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She's holdin' leg wonderin' how to feel them ♦CHARLIE♦

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MessageSujet: She's holdin' leg wonderin' how to feel them ♦CHARLIE♦ She's holdin' leg wonderin' how to feel them ♦CHARLIE♦ EmptySam 5 Déc - 22:42


    J'avais les jambes lourdes. Pas lourdes, comme quand on est fatigué. Pas lourdes comme quand elles sont trop grosses. Mais lourdes plus qu'à l'habituelle. Je ne désirai pas aller travailler aujourd'hui de toute façon. Le sommeil n'était pas arrivé cette nuit, je n'ai donc rien trouvé de mieux à faire que de sortir mes acides pour passer une soirée d'enfer, comme on dit. Oui mais voilà. Lorsque l'on passe sa nuit à gober des pilules qui font planer, le réveil est très difficile. Toute personne travaillant bien aurait appelé pour dire qu'elle sera absente tel jour, en sortant une vieille excuse. Mais ce mois-ci, j'avais forcé sur les nuits blanches avec de ravissants garçons et redoublé les différentes shoots de drogues diverses bien peu légales et si je voulais espérer une paye convenable je devais absolument remplir ma fonction pour au moins une, que dis-je, deux semaines restantes avant l'arrivée de ce merveilleux chèque. Et même en en faisant le moins possible, j'arrivai à m'épuiser. Affichant pourtant une certaine désinvolture, je rôdai tranquillement dans les couloirs, m'accrochant soudainement au mur lorsque mes jambes se décidaient à me lâcher avant d'essayer de continuer en faisant comme si de rien n'était, pour un laps de temps qui se réduisait au fil du temps. Il se trouve en effet que depuis ma petite enfance, j'ai de très faibles genoux, ce qui m'a bien souvent empêchée de porter ces talons aiguilles dont je raffole. Et bien trop dans le gaz ce matin, j'avais choisi les bottes comportant les plus hauts, ce qui transformait un simple pas en un affreux supplice. Au fil du temps, j'eus de plus en plus de mal à contenir les grimaces qui trahissaient mon intense douleur. J'avais toujours maudit mes articulations en si mauvais état, car elles en profitaient parfois pour me descendre, me faire tomber au moment où ma domination est entière, au moment où je suis tant supérieure aux autres que cela en crève les yeux. Au moment où je m'apprête à sauter au coup pour mordre d'un coup fatal, pour que mon interlocuteur tombe à genoux devant moi. Mais dans ces cas-ci, c'est plutôt moi qui tombe... Ce qui est, cela va sans dire, totalement inadmissible pour mon orgueil. Surtout quand c'est face à un homme. J'ai alors l'impression de devenir l'esclave d'une domination masculine tout à fait cuisante ce qui était une fois de plus, loin de me plaire et quand c'est un fils à papa, je tiens encore moins bien la distance, perdant mon calme habituel pour sauvagement m'emporter. Et je finis souvent avec des bleus partout, tandis que mon adversaire s'en sort surtout avec d'innombrables griffures, principalement au visage, lieu où j'adore planter mes ongles, pour défigurer ne serait-ce qu'un peu ces ingrats de premier choix. Arrivée vers les escaliers, je déglutissais bruyamment, fixant avec une peur indiscrète la longue suite de marches qui s'étendait à perte de vue, pour moi, ces escaliers semblaient descendre vers l'enfer. Je pris mon courage à deux mains et attrapa la barre de fer qui permet aux plus faibles de ne pas tomber, bien pratique dans ce cas. Je descendais avec la plus grande circonspection les étroites marches, tremblant comme une feuille sous une terrible bourrasque. Et comme cette feuille qui se décroche de l'arbre, prise d'une longue crampe, je lâchai prise. Je tombai en avant, me demandant quand ma chute prendrait fin, cherchant des yeux n'importe quoi pour m'accrocher. J'aperçus alors un jeune homme en bas, sur le palier entre deux escaliers. Arrivée à sa hauteur je l'entourai de mes bras et nous tombions tout les deux sur le sol, en un grand bruit sourd. Encore tremblante, ravalant ma fierté, je gardai mes bras autour de lui, les yeux écarquillés, mes jambes me faisant souffrir le martyr. Je lui jetai un regard implorant, suppliant son aide et le priant de m'excuser de par mes grand yeux d'un bleu translucide. De grosses larmes roulèrent sur mes joues, comme sur celles d'un enfant. Je ne jouai plus mon jeu habituel. Je ne le voulais pas. Je ne le pouvais pas.
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