Si j'étais à la place d'Anastasia Steele, l'héroïne du best-seller érotique du moment 50 nuances de Grey je dirais Humm Nicolas a bon goût. Sauf que je ne penserais pas une chose aussi idiote, il avait un goût de savon, le petit goût salé de la sueur aussi. Ce n'était pas désagréable mais je fus bien contente qu'il me demande de relever la tête, je n'avais jamais été jusqu'au bout avec un homme à ce niveau. Je ne comprenais pas non plus comment les femmes pouvaient faire ça en entier, le goût me tournait vite la tête. Je m'allongeais près de lui, je ne pouvais m'empêcher de caresser son doux visage, il avait toujours eu la peau si douce à croire que sa peau de bébé n'était jamais partie. Mes doigts partirent à la découverte de son torse, il était musclé mais pas trop, juste ce qu'il fallait pour que même musclé il soit beau, parfait. Je me rapprochais de lui alors qu'il m'en faisait la demande. Ses lèvres emprisonnèrent les miennes pour une nouvelle danse emplie de passion ardente. Je frémissais sous ses caresses, le contact de sa peau nue contre la mienne était une expérience si différente de celle que j'avais connu. Mes jambes s'ouvrirent pour mieux l'accueillir en moi, je n'avais pas peur et pourtant j'angoissais un peu à l'idée de ne pouvoir être à la hauteur de ses espérances. Il m'avait attendu pendant trois ans, il fallait que je me montre parfaite, c'était pour ça que j'avais pris un peu les devants, pour montrer que je faisais preuve d'initiative. Il prit son temps, me couvrant de baiser et de caresse avant de venir doucement en moi, je serrais la peau de son dos, je manquais de le griffer sur le moment. Je me laissais bercer par ses mouvements, toujours plus vite, intense. Je n'avais jamais imaginer qu'il puisse être aussi vigoureux, néanmoins ça ne me gênait pas le moins du monde. Mes mains se baladaient sur son dos allant jusqu'à ses fesses, le couvrant de caresses et de griffures. Mes gémissements, son souffle saccadé et mes « Oh oui » étaient les seuls sons audibles autour de nous, alors que dehors un orage grondait exactement comme ce qu'il se passait dans cette pièce.

Oh mon dieu !

Le moment de la jouissance était arrivé, je n'avais pu m'empêcher de crier encore plus fort. Ça avait été trop court, j'en voulais encore ! Je fermais les yeux pour me reprendre un peu, je fis une moue dégoûtée alors qu'il partait pour aller dans la salle de bain. Je les rouvris et mes joues s'enflammèrent tellement j'avais honte d'avoir autant griffer son dos.

Ça va bien, ne t'inquiète pas

Je filais sous les draps, je pris conscience que je n'aurais pas été bonne pour une deuxième fois, mon corps me faisait comprendre que la fatigue allait s'emparer de moi. Je l'attendais patiemment. Une fois de retour près de moi je posais ma tête sur son pectoraux. Je souriais me sentant si bien dans ses bras, je n'avais pas envie qu'il parte, plus jamais il ne devait être loin de moi. Sous le coup de l'émotion une larme s'échappa de mon œil pour couler sur son torse.

Bonne nuit mon Nicolas

Le lendemain matin

Les rayons du soleil vinrent me chatouiller le nez. À contrecœur j'ouvris les yeux, il dormait encore, son visage était si paisible. Je sortais du lit en faisant le moins de bruit possible, je pris dans un tiroir des sous vêtements et partis me changer dans la salle de bain. Je m'occupais de commencer à préparer le petit déjeuner, mon chat vint me caresser les jambes en miaulant, je le regardais un doigt posé sur ma bouche pour lui intimer de se taire. J'adorais sentir le doux pelage d'Athéna sur ma peau nue. Je pris son assiette pour y verser un peu de lait et dans l'autre assiette je mis des croquettes pour qu'elle puisse manger elle aussi. Je faisais chauffer l'eau pour le thé, je me disais qu'il devait prendre du café certainement, je sortais le pot de grain de café que j'avais et le posais sur la table. Je mettais aussi de la brioche aux pépites de chocolat, du jus d'orange. Je refermais mon peignoir, j'avais un peu froid. Les images de ce qui s'était passé hier soir me revenait en mémoire. Nous avions fait une erreur, pas le genre d'erreur que l'on regrettait mais, ça avait été trop vite. Il aurait du me stopper quand j'avais commencé à ouvrir sa chemise, si on voulait que notre relation fonctionne il fallait prendre son temps, le jeu de la séduction était important. Oui j'étais vieux jeu, je voulais qu'on me séduise, qu'on m’envoie des tonnes de roses rouges pour me dire qu'on m'aime. Les coudes posés sur le plan de travail soupirant et attendant que l'eau soit chaude je me demandais comment allait se passer la confrontation ce matin avec mon cher et tendre.