J'ai ces satanés fils de pute collés aux basques ! Me demandez par pourquoi ! J'ai juste le don de me fourrer dans des emmerdes plus grosses que moi ! La faute sans doute à un très mauvais choix de ma part lors de mon dernier coup. Mais soit, là l'important, c'est que ces bâtards me collent au train et que j'ai de plus en plus de peine à les distancer. Trois mecs armés de flingues qui n’hésiteront pas à en user quand ils m'auront à leur portée ... autant dire que ça ne rigole pas. Même si cinglé comme je suis, je trouve encore le culot de les narguer de temps à autre durant ma course pour leur adresser des bras d'honneur ou de gentilles provocations. Provocations qui les qualifie de fiottes entre autres railleries face à la distance que j'arrive ou plutôt que j'arrivais à mettre entre eux et moi jusqu'il y a encore deux petites minutes, et qui les incitent désormais à renforcer l'allure. Sûrement que j'aurais mieux fais de me carrer dans le cul la réflexion par rapport à leur patron car visiblement, ça leur a donné de l'élan à ces crevures. Putain, ils ont la niaque ! Je vais finir par me faire trouer la peau avant même d'avoir réussi à les semer.
L'asphalte semble rouler sous mes pas tel un tapis roulant avec une sale impression de faire du sur-place malgré la longueur de mes foulées. J'arrive bientôt vers une quatre voies. Nickel ! C'est l'occasion de les semer ! Du moins, si je ne me fais pas quiller par une voiture ou un camion ... . Qu'est-ce qui va pas dans ma tête pour que je veuille couper par là ??!! Vous en avez de bonnes ! Des mecs armés en ont après moi, vous croyez vraiment que j'vais faire un détour par le parc ??!! Quoi que je pourrais embarquer un môme en otage pour peu que ça les dissuade finalement de me tirer dessus. Mais quelle chance j'aurais à cette heure de trouver quiconque dans le parc si ce n'est des types louches ?! Et puis à part récolter plus d'emmerdes ... j'y gagnerais que dalle ! Alors maintenant, arrêtez avec vos conseils à la con et fermez la ! Là tu vois - tu permets que j'te tutoie ? - J'dois juste éviter de me faire ramasser par une foutue caisse. Pas évident d'évaluer leur distance et la vitesse à laquelle elles arrivent sur moi avec leurs phares braqués plein feux sur moi.
Par quel miracle j'arrive de l'autre côté ?! J'me le demande encore ! En tout cas, aussi risqué que ça l'a été, j’ai réussi à semer ces types pour un bref instant, juste le temps de couper à travers bois et de foncer ensuite droit en direction de ce lotissement huppé qui se présente pour moi comme une aubaine. Je ne cherche plus à voir s'ils m'ont rattrapé, je trace. Direction la première palissade qui se présente devant moi et par-dessus laquelle je bondis souplement avant d'atterrir dans un jardin somme toute coquet. Jardin que je traverse avant de bondir par-dessus une autre palissade et d'atterrir dans la cours d'une villa. Les spots de lumières avec leurs détecteurs de mouvements se déclenchent à mon passage. Rien de grave mais pas très discret vu qu'ils indiquent fort probablement ma direction aux bâtards qui en ont après mon joli p'tit cul. Non je ne me vante pas, je me fie juste à ce qu'en disent la plupart des poulettes. Bref, histoire de fesses à part, je fais gaffe de m'éloigner le plus des façades pour ne pas me faire repérer par ces foutus spots. Me voilà désormais face à un mur plus haut que les autres. J'ai un peu perdu de mon élan entre temps mais je parviens tout de même à me hisser à bout de bras bien que difficilement. C’est malheureusement sans compter sur ce foutu clébard qui déboule soudain de nul part et me choppe au mollet. Putain, ce truc est hargneux en plus !
J’ai beau secouer la jambe, il ne desserre pas. Je trouve alors bientôt une caillasse à lui balancer dessus tandis que je tâtonne sur le haut du mur pour trouver de quoi lui balancer sur la gueule. C’est bon, me voilà débarrassé ! Yep, ok ... très bien ! Sauf que dans mon empressement et en repérant les types plus loin derrière moi, je me pète la gueule en passant de l'autre côté du mur et tombe tout droit dans la piscine d'une baraque immense où a lieu une fête. Une fête étudiante si j’en juge la tranche d'âge des mômes qui s'y trouvent. Quand je dis mômes je parle de ces gosses allant à l'université. Gosses qui n’en sont plus d'ailleurs. Mais soit. C’est donc sans la moindre discrétion que j'atterris dans un grand splash dans le bassin, au milieu des exclamations, des rires et des filles qui semblent aussitôt vouloir se ruer sur moi en bikini pour jouer à me couler, me croyant visiblement de la fête. En même temps, vu le monde, ils ne doivent pas connaitre la moitié des têtes présentes ici.
- Délicieux accostage mesdemoiselles mais je ne peux malheureusement pas m'éterniser avec vous ! Promis je reviens plus tard ! balançais-je à trois ou quatre d'entre elles qui se sont attroupées autour de moi dans l'eau. Putain si y'a moyen, il est clair que je repasserais par là. Dommage que je n’ai pas le temps ! Trempé comme une serpillère, je fonce droit en direction de la maison après avoir choppé une serviette sur un transat. Direction l'intérieur de la baraque où il n'y a pas moins de monde qu'à l'extérieur. La fête bat visiblement son plein, il faut se faire un chemin entre la foule et les danseurs mais je parviens à trouver mon chemin jusqu'à la salle de bain du rez de chaussée. Putain je suis définitivement trempé. Courir avec un jean dans cet état, pas moyen. Je me débarrasse de ma chemise et remarque une porte à gauche qui ouvre sur une chambre. Cool ! Avec un peu de chance, je devrais pouvoir trouver un futale de rechange !
Deux minutes plus tard, je me suis trouvé un nouveau jean, stylé en plus dans le genre. Par contre, côté t-shirts et chemises, c’est tout-à-fait hors de question. Ce mec doit avoir le plus mauvais goût du monde je crois et le seul truc potable que j'ai trouvé, la chemise ferme pas. Tant pis, je m'en passerais. Après tout, il fait super chaud et je risque pas d'avoir froid. Et puis je suis pas le seul à être torse nu à cette soirée.
Sortant un instant plus tard discrètement de la pièce, je me faufile parmi la foule, cherchant à voir si mes poursuivants se trouvent dans le coin. J’ai une chance sur deux. Soit ils ont traversé le jardin en pensant que j'avais du poursuivre jusqu'à l'autre mur, soit ils ont entendu ma chute malgré le bordel qui règne à cette fête et se doutent que j’ai du profiter de l'occase pour me fondre parmi la foule. Bon bah, on va opter pour le deuxième option puisqu'ils sont juste à quelques mètres de moi. Ils regardent en tout sens et ne m'ont pas encore repéré mais ça ne va pas tarder si je ne fais rien. Sans réfléchir, alors que je n'ai aucune voix de sortie, je choppe la première fille qui se trouve près de moi et la plaque contre le mur pour l'embrasser après lui avoir murmuré "Joue le jeu juste deux minutes, c’est une question de vie ou de mort".
Ainsi tourné, je suis de dos à mes poursuivant qui doivent désormais regarder dans ma direction. Je compte sur ce baiser et ma position avec cette fille pour passer inaperçu. J'espère qu'elle captera le truc, n'ayant pas eu le temps de lui expliquer plus en détails ce qui me pousse à agir comme ça. Mais si elle me tape un scandale ou me repousse, je suis grillé. Toutefois, je crois que le regard que je lui ai adressé avec mes paroles a suffit pour lui faire passer le message.
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Sujet: Re: Kiss me, please .... Jeu 11 Sep - 22:00
❝ Un jour on s'est aimé et ce jour c'est demain.
• feat. Deeklan MATTHEWS •
La rentrée est maintenant passé et il fallait bien trinquer pour une dernière soirée avant de plier bagage et se mettre sérieusement au cours. Enfin, pour certains. Cette fête est organisée par un inconnu. Je ne connais ni son nom, ni son prénom, je n’ai jamais vu son visage mais je suis invitée. Et c’est l’importance, je ne réfléchis pas vraiment quand je me retrouve dans ce genre de situation. Une fête ? D’accords, j’arrive. C’est bien le seul moment ou je ne cherche pas à réfléchir une seule seconde. Je me prépare assez rapidement mais enfile tout de même une jolie robe noir plutôt simple. On dit que c’est la soirée de rentrée, autant venir bien habillée. J’affirme mon regard d’un rapide coup de mascara et d’eye-liner et je m’en vais. Je ne cherches pas à me coiffer, de toute manière le casque ne me le permet pas. Je me mis alors à rouler dans les profondeurs de la nuit et à l’air froid glacial qui s’abat sur moi pendant que je conduis. Durant tous le trajet, je regretta le choix de la robe et j’aurais plutôt opté pour un pantalon classe. Heureusement encore que je n’avais pas sorti les talons hauts, je n’arrive pas à marcher avec et je respecte les femmes qui en mette même en voiture. Durant les séances photos, c’est toujours mon soucis, pouvoir bouger dans tous les sens avec des talons hauts aux pieds. J’ai fini par m’y faire après, mais en ville, c’est horrible. En faite, les talons c’est horribles à partir du moment ou tu marches avec pendant une heure je crois. J’ai tenté une fois pour un mariage, je me suis retrouvée pieds nus avant la fin de la cérémonie. Cette fois-ci, j’ai pris la peine de penser à prendre des petits talons et cette paire de chaussures sont géniales, j’ai l’impression d’être dans des chaussons alors je ne risque pas d’avoir mal aux pieds.
Arrivée à la soirée, bien en retard d’au moins deux heures, je me faufile à travers tous ces jeunes qui sont déjà à moitié ivre. Certains se jettent dans l’eau, il y en a même un qui sort de nulle part et saute complètement habillé. J’espère pour lui qu’il a pensé à prendre des habits de rechange car vue la décoration de la maison le gars qui habite la ne lui refilera que des trucs de quoi avoir honte à porter. Je continue mon chemin en évitant les éclaboussures et me dirige tout droit vers le comptoir ou je pourrais trouver de quoi boire, s’il en reste. Heureusement à ma grande surprise, c’est le cas. Je me sers un verre de champagne. Ce soir je devrais éviter l’alcool si je ne veux pas rester bloquer à dormir ici. Je regarde mon verre et je me dis que celui-ci sera le premier et le dernier de la soirée. Cette fête est bien trop pour les fêtards qui ne savent justement pas comment faire la fête. Je continue de me glisser à travers tout le monde pour visiter le reste de la maison. Je trouve ça plus intéressant que de discuter avec ces idiots-là. Je finis par m’installer sur la terrasse pour profiter que tous les autres jeunes sont encore bien trop obnubilés par la piscine pour venir ici. Ça fait du bien un peu d’air frais et sans le bruit. Je vide mon verre d’une traite et décide d’aller m’en resservir un. Oui, je sais, j’ai dit que je n’en boirais qu’un mais au pire, je rentrerais à pied si je m’ennuis trop. Ou alors qu’au bout d’un certain moment, l’alcool aura redescendu et je pourrais me permettre de reprendre la route. Je rentre alors de nouveau à l’intérieur de la villa et cette fois-ci, je prends du vin blanc pour alléger mon taux d’alcool dans le sang. En réalité, je ne suis pas sûr qu’il y ait une différence entre le champagne et le vin blanc mais on va dire que si rien que pour faire plaisir à ma conscience, d’accords ?
Après mettre servis je vais en direction de l’étage pour m’offrir un peu de répit dans une chambre. Le hasard fait que je ne boirais pas ce verre puisque je me le renverse bêtement sur moi, ou plutôt, on me le renverse sur moi. J’ai même lâché mon verre quand le gars qui vient de me bousculer se met à m’embrasse de manière inattendu. Il aurait pu me dire son nom au moins avant de se permettre, mais je ne dis pas non à ce baiser qui ce vaut réussit. Un baiser bien trempé au passage car les gouttes d’eau dans ces cheveux roulent sur ma peau comme une larme viendrait s’atterrir. Je n’ai pas le temps de dire quoi que ce soit qu’il me répond que c’est une question de vie ou de mort et si mes baisers peut offrir la vie alors je ne refuse pas. Je me retourne et remarque alors trois grands mecs habillés en noir décidé à retrouver quelqu’un. Se quelqu’un qui n’est autre que celui qui vient de m’embrasser. Je comprends très vite la situation et je lui prend la main afin de monter à l’étage comme je voulais le faire au début. On court dans les escaliers, on traverse le couloir, on ouvre la chambre ou deux personnes sont en pleine action. Heureusement ils s’arrêtent, trop gênés et surpris de la situation et nous traversons la fenêtre pour atterrir dans un buisson pas vraiment confortable. Je regrette de nouveaux le choix de la robe et bave devant l’image de mon pantalon qui m’attend dans ma chambre, au fond de mon armoire. Il se relève et il me tend la main pour que je puisse me relever à mon tour.
« Dis moi, tu n’as tué personne au moins ? Je ne voudrais pas être ta prochaine victime. »
Je dis ça sur le ton de la rigolade mais à vrai dire je viens de me retrouver avec un gars torse nu je ne sais pour quel raison, qui m’embrasse pour ne pas se faire repérer par des gars qui ont l’air de travailler pour l’État et qui me fait sauter par la fenêtre prêt à se risquer une jambe pour ne pas se faire attraper. C’est d’ailleurs pas malin comme idée car les gars sont de l’autre côté de la rue. Comment je le sais ? Car nous avons continué notre chemin avant de se retrouver nez à nez avec eux. Ont fait demi-tour et je me retrouve à être coursée avec un parfait inconnu et surtout, je ne connais pas la raison pour laquelle on me court après.
Nous arrivons à un muret et nous le montons le plus vite possible pour éviter de voir débarquer les trois hommes. Le problème c’est que mister blond se fait tirer dessus et il tombe de l’autre côté dans un fracas incroyable. Je le prend par le bras, il est super lourd mais on a pas le choix s’il ne veut pas se faire de nouveaux tirer dessus. Quand je m’arrête pour regarder ce qu’il a, je peux contacter la grosse éraflure du à la balle mais qui ne l’a pas touché complètement. Il se tord de douleur.
« C’est soit t’es un homme soit t’es une fillette alors arrête de pleurer. »
J’arrache un bout de ma robe et pour le peu que j’ai, je me retrouve avec presque un tee-shirt. Je tente de lui faire un bandage du mieux que je peux mais le tissu n’est pas vraiment adapté pour ce genre de situation. J’arrive tout de même à lui enfiler complètement.
« Et voilà le travail ! »
Nous étions complètement stupide dans cette position. À côté d’une poubelle qui ne sentait vraiment pas la rose, je ressemblais à une clocharde qui recherche des habits dans le container et lui un gigolo qui aurait cherché à porter un tee-shirt de femme mais qui n’aurait pas réussi.
« Bon maintenant tu vas me dire qui tu es et qu’est-ce que tu as fait et si tu ne me dis pas, j’enfonce mon doigt dans ta blessure jusqu’à ce que tu ouvres la bouche. »
Je l’avoue. J’ai fait tout ça car c’était palpitant. Pour un peu d’actions je suis prête à m’enfuir avec un tueur en série on dirait. Mais comme j’ai l’avantage à ce moment, je peux me permettre de lui soutirer des informations. Et pour le coup, il est bien obligé de me les donner.
« Et puis je te rappelle que c’est un service contre un autre. Je t’ai sauvé la mise, maintenant explique moi la situation. »
Je voulais des rebondissements à cette soirée, en voilà. Heureusement que je n’avais pas bu, je n’aurait pas réussi à courir dans ce genre de situation. Avec une robe et des petits talons, déjà que je suis une gourde pour marcher alors pour courir, j’ai galéré, mais alcoolisé, je n’aurais pas réussi. J’enlève d’ailleurs mes chaussures qui me font mal. Oui j’ai dit que c’était des chaussons mais après avoir couru comme je venais de le faire, ça n’en était plus.
Sujet: Re: Kiss me, please .... Sam 13 Sep - 16:58
Kiss me, please.
Visiblement, cette fille a parfaitement compris mon regard et je dois dire que je me laisserais presque complètement aller à ce baiser tant il se révèle agréable. Putain Deeklan, c'est pas le moment de charmer, t'as trois types après toi et ton petit manège ne tient vraiment qu'à un fil ... ! Ouais vraiment à un fil ... mais le contact de ses lèvres, bon sang ... démentiel ! Purement et simplement démentiel ! Elle me fait un de ces effets ! Putain reprends-toi mec ! Car si tu ne le fais pas, ces types sont tellement malades dans leurs têtes qu'ils sont bien capable d'ouvrir le feu malgré la foule. Ils se balancent bien de retourner en prison. Pour peu qu'ils aient un silencieux, ça pourrait très bien passer inaperçu. Enfin pour un instant. Mais un instant malheureusement suffisant. Je n'ai toutefois pas le temps de réagir que la fille m'entraine à sa suite en direction de l'étage. Je ne comptais pas l'embarquer là-dedans mais les choses vont tellement vite qu'on a le temps ni elle ni moi de faire autrement que de fuir ensemble. Je constate néanmoins qu'elle fait preuve d'une vivacité d'esprit peu commune. Elle semble avoir capté aussitôt la situation et a étrangement su user de la discrétion sur laquelle je comptais.
Courant le long du couloir de l'étage, on ouvre la première porte sur notre droite, surprenant alors un couple en pleine action. Dommage, on a pas le temps de s'amuser de la situation ... . Quoi qu'il en soit, ce n’est pas ce qui nous arrête, contrairement à eux, tandis que nous traversons la pièce pour nous diriger vers la fenêtre et se laisser glisser le long d'un appentis de toit avant d’atterrir dans un buisson. Le genre de buisson piquant qui vous défonce l'arrière train et sur les épines duquel je crains un instant de rester planté. Exagération à part, car oui je ne perds mon humour qu'en de rares occasions, j'aide ma jolie brune à se relever à son tour. J'aimerais pouvoir lui dire de fuir mais je redoute qu'ils ne lui tombent dessus à part.
« Dis moi, tu n’as tué personne au moins ? Je ne voudrais pas être ta prochaine victime. »
- Tu pourrais bien l'être indirectement. Seul l'avenir nous le dira mais si tu veux mettre toutes les chances de ton côté, remettons cette conversation à plus tard, tu veux ? lui dis-je en lui faisant signe en direction des types qui apparaissent alors de l'autre côté de la rue.
Nous déguerpissons sans attendre. J'ai pu constater une gentille pointe d'humour dans ses propos et je suis surpris de la manière dont elle prend les choses mais néanmoins ravi. J'aurais pu tomber sur une pimbêche qui m'aurait grillé bien avant par un comportement pseudo-hystérique. Enfin j'ai de la chance certes, mais la voir mêlée à tout ça ne m'amuse pas tant que ça même si j'y fais référence avec légèreté et l'air blasé. Si ce genre de situations ne m'est pas complètement inconnue, en général ça ne concerne que moi. Mais dans ce cas, impliquer une innocente et risquer sa vie redouble la pression qui pèse déjà sur mes épaules. Je dois désormais sauver sa peau en même temps que la mienne. Quoi qu'à la voir faire, je me demande si ce n'est pas elle au final qui finira par sauver mes fesses.
Soit, pour l'heure, il n'est pas temps de se poser des questions mais de se carapater vite fait bien fait. Et ce muret plus loin semble être le meilleur moyen d'éviter leurs balles et de nous faire gagner un peu de temps.
- Fonce !!!! lançais-je à cette dernière afin de prendre le plus d'élan possible pour passer le mur. Derrière nous, les types ont dégainé leurs armes et ce n'est plus qu'une question de secondes avant qu'ils ne tirent. J'entends bientôt siffler les balles autour de nous alors que nous grimpons, et alors que je suis prêt à retomber de l'autre côté du mur, c'est là que je sens soudain une douleur cuisante au niveau de mon flanc gauche. Putain de merde ! Enfoirés de fils de pute ! L'endroit où je suis le plus chatouilleux en plus !! J'aurais mieux encaissé la douleur à un bras ou une jambe. Dégringolant de l'autre côté du mur, je me tords de douleur, incapable de me tenir tranquille pour voir si la balle s'est logée ou si elle n'a fait qu'effleurer.
« C’est soit t’es un homme soit t’es une fillette alors arrête de pleurer. »
- Putain de merde ! J'voudrais t'y voir !!
Tachant de me faire tenir tranquille, elle déchire un bout de sa robe pour s'en servir comme d'un bandage qu'elle passe autour de ma taille. Si le contexte avait été différent, je me serais sans doute amusé de son accoutrement maintenant qu'elle se retrouve avec un micro-robe.
« Et voilà le travail ! »
- Tu serais presque sexy si on met le style tout droit sortie d'une déchiqueteuse de côté ... trouvais-je tout de même la force de déconner.
« Bon maintenant tu vas me dire qui tu es et qu’est-ce que tu as fait et si tu ne me dis pas, j’enfonce mon doigt dans ta blessure jusqu’à ce que tu ouvres la bouche. »
Je la choppe un instant par la nuque et la regarde droit dans les yeux.
- J'te rappelles qu'on est pas sortis d'affaires. Si tu as jeté un coup d’œil et les as vu prendre une autre direction, crois bien qu'ils ne vont pas laisser tomber. Ils doivent chercher un détour pour nous tomber dessus de l'autre côté.
En effet, elle m'a assuré les avoir vu rengainer leurs flingues au passage d’une voiture et rebrousser chemin après s'être hissée un instant pour voir s'ils n'arrivaient pas. Mais il ne faut pas croire pour autant qu'ils ont abandonné. Je remarque alors dans l'espace où nous nous trouvons, une voiture garée plus loin. Un vieux modèle. M'étonnerait qu'elle soit dotée d'une alarme.
- Aide-moi à me relever. Tu auras tes explications plus tard. Pour le moment, il faut qu'on déguerpisse d'ici.
Je lui indique la voiture et lui demande si elle a le permis. Vu mon état, je peux conduire mais pas sans douiller sévèrement. Avec ça, l'élancement dans ma cheville suite à la morsure de ce foutu chien un peu plus tôt, m'élance de plus en plus vivement.
- Au fait, moi c'est Deeklan, me présentais-je. Elle dit s'appeler Grace. Joli prénom.
Il ne me faut pas longtemps pour forcer la portière de cette voiture et nous voilà à bord deux petites minutes plus tard. Je ne veux prendre aucun risque en la laissant m'emmener chez elle alors je lui indique aussitôt le chemin jusqu'à chez moi en m'assurant en route que nous ne nous sommes pas fais repérer et que personne ne nous suis, sans quoi l'option se rendre à la maison ne sera pas envisageable. C'est quelques instants plus tard que nous arrivons alors devant chez moi. Une fois la voiture garée à l’abri des regards, nous pénétrons dans la maison après un dernier coup d’œil pour m'assurer qu'il n'y a personne dans les environs, même si je m'en suis assuré tout le long du chemin.
- Entre et fais comme chez toi le temps que j'aille te chercher de quoi passer une tenue plus décente.
Je lui trouve un futal et un t-shirt qui devraient lui aller puis redescends la trouver au salon. Il va falloir nettoyer ma blessure et voir les dégâts que m'a fait le clébard, également. Je ne pense pas que celle-ci saigne mais la pression de sa mâchoire a été assez forte pour me provoquer une vive douleur que je ressens encore jusqu'à maintenant. J'aurais certainement un sale hématome. A moins que ses crocs n'aient traversées mais j'en doute.
- Bon, on s'occupe de ma blessure et je t'explique la raison de ce bordel. Tu veux boire quelque chose avant ? lui demandais-je en lui indiquant où trouver ce qu'elle désirera dans la cuisine ou le bar du salon.
- Tu veux faire ça où ? demandais-je en parlant de nettoyer et soigner ma blessure. J'explose soudain de rire en me rendant compte du côté fort tendancieux de mes propos.
N'empêche que si elle me réplique un truc dans le même genre, je risque de ne pas me faire prier. Je suis connu pour ma spontanéité même si je me ramasse parfois des claques quand je me montre vraiment trop culotté, et encore là, je m'en amuse. Je pourrais me prendre une pelleté de vents ou de claques que ça ne me freinerait pas pour autant ! Et cette fille là me donne envie d'être plus audacieux que jamais. Seul hic, je douille pour le moment et je vais d'autant plus douiller lorsqu'elle va s'y coller.
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Sujet: Re: Kiss me, please .... Sam 13 Sep - 17:56
❝ Un jour on s'est aimé et ce jour c'est demain.
• feat. Deeklan MATTHEWS •
Il ne me répond pas et m’attrape par le cou pour me rapprocher. Alors que je pensais recevoir un baiser soit pour que la douleur se calme, soit pour faire diversion et tenter de me faire oublier mes questions soit c’est simplement pour me faire taire. Mais non, aucun des trois puisqu’il ne m’embrasse pas et me met en garde de la futur visite de nos amis les tireurs. Quand j’avais tourné la tête pour voir où ils étaient, j’ai flippé de voir leurs armes à la main et même si j’ai pris la fuite avec assurance sans manquer de courage, je peux avouer que cette scène ne m’a pas plus du tout. J’ai jamais autant couru tellement la peur de me faire butter augmente considérablement l’adrénaline dans mon sang. Il me dit ça sur un ton tellement sérieux. Excuse moi si je n’ai pas vraiment l’habitude de me faire courser mais dans ce genre de situation, tout ce que je veux c’est rester en état de choc, qu’on soit à côté d’une poubelle ou non. Je comprends rapidement qu’il fallait trouver une solution pour s’en sortir de là avant de les voir débarquer de l’autre côté de la rue. Je ne sais pas qui sont ces mecs mais ils ne sont pas de la police alors je me demande vraiment bien ce que cet inconnu a bien pu faire pour les mettre autant en rogne comme ça. Je cherche à droite et à gauche ou est-ce que nous pourrions aller, je pense quelques secondes à l’idée de me jeter dans les poubelles le temps qu’ils passent et reviennent, et puis tant pis pour l’odeur. Le blondinet me sort de mes idées louches et pas forcément agréable pour notre sens de l’odorat. Il décide de se jeter sur la bagnole qui se trouve en face de moi. C’est pas bête du tout, ça se voit qu’il a l’habitude de ces situations mais je ne sais pas s’il aurait réussi si je n’était pas là. Je n’ai pas fait grand chose mais en tout cas, je ne l’ai pas une seule fois ralenti.
Je l’aide à se relever pour aller en direction de la voiture comme convenu et c’est là qu’il prend la peine de me dire son nom. Deeklan, original. Je lui donne le mien et nous prenons pas plus de temps pour les présentations car le temps nous fait plutôt défaut en ce moment. Il défonce la portière et se glisse à l’intérieur pour ensuite m’ouvrir la portière. Je prend place sur le siège du conducteur puisque son état est bien trop médiocre pour conduire sans qu’il souffre encore plus. Je lui demande ou est-ce qu’il veut qu’on aille et nous partons en direction de chez lui. Je ne réfléchis pas plus longtemps et je me lance là ou il me dit d’aller, je sens une pression en moi s’envoler loin dans le ciel quand je me dis que nous avons réussi à nous débarrasser de ces trois mecs. Un souffle de soulagement s’échappe de moi et je roule avec plus de tranquillité que quand j’étais encore dans les escaliers de cette soirée. Il faudrait que je pense à récupérer ma moto demain mais juste retourner sur les lieux du “ crime ” ne me plait pas beaucoup. Je n’ai pas trop le choix de toute façon, je dois y aller que ça me plaise ou non. En tout cas, je n’y retournerais pas ce soir ! Deeklan a intérêt de m’héberger cette nuit car il est hors de question que je rentre soit à pied, soit avec une voiture volée. Pour l’instant, je ne dois pas y penser. Tout ce que je dois faire c’est suivre le chemin pour arriver chez lui.
Je sors et entre chez lui en sa compagnie, il pense tout de suite à me chercher une tenue un peu plus convenable car ma robe est bonne à être jetée. Heureusement que je n’ai pas pris une robe de Lysa ou d’Ana, j’aurais dû la rembourser et me débrouiller pour savoir où elles ont acheté leur vêtement sans qu’elles le sachent. Il descend alors avec un futal et un pull. J’enfile d’abords mon pull et j’enlève ma robe quand ce dernier est sur moi pour ne pas avoir besoin de bouger d’où je suis. Quand je parviens à l’enlever je met le futal à la suite et me voilà en pyjama. Je jette rapidement ma robe dans la poubelle de sa cuisine et retourne dans le salon ou il se trouve. Les manches me vont trop grandes et je dois retrousser le bas du pantalon.
« Non c’est bon, on s’occupe de ta blessure tout de suite sinon ça va s’aggraver. »
Je commence alors a lui demander s’il avait tel ou tel produit pour désinfecter la plaie et commencer à nettoyer le cadavre de son flanc. La balle lui a fait plus de mal que prévu, je ne m’attendais pas à ce que la blessure soit aussi grosse mais c’est possible de remettre tout ça en état quand même. J’ai pris des cours pour apprendre à tirer avec une arme. A l’époque je me disais qu’il fallait que je me confronte à ma peur, à la mort de mon père et pouvoir manier ce qui avait pu le tuer me permettait de faire face aux problèmes. J’ai aussi pris des cours de secours pour justement ne pas voir arriver la même chose que ma mère avait pu subir autrefois, être inefficace devant ce genre de situation. Alors je savais très bien comment gérer cela même si le bruit sourd du flingue et de la balle qui s’élance m’a laissé sans voix et je n’ai pas réussi à bouger pendant quelques minutes, le temps qu’il s’ébruite par terre et ensuite j’ai pu le ramasser quand j’ai repris le contrôle de mon corps. Normalement, il n’était pas censé bouger, je pense que c’est la raison pour laquelle sa blessure s’est aggravé. Comme il n’y a pas de balle à enlever, il suffit juste de soigner la plaie puis d’immobiliser la zone blessé pour ensuite appliquez de réel bandages et non ma robe en soi, ce qui favorisera la coagulation. Je lui explique rapidement ce que je devais faire et il me demande ou il veut qu’on fasse ça. Il se mit à rire à sa réplique, je souris mais je ne me laisse pas perturbait puisque la situation est trop grave pour commencer les plans de drague maintenant.
Je l’installe alors sur le canapé et c’est là qu’il me montre aussi la morsure du chien. Peu profonde c’est vrai mais il va avoir du mal à marcher les jours qui suivent.
« Tu t’en sors bien dis donc. »
Je suis en train de le bander que je lève la tête vers lui et lui lance mon plus grand sourire. J’ai hâte de savoir dans quel pétrin je me suis mise ce soir et la raison de toute cette agitation.
Dernière édition par Graisse Macdo Richards le Dim 14 Sep - 14:54, édité 1 fois
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Sujet: Re: Kiss me, please .... Dim 14 Sep - 11:54
Kiss me, please.
Je prends sur moi pour ne rien montrer mais je douille sévèrement et ne peut retenir quelques grognements de douleur s'échapper d'entre mes lèvres lorsqu'elle désinfecte la plaie. Au moins, la balle n'a fait qu'effleurer, sans quoi je ne pense pas que j'aurais pu supporter qu'on aille trifouiller dans les chairs. Et puis je déteste l’hôpital. Je ne veux purement et simplement pas y mettre les pieds. Un bras étalé sur le dossier du sofa, j'étouffe quelques grognements contre mon poing, lançant quelques regards furibonds à la dénommée Grace de temps à autre.
- Putain, ça va durer encore longtemps ?! Tu peux pas aller plus vite ? Y'a pas besoin de mettre dix plombes pour désinfecter une plaie, merde !! m'emportais-je soudain tandis que le liquide me cuit littéralement et que je frappe du poing sur les coussins à côté de moi.
Lâchant un "Désolé" l'espace de quelques secondes plus tard alors que le calvaire est enfin terminé, enfin du moins la partie la plus difficile, je me détends légèrement. Il ne lui reste plus qu'à s'occuper du bandage et ce n'est qu'à ce moment-là que je me sens enfin apte à pouvoir lui expliquer les raisons de tout ce bordel. Du moins à lui fournir une explication correcte sans trop rentrer dans les détails. Je ne la connais pas et je ne songe vraisemblablement pas à lui dévoiler mes activités ou trop de détails par rapport à ça, même si certes, elle le mériterait presque en compensation du fait d'avoir ainsi risqué ses fesses pour moi. Elle s'est fait quelque peu embarqué là-dedans malgré elle même si elle aurait très bien pu choisir de me lâcher en cours de route.
Prenant une gorgée à même le goulot de la bouteille de Whisky que j’ai choppé au passage avant de venir m'installer sur le canapé, je lui adresse un regard plus doux en m'attardant sur le sourire qu'elle m'adresse. Grace, t'es vraiment jolie, tu sais ça ? Je garde néanmoins cette pensée pour moi, et tandis qu'elle regarde de plus près du côté de ma cheville, je me mets à lui raconter mes aventures avec le fameux chien après lui avoir expliqué vaguement que ces mecs en avaient après moi tout simplement parce que je suis tombé au mauvais endroit au mauvais moment, laissant sous entendre que j'aurais pu être témoin de quelque chose que je n'aurais pas du voir, sans en dire plus. Je n’en dis pas plus mais je vois bien à son regard qu’elle n'est pas dupe, certainement du fait que ce genre de situation ne m'est visiblement pas inconnue face à la manière dont j'ai su gérer les choses. Enfin à moitié du moins car je ne m'en suis pas si bien sorti que ça. Et puis c’est sans compter sur l'habileté avec laquelle j'ai forcé cette bagnole. N'importe qui ne sait pas s'introduire à bord d'une caisse verrouillée et encore moins démarrer une voiture avec les fils. Enfin soit, face à son regard réprobateur qui semble m'inciter à parler, je dévie légèrement la conversation en lui narrant ainsi la façon dont s'est déroulé la course poursuite avant de débouler par hasard à cette fête et de me retrouver le nez dans l'eau.
- J’ai cru que j'allais me faire emplafonner par un 38 tonnes en traversant cette foutue quatre voies. Je ne sais même pas comment j'ai fais mon compte, je me suis juste retrouvé sain et sauf de l'autre côté. Eux aussi ont apparemment eu du pot pour traverser ... . Puis après j'ai foncé à travers bois jusqu'à repérer ce lotissement. Heureusement que j'étais bon au saut de haie plus jeune ... plaisantais-je. Enfin, ça se passait bien jusqu'à ce que je traverse ce jardin et ne tombe sur ce clébard déboulant soudain de nulle part. Tu sais, un de ces petits bulldog hargneux, ou plutôt un Carlin. Ouais, je crois que c'était un Carlin. C’est moche en plus ces machins là. Bref, tout ça pour dire qu'alors que je tentais de passer le mur, il m'a choppé à la cheville et pas moyen de le faire lâcher ce foutu cabot ! Je marque une pause et me penche pour passer la main sur l'endroit où il m'a mordu comme si je sentais encore ses mâchoires se refermer sur l'endroit. Puis je lâche un profond soupir. Enfin voilà comment j'ai fini par atterrir dans la piscine de l'autre côté. Personne ne semble avoir remarqué d'où je venais. On m'a visiblement cru de la fête. Et puis ensuite, il y a eu toi ... dis-je en me rapprochant doucement de son visage en posant une main sur sa joue. Je la regarde un instant fixement et m'approche plus près encore, tout juste à quelques millimètres de ses lèvres. Je ne suis pas mécontent de la tournure des évènements dans un sens, douce Grace ... . Mon regard plonge plus intensément encore dans le sien et mes lèvres trouvent enfin le contact des siennes.
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Sujet: Re: Kiss me, please .... Dim 14 Sep - 14:49
❝ Un jour on s'est aimé et ce jour c'est demain.
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Il a le regard d’un charlatan, les yeux mensongers, vivant dans l’affabulation et les fourberies. Son sourire sournois révèle l’homme qu’il est. Je me laisse doucement aller dans les profondeurs de ses yeux. Il me parle alors de l’histoire mais n’évoque rien de le raison, je me retrouve alors dans une histoire que je ne connais toujours pas. J’aimerais tout de même savoir, s’ils se mettent à me pourchasser à mon tour, pour quels raisons ils le font. Au moins ça quoi. Je n’en demande pas beaucoup, je ne demande pas à connaître ni ses manigances ni ses activités de voleur de voitures. Je ne sais pas s’il fait ça tous les jours mais je suis certaine que ce n’est pas la première fois qu’il le fait sinon il n’aura pas su aussi facilement comment faire démarrer cette caisse aussi vite et avec une fluidité implacable de quelqu’un qui s’y connait. Il s’égare par des jurons et je le laisse souffrir dans le bruit. Je me demande si ces voisins se sont déjà doutés de quoi que ce soit le concernant, vue la taille de sa maison et l’âge qu’il aborde, on se demande rapidement où il a trouvé les sous. En réalité, je me pose des tonnes de questions, elles s’éclipsent dans mes pensées à la vitesse d’un train. Je ne devrais pas avoir autant de questions a lui poser puisqu’il a décidé qu’il ne m’en dira pas plus mais ça ne m’empêche pas de tenter quand même. Je veux savoir ce qu’il trafique, qu’il le veuille ou non. Je suis tentée et je jubile de ces occupations douteuses. Je veux moi aussi tenter le diable et courir vers l’enfer. Il serait en plus un partenaire parfait. Je voudrais être la Bonnie de ce Clyde, au moins pour quelques nuits, s’il le veut bien.
Alors qu’il finit son récit sans aucune importance, sans aucune révélation, je le regarde droit dans les yeux pour captiver son regard et pouvoir tenter de déchiffrer ce qu’il me cache. Il commence à sortir quelques phrases digne d’un séducteur. S’il est si heureux que j’ai été sur son chemin, j’arriverais peut-être à lui tirer plus d’informations. Je dois le savoir cette nuit si je ne veux pas le perdre de vue, une rencontre comme celle-ci n’arrivera jamais deux fois dans ma vie. Je dois saisir l’occasion et l’embrasser. Il est déjà prêt à le faire et bien entendu je ne refuse pas ces douces lèvres sur les miennes, je ne refuse pas sa main qui se glisse dans mes cheveux et qui caresse mon cuir chevelu. Je voudrais lui mordre la bouche, lui murmurer de doux mots dans son oreille pour endormir le loup qui se révèle être coriace. Je voudrais être le chaperon rouge d’un nouveau conte. Je voudrais pouvoir courir dans les bois en sa direction, grimper sur son dos et partir ensemble vers la maison en bois. La maison où nous nous réfugierons et où on se glissera dans les draps pour donner naissance à un nouveau visage.
« Je voudrais en savoir plus sur toi. »
Le baiser fini, je lui glisse ses quelques mots au creux de son oreille, j’allais pour recommencer un baiser langoureux que ma main effleure ses blessures et un petit cri sortit de sa bouche. J’enlève ma main d’une rapidité laissant sortir un ‘désolé’ de mes lèvres. Il n’allait pas pouvoir faire grand chose dans cette situation critique, c’est sûrement pour moi l’occasion rêvée pour prendre le relai et lui montrer que je peux le suivre. Une proposition alléchante qu’il ne pourra peut-être pas me refuser ? Un test qu’il faudrait que je passe avec bravoure. Le fait de n’être au courant de rien me donne encore plus envie de faire partie de cette univers alléchant. Le mystère, le mensonge, le danger, tout ça m’intrigue tellement et me correspond tellement qu’il faut absolument que j’arrive à lui montrer que je serais une partenaire en or. Je me pince les lèvres avant de les mordiller délicatement. Je m’apprête à lui demander et j’ai peur de sa réaction face à ma demande.
« Deeklan. Je sais que tu ne me dis pas tout. J’ai une proposition à te faire. Écoute bien. »
Je laisse durer le suspens pour le garder en haleine et ça à l’air de marcher puisqu’il se redresse sur le canapé. J’ai cette facilité à ce que les gens m’écoutent, je parviens avec quelques mots à ouvrir les yeux de quelqu’un qui dort. C’est sûrement dû à mes talents de futur avocate. Si je veux faire ce métier, bien que j’en ai un autre beaucoup moins autoritaire, ce n’est pas pour la loi que je bafoue en ce moment ou pour les règles à savoir maintenir mais pour la justice. Je veux pouvoir rendre la justice a qui la mérite, je veux pouvoir m’occuper des cas les plus intéressants, ceux dont on parle dans les médias.
« Je m’ennuie tu comprends ? J’ai sans cesse besoin d’expériences nouvelles dans mon existence, j’ai besoin de folie et de grandeur et tu es peut-être cette fureur que j’attendais. »
Il tente de parler mais mon doigt sur le lèvre je l’arrête pour lui faire comprendre que je n’ai pas terminé.
« Je ne sais pas ce que tu en pense mais je n’ai pas peur du danger, ou alors j’aimerais en avoir peur, pouvoir ressentir quelque chose, ressentir de l’adrénaline, sentir mon coeur battre plus vite que d’habitude. Et pour ça, je suis prête à beaucoup de chose. Tu ne devrais pas refuser tout simplement car je sais manier une arme, être discrète, je suis souple, ça peut servir dans cette situation et une bonne soigneuse au passage. »
Je regarde d’un rapide coup d’oeil sa blessure pour lui montrer que je peux servir en dehors des fuites et des courses ahuries. Ou bien de .d'autres situations bien plus dangereuses et qui lui vaudra surement d'autres blessures bien plus grave. A moins-ce qu'il préfère l'hôpital et les comptes à rendre.
« Je veux former une sorte de Bonnie and Clyde. »
Je lui laisse enfin la parole qu'il voulait prendre tout à l'heure.
Sujet: Re: Kiss me, please .... Dim 14 Sep - 16:54
Kiss me, please.
La caresse de ses lèvres est encore plus douce que la première fois. Ma main se glisse doucement dans ses cheveux alors que j'appuie notre baiser. Ça c'est un revirement de soirée qui tourne plutôt bien !
« Je voudrais en savoir plus sur toi. » finit-elle par me glisser à l'oreille.
Mmmhhh laisse-moi réfléchir. Je sais pas ... . L'as-tu mérité ? Je ne dis rien, je te regarde juste avec un sourire joueur et tu comprends aussitôt sans doute que je ne suis pas prêt à lâcher le morceau sur certains aspects de ma vie.
- Que dire .. ? Je suis né ici à San Francisco. J’ai des origines italiennes, d'ailleurs mon deuxième prénom, c’est Alessio. J'ai 27 ans et mon passe temps favori, c’est de louer les services de truands pour faire semblant de me courser et pouvoir ainsi débarquer quelque part au hasard et enlever de jolies demoiselles sous ce prétexte ! Bon, j'me prends quelques balles de temps à autre, mais j'suis prêt à tout pour tirer mon coup ! plaisantais-je.
Oh ! Vous commencez à me connaitre ! Que voulez-vous, j'aime raconter des conneries à tout bout de champ, même quand ce n'est pas drôle. D'ailleurs, ma plaisanterie ne suffit pas à détourner l'entêtement de Grace qui veut décidément en savoir plus sur un tout autre aspect de ma vie.
« Deeklan. Je sais que tu ne me dis pas tout. J’ai une proposition à te faire. Écoute bien. »
- Je suis toute ouïe ma douce !
Un sourire mutin aux lèvres, je me redresse légèrement pour m'adosser au canapé et m'installer en étendant chaque bras de part et d'autre du sofa tandis que je la regarde droit dans les yeux, attendant la suite. Elle semble se plaire à faire durer le suspens et je me demande bien ce qu'elle me réserve. Peut-être une pipe si je lui révèle tout ?! Je laisse échapper un léger rire discret qui se traduit dans un soupir en songeant à cette option.
« Je m’ennuie tu comprends ? J’ai sans cesse besoin d’expériences nouvelles dans mon existence, j’ai besoin de folie et de grandeur et tu es peut-être cette fureur que j’attendais. »
- La fureur de vivre ... m'amusais-je avant qu'elle ne me donne une tape pour me forcer à la prendre au sérieux puis qu'elle pose un doigt sur mes lèvres pour m'indiquer de me taire. Elle précise ainsi sa pensée tandis qu'un large sourire s'éternise sur mes ourlées au fur et à mesure qu'elle me présente sa requête.
« Je ne sais pas ce que tu en pense mais je n’ai pas peur du danger, ou alors j’aimerais en avoir peur, pouvoir ressentir quelque chose, ressentir de l’adrénaline, sentir mon coeur battre plus vite que d’habitude. Et pour ça, je suis prête à beaucoup de chose. Tu ne devrais pas refuser tout simplement car je sais manier une arme, être discrète, je suis souple, ça peut servir dans cette situation et une bonne soigneuse au passage. »
- Mais refuser quoi au juste ? Tu recherches de l'adrénaline car tu en as trouvé avec moi ce soir mais t'imagines-tu que je suis un voyous de la pire espèce et que ce genre d'évènement fait mon lot quotidien ?!
« Je veux former une sorte de Bonnie and Clyde. » ajoute-t-elle sans vraiment m'écouter visiblement ou dans le but d'ignorer volontairement mes propos.
- Écoute, c'est très excitant comme proposition mais qui te dit que je suis ce genre de mecs ? Je suis un type banal, j’ai un job à la con même s'il rapporte très bien. Je la regarde puis soupir. Je ne suis rien forcé de lui révéler mais j'aimerais comprendre ce qui lui passe par la tête. Disons qu'adolescent j'ai trainé avec quelques voyous et quelques trucs me sont restés. D'où mon habileté pour certaines choses. Quant au reste, disons que j'ai parfois le don de m'attirer des emmerdes. Une bagarre avec un type qu'il faut pas, le mec cherche à se venger parce que je lui ai mis une pâtée monumentale à lui et à ses potes et me voilà à me retrouver avec des emmerdes au cul. Tout simplement. Que veux-tu, je suis bagarreur et j’ai tendance à me mêler de ce qui ne me regarder pas. Je m'enflamme parfois pour rien également alors ça a vite fait de prendre des tournures disproportionnée selon les types auxquels j’ai à faire ... et puis hum ... comment dire ? Disons que parfois je devrais laisser les femmes mariées là où elles sont ... . T'imagines pas ce que peut faire un mari en colère ... !
Je me lève pour aller nous chercher à boire dans la cuisine et de quoi grignoter. J'ai un petit creux et j’ai bien envie de faire des gaufres ou des crêpes. Pourquoi pas carrément un plat de spaghettis. Tout ça m'a vraiment creusé et j’ai plus envie de salé que de sucré.
- Ça te dis des steaks avec des spaghettis ? J’ai la dalle après tout ça.
Grace me rejoint dans la cuisine et nous poursuivons la conversation sur sa proposition.
- Viens là tête de mule ... lui dis-je en l’attirant près de moi par la main, l'enserrant par la taille tandis qu'elle me fait désormais face.
- Tu crois réellement qu'il s'agit d'un jeu ? Si vraiment tu désires sauter à pied joint dans les emmerdes en me fréquentant, tu te dis pas qu'il peut y avoir des risques ? T'as pas autre chose à foutre ? T'es étudiante, j'me trompe ? Quelles seront les conséquences si je t'embarques dans des galères à chaque fois que je me crée des ennuis avec ce genre de types ?
Je ne désires pas lui dire ce que je fais réellement. Peut-être l'apprendra-t-elle un jour ou l'autre à ses dépends si elle décide de me fréquenter mais je ne la connais pas assez pour le moment pour lui révéler mes extras, appelons ça comme ça. Je me vois mal de toute façon lui balancer "au fait, je suis un as de la cambriole. Qu'est-ce que tu dis de ça ?!" Non, sérieusement, déjà rien que pour la discrétion et ma sécurité, ce n'est sûrement pas le genre de choses que je vais crier sur les toits puisque personne n'est au courant autour de moi, pas même mes amis. N'importe qui, même votre meilleur ami peut un jour se retourner contre vous et vous balancer aux flics. Il est donc hors de question de lui balancer la vérité alors que je la connais depuis seulement une heure. Elle reste encore une inconnue à ce stade. Et moins elle en sait, mieux ça vaut pour elle. Comme si j'allais sérieusement lui dire "Yeah baby, deviens mon acolyte, ça sera trop fun !!!" Ce serait ridicule.
Je ne dis pas que je ne trouverais pas ça exaltant mais de là à s'embarquer avec une inconnue, ce serait totalement irréfléchi et disproportionné comme attitude. J’ai beau être impulsif et parfois complètement irréfléchi en certaines occasions, je suis loin d'être con. Grace est étudiante, elle prépare son avenir. Comment pourrais-je l'embarquer consciemment dans mes conneries ? Et puis si je bosse seul, c’est bien parce que c’est ce qui me convient le mieux. Je me suis déjà retrouvé dans un groupe lorsque j'étais plus jeune et ça a mal fini pour eux. Non seulement ça mais je n'avais nulle envie de partager avec eux mes larcins. C’est pour ça que j’ai fini par quitter cette bande, et j’ai bien fais vu qu'ils se sont tous retrouvés en taule après ça. Je suis parti au bon moment sinon je prenais assurément le même chemin qu'eux. Un coup de pot !
Bref, concernant Grace, je lui laisse la chance de me côtoyer. Et si elle veut de l'adrénaline, elle en aura. Je suis prêt à l'embarquer dans nombre idioties et de péripéties mais pas dans mes activités cependant. A moins que ceci n'arrive par la force des choses. Entêtée comme elle semble l'être, elle risque fort de découvrir la chose plus vite que prévu. Enfin soit, je fais donc un marché avec elle.
- Bien tête de mule, tu veux de l'adrénaline ? Ok ! T'en auras assurément avec moi. Je dépose mes mains en coupe de chaque côté de son visage puis effleure ses lèvres des miennes avant de lui souffler. Mais dans un premier temps, ne t'attends pas à ce que ce soit très folichon.
Les choses viendront en effet comme elles se présenteront. Je ne compte pas m'attirer des ennuis ou provoquer je ne sais quoi pour lui faire plaisir. Ces choses là ne se calculent pas. Elles vous arrivent, un point c'est tout. La seule chose que je peux lui promettre, c’est de s'amuser et faire les fous. Se lancer des défis, faire des conneries, ce genre de choses.
- Bien ! Tu veux combien de steaks ? lui demandais-je un peu plus tard alors que je sors déjà deux bons gros steak hachés pour moi.
- Tu nous mets de la musique ? lui proposais-je la minute d'après alors qu'on se met à faire les cons dans la cuisine pendant que ça cuit.
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Sujet: Re: Kiss me, please .... Dim 14 Sep - 23:08
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Je suis affamée de désir, j’ai beau mendier je ne récolte que de l’espoir. Comme je m’attendais, Deeklan réagit de façon encore une fois, bien mystérieuse. Il m’assure que toute cette folie de ce soir n’est pas son quotidien mais quand quelqu’un se retrouve dans ce genre de situation, il ne réagit pas comme il a réagit. Il a paru tout le long, normale, sarcastique, presque amusé de la situation. Quelqu’un de normal aurait peur et au lieu de s’enfuir, il se serait caché en attendant que ces malfaiteurs se barrent complètement. Il n’a pas une seul fois eu peur, juste mal. Seul la douleur lui a permis de grimacer à la situation dans laquelle il était. Il pense que je le prend pour la pire espèce alors qu’au contraire, j’aime déjà en avance ce qu’il fait. Si je veux faire partie de ces magouilles ce n’est pas pour faire partie de la pire espèce loin de là, mais seulement pour savoir quel goût ça à la folie des candeurs. Son passé est peut-être la raison de son courage ce soir là, je n’en sais rien en tout cas je ne compte pas rester sur cette histoire-là les prochains jours à venir. Pour le moment, je profite de faire connaissance avec lui car il reste quelqu’un de très intéressant malgré qu’il fasse soit disant ‘un boulot à la con qui paye très bien.’ Il fini de se lever ce qu’il ne devrait pas faire puisque sa blessure n’est pas commode. Mais comme il me propose à manger je ne dis pas non et vient le rejoindre très rapidement. Courir autant c’est fatiguant, surtout avec les chaussures que j’ai. D’ailleurs je les ai enlevées tellement elle me faisait mal.
Il m’appelle et je le rejoins à la suite. Il me prend la main et me serre contre lui. J’ai l’impression d’être sa petite amie ce qui est très bizarre sachant qu’on ne se connait que depuis peu. Et peu, c’est pas assez pour décrire le temps qu’on a passé ensemble. Cela doit bien faire seulement deux heures que nous nous connaissons, et nous nous parlons comme si on se connaissait depuis des années. Il commence à mettre de l’eau dans la casserole et la pose sur le feu avant de mettre les steaks à cuire. C’est à ce moment là que je retente le coup de lui parler de ses magouilles mais il m’arrête rapidement en me disant que c’est bien trop dangereux pour une jeune fille qui est encore étudiante. J’ai réussi, il est tombé dans le panneau. Il a bien cru que je continuais à le marchander alors que je ne faisais que le cuir à petit feu depuis tout à l’heure. En me répondant ça, il dit inconsciemment et explicitement qu’il fait des choses qu’il ne devrait pas faire.
Je vais faire comme si de rien n’était puisqu’il n’est pas prêt de me le dire, en tout cas, il me considère déjà comme une amie. Ou presque. A force de passer du temps avec lui, il va soit finir par me le dire, soit je le découvrirais par moi même. Je suis une très bonne espionne, je sais que j’y arriverais. En attendant, je ne pense plus à ça, ma faim est bien trop grande pour que j’oses manigancer quoi que ce soit. Je lui demande ou sont posé les couverts, les assiettes et les verres pour que je puisse préparer la table. Au moins, lorsque tout sera prêt, il ne manquera plus qu’à manger ! Alors là, cette scène fait vraiment scène de ménage, les assiettes dans mes mains, il m’embrasse avec le pic qu’on utilise pour le steak et dépose ses lèvres contre les miennes tout en me parlant d’adrénaline qui ne sera pas forcément très guai. Si cette scène ne fait pas du tout jeune couple marié, tuez moi. Je ne sais pas vraiment de quoi il me parle mais je fais un peu la moue de savoir qu’il me parle d’une autre sorte d’adrénaline et non celle qui m’intéresse vraiment.
« Je n’en prend qu’un seul, mais met la dose de pâtes dans la casserole par contre. »
Je cherche ensuite des yeux ou se trouve la musique et tombe sur un tourne-disque. Je suis amoureuse de ce mec ! Les vinyles qui s’y trouve à côté ne sont que des groupes que j’aime tellement. Il a du Smashing Pumpkins, je décide donc de faire tourner le disque. Je prend un malin plaisir à danser naïvement sur Bleed. J’ai l’air plutôt bête en pull et en futal, mais je me sens bien là, auprès de ce tourne disque et avec l’un de mes chanteurs favoris. Je me glisse derrière Deeklan et l’oblige à danser avec moi. Il me fait tourner plusieurs fois et je rigole de bonheur. Qui aurait cru que la soirée pourrie dans laquelle j’étais aller m’entraîner dans la maison d’un inconnu en dansant avec lui, bandage au ventre à cause d’un mec qui lui a tiré dessus. Probabilité 1%
Il stoppe tout quand il voit l’eau bouillir et se ravager en dehors de la casserole. Je me moque de lui, il arrive à se brûler le doigt en tentant de tout stopper. Il est peut-être un voyou de je ne sais quel niveau, mais un voyou maladroit. Il fini par nous servir a manger et je me jette sur la chaise pour me nourrir. La faim m’appelle et je dévore mon steak. Quand je commence à avoir le ventre plein et que je vois le nombre de pâtes qu’il reste. Je fais un sourire malicieux avant de lui en jeter quelques une sur lui. On nous a toujours dit de ne pas jouer avec la nourriture mais c’est plus fort que moi. La bouffe, c’est trop bon pour ne finir que dans nos bouches, autant jouer avec. Bien entendu, il se défend que trop bien et je déclare forfait avant qu’il en mette trop dans son pull. C’est d’ailleurs dégueulasse quand je tente de les enlever, il va devoir de nouveau me passer quelque chose, il n’avait qu’à pas m’en mettre à l’intérieur.
C'est marrant comme on dirait qu'elle et moi nous connaissons depuis plus longtemps que ce n'est vraisemblablement le cas, à nous voir danser ensemble et faire les idiots entre deux passages près de la gazinière pour surveiller la cuisson de ce que je nous prépare. Elle a mis la main sur un de mes vinyle des Smashing Pumpkins, un groupe que j'adorais étant plus jeune, en particulier 1979 et Bullet with Butterfly Wings. J'adore la façon qu'elle a eu de venir se glisser dans mon dos pour m'inciter à danser, remuant d'abord doucement dans mon dos en posant ses mains sur mes hanches pour m'inciter à remuer du bassin avant de m'embarquer à sa suite et commencer à faire les fous. Déchainés quand passe le fameux second morceau, Grace et moi nous secouons en tout sens comme des adolescents, tournoyant bras tendus en nous tenant les mains jusqu'à ce que la tête nous en tourne. Nos éclats de rire résonnent à travers la pièce. Ça faisait longtemps que je ne m'étais plus éclaté de la sorte sur ce genre de musique. Avec tout ça, elle me donne envie d'écouter les vieux groupes de mon adolescence, Offsrping, The Cranberries, Nirvana, les Red Hot, etc ... . Plus tard d'ailleurs, quand je change de disque pour en mettre un de son choix, je pousse le volume plus fort encore le temps que la cuisson se termine et c'est là que je remarque l'eau qui commence à déborder de la casserole.
Oh merde !!! m'exclamais-je à moitié hilare et paniqué.
Je fonce droit en direction de la gazinière pour retirer la casserole du feu et me brûle le doigt légèrement au passage en choppant la casserole trop près de la partie métallique. Même pas mal ! Toutefois, il faudrait que je fasse un peu plus gaffe à mes mouvements car à trop remuer, la douleur qui est passée avec l'anti douleur que j'ai pris, risque de se réveiller plus tôt que prévue sur mon flanc droit. Ça n'a beau être que superficiel, je dois quand même faire gaffe. Grace se moque gentiment de ma maladresse sur l'instant avec la casserole et j'insiste alors pour lui dire que je ne le suis pas en général. Enfin ça dépend. Nous en rions gentiment puis passons un peu plus tard à table quand c’est enfin prêt. Pour avoir fais une tournée de pâtes, je ne me suis pas gêné et je suis carrément obligé de sortir de plus grandes assiettes vu les plâtrées que je nous sers à tous les deux. Pas gêné pour un sou, à peine assis, j'engouffre déjà une monstrueuse fourchette de spaghettis qui me déborde copieusement de la bouche.
- T'apprendras que quand il s'agit de pasta, je n'ai plus aucune manière ! Regarde ailleurs, tu veux ?! plaisantais-je alors que j'avale une nouvelle bouchée comme si je cherchais à me gaver comme un vrai cochon.
La bouche pleine de spaghettis, j'arrive encore à caser une place pour y glisser un morceau de steak. On dirait un morfale qui n'a pas bouffé depuis deux jours. Pour le glamour on repassera plus tard ! Je termine mon assiette en deux deux et vais me resservir en lui demandant si elle en re-veut. A mon retour, j’ai toutefois à peine le temps de terminer ma nouvelle assiette que Grace déclare forfait, le ventre plein, et qu’elle commence alors à me livrer une bataille à laquelle je me plie avec férocité.
- Ah ouais ??!! Tu veux jouer à ça ?! Tu vas le regretter ma belle ! lui dis-je, le front barré par une spaghetti qu’elle m'a lancé en pleine figure.
Les hostilités commencent alors que je lui en balance carrément dans les cheveux avant de terminer par la courser autour de la table et lui en glisser carrément dans le sweat-shirt que je lui ai prêté, jetant un œil au passage à son décolleté tandis que je tire sur le col. Quant à moi, je trouve que je m'en sors plutôt pas mal. Juste quelques spaghettis pendent de mes cheveux comme pour sublimer leur longueur et leur blondeur.
- J'trouve que ça me va pas mal ! déclarais-je en commençant de retirer les pâtes restées dans mes cheveux, l'espace de cinq petites minutes plus tard alors que je pénètre dans la salle de bain où Grace s’est réfugiée pour prendre une douche, tandis que je me suis placé devant le miroir du lavabo à côté de la cabine de douche où elle se trouve. Non je ne suis pas censé rentrer alors qu’elle se trouve nue sous la douche mais c’est moi tout craché, je ne suis pas spécialement pudique et je ne me crains pas. Et puis je fais ça aussi pour justement la faire sortir de ses gonds et l'entendre me crier hystérique, qu'elle veut que je déguerpisse tout de suite d'ici ! Sauf que j'aurais plutôt tendance à rentrer moi aussi dans la douche pour la rejoindre. Je le fais ou je le fais pas ?
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