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to kiss or not to kiss ♦ pv

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MessageSujet: to kiss or not to kiss ♦ pv to kiss or not to kiss ♦ pv EmptyLun 8 Oct - 11:12


Logan
« that is the question »


Aujourd'hui. C'était aujourd'hui que sortait de prison l'homme de ma vie et je n'étais pas là pour l'accueillir à sa sortie et le ramener chez nous. Non. Je revenais à peine de mon checkup quotidien chez Kilian, comme je l'avais promis, une certaine tension dans l'épaule alors que je craignais à tout instant qu'on puisse venir nous faire du mal à mes enfants ou à moi. Le requin légal qu'avait engagé Joe avait beau avoir fait des miracles en assurant un acquittement ET à mettre à l'ombre quelques uns des gros bonnets qui s'étaient amusés à faire de notre vie un enfer, il y avait toujours ce doute qui persistait. Ce "et si... ?" que je ne parvenais pas à oublier. Je me sentais en danger et quand bien même je ne l'étais pas, je préférais être sur mes gardes "au cas où" plutôt qu'être entièrement non préparée si quelque chose venait un jour à arriver. Aurais-je dû être là à la sortie du pénitencier pour retrouver Logan ? Peut-être. Mais je n'avais pas eu le temps, pas si je voulais tenir à jour l'emploi du temps de ministre que je m'imposais depuis que toute cette histoire avait commencé. Je compensais l'absence de Logan par un taux de présence anormalement élevé aux côtés de mes enfants. C'en avait même inquiété Edward, à un moment: que je me concentre exclusivement au bien être de mes petits au détriment du mien ou de mon boulot. J'avais pris un congé que Maria m'avait accordé, Edward ou Sydney s'occupaient de m'accompagner chez le médecin quand il le fallait puisque j'étais bien trop tête en l'air pour me souvenir de cet élément primordial à la santé de l'être qui grandissait en moi. O'Malley ne s'était pas fait prier pour me faire remarquer à quel point Logan et moi semblions prompt à peupler la région d'une nouvelle génération, Sydney quant à elle semblait tout simplement rassurée du fait qu'avoir perdu un enfant en sa compagnie ne m'avait pas totalement coupé l'herbe sous le pied lorsqu'il était question de procréer.

Des roues se faisaient entendre, signe que Caitlin s'était remise à gambader avec son petit poussoir dans tout mon appartement. Aidan, lui, était probablement couché avec Rayna en plein milieu de jeux qui le faisaient rire. Katie n'était pas encore en mesure de rester debout par elle-même, mais elle adorait s'appuyer sur cette "poussette" en plastique et avancer à pas incertain dans tout mon hall, en riant comme une dingue et en provoquant une fierté incroyable à mes yeux.

Je n'avais pas été chercher Logan à sa sortie. Non. D'abord parce que je n'avais pas le temps, et ensuite parce que j'étais en colère contre lui maintenant que toute cette histoire était derrière nous; l'inquiétude se transformait et je préférais une sortie régulière plutôt que fondre dans ses bras et lui cogner dessus en pleurant, partagée entre le soulagement de l'avoir dans mes bras et la crainte persistante d'avoir bien failli le perdre. Alors je restais chez moi, après avoir passé la journée à tout nettoyer et à maintenant dévaliser ma garde-robe: n'importe quoi pour garder l'esprit occupé. J'avais fait envoyer une voiture chez Kilian qui était supposée récupérer le fils s'il le désirait, puis aller récupérer Logan avant de rentrer; à ouvrir mon compte bancaire pour gérer les dépenses de la défense de mon homme, je m'étais prise à quelques libertés supplémentaires, profitant enfin de la petite fortune fructifiant depuis des années pour m'occuper de moi, mes enfants, les soins médicaux de Kilian et la sauvegarde du futur de Logan. Je n'y étais pas allée de main morte et devinant que pour Kilian, Logan allait vouloir y mettre son grand de sel, je gardais un compte rendu précis de ce qui avait été fait. Pas des dépenses, mais juste de "quoi" il s'agissait. Ainsi donc Logan serait libre d'y mettre quelque chose si l'envie lui prenait, non que cela soit réellement nécessaire dans le fond. J'étais redevenue particulièrement indépendante pendant toute cette histoire et cela en inquiétait plus d'un. Logan n'allait pas être ravi que je ne soie pas là pour aller le chercher ? Soit, peut-être comprendra-t-il le message: je suis ravie qu'il sorte, mais toujours pas qu'il ait dû être enfermé. Et ma frustration s'étendait vers les flics qui enquêtaient: Logan n'était pas dangereux, pourquoi ne pouvaient-ils pas le laisser dehors jusqu'au procès ? C'était ridicule ! Mais non. Ils insistaient pour qu'il reste au moins autant que moi pour qu'il sorte.... Dilemme, dilemme.

J'étais en plein essayage d'un ixième ensemble, le souper cuisant doucement en cuisine, lorsque le ding de l'ascenseur se fit entendre en me laissant comprendre que quelqu'un montait. Dès lors, plusieurs choses me vinrent à l'esprit: contacter le portier, savoir de qui il s'agissait. Le portier ne répondit pas, chose qui n'était pas normale puisqu'il était de son devoir d'être là pour répondre à mes interrogations. Et en attendant, la cabine montait. Montait. L'adrénaline augmentait de niveau aussi, pompant dans mes veines un stress inutile: tout le monde savait qu'il leur fallait me contacter par téléphone avant de venir, parce que j'avais une tendance à perdre les pédales à l'idée que la visite soit hostile. Je me détachais du miroir, chemise à moitié boutonnée, avant de fondre sur le petit coffre que j'avais sous ma table de nuit et d'y récupérer un petit calibre. Quand je disais "capable de tout pour protéger mes enfants", je le pensais. Il m'avait fallu un petit temps pour récupérer les papiers nécessaires mais une fois que cela fut fait, la présence de ce petit bijou me rassurait la nuit et avait permis le retour de sommeil relativement paisible. Rayna se mettait à gronder, poil hérissé et ce n'était pas pour me persuader de l'amitié de l'inconnu montant pour nous retrouver. Mais j'étais prête. Lorsque le double battant s'ouvrit, mes enfants étaient dans une pièce différente, et Rayna barrait méchamment le chemin entre l'ascenseur et la porte de cette dernière, autant décidée que moi à protéger les petits. Le stress faisait des ravages sur mon état physique, mon coeur battait la chamade malgré le fait que je n'aie toujours pas retiré la sécurité de l'arme. La double porte ouvrit, je braquais cette dernière, provoquant un instinct qui me bloqua d'un clé bien effectuée. Bien sûr. Quelle idiote je pouvais être, évidemment qu'il allait être entraîné à désarmer quiconque menacerait. Mais après, c'est une voix, familière, qui résonna et je trouvais juste assez de force pour me libérer du piège..

CHEYENNE – « Toi... »

L'arme déposée, oubliée sur la petite table d'entrée, je fondais sur le visiteur avec la précision d'un rapace sombrant sur sa proie, capturant ses lèvres pour le dévorer à petites doses fiévreuses. Mais cela ne dura pas. Très vite, je me détachais de lui en cognant son poitrail de manière furieuse, agacée, décidée à lui faire comprendre à quel point ce qui venait de se passer n'avait rien de drôle.

CHEYENNE – « Tu n'es qu'un con, Logan. Tu ne savais pas prévenir, par hasard ?! Je pensais que tu allais rester avec Kilian ! »

Je me détachais, me retournais vers l'arme et l'enfermais dans un tiroir à clé en attendant de pouvoir la remettre au coffre. Il me fallait un instant pour me remettre de mes émotions, posant une main sur mon ventre alors que j'avançais vers la pièce où j'avais été mettre mes enfants en sûreté. Revenant avec Aidan dans les bras, Caitlin trottant toujours avec sa poussette, je retrouvais Rayna occupée à se re-familiariser à la présence de Logan par quelles techniques plus efficaces que l'homme flattant l'encolure de la bête. Celle-là, il suffisait de savoir dans quel sens du poil la caresser et on pouvait gagner n'importe quelle faveur.

CHEYENNE – « Tu as l'air d'un mort.... Il y a de quoi manger en cuisine... »

Première chose à faire: me retenir. Lui faire payer un peu de sa propre médecine, ne pas faciliter les choses en pardonnant tout SI facilement. L'affaire avait été un véritable enfer et si lui ressemblait à un type sortant de prison, je ne devais pas payer de mine non plus. Mais le tout, avant toute chose, c'était de lui offrir une épaule froide, ne pas nécessairement me montrer trop enthousiaste vis à vis de son retour, faire payer un peu plus cette rancoeur et cette tristesse dans laquelle m'avait plongée toute cette mésaventure. Même si dans le fond, je ne voulais rien d'autre que lui sauter dessus et ne plus quitter ses bras jusqu'à Noël.... Mais ça, il n'était pas obligé de le savoir, hein ?


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MessageSujet: Re: to kiss or not to kiss ♦ pv to kiss or not to kiss ♦ pv EmptyVen 12 Oct - 0:19

to kiss or not to kiss ♦ pv Avatar3 « Le pire des malheurs en prison, c’est de ne pouvoir fermer sa porte. »





Je sentais l’ascenseur monter, me donnant cette impression d’étourdissement, ou d’avoir trop bu, seulement quelques secondes. Seul l’ascenseur était capable de me rappeler au quotidien que j’ai toujours préféré être sur la terre ferme, et ne pas me voir en décoller. J’ai toujours eu une peur bleue de l’avion pour avoir le vertige, et c’est de cette façon que j’avais toujours la paranoïa que l’ascenseur se bloque puis parte en chute libre comme dans les films d’horreur. Au moins, avec les pieds à même le sol, aucun danger, il ne risquait pas de se dérober sous mes pieds. Enfin… j’évitais de penser que San Francisco était installé sur une zone sismique intense. Bref, tout ça pour dire que ces quelques secondes dans cet ascenseur me firent penser que j’aurais dû prendre les escaliers, en sachant qu’avec les jambes que j’avais, j’étais capable de monter les marches rapidement, quatre par quatre.

Puis les portes coulissèrent. J’observais le sol, le regard vide, jusqu’à ce qu’il se pose sur l’ombre d’une silhouette pointant une arme vers moi. Il ne m’en fallu pas plus pour réagir. Alors que je me faisais braqué, je n’eus pas le temps de chercher à comprendre la situation, j’agissais – instinct militaire – et me jetais sur la personne qui me menaçait. De mouvements habiles, je me retrouvais à califourchon sur la personne, l’immobilisant d’une main alors que je tenais l’arme dans l’autre, pointant le canon contre son propriétaire. Puis je secouais la tête, surpris de voir que ce n’était autre que Cheyenne. « Toi… » Mes sourcils se froncèrent alors que je me relevais d’un bond, prenant sa main dans la mienne pour l’aider à se relever. « T’es complètement folle ou quoi ? On ne joue pas à ça avec un ancien militaire qui a été formé à se défendre comme je viens de le faire. » Je venais de poser l’arme sur la petite table de l’entrée alors que nous étions déjà en train de nous chamailler. « Je suis très heureux que tu sois fidèle, mais je ne te demande pas non plus de pointer un flingue sur tous les hommes qui s’approchent de toi, tu sais ? »

Mais comme chez nous, brutalité et amour ont toujours fait la paire, Cheyenne se jetait déjà sur moi pour capturer mes lèvres avant de me donner des coups contre le torse pour se venger. Après tout, je ne lui demandais pas d’être paranoïaque non plus ! Je l’observais un court instant, la laissant taper alors que je ne sentais pas grand-chose. Hutchinson avait une habilité et une vivacité sans pareille. Mais la force restait mon domaine, pas le sien. Je me fis insulter de ‘‘con’’. Jusque là, rien d’étonnant. « Excuse-moi d’avoir voulu te faire une surprise ! », lui lançais-je à voix haute alors qu’elle venait de quitter l’entrée de l’appartement. Je posais mon attention sur Rayna qui dû se réadapter quelques minutes à moi, alors que je lui adressais des caresses sur le sommeil du crâne et derrière les oreilles. Puis Hutchinson revint avec Aidan dans les bras, tandis que Cailtin, elle, s’amusait dans son trotteur. « Oh… mes chéris… ! »

« Tu as l'air d'un mort.... Il y a de quoi manger en cuisine... » Je lançais un regard exaspéré à Cheyenne face à son compliment. Ma réponse ? Une grimace, digne d’un enfant de huit ans. Puis je m’approchais de Caitlin. Cette dernière eut besoin d’un temps de réflexion avant de me reconnaître. Il faut dire qu’effectivement, je devais avoir la bonne tête de tolard : les cheveux un peu plus courts, la barbe plus épaisse, les traits tirés, les cernes marquées. Je rêvais de prendre ma première vraie douche, me raser et m’habiller de vêtements réellement propres. Finalement, Caitlin m’adressa un large sourire qui confirma qu’elle venait de me reconnaître. Je la prenais donc dans mes bras. « Salut mon petit sucre d’orge. » Je fis mine de lui grignoter l’oreille, ce qui eut pour effet de la faire rire aux éclats. « Tu commences à savoir utiliser tes jambes. T’es une grande fille maintenant ! » On pouvait lire dans mon regard de la fierté, et dans mon sourire beaucoup de joie. Puis je me tournais vers Cheyenne. « Tiens, donne moi le paquet, s’il te plaît. » Je tendais l’autre bras pour réceptionner Aidan. « Salut ma demi-portion préférée que j’aime à la folie. » Je lui collais un gros bisou sur la joue, alors que le gamin passait sa main sur mon visage en riant. « Oui je sais, je ressemble à un mort. Ta mère s’est déjà fait le plaisir de me le dire… »

Je gardais mes deux bouchons dans les bras, puis me tournais vers Cheyenne pour lui voler un baiser. « J’espère que tu sauras te faire pardonner d’avoir pointé un flingue sur moi. » Je lui adressais un regard qui en disait long sur mes pensées, avec un sourire en coin. Finalement, suite à un clin d’œil, je me dirigeais avec les enfants dans la cuisine pour ouvrir la porte du réfrigérateur et observer les divers aliments que je pourrais ingurgiter. Mon choix se porta bien rapidement sur l’idée de faire des croquemonsieurs. Rapides et terriblement bons à mes yeux. Je mettais le four en route afin de le préchauffer, avant de reporter mon attention sur les jumeaux. Je réclamais un bisou de leur part, qu’ils ne tardèrent pas à m’offrir avec joie. Ca y est, j’étais rentré.
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MessageSujet: Re: to kiss or not to kiss ♦ pv to kiss or not to kiss ♦ pv EmptyMer 17 Oct - 18:45


Logan
« that is the question »


Je n'allais certainement pas laisser à Logan le plaisir de me faire savoir qu'il m'avait eue avec une déconcertante facilité. Ni que mon dos commencer à protester le coup qu'on venait de lui infliger: il avait peut-être la force de son côté, mais j'étais solide moi-même. Il le fallait, quand on fréquentait Logan Salaun. Un homme pareil n'était pas pour les mijaurées, même si je ne doutais pas que de telles femmes faisaient partie de son tableau de chasse dans la catégorie "one night stand" . Folle ? Moi ? Peut-être... Je ne parvenais tout bonnement pas à donner du crédit à tout ce que Logan avait bien pu me dire et malgré le fait qu'il garantissait que l'homme avait agi de son chef et qu'il n'y avait pas un réseau derrière, je n'étais pas encore prête à tenter ma chance et risquer la vie de ma famille. Alors oui, j'allais le braquer. Et s'il continuait encore à venir à l'improviste, il allait être receveur... Il crisa. Est-ce que cela faisait de moi quelqu'un de paranoïaque ? Je n'en savais rien, je n'avais jamais eu le cas de figure d'avoir mon homme tuant pour protéger les siens auparavant. Tout était nouveau et entre mes enfants qui roucoulaient de plaisir et le petit que je portais, je me montrais irrationnellement protectrice. Alors soit, ça me rendait émotive, paranoïaque, le genre à en faire trop. Mais je m'en foutais, tant que la famille était en sûreté..

CHEYENNE – « Oi, tu veux dire que je peux renvoyer l'équipe de sécurité gardant un oeil sur Killian ? »

Il n'y avait rien dans le ton de ma voix qui pouvait laisser savoir si j'étais sérieuse ou bien si je ne faisais jamais qu'être un peu plus narcissique pour appuyer le fait que je devais faire la gueule à Logan. La teinte dans ma voix était à la fois sérieuse et taquine, si bien qu'il ne pouvait pas savoir si je statuais un fait ou bien le charriais juste un peu plus. L'heure était venue d'aller chercher les enfants dans leur chambre et de leur permettre de retrouver leur "père", donnant droit à un éventail d'affection que Logan n'aurait jamais accepté de me laisser être témoin si seulement nous n'étions pas ensemble. A quand remontais donc le temps où il s'adressait à mes enfants en termes peu élogieux ? Ou il se levait en pleine nuit pour s'occuper d'eux à ma place puis se raidir et faire son macho lorsque je le surprenais. Il fut un temps où Salaun avait honte de l'affection qu'il démontrait vis à vis de mes jumeaux mais là... il était plus un père pour eux que ce qu'Andrew n'aura jamais été et la réalisation me coupa le souffle un instant, me poussant à tenter péniblement de ravaler une goulée, comme si l'émotion m'étranglait doucement. Petit à petit, nous formions une famille, le petit dernier qui s'annonçait n'étant jamais qu'un sceau liant Logan à moi à jamais. La personnification de ce qui nous liait, Logan et moi. L'homme réclama mon fils et s'amusa de lui pendant que je gardais un regard dur posé sur lui. Le jeune Salaun avait autant besoin de lui que moi et pourtant c'est ici qu'il choisissait de passer son temps; voilà qui n'allait pas faciliter l'opinion de Kilian à mon égard, déjà qu'il avait l'impression que je volais Logan au souvenir de sa mère... Cela s'était très légèrement amélioré dernièrement, mais je ne voulais pas commencer à jouer de cette évolution en risquant le tout pour le tout et lui laisser l'impression que je m'accaparais son père pour mes besoins égoïste. Logan était, pour l'instant -incroyablement- le seul à l'exception de Sydney et mon médecin à être au courant pour ma grossesse et je trouvais cette option préférable à bien des niveaux. Mais... Logan était tout simplement adorable avec mes enfants, tant que je ne pus retenir le sourire timide qui vint gracier mon visage en étant témoin de la scène, avant de réafficher un masque de dureté et d'impassibilité lorsque les yeux de Logan se posèrent sur moi. Inutile de lui faire comprendre que je ne lui en voulait pas vraiment, je devais au moins tenir encore quelques petites minutes.

LOGAN – « J’espère que tu sauras te faire pardonner d’avoir pointé un flingue sur moi. »

Frustrée, agacée, je lui balançais une peluche à la figure avant de me détourner et de débouler comme une furie dans le salon, m'éloignant de lui qui prenait la direction de la cuisine comme je l'avais suggéré. Je devais me faire pardonner à lui ?! Pour l'avoir braqué ? Et pour m'avoir fait vivre l'enfer de ces dernières semaines, qu'est-ce que lui pouvait bien me devoir, hein ? A part me faire porter son enfant, comme si la perspective d'un procès et du risque d'une vie sans lui n'était pas encore assez angoissant, il fallait que je subisse le cours fluctuant de mes hormones. Je passais de folie furieuse à larmes incontrôlées et cela m'agaçait au plus haut point... Je pouvais autant appeler ma sœur tout de suite et lui demander de récupérer les enfants, parce que si son petit sourire sous entendait compensation pour le petit fait de l'avoir braqué, alors j'avais droit à le garder entre quatre murs pendant une semaine au moins. Peut-être deux. Je restais dans mon coin pour lui faire comprendre que je n'allais pas être si facilement domptée, que le fait de capturer mes lèvres avec les siennes -même si ça m'avait donné envie de lui sauter dessus malgré la présence des enfants dans la pièce- n'allait pas suffire pour me faire oublier les dernières semaines que j'avais vécu. Mais j'étais soudainement épuisée, comme si le fait qu'il soit dans la pièce d'à côté m'apaise assez pour me permettre de fermer l'oeil une minute. Ou deux. Ou vingt... Je découvrais un gros plan du visage d'Aidan en rouvrant les yeux, mon fils s'étant hissé (avec aide, probablement) sur le sofa et paraissait déterminé à réveiller sa mère pour je ne sais quelle raison. Dix secondes plus tard, mon estomac m'offrit la réponse: Logan avait préparé des croques monsieur et l'odeur alléchante du mets me mettait dans tous mes états, rappelant quelque peu que j'avais été trop anxieuse par la sortie de Logan pour envisager de manger quoi que ce soit de toute la journée. Suivant l'intensité du grondement, Logan allait probablement pouvoir le deviner (l'homme avait des tendances Jedi quand il était question de comprendre ce que je voulais lui cacher) et si on considérait qu'il s'agissait de son premier jour revenu à la maison, il n'allait probablement pas me lâcher. Je récupérais mon fils, le portais à bras pendant quelques mètres avant de le déposer à nouveau au milieu des jeux. Quelques ustensiles me laissaient à me demander si Logan n'avait pas profité pour donner à manger aux enfants et d'un seul regard, j'eu ma réponse. Dresser la table ne mit pas bien longtemps et lorsque tout cela fut prêt, je m'approchais de l'homme avant de venir me hisser et m'installer sur le plan de travail adjacent à celui sur lequel Logan travaillait. Je voulais l'observer cuisiner (même s'il y avait toujours plus difficile à faire que des croques) et il ne me priva pas de l'occasion. Puis vint le moment de me pencher et de venir capturer ses lèvres comme lui l'avait fait plus tôt, désireuse de retrouver la saveur "Salaun" qui m'avait manqué pendant si longtemps. Mon abdomen était plus dur sans pour autant être trop visiblement arrondis, mais je savais que lorsque nos regards se posèrent dessus nous ne pensions pas au grondement qui s'était une nouvelle fois fait entendre. Logan allait peut-être me faire la remarque, me dire de prendre soin de moi, et j'allais probablement lui répondre qu'il m'était impossible de faire quoi que ce soit sereinement en l'imaginant dans le tripot dans lequel les flics l'avaient envoyé. Mais... Il était là. Et je me contentais de caresser son visage, redécouvrir ses traits, le moindre défaut de sa peau et chacune des qualités de son expression en me ré-appropriant l'homme. Il était là... J'observais Logan, caressant doucement du bout des doigts, comme si je m'émerveillais de quelque chose de fabuleux. Ma douceur m'étonnait moi-même, et si sa barbe de trois jours me fit étrange, je me penchais à nouveau vers lui pour voler un baiser, le premier d'une longue série. Il y en avait un qui voulait dire "bienvenue chez toi", un autre "tu m'as manqué". L'un des baisers devait probablement traduire juste à quel point je pouvais aimer ce Français, et celui qui suivait lui faisait clairement comprendre que s'il envisageait ne fut-ce qu'une fois de retourner en prison, j'allais le tuer. Il m'avait manqué, et c'était par la peine de la séparation que j'avais réellement compris la valeur de ce qu'il représentait pour moi... et je ne voulais jamais plus le savoir loin. Mariage ? Peut-être pas à ce point, mais j'étais plus déterminée que jamais de ne pas le laisser filer. Peut-être que ma manière de l'embrasser traduisait cette urgence. Peut-être le comprenait-il. Peut-être allait-il y répondre...

CHEYENNE – « Bon retour chez toi »

Peut-être...

Ou peut-être que Caitlin allait foncer dans un mur et que le choc allait la secouer assez pour la faire éclater en sanglot, m'arrachant au futur père qui avait sans doute un millier de questions. Mais pour l'instant, les réponses attendraient, je préférais de loin aller réconforter ma fille... Lui donner sa première leçon de vie, même si elle ne s'en souviendrait probablement pas: si elle tombait, peu importe le nombre de chute, il fallait toujours se relever.


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MessageSujet: Re: to kiss or not to kiss ♦ pv to kiss or not to kiss ♦ pv EmptyLun 29 Oct - 9:18

to kiss or not to kiss ♦ pv Avatar3 « Le pire des malheurs en prison, c’est de ne pouvoir fermer sa porte. »





- Oi, tu veux dire que je peux renvoyer l'équipe de sécurité gardant un œil sur Killian ?

Je haussais un sourcil, à la fois sceptique et niais. Se moquait-elle de moi ? Je détestais lorsqu’elle usait de son talent pour me faire perdre tous mes moyens. Je restais un comédien de talent. De ce fait, j’étais capable de déduire les vraies pensées de chacun, non pas en me fiant à l’expression de leur visage, mais aux détails qui pouvaient les trahir. Et même si je me montrais assez doué pour lire en Cheyenne comme dans un livre ouvert, il lui arrivait d’avoir une longueur d’avance sur moi, comme maintenant. Disait-elle vrai ? Disait-elle faux ? Je n’en avais aucune idée. Et déjà, je plissais les yeux en la fixant, en quête d’un petit tremblement de sa lèvre, ou bien du petit retroussement de son nez, à peine visible, qui la trahissait à chaque fois. Mais rien. Voilà que j’émettais un léger grognement digne d’un mauvais perdant. Tant pis, pour cette fois-ci, j’abandonnais. L’heure était aux retrouvailles avec les bambins.

A mon habitude, je me montrais assez distant et macho avec les enfants lorsque je savais Cheyenne non loin, les yeux rivés sur moi. Je n’avais pas honte de me montrer aussi sentimental, mais j’appréciais garder cette impression de dureté. Et même si je pensais encore assez naïvement qu’elle ne se cachait pas parfois pour m’observer agir naturellement avec les enfants – en les chouchoutant en bon papa-poule –, aujourd’hui, tout était différent. J’ai pris mes marques dans cette appartement, y compris dans cette petite famille monoparentale que constitue les Hutchinson. Les petits, je les vois une grande partie de la semaine, je les vois grandir, progresser, évoluer. Je deviens peu à peu leur figure paternelle au point qu’ils pensent que je suis leur père. Les semaines que j’ai passées derrière les barreaux, m’ayant empêché de voir mes petits anges, m’ont poussé aujourd’hui à me montrer doux avec eux, bien que Cheyenne soit présente. Je les retrouvais comme eux me retrouvaient. Un moment de complicité que nous partagions sans plus aucun tabou. Leur minois m’avait terriblement manqué.

Cheyenne venait de retourner dans le salon, comme fatiguée par mes frasques. Pour ma part, je gardais les enfants avec moi, heureux de les retrouver et de garder un œil sur eux. Et même si j’avais commencé à faire les croquemonsieurs, tandis que mon ventre criait famine, je me tournais vers les enfants avec des yeux ronds. Bon d’accord, je plaçais de suite l’assiette de côté pour sortir les biberons. Et même si maintenant les deux avaient l’âge de manger des aliments plus solides, le lait pour le goûté restait on ne peut plus conseillé. Une fois les biberons préparés, je m’installais sur une chaise avec un petit dans chaque bras, confortablement installés de façon à ce que je puisse leur donner à manger au même moment. Et oui, on en fait des prouesses quand on est face à des jumeaux. Et une fois le lait terminé, je leur donnais discrètement un biscuit chacun, adapté à leur âge, en faisant attention à ce que Cheyenne ne me tombe pas dessus pour faire autant de gâteries aux petits. Enfin le goûter terminé, j’installais Caitlin dans son petit trotteur, et déposais Aidan dans les bras de sa mère avant de refiler dans la cuisine pour reprendre la confection des croquemonsieurs. Et bien évidemment, je pensais à en faire deux imposants pour la jeune femme, afin de m’assurer qu’elle aura au moins mangé quelque chose de la journée.

Hutchinson ne tarda pas à revenir dans la cuisine, plaçant assiettes, verres et couverts avant de se hisser sur le plan de travail. Et même si mes yeux se posèrent un instant sur ses cuisses, je me concentrais à nouveau sur ce que je faisais. Inutile de préciser que mon niveau culinaire restait bien différent de celui de mon fils. Sans compter que Cheyenne ne m’aidait aucunement. Un baiser délicieux, et voilà qu’elle laissait ses doigts parcourir mon visage. Je la laissais faire, terminant la confection des quatre croquemonsieurs. Heureusement, car une pluie de baisers ne tarda pas à me tomber dessus. Et déjà je sentais mon corps s’enflammer. Je lui répondais en jouant avec ses lèvres dans une embrassade brûlante et significative de nombreux sentiments. Pour ma part, les miens lui disaient silencieusement : ‘‘Tu m’as manqué’’, ‘‘Je suis tellement heureux d’être ici’’, ‘‘Arrête de m’embrasser deux secondes parce que là, j’ai envie de toi’’ et un éternel ‘‘Je t’aime’’. Pourtant, notre moment de complicité fut rapidement coupé par Caitlin, qui, dans son trotteur, fonça droit dans un des murs de la cuisine, prise dans son élan. Je me pinçais les lèvres, commençant par une grimace puis un petit sourire d’amusement. La maladresse des enfants a toujours fait une partie de leur charme. J’allais déposer un baiser sur la joue de la petite pour l’aider à se calmer.

Une fois la collation faite et servie, Cheyenne et moi mangeâmes en amoureux. J’avoue que le cadre n’avait pas grand-chose de romantique, mais le côté familial réchauffait tout autant le cœur. Nous discutâmes de tout et de rien, n’épargnant pas le sujet de la prison, ni celui de sa grossesse. Et c’est après un long moment d’hésitation que je me lançais, prêt à lui faire partager l’idée que j’avais en tête.

- Tu sais, j’aimerais bien qu’on passe un moment avec Kilian, qu’on rende ‘‘officiel’’ notre couple, même s’il le sait déjà, et… J’engloutissais ma dernière bouchée de nourriture avant de l’avaler comme un affamé.

- J’ai compris qu’il n’était plus un enfant, et que je me devais d’être honnête avec lui, et ne pas lui cacher les choses. C’est pourquoi je pense que… ça serait une bonne idée qu’on lui dise pour le bébé…

J’arquais un sourcil, prêt à encaisser sa réaction. Et même si la surprise semblait gagner son visage, j’eus l’impression d’y discerner de l’inquiétude en prenant cette envie d’aveu comme une tentative de suicide de ma part.

Et là, tout allait très vite.

- C’est pourquoi ce soir, je vous emmène, les enfants et toi, à mon appartement. Kilian va faire le dîner et on va passer un agréable moment, en famille. Tout est déjà prévu ! Bon, je vais prendre une douche ! Salut !

Je lui volais un baiser, et filais à une vitesse déconcertante dans la salle de bain, afin de me protéger de ses foudres, si foudres il y avait. Je m’y enfermais, par mesure de sécurité, et n’en ressortais qu’un quart d’heure plus tard. Que c’était bon de se sentir propre, dans des vêtements frais ! Un coup de tondeuse (une des nombreuses choses qu’il m’arrivait de laisser chez l’anglaise), et voilà que je m’accordais une barbe d’une fine repousse. Et je ressortais, élégamment vêtu d’une chemise claire que j’avais retroussé jusqu’à mes coudes, et d’un pantalon en toile noir. Mais à peine je passais la porte de la salle de bain que je tombais nez à nez avec Cheyenne. Et là, je compris qu’elle ne me laisserait pas m’en sortir aussi facilement. Je l’esquivais donc avec une grande vivacité et me mettais à courir dans l’appartement, pour fuir, sous le regard étonné de Rayna qui déjà remuait la queue, prête à me suivre, persuadée qu’on l’invitait à jouer.
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MessageSujet: Re: to kiss or not to kiss ♦ pv to kiss or not to kiss ♦ pv EmptyDim 4 Nov - 14:17

Logan & Cheyenne
« That is the question »

J'étais riche. Oui. Mais jusqu'à dernièrement, je n'avais jamais été le genre à taper dans ce fond financier pour autre chose que la propriété dans laquelle je résidais désormais: je n'étais pas posh, je ne voulais pas vivre autrement que normalement et donc j'évitais au possible d'afficher les biens qui fructifiaient en silence sur plusieurs comptes en banque. Mais maintenant, c'était différent. J'étais moi, mais je n'avais plus peur de faire ce qu'il fallait pour dire d’avoir l’esprit tranquille. Logan doutait-il que j’avais bien pu y mettre les moyens pour garder un œil sur son fils en mon absence? Peut-être, mais que cela soit vrai ou non il n’allait probablement pas le découvrir de sitôt : je n’étais pas exactement le genre désorganisée lorsqu’il était question de mes projets et je ne doutais pas qu’il se savait impuissant quant à ses chances de me faire avouer la vérité. Vrai ? Faux ? Quelle importance, tant que nous retrouvions un peu de cette familiarité qui nous avait été arrachée ? Il me scruta, et je l’observais avec arrogance. Pas aujourd’hui, Logan…. Je n’étais pas d’humeur à me laisser manipuler pour laisser mon subconscient me trahir et restait fermement campée sur mes positions.

La sieste fut de courte durée et me réveiller au visage d’Aidan était à la fois effrayant et réconfortant. Réconfort, parce qu’il s’agissait de mon fils, mais surprenant parce qu’il était bien trop proche de mon visage au moment où j’ouvrais les yeux, si bien que je ne pu empêcher un sursaut avant d’accueillir l’enfant à bras alors qu’il semblait s’esclaffer de la frayeur qu’il avait donné à sa mère. Chenapan ! Les enfants s’amusaient chacun de leur côté, Rayna au milieu, lorsque je vint à m’installer près de Logan pour l’observer. Pour l’embrasser. Pour faire l’erreur de laisser sa main se balader et m’emporter dans un tourment sensoriel dont lui seul avait le secret. Ce n’est que lorsque je devinais que si nous continuions, nous allions faire des choses indécentes face aux enfants que j’interrompais enfin le contact qui nous liait, prête à voler au secours de ma fille lorsqu’elle fondit en larmes, à la calmer juste le temps que Logan ne mette ses préparations sur un plateau central. Je ne pouvais pas ne pas le toucher tout en mangeant, si bien que mon pied caressait machinalement le sien alors que nous discutions et mangions, l’acte agissant probablement comme un indicateur pour Logan quant à l’aise que j’éprouvais à aborder certains sujets : je me bloquais parfois lorsqu’on parla de la grossesse, l’expérience de son incarcération ayant remis à vif nombre de mes insécurités, ou bien je laissais le confort s’emparer de moi lorsque la conversation s’allégea au point que, si le croque eut été un coussin, je le lui aurais envoyé à la figure dans un éclat de rire. Chamailleurs, sérieux, nous étions capables de passer de l’un à l’autre en si peu de temps que cela venait trop souvent à m’inquiéter. Logan, quant à lui, semblait préoccupé par autre chose et je n’eus même pas l’occasion de lui demander par quoi, gobant le dernier morceau de croque qu’il m’avait servi, qu’il commença à parler… Logan… Le sujet restait sensible, même si Logan ne semblait pas partager mon point de vue. Comment aurait-il pu, dans le fond, puisque l’homme en question était son fils. C’était tellement difficile entre le jeune Salaun et moi, cependant. Il aura bien fallu l’aide de Logan pour convaincre le jeune homme de me laisser lui rendre visite sans broncher et ce n’est pas sans parler de l’animosité dont il me fit preuve lorsque j’étais venue avant même que Logan ne me le demande… Logan, tu sais très bien que…. Quoi ?! Je n’allais pas me mettre à lui dispenser des cours sur comment être un parent, mais mon esprit restait concentré sur la part initiale de ses dires, avant de venir caler sur la fin de phrase. Et là, tout alla très vite. Je savais qu’il allait bien falloir à un moment ou un autre annoncer la nouvelle (lorsque j’allais être enceinte de six mois, il allait être pénible de continuer à dissimuler la vérité), mais … si tôt ? La réaction du jeune lorsqu’il avait eu vent de ma première grossesse claquait encore à mes oreilles avec toute la peine (si compréhensible fut sa réaction) que je pouvais ressentir alors et ce n’est pas sans appréhension que je tentais de glisser un mot à Logan, sans y parvenir. Je tentais sans cesse d’en placer une avant de réaliser avec horreur que le mot restait coincé dans ma gorge, achevant sa course sous forme d’onomatopées qui devaient annoncer pour moi juste à quel point j’étais désarçonnée… C’est pourquoi ce soir, je vous emmène, les enfants et toi, à mon appartement. Kilian va faire le dîner et on va passer un agréable moment, en famille. Tout est déjà prévu ! Bon, je vais prendre une douche ! Salut ! Mon esprit resta concentré sur « un agréable moment en famille » et bien que je ne niais pas cette notion des choses, de Kilian et moi je semblais toujours être celle qui l’acceptait le plus facilement. Puis mon cerveau rattrapa son retard et ce n’est que sur la silhouette fuyante de Logan que ses plans pour la soirée se dévoilèrent à mon esprit conscient. Qu… Quoi ? Logan n’avait pas couru jusqu’à la salle de bain, il devait avoir plané à 2cm du sol ou volé si je devais en juger sur la vitesse à laquelle il disparut de ma vue. Mes tentatives à appeler son prénom résultèrent au clic de la porte, signe avant coureur qu’il s’était effectivement enfermé de crainte de me voir débarquer. Et cela m’énerva. Plus encore que la bombe qu’il venait de lâcher, c’était le fait de fuir qui m’agaça. Et nous étions supposés tout partager sans crainte, hein ?

Cinq minutes passèrent. Dix. Quinze ! Et si j’avais pris le temps de coucher les enfants pour leur sieste, je retrouvais bien vite ma place contre le chambranle de la porte faisant face à la salle de bain, tapotant du pied nerveusement, bras croisés pour éviter d’avoir à me demander quoi en faire. J’étais agacée, inquiète, pas totalement convaincue du bien fondé de cette idée et Logan n’allait certainement pas échapper au fait que nous avions à discuter de tout ça d’abord. M’attirer à un dîner, et puis quoi encore ? Avec Kilian qui cuisine, en plus ! Tu réalises que si ton fils apprends qu’il cuisine pour moi il viendra probablement à mettre quelque chose dans mon assiette juste pour le principe, pas vrai ? Il ne m’a jamais appréciée, et ces quelques semaines n’ont pas exactement été une sinécure. Je pense que pour autant soit-il concerné, il m’a suffisamment vue jusqu’à la fin de l’année… au moins ! Logan ! Arrête de courir deux secondes, de faire ton gosse et reviens par ici! Il aurait dû se douter que pour autant qu'il fuyait, je connaissais assez le loft pour dire de contourner sa cible ou bien atteindre avant lui le refuge qu'il s'était fixé. Rayna jappait joyeusement alors que je forçais Logan à l'arrêt, attrapant son bras et tirant de toutes mes forces en arrière pour contrecarrer la force de son élan et le pousser à ralentir jusqu'à cesser tout mouvement. Cela n'allait pas se passer comme ça, il ne pouvait pas m'imposer une telle nouvelle puis s'attendre à ce que je dise oui amen à toutes ses demandes... Mes insécurités parlaient à nouveau, écho du ressentiment que j’avais perçu chez Kilian dès le départ. Pour lui, je remplaçais sa mère aux yeux de Logan et il ne semblait jamais prêt à me pardonner, même si ce n’était en rien mon intention. Sans doute se sentait-il mieux lorsque son père couchait à droite à gauche, non pas qu’il eut quoi que ce soit à en dire puisque Logan avait été un modèle d’absence pendant un temps. L’équilibre restait précaire entre les deux, et je ne faisais qu’ajouter des motifs de tensions entre le père et le fils ; deux opposés, deux points de vue sans la moindre chance d’accord. Kilian avait mal perçu, je pense, le fait que je vienne le voir. Peut-être ne me supportait-il si peu que ça, peut-être avait-il honte de paraître « faible » dans cette chaise lorsque tout ce que j’étais persuadée qu’il voulait me faire comprendre, c’était juste à quel point il pouvait me faire payer le fait de lui ravir son père. Tu sais bien qu’il ne m’a jamais appréciée… Je pense que le plan « agréable soirée en famille » ne marcherait que si seuls père et fils étaient concernés. Pour Kilian, je ne fais pas partie de la famille. Je ne suis pas sûre qu’il nous considérera comme tel un jour… Kilian avait fait un joli boulot à démolir ma confidence et si je tentais pour l’instant de convaincre Logan de la manière douce, je n’étais pas contre le fait d’employer tous les moyens pour fuir cette obligation soudaine qu’il m’imposait. Avouer à un jeune homme que son père allait être père, c’était une chose. Mais l’avouer à Kilian était une autre et je n’étais pas bien sûre d’être en mesure de l’affronter. Pas tout de suite en tout cas….

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MessageSujet: Re: to kiss or not to kiss ♦ pv to kiss or not to kiss ♦ pv EmptyJeu 8 Nov - 18:47

to kiss or not to kiss ♦ pv Avatar3 « Le pire des malheurs en prison, c’est de ne pouvoir fermer sa porte. »





Ce qui était clair dans toute cette histoire, c’est que je semblais le seul à vouloir que Cheyenne et Kilian passe une soirée ensemble assis à la même table afin d’apprendre à se connaître et à s’apprécier. J’en avais assez de devoir jongler entre les deux, faire en sorte de les garder à une certaine distance l’un de l’autre pour éviter tout débordement. J’avais discuté avec Kilian, bien que vaguement, sur le fait qu’Hutchinson représentait une véritablement opportunité pour me reconstruire. J’étais amoureux d’elle après avoir pleuré la mort de ma femme durant plus de treize ans. Enfin quelqu’un arrivait à me tendre la main pour m’aider à me relever. Cheyenne représentait mon présent et mon futur. Je ne me voyais continuer à vivre sans elle. Tout comme je ne pouvais renoncer à mon fils. Il fallait donc que les deux puissent s’accepter. Je ne leur demandais pas non plus de cohabiter ensemble, mais de faire la part des choses. Mon bonheur se divisait en deux : par la présence de Cheyenne dans ma vie, et par la présence de Kilian. J’imaginais donc qu’ils pouvaient bien faire un petit effort ne serait-ce que pour éviter de s’entretuer. Essayer. Je voulais seulement essayer.

Et puis il y avait le bébé qui pointerait le bout de son nez. Que Cheyenne le veuille ou non, Kilian restait mon fils. De l’autre côté, le jeune homme devrait accepter que cet enfant soit son demi-frère ou sa demi-sœur. Nous allions former une famille, et si elle pouvait être le moins chaotique possible, je n’en serais que plus heureux. Je ne comptais pas attendre six mois pour dévoiler la grossesse de Cheyenne à mon fils. Il voulait que je cesse de lui cacher des choses ? Alors il serait le premier au courant. Et si j’avais refusé de lui dire par téléphone, c’est parce que je souhaitais lui annoncer en face. J’étais sorti de prison aujourd’hui, je comptais donc agir en conséquence. Je savais que la nouvelle ne lui ferait certainement pas plaisir, mais il finira par se faire à l’idée. Je l’espérais. Et même si j’étais le seul à faire en sorte que ce dîner est vraiment lieu, je stressais comme un gamin à la veille d’un examen déterminant pour la suite de sa scolarité.

Et voilà que je faisais l’enfant, tentant de fuir Cheyenne tandis que cette dernière s’embêtait à expliquer son point de vue. Lorsqu’elle m’avoua que Kilian risquait de l’empoisonner, je ne pus retenir un rire.

- Promis, on échangera nos assiettes !

Cheyenne partit dans une autre direction afin de pouvoir me rattraper. Et je ne le compris que lorsqu’elle tira sur mon bras de toutes ses forces. Je ralentissais donc avant de m’arrêter. Non pas que sa force m’aurait empêché d’avancer, disons simplement qu’elle venait de gagner cette partie et que je n’étais pas un mauvais perdant. Je me postais donc devant elle, les bras croisés contre mon torse volumineux, prêt à l’écouter bien que ma posture signifiait parfaitement que je ne comptais pas changer d’avis. J’avais bien fait l’effort pour elle d’aller au mariage de son amie et d’y rencontrer toute sa famille. Ca m’avait stressé, mais j’estimais que c’était un pas important. Et nous devions avancer ensemble, main dans la main.

- L’enfant que tu portes sera le demi-frère ou bien la demi-sœur de Kilian. Donc je n’ai pas envie qu’il l’apprenne de quelqu’un d’autre, ou bien qu’il le déduise en voyant ta grossesse évoluer.

Je cherchais son regard, le mien un peu plus sévère.

- Je demande juste une soirée, pas de cohabiter ensemble. Ma plus grosse erreur a été de mentir à Kilian. Je ne la ferais pas une nouvelle fois. Et j’aimerais que tu sois là quand il l’apprendra. Fais ça pour moi. S’il te plaît.

Je passais mes bras sous ses cuisses de façon à la porter et à ce qu’elle renferme ses jambes autour de ma taille. C’est à ce moment là que je lui volais un baiser en souriant, bien décidé à l’emmener jusqu’à la chambre pour fêter nos retrouvailles. C’est une fois sur le lit, alors que je passais par-dessus elle, entre ses cuisses, que je venais déposer un baiser dans son cou.

- Et quand on rentrera, on fêtera ça. T’auras même le droit de me faire une petite gâterie.

Là, c’était une provocation pour l’énerver un peu. J’adorais être arrogant avec elle pour la faire grogner. Me battre avec Cheyenne relevait davantage du jeu que du sérieux. Et si pour la faire rugir je devais tenir des propos salaces, je ne me gênais pas ! Mais déjà je me tenais prêt à esquiver un coup.



¤¤¤
Le soleil s’était déjà couché sur San Francisco. Et je me dirigeais vers mon appartement avec Cheyenne et les enfants. La soirée n’était pas si fraîche, ce qui rendait la brise agréable. Et enfin, nous arrivâmes dans l’antre du dragon. Je sonnais à la porte pour le prévenir de notre arrivée et l’ouvrais, me poussant pour faire passer Hutchinson en première et déjà, nous fûmes très bien accueilli… par Mahikan qui, sous ses allures de jeune loup, nous faisait la fête.


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MessageSujet: Re: to kiss or not to kiss ♦ pv to kiss or not to kiss ♦ pv EmptyJeu 8 Nov - 19:47



"J'peux pas ce soir, Beni, y a mon vieux qui ramène sa grognasse à la maison." L'excuse suprême à laquelle je ne pouvais me dérober. Au téléphone avec le fils aîné Shark - amant occasionnel et ami - je devais décliner son invitation à passer la soirée ensemble. Raté pour cette fois. Ce ne sera que partie remise. J'étais aux fourneaux depuis le milieu de l'après-midi afin de concocter un dîner que j'avais promis à Logan lorsqu'il sortirait de prison, un dîner partagé avec sa... compagne. Cheyenne Hutchinson. "Non, tu peux pas venir... je sais, ça aurait pu être marrant de voir leur tronche en improvisant une soirée 'couple', même bidon. J'ai promis que je ferais des efforts pour être gentil. Arrêtes de rire, crétin, j'te jure que c'est vrai !" C'est drôle, dès que je parlais d'être gentil, les gens avaient une crise de fou rire. J'étais si grognon que ça ? Oui, bon, d'accord. Après deux vannes échangées, je raccrochais, n'ayant pas envie de rater la cuisson de mon entrée. Je roulais donc à nouveau en cuisine, la table était déjà dressée. Depuis quelques temps, j'avais un tout petit peu moins de mal à me déplacer, mes jambes me faisant beaucoup moins souffrir auparavant. Ce dont mon père se réjouissait, d'ailleurs... en revanche, ce que je ne lui avais pas dit, c'est que ma vertèbre avait été remise en place au cours d'un de nos ébats avec Benedikt. De quoi ridiculiser tous les kinésithérapeutes de la création. Bref, grâce à ces légères avancées médicales, j'arrivais à faire un peu plus de choses qu'il y a quelques semaines. Comme mettre une table et préparer un dîner digne de ce nom. Répugnant à manger n'importe comment et n'importe quoi, je retrouvais enfin le plaisir de pouvoir cuisiner et prendre le temps de manger correctement dans un cadre agréable. Je n'avais pas fait l'école hôtelière, mais mon expérience dans l'un des plus grands restaurants parisiens de l'excellent chef Pierre Gagnaire était gravée à jamais. J'y avais enrichi mes solides connaissances culinaires. Si l'art ne me passionnait pas autant, je me serai orienté dans le domaine de la restauration sans hésiter.

Quoiqu'il en soit, ce soir, j'avais mis les bouchées doubles - c'est le cas de le dire. Les petits plats dans les grands, je voulais montrer que rien qu'avec la préparation complète de ce repas, je faisais un effort monumental pour essayer d'accepter Cheyenne. Ou au moins d'apprendre à la connaitre... Ok, disons que j'accepterai de la laisser franchir le seuil sans la mordre jusqu'au sang. Comme tout le monde a le droit à une seconde chance, je voulais bien mettre entre parenthèses la rancoeur que j'avais eu à l'égard de leur couple et de la grossesse qu'ils m'avaient caché. Cruellement, je m'étais même "réjoui" de cet avortement indésiré, quand bien même la perte d'un enfant n'est pas souhaitable. La brutalité et la trahison qui avaient entouré l'annonce de cet ancien foetus m'avaient braqué pendant des mois entiers. Rancunier ? A 200%. Le pardon, je l'accorde à ceux qui le méritent... et ils sont rares. Mais ce soir, le but du jeu était de garder l'esprit ouvert. Au pire, si je n'arrive pas à la voir comme une compagne, que je fasse au moins l'effort de la voir comme une "collègue avec un peu plus à la clé". Ce sera toujours mieux que "la grognasse du vieux".
Une fois l'entrée sortie du four pour en vérifier la cuisson, je remettais le tout à l'intérieur tout en baissant le thermostat afin de pouvoir garder ça au chaud sans poursuivre la cuisson. Vérifiant que le reste était prêt pour les cuissons de dernière minute, j'entendais le bruit de la porte d'entrée s'ouvrir et je vis Mahikan traverser l'appartement comme une bombe pour aller saluer les arrivants. Je regardais l'heure... "Allez, Kilian. T'es un gentil fiston à papa qui va sortir son sourire du 31 pour lui faire plaisir." murmurais-je à moi-même. Être excellent acteur, ça sauve au moins les apparences. M'armant d'un mental d'acier, je roulais hors de la cuisine pour aller les accueillir. Mon regard bleu azur et perçant se posa sur Cheyenne. "B'soir, madame." Là, ce n'était pas contre elle, c'est juste le rapport élève/prof qui faisait surface naturellement. Mon ton était neutre, ni trop accueillant, ni agressif. "Tiens... salut, vous." ajoutais-je en voyant deux bambins dans le secteur. Un sourire se dessina au coin de ma bouche et mes yeux se mirent à pétiller illico. Les enfants - et encore plus les bébés - me rendaient complètement gaga. Je ne me l'expliquais pas, mais j'avais beaucoup moins de mal avec eux qu'avec les adultes. Un psy sortirait sans doute que c'est un traumatisme d'enfance ou une connerie du genre. Je ne prêtais même pas attention au lien apparemment fort que Logan semblait avoir développé avec eux, je n'éprouvais pas la moindre jalousie. "J'peux en porter un ? Comment ils s'appellent ?" demandais-je à Cheyenne en levant la tête vers elle. Depuis mon fauteuil, je ne les ferais sûrement pas tomber. Et puis les bébés, c'est un angle d'approche un peu plus consensuel. Et, profitant de l'inattention des humains, Mahikan s'esquiva avec une discrétion exceptionnelle en direction de la cuisine... à pas de loup... "Mahikan, NON !" lançais-je dans un rugissement en le regardant. Le chien s'arrêta, baissa les oreilles et retourna dans le salon, mine de rien que je t'embrouille... Pas de bol, j'ai un radar intégré qui me permet de repérer toute approche étrangère dans la cuisine. Dans MA cuisine. "Et c'est valable pour toi aussi, que j'te pique pas à mettre les pieds dans la cuisine sinon t'es privé de dessert." indiquais-je à Logan en plissant les yeux vers ce glouton légendaire.
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MessageSujet: Re: to kiss or not to kiss ♦ pv to kiss or not to kiss ♦ pv EmptyDim 23 Déc - 9:13

Logan & Cheyenne
« That is the question »

Fais ça pour moi. S’il te plaît. Mon "souci" avec Logan, c'était que je ne pouvais jamais rien lui refuser bien longtemps. Oui, j'étais inquiète, oui, je n'étais pas exactement la plus enjouée de la maisonnée à l'idée de me faire assassiner du regard toute la soirée. Je ne me souvenais que trop bien de la dernière fois que nous avions eu à "apprendre" une telle nouvelle au jeune Salaun et si les circonstances alors n'avaient pas été idéales (comprenez: on ne lui a pas dit, il l'a compris), son ressentiment était resté mémorable... Okay... Il n'avait pas besoin de plus. Juste cet assentiment murmuré, entrelacé de souci, chargé de mon appréhension mais figé par un regard aussi déterminé qu'amoureux. Logan captura mes cuisses, me prit dans ses bras et m'intima de nouer mes jambes autour de sa taille. Mes bras suivirent le mouvement de part et d'autre de son cou et c'est ainsi accrochée que je me penchais pour lui ravir un nouveau baiser. Okay. Je retins mon souffle lorsqu'il me déposa au centre de notre lit, ayant manqué la sensation de ne plus m'allonger seule au coeur des draps. Sa présence m'avait manqué, le poids de son corps sur le mien aussi et l'histoire d'un instant il était parvenu à me distraire de l'incertitude que j'avais quant à cette soirée "improvisée".... juste l'histoire d'un instant. Moi, je vais avoir le droit de te faire une gâterie ? Reviens sur Terre Salaun, ce n'est pas moi qui doit me faire pardonner de ce que je t'ai fait vivre ces dernières semai... Une fois n'est pas coutume, il m'arrache les mots de la bouche avec un mouvement sec de sa personne, me noyant de sensations, grognant avec anticipations et lui balançant un coussin à la figure alors qu'il semblait persuadé que c'était à moi de faire valoir mes talents de médiateur. Dans ses rêves. Et si le geste qui fut le sien compta comme avance sur la dette qu'il avait envers moi, je n'étais pas nécessairement désireuse de rester inerte pour autant. Roulant soudainement, nous faisant basculer, je venais à lui rappeler qui était le patron...

L'ennui des ébats avec Logan, c'est qu'une douche suivait toujours, nécessairement. Se débarrasser de la sueur qui plaquait mes cheveux sur mon front, me libérer de ce parfum suave qui soulignait ce que nous avions bien pu passer les dernières heures à faire, j'avais beau en avoir pris deux déjà aujourd'hui, la nouvelle s'imposait... Seule! Et qui disait douche, disait sèche-cheveux pour éviter de me ramener dégingandée chez le fils Salaun et qui disait accessoires sous entendait une petite éternité passée dans la salle de bain, au grand désespoir de Logan. Je l'entendais grogner, me rappeler que ce n'était jamais que son fils, que j'étais ridicule de faire autant de chichi mais je lui rappelais aussi sec que s'il voulait que je vienne à ce dîner, il était primordial que je soie un minimum présentable. Au moins, il s'occupa d'habiller les enfants après leur sieste et le fait que j'étais encore occupée lorsqu'il eut fini témoigna de mon incertitude globale: je voulais paraître bien aux yeux du fils mais à chercher la perfection, jamais rien ne semblait jamais convenir. Il fallu qu'il vienne se glisser derrière moi et me rassurer au creux de l'oreille pour que je laisse tomber l'obsession de la perfection pour finalement le suivre, récupérer mes enfants alors que nous quittions le loft et nous dirigions enfin vers l'appartement Salaun.

B'soir, madame. Logan m'avait quasiment poussée en avant, insistant pour entrer en dernier et l'espace d'un instant je ne savais pas trop à qui il voulait me servir en patûre d'abord... l'animal ou le fils. Ayant un léger sursaut protecteur devant l'enthousiasme du chien-loup, je serrais ma fille au plus près devant l'enjouement de la bête: quand j'étais venue garder un oeil sur le fils, jamais je n'avais amené mes enfants et avec les évènements j'avais complètement oublié la présence de Mahikan. Cheyenne. S'il te plaît? Nous n'étions pas sur campus, ni en cours, la marque de politesse n'avait pas lieu d'être ici. Et d'un autre côté, j'avançais à pas de loup dans cette relation avec le fils, ne cherchant pas à outrepasser mes droits, mais estimant malgré tout que m'appeler par mon prénom serait quand même plus confortable que de m'entendre dire "madame" à tout bout de champ. Puis Kilian remarqua les enfants, Caitlin assise sur ma hanche alors que Logan s'occupait de mon fils; je décochais un regard interrogateur à Salaun père, incertaine de savoir si Kilian avait été informée du fait que son père s'était acoquiné d'une femme avec enfants. Je montrais le bambin d'à peine plus d'un an dans les bras de Logan. Le petit monstre là bas s'appelle Aidan et ici... tu as Caitlin. J'entrecoupais la phrase juste assez longtemps pour déposer la fillette sur les genoux du jeune homme, même si le rugissement soudain me stoppa dans mon geste alors qu'il grondait son loup. Caitlin gémit un instant, prête à pleurer et il fallut les efforts combinés de la mère et du fils du compagnon pour endiguer l'inondation avant qu'elle n'ait lieu. Kilian savait y faire avec les enfants, je pouvais au moins lui accorder ça. Et lorsque vint le moment où le jeune homme interdit l'accès à son père, je ne pouvais retenir un sourire amusé, me tournant vers l'intéressé en souriant timidement et en rajustant sa chemise. Tu as entendu le monsieur... Pas de dessert. Mon ton ne laissait rien transparaître, seul Logan sondant mon regard pouvait réaliser ce que j'entendais par là, accordant au mot un sens bien moins louable. Pour Kilian, il paraissait probablement que je prenais parti pour sa cause... Mais mon regard taquin se transforma bien vite, surprit par ce que mes sens pouvaient capter à l'heure actuelle: les aléas d'une grossesse étaient souvent menés par l'odorat, certains arômes trouvant à dégoûter là où auparavant ils ouvraient l'appétit. Et si j'inspirais à plein nez le parfum qui régnait dans l'air, Logan pouvait bientôt voir que le dégoût n'était pas à l'ordre du jour. Si peu soit-il, ce n'était probablement pas mon compagnon le danger du jour pour le sanctuaire culinaire, je risquais bien de l'y battre si on ne me retenait pas. En parlant de cuisine, Kilian, qu'est-ce qui sent si merveilleusement bon? Mon ton n'indiquait pas la moquerie, j'utilisait l'adverbe en lui accordant tout le sens qu'on pouvait honnêtement attribuer à un mot et mon expression relevait de la personne fascinée par ce qu'elle découvrait. Logan, lui... je ne savais pas trop, peut-être était-il amusé par la situation, peut-être pas, toujours était-il que je me persuadais doucement que peut-être, peut-être, cette soirée n'allait pas être si terrible que ça...

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MessageSujet: Re: to kiss or not to kiss ♦ pv to kiss or not to kiss ♦ pv EmptyMar 25 Déc - 14:44

to kiss or not to kiss ♦ pv Avatar3 « Le pire des malheurs en prison, c’est de ne pouvoir fermer sa porte. »




- Moi, je vais avoir le droit de te faire une gâterie ? Reviens sur Terre Salaun, ce n'est pas moi qui doit me faire pardonner de ce que je t'ai fait vivre ces dernières semai...

Je ne la laissais pas terminer sa dernière phrase puisque, me trouvant entre ses cuisses, je donnais un coup de bassin contre elle pour la faire flancher. Elle pouvait grogner autant qu’elle le voulait, ça ne faisait que flatter mon égo. Nous avions besoin de nous retrouver, aussi bien sur le plan physique que mental. Et quoi de mieux qu’un moment intime ? Déjà, Cheyenne se montrait sauvage et indomptable, préférant basculer sur le côté afin de s’asseoir à califourchon sur moi et prendre les commandes. Je ne comprendrais jamais comment une crevette comme elle pouvait venir à bout d’un bétail comme moi. Quoi qu’il en soit, comme prévu, nous nous retrouvâmes aussi bien pour nous prouver notre amour que pour nous chamailler. Ce qui était sûr, c’est que cette partie de jambes en l’air fut particulièrement bestiale et physiquement éprouvante. Rien de bien étonnant avec deux dominateurs comme nous qui refusions de nous soumettre à l’autre.

Lorsque nous arrivâmes enfin à l’appartement, je fus à la fois stressé et soulagé. Soulagé parce qu’enfin, Cheyenne avait accepté de quitter la salle de bain. Quand allait-elle comprendre qu’elle restait l’une des plus belles femmes du monde, et de loin la plus magnifique à mes yeux, y compris au naturel ? Elle souhaitait être présentable pour Kilian, et il fallu que je lui explique longuement qu’il ne s’agissait que de mon fils pour qu’elle abandonne enfin l’idée d’être parfaite pour ce soir. Et pourtant, quand elle sortit de la salle de bain, je ne pus m’empêcher de poser des yeux amoureux et séduits sur elle. Je lui avais avoué à quel point je la trouvais belle et particulièrement charmante. Une scène qui aurait pu paraître romantique si je n’étais pas en train de me battre avec Aidan et Caitlin pour leur changer leur couche.

Et si le premier contact entre Kilian et Cheyenne fut froid, notamment à cause d’une relation élève/professeur toute naturelle, la tension tomba illico au moment où les yeux de mon fils se posèrent sur les enfants de Hutchinson. Je connaissais son véritable intérêt pour les plus petits. Il faut dire que ça ne passe pas inaperçu lorsque l’on regarde la télévision avec lui et qu’il s’émerveille devant un bébé comme une femme désireuse de donner la vie. Allez savoir pourquoi, mais ce qui ferait habituellement fuir des garçons de son âge, l’intéressait beaucoup. Kilian a toujours été aussi compliqué que sa mère et moi.

Je restais volontairement un peu à l’écart de Cheyenne et de Kilian, afin de leur laisser l’occasion d’échanger quelques mots sans que je ne sois le premier intermédiaire. Et cela semblait fonctionner, alors que d’un bras, je portais Aidan, et dans l’autre, je transportais un sac à langer pour les petits. J’avais effectivement déjà prévenu mon fils que Hutchinson avait deux enfants, même si en soit, ce n’était pas une grande surprise puisque l’histoire d’Andrew Holden qui met les voiles avant même que la jeune femme accouche, avait fait le tour de l’université. Et ce qui ne passait pas inaperçu non plus, était que j’avais repris le rôle du père en les élevant le plus possible.

Mes yeux s’étaient déposés sur Mahikan qui venait de se faire gronder par mon fils alors qu’il avait tenté une intrusion dans la cuisine. Grondement qui avait provoqué une certaine peur chez Caitlin qui se retrouvait à présent sur les genoux de l’aîné. Mais c’est après un combo signé Cheyenne et Kilian qu’on évita de peu la crise de larmes. Celle de la plus petite s’entend, parce que la mienne n’allait visiblement pas tarder à arriver…

- Et c'est valable pour toi aussi, que j'te pique pas à mettre les pieds dans la cuisine sinon t'es privé de dessert.
- Tu as entendu le monsieur... Pas de dessert.


J’entendais parfaitement ce que Cheyenne entendait par là, même s’il fut certainement impossible pour Kilian de déceler lui-même cette partie peu catholique de ces quelques mots. Je pris une mine faussement outrée.

- Premièrement, je ne compte pas mettre les pieds dans cette cuisine parce que j’aime les desserts. Et quand bien même si je venais à m’introduire dans cette pièce « sacrée », Cheyenne tu seras solidaire n’est-ce pas ? Toi non plus tu n’auras pas de dessert.

Je lui adressais un sourire on ne peut plus arrogant. Je connaissais assez Cheyenne pour savoir à quel point elle appréciait recevoir des attentions sous les draps. Et je pouvais également en jouer.

- Deuxièmement, c’est ma cuisine et damned ! Ca sent bon !


Je venais de déposer le sac à langer sur le canapé du salon pour m’en débarrasser, tout en gardant cependant Aidan contre moi. Le petit d’un peu plus d’un an ne quittait que difficilement sa sœur jumelle du regard avant d’enfouir son visage dans le creux de mon cou pour y retrouver une odeur qu’il devait juger rassurante.
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