Sujet: « Orgueil & préjugés » || Caïtlynn Mer 16 Mai - 6:38
crédit - tumblr FLASHBACK
« Un café bien serré, s'il vous plait. ...attendez, mademoiselle … Permettez-moi de vous inviter à ma table pour me faire pardonner de passer aussi tard. Je suppose que vous êtes pressée de rendre votre tablier. Pour ce soir, c'est moi qui vous servirai. »
Une manière bien originale d'aborder la jeune serveuse qui ne devait sans doute plus savoir où se cacher. Les cernes sous ses yeux étaient discernables à des kilomètres, bien qu'elles n'enlevaient rien à son charme. Et James n'était pas idiot. A cette heure tardive, alors que le soleil s'était déjà couché depuis longtemps, la jeune femme était sans doute exaspérée – bien qu'elle soit suffisamment polie pour le dissimuler au nouvel et dernier arrivant – de savoir qu'elle avait encore quelqu'un à servir, ce qu'elle avait fait toute la journée. Alors pour une fois, le milliardaire avait décidé de se montrer sous un nouveau jour. Bien loin d'être celui à qui on obéit d'ordinaire, différent du business man redouté dans le monde des affaires, il ne serait qu'un homme qui prendrait son café en compagnie de sa serveuse.
« Je ne vous ai jamais vu dans ce café. Vous êtes nouvelle ? »
La discussion fut entamée, naturelle, conviviale, presque chaleureuse tandis qu'ils apprenaient à se connaître, bien que certains évènements de leurs passés ou du présent demeuraient toujours un mystère pour eux deux. Et puis, au cours de la soirée, il lui proposa de la raccompagner. Il faisait nuit, les routes n'étaient pas sûres dans cette partie de la ville. Elle accepta, mais uniquement parce qu'il avait dû faire bonne impression. Tant mieux. Ou tant pis. De toutes façons, cette rencontre n'était que fortuite, ils ne reverraient sans doute pas de sitôt.
FIN DU FLASHBACK
« ...et n'oubliez pas Alfred, je le saurai si vous l'empêchez de faire ce pour quoi je la paye. »
Ironisa une fois encore le milliardaire avant de quitter le château O'Malley, en direction de la ville. Sa demeure était située plus au Nord, vers les plus hauts sommets montagneux, là où personne ne résidait habituellement. On aurait presque pû appeler cette partie de San Francisco : la campagne. Quoiqu'il en soit, son domaine faisait à lui seul plusieurs hectares, parcourus par un lac, et une partie de la forêt protégée de la ville. Se trouvaient aussi des chevaux, deux immenses dogues, les gardiens du Fort, ainsi qu'une petite princesse prénommée Louna, âgée de 6 ans. La jeune châtelaine était d'ailleurs à son cours de piano à cette heure-ci.
« Elle devrait arriver d'ici quinze minutes. Vous n'avez pas oublié son nom, n'est-ce pas Alfred ? »
Alfred était son majordôme. A toute fin pratique puisqu'il avait davantage la place d'un père et d'un conseiller pour James que celui d'un véritable 'serviteur'. Un rôle qu'il exercait pourtant à merveilles et qu'il n'aurait abandonné pour rien au monde. Il suffisait de voir à quel point le soixantenaire était agaçé lorsque James tentait de l'aider dans ses tâches ménagères. La fois dernière, il avait même cru perdre un bras dans la bataille. Et voilà que « maître James » lui ramenait une petite pour l'aider à passer l'aspirateur ou faire le jardin ...il n'avait pas dû être suffisamment clair.
« Je vous rappelle que j'ai une mémoire d'éléphant, maître James. » « J'oubliais Alfred, j'oubliais. Bon et bien à tout à l'heure. » « Bonne matinée, monsieur. »
Et ce fut sur cet échange de civilités que le propriétaire quitta son domaine en compagnie de son chauffeur attitré, un dénommé Sam. Il prenait toujours la limousine lorsqu'il s'agissait d'un rendez-vous d'affaires. Pour plus de sécurité, essentiellement.
Dernière édition par James O'Malley le Jeu 17 Mai - 8:30, édité 6 fois
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Sujet: Re: « Orgueil & préjugés » || Caïtlynn Mer 16 Mai - 23:33
James &' Caïtlynn
Caïtlynn : ▬ « Je... Je pense que ça doit être par ici...»
Caïtlynn hésita. James lui avait surement donné une mauvaise adresse. Il lui avait dit qu'il habitait une grande maison, mais là, après avoir traversé des kilomètres de forêt dense, elle se retrouvait devant un immense portail. Hésitante, elle sonna tout de même et se présenta. Le portail s'ouvrit mais au lieu d'une maison comme elle s'attendait, un chemin se dressait devant elle. Elle remonta dans le taxi qui s'engagea dans l'allée. Ils roulèrent sur environ 1km avant d'arriver devant une immense demeure. Caïtlynn resta bouche-bée devant la grandeur et la beauté des lieux. Elle qui s'attendait à une "grande maison", se trouvait presque devant un château. la jeune femme eut alors honte de la tenue qu'elle portait : un simple short-jean et un T-shirt blanc légèrement décolleté. Elle s'attendait à travailler dure et ne pensait pas être reçut dans un "château". La jeune femme descendit du taxi et paya sa course. Elle avait l'habitude de prendre le taxi. Lorsqu'elle travaillait au bar, elle finissait tard le soir et refusait de prendre le métro où tard le soir, des dealeurs et autres personnes peu fréquentables hantaient les couloirs. Autant dire qu'entre la baby-sitteur et les frais de taxi, son boulot au bar ne lui étaient pas très rentables, juste assez pour payer son loyer. Parfois, elle avait réellement envie de tout abandonner, de lâcher ses cours et de travailler à plein temps au bar. Mais non, elle n’abandonnait pas et ne se plaignait à personne. Caïtlynn avait rencontré James de manière pour le moins inattendu. Elle bossait un soir au bar, il était tard et elle devait finir son service quelques minutes avant qu'il n'arrive. Lorsqu'il poussa la porte du bar, elle laissa échapper un petit soupir discret mais se montra tout de même polie et accueillante. Elle était fatiguée ce soir-là, elle avait enchaînée une journée de cours, était passée récupérée sa fille à la crèche, l'avait déposée à la maison où la baby sitteur l'avait rejoint et avait dû repartir bosser au bar. Sa petite fille avait alors pleuré, réclamant sa maman et c'est le cœur serré qu'elle était repartie travaillé. Autant dire qu'elle n'avait qu'une envie : rentrer chez elle. James lui avait donc proposé de s'assoir avec lui et elle avait compris qu'elle n'avait pas vraiment le choix si elle voulait rentrer tôt. Finalement, ils avaient discutés jusqu'à tard et il l'avait ramené chez elle. En y repensant, elle avait honte de lui avoir montré la rue où elle logeait. L'appartement où elle habitait avec sa fille Thaïs était bien, elle l'avait aménagée coquettement, du mieux qu'elle le pouvait et il lui plaisait beaucoup. Thaïs y avait sa chambre, elle aussi, et elles avaient un salon-salle à manger où elles aimaient se retrouver toutes les deux le soir dans le grand canapé. Âgée de bientôt 18 mois, la fillette avait fait ses premiers pas dans cet appartement et Caïtlynn gardait de très bons souvenirs de ces lieux. Mais la rue où était situé l'appartement était sordide et malfamée. Des détritus lochaient le sol, des dealers se trouvaient à tous les coins de rue, il était vrai que ce n'était pas le meilleur quartier de la ville. Et puis, quelques jours après, alors qu'elle rentrait du boulot, elle était tombée sur un mac entouré de ses prostituées. Il l'avait suivit et avait voulu l'attraper dans ses filets avec ses belles paroles. Bien entendu, elle avait refusé et James était arrivé à ce moment-là. Il avait cru qu'elle se prostituait ce qui avait rendu Caïtlynn folle de rage. Ils avaient parlé et il lui avait offert un petit boulot ici. La jeune femme avait accepté, la fin du mois approché et elle allait devoir payer son loyer, ce boulot tombait donc bien. Caïtlynn repensait à tout ça en observant les alentours. Les jardins s'étendaient à perte de vue, il devait y avoir des hectares et des hectares de terrain ici, Caïtlynn entendait même les hennissements d'un cheval au loin. Elle songea à sa petite fille et effleura un instant la joie qu'éprouverait sa fille à courir sur les grandes étendues d'herbe verte. Puis, elle secoua légèrement la tête, ce n'était pas son monde ici. Elle fut tirée de ses pensées par un raclement de gorge. Elle se retourna, un homme habillé de blanc et noir se tenait sur le seuil. Probablement le majordome dont lui avait parlé James. La jeune femme s'avança et lui tendit la main pour se présenter. Il regarda sa main mais ne la serra pas. Caïtlynn piqua un fard et laissa retomber sa main, apparemment, elle n'était pas vraiment la bienvenue ici... La jeune femme le suivit et il lui montra les tâches qu'elle devait exécuter. Elle s'y mit aussitôt. Durant une grande partie de la matinée, elle bêcha, retourna la terre, planta et ne s'accorda pas une seconde de pause. Elle avait chaud et avait des courbatures, pourtant, elle ne s'arrêta pas pour autant.
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Sujet: Re: « Orgueil & préjugés » || Caïtlynn Jeu 17 Mai - 8:19
FLASHBACK
Finalement si, ils s’étaient revus. Et de bien étrange façon à vrai dire. James n’était pas revenu au café depuis une semaine, peut-être plus. Cette nuit-là, il ne s’attendait pas à voir la jeune serveuse qu’il avait raccompagné autrefois, en pleine discussion – du moins, c’est ce qui lui avait paru à ce moment-là – avec un homme entouré de femmes vêtues de façon très suggestives. Des péripatéticiennes, naturellement. Et lui qui venait de recueillir de l’argent devait être leur Mac. Mais que faisait Caïtlynn dans un endroit aussi mal famé et en pareille compagnie ? Soudain, l’horreur se lut sur son visage. L’horreur, le dégoût mais surtout…de la déception. Il venait de comprendre ce qu’elle faisait ici, ce qu’elle faisait parmi ces gens-là. Ce n’était pas très difficile à deviner finalement.
Deux jours plus tard
Après avoir mûrement réfléchi à la situation, James avait décidé de lui laisser une chance de se racheter. Encore qu’elle n’avait aucunement besoin de se justifier à ses yeux. Il n’était rien pour elle si ce n’est un client qu’elle avait servi une fois et qui l’avait raccompagné à son domicile. Mais non, c’était plus que ça. Il lui avait fait confiance, il croyait qu’il s’agissait d’une étudiante qui avait du mal à financer ses études. Certes, mais de là à offrir son corps pour … Non, il n’aurait jamais pensé qu’elle était CE type de femmes. Alors, il lui proposa son aide. A une seule condition : qu’elle cesse immédiatement ses activités nocturnes. Une leçon de morale qui lui fit grand mal car elle l’envoya rapidement sur les roses, lui demandant de se mêler de ses affaires. Sans doute était-elle gênée de sa situation, de ce qu’il avait apprit à son propos. Qu’importe, elle accepta malgré tout.
FIN DU FLASHBACK
crédit - devianart
James n’était pas présent lors de l’arrivée de Caïtlynn au château. Par politesse, il l’avait prévenu qu’il avait des rendez-vous d’affaires dans la matinée et que celui qui l’accueillerait serait son majordome : Alfred. D’ailleurs, à peine la jeune femme avait-elle posé le pied dans la cour du château que l’homme était apparu sur le perron, fier comme toujours, observant discrètement la nouvelle venue sans pour autant la jauger.
« Mademoiselle Levington, je présume. »
Ce n’était pas une question, signe qu’ils n’attendaient personne d’autre dans la journée, exceptée la jeune châtelaine qui les rejoindrait d’ici une heure ou deux.
« Je me nomme Alfred. Je suis le majordome du château O’Malley. Je crois savoir que mon maître a tenu à ce que vous m’aidiez dans mes tâches. »
Encore une fois, il ne s’agissait nullement d’une question, juste d’une formulation rhétorique qui n’attendait aucune confirmation de sa part. Le visage impassible, comme à son habitude, l’homme fronça légèrement les sourcils lorsqu’elle lui tendit la main. Sans doute que d’ordinaire, peu de personnes avaient ce geste à son égard. Et sans doute qu’elle dût le prendre pour un impoli de ne pas lui répondre, ce à quoi il en fut malgré lui gêné. Alfred n’était pas aussi rustre ou froid qu’il le laissait paraître. Il tenait juste au protocole, voilà tout. Et pour preuve, il eut même un sourire à son égard, avant d’ouvrir les bras comme pour témoigner de son petit côté excentrique typiquement anglais.
« Bienvenue au château, mademoiselle. Ne vous inquiétez pas, vous n’aurez pas à vous occuper de l’intérieur, plus imposant encore que l’extérieur. Tout ce que je vous demande, c’est de vous occuper des fleurs du jardin que j’ai eu le malheur de laisser à l’abandon trop longtemps. Enlevez les mauvaises herbes, faîtes attention aux épines, rameutez la terre …et méfiez-vous du chat. »
Ajouta t-il pour finir avec un sérieux irréprochable. L’animal en question se prénommait Pantoufle. Surnom que lui avait donné la maîtresse de maison en raison de son trop grand intérêt pour les pantoufles de son cher père. Bref, le félin avait tendance de s’incruster dans chacune des occupations des résidents. Et nul doute qu’il viendrait déranger Caïtlynn si elle le laissait faire.
Environ deux heures plus tard
« Bonjour. Vous êtes qui ? »
Une voix fluette avait résonné dans le jardin. Une poupée de porcelaine se dressait derrière la jeune femme, mains sur les hanches, sourcils légèrement fronçés, fixant avec insistance les trais de son visage lorsqu’elle put enfin le voir.
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Sujet: Re: « Orgueil & préjugés » || Caïtlynn Jeu 17 Mai - 15:55
James &' Caïtlynn
Une voix la tira de sa rêverie. Caïtlynn se retourna, surprise. Deux petits yeux bleus, un visage d'ange, une fillette d'environ 6 ans, se tenait derrière elle, les mains sur les hanches. Caïtlynn se demanda un instant si le "chat" dont elle devait se méfier n'était en fait pas une métaphore pour parler de la fillette qui semblait avoir un caractère bien trempé au vu de l'insistance avec laquelle elle la regardait. La jeune femme eut un petit sourire, essuya sa main pleine de terre sur son short en jean, et la tendit à la fillette.
Caïtlynn : ▬ « Bonjour, je suis Caïtlynn, comme tu vois, je suis en train de... jardiner... »
Caïtlynn regarda la fillette, curieuse de savoir qui était cette petite fille. La fille de Alfred ? Surement pas, il semblait trop âgé pour avoir une enfant de son âge, peut être sa petite fille alors, ou bien l'enfant de la cuisinière ou d'une des femmes de ménage, Caïtlynn ne savait pas, mais à aucun moment, elle soupçonna qu'elle avait affaire à la fille de James. Pourtant, quelques détails n'auraient pas du lui échapper comme le fait que la petite fille soit très bien habillée, et qu'elle semblait être distinguée... Elle finit tout de même par lui demander :
Caïtlynn : ▬ « Et toi ? Que fais-tu par ici ? Tes parents travaillent ici ? Comment t'appelles-tu ? »
L'enfant la regardait d'un air curieux mais ne disait plus rien. Caïtlynn attendit quelque secondes avant de montrer le jardin et de continuer sa sa lancée:
Caïtlynn : ▬ « Par contre, si tu veux rester là ou discuter, il faut que tu mettes la main à la pâte ! J'ai encore du boulot, alors tu n'as qu'à prendre les fleurs-là et venir les mettre dans les trous que j'ai creusé ! A moins que ce ne soit trop dure pour toi et dans ce cas-là, je comprendrais ! »
Caïtlynn finit par lui tourner le dos avec un petit sourire. Elle s'y connaissait bien en enfant et nul doute que la fillette voudrait lui montrer qu'elle était déjà une "grande". En effet, quelques instants plus tard, elle prit les fleurs et les mit là où Caïtlynn le lui avait indiqué. Tous ses gestes étaient délicats et l'enfant lui faisait penser à une poupée de porcelaine, oui, une poupée de porcelaine qu'on avait envie de protéger... Caïtlynn repensa à sa propre petite fille, Thaïs. Son enfant ne lui ressemblait pas vraiment physiquement, mais tenait plus de son père. La peau légèrement bronzée, une chevelure brune que Caïtlynn attachait de deux petites couettes ce qui donnait à la fillette un air espiègle et malicieux, elle avait toujours un regard très franc mais son sourire illuminait son visage. Toujours en train de rire, elle ne pleurait presque jamais et semblait toujours vouloir tout voir et tout connaitre... Elle avait encore sa petite démarche hésitante de bébé et croquait littéralement la vie à pleines dents. Si elle avait été ici à cet instant-même, elle serait probablement déjà dans la terre à patouiller et à rire aux éclats. Caïtlynn continua à faire des trous pendant que Louna posait les fleurs dedans et cela dura un petit quart d'heure environ.
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Sujet: Re: « Orgueil & préjugés » || Caïtlynn Jeu 17 Mai - 19:11
crédit - tumblr
Louna ressemblait beaucoup à son père. Tant physiquement que psychologiquement. Quoiqu’elle avait conservé le petit caractère de sa défunte mère. Des boucles rousses, des yeux couleur émeraude, le teint pâle des Irlandais, l’arrogance des princesses bien élevées, la bonne éducation, tant de critères qui définissaient parfaitement la poupée de porcelaine qui s’était avancée en avant pour serrer la main que lui tendait la jeune femme blonde.
« Caïtlynn…c’est joli comme prénom. »
Avait-elle répondu tout sourire en oubliant dès lors de se présenter à son tour pour observer le charivari qu’elle faisait dans le jardin du château. Elles avaient un point commun : Louna aussi aimait jardiner. Enfin, c’était surtout pour pouvoir se barbouiller de terre mais c’est une autre histoire.
« Mon père est allé travailler. Il va rentrer vers midi, je pense. »
Se demandant si elle devait continuer à lui répondre – car son père lui avait toujours appris qu’il ne fallait s’adresser aux inconnus sous aucun prétexte, quoique la jeune femme avait quand même réussi à entrer dans leur domaine et qu’Alfred devait sûrement être au courant, la fillette l’observa avec suspicion, se décidant finalement à lui prêter main forte, salissant ses vêtements avec grand plaisir au passage en répondant vivement à sa voisine de gauche.
« Non, c’est pas trop dur. Je joue souvent dans la terre quand Daidi n’est pas là. C’est parce qu’il n’aime pas quand je salis trop mes vêtements. Tu sais que la dernière fois j’ai même déchiré la robe que tata Blaith m’a offerte ? Il n’a pas du tout été content après ça. »
Comment arrêter le babillage d’une enfant de son âge ? Impossible. Quoique le terme employé par l’enfant n’avait pu échappé à Caïtlynn. En effet, si Louna avait appelé son père ‘Daïdi’, c’était uniquement parce qu’elle était très fière de sa langue natale, -‘Daïdi’ signifiant ‘Papa’ en Irlandais - quoiqu’elle ne la parla pas très souvent en vérité, la raison en fut qu’elle n’en connaisse qu’un mot ou deux, tout au plus. En attendant, ce fut le moment que choisit Alfred pour apparaître à leurs côtés, faisant mine d’être surpris par la présence de la jeune châtelaine en pleine occupation florale.
« Hum, je venais prévenir mademoiselle qu’elle pouvait s’arrêter là pour ce matin. Midi sonne tout juste et maître James ne va pas tarder à rentrer. Peut-être voudriez-vous vous rafraîchir avant de passer à table ? »
Propre sur lui, comme toujours, Alfred avait haussé un sourcil face aux tâches de boue qu’il voyait sur les vêtements de Louna, et sur les mains de Caïtlynn. A coups sûrs, ces deux-là allaient bien s’entendre.
« Miss Louna, je ne saurai trop vous conseiller de … »
« Oui Alfred, je sais. Daïdi risque de me gronder s’il me voit comme ça. Je vais me changer. Mais chut, tu lui dis rien, hein ?! »
Le chantage des enfants. Adorable. La petite avait d’ailleurs pris la main d’Alfred dans la sienne et plongé son regard émeraude dans le sien comme une supplication muette. Elle savait qu’il ne pouvait jamais rien lui refuser. Au grand désespoir de James d’ailleurs qui essayait encore de rendre son majordome moins enclin à céder aux caprices de sa fille.
« Au fait, j’ai oublié de vous répondre, je m’appelle Louna. Louna O’Malley. »
Avant de s’exclamer soudainement, un grand sourire sur les lèvres, les bras grand ouverts et de courir dans la direction opposée au jardin, vers une limousine qui venait de s’arrêter devant l’entrée.
« DAIDIIIIII !!!! »
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Sujet: Re: « Orgueil & préjugés » || Caïtlynn Jeu 17 Mai - 21:36
James &' Caïtlynn
Caïtlynn lui fit un petit sourire quand elle lui dit que son prénom était joli. La petite fille était vraiment adorable. Elle était vive et espiègle. Elle ne devait pas être facile à tenir en place. La jeune femme lui répondit alors :
Caïtlynn : ▬ « Merci... »
Louna commença peu à peu à s'ouvrir, et Caïtlynn comprit vite qu'elle était très bavarde et elle eut un petit sourire malicieux. L'enfant lui dit que son papa travaillait et qu'il rentrerait vers midi. Elle ne fit toujours pas le rapprochement avec James. Elle ne s’imaginait pas qu'il puisse être père, pas que son rôle ne lui conviendrait pas, non, mais elle l'imaginait plutôt en homme d'affaire intraitable. Après tout, ils ne s'était vus que deux fois et n'avaient pas vraiment parlé de leurs vies respectives. Caïtlynn ne lui avait pas dit qu'elle était maman non plus. La jeune femme eut un nouveau sourire quand elle dit "Daidi", elle ne connaissait pas l'irlandais mais trouvait ce petit surnom mignon... Louna lui expliqua que son papa n'aimait pas qu'elle se salisse ou qu'elle déchire ses vêtements, Caïtlynn ne put qu'approuver.
Caïtlynn : ▬ « Je peux comprendre ton papa, quand ma petite fille se salit, en général je ne suis pas très contente non plus ! »
Caïtlynn lui fit un petit clin d'oeil. Elle continua à travailler, regardant de temps en temps la petite fille. Soudain, le majordome poussa la porte et lui annonça qu'elle avait finit ses tâches pour la matinée et qu'elle pouvait aller se rafraichir avant de se mettre à table... Caïtlynn secoua la tête et répliqua en montrant son sac de la main :
Caïtlynn : ▬ « Non non, je ne veux pas vous embêter, j'ai pris des sandwichs, je peux très bien manger dans le jardin... »
Caïtlynn ne voulait surtout pas déranger, c'était déjà bien gentil à James de lui proposer un petit emploi, elle n'allait les déranger et s'installer à table avec lui. Puis, elle observa avec un petit sourire, l'échange entre le majordome et l'enfant. Ils se connaissaient très bien et l'enfant semblait pouvoir faire ce qu'elle voulait du majordome. Il lui dit que son papa ne serait pas très content s'il savait qu'elle se salissait. Soudain, elle réalisa que c'était la fille de James qui était sous ses yeux, c'était une évidence, sinon, pourquoi se préoccuperait-il de ce que le père de Louna pensait ? Maintenant, cela ne fit plus aucun doute et ses derniers soupçons s'envolèrent quand l'enfant se tourna vers elle en lui disant qu'elle s'appelait Louna O'Malley. Caïtlynn n'eut pas le temps de réagir que la petite fille cria d'un ton enthousiaste. Caïtlynn releva la tête et aperçut la limousine de James arriver sur le chemin... Elle observa de loin les retrouvailles entre le père et la fillette et se rendit compte qu'elle ne le connaissait pour ainsi dire pas. Peut être était-il marié ? Sa femme était peut être en voyage d'affaire ou bien tout simplement à la maison en train de broder ou de faire ce qu'une femme distinguée devait être en train de faire... James releva la tête vers elle et elle lui adressa un petit signe de la main, soudain intimidée. Il était vrai que depuis qu'il était rentré dans ce bar, il ne l'avait pas laissé indifférente. Il avait beaucoup de charme. Caïtlynn chassa ses pensées de sa tête et s'avança vers lui pour le saluer...
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Sujet: Re: « Orgueil & préjugés » || Caïtlynn Sam 19 Mai - 8:03
Effectivement, Louna était une véritable boule d’énergie, semblable à James dans son enfance. Elle donnait d’ailleurs du fil à retordre aux occupants du château. Particulièrement Alfred qui avait tendance à céder à tous ses caprices – sûrement parce qu’il la considérait comme la petite-fille qu’il n’avait jamais eue – mais aussi Sam, le chauffeur de son père qui lui ramenait toujours des cadeaux excentriques et, bien que porte-flingues du paternel, s’avérait être un véritable agneau lorsqu’il se trouvait en la compagnie de la jeune châtelaine. Enfin, il y avait Gauthier, l’homme à tout faire de James. Un anglais de pure souche, très policé, avec des manières dignes de l’époque du moyen âge, qui tombait toujours dans les pièges de la demoiselle. La dernière fois, il avait eu la jambe cassée en tentant de rattraper son cerf-volant coincé dans un arbre du jardin. James avait toujours pensé que sa fille avait trop d’influence sur ses gens. Preuve en est faite.
« Je suis désolé, mademoiselle, maître James a insisté pour que vous vous joignez à sa table. »
Répéta le majordome en comprenant aisément la position dans laquelle se trouvait Caïtlynn. Après tout, déjeuner avec de parfaits inconnus – en l’occurrence un milliardaire – pouvait en effrayer plus d’un. Sauf que James avait été éduqué dans le respect des convenances. Et il était hors de question qu’elle déjeune seule dans son coin. Ce ne serait pas très poli, qu’en pensez-vous ? Sans compter qu’il avait l’intention de faire plus amples connaissances, maintenant qu’elle allait passer du temps ‘sous son toit’. En attendant, Louna avait couru rejoindre son père, ouvrant les bras tout en grand pour qu’il la réceptionne dans ses bras. Ce qu’il fit avec grand plaisir. James, une fois au château, était un homme très différent du business man craint et respecté de toutes part. Un père aimant, attentionné, et même taquin par moments.
« T’étais où ? Tu vois la dame là-bas ? Et bah elle s’appelle Caïtlynn, c’est joli comme prénom hein ? Et puis bah elle m’a montré comment bien planter les roses, tu veux voir ? »
Hochant simplement la tête, un léger sourire sur les lèvres, James s’approcha de l’endroit où se trouvaient toujours Alfred et la jeune femme, avant de reposer sa fille au sol.
« Bonjour, mademoiselle Levington. Veuillez m’excuser de n’avoir pu vous accueillir à votre arrivée mais comme je vous l’avais dit par téléphone, mon travail m’obligeait à m’absenter toute la matinée. Mais je vois que vous avez trouvé facilement. Parfait. »
Louna suivait l’échange entre les adultes d’un air mi suspicieux, mi sérieux. Curieuse comme elle était, elle ne manquerait sûrement pas de chercher à approfondir la relation qu’entretenait son père avec cette mystérieuse ‘mademoiselle Levington’.
« Daiddiii….tu oublies ma roseee … » « Pardon trésor. C’est bon, montre-moi celle que tu as planté. […] Elle est vraiment très belle. »
S’excusa le père avec un autre sourire en passant une main dans la chevelure indisciplinée de sa petite princesse, et non sans jeter un coup d’œil aux tâches de boues qui maculaient sa salopette. Heureusement, ces vêtements n’étaient pas déchirés comme la fois dernière. Sur ce point, James était plutôt laxiste. Après tout, quel enfant ne se salissait pas ? Cela faisait partie de leur enfance, comment leur en priver ? Sur ce, laissant le soin à Alfred de s’occuper de mettre la table et de raccompagner Louna à sa toilette, le milliardaire reporta toute son attention sur sa nouvelle jardinière.
« J’espère que vous appréciez la viande de bœuf. Alfred est un cuistot qui vaut le détour. »
Enonça t-il sans savoir qu’elle avait auparavant émis le souhait de déjeuner au jardin.
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Sujet: Re: « Orgueil & préjugés » || Caïtlynn Sam 26 Mai - 16:31
James &' Caïtlynn
Caïtlynn assista sans en prendre part à l’échange entre le père et sa fille. C’était mignon. Elle fit un petit signe de la main à James quand Louna la présenta et eut un petit sourire. La petite fille pensait qu’il ne la connaissait pas encore. Il se rapprocha et s'excusa pour ne pas l'avoir accueillie. Caïtlynn haussa les épaules, elle pouvait très bien comprendre qu'il soit pris par son boulot ou qu'il ait d'autres préoccupations.
Caïtlynn : ▬ « Bonjour.. Il n’y a pas de soucis, vous m’aviez prévenue, et puis, j’ai été bien accueillie ne vous inquiétez pas... »
D’un petit mouvement, elle montra son majordome. Il avait eu la gentillesse et la patience de lui montrer ce qu’elle devait faire.
Caïtlynn : ▬ « Et j’ai été bien aidée également… »
D’un autre mouvement, elle montra sa fille Louna et fit un petit clin d’œil à la fillette. James lui demanda ensuite si elle aimait la viande de bœuf en précisant qu’Alfred était un cuistot qui valait le détour. Caïtlynn hocha la tête et répondit :
Caïtlynn : ▬ « Oui, ça ira très bien, merci beaucoup… »
Caïtlynn comprit que dans tous les cas, ils ne la laisseraient pas manger seule dans le jardin, alors autant profiter de l’hospitalité de son patron.. Et puis, ça lui changera des conserves qu’elle avait l’habitude de manger chez elle ou des sandwichs qu’elle mangeait à la fac… Ses pensées se dirigèrent vers Thaïs, sa petite fille qui était gardée par la baby sitteur et elle se dit qu’elle ne devrait plus trop tarder à rentrer si elle ne voulait pas que les frais de la baby sitteur ne s’élève trop. Thaïs aurait beaucoup apprécié de jouer avec Louna dans un aussi beau jardin. Caïtlynn se promit de l’emmener très prochainement jouer au parc. La baby sitteur était bien sympa mais disons qu’elle se contentait du très strict minimum, à savoir la surveiller, lui donner son repas et puis c’était tout. Caïtlynn aurait bien apprécié que sa petite fille puisse aller jouer au parc avec d’autres enfants pendant qu’elle était au boulot, mais prendre une autre baby sitteur lui serait revenu beaucoup trop cher. Heureusement, il y avait la crèche où la petite fille pouvait s’amuser avec ses autres camarades... Bref, elle suivit James dans sa demeure, impressionnée par la beauté des lieux. La jeune femme enleva ses chaussures pleines de terre avant de rentrer, elle ne se sentait pas très à l’aise, étant en mini-short en jean et débardeur blanc plein de vilaines tâches de boue, elle se sentait.. de trop ici. Les joues légèrement rouges, Caïtlynn toussota avant de lui dire :
Caïtlynn : ▬ « Et je voulais encore vous remercier pour le petit boulot, c’était gentil de votre part… »
La jeune femme le suivit tout en se disant que leur rencontre était tout de même des plus curieuses. Dire qu'il avait cru qu'elle se prostituait ! A cette idée, elle eut un petit frisson d'horreur. Non, même dans la galère, elle ne ferait jamais cela. Elle irait jusqu'à prendre trois ou quatre boulots et à se tuer au travail, mais jamais elle ne baignerait dans ce milieu là...
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Sujet: Re: « Orgueil & préjugés » || Caïtlynn Dim 27 Mai - 8:55
Ecoutant la jeune femme en caressant les cheveux de sa fille qui cherchait à attirer son attention sur la fameuse rose qu’elle avait réussi à planter de ses propres mains, le chef d’entreprise fut heureux d’apprendre qu’elle avait réussi à trouver le chemin qui conduisait au château plus facilement que certains de ses associés eux-mêmes, et qu’elle avait été bien accueillie. Effectivement, Alfred ne manquait à aucune civilité, bien qu’il puisse paraître assez froid de prime abord, ce n’était qu’une carapace. Quant à Louna, du moment qu’un invité surprise se présentait au château, elle était la première à jouer les petites curieuses. Normal pour une enfant de 6 ans.
« Je vous en prie. Et bien, suivez-moi. Chérie, tu veux bien emmener Caïtlynn avec toi à la salle de bain ? Je vous attends à la salle à manger. »
Hochant la tête, la petite fille ne se fit pas prier. Attrapant la main de la jeune femme au passage, elle l’accompagna à l’étage, là où se trouvait l’une des cinq salles de bain du château. Luxueuse, comme chaque pièce. Bain à remous, sauna, murs en marbres, bref, l’excentricité des milliardaires dans toute sa splendeur. Juste avant de monter à l’étage, James n’avait pu s’empêcher de répondre à Caïtlynn au sujet de ce fameux ‘petit boulot’ et de sa reconnaissance. Son timbre de voix s’était alors refroidi. Signe qu’il n’avait pas oublié la raison qui l’avait poussé à faire cette proposition à la jeune femme. Uniquement dans son intérêt, afin d’éviter toute forme de prostitution. Ils n’en avaient pas reparlé depuis. Mais James avait bien l’intention de l’avoir à l’œil. S’il lui avait offert cet emploi, c’était pour lui permettre de vivre au dessus de ses moyens – car il comptait lui verser une importante somme au-delà de ce qu’elle pouvait imaginer – mais uniquement si elle cessait son activité nocturne. Aussi, s’il la reprenait à faire le tapin …
« Ce n’est rien. Alfred vous remettra votre chèque à la fin de la journée. Et il faudra également que nous discutions de vos jours de travail. Hum, dernier petit détail : Sam, mon chauffeur, vous amènera lui-même au château, et vous ramènera chez vous le soir venu . Inutile d’appeler un taxi. »
Sur ce, le milliardaire s’éloigna, laissant à sa fille le soin d’accompagner la jeune femme. Dans sa voix, Caïtlynn avait aisément pu comprendre qu’il ne tolérerait pas qu’elle lui refuse cette faveur. Sans doute le prenait-elle pour un macho, un homme qui n’avait pas l’habitude qu’on lui désobéisse. Ce n’était pas faux en soi. Même si dans le cas présent, James cherchait avant toute chose d’éviter des dépenses inutiles à son ‘employée’ de maison.
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