the great escape
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« Pardonne moi…Je t’aime ! » |-Mathis-|

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MessageSujet: « Pardonne moi…Je t’aime ! » |-Mathis-| « Pardonne moi…Je t’aime ! » |-Mathis-| EmptyLun 2 Mar - 21:19

    Aujourd’hui, on était le 3 mars 2009. Les étudiants venaient de reprendre les cours et évidemment, le calvaire pour Logan était de retour. Les cours, les méprises des étudiants, les professeurs, les devoirs, les insultes pathétiques, les rumeurs… Toutes ces choses qui engendraient des plaintes de la part de l’androgyne. Des « Putain ! », « j’en ai marre de ce lycée ! », « vivement les vacances ! » agaçaient clairement son meilleur ami, qui ne pouvait rien dire pour sa défense puisqu’il agissait de la même façon que son acolyte. Que voulez-vous… On ne change pas une équipe qui gagne. Malheureusement, le beau brun n’était pas dans son assiette depuis quelques temps. Quelques temps ? Un mois pour un exacte. Ce qu’il s’est passé ? Très simple… Logan a osé franchir le cap avec un autre garçon. En bref, il a trompé Mathis mais sans réellement le vouloir. Enfin, c’était assez compliqué à expliquer.
    Ce soir là, le 25 janvier, les deux garçons s’étaient retrouvés après de longs mois de séparation. Le jeune homme vivait à Paris alors comprenez que Davies ne puisse pas le voir souvent… Et heureusement, quand on voit à quel point ils s’emportent quand ils se retrouvent. Enfin, soyez rassuré, c’est bien et bien la première et dernière fois que Logan ose tromper l’homme de sa vie. Encore aujourd’hui, il ne saurait expliquer ce qui lui a traversé l’esprit quand il a accepté la proposition de son ami…
    Un simple action ou vérité peut conduire à de nombreux désastres : Des questions excitantes, des actions entrainantes ; Logan s’est tout simplement laissé emporté, puis il s’est déshabillé pour ne plus s’arrêter ensuite. Quelques baisers, de douces caresses, et des léchouilles beaucoup trop intimes. Ca, c’était le geste à ne pas commettre. Enfin, connaissant Mathis, même les caresses étaient de trop. Et il avait raison d’être aussi jaloux et possessif. Un amour aussi fort que celui des Londoniens n’aurait jamais du être brisé, même le temps de quelques minutes. Davies avait honte mais que pouvait-il faire ? Tout avouer ? Oh oui ! Il y comptait bien mais à chaque fois qu’il s’était retrouvé face à l’homme de ses rêves et de sa vie, il n’était parvenu à laisser sa franchise s’exprimer. Comment réussir à rompre ce sourire qui ornait sans cesse le visage du châtain quand ils étaient ensemble ? Mathis semblait tellement heureux en présence de Logan ; ce dernier ne voulait pas le décevoir et pourtant… Il devrait se lancer tôt ou tard. Par chance, personne ne pourrait le devancer puisque les amants s’étaient retrouvés seuls dans un hôtel perdu au beau milieu de la ville… Mais ce n’était pas une raison valable pour tarder. Et puis, faute avouée, à moitié pardonnée, non ? Logan l’espérait largement même s’il était conscient qu’il ne méritait rien d’autre que la pire des sentences. Seulement, que ferait-il si Mathis le quittait ? Au fond, il voulait uniquement prolonger une relation plus que parfaite parce que l’androgyne le savait, si Werly le quittait, il ne survivrait pas. Seul le photographe avait la capacité de le faire sourire, de l’amuser, de le rendre heureux tout simplement… Mais il fallait réfléchir avant.
    Et puis, n’oublions pas non plus le fait que Mathis avait osé sauter un cap, juste pour l’amour de sa vie ; il avait demandé à Logan de s’installer avec lui, dans un appartement rien qu’à eux. Une preuve d’amour telle que celle-ci était importante aux yeux du brun et ça, il ne l’oublierait jamais. Bon sang ! Ce qu’il avait honte d’avoir agi comme ça. Trahir l’homme qu’il aime alors que rien ne semblait pouvoir les séparer. Logan avait reproché à Mathis de paraitre beaucoup trop indifférent, de ne pas réagir convenablement quand il tentait une approche pouvant aboutir à de longs ébats amoureux, mais maintenant ? Comment allait réagir Mathis ?

    -Logan ! Hé…

    Et merde.
    Le jeune homme était en cours de littérature quand il entendit la voix de son meilleur ami raisonner dans ses oreilles. Cela faisait déjà plusieurs jours que Logan réfléchissait à la manière dont il pourrait s’y prendre pour tout avouer à son homme. La parole était importante dans un couple et tous les deux s’étaient jurés de tout se dire, même les choses les plus blessantes. C’était le moment de prouver à Mathis qu’il restait un garçon bien, au fond…

    -S’cuse. Qu’est ce qu’il y a ?
    -Ca a sonné mon pote… Viens.

    Logan hocha la tête positivement. Son cœur battait rapidement et il ne savait même pas pourquoi…Enfin, peut-être que… Mathis était toujours dans ses pensées, cela expliquait certainement le fait que l’androgyne ne réussisse pas à manger à sa faim, ne réussisse pas à s’endormir aux bonnes heures. Le pauvre culpabilisait, mais ne le plaignons pas trop non plus. Tout n’était que sa faute.
    Les amis sortirent donc de la salle de classe, se dirigeant ensuite dans les couloirs afin de rejoindre la classe de photographie. Comme si Logan avait envie de prendre des clichés maintenant. De toute façon, il n’avait envie de rien ces derniers temps.

    -Y’a ton homme. J’te laisse ?

    « Ton homme. »
    Ces mots firent bondir le cœur de l’androgyne dans sa cage thoracique. Il paniquait déjà alors qu’il n’avait même pas croisé le regard de son amour. Bon sang ! Logan regarda rapidement son meilleur ami et hocha la tête positivement. Ce n’était pas le moment de fuir alors que Davies vivait sa relation pleinement malgré son adultère. Le mensonge était vraiment très difficile mais il ne pouvait pas faire autrement puisqu’il ne trouvait jamais le bon moment pour parler.
    Doucement, le styliste s’approcha alors de son chéri, qui semblait sortir de l’infirmerie. Avait-il amené un camarade ? En tout cas, il semblait seul. Ah ! Réflexion faite… son ami, Jeremy venait de pointer le bout de son nez. Ne prenez pas Logan pour ce qu’il n’était pas -donc, un enfoiré- mais il espérait sincèrement que c’était ce ZETA qui était malade, et non son amoureux.
    Le brun esquissa un léger sourire. Et oui, malgré son mal-être, il réussissait à jouer un jeu - malsain, je suis d’accord-. Puis il posa sa main manucurée et fraiche sur l’avant bras de son chéri avant de l’embrasser tendrement au coin des lèvres.

    -Salut. Tu vas bien ?

    Logan s’humidifia rapidement les lèvres avant de plonger son regard sombre dans celui de son chéri.

    *Putain mais comment j’ai pu lui faire ça… ?! Mais quel con je suis !!*

    L’androgyne détourna un moment son regard, de peur que ses pensées soient lisibles sur son visage, puis inspira profondément. Mathis ne méritait vraiment pas tout ça.
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MessageSujet: Re: « Pardonne moi…Je t’aime ! » |-Mathis-| « Pardonne moi…Je t’aime ! » |-Mathis-| EmptyLun 2 Mar - 22:20

    Le retour à San Fransisco ne s’était pas si mal passé pour Mathis. Pour cause, il parvenait à tenir sa promesse à merveille. Il passait bien plus de temps avec Logan qu’avant leurs vacances à Londres. Normal. Le photographe avait eu une longue discussion avec le directeur afin que celui-ci lui accorde le droit d’abandonner les cours de photographie pour « débutant » ainsi que ceux de musique de base. Des cours qui s’avéraient être inutiles pour Mathis et qui lui bouffait une quantité énorme de son temps. Résultat, il avait moins de devoirs, moins d’heures de cours et donc plus de temps pour passer des moments avec son chéri. Rien ne pouvait donc aller mieux qu’à ce jour pour le châtain. On en voyait d’ailleurs que des sourires orner son visage et Jeremy, son meilleur ami de San Fransisco, semblait vraiment heureux de le voir ainsi. Seulement, on le sait tous, le bonheur ne dure qu’un instant...

    Nous sommes le 03 mars 2009. 09h20, Mathis vient de sortir de son cours de photographie, un peu en avance. Tapant la discussion avec plusieurs de ses camarades de classe, on finit par lui tirer le bras pour l’extirper de la bande. Le châtain fut donc forcé de s’éloigner, remarquant vite que c’était Jeremy qui l’avait attiré avec lui. Le regard interrogateur, Werly fit bien vite de le questionner sur son acte.

    -Qu’est-ce qui t’arrive ?
    -J’ai un truc important à te dire...
    -Oui bah, salut quand même !
    -Mat’... j’ai parlé avec David et il m’a dit des trucs... disons... qui font pas plaisir.
    -T’es gentil mais abrège ! Parce que là je comprends rien.
    -Bon... comprends que j’le fiat pour ton bien hein ? Mais.. il semblerait que Logan t’aie trompé.
    -QUOI ?

    Mathis tomba tellement des nues qu’il en lâcha la sacoche contenant son appareil photo. C’est donc dire quand l’on sait à quel point cet objet importe à ses yeux. Heureusement, Jeremy s’empressa de le ramasser et de le lui restituer. Mais le châtain avait la tête ailleurs. Logan ? Le tromper ? Comment ça ? Rapidement, il demanda à son ami quelle blague il avait encore inventé, espérant de tout cœur qu’il plaisantait. Mais à en juger la mine grave que prenait Jeremy, on pouvait croire que non, il n’y avait rien de drôle là-dedans. Bien vite, le jeune noiraud expliqua ses sources à son ami. Mais celui-ci était bien décidé à les vérifier. David était un garçon partageant son cours de photographie et il était encore dans les alentours. Alors, sans attendre, il se dirigea vers lui et lui demanda à lui parler. Le jeune homme accepta et s’éloigna donc de quelques pas avec le photographe.

    -Jeremy m’a dit que Logan m’avait trompé ?! C’est quoi ces conneries ?

    Sa voix s’était montrée légèrement menaçante, pour cause, il avait peur. Peur que cela soit la vérité. Et malheureusement, David fit vite d’approuver, tentant de le calmer par la même occasion.

    -Attends, calme-toi. Laisse-moi t’expliquer... c’était il y a un mois environ. J’étais en train de rentrer et tu sais que j’habite à l’hôtel ? Enfin... ma chambre est juste un peu plus loin que celle de ton copain. Et quand je suis passé devant la sienne... j’ai entendu des cris. Et c’était pas des cris en fou-rires si tu vois c’que j’veux dire. Ça ressemblait bien à des cris de jouissance... J’pensais que c’était toi au départ, normal. Mais un peu plus tard, alors que j’étais en train de fumer une clope sur le balcon de secours, j’ai vu un autre type sortir de la chambre de Logan. Et je te jure que c’est pas des craques...

    Dire que le cœur de Mathis se brisait en mille morceaux n’était encore rien. C’était pire. C’était comme s’il n’en restait plus qu’une poussière, des cendres vulnérables capable de se faire éliminer en un simple coup de vent. Ce n’était pas du genre à Mathis de croire toutes les rumeurs qui courraient sur le dos de Logan. Combien de fois lui avait-on raconté que l’androgyne s’était amusé avec quelqu’un d’autre ? Mais David était le type le plus honnête que Mathis connaissait de cette université, il le croyait donc sur parole.
    En l’espace de quelques minutes à peine, Mathis était passé du bonheur parfait à l’anéantissement complet. Il était anéanti, comme mort. Logan l’avait donc bel et bien trompé... Inutile de vous dire que le mélange de la rage extrême et de la déchirure due à la déception et la tristesse ne faisaient pas bon mélange. Résultat, sans ajouter un mot ni même en adressant un signe à David ou à Jeremy, le châtain détourna les talons et s’enfuit, direction la résidence des ZETAS, oubliant ses affaires sur place.
    Une fois arrivée, il claqua la porte derrière lui et s’empressa de se rendre dans la salle de bain. Là, il ôta son tee-shirt et le lança au hasard dans la pièce. Il se dirigea vers la baignoire, empoigna le pommeau de douche, ouvrit l’eau en la réglant au plus gelé possible. Puis il pencha son buste par dessus la baignoire afin de laisser l’eau se rependre sur son crâne, dans sa nuque, sur son visage. Peu de temps après, il ferma le robinet et lâcha le pommeau qui retomba dans un sale bruit dans la baignoire. Il passa rapidement sa main dans ses cheveux afin de les essorer un minimum, puis il se redressa afin de se rendre face au lavabo de la pièce, face à son miroir. Il empoigna les bords du premier et planta ses yeux avides de détresse, de colère et de souffrances dans le second. Il resta là, la respiration haletante, à se regarder durant des secondes, des minutes... à vrai dire, Mathis n’avait plus la notion du temps. Plus rien n’importait mis-à-part ce qu’il ressentait ; son cœur se tordait de douleur et s’enflammait, laissant ses étincelles se rependre dans ses veines, faisant bouillir son sang. Ses tempes battaient violemment, une nausée apparut mais il la refoula bien vite. Ses muscles se mirent à trembler de toute part, comme si des spasmes parcouraient son corps. Et là, tout finit par exploser. Dans un élan de rage, Mathis se recula du lavabo et envoya son poing de toutes ses forces contre le miroir. Ce dernier se brisa sous le choc, rependant pleins de morceaux scintillants dans la pièce. La main de Mathis, elle, était logiquement en sang. Le dos de celle-ci ainsi que ses phalanges s’étaient ouvertes suffisamment profondément pour que ce liquide rouge à l’odeur de rouille se mette à rouler contre les pores de sa peau afin de goutteler jusqu’à rencontrer le carrelage.
    Et ce n’était pas fini. Emprisonné dans un élan de colère incontrôlée, le photographe sortit de la petite pièce pour retourner dans le mini-salon qui lui servait de chambre par la même occasion. Il envoya valser toutes les feuilles qui traînaient sur son lit et sur son bureau, entraînant une lampe de chevet au passage. Rapidement, une chaise fut renversée et les couvertures recouvrant le lit se retrouvèrent au sol. Mathis finit ensuite par se ruer vers la fenêtre afin de l’ouvrir. S’agrippant à la balustrade, il resta là, à fixer le parc qui s’offrait en guise de vue. Haletant, chancelant, il mourrait d’envie d’hurler. Des larmes de colère finirent par apparaître dans ses yeux.
    Mais heureusement, Jeremy arriva. Comprenant vite que son ami avait besoin d’aide, il avait rapidement demandé des explications à David, étant donné qu’il les avait laissé discuté seul à seul, puis il avait récupéré les affaires du châtain avant de se ruer à son tour en direction de la résidence ZETA. Par chance, Mathis n’avait pas fermé la porte de son quartier personnel, Jeremy se dépêcha d’y entrer. Le spectacle désastreux de l’état de la chambre lui fit rapidement comprendre que Werly n’allais pas bien du tout. Il s’empressa donc de poser ses affaires sur le lit et de se diriger vers Mathis. Au passage, il remarqua le miroir brisé dans la salle de bain -le châtain avait oublié d’éteindre la lumière et de refermer la porte-. Des bris de verres traînaient partout au sol. C’était mauvais signe. Le noiraud ne s’arrêta qu’un bref instant pour contempler les dégâts, puis il repartit vers son ami. Il se posa à ses côtés et le saisit gentiment par les épaules.

    -Mat’...

    Mais celui-ci le repoussa. Jeremy fut contraint de reculer de quelques pas, redoutant que son meilleur ami se montre agressif. Mais heureusement -ou malheureusement, tout dépend du point de vue- Mathis se repoussa violemment de la balustrade et finit par chanceler pour se retrouver à quatre pattes au sol. Son ami se retrouva rapidement à genoux à ses côtés, portant une main sur son dos. Ce dernier se surélevait rapidement, pour cause d’une respiration saccadée, enrouée. L’air passait difficilement dans sa trachée, l’obligeant à siffler en aspirant. Son corps tremblait toujours autant et son regard embué de larmes de rage était planté sur un point invisible.

    -Mathis ?

    Nouvelle tentative. Cette fois, l’interpellé ne réagit pas. Jeremy grimaça et finit par baisser ses yeux... et bien heureusement, car ce ne fut que là qu’il remarqua que la main du photographe était salement écorchée, laissant un saignement important s’écouler. Paniquant, il se releva et attrapa un tee-shirt qui traînait alentour pour aider Mathis à l’enfiler. Il alla ensuite chercher un linge à la salle de bain, prenant garde de ne pas marcher sur les débris du miroir. Il revint vers son ami et encercla sa main dans le torchon avant de le forcer à se relever et de l’obliger à le suivre, direction l’infirmerie.

    Trois bon quart d’heure plus tard, Jeremy et Mathis sortirent de l’infirmerie. Ce dernier avait un beau bandage encerclant sa main. Il s’était salement amoché cette partie de son anatomie. Mais l’infirmière avait été claire ; s’il prenait garde à y passer une pommade deux à trois fois par jour et qu’il gardait sa main bandée en prenant soin de changer le pansement chaque jour durant une semaine, la cicatrisation se ferait vite. Malheureusement, c’est le cœur toujours autant déchiré et la colère présente, bien qu’atténuée, que le photographe sortit du bureau médical accompagné de Jeremy. Ce dernier n’osait pas parler. Tout ce qu’il faisait, c’était accompagner Mathis dans sa marche en posant une main rassurante sur son épaule. Le châtain, lui, marchait, le regard vide d’expression, après avoir glissé ses deux mains dans les poches de son jean avec précautions. Il ne désirait pas qu’on le questionne sur sa blessure. Malheureusement pour lui, ses souffrances étaient loin d’être atténuées...
    En effet, Logan venait de faire son apparition, souriant. Se rapprochant des deux amis, il obligea inconsciemment Jeremy à ôter sa main de l’épaule de son ami afin de regarder l’androgyne bizarrement. Regard partagé entre le dégoût, la colère. Mathis ne réagit pas. Du moins, pas physiquement. Car, dés que les lèvres de Logan se posèrent au coin des siennes, son cœur se tordit de douleur, laissant une nouvelles fois des flammes faire bouillir l’intérieure de ses veines. Le sang présent dans sa main se mit à battre, lui lançant des décharges électriques très désagréables. Mais aucun signe ne montrait que rien n’allait... mis-à-part peut-être son regard perdu, vide d’expression.

    -Salut. Tu vas bien ?
    -Je.. j’vais vous laisser.

    C’était évidemment Jeremy qui avait parlé. Celui-là se sentait de trop et était bien trop répugné par l’acte qu’avait commis Logan pour oser rester là. Cependant, il se pencha vers le châtain pour lui marmonner un « Courage mon vieux » rempli de bonne intention. Puis il s’éclipsa , laissant les deux londoniens seuls. Ce fut là et seulement là que Mathis réagit. Son regard reprit cette teinte mélangée entre le désespoir, la rage, la souffrance, et se plongea dans le regard presque innocent de Logan. Rapidement, le châtain lit au travers de son ange que ce dernier sentait que quelque chose ne jouait pas. Et par la dilatation de ses pupilles, il comprit que Logan avait repensé à cette histoire d’adultère. Du moins, il le devinait en voyant la lueur paniquée qu’avait prit ses iris bruns presque noirs.
    Ne sachant trop comment réagir, Mathis finit par agripper Logan par le poignet. Malheur à lui, il n’avait pas réfléchit et s’était servi de sa main blessée. Bravo Mathis, très intelligent ! Enfin... après l’avoir attrapé, sans violence, il le tira précipitamment en direction de l’extérieur. Marchant encore une certaine distance, il s’éloigna avec lui dans le parc, loin des regards trop indiscrets. Arrivé au terme du « voyage », il lâcha Logan et lui tourna le dos. Fermant ses yeux à s’en fendre les paupières, il tenta de calmer son cœur meurtri ainsi que tous les signaux que son corps lui lançaient pour lui montrer que, oui, il souffrait comme jamais. Expirant tout doucement, il finit par marmonner difficilement :

    -Tu vas finir par arrêter de me mentir... ou non ?

    Mentir, oui. Car depuis un mois, Logan jouait le jeu de l’innocent, de celui qui n’avait rien fait, qui n’avait rien à se reprocher. Il avait menti à son homme, en plus de l’avoir trompé, et c’était une faute qu’ils avaient tous deux juré de ne plus commettre à nouveau.
    Puis la rage reprit le dessus. Rapidement, il fit volte-face et repoussa Logan contre un arbre, sans se montrer trop brusque. Son but n’était pas de lui faire mal physiquement. Puis, il s’approcha de lui avant de poser ses deux mains de chaque côté de son visage, contre le tronc. Ses yeux de suppliciés en rogne se plantèrent une nouvelle fois dans ceux plus paniqués de Logan. Sa respiration était saccadée alors que des larmes de rage reprenaient lentement forme dans ses iris. Serrant sa main valide en poing sans la bouger de l’arbre, il finit par parler doucement, distinctement, mais d’une vois qui donnerait froid dans le dos à un mort vivant.

    -Pourquoi... tu ne m’as... rien... dit ?

    Pourquoi tu as fait ça pouvait aussi être une question. Mais chaque chose en son temps. En premier lieu, Mathis reprochait à son homme de lui avoir dissimulé la vérité. Viendrait ensuite le sujet de l’adultère qui risquait d’être bien plus épineux.
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MessageSujet: Re: « Pardonne moi…Je t’aime ! » |-Mathis-| « Pardonne moi…Je t’aime ! » |-Mathis-| EmptyLun 2 Mar - 23:31

    Le regard de Jeremy n’annonçait rien de bon. Qu’est ce qui lui prenait de lancer un regard aussi… dégouté ? L’androgyne ne comprenait pas et fort heureusement, il ne voulait pas comprendre. Trop de gens le détestaient sans raison de toute façon. Trop de personnes mettaient cette haine soudaine sur la faute de son physique. Pour cette unique et bonne raison, Logan ne fit pas attention à l’attitude soudainement distante de l’ami de son homme. Mais malgré tout, cela restait étrange. Jeremy n’était pas le genre de garçon à se montrer si froid avec le copain de Mathis. Peu importe. Le ZETA ne comptait pas pour le londonien ; aucune affinité ne les liait et c’était très bien comme ça. Logan ne supportait pas les gens lunatiques… S’il savait, le pauvre.
    Vint ensuite le moment où les amoureux se retrouvèrent seuls. Pourquoi est ce que le jeune styliste craignait son chéri, si soudainement ? Pourquoi est ce qu’il aurait préféré la présence de ce ZETA au regard destructeur ? L’androgyne grimaça légèrement puis baissa son regard vers le sol recouvert d’un étrange carrelage.
    Les tourtereaux se connaissaient par cœur, à force de se côtoyer, ainsi, il était totalement inutile de préciser que Logan savait parfaitement ce qui était en train de se passer. Mathis lui faisait la tête, lui reprochait quelque chose et ce quelque chose n’allait pas tarder à sortir de sa bouche. Evidemment, en premier lieu, le brun pensait à son adultère mais c’était impossible que ça soit cela. Personne ne l’avait vu en compagnie de son amant. Mais alors… De quoi s’agissait-il ? Logan avait beau réfléchir, retourner sa mémoire dans tous les sens, se repasser les évènements des derniers jours dans sa petite tête, rien ne lui laissait sous-entendre qu’il avait des choses à se reprocher.
    Décidant de se montrer un peu plus courageux, le jeune Davies releva ses yeux sombres, et plongea son regard dans celui de son chéri. Un mélange de plusieurs choses émanant du châtain lui brisait le cœur : de la haine et du dégout principalement. Dieu c’que ça pouvait faire mal de voir ce genre d’expression sur le visage de la personne que l’on aime plus que tout…
    Finalement, et au bout de quelques minutes, Mathis daigna agir. Il attrapa le poignet de Logan, qui évidemment, sursauta, puis l’emmena vers l’extérieur. Le pauvre Davies ne comprenait rien du tout à ce qui lui arrivait. Il se laissa entrainer, fixant la main blessée de son amour puis exerça une légère pression sur son poignet pour essayer de se libérer de cette emprise forcée. C’était peine perdue. Mathis semblait réellement déterminée à arriver à ses fins, employant alors tous les moyens possibles pour y parvenir. Le styliste le connaissait : Quand Werly voulait quelque chose, il l’obtenait toujours. Arrivés dans la cours de l’université, Logan se sentit totalement perdu. Pourquoi est ce que son chéri semblait si déçu ? Si énervé ? Et pourquoi se montrait-il si violent ? Parce que oui… Jamais il n’avait agi comme ça : Aussi brusquement -même si aucune douleur n’était perceptible- et aussi silencieusement. D’habitude, quand les amoureux se disputaient, il y avait toujours plusieurs mots -désagréables à entendre- qui sortaient de leur bouche respective.

    -Tu vas finir par arrêter de me mentir... ou non ?

    Logan grimaça largement. Il profitait puisque Mathis ne pouvait absolument pas le voir. Sa* voix… Cette voix ! Elle était si douloureuse à entendre. Il était évident que le châtain souffrait, qu’il avait quelque chose de douloureux sur le cœur. L’androgyne ferma ses yeux maquillés, espérant peut-être sortir d’un mauvais rêve, mais non. Malgré ces quelques secondes de silence et d’espoir, le styliste réouvrit les yeux, découvrant alors qu’il ne s’était nullement perdu dans un cauchemar. Malheureusement !
    Après avoir analysé cette phrase ou plutôt cette interrogation, Logan réfléchit à la réponse qu’il pourrait donner. Mentir ? Lui ? Il ne se souvenait pas avoir menti. Il est vrai qu’il cachait son jeu, qu’il cachait son adultère, sa trahison, mais jamais il n’avait prononcé des mots qui reflétaient le mensonge. Enfin… Les points de vue pouvaient différés. D’une certaine manière, Davies mentait pour préserver sa relation. Honteux ! Mais croyez moi. Il avait vraiment honte d’agir aussi salement. Il se haïssait.
    Doucement, il soupira et inspira profondément. Le pauvre avait beau réfléchir à une vitesse éclaire, aucune réponse pertinente ne venait. Logan baissa son regard, attrapant la sangle de son sac à l’aide de sa main tremblante, puis posa ce dernier sur la pelouse. Vu comment la conversation avait débuté, elle promettait d’être étrangement longue et pénible. Autant soulager son épaule dès maintenant.
    Très vite, tout bascula.
    Mathis se retourna brusquement et repoussa Logan contre un arbre, le faisant alors gémir de surprise, et de douleur. Malgré le fait que la châtain ne se soit toujours pas montré violent, Davies s’était laissé surprendre et s’était lui-même plaqué contre l’écorce de cet énorme tronc. Imbécile jusqu’au bout…
    Logan ferma les yeux, laissant sa tête aller en arrière, puis s’humidifia les lèvres. Mathis semblait détester que l’on ne réponde pas à ses questions… Et il avait bien raison, cela indiquait que l’on avait quelque chose à se reprocher. Ou à cacher.

    -Pourquoi... tu ne m’as... rien... dit ?

    Logan réouvrit ses yeux, et regarda évidemment, ceux de l’homme de sa vie. Celui-ci avait un regard rempli de haine et d’énervement. Et ses larmes coincés dans le coin de ses yeux clairs n’indiquaient rien de bon. L’androgyne grimaça légèrement et discrètement, avant d’inspirer profondément. La vision de Werly dans cet état était tout simplement insoutenable, en plus de tout le reste. Sa main blessée, son regard, ses larmes, son comportement. D’ailleurs, c’était sûrement cet aspect de lui qui faisait le plus peur à Davies. A quand remontait la dernière fois où Mathis s’était montré si… dominant ? Si énervé ? Si brutal ? Logan n’en avait aucun souvenir. C’était peut-être parce qu’il s’agissait de la première fois qu’il le voyait dans cet état… Certainement. Ainsi, cela expliquait sûrement le fait que le styliste craignait de se prendre une gifle. Après tout, si Mathis s’emportait pour cette histoire d’adultère, l’androgyne mériterait largement de se faire frapper.
    Que répondre maintenant ?
    Evidemment, Logan était persuadé que son amoureux avait eu des informations sur cette fameuse nuit du 25 janvier, mais comment ? Et s’il ne s’agissait pas de cela ? Et si Mathis s’était laissé entrainer par tous ces imbéciles qui s’amusaient à balancer des rumeurs ? En même temps, cette dernière alternative semblait impossible… Le châtain ne se faisait jamais avoir, et il prenait toujours soin de vérifier ses sources. Davies soupira silencieusement, cherchant ses mots par la même occasion, puis détourna son regard vers la main blessée de son ange. Sa première envie était de le toucher, l’embrasser… mais là, ce n’était pas le moment.

    -A propos de…

    Logan choisit la bonne option en décidant de se taire. « A propos de quoi ? » ?! Non mais cette question aurait certainement eu le don d’énerver Mathis un peu plus.
    L’androgyne pinça ses lèvres pulpeuses, avant d’inspirer une fois de plus. Jamais il n’aurait pensé qu’avouer quelque chose de semblable serait aussi douloureux. De toute façon, il n’aurait jamais pensé être capable d’une chose pareille… Tromper un homme aussi gentil, aussi aimant et aussi parfait. Evidemment, la perfection n’existe pas mais cela n’enlève pas le fait que Werly soit incontestablement l’homme de Logan. L’homme de sa vie. Si jamais cette conversation tournait mal, et si jamais la rupture pointait le bout de son nez, l’androgyne ne survivrait pas… Il l’avait déjà dit à Mathis. Il préférait mourir plutôt que de vivre loin de lui*.
    Mais pour le moment… Il se devait de répondre à sa question, et le plus tôt serait le mieux. Logan posa alors ses petites mains vernies, timidement, sur les hanches de son compagnon, et baissa son regard vers le sol. Affronter son visage reflétant la douleur était une tâche difficile pour lui.

    -Je…Je sais pas. J’avais peur. Mathis… J’ai peur.

    J’avais peur n’était pas le terme le plus correct puisqu’effectivement, Logan était toujours terrorisé. On pourrait aisément croire qu’il avait fait le plus dur en perçant le problème mais c’était loin d’être le cas. Certes, Mathis était au courant de tout… Mais le plus dur restait de tout avouer, d’expliquer comment le tout s’était déroulé et surtout, expliquer pourquoi est ce que cela s’était passé. Logan n’était même pas sur d’avoir toutes les réponses. C’est vrai. Pourquoi est ce qu’il avait fait une chose pareille alors qu’il n’existait aucun homme plus heureux que lui ? Pourquoi est ce qu’il avait osé trompé l’homme de sa vie ? Davies ne savait même pas ce qui lui était passé par la tête.
    Après une longue inspiration, le jeune homme décida de poursuivre sur sa lancée, retenant également plusieurs larmes de culpabilité. Lui n’avait pas le droit de pleurer… Il était fautif et devait assumer les conséquences de ses pitoyables actes.

    -J’savais pas comment…t’aborder.

    Pff !
    L’androgyne releva timidement son regard, clignant ses cils. Il ne s’agissait pas là d’une technique pour amadouer son homme, loin de là. Vous avez déjà vu des enfants se faisant disputer par leurs parents, craignant de se prendre une bonne gifle ? Et bien Logan était un de ces enfants. Pathétique… Le garçon craignait, non de se faire frapper -avec une main violente- mais de se prendre des réflexions douloureuses et blessantes en plein visage. Ou en plein cœur serait une expression plus appropriée. Les mots blessaient beaucoup plus que la violence physique.
    Logan savait qu’il allait passer un sale quart d’heure, mais il allait faire de son mieux pour garder Mathis.

    -J’suis désolé…

    Et ça… Mathis allait certainement l’entendre de nombreuses fois.
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MessageSujet: Re: « Pardonne moi…Je t’aime ! » |-Mathis-| « Pardonne moi…Je t’aime ! » |-Mathis-| EmptyMar 3 Mar - 20:26


    -A propos de…

    Ces quelques mots ne sonnèrent vraiment, mais alors vraiment pas bien. Une résonnance fausse, sûrement due au fait que Logan n’avait pas terminé sa phrase. Ou sa question, ce serait plus exacte. L’intonation qu’il y avait mit relevait très bien de l’interrogation. Il n’en faut donc pas plus pour que Mathis comprenne le vrai sens de cette phrase censurée. « À propos de quoi ? ». Et ça, c’était surement une partie des mots que le châtain ne voulait pas entendre durant cette conversation. L’androgyne avait déjà commit une faute très grave en le trompant, il s’était enfoncé en lui dissimulant cet acte durant plus d’un mois. Alors si en plus il tentait de jouer l’innocent à présent, Mathis risquait vraiment de laisser sa rage exploser au grand jour une fois encore. Heureusement, Logan s’était automatiquement tu pour ne pas raconter n’importe quoi. Cela eu pour simple effet de laisser un sifflement désagréable résonner dans les oreilles du photographe.
    Contrairement au jeune brun, le guitariste était très sûr de lui. Comment faire autrement ? Les sentiments qui se bousculait dans son cœur et se reflétaient dans ses yeux ne pouvait pas lui permettre de jouer la comédie. Il bouillonnait tellement de rage, son cœur se tordait si fort de douleur qu’il n’avait simplement pas la possibilité de rester serein ou même d’éviter le regard de son homme. Ses yeux larmoyants et déchirés par la foule de sentiments qui le déchirait intérieurement ne lâchaient plus le visage de l’androgyne. Comme s’ils étaient destinés à y rester accrochés à vie.
    À la plus grande de surprise de Mathis, le jeune Davies osa poser ses mains sur les hanches de son chéri. Celui-ci sentit une onde électrique lui parcourir l’échine à une vitesse folle, lui hérissant le poil au passage. Premièrement parce que, malgré tout, Logan avait toujours eu la capacité de rendre le châtain fou rien qu’en le touchant. Mais le contact créé lui avait surtout serrer le cœur encore plus qu’il ne l’était. L’androgyne avait le cran de tenter une approche alors que son homme était dans un état complètement second. C’était très courageux... et pourtant, Mathis pu aisément sentir que son ange tremblait. Ses mains le montraient très bien au niveau de ses hanches.
    Alors que Davies baissait son regard comme s’il avait peur d’affronter son compagnon, ce dernier garda ses yeux rivés sur lui*. Il ne parvenait plus à les détourner, trop possédé par sa rage et sa souffrance intérieure pour tenter de regarder autre chose que Logan. Le fait que ce dernier détourne ses yeux agaça Mathis. Simplement parce qu’il espérait qu’il aurait le cran d’assumer son acte. À première vue, ce n’était pas le cas. Il n’y avait rien de pire pour énerver Werly... quoi que...

    -Je…Je sais pas. J’avais peur. Mathis… J’ai peur.

    Comme par réflexe, le prénommé Mathis serra son autre main -blessée- sous forme de poing, comme son homologue. Idée plutôt mauvaise quand l’on connaît l’état de ce membre enfermé dans un bandage. Mais sur le moment, le photographe ne ressentait aucune douleur physique. Il n’y avait que celle qui faisait battre son cœur à une vitesse folle qui importait. En plus de serrer son poing, la rage flamboyante dans son regard se raviva un peu plus encore, alors que le feux qui courraient dans ses veines continuait son ascension.
    Peur ? Logan avait peur ? Il avait bien raison, car pour Mathis, il n’y avait sûrement rien d’autre qui pouvait autant le mettre en rogne. La preuve : jamais il ne s’était autant énervé contre son chéri depuis qu’ils étaient ensemble, soi en un an et demi de relation. Jamais. Le jeune brun avait donc tout a fait raison d’avoir peur. Et le comportement du guitariste n’arrangeait surement en rien cet état d’esprit terrorisé. Que voulez-vous, la jalousie était le pire défaut de Werly, on commence à le savoir. Il fallait juste qu’un autre homme tourne un peu autours de son ange pour qu’il s’énerve, pour que sa jalousie éclate. Mais là, la simple idée de savoir qu’un autre avait touché Logan, pire, s’était amusé avec son corps le répugnait, le rendait comme un serial killer : assoiffé de sang et de meurtre. Il avait envie de tuer celui qui avait osé faire ce que lui seul avait « le droit » de faire en tant normal.

    -J’savais pas comment…t’aborder.

    Encore mieux !
    Là, Mathis ne put se retenir. Un rire ironique, faux, moqueur s’échappa d’entre ses lèvres alors qu’il laissa un de ses bras retomber contre son propre corps, laissant sa main blessée toujours appuyée contre le tronc de l’arbre. Il ne fallait pas lui en vouloir, mais il trouvait que l’argument de son chéri était plus que pitoyable. Ne pas savoir comment l’aborder ? Depuis cet acte que l’on peut qualifier d’horrible, il avait eu des jours et des jours où il aurait pu en parler, avouer. Il avait eu en réalité chaque journée depuis son erreur pour tenter de s’expliquer et de se faire pardonner. Et croyez-moi ou non, mais Mathis aurait bien moins souffert si l’androgyne avait eu le cran de tout lui raconter lui-même. Ça aurait été une preuve qu’il avait un minimum confiance en lui. Et certainement que le châtain lui aurait plus facilement pardonné. Mais avec des « si », on pourrait refaire le monde. Et le fait était là, Mathis avait bel et bien appris la nouvelle de la bouche d’un témoin, bien plus tard que l’acte en lui-même.
    Rapidement, Mathis remarqua que l’homme de sa vie avait redressé son regard pour le poser sur lui avant de battre des cils. Tout de suite, il pensa qu’il luttait contre des larmes naissantes dans ses yeux, mais l’image de ce clignement de cils disparut bien vite de l’esprit du photographe. Il était trop occupé à le* fixer dans le blanc des yeux, tentant d’y noyer sa colère, son dégoût et sa souffrance. Souffrance... si un mot existait pour exprimer quelque de chose de plus douloureux que cela, je l’aurais employé. Mathis ne souffrait pas. Il n’était pas mort non plus. Il chancelait entre les deux. Jamais il n’avait autant souffert. Ni même lors de la mort de sa sœur... ou peut-être pas. En réalité, ce n’était pas la même douleur qu’il avait ressenti lors de cette perte. Et pourtant, Mathis sentait ça au fond de lui, il avait l’impression d’avoir perdu Logan en pensant qu’un autre avait pu le toucher, prendre du plaisir avec lui. Le lien qui les unissait tous les deux étaient devenu incroyablement fragile... en ce moment, le moindre pas de travers pouvait être fatal. Et mine de rien, Mathis redoutait cela.

    -J’suis désolé…

    Encore des mots que le guitariste aurait aimé ne pas entendre. Mais il s’y était attendu. Il pensait bien que ce serait une des premières phrase qui allait sortir de la bouche de Logan. Et il ne s’était pas trompé. Pourtant, cela eut le don de l’agacer au plus au point. Ce fut à son tour de baisser son visage. La respiration haletante, il planta ses yeux noyés de souffrance et de colère sur le sol, ou plutôt sur ses chaussures et celles de l’androgyne. Tout se bousculait dans sa tête ; ses sentiments se mélangeaient trop rapidement, son sang y affluait et faisait battre ses tempes dans un rythme désagréable, ses idées devenaient floues. Il avait mal. Mal au cœur. Ce dernier était littéralement broyé en des milliers d’étincelles qui se frayaient ensuite un chemin dans ses veines pour bien répartir sa souffrance dans son corps entier. Si bien que ses muscles se remirent à trembler, que sa main blessée se remit à lui cogner trop fortement... si bien que sa voix se fit sèche, attristée, énervée, blessée. Tous ces sentiments qu’il ressentait là, au fond de lui. Dieu que ça faisait mal de souffrir ainsi. Mathis n’aurait imaginé qu’une telle douleur morale était possible, une douleur plus forte encore que lorsqu’un proche décède...

    -Désolé ? Tu es désolé ? Merci, mais ça je m’y attendais ! Tu crois sincèrement que des mots comme ça pourront effacer ce que tu as fait ?! BORDEL ! Tu m’a dissimulé la vérité Logan ! Pire encore ! Tu m’a caché un acte que tu n’aurais jamais du faire !!! Et tu savais très bien que c’était l’erreur qu’il ne fallait pas que tu commettes ! LA SEULE !

    Tout de suite après, Mathis se repoussa du tronc sans pour autant reculer, juste afin de pouvoir frapper l’arbre de toute ses forces, de sa main valide. Sans attendre, il détourna les talons et s’éloigna de quelques pas. La colère faisait bouillir se veines comme tout à l’heure, lorsqu’il était enfermé dans sa chambre. En ce moment même, tout pouvait arriver. Mais par respect pour son homme, il luttait contre lui-même pour se contrôler et ne pas partir dans une furie incroyablement forte. Il se contenait au maximum. Mais rien n’empêchait qu’il était obligé d’évacuer sa rage d’une manière ou d’une autre. C’est donc avec violence qu’il shoota un caillou de taille moyenne juste à ses côtés, l’envoyant loin de lui tout en laissant sa voix cassée de douleur crier un « PUTIN » sonore et résonnant. Puis il commença à faire les cent pas, joignant ses mains l’une à l’autre, contre l’arrière de son crâne, bras écartés (je sais pas si c’est compréhensible xD). Respirant le plus calmement possible, il tentait de calmer sa colère, de calmer son petit cœur meurtri qui butait trop rapidement contre sa cage thoracique. Mais ce ne fut pas suffisant.
    Il finit par retourner vers Logan, qui n’avait pas bougé de contre l’arbre, d’une marche décidée, droite et peut-être trop brutale. Il reposa une de ses mains contre le tronc, à côté de son* visage, posant l’autre contre son* épaule sans pour autant le brusquer. S’il y a une chose dont il ne sera jamais capable de faire, c’est se montrer violent envers l’homme de sa vie. Rapidement, il plongea son regard toujours partagé entre tous ces sentiments dans celui paniqué de l’androgyne, et sa voix éclata une nouvelle fois, laissant des questions se suivre sans ménagement.

    -C’est qui le fils de p*te qui t’as fait ça ? Ca remonte à quand ? Pourquoi tu t’es laissé faire ? T’en avais envie c’est ça ? Quoi, j’suis pas assez bien pour toi ? T’avais une envie soudaine et tu t’es pas dit que ça me blesserait ? Il t’a fait quoi exactement cet enfoiré ?

    Chancelant légèrement, il secoua la tête et se mordit la langue pour se taire. Toutes ses questions, en réalité, il n’en voulait pas les réponses. La simple idée de se dire qu’un autre avait pu faire l’amour à son homme, lui faire une fellation ou quoi que ce soit d’autre le répugnait. Il n’avait même pas envie d’entendre ce qu’il s’était passé.

    -Laisse tomber... j'ai même pas envie de savoir..., marmonna-t-il faiblement.

    Respirant doucement pour tenter de se calmer, il finit par détacher ses deux mains des endroits où elles étaient posées puis, dans un soupir long, pénible, insoutenable, il se recula. Il se retourna une fois encore et glissa ses mains dans ses poches avec précaution avant de s’éloigner de quelque pas. Dos à Logan, il laissa ses yeux se perdre dans le vert du gazon et là, pour la première fois depuis leur dernière violente dispute, il sentit une larme glisser contre sa joue.

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MessageSujet: Re: « Pardonne moi…Je t’aime ! » |-Mathis-| « Pardonne moi…Je t’aime ! » |-Mathis-| EmptyMar 3 Mar - 21:35

    Il est vrai que le jeune androgyne tremblait largement. Et pour cause, la seule conclusion qu’il tirait de tout ça lui faisait comprendre qu’il avait agi comme un con : Non seulement il n’avait pas prit autant de plaisir que lorsqu’il faisait l’amour avec Mathis, mais en plus, cet acte n’allait le conduire qu’à un statut de célibataire malheureux comme les pierres. Evidemment, le désir et le plaisir avaient été là, mais la différence entre faire l’amour avec une personne aimée et avec une personne presque choisie au hasard était palpable. Cela n’avait rien à voir… Logan était bien placé pour le savoir, à présent. Davies était conscient qu’il faisait souffrir Mathis, et ça le rendait malade. Comment avait-il osé ? Cette question résisterait et persisterait dans son esprit pendant les prochains mois à venir de toute façon, parce que même si le châtain le pardonnait -ce qui serait étonnant-, l’androgyne lui, culpabiliserait trop longtemps. Il ne pourrait jamais se pardonner d’avoir été aussi loin. Lui qui avait tellement peur que ce soit Mathis qui le trompe, à cause de son passé sulfureux… En réalité, ce dernier s’était conduit comme un homme fidèle et irréprochable -si on oublie cette soirée du nouvel an bien sur-. Logan retira maladroitement ses mains des hanches de son chéri. Il ne voulait pas créer un contact qui ne servirait à rien, hormis énervé tout le monde et provoquer une ambiance assez spéciale. Pour cause : Le brun était mal à l’aise devant Mathis, alors qu’il ne devrait pas. S’expliquer serait la meilleure solution et pourtant, aucun son ne montait au travers de sa gorge… Il ne savait même pas quoi dire. Et ça… Ca risquait de faire basculer la balance du mauvais côté. Les cartes étaient entre ses mains, et le pauvre était incapable de poser les bonnes.
    Le rire ironique et moqueur de Mathis raisonna dans la tête de l’androgyne pendant un bon moment encore, avant qu’il ne réussisse à détourner son regard. Maintenant, ses iris sombres fixaient un point sur le côté, là où le visage de son amoureux n’entrait pas dans son champ de vision.
    Finalement, ce fut le châtain qui détourna ses yeux. Logan en profita pour expirer profondément, puis s’humidifia les lèvres. Jamais il n’aurait imaginé vivre quelque chose de semblable et croyez le ou non, mais il avait hâte que cela se termine même si le verdict final lui briserait le cœur comme jamais. Qui sait… Mathis déciderait peut-être de le quitter. Evidemment, Logan n’y survivrait pas, mais il assumerait…difficilement, c’est certain.
    La voix sèche et blessée de Mathis eut l’effet d’un coup de poignard en plein cœur.

    -Désolé ? Tu es désolé ? Merci, mais ça je m’y attendais ! Tu crois sincèrement que des mots comme ça pourront effacer ce que tu as fait ?! BORDEL ! Tu m’a dissimulé la vérité Logan ! Pire encore ! Tu m’a caché un acte que tu n’aurais jamais du faire !!! Et tu savais très bien que c’était l’erreur qu’il ne fallait pas que tu commettes ! LA SEULE !

    Logan ne prit pas le temps de répondre, uniquement parce que le comportement de Mathis l’effraya soudainement. Voir sa main se lever de cette façon eut pour effet de faire battre son petit cœur plus rapidement que jamais. La peur se lisait sur son visage.
    Et quelques minutes plus tard, un bruit raisonna dans le tronc de l’arbre, alors que Logan avait fermé les yeux à s’en fendre les paupières. Ce dernier s’était attendu à ressentir une douleur un peu plus forte, violente et pourtant… Ce n’est qu’en ouvrant les yeux et en se touchant la joue que Davies se rendit compte que Werly ne l’avait pas touché lui, mais ce foutu arbre derrière lui. Décidemment, tout ceci devenait beaucoup trop dangereux. Tout en soufflant silencieusement, de soulagement, le beau brun regarda le ciel. Aucun mot ne sortait de sa bouche et pourtant, il devait absolument parler.

    -PUTIN !

    Logan sursauta largement. Son regard se posa sur Mathis alors qu’il commençait à se décoller de l’arbre mais malheureusement, le châtain fut plus rapide. Ce dernier le plaqua tout contre avant de laisser un tas de questions sortir de sa bouche.

    -C’est qui le fils de p*te qui t’as fait ça ? Ca remonte à quand ? Pourquoi tu t’es laissé faire ? T’en avais envie c’est ça ? Quoi, j’suis pas assez bien pour toi ? T’avais une envie soudaine et tu t’es pas dit que ça me blesserait ? Il t’a fait quoi exactement cet enfoiré ?

    Logan ne pouvait pas répondre à ces questions. Cela risquerait d’énerver encore plus Mathis, et bien évidemment, c’est l’androgyne qui allait tout prendre puisqu’il était juste sous ses* yeux. Parfois, les nerfs lâchaient sans que l’on puisse les contrôler, et c’était ce qui était en train de se passer pour Werly, qui parlait à tort et à travers sans réfléchir à ce qu’il voulait réellement savoir.
    En effet, voulait-il vraiment connaitre tout ? Et si Logan répondait à ses questions, donc : C’est mon ami de Paris. Ca s’est passé il y a un mois à peu près. J’me suis laissé faire parce que j’étais en manque peut-être, je sais pas vraiment ce qui m’a prit. J’en avais envie sur le moment, mais aujourd’hui, je regrette. Mathis, bien sur que tu es assez bien pour moi ! Et d’ailleurs, j’ai pensé à toi, j’voulais pas te blesser j’suis désolé… Et concernant ce qu’il m’a fait, tu veux vraiment savoir ? Bin, il m’a embrassé et il m’a sucé aussi. Il m’a pas pénétré mais il en avait envie.
    S’il osait dire cela à haute voix, croyez vous sincèrement que Mathis le prendrait bien ? Non. Cela lui ferait plus de mal que de bien, et ça, Logan en était persuadé. Le mal avait déjà été fait, mais ce n’était pas une raison pour en rajouter. Jamais, l’androgyne ne pourrait donner les détails de ce qu’il s’était réellement produit cette soirée là.

    -Laisse tomber... j'ai même pas envie de savoir...

    Heureusement !
    Logan hocha la tête positivement, montrant son soulagement sans ménagement, puis regarda Mathis uniquement au moment où celui-ci décida de se détacher de l’arbre. C’était une bonne idée qu’il s’éloigne de là ; ça serait moins dangereux pour eux deux.
    Davies se décolla également du tronc, tout en massant son épaule meurtrie, puis se décala de façon à ce que le châtain ne puisse plus le coincer aussi aisément. Soumis, peut-être, mais il ne fallait pas trop en profiter.
    Et maintenant ? Que faire ?
    Logan soupira doucement puis s’avança, sans jamais contourner son homme, puis enfonça ses mains dans ses poches. Dans sa tête, les idées fusaient. « J’avoue tout ! », « Non, je dis rien pour le moment ! », « J’le laisse se calmer alors ? », « Non, faut pas que j’aggrave mon cas ! », « Putain je fais quoi ?!!! ». Vous l’aurez compris, l’androgyne paniquait totalement… Il ne voulait pas perdre Mathis, même s’il était assez mal parti.
    Et puis finalement, maintenant que tout était en marche, pourquoi tout stopper ? Davies n’avait qu’à prononcer quelques mots, simples mais efficaces. Enfin, ça, ça restait à voir.

    -Mathis… J’suis désolé. J’ai jamais voulu te faire de mal. Je sais que c’est raté mais… Je t’aime, c’est tout c’que j’ai à dire. J’préfère que tu te calmes avant qu’on en reparle, j’t’avoue que j’ai peur. Tu me fais peur.

    Logan ne pouvait pas partir et fuir comme ça. Mathis risquait de réagir au quart de cours et le traité de lâche. Evidemment, c’était un peu le cas, mais jamais Davies se défilerait comme cela. Ce dernier s’approcha alors progressivement de son chéri, puis le contourna enfin. Voir cette larme dégouliner sur son* visage eut pour effet de briser un peu plus le cœur du garçon, qui retint un gémissement plaintif. Il ferma les yeux, respirant profondément, puis les réouvrit doucement avant de lever sa main vers lui*. Ce geste n’était certainement pas le bienvenue mais Logan ne pouvait s’empêcher de vouloir « protéger » l’homme qu’il aimait. Doucement et avec délicatesse, il essuya sa larme avec son pouce, puis approcha son visage du sien, lèvres entrouvertes. L’embrasser ? Evidemment, c’était l’idée… Mais une idée plutôt mauvaise. Comme si Mathis allait se laisser faire. A quelques centimètres de sa* bouche, Logan put sentir son haleine caresser ses lèvres, lui donnant une soudaine envie de lui prouver tout son amour grâce à ce contact si agréable. Mais non. Au dernier moment, le styliste se reculer et ferma tranquillement sa bouche pulpeuse. Retirant également sa main, il fit quelques pas en arrière.

    -J’m’en veux tellement…J’suis désolé. J’suis désolé…

    Logan ferma les yeux, laissant à son tour une larme dévaler la pente de sa joue creuse, puis se mit dos à Mathis avant de commencer à marcher. Rester à ses côtés lui faisait horriblement mal. La souffrance qu’il ressentait était bien pire que l’idée qu’il s’en était faite.
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MessageSujet: Re: « Pardonne moi…Je t’aime ! » |-Mathis-| « Pardonne moi…Je t’aime ! » |-Mathis-| EmptyMer 4 Mar - 20:51

    La sensation mouillée et tiède que laissait la gouttelette salée sur la joue de Mathis fit frissonner ce dernier. Lui qui ne pleurait jamais, le voilà subitement au bord des larmes. L’envie de sangloter, de lâcher sa souffrance autrement que par des gestes violents lui tiraillait la gorge. Il avait mal. Jamais il n’aurait imaginé qu’un douleur aussi aigue pouvait exister. Il pensait avoir vécu le pire en affrontant la mort de sa petite sœur, mais non. Ce qu’il avait apprit il y a moins d’une heure l’avait butté de plein fouet, laissant son cœur amoureux écorché vif, laissant ainsi sa peine se déversé en des torrents de sang qui s’écoulaient dans ses veines pour répartir le mal dans son corps entier. D’ailleurs, celui-ci se remit à trembler. Ses yeux ne se détachaient plus de la verdure de l’herbe, comme perdus dans le néant. Il ne clignait presque plus des paupières, ses iris devinrent rapidement secs, augmentant alors son envie de fondre en larmes. Mais non, il ne pleurerait pas, par pour ça...
    La colère s’était dissipée. En grande partie en tout cas. Mais était-ce positif ? On peut se poser la question. Car, qu’est-ce qui fait le plus mal ? Sentir la rage bouillir dans nos entrailles ou la douleur brûler chaque parcelle de notre corps, de nos organes, de notre âme ? J’opterais plutôt pour la seconde solution. Vous comprendrez donc que, bien rapidement, Mathis eut de la peine à tenir sur ses jambes. Ces dernières tremblaient, instables, et cela ne faisait pas bon ménage quand l’on sait que sa tête commençait à lui tourner. La tristesse pouvait parfois enclencher un mécanisme étrange dans le corps humain... quoi que, lorsqu’un événement difficilement surmontable nous fait face, on réagit presque tous de la même manière.
    Bref !

    -Mathis… J’suis désolé. J’ai jamais voulu te faire de mal. Je sais que c’est raté mais… Je t’aime, c’est tout c’que j’ai à dire. J’préfère que tu te calmes avant qu’on en reparle, j’t’avoue que j’ai peur. Tu me fais peur.

    Rien de pire. Logan s’enfonçait de plus en plus. Bien entendu, ses paroles partaient d’un bon sentiment. Enfin bon sentiment, façon de parler. Elles partaient du fond de son cœur. Des excuses, et elles étaient sincères, Mat’ le savait très bien. Mais croyez-vous sincèrement que l’on peut oublier que l’amour de notre vie nous a trompé en un claquement de doigt ?
    Déchiré, le photographe baissa son visage. Ses yeux brillaient, larmoyants, alors qu’il se mordait la lèvre inférieure jusqu’au sang comme pour tenter d’atténuer son tourment intérieur. Bien évidemment, rien n’y fit. Sa souffrance ne disparut pas, continuait de battre dans ses veines, dans son cœur, dans sa tête. « Tu me fais peur. » Le guitariste pouvait bien le croire. Lui-même était surpris de voir à quel point il pétait un câble. Mais quoi de plus normal ? Il n’avait jamais autant eu mal, n’avait jamais eu une aussi bonne raison de se mettre dans une colère noire...
    Rapidement après avoir parlé, Logan s’approcha de son homme. Ce dernier sentit automatiquement son corps se braquer, particulièrement quand sa* main entra en contact avec sa joue afin d’essuyer sa larme. Ses muscles se crispèrent à un tel point que cela lui fit mal. Il ne parvint même pas à retenir un léger gémissement douloureux. Sans même « oser » redresser son visage, il sortit les mains de ses poches. Pourquoi faire ? Bonne question... Mathis lui-même ne pourrait y répondre. Tout ce que l’on peut dire, c’est que ses poings se serrèrent de suite, laissant ses ongles se planter dans ses paumes au point de rendre ses phalanges blanches. Encore plus blanches quand le photographe finit par redresser sa tête et que Logan approcha son visage du sien. Le cœur meurtri de Mathis se mit à battre à plus de mille à l’heure. Mélange de joie et de souffrance. Une fois encore, un tout petit gémissement se fraya un passage entre ses lèvres. Il avait mal, encore, car il se retenait d’embrasser son chéri. Dieu sait combien il en avait envie en ce moment même, juste pour se rassurer, pour se dire que son brun voulait encore de lui. Mais c’était illogique. Il ne pouvait pas se permettre de l’embrasser après ce qu’il avait apprit. Fermant ses yeux à s’en fendre les paupières, Werly tenta de faire abstraction du souffle de son ange qui caressait ses lèvres avec irrégularité. Heureusement, ce fut de courte durée ; Logan se recula peu de temps après, laissant le droit au châtain de rebaisser sa tête.

    -J’m’en veux tellement…J’suis désolé. J’suis désolé…

    Logan se répétait. Mathis, lui, n’allait pas relancer le même discours que tout à l’heure. Mais le fait que son ange s’excuse encore réveilla la colère qui s’était éteinte le temps d’un instant. L’androgyne lui tournait le dos à présent, lui, il redressa subitement sa tête, serrant ses poing encore plus fort au point de sentir le sang battre violemment dans sa main blessée. Des larmes de colère se formèrent rapidement dans ses yeux alors que sa voix déchirée par la souffrance résonna une fois encore. Une nouvelle fois, il ressemblait à un supplicier sur le bûcher, comme lors de la dispute qui les avait fait s’affronter et qui avait bien faillit causer la rupture de leur couple.

    -Encore heureux que tu sois désolé !!! Tu peux t’en vouloir, ça oui ! Mais putin, sérieusement, il t’est passé quoi par la tête à ce moment là ?!?! T’as pas pensé à moi ? T’as pas pensé à nous ? Tu t’en fous c’est ça ? Oh tu peux le dire, maintenant, plus rien ne pourra me blesser plus !!! Allé, dis-le !

    La colère fait souvent dire n’importe quoi. Mais sur le moment, Mathis ne s’en rendait pas compte. Et comme si ce n’était pas suffisant, il en rajouta une couche. Dans un nouvel élan de rage, il franchit les quelques pas qui le séparait de Logan et attrapa ce dernier au niveau du bras, se montrant cette fois un peu trop violent dans sa manière d’agir. Le forçant à le regarder, il le fusilla d’un regard noir, plaintif, souffrant, en détresse, avant de laisser sa voix repartir d’un seul coup, presque comme un hurlement de douleur. En réalité, c’en était un. Ses mots représentaient un cri de souffrance insoutenable. Il avait horriblement mal, toujours.

    -Jamais j’aurais pensé ça de toi tu vois ?! Tu semblais tellement heureux, tellement épanouis... j’vois que j’te connais pas si bien finalement ! À croire que tu as réussi à me berner pendant tout ce temps ! Tu t’es vraiment foutu de ma gueule !!! Ca m’rend dingue. Putin, en plus y en a un autre qui t’as touché !!! J’peux pas y croire... MERDE !

    En criant ce dernier mot, Mathis avait finit par lâcher son emprise sur le bras de Logan. Là ce fut le drame. Ses larmes finirent par se déverser le long de ses joues, par sanglots. Les veines au niveau de ses tempes ressortaient légèrement et son regard était toujours autant confus de sentiments, en plus de rougir et de se noyer de gouttes salées -qui n’y faisaient pas long feu de toute manière, vue qu’elles se précipitaient en dehors afin de glisser sur ses joues-. Sa crise était repartie. Son cœur hurlait à la douleur et il dut s’éloigner de Logan. Il avait trop peur de ne pas se contrôler, de s’en prendre à lui sans le vouloir. Et comme je l’ai dit, jamais il ne le frapperait, c’était simplement hors de question. Tout le monde sauf lui. Pour se calmer le plus rapidement possible, il se ré-avança vers le même arbre que tout à l’heure et envoya son poing invalide dans le tronc, si fort qu’un double craquement se fit entendre : celui du bois et celui de ses os. Sentant la douleur lui déchirer le membre, il saisit sa main avec son homologue et se posa contre l’arbre -tête à côté de ce dernier, épaule et torse contre- en se mordant la lèvre à sang, laissant un gémissement atroce sortir de sa bouche. Et alors que ses sanglots ne se calmaient pas, il donna un coup de genou violent dans le tronc en laissant un nouveau « MERDE ! » mi-gémi, mi-hurlé s’échapper d’entre ses lèvres. Et soudainement, il arrêta tout geste. Il resta appuyé contre l’arbre de la même manière, laissant son dos et sa cage thoracique se soulever avec ampleur à cause de son souffle saccadé et trop rapide. Son cœur se tordait de douleur, rejoignant la souffrance qu’il ressentait au niveau de sa main blessée. Frapper le tronc avec celle-là n’avait vraiment pas été une bonne idée.
    Après plusieurs secondes de « calme », Mathis finit par se retourner dos à l’arbre afin de s’y laisser glisser, se retrouvant ainsi assis au sol, genoux repliés tout contre son torse. Il cala son front contre ceux-ci et posa ses deux mains tremblantes contre l’arrière de son crâne, l’une par dessus l’autre. Son corps était secoué par des spasmes irréguliers et sa respiration se montrait difficile, entrecoupée par ses sanglots. Ses larmes, d’ailleurs, ne cessaient pas leur descente éclaire le long de ses joues légèrement rougies par la nouvelle crise qu’il venait de piquer et qui était maintenant terminée. Il tentait par tous les moyens de se calmer, se rendant compte à quel point il pouvait faire peur. Oui, il comprenait que Logan soit effrayé. Son comportement était tellement violent, tellement agressif que cela l'effrayait lui-même.
    Le visage entièrement crispé, c'était à nouveau l'état de suplicié sur le bûcher qui le tordait de douleur. La rage était à nouveau éteinte, espérons le définitivement. Sans bouger, restant ainsi recroquevillé aves ses mains sur son crâne -une de ses mains, la blessée, lui faisait d'ailleurs atrocement mal, mais la douleur était infime par rapport à celle qu'il ressentait intérieurement, ce qui fit quil n'y faisait pas attention-, sa voix se fit maintenant plaintive, suppliante, désespérée.

    -Je t'aime Logan... putin... je t'aime...

    Cela pouvait sembler vraiment étrange comme mots. Mais, malgré sa rage, malgré sa douleur insupportable, Mathis ressentait toujours l'amour qui coulait dans ses veines. Cette énergie vitale faisait toujours battre son coeur aussi fortement. Rien de ce qui c'était passé n'avait effacé de serait-ce qu'une once de l'amour passionnel qu'il éprouvait pour Logan.
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MessageSujet: Re: « Pardonne moi…Je t’aime ! » |-Mathis-| « Pardonne moi…Je t’aime ! » |-Mathis-| EmptyMer 4 Mar - 22:44

    Logan n’aurait jamais imaginé une seule seconde que Mathis réagirait comme ça. En premier lieu, il avait pensé à une vengeance. Pas une vengeance comme : « Tu me trompes, alors je te trompe. », mais plutôt quelque chose du genre : « Donne moi le nom de ce type que j’le démonte ! Et après tu m’expliques tout. Et ne t’avise pas de me mentir sinon ça ira très mal pour toi !! ». Mais non ! Rien de tout cela ne s’était produit. Résultat : Le châtain s’énervait comme jamais, frappait tout ce qui se trouvait sur son passage et il hurlait à s’en péter les cordes vocales. Expliquez moi maintenant comment est ce que Logan pouvait faire pour essayer de défendre sa cause ? Evidemment, c’était peine perdue mais il aurait tout de même aimé réussir aligner deux mots sans avoir peur de voir la main de son homme d’un peu trop près. Il aurait aimé lui raconter le déroulement de cette horrible soirée. Malheureusement, cela ne semblait pas être le bon moment. Tant pis, le jeune Davies allait attendre.
    Et puis soudain, Werly s’emporta, laissant alors sa voix percé ce silence si désagréable. Quoi que se faire réprimander de la sorte n’était pas très plaisant.

    -Encore heureux que tu sois désolé !!! Tu peux t’en vouloir, ça oui ! Mais putin, sérieusement, il t’est passé quoi par la tête à ce moment là ?!?! T’as pas pensé à moi ? T’as pas pensé à nous ? Tu t’en fous c’est ça ? Oh tu peux le dire, maintenant, plus rien ne pourra me blesser plus !!! Allé, dis-le !

    Mathis faisait fausse route. Jamais Logan ne l’avait oublié, jamais il n’avait voulu le blesser -contrairement à ce que l’on pouvait penser- et non, il ne s’en foutait vraiment pas. Le châtain était toute sa vie… Pourquoi aurait-il tout fait pour le faire souffrir ? C’était immoral et illogique également. Durant cette année passée de vie commune, Logan s’était battu pour son couple, il avait tout fait pour que tout fonctionne normalement et il avait également tout fait pour qu’aucune dispute n’éclate. Ou dans le pire des cas, qu’elle s’estompe rapidement. Le brun était même souvent celui qui mettait la faute sur son dos pour éviter les conflits. Comme quoi… Même en ayant un passé irréprochable, il pouvait faire des erreurs. Personne n’est parfait, lui le premier.
    Bref !
    Au moment où le jeune garçon voulut essuyer ses larmes, Mathis s’approcha afin de le tourner vers lui. La force qu’il avait employé était impressionnante, voire même terrifiante. Jamais l’androgyne ne se serait attendu à craindre l’homme qu’il aimait. Jamais… Il poussa un gémissement plaintif puis détourna ses iris humides. Affronter sa colère et sa peine était quelque chose de beaucoup trop difficile pour lui.

    -Jamais j’aurais pensé ça de toi tu vois ?! Tu semblais tellement heureux, tellement épanouis... j’vois que j’te connais pas si bien finalement ! À croire que tu as réussi à me berner pendant tout ce temps ! Tu t’es vraiment foutu de ma gueule !!! Ca m’rend dingue. Putin, en plus y en a un autre qui t’as touché !!! J’peux pas y croire... MERDE !

    Entendre ces mots sortir de la bouche de Mathis brisait le cœur de l’androgyne. Ce dernier ne s’était jamais foutu de son homme, il ne lui avait jamais menti et il lui avait toujours montré son amour le plus sincère. Enfin… c’est ce qu’il pensait. Finalement, peut-être ne s’investissait-il pas assez dans sa relation. Lui qui pensait faire au mieux, le voilà qui retombait de haut. Evidemment, Logan était épanoui, et jamais il ne pourrait être plus heureux que maintenant. Le jeune Werly était la personne qui lui fallait pour le faire sourire, pour lui donner cette envie d’avancer, cette envie de se lever le matin en étant déjà persuadé que la journée serait parfaite. L’amour lui donnait des ailes… Mathis lui donnait des ailes. Et d’ailleurs, entendre ce dernier sous-entendre que tout n’était que mensonge lui brisait le cœur. Comme si Logan était capable de faire cela pendant plus d’un an et demi. C’était vraiment mal le connaitre, effectivement.
    Puisque le châtain avait lâché son emprise, Davies en profita pour essuyer ses larmes. Malheureusement, il fut rapidement coupé dans son élan en constatant que son chéri pétait complètement un câble. A force de frapper comme cela dans l’arbre, il allait finir par se blesser. Mais inutile de dire quoi que ce soit… Logan ne pouvait que détourner son regard et le laisser se calmer seul. Chose qui ne fut effectuée que quelques longues et interminables minutes plus tard.

    -Je t'aime Logan... putin... je t'aime...

    Des mots qui n’avaient certainement rien à faire là. Mathis avouait ses sentiments après autant d’énervement ? Cela n’avait aucun sens. L’androgyne, qui s’était de nouveau retourné -près à partir- se stoppa directement et ferma les yeux. Ses larmes coulaient de plus belle, le long de ses joues, alors que sa respiration se faisait plus haletante, plus saccadée. « Je t’aime. », ces mots le faisaient culpabiliser à un point que vous ne pouvez imaginer. Et c’est pour cette unique raison que Logan parvint à prendre sur lui pour se retourner, et pour s’avancer jusqu’à l’homme de sa vie. Car oui… Mathis était bel et bien le seul avec qui l’androgyne voulait faire sa vie. N’importe quel moyen serait le bienvenue pour le lui prouver…
    Il s’accroupit devant lui, et finalement, se laissa retomber sur ses fesses.

    -J’vais répondre à tes questions… Laisse moi terminer, j’t’en prie. Et après, tu feras ce que tu veux mais pas sur cet arbre… C’est à moi que tu devrais t’en prendre.

    A vrai dire, Logan ne pouvait accepter le fait que son chéri se blesse par sa faute. D’ailleurs, l’envie de lui prendre les mains étaient flagrantes mais il préférait encore se retenir. Sait-on jamais…
    Après une longue inspiration, Davies commença son affreuse histoire.

    -C’était y’a un moment déjà. J’ai retrouvé un ami et on a discuté chez moi jusqu’à ce qu’il propose un action ou vérité. Au début, ce n’était que des questions du genre « Dis moi ta position préférée. », « Raconte moi la dernière fois que tu as fais l’amour. », et tu sais bien qu’à force de demander des choses comme ça, la chaleur monte. Il m’a demandé de me masturber. J’étais excité mais j’voulais pas faire ça… Pas devant lui. Puis finalement, j’me suis lancé. Mathis, je sais que j’devrais pas te dire tout ça mais…tu as le droit de savoir. J’veux plus rien te cacher…

    Et il reprit.

    -Mais, il a pas respecté ce qu’il avait demandé. J’avais à peine commencer qu’il avait remplacé ma main par la sienne. Puis il a remplacé sa main par sa bouche. J’pensais à toi… J’ai regretté au moment même où le jeu à commencé. Je savais que ça allait mal finir. J’m’en veux Mathis. Et si j’t’ai rien dis, c’est parce que j’voulais pas que tu me quittes. J’avais peur, et j’ai toujours peur d’ailleurs. Je sais que si tu avais fais ça, j’t’aurais quitté moi… Alors j’me suis dis que tu pourrais très bien réagir de la même façon, mais si tu m’quittes, je crève. J’me suis jamais foutu de toi Mathis. Je t’aime et j’veux pas te perdre.

    Logan souffla profondément, et repensa à la conversation que Lucas avait eu avec Mathis. Evidemment, tout cela pouvait être lié.

    -Ce mec me désirait alors qu’il ne m’avait même pas touché. Pire encore, il m’avait clairement dit que je n’étais pas son type de mec… Alors pourquoi est ce qu’il avait envie de moi ? Il avait envie de moi…Il me l’a dit. Et j’ai repensé à nous. Depuis combien de temps tu ne me l’a pas dis toi ? Depuis combien de temps je doute sur l’effet que j’te fais ? Pourquoi ce mec me désirait alors que j’lui plaisais pas, alors que toi mon copain, tu m’touches rarement ? Mathis. J’cherche pas à te mettre la faute sur le dos, loin de là. Je sais que tout est de ma faute et j’assumerais les conséquences… mais ça faisait tellement longtemps que j’avais pas entendu un homme me dire qu’il avait envie de moi que j’me suis laissé avoir… Comme un con. De toute façon, j’suis qu’un con. Ca s’trouve, dans moins de dix minutes on ne sera plus ensemble à cause d’une putain de connerie. Je t’aime Mathis. Plus que tout… Et crois moi, si je pouvais retourner en arrière, j’le ferais immédiatement. Et si j’peux me racheter…

    Au fur et à mesure, Logan avait laissé ses larmes couler à une vitesse folle le long de ses joues. Les gouttelettes s’écrasaient sur son pantalon, ou sur ses avant-bras, mais cela ne lui importait plus. Sa voix était cassée. Le pauvre ne réussissait même plus à parler et pourtant, il avait encore des tas de choses à dire. Il voulait s’excuser, laisser son amour parler à sa place mais il n’y parvenait pas. Davies passa alors ses mains sur ses joues puis serra ses dents impeccablement blanches avant de souffler bruyamment et longuement.
    Ce ne fut que quelques minutes plus tard qu’il réussit à aligner quelques mots. Heureusement que le châtain ne l’avait pas interrompu.

    -J’ferais tout pour te garder. Tout pour te montrer qu’il n’y a que toi qui compte dans ma vie. D’ailleurs, c’est avec toi que j’veux vivre, avec toi que j’veux avancer… Mathis j’t’en supplie, crois moi. Tu es l’homme de ma vie et j’l’ai toujours su. J’me suis jamais foutu de toi, jamais ! Je t’aime, je t’aime, je t’aime putain !

    Logan suffoquait. Son corps se soulevait au rythme de ses spasmes et malgré le fait qu’il ai encore plusieurs choses à dire, il préférait se taire. Enfin, il préférait était un bien grand mot. A vrai dire, Davies ne réussissait même plus à ouvrir la bouche. Aucun son ne sortait hormis ses petits bruits plaintifs émanant de sa gorge enrouée.
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MessageSujet: Re: « Pardonne moi…Je t’aime ! » |-Mathis-| « Pardonne moi…Je t’aime ! » |-Mathis-| EmptyDim 8 Mar - 15:23


    Le silence était tombé, net, pesant, après que Mathis ait prononcé ses « Je t’aime » incohérents avec son comportement. Sans avoir bougé d’un cil, il restait recroquevillé sur lui même. Il pressait inconsciemment son front contre ses genoux alors que sa main intacte s’appuyait avec force contre l’autre, blessée. Son regard était crispé comme jamais, ses yeux fermés à en fendre ses paupières. Il grinçait des dents, mécaniquement, comme si ce geste pouvait atténuer sa douleur morale... et physique. Oui, physique. Vous l’aurez certainement compris, sa main lui faisait atrocement mal. Quel imbécile aussi de s’en servir pour évacuer sa rage contre cet arbre. Voilà maintenant qu’il avait l’impression qu’on lui brûlait le membre au chalumeau. La douleur était sourde, mais bien présente. Son sang battait dans ses veines qui ressortaient légèrement sous son bandage. Ses doigts se refermèrent inconsciemment sur ses cheveux en piques. Comme si serrer quelque chose passerait la douleur...
    Puis, un bruit se fit entendre. Des bruits de pas, puis le froissement d’un frottement d’habits, suivi d’une respiration saccadée, comme celle du photographe. Ce dernier comprit vite qu’il s’agissait de Logan. Celui-ci avait du se rapprocher de lui au point de ne laisser qu’un ou deux mètre de distance entre leurs deux corps. Mathis pouvait aisément entendre sa* respiration sifflante, entrecoupée par des sanglots puissants mais retenus. Il entendait même les battements rapides, affolés de son* cœur. Il faut croire que l’androgyne était tout aussi mal moralement que son homme. Quoi que... qu’est-ce qui était pire ? La déchirure de se savoir trompé par l’amour de sa vie ou la rancune éprouvée suite à un acte irréparable ?
    Malgré le fait que Logan se soit rapproché et assis en face de Werly, celui-là ne daigna pas relever la tête. Il la garda enfouie près de ses jambes, visage toujours crispé. Pour le moment, il refusait de croiser le regard de son chéri. Il avait suffisamment mal comme ça, inutile de faire couleur de la lave sur le plaie de son cœur en l’observant et en constatant que des larmes coulaient également de ses * yeux. Pare que, vous pouvez me croire ou non, mais les derniers événements ne changeaient en rien le fait que Mathis ne supporte pas la vision de son ange en larmes, en pleine souffrance. Je le répète ; son amour ne s’était nullement effacé, loin de là.

    -J’vais répondre à tes questions… Laisse moi terminer, j’t’en prie. Et après, tu feras ce que tu veux mais pas sur cet arbre… C’est à moi que tu devrais t’en prendre.

    Là, par contre, Mathis ne put se retenir. Il laissa ses mains glisser contre son visage jusqu’à poser ses avant-bras contre ses genoux, mains pendant dans le vide, tout en redressant la tête, jusqu’à pouvoir appuyer l’arrière de son crâne contre le tronc d’arbre. Il posa ses yeux rougis par les pleurs sur le visage de Logan et nia doucement de la tête. « Non ». Non pour plusieurs choses. Premièrement parce qu’il ne voulait pas savoir ce que ce sala*d avait fait à Davies. Il ne voulait pas être au courant de ce qu’un autre homme s’était amusé à faire avec le corps de SON petit ami. Et deuxièmement parce qu’il ne s’en prendrait pas physiquement à lui*. « C’est à moi que tu devrais t’en prendre ». Pour la troisième fois, je le répète : jamais Mathis ne serait capable et ne trouverait l’envie de se défouler contre Logan en lui faisant du mal, en le cognant. C’était bien une chose qui ne lui toucherait même pas l’esprit. Il l’aimait trop pour oser le frapper.
    Et pourtant, malgré son « non » prononcé par un signe de tête, Logan commença tout de même son histoire.

    -C’était y’a un moment déjà. J’ai retrouvé un ami et on a discuté chez moi jusqu’à ce qu’il propose un action ou vérité. Au début, ce n’était que des questions du genre « Dis moi ta position préférée. », « Raconte moi la dernière fois que tu as fais l’amour. », et tu sais bien qu’à force de demander des choses comme ça, la chaleur monte. Il m’a demandé de me masturber. J’étais excité mais j’voulais pas faire ça… Pas devant lui. Puis finalement, j’me suis lancé. Mathis, je sais que j’devrais pas te dire tout ça mais…tu as le droit de savoir. J’veux plus rien te cacher…

    Bien rapidement, Mathis dut détourner son regard. Il tourna son visage vers sa gauche, yeux plantés sur une parcelle du chemin de terre un peu plus loin. Le « Il m’a demandé de me masturber » lui donna la nausée en plus de lancer une décharge électrique dans son cœur déjà bien écorché. Il se mordit la lèvres et sentit tous ses muscles se crisper. Ses poings firent de même, se refermant sur eux même. Une douleur aigue se fit ressentir au niveau de sa main blessée, ce qui fit que le photographe du soupirer bruyamment pour ne pas gémir. Il fut ensuite forcé à écouter le reste du roman de son androgyne de copain. Et quand il entendit « Mathis, je sais que j’devrais pas te dire tout ça mais…tu as le droit de savoir. J’veux plus rien te cacher… », ses yeux se fermèrent directement. Il y avait du mauvais dans cette phrase... mais elle renfermait plus de positif que de négatif. Certes, le fait d’entendre toute ces horreurs rendait le châtain au plus mal mentalement. Mais Logan prenait le courage de tout avouer. Il le lui avait dit, il ne voulait plus rien lui cacher. C’était un moyen de se racheter, c’était une preuve d’amour... et ça, aussi étrange que cela puisse paraître, Mathis s’en rendit compte. Et ce fut comme si on passait une crème antidouleur sur les plaies dessinées sur son cœur : cela réchauffa légèrement ce dernier.

    -Mais, il a pas respecté ce qu’il avait demandé. J’avais à peine commencer qu’il avait remplacé ma main par la sienne. Puis il a remplacé sa main par sa bouche. J’pensais à toi… J’ai regretté au moment même où le jeu à commencé. Je savais que ça allait mal finir.

    Mathis avait, au départ, retourné son visage vers le brun, le fixant de ses yeux noyés de larmes. Larmes qui avait d’ailleurs cessé de couler le long de ses joues. Mais rapidement, dés que Logan se remit à décrire ce « cauchemar », le châtain n’eut plus le courage de la fixer. Il ramena ses deux mains faiblement contre le haut de son ventre, prenant la blessée doucement dans l’autre, puis il les fixa d’un regard déchiré par la souffrance morale.

    -J’m’en veux Mathis. Et si j’t’ai rien dis, c’est parce que j’voulais pas que tu me quittes. J’avais peur, et j’ai toujours peur d’ailleurs. Je sais que si tu avais fais ça, j’t’aurais quitté moi… Alors j’me suis dis que tu pourrais très bien réagir de la même façon, mais si tu m’quittes, je crève. J’me suis jamais foutu de toi Mathis. Je t’aime et j’veux pas te perdre.

    Si on avait demandé à Mathis ce qu’il aurait fait si Logan l’avait trompé, croyez-moi, il aurait répondu que leur idylle se serait vite terminée et qu’il aurait mit fin à ses jours, simplement parce que la vie sans son chéri ne rimait à rien. Mais il est bien clair qu’il aurait cru être obligé de le quitter. Mais maintenant que la scène était bel et bien mise au présent et non au conditionnel, le jeune Werly ne réagissait pas de la même manière. Non, il n’allait pas abandonner Logan. Il ne pouvait pas. Il avait besoin de lui. Il l’aimait... bien qu’il* ait commis la pire erreur de sa courte existence.
    Sans relever son visage, Mathis se mordit la lèvre à sang alors que la douleur parcourait sa main, la tiraillait, la rongeait. En même temps, il imaginait la scène. Une chambre d’hôtel, son chéri et un autre homme en train de se poser de vagues questions, puis Logan qui se masturbait pour qu’ensuite l’autre le relaie allant même plus loin, trop loin... Rien qu’à cette idée, Mathis grimaça bizarrement. Une nausée s’empara à nouveau de son corps, crispant sa gorge et laissant un spasme parcourir violemment sa cage thoracique. Ce fut de courte durée, mais très désagréable...
    Et Logan repartit à la charge...

    -Ce mec me désirait alors qu’il ne m’avait même pas touché. Pire encore, il m’avait clairement dit que je n’étais pas son type de mec… Alors pourquoi est ce qu’il avait envie de moi ? Il avait envie de moi…Il me l’a dit. Et j’ai repensé à nous. Depuis combien de temps tu ne me l’a pas dis toi ? Depuis combien de temps je doute sur l’effet que j’te fais ? Pourquoi ce mec me désirait alors que j’lui plaisais pas, alors que toi mon copain, tu m’touches rarement ? Mathis. J’cherche pas à te mettre la faute sur le dos, loin de là. Je sais que tout est de ma faute et j’assumerais les conséquences… mais ça faisait tellement longtemps que j’avais pas entendu un homme me dire qu’il avait envie de moi que j’me suis laissé avoir… Comme un con. De toute façon, j’suis qu’un con. Ca s’trouve, dans moins de dix minutes on ne sera plus ensemble à cause d’une putain de connerie. Je t’aime Mathis. Plus que tout… Et crois moi, si je pouvais retourner en arrière, j’le ferais immédiatement. Et si j’peux me racheter…

    « Depuis combien de temps tu ne me l’a pas dis toi ? (...)J’cherche pas à te mettre la faute sur le dos, loin de là. ». Cette partie de phrase secoua le cœur du jeune photographe. Il ne cherchait pas à lui mettre la faute sur le dos ? Et pourtant, il se sentit soudainement rongé par la culpabilité. La discussion qu’il avait eu avec Lucas durant les vacances d’hiver galopait dans son esprit. « Il ne sait pas ce que tu penses. Il m’a dit que tu l’aimais peut-être sans le désirer (...) » On lui avait fait le rapport comme quoi Logan doutait de l’effet qu’il avait sur Mathis, sexuellement parlant. Et Werly n’avait su que répondre. Lui-même s’était rendu compte qu’il y avait une certaine distance physique entre eux. Et à force de réfléchir, il avait trouvé la réponse du pourquoi au comment. Mais jamais la conversation sur ce sujet n’avait été abordée entre les deux amoureux. C’était comme si tous les deux fuyaient ce sujet. Mais tout allait bientôt changer, Mat’ avait l’intention d’en parler en ce moment même.
    La suite du discours de Logan mit le cœur du châtain s’en dessus dessous. Il était sincère, Mathis n’en doutait pas. Mais une partie de son cœur lui hurlait d’en finir, d’abréger leurs souffrances à tous les deux, en gros de définitivement casser le lien qui les unissait. Heureusement, cette partie là était minuscule comparée à celle qui criait à quel point elle aimait l’androgyne, à quel point elle voulait lui pardonner et tout recommencer comme si de rien n’était. Bien entendu, c’est ce côté là qui allait gagner la partie. Mais durant un court instant, Mat’ se vit comme absorber dans ce combat violent qui se passait en lui, dans son organe vital. Des secondes, des minutes, il ne savait pas. Le regard embué de larmes toujours fixé sur ses mains enlacées simplement, des sanglots silencieux reprirent son corps d’assaut, sans pour autant laisser une seule goutte d’eau s’échapper de ses yeux rouges. Les pleurs de Logan parvenaient facilement aux oreilles de Werly, ce qui ne fit qu’alimenter son combat intérieur. La douleur se fit plus forte, plus aigue, plus désagréable. Savoir que l’androgyne pleurait le rendait hors de lui, dans le sens « triste » du terme.

    -J’ferais tout pour te garder. Tout pour te montrer qu’il n’y a que toi qui compte dans ma vie. D’ailleurs, c’est avec toi que j’veux vivre, avec toi que j’veux avancer… Mathis j’t’en supplie, crois moi. Tu es l’homme de ma vie et j’l’ai toujours su. J’me suis jamais foutu de toi, jamais ! Je t’aime, je t’aime, je t’aime putain !

    Mathis se mordit la lèvre, sortant de l’écoute qu’il portait envers la guerre que menait les deux parties de son cœur. Il redressa la tête, la calant de nouveau contre l’arbre, puis il passa ses mains tremblantes sur son visage en soufflant le plus doucement possible. Son expiration se montra secouée elle aussi, instable. Quand ses deux membres eurent terminé leur trajet en arrivant vers son cou, il se frotta mécaniquement les yeux, comme s’il pouvait y effacer les larmes incrustées, puis il posa ses paumes contre ses tibias, resserrant un peu plus ses jambes contre son torse. Ses yeux se posèrent une nouvelle fois sur Logan qui, lui, suffoquait, secoué par des sanglots interminables. Mathis ressentit la violente envie, le besoin de le prendre dans ses bras, de le serrer contre lui, d’embrasser sa joue, sa tempe, ses lèvres pour le calmer. Mais vu le comportement qu’il avait abordé il y a peu, il préférait s’abstenir, luttant pour ne pas céder à la tentation de le prendre contre lui.
    Après plusieurs secondes, voire plusieurs minutes de silence superflu -car les bruits qu’émettaient Logan et la respiration saccadée du châtain ne permettaient pas au silence d’être complet-, Mathis finit par prendre la parole, d’une voix mal assurée, tremblante, rauque.

    -Tu m’as dit que tu ne voulais pas me mettre la faute sur le dos. Mais j’me sens quand même coupable... j’suis le fautif indirecte de ton acte Logan. C’est par ma faute que tu as agi comme ça... et j’m’en veux. Tu... tu sais, après avoir discuté avec ton frère le soir de Noël, j’ai tourné le problème dans tous les sens pour trouver pourquoi, pourquoi j’étais aussi distant avec toi, pourquoi tu avais l’impression que je ne te désirais pas. J’ai trouvé... j’ai compris ma manière d’agir. C’était inconsciemment que je me comportais comme ça avec toi, je te l’jure... mais... j’me suis rendu compte que j’avais envie d’oublier mon passé. Oublier ce que j’étais avant toi, oublier que j’étais un connard, un adepte des one night. J’avais pas envie d’agir de la même manière avec toi... alors inconsciemment, je me suis retenu pour coucher le moins souvent possible avec toi. C’était comme pour te prouver et me prouver que j’étais pas accro à ça comme tout le monde le pensait... pour prouver que l’amour était plus fort que tout... mais j’ai eu tort, je le vois bien en voyant où est-ce qu’on en est maintenant.


    Suite en dessous (x

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MessageSujet: Re: « Pardonne moi…Je t’aime ! » |-Mathis-| « Pardonne moi…Je t’aime ! » |-Mathis-| EmptyDim 8 Mar - 15:23


    Mathis inspira avec puissance avant de souffler doucement, souffle toujours tremblant. Il attendit un court instant, le temps de remettre de l’ordre dans ses idées. Maintenant qu’il s’était expliqué, il fallait remettre le sujet principal à l’ordre du jour. Il se racla doucement la gorge avant de reprendre sur le même ton qu’auparavant.

    -J’vais pas démentir tes propos. Oui tu as agi comme un con, oui tu m’as fait souffrir... mais j’veux que tu saches, que tu comprennes que jamais j’te laisserais, même pas pour ça. On m’aurait demandé avant ce que j’aurais fait si tu m’avait trompé, j’aurais de suite répondu que j’aurais tuer le gars en question et que j’aurais mis un terme à notre relation... mais ça, c’est de l’irréalité. Dans le présent, quand la chose est bel et bien là, tu réagis pas de la même manière. Et là, je trouve pas la force de te dire que c’est terminé entre nous. Parce que je veux pas. C’est avec toi que je veux avancer, toi, personne d’autre. J’ai pas envie que ça se termine Logan... mais j’ai pas non plus envie que tu penses que ce que tu as fait, c’est rien. Au contraire... ça m’fait mal. Rien que de penser qu’un autre ait pu te toucher... ça m’donne la nausée.

    Dans ces dernières paroles, Mathis sentit la rage, l’envie de tuer le responsable repointer le bout de son nez. Il déglutit, baissant à nouveau la tête pour se mordre la lèvre inférieure. Non, il ne craquerait pas, pas encore une fois. Les larmes menaçaient de couler à nouveau, mais il les refoula. Il refusait de se montrer faible, encore. Il ne DEVAIT pas pleurer. Fierté, quand tu nous tient...
    Luttant de tout son être pour ne pas s’emporter encore une fois ou même pour ne pas fonder en larmes, Mathis resta un moment silencieux. Le visage crispé, les dents serrées, il referma ses mains sous forme de poings, contre ses tibias, et expira doucement, le plus lentement possible, dans le but de se calmer. Après avoir répété l’opération plusieurs fois de suite, il finit par redresser son visage afin de regarder l’homme de sa vie. Et là, toujours en luttant contre sa colère et son chagrin, il agit le premier. Il tendit sa main intacte mais tremblante vers Logan, ses yeux larmoyants rivés dans les siens.


    J'ai été obligée de répondre en deux fois, le post était trop long ^^'


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« Pardonne moi…Je t’aime ! » |-Mathis-|

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