Comme à son habitude depuis son retour à Berkeley, Dominic se préparait à rejoindre son meilleur ami du moment, j’ai nommé alcool. La soirée d’hier ne lui avait pas suffit. Il n’allait quand même pas rester à la maison dans la solitude. Il était solitaire non pas parce qu’il n’avait pas le choix, mais plutôt parce qu’il avait choisit de l’être. Il avait la possibilité de saisir son téléphone portable et composer le numéro de sa petite amie, Esméralda E. Williams. Dernière d’ailleurs qu’il évitait et cela depuis la perte de ses parents. Dominic ne répondait pas à ses coups de fils, ne les retournait pas et n’avait guère l’intention de le faire d’ici tôt. Il souffrait ça il y en avait pas de doute. Il s’était désormais mis à l’écart de tout le monde. D’ailleurs très peu savaient ce qu’il pouvait ressentir en ce moment et dans quelle situation dans il se trouvait. Ce dernier vivait dangereusement, il y avait de cela une semaine qu’il prenait le volant de sa Porsche avant un taux d’alcoolémie élevé. Il revenait d’un petit bar non loin de l’hôtel dans lequel il restait depuis son retour de Californie. Il conduisait insouciant, roulant largement au dessus de la limite permise. Les paupières du jeune homme s’alourdissaient, résultat un feu rouge brûlé et une voiture à deux doigt de percuter la voiture de Dom de plein fouée. Dominic était maintenant hors de contrôle. Il faisait ce que bon lui semblait, il buvait, il multipliait les dépenses inutiles. En plus de cela il était sur le point de revivre cette même routine qui perdure depuis maintenant trois longues semaines. C’était un style de vie auquel lentement mais sûrement, il prenait goût.

D’ailleurs l’horloge indiquait vingt-trois heures et trente minutes. L’anglais venait de sortir de la salle de bain, vêtu d’une chemise rouge et un jean noir. Il avait prit soin de se couper les cheveux et de s’arroser d’eau de Cologne. Il n’était pas presser, personne ne l’attendait de toute manière. Avant la mort de ses parents, Dominic ne sortait pas. Il n’en voyait pas l’utilité premièrement parce qu’il n’était plus célibataire. Deuxièmement parce qu’il avait pour but d’ouvrir un nouveau chapitre dans sa vie. Les anglais ont une expression pour cela : ‘’ a fresh new Start ’’. Il pouvait dire merci à cette femme qu’il aimait, qu’il aime encore et toujours. Elle avait fait de lui, une personne meilleure. C’est incroyable ce qui peut arriver à un individu en si peu de temps. Le toujours souriant, joyeux Dominic avait complètement disparu. Montrant au monde entier une version plus sombre, plus dangereuse de lui-même. Vingt-trois heures et quarante cinq minutes, il finit par franchir la porte de sa chambre d’hôtel. Il faisait frais dehors mais, de toute façon il ne lui fallut que quelques secondes de marche pour rejoindre sa voiture. À l’intérieur de cette dernière, une bouteille petit format de Jack Daniels l’attendait. L’équivalent à peu près d’une tasse de thé. Il ne lui suffit d’une seule gorgée pour vider le contenu de la bouteille. La bagnole en marche, musique à fond, rétroviseurs ajustés et lunettes fumées pour compléter le tout. Le jeune écrivain avait maintenant prit la route. À la vitesse à laquelle il roulait, c’était donc sans surprise qu’il arriva à sa destination en temps record.

Si ma mémoire est bonne, la dernière apparition de ce garçon dans un Night Club remontait à plusieurs semaines de cela. C’était lors d’une activité organisée par l’université dans la jolie ville de Cancun. Il mettait les pieds dans ce club en tant que célibataire d’un soir, accompagné de ces quelques amis du même sexe. Esméralda n’était pas à ses côtés pour une rare fois, ils avaient décidé de se laisser un peu d’espace. Dominic s’était amusé comme un fou, avait fait la connaissance de beaucoup de gens. Sa soirée prit fin par un doux baiser sur ses lèvres. Un baiser offert par une parfaite inconnue et qu’il se permit de rejeter. C’était à l’époque ou il avait un cœur et qu’il prenait conscience du mal que pouvait posées ses actions vis-à-vis de ses proches, des personnes qui l’entourent. Aujourd’hui était une toute autre histoire et Dieu seul sait ce que s’apprêtait à faire le jeune epsilon. Minuit et quinze, le jeune homme se décide finalement à faire son entré dans The Endup Nightclub. Il y avait foule et la musique était agréable à entendre. Il était vrai que Dom était venu pour un but précis, se défoncer la gueule. Mais, il avait choisit cet endroit pour sa réputation. Et il fallait dire qu’après cinq minutes à l’intérieur de la pièce, il en avait déjà pour son argent. Ce dernier avait le sourire aux lèvres, on pouvait apercevoir son joli sourire grâce aux magnifiques jeux de lumières proposés par la maison. Tout en se dirigeant vers le bar, il avait le regard plongé sur la piste de danse. Puis sur la jolie serveuse qui s’approchait de lui à pas d’éléphant. Elle souriait ce qui était quelque chose de normal puisqu’elle était payée pour le faire. Dominic se saisit d’une des nombreuses coupe de champagne que transportait la serveuse. On ne pouvait qu’admirer la transparence du verre que venait de vider le jeune étudiant en une fraction de seconde. Il fouilla dans la poche arrière de son jean et en ressortit quelques billets qu’il rangea soigneusement dans le soutien gorge de la serveuse. Cette dernière ne sachant trop quoi dire, visiblement surprise, se contenta de sourire. Elle poursuivit donc son chemin, laissant au passage un clin d’œil à ce client généreux qu’avait été Dominic. Ce dernier lui rendit la politesse avant de rejoindre le bar, sa destination première. Il y avait foule et c’était tout un combat que livrait le jeune epsilon pour rejoindre le bar. Il finit par y arriver, réussit à s’asseoir. À ses côtés, une fille, une femme, une blondinette. Il lui était très difficile d’apercevoir son visage, il se contenta de lui sourire sans plus. De toute manière elle avait l’impression de livrer toute une bataille avec son portable.

-Monsieur pour vous ce sera?

Il détourna son regard de la mystérieuse femme et le posa sur la voix de la personne qui s’adressait à lui. C’était le bartender qui finalement, avait réussit à se libérer de ce bruyant groupe d’étudiants de première année.

-Un scotch 2 glaçons, sans coke s’il vous plaît

Kyaric ♥ sweet.heart

« Payson, je sors ce soir tu m’accompagnes ? » Oui bon d’accord je comptais sortir ce soir, et il était déjà près de vingt heure trente, autant dire que cela se faisait presque à la dernière minute mais bon. Au final ma chère et tendre colocataire avait déjà quelque chose de prévu de son côté, et donc impossible d’aller faire un tour avec moi. Bon d’accord, j’étais bonne pour aller faire un tour toute seule, mais bon, cela ne me dérangeait pas, j’aimais faire la fête, découvrir de nouvelle tête, alors quoi de mieux qu’une jolie tête blonde toute seule pour faire cela ? Au moins j’étais sur de ne pas avoir d’ombre, bien sûr c’était une pure plaisanterie. Comme à chaque fois avant de sortir, je me pouponnais pour dire d’être parfaite avant de sortir, la vie d’étudiante ne rimait pas avec le fait de ressembler à un sac à patate, et pas besoin d’être dans une super grande confrérie pour en avoir le pouvoir. Une petite jupe en jean, et un petit haut rouge, surmonté de talons compensé rouge également. Oui la couleur peut sembler bizarre, mais une fanatique des chaussures se doit d’avoir environ cents trente six milles paires de chaussures dans son armoire, de couleurs, et de formes différentes ça va de soi. Une tenue est égale à une paire de chaussures, une loi purement féminine. J’avais décidé d’attacher mes cheveux en un chignon chic mais qui faisait un effet passé également, un style pas trop bien fait va-t-on dire. J’aimais le style classe mais en même temps qui donnait un effet détendu, un effet sampi quoi. Je passais un coup de liner après avoir mit un fard à paupière rouge assez sombre, mais un rouge à lèvres assez clairs. Je n’étais pas de ces filles qui aimaient se plaindre quand on leur disait qu’elle était jolie, j’avais plutôt tendance à dire merci quand on me faisait ce genre de compliment, car je le savais que j’avais un sacré potentiel physiquement parlant. Je jouais souvent avec le regard, avec des attitudes, des gestes, mes courbes, et ça n’était rarement pour déplaire à la gente masculine. Mais sans prendre pour autant l’autre dans le vice de la manipulation, l’être humain n’était pas un objet, et hors de question de s’en servir comme tel. Avec une fâcheuse tendance naïve, je savais ce que ça faisait d’être prise pour une imbécile et je ne voulais pas faire subir le même sort à d’autre personne. « Tu es sur que tu ne veux pas venir alors ? » Je tentais une dernière fois avant de dire tant pis et de prendre la voiture – permis récent en poche – pour partir en direction d’un bar de San Francisco, de bonne réputation, à ce qu’il parait. J’avais juste l’envie d’aller boire un verre, et pourquoi pas y croiser par pur hasard, un ou une amie qui ne savait pas quoi faire tout comme moi.
Après quelques minutes à rouler, je m’arrêtais enfin devant le petit bar, de l’extérieur l’ambiance me plaisait déjà, et c’était sans crainte que je me faufilais dedans. Ce moment précis était assez drôle, et comme quoi l’homme considérait vraiment la femme comme un bout de viande : je me sentais totalement dévisagée par des hommes assez ivres pour certains, et juste avide de sexe pour d’autres. Si l’un d’entre eux tenté de venir me voir, il servirait de leçon pour tous les autres en se prenant la honte de sa vie. Je n’étais pas là pour trouver l’homme de ma vie, et servir de chair fraiche juste pour une nuit, non merci. Je m’installais donc au bar sous les yeux des hommes qui auraient pu faire une piscine. « Une Pina Colada s’il vous plait » J’attendais patiemment que le serveur me prépare ma boisson de rêve, en regardant un peu tour de moi. Et tient quand on parlait d’homme qui prenait la femme pour un bout de viande, il y avait un pas mal dans son genre, et vraiment à deux pas de moi, juste à côté même, mais je n’avais pas vraiment fait attention en arrivant. Dans mon naturelle spontané, je ne pouvais pas m’empêcher de lui adresser un petit mot. « Encore en train de boire à ce que je vois. Fait gaffe tu pourrais demander à une nana de coucher avec toi contre du fric. » Je marquais un temps de silence avant de reprendre sans même lui laissait le temps d’ouvrir la bouche pour répliquer. « Ah non, c’est vrai, tu l’as déjà fait ça ! » Le serveur me regardait d’un air bizarre. Mais quoi ? J’avais bien le droit de m’exprimer comme je le voulais non ? Bon certes, je n’étais pas venue dans un bar dans l’optique de lui rendre sa soirée infernale. Mais voyons le bon côté des choses, si je lui avais adressé la parole ce soir au lieu de mettre la gifle qu’il devait mériter pour m’avoir traité comme une prostituée, c’était que peut être il n’était pas si mal que ça. Enfin bon, sans un minimum d’excuse, on ne le saura certainement jamais. Le serveur m’apportait enfin mon verre, tout comme il ramenait celui de mon voisin à côté. « Merci » adressais-je au serveur, avant de dire à mon voisin de bar. « Tu ne penses pas avoir déjà assez bu comme ça ? » Trop bonne trop conne disait-on : Mademoiselle Kyarah est dans la place, circulez. Même si je ne le portais pas vraiment dans mon cœur, je me souciais des gens, et pour moi les gens ayant un sérieux problème avec l’alcool c’était qu’il n’avait pas vraiment d’autres moyens d’extérioriser leurs problèmes. Et puis dans le doute, il proposait déjà de l’argent à une femme pour coucher avec sous le coup de l’alcool, rien ne disait qu’il ne sauterait pas complètement sur l’une d’entre elle ou même moi, totalement ivre. Je jouais plus avec mon verre entre les mains que de le boire à vrai dire, car si je venais à jouer les nounous finalement ce soir, je préférais pouvoir avoir les idées claires. Manquant d’expérience dans le domaine, l’alcool avait une tendance à me monter très rapidement au cerveau et à me faire perdre les pédales. Je savais très bien où j’avais mis les pieds, mais je pensais également danser un petit peu si l’envie m’en prenait, ça me permettait au moins d’éliminer un maximum d’alcool avant de reprendre le volant. Finalement, je me décidais tout de même à goûter ce pur délice, tout en observant mon voisin. Payson, pourquoi tu n’es jamais là quand il le faut ?

Il n’avait pas oublié le visage de cette jolie blondinette. Il était vrai que lorsqu’ils avaient fait connaissance pour la première fois, il était loin d’être lucide. Il avait forcé un peu sur l’alcool, cela n’était guère surprenant considérant l’état d’âme dans lequel ce charmant garçon se trouvait. Ne vous détrompez pas, il y a bel et bien un être-humain derrière cet air arrogant que nous proposait l’anglais. Malheureusement pour la jeune femme ce n’était pas ce soir que Dominic allait ressortir ce bon côté. Il appréciait grandement son rôle de vilain et n’avait aucune intention d’y renoncer. C’était donc sans remord qu’il se saisit de son verre de scotch, verre qu’il venait de commander. Affichant un large sourire sur son visage. Il fallait croire que les paroles de la jeune femme ne l’affectaient en aucun cas, au contraire il en était amusé. En fait, avoir Kyarah à ses côtés était une parfaite opportunité pour jouer ce que les anglophones appellent des ‘’Mind Games’’. Dominic avait traité la pauvre fille comme une prostituée, une vulgaire idiote ce jour-là. C’est incroyable l’influence que pouvait avoir l’alcool sur le comportement d’un être-humain. La meilleure chose à faire pour ce dernier aurait été de se la fermer. Chose qu’il ne fit pas, c’était plus fort que lui, il se devait de sortir quelque chose. Il y avait une raison pourquoi elle se retrouvait à nouveau à quelques pas de lui. Il fallait avouer que son approche première n’était pas la bonne, mais personne ne pouvait nier la tension sexuelle entre ces deux individus. Voyons voir s’il allait pouvoir se racheter avec des paroles plus délicates, plus professionnelles. Cela risquerait d’être difficile, il avait déjà un taux d’alcoolémie beaucoup trop élevé pour lui permettre de prendre le volant. L’anglais en était à son deuxième verre seulement. Il était loin d’être bourré, il lui en faudrait beaucoup pour en arriver là. L’Epsilon croisa le regard de la blondinette qui savourait son verre. Il se rapprocha un peu plus de cette dernière, histoire de facilité la compréhension des mots qu’il s’apprêtait à sortir de sa bouche.

-Tu sais ? J’admire grandement ton sens de l’humour. Dit-il amusé avant de poursuivre.

-Je dois t’avouer que je ne regrette en rien mes gestes, mes paroles en ton égard. L’approche était mauvaise ça je te l’accorde. L’approche clichée aurait été de me servir de cet argent et te payer un resto ou même une entrée cinéma. Mais chérie ! Je ne suis pas Roméo, je ne suis pas Jack dans le Titanic et je ne suis sûrement pas Noah dans The Notebook, je suis un salopard.

Le discours était long, mais elle n’avait pas encore disparu non loin de là. La jeune femme était sagement assise, écoutant sans interrompre son camarade. Elle n’avait pas besoin de dire quoi que ce soit, on a qu’à en juger par ses expressions faciales et on pourrait se faire une idée. Le plus important était que la Sampi n’avait pour l’instant aucune envie de se barrer. Était-ce une surprise pour Dominic ? Non pas vraiment. Il était loin d’être repoussant, alors là très loin. Il le savait lui-même ce qui lui permettait de parler avec tant de confiance. Il avait tendance à être trop confiant ce qui parfois le poussait à dire ou faire n’importe quoi au sexe opposé. Aujourd’hui n’allait guère faire exception à la règle. Le jeune étudiant qui avait interrompu son discours le temps d’une gorgée de son troisième verre, reprit de plus belle. Ce dernier dégageait une telle arrogance, ce qui semblait déplaire à la blondinette.

-You don’t like me do you? Dit-il montrant ses belles dents blanches avant de continuer.

-Tu dois sûrement être dégoûté par mon attitude, mon arrogance quelque chose que tu vas aimer et bien c’est mon honnêteté. Je vais t’offrir le meilleur sexe possible, mais sache je n’en ai rien à foutre d’une relation. Au final tu gagnes parce que tu n’attends donc rien de moi, pas de fausses promesses et tu bénéficies du meilleur traitement sexuel. Think about it !

Il mit fin à son discours, le concluant avec un clin d’œil. Il était peut-être un salop, mais il avait raison le Dom. Il n’était pas le genre de garçon a donné de faux espoirs aux jeunes demoiselles. Il préférait mettre les choses aux clairs avant de commencer quoi que ce soit. La jeune femme était bouche bée. Dominic ne sachant pas trop quoi s’attendre de la part de sa camarade de la soirée. Il se contenta d’attendre patiemment la réaction de cette dernière.

Kyaric ♥ sweet.heart

Heureusement pour lui que j’étais dans un bon jour, sans ça, il se serait surement pris la gifle qu’il aurait dû avoir, et ceux depuis longtemps. Je n’étais pas ce genre de femme à qu’on prenait et qu’on jetait comme ça. Les coups d’un soir très peu pour moi, alors que l’on me prenne pour la dernière des prostituées, surement pas. Je pouvais passer pour une fille naïve, le côté blonde, le visage angélique, on me donnait souvent le bon dieu sans aucune confession, et j’adorais ça. Le fait de sembler totalement naïve faisait que les gens le plus souvent m’accorder mes petits plaisirs. Mais ce n’était pas pour autant que je manipulais ou que je jouais avec l’être humain, c’était par moment comme ça, juste par plaisir c’était tout. Mais si lui croyait avoir affaire à cette femme là, il se mettait le doigt dans l’œil et bien profond même. Si je comptais le nombre d’hommes avec qui j’avais couché, juste pour une partie de jambe en l’air, le compte était bien simple : zéro. Pas un seul homme n’avait réussi à obtenir mes faveurs comme ça, il fallait me gagner. Je n’étais pas une princesse, mais une femme qui méritait le respect. Là le respect envers la femme, il ne connaissait pas, mais j’allais lui apprendre, qu’il le souhaitait ou non.
Je jouais encore un peu avec mon verre, même si ça pouvait semblait nerveux, j’étais juste dans l’attente de ses répliques sanglantes. Dans le genre macho, on ne pouvait pas faire mieux, mais il pouvait y aller, dans le fond, ce jeu m’amusait. Peace and love vous connaissez ? Et oui, petite Sampi que j’étais été dans cette optique là de vie, enfin quand rien ne me faisait sortir de mes gonds, ça allait de soit. Là, rien ne pouvait m’atteindre, il avait juste les paroles bourrées et machistes, donc rien qui ne sortait vraiment de sa cervelle de moineau, juste une façade qu’il se donnait. Je l’écoutais tranquillement, alors qu’il se rapprochait de moi pour mieux me parler. « ça va tu veux pas t’assoir sur mes genoux non plus » J’avais envie de lui sortir ses quelques mots, mais je me retenais, voyant comme il était, il serait capable de s’assoir sur moi juste pour dire de m’embêter. Je souriais quand il disait apprécier mon sens de l’humour. Il n’avait encore rien vu le pauvre, je n’étais qu’au début de mon ironie. Règle numéro un : ne jamais sous-estimer une Sorensen. Je l’écoutais déblatérer son discours. Et bien mon gars, tu as du souci à te faire. Je me tournais vers lui, pour moi lui parler à mon tour, car oui, il fallait bien se douter que je n’allais pas laisser tomber les choses comme ça. Effectivement, il n’avait rien des hommes qui nous faisaient rêver dans les films, enfin l’homme qu’il laissait paraitre comme ça n’avait rien de ça. « L’approche mauvaise ? Tu es encore loin du compte mon gars, c’était pathétique. Et oui je te confirme tu n’as rien de tout ça. Ces hommes là font complètement envie, et ne finissent pas par demander à n’importe quelle fille de coucher avec eux. Tu devrais garder l’idée du restaurant, qui sait avec une fille assez naïve, tu arriveras à conclure. » Ton monocorde, allure élancée, et ne rien laissé transparaitre. Avec moi, il n’avait pas fini d’en voir. S’il me cherchait vraiment, il finirait par me trouver, car pas de chance pour lui, j’étais une jeune femme joueuse, très joueuse même. Bien sûr que j’aurai pu lui en vouloir de m’avoir traité comme une trainée, mais je savais rendre les coups en douceur. Je ne m’étais pas encore enfuie pour cette simple et bonne raison : j’aimais gratter plus loin que ce que la surface pouvait montrer. C’était peine perdue pour ce soir, mais quitte à être seule ce soir, autant la passée en charmante compagnie tout de même. Pour lui faire comprendre que je n’allais pas me laisser faire comme ça, je choppais le serveur au passage. « Cette boisson sera sur le compte de Monsieur, il est décidé à réparer ses erreurs.» Bon d’accord, je n’avais pas vraiment demandé l’avis et ce n’était pas tout à fait vrai, mais voyons jusqu’où le vice pouvait être poussé, sans tomber dans l’excès. Je terminais mon verre en même temps que lui, la Pina Colada n’avait pas beaucoup d’effet sur moi, et j’avais assez soif. Je l’écoutais une fois de plus me raconter son récit. Un air de chanson française me revenait en tête. « Encore des mots, toujours des mots, les mêmes mots. Rien que des mots. ». Au moins on ne pouvait pas lui retirer son sens de l’humour à celui là, et son honnêteté aussi, bien qu’on pouvait mettre son assurance sur le compte de l’alcool. Heureusement que je ne buvais pas, car je me serais surement étouffée en rigolant de bon cœur. Il ne manquait pas de culot, ça me plaisait, mais c’était vraiment osé là. « Qui t’a dit que je voulais une partie de jambes en l’air avec toi ? Je sais que je donne envie mais tout de même. A ta place, j’irai prendre une douche froide car s’il y a une chose qui sera sur, c’est qu’entre toi et moi, il n’y aura strictement rien du tout. ». J’avais prononcé ça avec un sourire franc et un clin d’œil à la hauteur du sien. J’allais jouer dans son jeu, sans me brûler les ailes. Il voulait jouer avec moi, j’allais en faire autant avec lui. Miss Sorensen était dans la place, et ça promettait d’être brulant ce soir. Et puis en même temps, j’allais éviter de lui faire prendre un autre verre. Je le prenais par le bras, qu’il aimait ou non, je l’emmenais sur la piste de danse. Le petit son électro/house au rythme sensuel ne me tentait que trop bien. Celui qui vendrait du rêve ce soir ne serait surement pas lui. Il avait voulu me prendre pour une fille facile, il comprendrait ce qu’était la vengeance féminine. Je bougeais en rythme avec la musique, mais il avait l’air raide comme un piquet. « Toi qui proposait de te servir de ton corps ce soir, je te trouve pas très énergique dit donc. » Toute proche de son oreille et dans un corps à corps enflammé, j’allais faire brûler tout ça, mais la fin de soirée ne sera surement pas celle qu’il avait prévu. Try Again.

Un grand merci à Kyarah, grâce à elle Dominic n’allait probablement pas se défoncer la gueule ce soir. Ses plans étaient à l’eau et il était d’en vouloir à la blondinette qui, sa présence ne déplaisait guère au beau brun. Elle le faisait marrer et c’était ça l’important. Dominic avait les yeux rivés sur la jeune femme, qui débutait son discours. Elle en avait beaucoup à dire et avait un téléspectateur bien attentif aux moindres mots sortant de sa bouche. Ces hommes-là? Il ne fallut que de peu pour qu’il éclate de rire. Il se retint par politesse refusant d’interrompre la jeune adulte. Il se contentait de sourire, forçant ses fossettes à se dévoiler au grand jour. Le comportement macho qu’avait choisit d’employer l’Epsilon semblait déranger la Sampi. Cela en crevait les yeux, même si elle essayait par tous les moyens de prouver qu’elle n’en était guère affectée. Ces hommes là de qui elle parlait, était des personnages fictifs. Ce genre d’hommes n’existait pas dans le monde réel. À ses côtés, y siégeait son verre de scotch, verre qu’il n’avait plus touché depuis un moment. Il fallait dire qu’il était distrait par la conversation qu’il partageait avec cette ravissante femme. Il valait mieux pour lui qu’il reste lucide et en plein contrôle de ses moyens. De plus si il devait jouer, il devait être en mesure de se tenir sur ses deux pieds, histoire d’éviter de faire un fou de lui-même. Kyarah avait tord de penser ça de Dominic, il ne couchait pas avec n’importe qui ou avec n’importe quoi, enfin plus maintenant. Peut-être qu’elle avait raison, mais il traversait de durs moments et cela était sa manière de résoudre ses problèmes. Son visage s’attrista un court moment retrouvant dans sa mémoire, d’horribles souvenirs qu’il avait choisit d’enterrer. Il remonta la tête qu’il avait baissé histoire de cacher la tristesse que dégageait son visage. Il retrouvait son sourire en un rien de temps comme ci de rien était.

- Ne me force pas à me dévêtir et réaliser ton plus grand fantasme Dit-il tout en remontant lentement mais sûrement le haut qu’il portait. Il avait pour but de lui faire découvrir ce qui se cachait en dessous de ce qu’il avait sur le dos. Il s’arrêta à mi-chemin avant de replacer son haut.

– ooops non pas si vite jeune femme, il te faudra bosser très très fort afin de mériter le privilège de pouvoir jouer, toucher, apprécier cela. Dit-il montrant ses belles dents blanches à la blondinette.

Pour une raison ou une autre, il ne croyait pas un seul mot qui sortait de la bouche sa compagne d’un soir. Aucune fille ne pouvait résister à son charme, son charisme, son physique et son assurance. Le combat moral allait être dur parce qu’à l’allure ou allait les choses, tout cela terminerait avec un match nul. Elle n’avait pas tord elle donnait envie de s’envoyer en l’air. Elle était sexy et son attitude charmait le jeune étudiant en littérature. C’était du jamais vu ça. Non il ne rêvait elle pas elle venait de se payer un verre sur le compte de monsieur Mcmanaman. Cette dernière plaisait à Dominic de plus en plus, par sa manière d’agir, son caractère la confiance dans ses gestes et les mots, des phrases qu’elle employait. Une chose est sûre, Kyarah avait tord, il y avait bel et bien quelque chose, il le savait c’était donc sans perdre de temps qu’il partagea ce qu’il voyait avec sa camarade.

– Tu te trompes sur plusieurs points. Premièrement n’importe quel imbécile pourrait se rendre compte que tu es folle de moi. Non, mais toi qui passe des heures et des heures devant le téléviseur. Ce qui m’amène au deuxième point, la tension sexuelle qui nous entoure est flagrante, Seul les imbéciles ne s’en rendrait pas compte, à défaut d’être une imbécile j’ai foi en toi pour confirmer mes propos. Dit-il se moquant un peu d’elle.

Sans avertir le beau brun, elle le prit par le bras et l’entraîna sur la piste de danse. Dominic savait dansé, mais il était hors de question pour lui de se mettre en spectacle, surtout pas dans un club. Ce dernier avait l’habitude de s’asseoir au bar, boire et discuter avec ces nombreuses femmes qui s’approchaient de lui, attirées par son côté un peu mystérieux. Il ne venait jamais dansé et je le répète jamais. Elle, en revanche bougeait au rythme de la musique. Elle se mettait le doigt dans l’œil, Dominic avait d’autres plans en tête. L’Epsilon, l’observa longuement avant de s’approcher de sa victime. Il posa une main avec délicatesse sur la taille de Kyarah, appliqua une légère pression avant de la rapprocher à quelques centimètres de son visage. Les yeux plongés dans les siens, il posa sa main sur la partie arrière du cou de la Sampi avant de lui chuchoter à l’oreille droite.

- Je danserais à une condition. Tu sembles être la parfaite jeune fille, innocente à la recherche de l’homme parfait, qui n’existe visiblement pas. Alors voila ce que je te propose comme défi pour ce soir. Je te promets de danser si tu embrasses sur les lèvres une personne du sexe opposé se trouvant dans ce club. Dit-il souriant et impatient quelle genre de réponse elle se déciderait à sortir. La soirée prenait une toute autre direction, au grand plaisir du jeune étudiant. Try me again !

Kyaric ♥ sweet.heart

Quand je voulais, j’obtenais, souvent c’était ça. Je savais très bien ce que je voulais, et ce que je ne voulais pas également. Et autant le dire de suite, Dominic n’obtiendrait pas comme ça ce qu’il voulait, car je ne le voulais pas. Certain pourrait croire qu’il y avait un jeu du chat et de la souris qui se faisait, il n’aurait pas tord, et contrairement à mon partenaire de soirée, ce n’était absolument pas sexuelle, mais juste moi qui m’amusait à jouer avec ces nerfs. Et que c’était drôle. Je prenais un malin plaisir à jouer ce soir, j’étais sortie toute seule, alors autant en profiter. Ça me faisait penser que jamais je n’avais essayé un jeu comme ça avec une amie, faire tourner bourrique un homme. Il faudrait que je pense à le rajouter sur la liste des choses à faire avant de mourir. Bref, ce soir, mon jeu c’était lui. J’avais beaucoup de discours et du répondant, c’était tout ou rien : soit ça plaisait, soit ça ne plaisait, dans les deux cas, cela m’importait peu au final. Mes discours qui faisait des minutes et des minutes, il fallait juste s’y habituer avec moi, après, il n’y avait plus aucun souci avec ça, bien au contraire. Souvent quand je ne disais rien, on me demandait si j’étais malade ou si je faisais la tête, c’était dire à quel point on pouvait réclamer mes bavardages. Et même si le lieu ne s’y prêtait pas vraiment, mon compagnon ne passerait pas à côté de ça. L’avantage de cet homme, c’était qu’on comprenait très vite là il voulait en venir, ou du moins là il voulait nous faire venir : dans son lit. Pas de chance mon mignon, Melle Sorensen va t’en faire voir de toutes les couleurs avant ça. Et encore, ce ne serait pas pour ce soir. Mais comme on pouvait dire : l’espoir fait vivre, bonne nouvelle pour lui, il va vivre encore longtemps. J’éprouvais un moment de remords quand sa petite mine changeait en bouille triste, mais commençant à connaitre le caractère joueur de mon partenaire, je ne me laissais pas démonter, et regarder rapidement ailleurs comme si de rien n’était. Et puis à la vitesse où il récupérait sa joie de vivre, ça serait dommage d’avoir des remords. Je restais bouche bée devant ses dires, non mais il abusait très sérieusement, et le culot dont il faisait preuve était hallucinant. « Non mais ça va, garde tes vêtements, il y a eu assez d’horreur dans le monde pour en rajouter une couche. » Il remontait son haut, laissant apparaitre de jolies abdominaux certes, mais je tirais avec lui dessus pour l’aider à le remettre en place. « Tu vois, c’est bien mieux comme ça. » Je le gratifiais d’un clin d’œil quelque peu moqueur à l’évidence. Je me penchais rapidement derrière le bar, voir s’il ne restait pas quelques glaçons en trop, Dom’ risquait fortement d’en avoir besoin, ou alors, j’ouvrais les deux portes pour que son égo et lui puisse sortir. Le serveur s’avançait vers moi, je ne pouvais m’empêcher de sourire en lui demandant s’il n’avait pas un saut de glaçon car mon voisin de bar semblait avoir très chaud. Pas très commode le serveur, qui s’en va en tournant les talons et haussant les épaules. Encore un rabat joie, super, c’était une soirée spéciale non ? Bref, je revenais au ténébreux avant de reprendre. « Parce que tu crois que c’est moi qui doit te mériter c’est ça ? Tu es tellement faible que si je te sautais dessus, tu n’opposerais aucune résistance. Au fond c’est ça qui t’ennuie, que je te résiste. Mais rassure-toi, je ne suis pas prête de craquer, et au final c’est toi qui seras à mes pieds. » Dominic devait surement avoir toutes les filles qu’il voulait à ses pieds juste en claquant des doigts, et je devais surement être une des premières à opposer une quelconque résistance à ses tentatives de drague, assez nulle, il fallait se l’avouer quand même. Et le pire surement dans l’histoire, c’était que ça pouvait avoir son côté mignon. Comme quoi, il n’était pas perdu tout de même le jeune homme. Mais il ne se perdrait pas dans mes bras, ça j’en mettais ma main au feu immédiatement pour le prouver. Il continuait toujours sur le même discours. Bon d’accord, il avait son petit côté mignon, mais si ça continuer, j’allais le laisser boire pour qu’elle aille charmer n’importe qu’elle autre nana, mais faire en sorte, qu’il arrête son charme de pacotille sur moi. Apparemment, j’étais une imbécile de première, je jouais avec lui, mais il ne faisait pas la différence entre réelle attirance, et attirance provoquée comme celle là. « Tu oses me traiter d’imbécile comme ça devant tout le monde, car je ne vois aucune tension sexuelle moi. » je prenais un air faussement choquée en prononçant mes mots, je ne faisais en aucun cas référence à une possible tension sexuelle entre nous, car pour ma part je n’en voyais pas. Pour rire, j’aurais été capable de prendre quelqu’un dans la salle pour lui demander si cela était vrai, si elle voyait une tension palpable entre nous deux, mais je préférais aller danser. Qui sait, en dansant, il allait enfin taire ses dragues à deux francs. Je ne restais jamais en place très longtemps aussi, il fallait dire, et deux choix s’offraient à moi : soit je le plantais au bar pour aller m’amuser, soit je l’emmenais avec moi, et quelques choses me disait que je pourrais bien rire en l’emmenant sur le dancefloor. Pour mes nombreuses soirées en discothèque, j’avais appris à bouger comme une déesse sur la piste, et j’allais en faire profiter tout le monde. J’étais assez proche de Dom’ quand il s’appliquait à poser ses mains sur moi pour me rapprocher un peu plus de lui. Il avait un parfum agréable d’ailleurs, j’étais assez proche pour avoir le nez presque dans son cou. Son petit défi, une partie de rigolade, s’il pensait être le premier à me lancer des défis, il allait rire je supposais. « je relève le défi. » chuchotais-je dans son oreille. Du sexe opposé donc. Il ne connaissait pas les talents de la Sorensen à voir. Je tournais ma tête, j’étais à quelques millimètres des lèvres du mon ténébreux. Je l’effleurais du bout du nez autour de sa bouche, son nez. Avant de me détacher de lui, et de prendre un des hommes qui se trouvait non loin de là où l’on se trouvait. De la provocation jusqu’au bout oui. Il me suffisait juste à trouver un groupe de garçon, prendre l’un d’entre eux, et sans demander l’avis de l’embrasser. Chose que j’avais faite, devant un beau blond, je ne pourrais en dire plus je n’avais pas pris le temps de le regarder. D’abord surpris, il se laissait ensuite faire. Un jeu d’enfant. Dom’ avait pu profiter du spectacle que je venais de lui offrir. Je retournais le voir à la suite de ça. « Alors le spectacle t’as plu ? Tu me dois une danse maintenant. » Il était bien là le défi non ? Je m’écartais de lui en posant les mains sur les hanches, attendant qu’il commence son show. Tester une Sorensen, n’était pas la meilleure idée qu’il avait eu. La vie est un jeu, jouons le jeu.

Il fallait l’admettre elle avait peut-être surpris l’Epsilon en relevant avec facilité le défi qui lui avait été proposé. Surpris oui, mais impressionné non. Par contre elle avait tord de croire qu’il ne pouvait la résister. Raison pourquoi il ne flancha guère lorsqu’elle se tourna vers lui. La jeune femme était à quelques millimètres de Dominic qui resta très calme. Bien qu’il fût tenté de l’embrasser, il se retint. Elle était si proche qu’il pouvait entendre les battements de son cœur. Il n’y a pas qu’à l’école que l’on peut apprendre la chimie. S’il fallait décrire ce petit moment et bien le mot chimie serait parfait. Alors carrément chapeau à Dom qui a su garder son calme, malgré la température assez chaude qui s’installait. Le Dominic d’avant, il ne se poserait aucune question. Impulsif comme il était, il aurait littéralement sauté sur la pauvre femme. On pouvait remercier le bon Dieu qu’il garda son calme. Kyarah se détacha du beau brun. Sans perdre grand temps, elle se saisit d’un homme. Ce dernier fut surpris par le baiser qu’elle posa sur ses lèvres. Cette fille était douée et elle plaisait de plus en plus à Dominic. Le truc avec ce genre de jeu était qu’il fallait premièrement à tout prix le jouer. Deuxièmement on se devait d’être émotionnellement inatteignable. Simple à dire, mais très difficile à réaliser. Nous savons tous que l’être humain reste un être humain. Après avoir complété sa tâche, la jeune femme finit par rejoindre l’anglais. Il hocha la tête positivement répondant à la question demandée par cette dernière. Il accueillit sa camarade avec une bonne main d’applaudissement. Il avait apprécié grandement le spectacle. Le magnifique sourire qu’affichait son visage en disait long. «Un deal est un deal…mais il y a d’abord quelque chose que dois faire avant de satisfaire tes jolies yeux bleus…» Dit-il sourire aux lèvres suivit d’un clin d’œil. Dominic avait plus d’un tour dans son sac. Ne jamais sous-estimé un Mcmanaman. Derrière ce charme, ce magnifique sourire, se cachait parfois un adorable monstre. Dominic détourna son regard de la blondinette. Il regardait à présent en direction du groupe de garçons qui se trouvait non loin d’eux. Il se dirigea vers eux ayant en tête de discuter un peu avec le blondinet que Kyarah venait d’embrasser. Les deux hommes se mirent à l’écart de la bande et de Kyarah qui les observait. Tout en parlant au jeune homme, Dominic ne pouvait s’empêcher d’apprécier le visage curieux de sa cavalière d’un soir. L’anglais avait vu juste, d’ailleurs ce dernier était repoussant. Physiquement, le blondinet nommé Joshua, n’était clairement pas dans la même ligue que l’Epsilon. Dominic finit par rejoindre Kyarah, laissée à elle-même. Ce dernier n’était pas seul au contraire il revenait avec un nouvel ami. Tout confiant, sourire moqueur destiné à Kyarah. La moindre des choses qu’il pouvait faire était de les introduire. C’est ce qu’il fit : « Josh buddy ! Je te présente Kyarah, ma petite sœur bien aimée. » Fit-il la serrant dans ses bras puis la relâcha peu après. Il poursuivit : « KyKy je te présente Josh mon nouvel ami…comme je t’aime beaucoup et que j’ai ton intérêt à cœur, j’aimerais vous offrir à vous deux une nuit de rêve dans l’hôtel le plus luxueux de la ville.» Dit-il sortant de sa poche la clé de sa chambre d’hôtel. Eh oui ! Dom était sans logement pour l’instant. En fait il pouvait se permettre de dépenser comme il l’entendait. C’était donc ça la vie d’un riche héritier. Il regarda en direction de Josh avant d’ajouter : « Elle est tout à toi, rassures-toi elle n’a pas arrêtée de m’agacer avec tout ça ce soir. À quel point elle avait appréciée votre baiser et qu’elle ne dirait pas non à une nuit avec toi mon gars. N’est-ce pas Kyky?» Il se tourna vers elle. La pauvre ne la trouvait pas très drôle celle-là. La question que l’on devait se poser était la suivante : Était-elle prête à briser le cœur, le rêve de jeunesse d’un pauvre inconnu. Dominic croisa les bras, impatient d’entendre la réplique de la Sampi. Game on !

Kyaric ♥ sweet.heart

L’arroseur arrosé vous connaissez l’histoire ? Moi je venais juste d’en faire les frais à l’instant même avec ce défi. Bizarrement j’aurai dû à m’attendre au fait que j’étais plus sur son terrain que le mien, mais mon côté un peu folle avait pris le dessus, et je venais de me faire avoir par Monsieur McManaman. Mais je ne comptais pas en rester là, quoi que, la situation commençait réellement à prendre une drôle de tournure qui me plaisait de moins en moins. Certe, je pensais avoir gagné une manche en ayant réussit à le faire danser et à oublier un peu son verre d’alcool, mais au final j’étais totalement muette lorsqu’il me présentait l’un de ses « amis » avec qui il était aussi insultant la façon dont il était en train d’essayer d’arranger le coup comme on dit. Et une chose que je ne supportais, c’était justement de me faire insulter dans mon estime comme ça. J’avais envie de prendre mon téléphone et d’appeler Payson à l’aide, je savais que malgré le fait qu’elle ne souhaitait pas sortir, elle serait venue à mon aide assez rapidement tout de même. Mais je me retenais, de toute façon, ça serait vraiment flagrant de la voir débarquer pour faire autre chose dans un autre lieu. J’écoutais attentivement ce que Dominic pouvait dire, et rien que de voir la tête de ce blond, qui au final n’était pas du tout prêt pour être dans un concours de beauté, ça me donnait presque des nausées. Je prenais les clés tout de même, j’attendais de voir le sourire s’affichait sur le visage des deux jeunes hommes. Moi-même je l’avais pris avec le sourire, car je savais déjà ce que j’allais en faire : je les jetais en pleine tête de l’Epsilon en répliquant « Tu sais quoi ? Tu peux aller te faire voir avec tes clés. Je te laisse avec ce mec, puisque sa compagnie à l’air de te vendre du rêve, je vous laisse profiter de la nuit à deux. » Je quittais la piste de danse, j’étais prête à jouer, mais j’avais des limites tout de même, et là c’était ma propre personne qui était attaquée, et ça je ne le supportais pas, c’était comme ça, une question de fierté. Direction le bar, je comptais prendre un verre, mais au final, il n’était pas vraiment pour moi. Je commandais la première idée qui me passait en tête. Voyant ma tête assez en colère, le serveur de tout à l’heure ne tardait pas à me servir ce verre. Je déposais un billet sur le bar, et sans prendre ma monnaie, je fonçais en direction de Dominic et sa bande de copain aussi laid que lui. Quand j’étais sur les nerfs, tout le monde me paraissait pitoyable et horrible. Arrivée devant lui, je n’hésitais pas une seconde à balancer le contenue de mon verre sur lui. « L’avantage, c’est que tu as réussi à te débarrasser de moi pour le reste de la soirée. Ce verre ? Juste une façon de te faire comprendre que tu pouvais retourner à ton alcool, il n’y a que ça qui te réussisses vraiment de toute façon. ». On pouvait entendre le rire de ses copains se foutre de la situation, ou de lui ? Personnellement, ça n’avait aucune importance. Je déposais le verre vide entre les mains de Dominic, et en tournant définitivement les talons pour prendre la sortie du bar. Les gens me regardaient partir comme une furie, mais ces gens devenaient aussi inintéressants que lui. La soirée avait pourtant assez bien commencé quand on regardait de plus près la suite des événements, mais je n’aimais pas la tournure qu’elle avait prise. La colère n’était souvent pas là pour rien, oui ça m’énervait que la soirée avait pris cette direction car je m’amusais bien en sa compagnie, maintenant, j’étais bonne pour retrouver ma petite chambre d’étudiante avec Payson. En arrivant à l’extérieur de la boite, j’étais prise d’une quinte de toux, surement la différence entre le chaud de l’intérieur du lieu, et le froid de l’extérieur. Rien de tel pour jouer avec mon asthme, en rajoutant l’émotion négative dans le lot. Un des vigiles arrivait à mes côtés pour savoir comment ça allait. J’étais à moitié penché dans la rue, crachant mes poumons. Je me relevais, les remerciant et en précisant que ça irait mieux une fois rentrée. J’arrivais à ma voiture, je déposais mon sac sur le capot de celle-ci à la recherche de mon spray. Je prenais une bouffée qui allait me calmer le temps de rentrer chez moi. Une bonne chose de faite, maintenant il ne me restait plus qu’à trouver ses fichus clés dans ce sac. C’était dans ses moments là que l’on se rend compte qu’un sac de femme était réellement le plus gros bordel qui soit. Je retrouvais absolument de tout, sauf ce que je voulais. Comme si je n’étais pas assez sur les nerfs tient. Mais quoi de mieux que de sentir une présence par derrière soit. Un regard dans les vitres me laissait amplement deviner que c’était mon ancien jouet de soirée qui était là. « C’est bon le jeu est fini, retourne avec ta bande de looser, tu n’es pas plus différent qu’eux finalment. » ça m’apprendrait à toujours vouloir sauver le monde et à croire que tout le monde avait une chance de survivre ici bas. C’était la triste réalité de voir que des gens ne méritaient pas la peine d’autre sauver, bien au contraire. Mais j’étais une Sampi, et pour moi, si on était là sur cette Terre, c’était que l’on avait tous notre place ici, à croire que non. « Et où sont ces fichus clés ? » me hurlais-je après moi-même. Et comme un bon appel, je les avais enfin entre mes doigts, prête à partir de ce lieu, qui commençait à me rendre absolument folle.

Et bien lorsqu’on jouait avec le feu, on finissait forcément par se brûler. La soirée, qui au départ s’annonçait explosive dans le bon sens du terme, avait prit une toute autre tournure. Dominic pouvait crier victoire, il avait réussit à mettre au tapis son adversaire. Un combat qui n’aura duré que quelques rounds. Au départ le jeu semblait égal, mais très vite le beau brun avait décidé de passer à la vitesse supérieure et de mettre au terme à la compétition. Vous savez il n’y avait rien de mal à être compétitif. C’était dans la nature de l’Epsilon, il le tient bien de son père. Lorsqu’il faisait face à un défi, peu importe lequel, il était prêt à le relever et cela à n’importe quel prix. Il pouvait parfois blesser dans la foulée, quelqu’un moralement parlant. Kyarah s’ajoutait donc, à la longue liste des victimes de la version explicite de l’anglais. En effet il avait toujours eu ce petit côté bad boy depuis tout jeune. La différence entre le Dominic adolescent et le Dominic de maintenant, le riche héritier, c’était qu’il ne ressentait plus rien. Il prenait goût à faire souffrir son prochain. Il se permettait de dire, de faire ce que bon lui semblait sans toutefois penser aux répercussions que pouvaient causer ses actes. Était-il aller trop loin avec la sampi? Il se servit du même garçon, avec qui la blondinette avait choisit d’embrasser, comme l’une des pièces au puzzle de son plan diabolique. Le jeune adulte, avait bien orchestré tout ça. C’était tout à fait imprévisible, se passer pour le frère de Kyarah, lui offrant à elle et à l’homme de ses rêves de passer une nuit inoubliable. C’était tout simplement génial et il ne manquait pas de sourire, visiblement fier de son coup. La jeune femme, par contre, ne la trouva pas très drôle. Elle ne manqua de dire sa façon de penser au britannique. Elle ne se limita pas juste à ses paroles, elle combina mots et actions. C’était en plein visage qu’il se prit les clés. L’Epsilon le prit relativement bien, même trop bien. Il se retint de rire, de peur que la sampi lui saute dessus. Quoi que ce ne soient pas de refus si vous voyez ce que je veux dire. L’homme de vingt-trois ans savourait sa victoire, devant une jolie blondinette visiblement sur les nerfs. Le sourire qu’il avait sur les lèvres ne semblait pas vouloir se dissiper de si tôt. Sa camarade le comprit très vite. Elle décida de quitter la piste de danse et rejoindre le bar. Le regard glacial lancé par la sampi, refroidit un peu les ardeurs du charmant jeune homme. La même femme qu’il avait traitée comme une prostituée plusieurs jours avant cette soirée, venait à nouveau d’être la victime de l’imbécilité de Dom. Elle avait à faire avec le plus grand salop de l’univers, rien ni personne n’a su le changer et cela depuis la mort de ses parents. C’était bien ce qu’il pensait, elle n’allait pas abandonner comme ça. Cela lui faisait plaisir de la voir se rapprocher à nouveau de lui. Elle avait en main un verre, et un visage dégageant de la colère. Selon mon humble avis, cela n’annonçait rien de bon tout ça. L’Epsilon, toujours aussi souriant, s’apprêtait à accueillir sa camarade avec un joli message, dans le genre ‘’Welcome Back sister’’. Elle le devança de justesse, en lui balançant ce que contenait le verre qu’elle tenait, au visage du garçon. Il l’avait bien mérité. Dominic prit soin d’essuyer son visage. Aussitôt arriver aussitôt repartit. Le beau brun ne pouvait qu’observer le dos de la sampi qui se dirigeait vers la sortie. L’ancien Delta se retrouvait à nouveau dans une situation familière. Il se retrouvait encore à être le centre d’attraction. Cela lui était égal que la moitié du club se moque de lui. Les rires ne manquaient pas, mais ce n’était guère le dernier de ses soucis. Une bonne main d’applaudissement pour l’Epsilon. Nous voilà rassurer, il n’était pas un robot, il était en mesure de ressentir quelque chose. Il avait vraiment eu besoin de ce verre au visage. Étrangement, il se mit à sourire. À quand remontait la dernière fois que le beau brun avait posé un acte généreux envers quelqu’un? C’était quand la dernière fois que Dominic avait regretté un geste? Je ne saurais vous le dire. Il s’étonnait lui-même, lorsqu’il leva la tête il n’y avait plus de traces de Kyarah. Ce dernier à pas de course, se précipita vers la sortie. Dieu merci, elle n’était pas encore partie. Il s’approcha de cette dernière qui semblait avoir perdu quelque chose, ses clés possiblement. La jeune femme faisait face à sa voiture, tandis que l’Epsilon l’approchait. Il avait en tête de lui demander si tout allait bien, lorsque pour la troisième fois en moins d’une heure elle réussissait à le devancer.

«Tu as tord, je ne suis pas comme eux loin de là…Parfois, il m’arrive de ne pas me retrouver, il m’arrive de me créer un genre de personnages histoire de m’aider à fuir mes problèmes, plutôt que de les faire face. Si je suis ici, ce n’est pas pour jouer, non c’est terminé les jeux. Tu es une superbe femme, avec beaucoup de caractère…Oh oui ! Un sacré caractère, mais tu sais quoi c’est ce qui m’a justement séduit chez toi. »

Il avançait à petits pas vers la sampi, qui l’écoutait livré son discours. Il n’y avait pas beaucoup de gens qui avait eu droit à un discours de la sorte de la part de Dominic. La blondinette devait avoir quelque chose de plus que les autres n’ont su avoir. Incroyable ce qui pouvait arriver en une soirée. Dominic n’était pas comme les autres garçons, il tenait à ce qu’elle le sache. Derrière ce beau visage, ce sourire éblouissant et ses yeux bleus, se cachait un être sensible, romantique et aimable. Il avait le regard fixé sur la blondinette qui après avoir entendu ce qu’il avait à dire, croisa le regard du british. Elle était superbe se disait l’étudiant. La soirée avait pourtant bien débuté, même si le développement de cette dernière avait tourné au vinaigre, il était bien important de la clôturé avec panache.

« À mes yeux, je suis le grand perdant de ce soir. Te voilà prête à partir, sans même avoir eu la chance de te montrer mon vrai visage. Avant que tu partes laisse moi te remercier à ma manière…humm..non...ah et puis merde ! »

Il posa la main gauche derrière le cou de la blondinette et l’autre main sur la taille de cette dernière. Il l’embrassa passionnément, posant délicatement ses lèvres sur celles de Kyarah. Ce ne fut que de courte durée, il les retira, appréciant le moment. Il ne lui restait plus qu’à faire face à la réaction de la blondinette. Il leva la tête, regardant de gauche à droit, refusant de fixer la sampi dans les yeux.

«Considère ça comme un baiser de remerciement. Bonne Soirée Kyarah à un de ces quatres qui sait? »

Dit-il se retirant, se dirigeant vers une direction inconnue. Il n’avait sûrement plus l’intention de retourner dans ce fichu club. Surtout pas après ce qui venait de se passer. Il se mit à marcher, en solo, le long de la ruelle faisant face à l’établissement dans lequel il venait de franchir les portes.