Cette soirée avait été merveilleuse, je n'aurais jamais pu espérer en vivre une pareille. J'avais été à un bal et pas avec n'importe qui, Nicolas, mon meilleur ami, celui dont j'avais tant rêvé un jour devenir sa compagne, l'amour de sa vie. Vers minuit nous avions décidé de quitter le bal pour aller chez moi, je devais lui donner son cadeau de noël. La semaine dernière mon frère était venu me rendre visite, il ne pourrait pas venir célébrer les fêtes de noël avec nous alors il avait fait un détour pour me voir et me donner mon cadeau. J'en avais profité pour lui demander conseil pour un cadeau pour Niki, je ne savais pas du tout quoi offrir à un jeune homme qui allait prochainement entrer dans la vie active. Mon frère m'avait offert un chaton, une petite fille que j'avais prénommée Athéna, elle ne s'offusquerait jamais d'avoir un nom de dieu grec et puis j'adorais les noms grecs. Nous montions les escaliers de l'immeuble, l’ascenseur était encore en panne, je me demandais bien pourquoi ils le laissait là puisque presque tous les mois il tombait en panne. Heureusement que je vivais au deuxième étage, il n'y avait pas beaucoup de marche à monter. J'ouvris la porte doucement, hors de question que le chat cherche à s'évader, il m'avait déjà fait le coup une fois et je m'étais retrouvé en pyjama dans les escaliers à essayer d'attraper mon chat.

On va essayer de faire attention que le chat ne se sauve pas. C'est mon frère qui me l'a offert pour noël

Je le laissais entrer en premier, j'allumais dans la pièce principale et vis avec bonheur que non mon chat dormait paisiblement sur le canapé. Ouf ! Je fermais la porte à clé, non pas que je voulais kidnapper Niki, il y avait eu des cambriolages dans l'immeuble la semaine dernière et je n'avais pas très envie que cela m'arrive. J'enlevais mon manteau et mes chaussures, c'est bien joli les talons mais passer une bonne partie de la nuit à danser avec ça vous fait mal aux pieds.

Fait comme chez toi je vais chercher ton cadeau

J'allais dans ma chambre chercher le cadeau. Je cachais toujours les choses au même endroit, dans l'endroit où personne ne viendrait chercher, dans mes sous-vêtements. C'était une bonne cachette, tout le monde se doutait que les filles cachaient les choses dedans mais jamais un homme ne viendrait fourrer son nez dans des petites culottes et soutien-gorge de peur d'entrer par effraction dans l'intimité d'une femme. J'ouvris donc le tiroir avec mes vêtements pour trouver le cadeau, je souriais en touchant le papier bleu nuit, j'espérais que ça lui plairait. Je revenais dans le salon avec le cadeau et le lui tendis. Je m'assis à côté de lui sur le canapé, Athéna ouvrit ses yeux et me regarda, je ne pus m'empêcher de la trouver encore plus mignonne qu'au premier jour et lui caressa tendrement la tête.

J'espère que ça te plaira, mon frère m'a aidé à choisir je n'avais pas beaucoup d'idée

Le cadeau renfermait une cravate en soie bleu clair métallisée qui ferait parfaitement ressortir la couleur de ses yeux, ainsi qu'une pince à cravate en argent. J'avais dépensé plus que mon salaire de libraire et une bonne partie de l'argent que je gagnais en tant que baby-sitter. Mais quand on aime on ne compte pas, je pouvais me permettre de faire une petite folie pour le cadeau de celui qui comptait le plus à mes yeux, et je m'en rendais compte ce soir. J'avais vraiment pris conscience que mes sentiments pour lui refaisait surface, j'avais toujours été attiré par lui mais avait mis vite de côté ce sentiment qui bouillonnait en moi pour ne garder que de l'amitié. J'avais comme l'impression cette nuit de le voir pour la première fois, comme au premier jour de notre rencontre et cela me faisait chaud au cœur.

Il a voulu se rattraper du noël et de mon anniversaire de l'an dernier qu'il a oublié parce qu'il avait trop de travail

Mon frère et son travail c'était toute une histoire d'amour, il était photographe et depuis sa plus tendre enfance s'adonnait à cette passion. Il ne voyait pas cela comme un travail, qui parfois pouvait se montrer pénible surtout quand il devait prendre des clichés qui n'avaient pas de granvdes valeurs à ses yeux, il avait un don pour rendre un objet totalement banale magnifique, un peu comme si... il donnait l'opportunité à chaque objet, personne la beauté intérieure qu'il mérite. J'aimais mon frère, je ne le voyais pas aussi souvent que je l'aurais souhaité. Mais vivre de sa passion n'est pas donné à tout le monde, heureusement qu'il avait un mari aimant, l'aidant dans tout ses choix et surtout un avocat très bien réputé aux Pays-Bas. Je gardais mon chat dans le creux de mes bras alors que le papier cadeau crissait sous les doigts de mon meilleur ami. Il semblait apprécier le cadeau, je ne pus réprimer une petite moue lorsqu'il dit faire craquer les femmes avec sa nouvelle cravate. Jalousie ? Oui un peu, parce que j'avais espérer un jour en parfaite égoïste qu'il serait à moi, mais pourquoi un homme tel que lui poserait les yeux sur moi, une enfant irresponsable qui accumulait les erreurs.

C'est vrai elle te plaît ? Je trouve que la couleur va bien avec tes yeux

On pouvait pleins de choses avec une cravate, elle ne resterait pas forcement autour de son cou. Tout dépendait bien sur de sa volonté à vouloir jouer avec, tout le monde n'aimait pas ce genre de jeu rien ne me disait que Niki aimait ça. Je le regardais se lever, j'en fis de même posant mon titi sur le canapé. Je me demandais bien ce qu'il allait m'offrir comme cadeau, je me sentais vraiment comblé... Oui c'était le mot ! Comblé on pouvait le dire par toutes ses attentions à mon égard, sa gentillesse, sa présence à mes côtés. Je pris l'écrin dans ma main, un bijoux. Oh mon dieu ! C'était bien la première fois qu'un homme m'offrait un bijoux, à l'exception de mon père bien entendu, ça ne comptait pas. Lentement je défis le noeud, je prenais une grande inspiration avant d'ouvrir l'écrin. Mon coeur fit un bon dans ma poitrine, ma main se porta instinctivement sur ma bouche pour étouffer un cri de surprise. Je n'eus pas le temps de réagir d'avantage qu'il prit le collier de perle pour le mettre à mon cou. Mes yeux se frmèrent un instant, ses doigts sur ma peau provoquèrent un délicieux frisson dans tout mon corps.

Tu n'aurais pas du

Je baissais le regard sur les perles nacrées à mon cou, il avait eu raison de les choisir, elles allaient à merveille sur ma peau laiteuse. Je me retournais face à un mur où un miroir était accroché, mon regard se plongea dedans pour regarder cette femme inconnue. Elle ne me ressemblait pas le moins du monde, élégante, sexy, les yeux pétillants, les joues roses, ma poitrine se levait un peu plus vite à mesure que les battements de mon coeur prirent un autre rythme et les lèvres entrouvertes. Du bout des doigts je caressais les perles, j'avais l'impression de toucher quelque chose de rare auquel je devais faire très attention. Mes yeux rencontrèrent les siens dans le miroir, je lui adressais le plus beau sourire que je connaissais.

Il est magnifique. Merci !

Et bien je pense que la chance est le fruit du hasard, on ne peut pas vraiment prévoir quand ça va arriver. Et le bonheur on le mérite, il vient parce qu'on a beaucoup travaillé pour arriver à un résultat. Enfin c'est la différence que je fais et si je peux me permettre tu mérites tout le bonheur du monde plus que quiconque

Oh que oui je pensais chaque parole que je prononçais. Il avait tout ce qu'il désirait depuis sa tendre enfance, mais ce que j'admirais chez lui c'était qu'il cherche à mériter ce qu'il avait. Il pourrait se pavaner, faire ce que la plupart des gens fortunés font, j'étais prête à parier qu'il pourrait se passer de trouver un emploi pour vivre. Mais non, il se battait comme toutes les autres personnes, il avait des facilités, l'intelligence, l'argent, la beauté, la jeunesse, il savait comment obtenir son dû par un long labeur. Un jour il finirait par rencontrer une belle jeune femme, elle serait totalement sous son charme, une femme comme lui, intelligente, belle, gentille. Et ils fondraient une famille et leurs enfants seront aussi beaux qu'eux. Je lui souhaitais tout le bonheur possible, j'espérais pouvoir un jour contempler son bonheur, peut-être sentir les rayons me réchauffer qui sait. Il s'approcha de moi alors que je continuais d'admirer la blancheur, l'éclat bleuté des perles nacrés sur ma peau. Je n'en revenais pas d'un tel cadeau, il avait du coûter une fortune. Ses mains me tournèrent. Pendant un long moment qui me paruent une éternité aucuns mots ne fut échanger, nos yeux se dévisagèrent comme si c'était la première fois que nous nous voyons. Ses lèvres finirent par se poser sur les miennes, un doux frisson me parcourut à un point que je fermais les yeux me laissant totalement aller à poser mes mains sur ses bras musclés. Je n'avais jamais vraiment fait attention à ce détail, je l'avais vu bien entendu mais pas toucher comme ça.

Joyeux Noël Nicolas

Je me relevais sur la pointe des pieds pour être un peu plus à sa hauteur. Une de mes mains quitta son bras pour venir se poser sur sa joue, elle se baladait sur son visage. Je fermais de nouveau les yeux savourant la peau que je touchais, il s'était rasé, sa peau était plus douce que celle d'un bébé. Je m'avançais réduisant la distance qui nous séparait, nos lèvres se frôlèrent. Ma langue sortit lentement de ma bouche pour venir faire le contour de ses lèvres, elles étaient salées, me rappelant le goût des bons plats que me préparaient ma grand-mère. Mes lèvres finirent par prendre le chemin de ma langue, je ne cherchais pas à être brusque dans mon baiser, je voulais qu'il sente à quel point j'aimais ses lèvres. J'avais besoin de ses lèvres plus que n'importe quoi en ce moment. Je mis fin à ce baiser après plusieurs minutes, je cachais mon visage dans son épaule et entoura son cou de mes bras.

Serre moi fort ! Ne m'abandonne pas. Tu seras toujours prêt de moi, n'est-ce pas ?

Est-ce la seule raison ? Ou il y a autre chose que je devrais savoir

J'aimais me sentir des ses bras fort, je me sentais protégée, personne ne pourrait me faire du mal tant que je resterais dans ses bras. Je ne pouvais m'empêcher de laisser échapper un soupir de plaisir. Je me blottissais un peu plus, enfouissant mon visage dans son cou. J'humais avec un certain plaisir son odeur, l'odeur de savon et de parfum, l'odeur de mon Nicolas. Je n'avais jamais été aussi proche de lui dans le passé, d'habitude seules nos lèvres, nos mains se touchaient mais jamais plus. Là nos corps se touchaient, je pouvais sentir à travers le tissu de sa chemise et le corsage de ma robe les muscles tendus de son torse. Quand il m'embrassa de nouveau je ne pus contenir plus longtemps mon bonheur de le tenir entre mes bras. Je répondais à son baiser avec toute la ferveur que je pouvais, mon coeur menaçait de sortir de ma poitrine. Je m'accrochais à lui comme on s'accroche à une bouée pour ne pas couler, mes doigts s'emparaient de ses cheveux, explorant cette forêt sombre et inconnue où je ne m'étais jamais encore aventurer jusqu'à ce jour. Ma respiration se fit plus courte, mon rythme cardiaque ne cessait d'augmenter et ma poitrine montrait très bien l'état dans lequel je me trouvais. Des miliers de papillons s'envolèrent dans le bas de mon ventre, ils virevoltèrent dans la douce chaleur de l'été. Il mit heureusement fin à ce baiser épuisant... mais tellement délicieux. Je prenais ma respiration, tentait de me calmer. Je me remettais sur les pieds lorsqu'il me lâcha pour ramasser ses affaires, il ne pouvait pas partir comme ça, pas après ce baiser. Je le rattrapais avant qu'il n'atteigne la porte, entourant son buste de mes bras. Je me trouvais collé à son dos, passant mes mains sur son torse.

Reste s'il te plaît mon Nicolas

Je continuais de caresser son torse, déboutonnant quelques boutons au passage pour me laisser le loisir de toucher sa peau. Il était doux, chaud. Oh mon dieu ! Comme j'avais envie de lui à cet instant, jamais je n'avais éprouvé un tel désir, sans doute était-ce parce qu'il y avait un moment déjà que je n'avais pas contenu d'homme au sens propre du terme. Je fermais les yeux pour déposer des baisers fiévreux dans son cou.

Tu peux pas m'embrasser comme ça et partir. Je t'ai menti cet été, si tu m'avais embrassé de la sorte il y a trois ans jamais je n'aurais quitté la France

Tu... Tu m'aimes ? ..... Mais je ne... Je ne te mérite pas

Je ne pouvais croire à ce qu'il me disait. Pourquoi il ne m'avait rien dit ? Soudain le temps s'était arrêté pour que je puisse sentir son souffle chaud et lourd sur mon visage, ses douces mains sur celui-ci et juste nos regards qui se croisaient. Ce que je pouvais aimer me perdre dans ses yeux bleu. Le temps que je commence à reprendre mes esprits il avait repris possession de mes lèvres, cette fois le baiser n'étais plus aussi chaste que ceux qu'il me donnait ordinairement. Il était plus oppressant, je ressentais aisément sa passion, son envie pressante. Si je pouvais me permettre il n'y avait pas que ses lèvres qui mourraient d'envie de me faire mienne, je le sentais contre mon bas ventre se durcir de seconde en seconde. Et puis ses mains défirent ma robe, une de mes mains était dans ses cheveux, les tirant un peu au passage. Mon autre main continuait lentement d'enlever les autres boutons de sa chemise, ce n'était pas évident de le faire avec une seule main. Un soupir de plaisir s'échappa de am gorge au moment où ses lèvres se posèrent sur mon épaule, allant jusqu'à hauteur de mes seins. Je me tortillais un peu pour sortir de la robe, il me souleva pour m'emmener dans la chambre. Une fois sur le lit je me mis à genoux afin de contempler l'homme que j'allais avoir le plaisir de connaître plus intimement. Oh mon dieu ! J'allais avoir droit à ça ? Tout ça ? Il était si beau dans sa nudité presque complète. Il vint me rejoindre sur le lit, à ce moment je me souvenais que je portais toujours son collier, il manquerait plus qu'on le casse. Je me levais pour aller le déposer sur la commode, j'enlevais aussi mes boucles d'oreilles par la même occasion. Je prenais une grande inspiration avant d'enlever ma culotte pourpre en dentelle, posais un pied sur une chaise pour enlever tout doucement mes bas. Je savais qu'il me regardait faire et j'aimais cette idée qu'il me mange du regard.

Je me retrouvais donc nue face à lui, j'étais un peu gênée, mon corps n'avait pas encore eu le temps de reprendre correctement ma ligne d'autrefois. Je revenais sur le lit, à califourchon sur lui je parsemais son torse de doux baiser, je m'attardais sur ses tétons pour les lécher et les mordiller afin qu'ils durcissent un peu. Je descendais jusqu'à arriver au niveau du dernier morceau de tissu qui nous tenait séparer. Je l'enlevais sans ménagement me retrouvant face à son soldat, fier de montrer enfin sa tête. Je le caressais pendant quelques secondes puis le pris en bouche. Je le léchais, le suçais avec gourmandise comme lorsqu'on déguste une glace, oui le mot était bien choisi je le dégustais avec un certain plaisir. Je ne le regardais pas, je voulais me concentrer sur ce que je faisais, mes mains s'occupaient bien sur de faire plaisir au reste de l'équipage.