En faîtes, Jayan avait été un peu comme la personne qui m'avait aidé à me relever, qui m'avait fait me rendre compte que mon coeur ne voulait que se ré ouvrir et qu'il n'avait attendu que son arrivée pour qu'il se réveille enfin. Je n'avais pas été du même avis néanmoins et maintenant que j'y pensais je me disais que lutter encore longtemps contre les sentiments que j'éprouvais pour lui aurait été peine perdue. Il était entré dans ma vie aussi facilement qu'on fait s'envoler un grain de sable en soufflant dessus. Il était partit aussi vite et c'était bien dommage. Mais j'avais continué à vivre en commençant par me jeter corps et âme dans les études et puis en décrochant un stage à Paris. Il fallait m'occuper l'esprit. Et puis, ce que je me disais c'était que grâce à mon ami de toujours, je savais que mes sentiments amoureux n'étaient pas mort avec celui que j'avais pensé être le bon pour le reste de mes jours.Je lui avais téléphoné puis il avait fait de même et ainsi de suite sans relâche. J'avais retrouvé l'un des amis que j'avais de plus précieux, il m'avait aidé dans ma jeunesse lorsque je ne supportais plus ma famille et j'avais été là lorsqu'un drame s'était abattu sur la sienne. Nous étions liés par notre passé, liés dans notre présent et j'en étais persuadée, liés dans notre futur. Jayan je l'avais retrouvé, je ne pouvais plus le laisser. Et finalement j'avais bel et bien l'impression que c'était ce qui c'était passé par la suite. J'étais rentrée de Paris et son appel où il m'annonçait qu'il était de retour lui aussi à Berkeley m'avait particulièrement bouleverser. J'allais enfin le revoir, j'allais sûrement lui sauter dans les bras, lui raconter tous mes explois à Paris, lui raconter qu'avec mon frère ça allait mieux, lui raconter cette fameuse relation avec un français que j'avais eu là-bas et lui dire à quel point il m'avait manqué. Mon esprit s'était rapidement échauffé par la suite imaginant déjà des partis de rire à n'en plus finir comme nous en avions si longtemps l'habitude, des repas aux chips devant un bon vieux film qui finirait sûrement en gueguerre entre nous ... Et malheureusement il s'était avéré tout autre chose. Bien que j'imaginais que notre relation amoureuse était finit, je n'aurais pas imaginé que notre amitié allait de nouveau battre de l'aile alors qu'il était pourtant revenu. Je l'avais apperçu pour la première fois avec Camélia ce qui m'avait énervé au plus haut point. Puis nous n'avions trouvé aucun moment à nous consacrer entre moi et mes propres histoires et les siennes. Mais finalement je ne savais pas si c'était une simple excuse ou tout simplement un moment que nous retardions tous les deux. Pourtant, nos discussions au téléphone avaient été nombreuses mais le face à face était bien plus crucial effectivement. J'avais l'impression de le perdre depuis son retour à l'université. Je ne voulais pas que le passé se répète et pourtant il commençait à se méler à notre présent et je ne voulais pas de ça. En d'autres temps j'aurais fuit et aurais rayé de la carte ce genre de relation mais plus cette fois-ci. J'avais compris qu'il y avait certaines personnes qui entraient dans votre vie et qui ne pourraient plus jamais en ressortir. Je voulais que Jayan en fasse partie. Le destin nous avait fait nous retrouver, ce n'était pas pour qu'on se perde de nouveau après tout ce que nous avions traversés c'est pourquoi je lui avais envoyé un message lui priant prestement de m'emmener voir un film sans quoi j'allais sûrement débarquer chez lui pour lui faire la peau. On ne pouvait pas être plus clair dans le genre de message. J'avais été blessé par notre attitude respective à ne pas nous voir vraiment, blesser par sa manière d'être rentrer sans prendre le temps de me voir et encore plus blessé de mettre comporter tout comme lui car j'étais encore plus lâche que lui. Pourtant j'allais sûrement feindre l'indifférence face à ce que je ressentais vraiment. Après tout, j'étais une très bonne actrice et je ne voulais pas tout gâcher. J'allais m'assurer qu'il allait bien, qu'il était heureux et alors ça m'irait ... C'est pourquoi je sortis enfin de ma voiture devant le cinéma en quête d'un regard bleuté ...
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MessageSujet: Re: EBONY&JAYAN .: Je lui aurai volontiers pardonné son orgueil s'il n'avait pas blessé le mien... EBONY&JAYAN .: Je lui aurai volontiers pardonné son orgueil s'il n'avait pas blessé le mien... EmptyVen 1 Fév - 16:13



Partir pour oublier, revenir pour pardonner.
Ressentir l'absence, le doute, la peur de perdre, n’est pas une malédiction. Au contraire, c'est une chance. Car cela veut dire que tu as dans ta vie des gens assez importants pour te manquer, ça signifie qu'il y a des gens qui sont là, où ont été là pour toi, qu'ils sont ou ont été assez spéciaux pour te faire ressentir de l'angoisse en pensant au temps qui passe et qui détruit tout. C'est une chance d'être brisé par les changements, de sentir sa gorge se serrer à cause de la nostalgie. Cela veut dire que tu as vécu des moments précieux, avec des personnes particulières. Tout le monde n'a pas eu cette chance d'aimer et de l'avoir été en retour. Je le réalisais. A cet instant précis, où mon téléphone vibra dans la poche arrière de mon pantalon. Et que je voyais sur l’écran, le prénom de ma Bonny s’afficher. Je réalisais. Cela faisait deux mois pour moi, un peu moins pour elle, que nous étions rentrés à Berkeley et nous n’avions pas trouvé une minute pour discuter. Sur le coup, je m’en voulais, parce qu’elle compte énormément et que je n’ai pas su lui montrer. Je n’ai pas été à la hauteur de notre amitié. J’en étais même étonné qu’elle souhaitait encore m’adresse la parole. Je l’imaginais plus arriver sur ses grands chevaux, me donner une claque ou deux et puis peut-être m’excuser d’avoir été un gros crétin. Au lieu de ça, elle utilisait la menace. Une façon qui me faisait toujours rire, gentiment. Je lui avais dit, je ne la craindrais jamais, avec ces petits muscles et ces petites mains. Elle ne faisait pas le poids. Alors, je voulais bien lui laisser l’innocence d’y croire, si elle ne voulait pas de ne pas avoir fait le premier pas. Je suis resté sur la touche. Sans avoir de raison. J’avais peut-être peur, peur de réaliser que je lui avais brisé le cœur en quittant l’université, en l’abandonnant d’une certaine façon. Jamais, je n’aurais voulu être dans cette situation, avec ce pouvoir de la blesser. Comme certains l’ont déjà fait avant moi. Pourtant, j’aurais pu penser le contraire en entendant sa voix lors de nos nombreuses conversations téléphonique. Elle rigolait toujours à mes blagues. Nous avions l’air d’être si proche. Contrairement à aujourd’hui, où je la sens déjà loin de moi, de notre amitié, du peu de relation qu’ils nous restent. Elle pourrait en penser tout autant de ma part. Je le sais. Sauf, que je ne peux pas m’enlever ce sentiment, cette idée de la tête. Je ne peux pas enlever ce doute qui me tient en retient, parce qu’il me fait peur. Je n’ai aucune envie de voir la réalité lui donner raison. Je sais qu’il me fallait juste une discussion, un échange avec Ebony pour être fixé. Seulement, j’avais peur de me tromper. Peur de croire que tout était comme avant et de réaliser que je vivais bien loin de notre réalité, de notre monde, du quotidien. Et je ne sais pas quelle sera ma réaction si j’apprends que je l’ai perdu. Encore une fois ! Je ne sais pas ce que cela peut réveiller en moi. Simplement parce que je l’aime et je l’ai toujours aimé. Des fois, plus passionnément. Des fois, plus tendrement. Mais, une chose est sûre pour moi, Ebony fera toujours partie intégrante de ma vie. Qu’importe mes choix ou les siens, je sais que mon chemin est lié au sien. Même si le temps me paraît être, un monstre né pour éloigner ceux qui s'aiment, et les faire souffrir infiniment. Je ne pourrai jamais admettre l’avoir perdue, jamais plus. Alors sans perdre une seconde, je me décidais à la rejoindre. J’enfilais une chemise propre et j’étais prêt. Attrapant ma veste en cuir au vol, je comptais retrouver cette fidèle alliée. Me prouver que rien n’était perdu, que c’était juste un manque de temps, et pas l’envie. Pour lever alors le drapeau blanc, j’avais pensé à tout. J’avais pris avec moi, un sachet de ses chips préférées et une bouteille de tequila. D’un pas déterminé, j’arrêtais le premier taxi qui passait devant moi et lui indiquait la direction du cinéma en plein air. Mes mains devenaient légèrement moites. Les pulsions de mon cœur s’accéléraient. J’espérais n’avoir rien gâché. Très loin de cette relation amoureuse que l’on avait entamé avant mon départ, ce que j’attendais avant tout, était de retrouver notre amitié. Voir qu’importe les évènements ou la distance, nous étions toujours un duo de choc, que nous avions les mêmes délires et que nous empruntions toujours le même chemin. Sur la même longueur d’onde, quoi qu’il arrive. Je ne pouvais pas imaginer le contraire, pas une seconde de plus. Nous avions perdus assez de temps. J’ai tellement de choses à lui raconter. Tellement de confidence à lui faire, que ça ne peut pas être autrement. Alors dans un élan, un sourire, je sors du taxi que je viens de payer. Je la cherche en vain. Je la cherche du regard. A droite à gauche. Puis, je tombe sur elle. Juste en face de moi. Toujours aussi belle, toujours aussi elle. Sans attendre, je m’avance vers et arrivé devant son regard, je dépose le sachet que je tiens en main. Je le dépose pour pouvoir la prendre dans mes bras et la serrer contre moi. Une de mes mains se pose dans sa nuque, la serrant encore plus fort. Elle m’avait tellement manqué, que je ne pouvais pas retenir cette façon de lui exprimer. Simplement par les gestes, par mon attitude parce qu’elle savait que j’étais plutôt maladroit avec les mots. Surtout quand il s’agissait de m’exprimer, de lui dire combien elle comptait pour moi. Je me satisfaisais juste d’un murmure et d’une phrase pour lui exprimer davantage mes sentiments, son importance. « Je suis un crétin. Mais, tu me pardonnes pour ça ? » La libérant de mes bras, je ne pouvais pas cacher cette mine inquiète qui prenait possession de mon visage. J’attrapais le sachet à mes pieds, détournant mon attention. Je lui tendis. « J’espère que je n’ai rien oublié. » Ajoutais-je avec cet air d’enfant qu’elle connaissait bien. Cette expression que je prenais pour que toutes mes bêtises soient acceptées. La majorité du temps, ça marchait. J’allais bientôt savoir si ça fonctionnait avec elle.
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MessageSujet: Re: EBONY&JAYAN .: Je lui aurai volontiers pardonné son orgueil s'il n'avait pas blessé le mien... EBONY&JAYAN .: Je lui aurai volontiers pardonné son orgueil s'il n'avait pas blessé le mien... EmptyMar 5 Fév - 14:26


EBONY&JAYAN


    C'est dans c egenre de moments qu'on comprenait qu'on se plantait totalement sur soit-même. On avait beau se dire qu'on avait besoin de personne, qu'on était indépendant de tous, finalement, on était rien de plus que comme tout le monde. J'étais comme tout le monde. J'avais des sentiments, je m'exposais à leurs effets et je me brûlais souvent par la suite. Mais bizarrement, je ne regrettais pas ce mal. Jayan avait été mon tout premier ami et l'était encore à présent quand bien même nous avions traversé bien plus de choses que l'amitié ensemble. Et le voila. Son regard bleuté se posant sur moi, ses paumettes saillantes que je désirais embrasser comme à mon habitude, ses lèvres que j'avais longtemps admiré pendant qu'il me racontait ses douces folies au sein du pavillon des epsilons ... Et puis il y avait ce sourire timide. Ce sourire que j'avais toujours aimé car il montrait qu'il n'était pas parfaitement sûr de lui en ma compagnie. Je pouvais avoir nombre de réactions disproportionnées, il le savait et pourtant cela ne l'avait jamais fait fuir. Il m'avait toujours aimé même aux moments où je l'avais engueulé, où j'avais pu lui reprocher quoi que ce soit ou peut-être même, aux moments où je lui promettais des choses que je ne pouvais pas tenir et que je n'avais pas tenu. Je l'avais supplié de revenir dans ma vie, je lui avais promis de ne plus jamais partir, j'avais pleuré dans ses bras, j'avais dormit au sein de cette même étreinte et j'avais prié pour que jamais plus nous ne soyons séparés. Nous l'avions été de nouveau et rien que pour ça, je ne savais comment réagir. J'avais toujours su quoi dire et quoi faire. J'avais toujours su comment m'exprimer face à lui même si j'avais totalement tord. Après tout, lorsque je repoussais ses avances car j'avais peur de ressentir ce genre de sentiments envers lui, je l'affirmais avec grande vigueur même alors que j'avais bien tord de ne pas m'ouvrir à la seule personne envers laquelle j'aurais pu le faire. Mon coeur se serra et je ne pus m'empêcher malgré mes doutes de sourire à la personne que j'aimais tant et qui s'approchait de moi comme au premier jour. Jayan c'était mon plus vieil ami, l'homme que j'aimais et que j'aimerais toujours et aussi en quelque sorte mon ange gardien. Car avec lui je n'arrivais pas à me permettre tout ce que j'avais toujours fait. Je n'avais jamais réussit à rester ce que je montrais d'habitude. Avec lui, je redevenais celle que j'étais avant, je lui confiais tout et surtout, je n'était plus la Bonny que les gens voyaient, détestaient et admiraient en même temps. C'était bien la seule personne devant laquelle je faisais tout pour ne pas la décevoir. Devant lui j'étais une tout autre personne et c'est pour ça que j'aimais sa compagnie. Il était différent, me procurait bien d'autres choses et c'est pour ça aussi que je l'aimais. Il me faisait rappeler qu'il existait des gens avec lesquels tout semblaient bien différents. Il suffisait alors de penser à eux pour qu'on ait le sourire aux lèvres. Jayan me procurait ce plaisir et me faisait sourire à chaque fois que j'imaginais son doux visage tourné vers moi, le sourire franc déployé sur cette même figure que j'aurais pu admirer pendant longtemps. Faute de savoir quoi dire réellement et me disant qu'il était inutile que je le menace de nouveau, je ne proclama aucun mot lorsqu'il s'approcha doucement de moi. Menacer les gens en rigolant était une manière pour moi de me protéger des sentiments plus que frustrants que je pouvais ressentir. Je ne pus que l'accueillir alors, d'un léger sourire. Comme si le temps s'arrêtait et qu'il reprenait son cours d'une tout autre manière. Quand il n'était pas dans ma vie, il évoluait bien différemment et alors qu'il me prenait dans ses bras sans ménagement je me disais que c'était vraiment à ce moment-là que je me sentais de nouveau chez moi, en Californie. Je le serra contre moi à mon tour et ferma les yeux histoire de prendre vraiment conscience du moment que j'avais attendu pendant bien longtemps. Cela me rappelait notre première réconciliation, lorsque je m'étais jetée corps et âme dans ses bras comme si les années qui nous avaient séparés ne pouvaient être comblées que par cette seule étreinte. Je me sépara alors de ses bras plongeant mon regard dans le sien. Ca allait devenir une habitude de se retrouver, de se séparer et de refaire de même. Une relation plus que passionnée qui ne manquait pas de piments si j'en déduisais par la manière dont nous nous retrouvions à chaque fois ... Un crétin qui m'a beaucoup manqué ... C'était bien l'une des seules personnes qui pouvaient entendre ce que mon coeur pensait vraiment sans que je n'en sois génée. J'étais la Ebony que j'aurais dû toujours être avec lui. Mais c'est vrai que tu es un crétin ! Je confirma mes paroles par une petite frappe sur l'épaule qui je l'espérais le remettrait à l'ordre du jour. Après tout, même si je ne pouvais lui en vouloir, il fallait le dire que cette absence faisait que nous avions de nombreuses choses à nous raconter et lorsqu'il me montra ce qu'il avait apporté je ne pus que sourire de nouveau. Cette fois-ci, nous avions tous les deux nos tords, je ne pouvais le nier et c'est pourquoi je décida de laisser mes doutes vis à vis de nous de côté pour m'occuper de rattraper tout ce que nous avions manqué. Il brandit alors une bouteille de tequila et des chips. T'es géniale, je n'aurais pas pu mieux faire ! Je lui indiqua alors d'un signe de tête l'entrée du cinéma avec un sourire amicale. Allez viens, on a beaucoup de choses à se dire et surtout, dès le début du film !
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MessageSujet: Re: EBONY&JAYAN .: Je lui aurai volontiers pardonné son orgueil s'il n'avait pas blessé le mien... EBONY&JAYAN .: Je lui aurai volontiers pardonné son orgueil s'il n'avait pas blessé le mien... EmptyDim 10 Fév - 21:16



On ne doit cesser de se taire que lorsqu'on a quelque chose à dire qui vaut mieux que le silence.
On rencontre beaucoup de personnes, au cours d’une seule et même existence. Mais, il y a certaine qui nous marquent plus que d’autre. Elles laissent une empreinte indélébile dans ce cahier qu’est ma vie. Ce livre que je rédige page après page. Epreuve après épreuve. Ebony en fait partie. Elle est cette amitié que je ne pourrai jamais expliqué avec des mots. Cette amitié que je ne pourrai jamais oublier. Loin l’un de l’autre ou juste côte à côte, on a vécu tellement de choses. Elle a été la seule à me voir pleurer. Deux fois. Ebony était cette amie présente après le décès de ma mère mais, également lorsque Reagan fût blessée à la Saint-Valentin. Etrangement, le destin me filait toujours un coup de pouce dans ces coups durs. Elle était toujours là pour m’épauler et jamais je ne pourrai assez la remercier, lui dire combien, elle est devenue essentielle. Malgré les hauts et les bas, les incompréhensions ou les silences, elle le sait tout aussi bien que moi, notre relation est essentielle. Elle est pour nous un équilibre. Cette lumière qui nous éclaire quand dans le noir, on se perd. Une évidence ! Ce soir, je savais donc que j’allais retrouver mon alliée mais, également que j’allais devoir m’excuser. Pour ce silence, pour ces quelques semaines sans nouvelles, ni explications. Je ne savais pas comment engager le sujet avec la jeune femme. Je n’avais aucune idée de comment lui justifier cet acte, ce que j’avais traversé et ressenti ces derniers mois. Je ne me voyais pas lui raconter ce que je ressentais pour Camélia. Tout en la regardant dans les yeux et lui jurer, qu’elle aussi m’avait manqué. Bien sûr, qu’elle m’avait terriblement manqué. Néanmoins, je ne pouvais pas nier ce que je ressentais pour sa rivale. Je ne pouvais pas lui sourire, sans qu’elle le sache, parce que l’avis de la jeune femme a toujours compté. Elle a toujours été cette conseillère dans mes moments les plus sombres, les plus compliqués. La soirée promettait bien des surprises, je le savais. Le cœur lourd, j’étais parti de chez moi. Jusqu’à la retrouver, la tenir contre moi et étrangement me sentir plus léger. Je souriais. Je la regardais. Plongeant mes prunelles dans les siennes, c’était incroyablement bon d’être à nouveau réuni. Elle n’avait pas changé. Aucune ride supplémentaire sur son visage, encore toutes ses dents, elle était parfaite. Elle était magnifique. « Ça va alors. Je ne vais pas me ramasser une gifle pour avoir été ce gars. » Ajoutais-je avec ce sourire malicieux au bord des lèvres. Pauvre Bonny. Elle ne pouvait pas résister à cette mimique que j’utilisais comme bouclier, ce visage innocent. La preuve que notre amitié était toujours réelle et importante. Certains pourraient essayer de nous séparer, de nous éloigner. Ils pourraient essayer en vain. Je suis sûr d’une chose, on arriverait toujours à se retrouver, dans cette vie ou dans une autre. Comme une évidence. Aujourd’hui, même si beaucoup d’évènements se sont déroulés, on est toujours autant lié. Comme des aimants, on arrive à se retrouver. En couple ou amis, j’ai pourtant l’impression que rien n’a changé. J’ai cette sensation que nos relations nous ont rendu encore plus forts, encore plus proches. Cela peut paraitre étrange pour certain. Ils peuvent se poser des questions, cherché à comprendre. Ils n’y arriveront pas. Ils ne peuvent pas savoir ce que je ressens quand je la vois me sourire, quand je l’entends me parler de sa vie. Ces frissons qui parcourent mon corps, à chaque fois que nous avions été proches. Ebony fait partie intégrante de ma vie, de ma survie. Je l’ai aimé en secret. Je l’ai aimé tellement. Je l’aimerai toujours d’une certaine manière. Je ne pourrais pas faire autrement. Les sentiments évoluent. Je ne peux pas le nier. En quittant Berkeley, je savais que je laissais quelqu’un derrière moi. Elle n’a peut-être pas compris ce choix. Elle ne l’a peut-être pas accepté. Je ne sais pas, parce que nous n’en avons jamais discuté. Certainement parce qu’on craint la réaction de l’autre. Ce soir, peut-être qu’on arriverait à passer cette retenue, peut-être qu’on arriverait à discuter, comme on le faisait sur la plage, quand j’avais seize ans. Elle me tapait alors, sur l’épaule comme elle le faisait à chaque fois, qu’elle souhaitait me donner une leçon. « On ne peut pas être parfait. Tu me l’as assez répété. » A mon tour, j’admettais mes torts, d’une certaine manière. En lui montrant malgré tout, que j’avais pensé aux munitions pour cette soirée. Tequila et accompagnements. Elle me souriait de cette manière que j’appréciais tant et dont je ne me lasserai jamais. Il était également temps pour nous d’entrer dans le cinéma en plein air. Directement, je l’attirais dans mes pas. J’avais vu cet emplacement parfait pour poser nos derrières. Près de l’arbre, avec une vue parfaite sur l’écran mais, malgré tout, éloigné de tous, pour discuter tranquillement. Je voulais cette place et je ferais n’importe quoi pour y arriver, avant quelqu’un d’autre. J’accélérais le pas et elle devait me prendre pour un borné. Arrivant à bon port, avant quiconque, j’attrapais ce grand drap, que je déposais à même le sol. Satisfait de moi, je me retournais vers ma compagne de soirée. « J’ai toujours la meilleure place. Je suis terrible. » Prenant place sans attendre sous cet arbre, il fallait prier pour qu’aucun orage ne s’avance vers nous. Sinon, on était juste au mauvais endroit. « Satisfaite madame ? » Ajoutais-je avec beaucoup de sérieux. Même si ce soir, je n’avais aucune idée du film qui passait sous le grand écran. Je n’avais pas prêté attention à ce minuscule détail. Bien trop préoccupé par retrouver cette amie, cette alliée. Je m’étais imaginé nos retrouvailles, sa colère, nos silences bien trop pesant. Je m’étais préparé à tout, même à ces mauvais côtés que je souhaitais éviter. Néanmoins, je savais que certains sujets allaient refaire surface. J’y étais apprêté. Enfin, j’essayais d’y croire, de me dire que tout finirait par passer, une fois qu’on se serait livré totalement l’un à l’autre.


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MessageSujet: Re: EBONY&JAYAN .: Je lui aurai volontiers pardonné son orgueil s'il n'avait pas blessé le mien... EBONY&JAYAN .: Je lui aurai volontiers pardonné son orgueil s'il n'avait pas blessé le mien... EmptyDim 17 Fév - 0:10


EBONY&JAYAN


    Il me tendait un sourire et je plongeais de nouveau dans son regard en espérant que ce simple sourire suffirait encore à nous raccrocher, à nous rapprocher, à nous lier car sans lui j'étais comme une bouteille à la mer. Une de celle qui ne trouve jamais la rive et qui pendant des années cherchent un endroit où se poser, arrêter de tanguer, arrêter de flotter à travers une mer que personne ne pratiquerait. Moi il était ma bouée de sauvetage ou peut-être bien cette fameuse terre qui rassurait tout naufragés et qui rassurait encore plus les âmes perdues comme j'avais pu l'être nombre de fois à ses côtés. Mon dieu qu'il en connaissait des faiblesses. il les avait pratiquement toutes vues. Toutes mes faiblesses s'étaient affichées en l'espace de quelques années devant ses yeux et jamais au grand jamais je n'avais essayé de cacher quoi que ce soit. C'était peut-être pour lui faire peur, l'effrayer et lui montrer qu'à côté de moi il fallait s'accrocher. Non, ce n'était pas ça. Je ne voulais pas le faire fuir ou quoi que ce soir, en faîtes si je faisais ça c'est parce que je lui faisais assez confiance pour savoir que malgré toutes les choses qu'il verrait de moi, je savais qu'il m'aimerait toujours quoi qu'il arrive comme le fait que je l'aimerais malgré toutes les anneries qu'il pouvait me dire, malgré les nombreuses épreuves qui nous avaient séparés et malgré ses côtés sombres qu'il ne montrait que bien trop rarement. Il avait cette sorte de carapace car à jouer le plus gentil, le plus beau et l'homme idéal et bien finalement, les gens finissaient par y croire, par s'y attacher et par essayer de le prendre pour un sauveur. Sauf que Jayan n'était rien d'autre qu'humain et avec moi son côté parfait ne marchait pas parfaitement. J'aimais ses côtés sombres, j'aimais quand il me disait de me taire car il ne me supportait plus, j'aimais lorsqu'il s'énervait et perdait tout contrôle. J'aimais aussi lorsque s'anonçait le début d'une crise. Ses sourcils se redressaient alors et se joignaient au milieu du front pour montrer à quel point quelque chose l'agaçait, ses yeux s'obscursiçait pour qu'alors, il ne soit plus possible de lire une quelconque émotion possible dans son regard et ses lèvres se pinçait en cette expression qui interdisait tout commentaire supplémentaire car dès lors on savait qu'il serait impossible de discuter. Ses défauts je les aimais car j'aimais les gens imparfaits. Jayan avait tout du prince charmant et c'était peut-être bien pour ça que finalement, toutes les filles voulaient tomber dans ses bras. Et pourtant, pourquoi s'avérait-il toujours qu'il tombe dans ceux des filles les plus incontrôlables qui se trouvaient à ses côtés ? Il suffisait de me regarder pour comprendre que lorsque l'une de ses meilleures amies se trouvaient être une psychopathe notoire, il était temps de se poser des questions sur Jayan ! Soit il était évident qu'il avait perdu totalement la tête soit il cachait bien son jeu. J'optais pour la seconde solution. Je ne frappe qu'avec les mots mon cher Jayan, il serait tant de t'en rappeler ... Un sourire face à lui pendant que j'imaginais le fait de frapper mon ami de toujours. C'était strictement impossible, même avec toute la plus grande volonté du monde ! Et il fallait le dire que ma phrase illustrait parfaitement un passage de notre vie qui me remontait à travers les entrailles pour se bloquer dans ma gorge. Je me revoyais alors l'année précédente dans une robe fourreau que j'avais eu du mal à garder tellement le prix me semblait exorbitant. Mais j'aimais les bonnes choses et contrairement aux jeunes femmes de l'université bien habillées, j'obtenais tout ce que je voulais par des méthodes souvent bien peu conventionnelles. Cette fois-ci, Jayan était à mon bras et plus vraiment en tant que simple ami. Il avait fallut pourtant l'espace de deux secondes pour que ses lèvres viennent atérrir sur celles de Camélia. Rien qu'à l'évocation de ce prénom, je sentais un frisson de dégoût parcourir mon échine. C'était le genre de femme que je ne supportais pas qui ressemblait à toutes les autres, belles, garce et riche et surtout qui avait tout de même réussit à entrer dans la vie de Jayan bien trop gentil à mon goût. C'était peut-être ça que j'aimais le moins chez lui. C'était qu'il me semblait bien trop naïf à certaines occasions et j'avais l'impression de vouloir le surprotéger. Il n'avait besoin de personne pourtant mais forcément Eboyan c'était une longue histoire ! Ce fameux soir je m'étais vue au ralentit lancer ma main contre la joue boursouflée de maquillage de la vipère. Et pourtant, la rage contenue, je n'avais pu que montrer mon désarrois et ma haine à travers quelques paroles. C'était bien l'une des rares fois où le jeune homme aurait pu me voir lever la main sur une personne. Après je ne dis pas, bourrée, amochée, je ne répondais plus des mêmes choses ... Effectivement, tu as du boulot malgré ce que ton fan club te dis. Tu devrais prendre exemple sur moi tiens ! Un clin d'oeil vers lui pour lui montrer encore une fois qu'il était impossible que je n'essaie pas de me vanter alors que bien sûr et encore une fois, je ne croyais pas un seul mot de mes paroles. J'aurais même pu passer ma main dans mes cheveux pour les repousser subtilement comme faisaient les stars des pubs pour shampoings mais je n'avais visiblement pas assez d'entraînement pour que la chose soit spontanée. Je le suivis ensuite à travers l'herbe. La soirée était calme, il n'y avait que peu de bruits autour de nous et il fallait le dire que le temps était très agréable pour une soirée de retrouvaille. Finalement, il convint d'une place et je m'installa à ses côtés sur la couverture qu'il avait ramené. Bien sûr, inutile de dire que je n'avais pensé à rien appart au pétard que je cachais dans ma poche. Peut-être pas tout de suite ma Bonny. Mais les convenances étaient d'usage et je devais dire que je mourrais d'envie de lui parler franchement de beaucoup de choses. Je me fiche de la place Jayan. La seule chose que je veux savoir c'est comment tu vas, comment ta soeur se sent ? Et surtout qu'est-ce que toi et Andrew pouvez bien foutre avec une toxico ?! Mais ces dernières pensées restèrent enterrées dans ma tête bien que l'envie était très forte de les hurler à son visage. J'étais possessive et sûrement très chiante lorsque je voulais protéger les seules personnes digne de mon intérêt. Malheureusement je préférais aussi m'engueuler avec mes amis si je n'étais pas d'accord avec eux sur leurs fréquentations plutôt que de leur laisser le choix. oui, j'étais très catégorique sur le sujet et j'espérais qu'on y viendrait vite...
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MessageSujet: Re: EBONY&JAYAN .: Je lui aurai volontiers pardonné son orgueil s'il n'avait pas blessé le mien... EBONY&JAYAN .: Je lui aurai volontiers pardonné son orgueil s'il n'avait pas blessé le mien... EmptyMer 20 Fév - 20:56



On ne se souvient pas des jours, on se souvient des instants.
Tombant directement dans son regard, je compris que la jeune femme avait un but précis derrière la tête. Si elle me croyait né de la dernière pluie, elle se mettait le doigt dans l’œil. Mais, j’imagine qu’elle essayerait un peu de me duper, me faire croire que le drapeau blanc était planté. Néanmoins, je savais tôt au tard que le sujet tant attendu, viendrait au première loge de notre discussion, de notre échange. Est-ce que je lui en voulais ? Certainement pas. J’ai toujours été franc avec Ebony. Quitte à la blesser ou à l’éloigner de moi, je lui ai toujours dis ce que je pensais. Le plus souvent, cela touchait son ancienne relation avec Jamie. Je sais que je n’ai pas toujours tendre dans mes réflexions, dans cette vérité qui l’a souvent blessée. Cependant, cette franchise faisait notre force. Je le pensais sincèrement. On ne pouvait pas se mentir. Bien sûr, elle pouvait essayer. Je ne l’empêcherais pas mais, elle sait que je saurai discerner le vrai du faux. Son visage s’anime comme jamais, quand elle ose se promener sur le chemin du mensonge. Je l’ai déjà testé et observé. Elle ne peut pas m’avoir. Elle ne peut pas passer à travers les mailles du filet. Alors, avec mon naturel habituel, je la saluais et la serrais contre moi. C’est dans ces courts et simples instants, que je réalisais l’importance de sa présence pour ma survie. Elle avait été là. Elle était là et je n’en doute pas, demain, elle sera encore là. Comme elle sait pertinemment, qu’elle peut compter sur mon soutien et ma présence. Comme cette nuit, l’année passée, celle qui a tout changée. Cette nuit qui nous a poussés à aller au-delà de cette amitié. Je m’en rappelle comme si c’était hier. Quand j'ai vu son nom sur mon téléphone, je n'ai pas réfléchi, j'ai décroché. J'ai cru qu'il lui était arrivé un truc, j'ai eu peur. Mais non, elle avait juste bu et je lui manquais. C'est là que j'ai compris, j'étais incapable de vivre sans elle. J'étais persuadé, qu’elle avait tourné la page encore mieux que moi et cétait trop dur d'avoir à me demander ce que je ressentais pour elle. Je ne veux pas repenser à nos baisers, à tout ce qu'on a vécu de magique. Ca fait trop de mal de dresser la liste de tout ce qu'on a perdu. Mais, j'avance. Je trace ma route. Et surtout, je ne m'attache plus. Je fais comme si tout allait bien. Je me détache de toutes mes douleurs et j'essaie de vivre. Je fais de mon mieux pour construire des châteaux de cartes qui me rendent moins monstrueux : je m'occupe des autres, je tente de les guérir, à défaut de te pouvoir me sauver. Mais j'ai besoin d’elle ! De nos conversations, et puis de la voir, d'entendre sa voix, de tenir sa main, de la serrer dans mes bras, de danser, de rire à ses côtés. Bien sûr que mon monde a tourné autour d’elle et je ne donne plus le droit aux gens de m'approcher. Je ris avec eux, je ris à en avoir mal, je ris à en pleurer, je ris à en mourir, ça masque bien tout le reste. J'occupe tout l'espace avec mon rire affreux et ma voix forte. De la dérision, encore et toujours. Rien n'est sérieux, après tout. Est-ce que c'était sérieux de s'embrasser comme des tarés ? Est-ce que c'était sérieux de se dire pendant des mois qu'on s'aimait et qu'on avait besoin l'un de l'autre ? Est-ce que c'était sérieux de tout se dire ce soir ? On a joué aux cons. Parce qu'on savait que ce serait de la passion, de la furie, de l'ivresse, de la frénésie. On a vécu à notre façon. En accumulant les erreurs, en s'assassinant à petit feu, en jouant à des jeux toujours plus dangereux. Comme des enfants, comme des névrosés, des ivrognes, des bandits, des camés. Comme des cons. Pour toujours et à jamais. Ensemble. Je n’en doutais plus, ici ou au bout du monde. Ebony et moi, on sera toujours lié. « Mon fan club ? Je ne vois pas de quoi tu parles, voyons. Mais, j’en prends note comme toujours. » Ajoutais-je, avec ce large sourire devenu maitre de mon visage. Elle a parfois de drôle d’idée et je pense qu’elle est trop vieille pour changer. Alors, je n’allais pas engager une nouvelle bataille. Surtout que je me savais gagnant d’avance. A quoi bon, perdre du temps et peut-être la mettre de mauvais poil. Ce n’était pas le chemin à emprunter. Pas ce soir. Au lieu de ça, je l’attirais vers cet endroit. Je sortis la couverture et je pris place sous cet arbre. Heureusement que j’étais là. Imaginez si elle n’avait pas eu cette couverture et qu’elle se serait assise sur un petit caca de chien. Je l’aurai entendu haïr le monde entier pendant toute la séance, pendant toute la soirée. Du coup, j’essayais de discuter de tout et de rien. Et je compris très vite où elle voulait en venir. Le ton de sa voix était plus sec que la normale, plus direct. Elle ne voulait pas tourner autour du pot et je pouvais également la comprendre. Je marquais une pause. Un silence planait entre nous. Je détachais de mon regard d’elle et le posait sur l’horizon. Sa question n’était pas embarrassante. Elle était simple et je savais quoi y répondre. Néanmoins, c’est la suite que je craignais. « Reagan se porte bien. C’est gentil de t’en tracasser. Pour ma part, on fait aller. Des hauts et des bas mais, je garde la tête hors de l’eau. Tu me connais. » J’ouvrais en même temps, la bouteille d’alcool que j’avais emmenée. Je la portais à mes lèvres et en bus deux ou trois gorgées. La téquila brulait ma gorge. Elle réchauffait mon être. Mais, je lui tendais la bouteille avec générosité. Je ne l’avais pas pris, pour en profiter uniquement. J’avais pensé à Ebony. J’avais pensé à notre soirée et je m’étais imaginé le déroulement de cette dernière. « Et toi, comment vas-tu ? On n’a pas eu le temps d’en discuter depuis ton retour d’Europe. » Ajoutais-je plus calmement. Je m’engageais alors sur ce chemin sinueux mais, nécessaire quand même. Avec la jeune homme, nous avions besoin de faire le point. De savoir ce qui se passe dans la vie de l’autre, s’assurer que tout va bien. Je me demandais également et secrètement, s’il avait rencontré quelqu’un pendant son voyage. Ebony pourrait charmer plus d’un européen et je n’en doutais pas. Cependant, est-ce qu’elle m’en parlerait ? Est-ce que je devrais lui poser la question ? On verra. Je verrais. Et puis maladroitement, je prononçais ces mots. « Je suis encore désolé d’être parti l’année passée. Je ne voulais pas t’abandonner. » Peut-être que j’en avais dit trop. Peut-être qu’elle n’avait pas besoin d’entendre ces paroles. Pourtant, elles étaient sorties et impossible de rembobiner la cassette. Impossible de revenir en arrière, pour effacer de sa mémoire, cette confidence. J’espérais qu’elle ne réveillerait rien de mauvais ou de douleur en elle, parce que la dernière volonté que je souhaitais, était de la blesser. Elle le savait. Je le savais. Pourtant, il me fallait lui dire, lui confier ces mots que je ne lui ai jamais dit de vive voix.
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MessageSujet: Re: EBONY&JAYAN .: Je lui aurai volontiers pardonné son orgueil s'il n'avait pas blessé le mien... EBONY&JAYAN .: Je lui aurai volontiers pardonné son orgueil s'il n'avait pas blessé le mien... EmptyMer 27 Fév - 22:16


EBONY&JAYAN


    Oui il avait un fan club et je le surveillais d'une manière avisée. Et si ça ne lui plaisait pas c'était souvent pareille. Je savais qui l'entourais, je savais qui il aimait et qui il n'aimait pas car bien sûr il me disait tout. Il me disait souvent beaucoup de choses, me racontait sa vie de long en travers et cela pouvait souvent m'amuser de voir à quel point il pouvait même me raconter ce qu'il avait manger la veille le midi si il pensait que je n'étais pas satisfaite de son récit. Il était toujours comme ça avec moi. Jamais il s'arrêtait de parler, de déverser ce flot de paroles parce qu'il savait que j'aimais l'écouter, parce qu'il savait que j'étais la seule personne qui l'écoutais vraiment et surtout parce que c'était bien le seul pour qui j'aurais pu rester des heures sans bouger à l'écouter parler des heures durant sans que jamais le son de sa voix commence à m'horripiler. Alors il en profitait aussi sûrement. Il le savait, je le savais mais après tout, nous n'étions plus à ça près, cela faisait longtemps que nous avions arrêtés de nous cacher sous de faux semblants. Nous étions deux vieux amis, mon plus vieil ami je devais le dire. Attends, depuis que la moche est partie je peux te dire que j'en entends des filles parler à ton sujet. Bien sûr depuis quelques temps, elles se taisent quand je passe dans les couloirs. Ça me donne encore plus envie de leur dire que t'es trop bien pour elle mais comme je ne sais mentir ... Bien sûr il savait pertinemment que la moche en question était la fameuse Camélia. Il avait fallut qu'il choisisse ma pire ennemie en tant que rivale. Non mais celui-là alors, il ne césserait de me faire tourner en bourrique ! Et pourtant je ne lui en avais pas voulu. Je lui en voulais à elle de s'être imiscer aussi sournoisement dans notre relation mais après tout il avait vécu la même chose de mon côté avec Zayn alors qu'aurais-je pu dire qui aurait fait changer les choses ? Je n'avais jamais été un modèle de fidélité et encore une fois la peur m'avait envahit et j'avais filé à l'anglaise tombant dans les bras du garçon qui était bien proche de moi ces quelques derniers temps et en plus qui avait été mon mari. Oui, aujourd'hui, femme divorcée, les choses pouvaient vraiment évoluées dans des directions impensables. C'était justement le fait que je l'inquiétais et de par ses paroles je me demandais si finalement ça allait vraiment mais après tout, Jayan pouvait bien montrer son côté le plus parfait, il était expert pour cacher ce qu'il pensait vraiment, s'il était malheureux et s'il était heureux. Pour le coup c'était bien l'une des rares personnes qui m'échappaient lorsque je ne plongeais pas mon regard dans le sien pour y déceler la vérité. Il le savait très bien que je pouvais tout déduire de son simple regard bleuté posé sur moi et c'est pourquoi il éviter soigneusement de me regarder dans de pareilles moments. Mais je n'en démordais pas, il le savais, je pouvais être la plus chiante des combattantes quand je m'y mettais. C'est normal, c'est ta soeur. Tu sais très bien que je suis la mieux placée pour savoir que les histoires de famille sont toujours durs à affronter mais ce n'est pas la première fois qu'on en traversaient ensemble mais c'est la première fois que j'étais loin pour toi dans ce cas-là. Il était vrai qu'avoir été loin de lui à ce moment-là avait été difficile comme il m'avait été difficile de ne pouvoir lui parler qu'au téléphone du retour de mon frère dans ma vie, Maël, de la mort de son jumeau et du retour de la Bonny dans le cocon familiale. Fin du moins il fallait le dire que je n'étais pas vraiment revenue avec le sourire mais après tout, Jayan avait été un pilier pour moi. Un pilier qui m'avait réveillé et relevé après des années d'aveuglement et de deuil. C'était alors à moi de faire un pas en avant pour faire tourner de nouveau les aiguilles de ma vie qui tournaient bien trop au ralentit depuis la mort de Jamie. Alors j'avais retrouvé ma famille mais lui était partit. Les gens partaient, les gens revenaient et sans cesse c'était un tourbillon infini alors je laissais aller comme je laissais partir car je savais qu'au final s'il devait en être ainsi, je retrouverais ces personnes quoi qu'il arrive. Mais je ne pus m'empêcher d'hausser les sourcils. Je n'étais vraiment pas sûr que ses paroles soient sincères mais il embraya sur mon voyage en France et je ne pus m'empêcher de sourire de nouveau. Je tourna de nouveau mon regard malicieux vers lui. J'ai adoré, Paris est magique et je peux te dire que j'ai travaillé comme une reine. Et j'ai dû sûrement retourner plus d'un cerveau parisien mais bon, tu sais les quelques inconvénients à me voir débarquer dans une capitale que je ne connais pas. Lorsque je ne connaissais pas, aussi vaste que soit le terrain je ne pouvais jamais m'empêcher d'y faire ma place, de jouer et encore jouer jusqu'à l'épuisement, jusqu'à ce que je ne puisse plus parler en croisant d'un regard charmeur celui d'un inconnu ou que je ne puisse plus tenir un verre. Mon sourire continuait pourtant à se tarir car malgré les bons souvenirs qu'on avait à partager il y en avait bien sûr de moins bons et je n'osais repenser au jour où il m'avait annoncé son départ. J'avais pris la nouvelle comme elle venait sans me demander si de mon côté ça allait aller. Je l'avais laisser partir avec un sourire triste mais après tout qu'aurait-il bien pu faire ? J'avais peur de perdre bien plus qu'un amour mais plutôt mon ami de toujours et que notre séparation refasse comme la dernière que nous ayons eu. Aujourd'hui tu es de nouveau là. Tu m'as promis cette fameuse nuit quand tu es venue me chercher dans ce parc que plus jamais tu ne m'abandonnerais, que plus jamais tu ne me laisserais et qu'on serait toujours là l'un pour l'autre dorénavant. Tu es partis mais à présent tu es là. Tu as tenu ta promesse, c'est tout ce qui compte pour moi maintenant. Et j'étais sincère. Ses paroles, je les avais longtemps gardé comme le genre de promesse qu'on ne pouvait tenir même à une amie comme moi et pourtant il l'avait fait. Pas de la meilleure manière mais il était toujours là ce que je n'avais pu faire lorsque moi j'étais partie loin de lui. Je pris une grande gorgée de tequila. La soirée allait être longue, les révélations encore plus longues, il allait falloir tout déballer et forcément l'alcool était le plus beau des présents qu'il pouvait m'offrir dans ce genre de moments ! Bon et la Eileen alors ? Hop nouvelle gorgée pour fermer ma grande bouche. Il allait vraiment falloir que j'essaie de me contrôler un jour !
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MessageSujet: Re: EBONY&JAYAN .: Je lui aurai volontiers pardonné son orgueil s'il n'avait pas blessé le mien... EBONY&JAYAN .: Je lui aurai volontiers pardonné son orgueil s'il n'avait pas blessé le mien... EmptyJeu 7 Mar - 21:41



De beaux souvenirs, c'est peut être ça le bonheur.
Il n’y avait qu’elle pour me faire sourire de la sorte. Unique et dangereusement méchante, quand elle décidait de pourrir les gens. A cet instant, j’avais encore la preuve sous les yeux. Ebony crachait son venin et la victime numéro une était Camélia. Qui d’autre, tiens ? Les deux jeunes femmes ne savent pas s’encadrer. Elles ne savent pas se voir, pas même en portrait et j’en ai déjà fait les frais. Quand ces deux brunes se retrouvent dans la même pièce, il faut sortir les artilleries lourdes, pour se protéger et pour éviter d’être blessé par l’une de leurs foudres. Alors, entendre Ebony l’insulter, en rajouter une couche, me faisait sourire d’une certaine manière. J’avais cette étrange impression que la jalousie la gagnait encore de temps en temps. Pas besoin de former un couple, pour être protecteur l’un envers l’autre. La preuve était sous mes yeux. « Comme ça, elles parlent de moi, c’est bon à savoir. Et qu’est-ce qu’elles racontent ? » Sur son chemin, Ebony laissait quelques histoires et la nôtre en faisait partie, dès à présent. Alors, si certaines enviaient cette place qu’elle avait occupé à mes côtés, elles se faisaient également silencieuses lorsqu’il s’agit de discuter de ma personne. Cela ne m’étonnait pas, à vrai dire. Connaissant ma très chère amie, elle ne les laisserait pas dire. Elle ne supporterait pas. Néanmoins, elle ne pouvait pas s’empêcher de me surestimer. Croyant qu’aucune femme ne serait à la hauteur de ce que je mérite. Pensant sincèrement que Camélia ne serait jamais la bonne. Je le savais. Elle n’avait pas besoin de le dire, pour que je le sache, pour que je le comprenne. Son regard parlait pour elle, me parlait à moi. Je connaissais ces traits qui se dessinaient sur son visage, cette anxiété parfois que je voyais, quand elle se tracassait et ce sourire qui laissait échapper tellement d’émotion. Ebony n’avait aucun secret pour moi et elle devait le savoir. Comme inversement, je n’avais aucun secret pour elle. Même si j’étais un expert pour cacher mes sentiments et mes douleurs, il suffisait qu’elle croise mon regard. Il suffisait d’un peu de silence, de quelques minutes et elle décernait tout. Sans que j’éprouve le besoin d’ouvrir la bouche. C’est ce que j’appréciais dans cette relation, la simplicité et surtout cette grande complicité qu’on avait entretenue au fil des années, au cours des épreuves. Elle n’avait pas changé. Pas une seconde, elle s’était même amplifiée. Elle avait pris de l’importance et pour rien au monde, je ne voudrais la perdre. Peut-être que je ne lui disais pas assez. Peut-être que je ne lui avais jamais dit. Je ne sais plus. En tout cas, ce soir, je compris très vite qu’elle avait besoin de parler, besoin de savoir. Je répondais donc à ces questions. Je lui donnais ces réponses qu’elle attendait tant. Me forçant à les prononcer, même si ça éveille en moi, beaucoup d’émotions. « Je n’aurai pas dû te mettre sur le côté. Et après réflexe, je crois même que j’aurai dû t’emmener. » répliquais-je avec beaucoup d’amertume. J’éprouvais ce regret. J’aurai tellement voulu que les choses soient différentes, qu’elles ne se déroulent pas de cette manière et surtout qu’on ait droit à une fin différente. Si elle devait réellement avoir lieu. Je me sentais coupable dans cette histoire. J’étais celui qui avait tout gâché, tout ce qu’on avait retrouvé et construit ces derniers mois. Mais, il me serait impossible de lui avouer, aujourd’hui ou dans dix années. J’ai beaucoup de mal à avaler ma fierté et à admettre ces faux pas, qui m’éloigne de ce que je suis, du chemin que je voudrai emprunter. Mais, on ne peut pas fuir le destin. On ne peut pas le semer. Quand c’est écrit entre les lignes, il faut juste savoir être à la hauteur. Il faut tenir le fil, ne pas lâcher prise, ne pas douter. Chose impossible. On ne peut pas agir et toujours peser les conséquences en avance. Parfois, souvent, j’agis sur un coup de tête. Je me dis que ce qui arrive, arrive parce que c’était ainsi. C’était mon destin. Mon destin de rencontrer Ebony et toutes les choses qui se sont passées ensuite. Etre amis. Se séparer. Eprouver des sentiments à son égard. La retrouver au Mexique. Lui pardonner. Aller à son secours quand elle m’appelle en plein milieu de la nuit. Lui dire je t’aime. Le penser. Lui dire encore, avant de partir. Mais, elle sait comment je suis et elle sait combien Reagan compte pour moi. Alors, à mon tour, je me décidais à la question sur son voyage à Paris. C’est un sourire malicieux, que je vois apparaitre sur son visage. Elle m’accordait ce regard qui voulait tant dire. Je n’attendais qu’une parole et une succession de déclaration. Impossible qu’elle m’épargne, je veux tout savoir et dans les moindres détails. « Juste ça ? Tu n’as rencontré personne ? Briser le cœur d’aucun garçon ? Dans cette belle ville, qu’on surnomme celle de l’amour. Ne me cache rien, pas le moindre détail. Je veux savoir tout. » Ajoutais-je, avec un sourire sur le bord de mes lèvres. Il est vrai que j’aime toujours savoir ce qui se passe dans la vie d’Ebony. Par le passé, c’était déjà une de mes habitudes et je n’étais pas prêt à la ranger ou à faire une croix dessus. Je tenais trop à elle, pour rester distant sur ce genre de détail. Même si j’allais devoir cacher ma jalousie, mon côté protecteur. J’y arriverai. Je souhaite juste m’assurer que tout va bien, d’une certaine manière et qu’elle n’a pas croisé le chemin de la mauvaise personne. Même si en discutant, je réalisais peut-être que c’était moi, la mauvaise personne. C’était moi qui étais parti du jour au lendemain. J’étais venu chez elle pour lui annoncer que je partais dans quelques heures. J’étais venu la mettre devant le fait accompli et lui avait fait une promesse. Selon, la jeune femme, c’est tout ce qui comptait. Je l’avais tenu cette promesse. J’étais revenu et nous étions à nouveau réunis. Déposant ma main sur la sienne et plongeant mon regard dans le sien, je respirais un court instant. Je plantais toute mon attention sur elle. J’aurai souhaité que le temps s’arrête, juste une soirée, juste le temps de se retrouver. « Tu sais qu’importe la distance. Toi, à Paris. Moi, à San Francisco. Tu pourras toujours compte sur moi. S’il faut que je monte dans un avion parce que tu crois flancher, parce que tu as besoin de ton allié. Tu sais que je le ferais. Tu sais que je te retrouverais. Toujours. Dans cette vie où dans une autre. » Pour la première fois, depuis bien longtemps, je laissais tomber l’armure. Je lui avouais cette réalité. Je voulais qu’elle comprenne que notre amitié, notre amour, peu importe comment le définir.. Je serai toujours là, quoi qu’il arrive, quoi qu’il advienne. J’ai besoin d’elle. Elle a besoin de moi. On le sait et il suffit juste un instant comme celui-ci pour qu’on le réalise davantage, chacun de notre côté. « Eileen ? Oui, qu’est-ce qu’il y avec elle ? On s’entend bien. Pourquoi ? Il y a un problème. » Sourire plus large et regard aussi malicieux que le sien. A mon tour, j’attrapais cette bouteille de téquila et descendais quelques gorgées. La chaleur de l’alcool me faisait du bien. L’alcool était décontractant en ce moment. Il fallait juste que j’essaye de ne pas en abuser, pas comme ces derniers soirs où j’ai déraillé, disjoncté.
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MessageSujet: Re: EBONY&JAYAN .: Je lui aurai volontiers pardonné son orgueil s'il n'avait pas blessé le mien... EBONY&JAYAN .: Je lui aurai volontiers pardonné son orgueil s'il n'avait pas blessé le mien... EmptyDim 17 Mar - 16:46


EBONY&JAYAN


    Son regard sur le mien je ne pouvais que le soutenir après les paroles qui étaient sorties de ma bouche comme si elles semblaient incontrôlables. Après tout, pourquoi lui parler des rumeurs sur lui, sur nous si finalement je n'avais pas assez de cran pour dire le reste de ma pensée ? Je soupira, ce que je pouvais parler pour ne rien dire des fois, ça en devenait épuisant et souvent j'aurais bien aimé que quelqu'un vienne me bâillonner pour ensuite me jeter dans ma mer la plus proche. Au moins, je n'aurais pas eu à supporter les conséquences de mes paroles. Combien de fois j'avais eu du mal à suivre mes paroles une fois qu'elles avaient été lancées sans aucune réflexion de ma part ? Combien de fois m'étais-je dis qu'il aurait mieux valut que mes deux lèvres se soudent à vie si je ne voulais pas continuer à blesser les gens que j'aimais autour de moi ? Car c'était ça, j'avais blessé Jayan à l'époque où je parlais franchement de ne pouvoir assumer ce que je ressentais pour lui et au moment où je lui parlais de Zayn comme si ce n'était pas la mer à boire que je pouvais avoir déjà l'anneau passé au doigt. Et puis il en était de même pour les autres personnes qui avaient une place importante dans mon cœur. Mais après tout, pourquoi ne pas me pardonner ? C'est ce qu'ils faisaient tous après tout, je n'avais jamais eu l'habitude de faire attention aux gens, à leurs sentiments et ce que mes paroles pouvaient déclencher comme sentiments chez eux alors forcément il était bien difficile d'apprendre à gérer sa langue acérée lorsqu'on commençait à apprendre le concept des amis lorsqu'on avait déjà la vingtaine passée. C'est pourquoi en ce moment-même j'essayais ce nouveau concept qui disait qu'il valait mieux tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler au quel cas, j'aurais sûrement parlé d'Eileen plus tôt, je lui aurais dit à quel point il m'avait blessé avec nos retrouvailles tardives alors qu'il était déjà avec Camélia et lui aurait dit à peu près que je regrettais vraiment comment notre histoire c'était finit bien que finalement c'était peut-être une bonne chose. Bref, j'aurais pu sûrement le choquer, lui dire des choses peut-être bien trop crues et franches pour lui mais après tout, qu'en savais-je ? Il me connaissais par cœur et était celui qui était resté le plus longtemps à mes côtés. S'il y en avait un qui pouvait supporter mes paroles sans aucun tact c'était bien lui ! Pourtant à défaut de n'avoir fait aucun effort toute une vie, je me disais que c'était le moment d'en faire pour lui. Toujours les mêmes banalités, que tu mérites une epsilon ou une bêta, qu'au lieu de détruire la vie des gens, je devrais mieux arrêter de trainer avec toi bref, le train train habituel, on me le sert à toutes les sauces, ça devient lassant. Peut-être que je devrais gérer les choses autrement et avec bien plus de fracas, peut-être que là, les discours qu'on porterait sur moi serait bien plus intéressants ! Je le regarda longuement avec un air de malice dans le regard, cet air qui voulait tout dire, cet air qu'il connaissait si bien et qui voulait bien sûr dire qu'il y avait une connerie à la clé pour pimenter un peu mes paroles assez sombres lorsqu'on y pensait. Tu as compris Jayan ? Arrête de traîner avec la reine des glaces, tu ne sais visiblement pas où tu pourrais finir, ce serait bête que j’abime ce si joli visage par inadvertance ! Je ne pus m'empêcher de sourire à ma remarque qui était bien sûr très stupide. Nous savions déjà tout deux, qu'il ne servait à rien de nous prévenir chacun des rumeurs et autres paroles que les gens sortaient à notre sujet. En faîtes il fallait le dire que souvent, on ne voyait pas d'un très bon oeil mon partenariat avec les gens de l'école et pire encore, ils jalousaient mes connaissances. Comment des gens aussi haut placé dans le système de la popularité de l'école pouvait traîner avec moi et me compter parmi l'une des personnes les plus importantes de leur cercle ? Mais les gens n'étaient pas intéressants et n'avaient rien qui donnaient envie de les intégrer et surtout le fait qu'ils ne comprenaient pas était le signe même qu'ils étaient des ignorants et qu'au lieu de colporter des ragots en tout genre, ils auraient dû plutôt essayer d'aller se trouver des amis aussi vrai que j'en avais trouvé. Reine des glaces. Combien de fois avais-je pu entendre ce genre de commentaires sur mon passage ? Je faisais peur, effrayait souvent mais c'était comme ça, une manie peu particulière de prendre le monde pour mon terrain de jeu. Forcément beaucoup à présent y avait goûté et je comprenais parfaitement alors que ma popularité était bien sombre. Hum .. Parlez pauvres agneaux ça ne faisait que décupler mon plaisir et l'envie de m'amuser encore avec toutes ces langues fourchues. « Je n’aurai pas dû te mettre sur le côté. Et après réflexe, je crois même que j’aurai dû t’emmener. » Mon sourire se tarit pour ne former qu'une légère ligne sur mon visage. Il semblait sincère mais si après tout en revenant nous n'avions pas repris notre histoire c'est que les choses ne valaient pas le coup et qu'il avait quelqu'un d'autre en tête. Je le savais mais détestais cette idée. Détestais l'idée que j'aurais pu faire que nous aurions vécu quelque chose de beau car après tout, ce n'était pas sa faute si Camélia était arrivé mais par contre, si j'étais restée auprès de lui lorsque nous étions encore tout jeune alors peut-être que tout aurait changé. Peut-être alors qu'il m'aurait dit plus tôt ce qu'il ressentait pour moi et comme je n'aurais pas dû à affronter un deuil, ce trou béant dans ma poitrine qui m'empêcher de penser humainement, j'aurais fondu dans ses bras pour qu'il me rende heureuse et ça aurait été ainsi pendant un certain temps. Mais ça n'avait pas été le cas et avec des si on aurait pu refaire un monde c'est pourquoi plongeant dans ses iris bleutés je poursuivis avec une voix empreinte de tristesse mais émue par le fait qu'il pensait encore et toujours à ses erreurs vis à vis de moi alors qu'il ne rendait pas compte à quel point il était important pour moi. Même si tu m'aurais emmené, il y aurait toujours eu quelqu'un dans ta tête et ça ne servait à rien. Je pense qu'on est mieux comme ça Jayan. Je t'aimerais toujours quoi qu'il arrive mais je pense qu'on est peut-être pas fait pour être ensemble. Une relation si fusionnel et passionnelle et pourtant voila où on était. Mes paroles avaient été des plus sincères et en aucun cas je doutais d'elle ne serait-ce qu'un peu. Il était vrai que s'il m'avait emmené peut-être serions-nous toujours ensemble mais alors quoi ? Il aurait eu toujours Camélia à son retour pour essayer de lui faire dévaler la pente de l'infidélité et de mon côté j'aurais bien dû m’apercevoir à un moment que le Andrew que j'avais à mes côtés que rendaient dingues par sa manière de m'embrasser et alors quoi ? Nous nous serions encore retrouvés dans une impasse comme nous l'avions vécu lorsque Zayn s'était interposé dans notre relation. Il fallait se rendre à l'évidence, aucun de nous n'était prêt tant que nous n'arriverions pas à mettre des barrières autour de nous. Alors choisir notre amitié oui car elle était si belle que je pouvais m'en contenter parfaitement. Une amitié comme la nôtre on n'en trouvait pas partout et je remerciais le ciel chaque jour de l'avoir mis sur cette fameuse plage, cette fameuse nuit d'été. Bon d'accord, il y a bien eu ce fameux français mais disons que j'ai joué en plus avec lui et ses sentiments. Ce n'était peut-être pas la bonne chose à faire alors je suis partie au moment où les choses devenaient compliquées. Dans les bras de cet homme j'aurais pu facilement m'étourdir et tout oublier. J'aurais pu rester comme lorsqu'il m'avait demandé d'habiter avec lui et pourtant je sentais que mes histoires à Berkeley n'était pas finit. Lorsque j'avais appris que Jayan rentrait à Berkeley je m'étais alors dit qu'il fallait que je rentre à la maison, que je le retrouve car mon unique raison d'être partit à Paris était pour passé outre la page EBOYAN relation amoureuse. Mais lorsque je l'avais retrouvé et que je m'étais dit que notre amitié repartirait, que j'étais de nouveau à la maison car s'il était là, tout irait pour le mieux. Et puis je l'avais vu avec Camélia. Sa main dans la mienne pendant que ce lien nous unissait et que ses paroles faisaient plus que renforcer tout ce que je ressentais pour lui, je ne pus qu'accueillir ses paroles par un sourire et déposa un baiser sur sa joue pour enfin poser ma tête sur son épaule. Ce que tu m'as manqué avec tes grandes répliques de films... Il savait me parler c'était indéniable. Et puis Eileen. Le son de ce prénom me fit tiquer et je me redressa prenant une grande gorgée de téquila comme pour accuser le coup. Et puis le large sourire de Jayan qui disait, cherche encore, nan mais celui-là alors ! Arrête Jayan, ne fais pas semblant avec moi, bon dis moi, c'est qu'un plan cul ou y a autre chose que malheureusement je n'arriverais pas à saisir ? Le regard fixé vers lui j'avais besoin de savoir, j'avais besoin de connaître leur relation, de savoir si elle le rendait heureux et savoir aussi si j'allais devoir m'en méfier pour son bien-être...
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EBONY&JAYAN .: Je lui aurai volontiers pardonné son orgueil s'il n'avait pas blessé le mien... Empty
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EBONY&JAYAN .: Je lui aurai volontiers pardonné son orgueil s'il n'avait pas blessé le mien...

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