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| « The two survivors. This is what she made us. » | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: « The two survivors. This is what she made us. » Mer 6 Fév - 7:52 | |
| Examen de littérature anglaise. Un silence religieux envahit l'amphithéâtre qui abrite cette épreuve décisive pour toutes les têtes blondes qui se trouvent dans mon cours. J'avais choisi du Shakespeare à étudier, un indémodable classique que les littéraires des autres nations auront bien du mal à égaler un jour. Britannique ET chauvin, le patriotisme est comme une seconde nature, chez moi. Par ailleurs, qu'un Anglais propose lui-même un tel auteur suppose aisément que la moindre petite faute de la part des étudiants sera immédiatement sanctionnée avec une humiliation exemplaire. Il est avéré que profaner de tels bijoux serait une insulte directe à ma chère mère patrie. Un étudiant voulut lever la main pendant que je pianotais sur mon téléphone du haut de l'estrade désignée pour le professeur. Au moment où j'ai la patience extrême de bien vouloir lever les yeux vers lui, c'est pour lui adresser un regard ennuyé ou assassin le sommant de se taire et de ne pas bouger jusqu'à la fin de ce partiel. L'étudiant range sa main, baisse la tête et après avoir tremblé un peu, parvient à reprendre son stylo en main. Je suis d'une humeur plus massacrante que d'ordinaire car aujourd'hui, j'ai été désigné pour jouer les guides dans l'université. Par Fredericksen ? Pauvre Doyen, ce n'est pas lui qui tire les ficelles d'une telle entreprise d'infiltration, si on peut l'appeler ainsi. La directrice du MI6 m'avait contacté pas plus tard qu'hier, au beau milieu d'une bagarre domestique opposant mes deux fils, tous deux armés de coussins et autres projectiles pouvant faire office d'armes potentielles. Entre deux polochons évités de justesse, j'avais appris que le très prochain échange entre Oxford et Berkeley allait être l'occasion pour les services secrets de sa Majesté de venir fouiner dans les affaires des Américains. Dans l'optique d'une non-reproduction de la fusillade l'an passé qui m'avait en partie conduit à prendre un poste ici pour surveiller les activités terroristes potentielles, un professeur d'Oxford allait bientôt se charger d'une double surveillance avec moi, rapport aux Anglais qui feraient bientôt leurs premiers pas ici. Cet homme n'est autre que William Clives. Cette nouvelle n'était pas pour me réjouir. L'appréciation que j'avais de cet homme était complètement intériorisée et habilement masquée derrière une compétition que nous nous étions lancée depuis son intégration dans la boîte. Arrogants comme nous pouvions l'être, Mrs McKinney ne out toutefois jamais parvenir à nous départager pour savoir quel agent de nous deux était le plus efficace. Néanmoins, sur le terrain nous formions un tandem de choc ayant déjoué bien des complots présumés trop complexes pour être avortés par des agents lambda. Cela étant, son lien fraternel avec Noah m'avait toujours mis mal à l'aise. Noah, c'est un peu mon petit poussin, le petit garçon de 35 ans que je surprotège à l'excès depuis près de vingt ans, maintenant. Transmettre de ses nouvelles à son aîné m'avait toujours paru être une sorte d'infidélité à notre amitié solide... Mais si William mettait lui-même les pieds à Berkeley, les choses allaient se compliquer d'une manière incroyable. À plus forte raison lorsqu'on sait que la rupture avec Sydney l'avait profondément affecté. Il m'évitait et ce comportement me blessait profondément, bien que comme tout Britannique digne de ce nom, je laissais paraître un masque d'indifférence pour faire oublier toute trace de sentimentalité quelconque. J'avais demandé à ma supérieure si elle ne pouvait pas dépêcher un autre agent, mais rien à faire : Clives était le meilleur désigné pour cette opération à durée indéterminée. Amen. J'étais donc en train de prévenir mon assistant que je n'allais pas pouvoir le libérer pour la réunion éditoriale de cet après-midi pour raison de santé. Marc m'avait immédiatement répondu en m'indiquant qu'il pouvait passer à la pharmacie pour aller le chercher un petit remontant... Sachez traduire avant de dire oui : cette proposition signifie en réalité qu'il va passer au sex-shop et essayer ensuite de venir jouer les infirmiers coquins dans ma chambre. Marc étant gay jusqu'au bout des ongles, il tente toujours de me mettre plus ou moins le grappin dessus. Je refuse donc en lui indiquant que je préférerai de loin choisir mon infirmière moi-même. Et Dieu sait que j'aurais préféré être malade plutôt que de m'improviser guide touristique. La sonnerie retentit et c'est déjà la fin du devoir de deux heures. Les étudiants passent tous me déposer docilement leur copie et je me délecte de façon sadique de tous leurs regards dépités, effrayés, démoralisés ou parfois même suicidaires. Pourquoi accepter ce rôle de professeur, en plus de l'opportunité de carrière et suivre les indications du MI6 ? Pour ce genre de choses. Me sentir ivre de puissance face à d'aussi chétives créatures dont l'avenir dépend de mon bon vouloir. Et la pédagogie, me direz-vous ? Au diable ces foutaises, ce sont à eux de suivre mon rythme, pas l'inverse. Je quitte la salle après avoir comptabilisé les copies et fait le point sur la liste d'émargement. Sur le chemin, je croise Logan avec lui aussi un paquet de copies à la main. Un instant, je suis tenté de lui proposer d'échanger nos copies et de noter comme bon nous semble, au mépris des étudiants. Je suis certain que cela aurait pu l'amuser, tout autant que la Bible des perles que nous avons commencé à élaborer et dont je prévois la sortie publique d'ici début juillet dans ma maison d'édition. L'humiliation publique, il n'y a que ça de vrai. Je le salue et m'arrête quelques instants pour discuter avec lui. Clives peut bien attendre dix minutes. Une fois ceci fait, je dépose les copies dans mon casier en salle des professeurs puis je me rends d'un pas mesuré vers l'entrée où il était supposé m'attendre. Garé juste à côté de ma Corvette, je le vois appuyé nonchalamment sur le capot de son propre véhicule. Enfin... en réalité, je reluque davantage les étudiantes qui passent non loin de lui et qui nous regardent en gloussant et en se cachant un peu. La jouvencelle, berceau de l'innocence et appel le plus criant à une initiation aux péchés de la chair. Oui, je couche avec des étudiantes pour couronner le tout. Autant trouver un peu de distraction à enseigner à des jeunes qui, pour la majeure partie d'entre eux, n'auront quoiqu'il en soit aucun avenir probant à mes yeux. Je m'approche de mon collègue puis je lui sers la main de façon très cordiale et protocolaire, comme à mon habitude. "William." Plus sobre et détaché, tu meurs. Je suis certain qu'il se doute que sa visite ne m'enchante à aucun niveau, autant lui confirmer ces soupçons. D'un sens, je suis tout de même content de ne plus être le seul agent à couvrir ce territoire, à plus forte raison que je connais bien Clives. Néanmoins, je me méfie de ses intentions sur le plan familial. Et puis quitte à être rivaux sur un continent, autant l'être aussi sur celui-ci. "Par quoi veux-tu que nous commencions ? Je te ferai un topo global sur le personnel à la fin, chez moi." J'avais créé une fiche pour chaque professeur ou membre du personnel, avec des informations très précises et pertinentes. Y compris sur mes plus proches collègues, comme Logan. En espérant bien sûr qu'il n'ait pas un jour l'idée saugrenue d'aller fouiller dans mes affaires, quand bien même ces dernières sont sous clé. "Peux-tu me rappeler l'objectif exact de ta présence en ces lieux, si ce n'est un baby-sitting longue durée envers les étudiants d'Oxford qui arriveront bientôt ?" Et voilà, ça commence. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: « The two survivors. This is what she made us. » Dim 10 Fév - 18:19 | |
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J’arrive à peine à l’aéroport international de San Francisco lorsque mon cellulaire se met à sonner. Pourtant, je décide de ne pas décrocher maintenant, trop occupé à observer les alentours. Lunettes de soleil Ray-Ban sur le nez, je m’imprègne de cette ambiance californienne dans laquelle j’ai eu l’occasion de me plonger quelques années auparavant, avec Alice. Je n’ai jamais été un grand fanatique des États-Unis. A mes yeux, ce territoire est rempli d’une population ressemblant à un pot pourri de nationalités. Le fait qu’il y ait autant d’origines différentes en soit ne me gêne pas, à partir du moment où ils ne se tapent pas tous dessus sous mes yeux. Les états-uniens, eux, me rendent davantage fou. A croire qu’ils sont tous obèses, à suffoquer dans leur graisse en marchant d’un Fast Food à l’autre. Ils voient tout en grand, y compris leur poids. Il manque de finesse – sans mauvaise jeu de mot – au point que j’ai du mal à croire que la plupart qui ont fondé la civilisation européenne sur ce continent, vient du Royaume-Uni. Le point positif, les paysages sont à couper le souffle, que ce soit dans les villes ou bien en milieu naturel. Je ne me lasse d’ailleurs pas de garder dans mon esprit de nombreux souvenirs de ces derniers.
Mes yeux bleus finissent par se poser sur ma BMW série 3 coupé cabriolet métallisée que l’on vient de garder le long du trottoir. J’ai fait parvenir mon véhicule par avion, contraignant le MI6 de débourser une petite fortune pour qu’elle fasse le chemin avec moi. Après tout, un agent sans moyen de transport, ça resterait assez misérable. Je pourrais tout aussi bien prendre les transports en commun, mais pour poursuivre des terroristes, on peut trouver mieux. La sonnerie de mon cellulaire me rappelle à l’ordre. Un soupir s’échappe de mes lèvres alors que je décroche.
- Oui maman, je suis bien arrivé.
A l’autre bout du fil, Rachel McKinney, plus connue pour diriger le MI6. J’aurais juré l’entendre pester contre moi, de l’autre bout de l’Atlantique. Je me joue d’elle, de la façon dont elle cherche à savoir chacun de mes faits et gestes. Bien que je sois un très bon élément au sein des services secrets britanniques, je me montre souvent comme étant un je-m’en-foutiste de première qui fait ce qu’il veut, quand il veut et où il veut. Elle préfère donc m’encadrer et s’assurer que je ne vagabonde pas à droite et à gauche pour faire mon travail seul sans la tenir au courant. Ceci explique cela, je discute quelques instants avec elle en lui expliquant que je vais de ce pas rejoindre Joe Shark, mon collègue. Au même moment, je récupère mes clefs de voiture et observe le chauffeur qui ressort, visiblement soulagé d’avoir amené le véhicule sans l’esquinter alors qu’il ne semble pas habitué à se retrouver avec le volant à droite. Allant ouvrir le coffre, je cale mon cellulaire entre mon oreille et mon épaule tandis que mes mains sont occupées à insérer mon unique valise dans le coffre. Je m’assoie ensuite côté conducteur et finit par raccrocher.
Le toit de véhicule finit par se rabattre afin de me donner l’opportunité de profiter pleinement du soleil à son zénith. Je me débarrasse de mon gilet noir afin de rester en chemise. Je retrousse les manches du vêtement jusqu’à mes coudes et prends directement la route jusqu’à l’université de Berkeley. Le trajet me prend une quarantaine de minutes, incluant la traversée d’un pont. Je trouve ma destination sans trop de difficulté et pénètre peu à peu dans l’immense campus. La population se rajeunit d’un simple coup d’œil. Les étudiants profitent du soleil, dans des tenues légères. Certains ont même sorti leurs vélos afin de pouvoir se déplacer d’un point A à un point B sans perdre trop de temps. J’emprunte la route menant jusqu’au bâtiment principal afin de me garer sur le parking, là où je suis censé retrouver Joe.
Je m’arrête sur la place juste à côté de la Corvette de mon collègue, sous quelques regards d’étudiants ayant du temps libre. D’une part, je ne suis pas connu comme étant professeur dans cet établissement. Et d’autre part, je conduis une voiture anglaise, avec le volant à droite. De quoi en étonner quelques uns. Je sors finalement de mon véhicule, extirpant une cigarette de mon paquet que je laisse retomber sur le tableau de bord pour saisir le briquet qui se trouve dans la poche de mon pantalon de costume. J’ai passé de nombreuses heures sans fumer et là, clairement, j’en ai besoin plus que jamais.
Joe ne tarde pas à arriver. Il se dirige vers moi avec une neutralité qui nous correspond parfaitement bien, même si je peux lire dans ses yeux que jouer le guide touristique ne l’enchante absolument pas. De quoi laisser naître un sourire arrogant sur mes lèvres.
- Shark.
Nous nous serrons la main avec respect. Très vite, il me demande par quoi je veux que nous commencions, certainement pour terminer le plus tôt possible cette tâche aussi ingrate pour lui que pour moi.
- Fais-moi une visite rapide et efficace des locaux et du campus en général. Je finirais bien par apprendre seul.
Une façon de lui faire comprendre que cette visite ne m’enchante guère non plus. Cependant je hoche la tête lorsqu’il m’explique qu’il me donnera des informations concernant les professeurs de l’université, chez lui.
- Peux-tu me rappeler l'objectif exact de ta présence en ces lieux, si ce n'est un baby-sitting longue durée envers les étudiants d'Oxford qui arriveront bientôt ? - Qui te dit que ce sont sur les étudiants que l’on m’a chargé de garder un œil ?
Petit sourire en coin, je tire sur ma cigarette avant de marcher à ses côtés.
- McKinney pense qu’il sera bénéfique que je te donne un coup de main ici, le temps de l’échange entre Oxford et Berkeley se déroule. Mais ne t’inquiète pas, à la seconde même où il prend fin, je repars pour Londres.
Je balaye l’endroit du regard, afin de mémoriser les endroits par lesquels nous passer. Je me permets même de dévier un peu mes yeux bleus sur quelques étudiantes qui nous observent en gloussant ainsi qu’en se murmurer quelques phrases à l’oreille tout en continuant de nous observer. Je lance le mégot de cigarette dans un cendrier – habitude anglaise pour laisser les rues propres – et tourne la tête vers Joe.
- Tu pourras tout aussi bien me faire une liste des étudiantes avec qui tu n’as pas couché. Ca ne devrait pas te prendre beaucoup de temps.
En effet, certains regards mauvais et discrets adressés à mon collègue ne passent pas inaperçus. Quand on connaît le côté séducteur de Joe, on fait bien vite le rapprochement pour comprendre qu’elles ont déjà atterri dans son lit. Et puis, ça me permettra de ne pas passer après lui…
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: « The two survivors. This is what she made us. » Dim 10 Fév - 21:12 | |
| William Clives, mon rival et meilleur allié à la fois. Les choses ont toujours été simples et complexes à la fois. Nés pour être à la fois compétiteurs et frères d'armes, nul autre que nous-même ne peut prétendre à comprendre toute la complexité du lien qui nous unit. Ce sourire arrogant qu'il me servit n'eut, par exemple, aucun autre but que celui de faire naître un regain d'exaspération dans le fond de mes pupilles couleur lagon. Jubiles maintenant, Clives, tu finiras bien par admettre que jouer les touristes t'ennuie autant que moi de jouer les guides. D'aussi loin qu'il m'en souvienne, je m'étais toujours plu à le considérer comme un débutant au MI6 avec mes plus de vingt ans d'ancienneté dans ce service de l'intelligence anglaise. Certes, sur le terrain, il avait autant d'expérience que moi, mais dans cette querelle d'égos, tous les points sont bons à prendre. Et cela lui plairait trop que je reconnaisse qu'il n'y a bien qu'un seul agent qui peut largement rivaliser avec moi ou même me dépasser, et dire que cet agent, c'est lui. Nous le savons mais par principe, taisons cette complicité qui nous pousse à protéger notre mère patrie. D'ailleurs, si je l'avais tellement détesté, jamais je n'aurais eu à cœur de lui parler de Noah toutes ces années, quand bien même cela revenait à prendre le risque qu'un jour, Noah considère cela comme une trahison ignoble de ma part. Espérons qu'il saura se montrer compréhensif. Pour une fois, je n'avais pas pensé qu'à ma petite personne. Je me contente de hocher la tête, va pour une rapide présentation des lieux, des points stratégiques et nous finirons chez moi pour un bilan complet sur le personnel de l'université. J'ai passé un an à étudier les lieux et même me procurer les rapports de police concernant la fusillade. J'ai un dossier complet et au lieu de me la jouer perso, autant en transmettre une copie parfaite à William pour lui donner du temps. Sa remarque me fait arquer un sourcil. S'il pense surveiller le personnel, qu'il s'abstienne d'imaginer un instant me filer le train. J'ai horreur qu'on passe derrière mon dos pour scruter mes faits et gestes. Voilà pourquoi je ne trouve guère d'intérêt à relever ce sous-entendu douteux puis je tranche dans le vif sans plus attendre. "Cet échange n'est qu'une guerre des égos entre le Doyen de Berkeley et le Chancelier d'Oxford. Je ne sais pas quels ont été les échos de ton côté, mais il se trouve que l'estimé Doyen de cette université compte mettre à profit cet échange pour prouver quelque chose à ce Chancelier qui se trouve être un rival de longue date." Je tourne la tête pour m'épargner la fumée de sa cigarette puis je pousse un soupir blasé. "Il y en a qui sont faits pour ne pas quitter le système scolaire." En d'autres termes, l'immaturité n'a pas de limites en ces murs. Je note qu'il ne compte pas s'éterniser. Intéressant. Mais le fera-t-il seulement ? Quand il croisera Noah - et je sais qu'il ira le voir de lui-même - il n'est pas impossible de croire qu'il pourrait revoir l'aspect passager de son séjour en Californie. Je décide une fois encore de ne pas relever, j'en aurais l'occasion plus tard. Quelques étudiantes passent et je n'ai de regard que pour celles que je n'ai pas encore eu l'occasion de voir en tenue d'Ève... C'est à dire trois ou quatre sur tout le troupeau. Loup dans cette bergerie, les rumeurs courent que je suis un vrai séducteur, mais nulle preuve autre que d'éventuels témoignages sans appui autre que la seule parole ne subsiste. Et c'est là tout l'art de s'appeler Joe Shark. Jouir impunément des fantasmes d'étudiantes sans jamais chercher à satisfaire quoique ce soit d'autre que leurs désirs et les miens... pour une seule nuit. Sa remarque cherche sans doute à me provoquer ou à lui faire gagner du temps. Mais cette fois, je serai bien moins conciliant. "Pourquoi diable te ferai-je cette fleur ? T'observer te contenter de mes restes sera un spectacle bien plus distrayant." Débrouilles toi tout seul, Clives... Et il me tarde de te narguer d'un hautain regard de mâle amusé d'en voir un autre satisfaire ses pulsions avec des conquêtes que j'aurais déjà consommé. Lui laisser le bénéfice du doute sera un plaisir en soi. Je n'ai tout de même pas la prétention d'avoir couché avec toutes les demoiselles de ce campus, mais nombre sont celles qui ont froissé les draps de mon lit avant de le quitter sitôt rendues dans un dernier râle. Nous parvenons jusqu'au bâtiment principal dont je lui fais visiter l'intérieur. Rien qu'en tan que professeur, il doit avoir une bonne idée des us et coutumes de l'établissement. Les secrétaires et autres intérimaires se retournent sur notre passage. Il se pourrait bien que l'Angleterre fasse définitivement des ravages dans les locaux de l'établissement. Ça comblera le manque consternant de classe distillé par un certain irlandais dont je tairais le nom par respect pour son choix de rester dans l'anonymat. Nous parvenons ensuite à l'antenne ouverte également aux étudiants... Et j'en profite allègrement. D'une manière assez mesquine, il faut le reconnaître. "Ce bureau est celui de notre nouveau médecin, Noah Clives. Il me semble que vous vous connaissiez, il y a quelques années." Je plante mon regard dans le sien, insondable et imperturbable. Je sais qu'il s'agit d'un sujet qui peut pousser William dans ses retranchements les plus dangereux, mais je dois le tester. Et je dois connaître ses intentions réelles concernant Noah. "Figures-toi que McKinney souhaite que je garde également un œil sur les Anglais qui viennent d'Oxford, juste pour m'assurer de leurs intentions, de leur comportement mais également pour veiller à ce qu'ils ne causent aucun trouble." Info ou intox ? A lui d'être juge, je connais déjà la vérité. Et au cas où il ne l'aurait pas compris, je ne parle pas uniquement de la mission car, dans les Anglais qui viennent d'Oxford, j'inclue également William. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: « The two survivors. This is what she made us. » Dim 10 Fév - 22:11 | |
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J’apprécie Joe, sans pour autant le lui montrer. Après tout, il est assez intelligent pour le savoir, tout comme de mon côté, je sais qu’il me porte bien plus dans son cœur que ce qu’il fait montrer. Mais nous restons rivaux et ça, ça n’a aucun équivalent. Dés mon arrivée dans les services secrets britanniques, cet aspect s’est instauré lors des présentations. Je le vois comme un ancien du MI6 que j’ai pourtant su rattraper en me reposant sur mes acquis, là où d’autres agents n’ont même pas réussi à lui arriver à la cheville. Je n’irais pas non plus dire que je le surpasse. Disons que nous sommes au même niveau. Chacun de nous possède des qualités plus importantes que l’autre, et pourtant, il est impossible de nous départager. Par exemple, si Joe est plus doué que moi afin de calculer chaque conséquence possible de nos plans, je suis davantage armé de sang froid me permettant d’agir vite et bien sans hésiter une seule seconde. Concernant l’infiltration, je dirais que nous sommes tous les deux bons dans ce domaine. Donc, des forces pas toujours égales, mais équivalentes au niveau de leur importance.
- Etonnant, ça me rappelle deux personnes cette histoire.
Je plante mon regard dans le sien en arquant un sourcil. Deux rivaux qui se livrent à une guerre d’égo démesuré. Quoi qu’il en soit, je compte bien mener ma petite enquête, avec ou sans l’aide de Joe. Si lui est plus apte à travailler en équipe, j’ai souvent tendance à faire les choses de mon côté, bien que je me sois calmé à ce niveau-là. En effet, travailler avec Joe Shark est une bonne opportunité qu’il faut tout de même savoir saisir.
- C’est le cas, il veut lui prouver quelque chose. Un quelque chose dont à parfaitement conscience le Chancelier d’Oxford puisqu’il s’est hâté de mettre en place ce projet avec lui. Peut-être une bourse à décrocher où il faut départager les deux universités ?
Je marche à ses côtés, le suivant dans les endroits où il m’emmène. Je ne prête pas attention à sa réplique concernant les étudiantes. Un simple sourcil s’arque sous l’exaspération. A savoir qui finira par manger les miettes de l’autre. Nous comptions définitivement être rivaux sur tous les points possibles et inimaginables. Je pénètre à ses côtés dans un local. En vue de la décoration et de l’odeur qui s’y émane, je pencherais pour le complexe médical du campus. Balayant l’endroit d’un simple regard, mon hypothèse se valide. A Berkeley comme à Oxford, les éternelles affiches sur la contraception, l’orientation sexuelle, les précautions à prendre en cas de d’épidémies de grippe, les conseils sur la façon de se laver les mains ou encore sur les habitudes alimentaires, sont accrochées au mur. Je continue d’avancer, jusqu’à ce que mes yeux se posent sur une porte où est inscrit le nom de mon frère.
Si Joe souhaite toucher une corde sensible, il y arrive sans grand étonnement. Mes yeux ne quittent pas l’inscription une seule seconde alors que mon cœur vient de louper un battement. Je me doute aisément que mon frère ne se trouve pas à l’intérieur de son bureau, auquel cas Shark n’aurait pas pris le risque de m’y emmener pour que je pénètre dans la pièce et entre dans son champ de vision pour des retrouvailles précipitées. Il reprend finalement la parole et je tourne le visage vers lui pour le regarder dans les yeux.
- Je n’en doute pas une seule seconde. Elle aime pouvoir garder un œil sur moi d’une quelconque façon que ce soit. Ca évite que je me la joue trop « solo », ou bien que je me volatilise dans la nature.
Cette fois-ci, je fais référence à 2007 et 2008 où j’ai fuit le collimateur du MI6 durant plusieurs mois, suite au décès d’Alice, la femme avait qui j’entretenais une relation amoureuse. De longs mois que j’avais passé au Mexique, me consolant avec de l’alcool et des aventures d’une nuit, jusqu’à réapparaître du jour au lendemain. A cette époque, Joe et moi nous connaissions et pourtant, lui non plus avait été incapable de retrouver ma trace. On avait même cru à ma mort.
- D’ailleurs, en parlant d’attention, est-ce que Noah est au courant de ton passe-temps en tant qu’informateur ?
Je jette un dernier coup d’œil à l’inscription sur la porte, puis tourne les talons, faisant signe à Joe que cette partie est visitée et que je ne souhaite pas m’y attarder pour le moment. Nous ressortons donc à l’extérieur. C’est là que je sens le regard de Joe se fixer sur quelque chose, ou plutôt quelqu’un. Au loin, Cheyenne Hutchinson rentre dans mon champ de vision. Mes yeux s’écarquillent. Le monde est définitivement petit. Nous avions été amants, des années plus tôt et par chance, elle n’avait pas encore remarqué ma présence ici. Le ventre arrondi par une grossesse, dans les bras d’un homme massif, brun et visiblement très amoureux, la jeune femme s’amusait à mordiller le menton de son compagnon de façon taquine alors qu’il l’entourait de ses bras protecteurs. Mes yeux bleus firent la navette entre elle et le regard que Joe avait porté sur le couple, jusqu’à ce qu’un détail me saute aux yeux : il avait également couché avec elle. Là, un sourire quasi victorieux voulu s’afficher sur mon visage. Pourtant, il resta d’une neutralité étonnante.
- Je suis désolé de te l’annoncer, mais pour le moment, celui qui se contente des miettes de l’autre, c’est toi.
Une façon de lui dire « C’est moi qui ai couché avec elle en premier ».
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: « The two survivors. This is what she made us. » Sam 16 Fév - 15:54 | |
| "Je ne sais pas si l'argent est en cause, mais c'est une possibilité." Le Doyen de Berkeley n'est guère du genre à s'investir dans une affaire aussi complexe juste pour de l'argent. Je présume qu'il n'a que faire de ce genre d'objectif lucratif et que ses ambitions volent plus bas d'une certaine manière. A creuser, William aura au moins un hobby le temps qu'il passera dans cette université. Quoiqu'il en soit, nous nous sommes acheminés jusqu'au centre médical afin de le faire réagir sur l'inscription qui se trouve sur la porte d'un bureau. Noah Clives. Attentif sans pour autant avoir l'air avide de la première réaction venue, je remarque sans mal que cela ne le laisse absolument pas indifférent. Il va aller le voir. Et à ce moment-là, certaines choses pourront éventuellement changer. Pour le meilleur ? Rien n'est moins sûr. Le stoïcisme est la seule réponse que j'apporte à l'allusion qu'il fait à sa disparition. Bien que le service ait passé un moment sans son meilleur élément, ce n'est guère par orgueil que je n'avais pas mis toute mon énergie à rechercher l'aîné de la fratrie Clives. J'avais seulement précisé que nous étions du même acabit, lui et moi. Nous disparaissions quand nous le souhaitions et nous ne refaisons surface que lorsque nous le décidons. "Ni de près, ni de loin. Et il serait bon qu'il ne l'apprenne pas de la plus mauvaise des manières, j'imagine qu'il souhaiterait revoir son frère intact lorsque tu iras toquer à sa porte plus tard." Avises toi seulement de me mettre des bâtons dans les roues avec Noah et le MI6 devra compter sur un cadavre si jamais ils ont besoin de l'agent Clives. Voilà en quelques mots ce que cette parole énigmatique signifiait. Je n'ai pas passé toutes ces années à m'occuper de lui comme un frère pour voir l'aîné refaire surface et ruiner ma relation avec lui. Ce sera déjà assez compliqué de lui faire entendre raison sur le besoin de tenir ma langue, inutile d'en rajouter. William se dérobe et souhaite passer à autre chose, gêné de toute évidence par ce sujet sensible. Il se doute certainement que Noah ne lui accordera pas l'accueil le plus chaleureux qui soit, cela va sans dire. Une fois à l'extérieur, j'aperçois Logan en compagnie de Cheyenne... se tenant dans les bras et se taquinant amoureusement. "Good God..." soupirai-je avec exaspération. La sentimentalité en public, quelle plaie niaise au possible, c'est à peine croyable. J'ai toujours eu horreur de ce genre de déballage affectif, à ceci près que l'affection en général m'ennuyait, il faut bien le reconnaître. Par réflexe, mon regard tombe sur la chute de reins de Cheyenne lorsque la voix arrogante de mon interlocuteur m'arrache à certaines pensées peu catholiques. Je tourne la tête en direction de William, croisant son insupportable sourire de jeune premier. Bien essayé, Clives. "Je veux bien te croire. Seulement vois-tu, il y a certaines miettes que cette ravissante lady m'a laissées et que nul autre homme que moi n'a pu lui dérober auparavant." Je pose un regard très appuyé sur la cambrure de Cheyenne et laisse le loisir à William de deviner quelle partie de son anatomie elle m'a laissé l'honneur de tester en premier. Avec le témoignage de l'intéressée et de Logan à l'appui. "Tu l'as peut-être chamboulée en premier, mais elle en a connu de meilleurs après toi. Par ailleurs, il va sans dire que tu tiendras tes mains éloignées d'elle à l'avenir. Son compagnon a également fait l'armée, et il est Français. Tu sais à quel point les Français sont susceptibles." J'affiche un mince sourire au coin de la bouche en regardant mon meilleur ami de loin. L'idée que le poing du Breton aille s'écraser sur le nez de William serait en soi une jouissance suffisante pour illuminer l'une de mes journées. Quoi ? Entre rivaux on peut bien se chamailler bassement. Je l'entraîne alors jusqu'aux amphithéâtres dont certains sont remplis d'étudiants plus ou moins attentifs. "Il y a un professeur d'histoire en ces murs, assez apprécié pour une raison qui m'échappe. Edward O'Malley. Un irlandais au QI discutable mais à l'immaturité non négligeable, vous vous entendrez sans doute à merveille." Je n'esquisse pas le moindre sourire, pourtant le cynisme froid de mes paroles pourrait parfaitement s'y prêter. Je ne suis pas là pour contrôler les éventuelles amitiés de mon collègue espion, ma vie n'est pas morne à ce point. Si d'aventure il est là pour se faire quelques amis, grand bien lui fasse. Personnellement, je le vois davantage décimer l'équipe professorale du côté féminin, coureur de jupons inlassable après tant d'années. Comment le blâmer pour cette partie de sa personnalité ? Au contraire, elle ne fait qu'alimenter notre rivalité bonne enfant. Nous nous retrouvons enfin en haut du clocher de l'université, point de mire stratégique pour surplomber le campus dans son ensemble. "Des questions, des interrogations, besoin d'aller aux petits coins pour soulager une incontinence tenue secrète ?" Quand on aime on ne compte pas, et mon sourcil gauche se soulève déjà pour marquer tout l'amusement que les lèvres closes ne peuvent trahir. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: « The two survivors. This is what she made us. » Mer 20 Fév - 0:01 | |
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- Ni de près, ni de loin. Et il serait bon qu'il ne l'apprenne pas de la plus mauvaise des manières, j'imagine qu'il souhaiterait revoir son frère intact lorsque tu iras toquer à sa porte plus tard.
En entendant sa menace, je ne peux m’empêcher de lui adresser un sourire arrogant qui en dit long sur mes probables projets. Je ne compte pas donner mon statut au sein sur MI6 à mon petit frère, mais l’idée de voir les sourcils se Joe se froncer me suffit pour lui faire croire le contraire. Je ne serais pas vraiment gagnant à lui faire une telle déclaration. Pourtant, je comprends qu’outre le fait que Shark soit démasqué, autre chose le tracasse. Il craint que ma venue ici ne détériore sa relation quasi-fraternelle avec Noah. Pire encore, que je reprenne la place du grand-frère, avant que je ne disparaisse de sa vie. Voir Joe se sentir aussi menacé par moi est presque jouissif. Cependant, il n’a aucune crainte à avoir car mon frangin ne risque pas de m’ouvrir les bras en me voyant débarquer dans son bureau lorsque j’aurais réuni assez de courage pour frapper contre cette porte.
- C’est toi le grand-frère maintenant, et c’est certainement mieux que la situation reste ainsi.
Bien que Joe et moi soyons rivaux, je ne nie absolument pas son importance aux yeux de mon petit-frère. Je suis parfaitement conscient de la relation qu’ils entretiennent, dans la mesure où je la possédais, plus jeune, avec Noah. Je devais une fière chandelle à Shark pour avoir été aussi présent pour lui. Persuadé d’avoir perdu pour de bon l’amour fraternel que le blondinet pouvait m’accorder, je savais que Joe, lui, serait toujours présent. Je ne comptais donc pas être une menace, ni pour notre identité d’agent, ni pour leur puissant lien.
Finalement, je préfère partir d’ici et continuer la visite. La discussion concernant Noah est close pour le moment, je ne souhaite pas m’étaler sur le sujet. Nous ressortons donc et apercevons, au loin, Cheyenne Hutchinson, enceinte, dans les bras d’un autre homme, un grand baraqué. Le regard que lui accorde Joe ne m’échappe pas une seule seconde, il est clair qu’il a déjà eu l’occasion de passer une nuit avec elle, j’en aurais mis ma main à couper. Et c’est avec un sourire arrogant que je lui explique que j’ai déjà eu ses « faveurs » quelques années auparavant, alors qu’ils ne se connaissaient probablement pas encore. L’anglaise et moi avions eu une histoire, assez courte, qui s’était soldée en une relation davantage charnelle que sentimentale. Nous ne nourrissions aucun amour l’un pour l’autre, mais clairement, nous aimions nous adonner aux joies du sexe ensemble. J’ai d’ailleurs hâte de voir la tête qu’elle fera quand elle croisera mon regard, un jour.
- Certes, mais j’ai toujours préféré emprunter la route plutôt que les chemins terreux.
Voilà ce que je réponds à Shark alors que je l’entends se vanter d’avoir été le premier homme à être passé derrière elle. Le fait est que je ne possède pas vraiment ce fantasme pourtant commun à de nombreux hommes. Je lui adresse ce sourire qu’il déteste tant. Game Over Joe, je ne suis absolument pas intéressé. Pourtant, je profite tout de même de la vie. Je la trouve toujours aussi sexy et attirante, avec son sourire à faire fondre n’importe qui. Et si elle se trouve être accompagnée et apparemment enceinte de celui qui vient tout juste de passer ses bras autour d’elle, mon intérêt pour elle augmente en flèche. Le défi, toujours le défi. Cependant, Joe, non loin de se douter de mon comportement habituel préfère me rappeler à l’ordre. Il semble assez sérieux, je comprends alors qu’il nourrit une bonne relation avec le français en question, et qu’il trouverait fâcheux que je tente quoi que ce soit de déplacé.
- Ca expliquerait la forme disgracieuse de ton visage.
Entre rivaux, nous aimons bien nous chamailler en nous nous envoyant quelques piques. Et insinuer qu’il se soit fait casser par la figure par le français pour avoir couché avec sa petite amie actuelle est une idée jouissive. Si poings ont été échangé, j’aurais dû venir à l’université de Berkeley bien plus tôt.
Nous continuons la visite, pour ma part bien décidé à aller voir prochainement Cheyenne et ainsi voir sa réaction. Je risquais effectivement de faire parler de moi, mais pas de la meilleure façon qui soit. L’université de Berkeley vient d’accueillir un élément perturbateur. Je marche dans les couloirs de l’un des bâtiments principaux. Les amphithéâtres se succèdent. Un de mes sourcils, lui, s’arque en entendant la remarque de Joe sur l’un des professeurs d’Histoire. J’imagine bien vite que l’irlandais en question exaspère au plus au point mon collègue.
- Effectivement, nous devrions très bien nous entendre.
Je reste tout aussi neutre que lui et pourtant plaisante. Nous nous retrouvions ensuite en haut du clocher. Notre position nous permet d’avoir une vue d’ensemble sur le campus. Je sais déjà que je vais adorer cet endroit en hauteur.
- Inutile, McKinney a déjà investi dans des couches pour adultes.
L’autodérision, un élément en plus. Il faut savoir rire de soi-même lorsque l’on se moque des autres. Ca évite de devenir très susceptible. Mon regard balaye l’endroit du regard. Les étudiants vont et viennent dans une sérénité parfaite.
- Il va falloir que tu me montres les dossiers des enseignants. Tu en as également sur certains étudiants ? J’imagine qu’ils ne sont pas tous blancs comme neige si j’en juge par la fusillade de février 2012.
En effet, j’imagine sans trop de mal que certains étudiants sont mêlés à de sales histoires qui pourraient nuire à la tranquillité et à la sécurité de Berkeley. Une affaire de drogues, de gangs, que sais-je ? Nous étions à San Francisco, et la ville est connue pour sa criminalité. Ensuite, les menaces pouvaient être davantage extérieures. L'université de Berkeley reste l'une des plus grandes universités mondiales et pourrait donc être la cible d'acte terroriste.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: « The two survivors. This is what she made us. » Sam 23 Fév - 17:27 | |
| Grand frère, moi ? Oui, mais pour combien de temps ? Je passe outre le sourire moqueur et supérieur qu’affiche William, j’en viens même à ne pas relever la manière qu’il a de parler ce que j’ai pu faire en compagnie de Cheyenne. Noah apprendra forcément que j’étais en contact avec William pendant toutes ces années et je ne lui avais rien dit. Il s’était confié à moi et comme à l’ordinaire, j’étais resté aussi muet qu’une carpe. Cette absence totale de communication m’avait pourtant déjà joué des tours avec ma famille, qu’elle soit biologique ou de cœur, néanmoins elle faisait partie de moi. Je ne pouvais faire autrement que de rester aussi secret qu’au premier jour. Noah va m’en vouloir et cette perspective me met mal à l’aise. Seule l’arrogance de l’aîné des Clives me pousse à ne rien laisser transparaître. « Cette forme disgracieuse a pourtant su trouver grâce plus d’une fois. » rappelai-je sur un ton ennuyé, glissant un dernier regard en direction de Cheyenne avant que nous n’empruntions le chemin du clocher. Logan et moi, nous battre ? Quand on arrive au degré d’intimité où l’homme, pourtant jaloux dès que le regard d’un autre glisse sur sa compagne, consente à ce que nous partagions celle dont il est tombé amoureux, j’estime qu’il n’y a pour l’heure aucune raison pour que nous en venions aux mains, lui et moi. « Par ailleurs, j’ai bien de trop d’esprit et de retenue pour m’abaisser à me battre comme un rustre pour de futiles motifs. » En d’autres termes, je te laisse batailler comme un adolescent en rébellion, William, il est de notoriété publique que c’est ton rayon. Je le vois déjà fanfaronner avec O’Malley car, quand bien même les deux hommes pourraient éventuellement ne pas se supporter, ils pourraient passer largement outre ce ressentiment latent pour mieux m’importuner sur mon lieu de travail. Je me contente de lever vaguement les yeux au ciel, priant le Seigneur qu’il ait l’extrême bonté de venir frapper Clives de mutisme dans l’immédiat. J’affiche à peine l’ombre d’un rictus face à sa remarque concernant ses éventuelles couches commandées par la directrice du MI6, remarque pertinente quand on sait à quel point elle peut nous surveiller comme une mère protégerait ses petits. Même si je m’en cache très bien – et lui aussi – j’apprécie le fait que William ne soit pas rapidement à court d’imagination pour critiquer ses semblables ou simplement mettre certains traits en lumière. Mine de rien, il a cette perspicacité typiquement britannique. Depuis le clocher, mon auguste regard méprise et observe la foule estudiantine de Berkeley, tel un empereur s’abaissant à lorgner le petit peuple du haut de sa grandeur. Je ne suis un professeur apprécié que par une poignée d’élus valant véritablement quelque chose parmi ce vivier d’incapables patentés. Idem au niveau des collègues. Grand bien leur en fasse, je ne suis guère un homme qui s’embarrasse de la médiocrité. Toujours est-il que sur mon chemin, les étudiantes ont les yeux qui pétillent et les autres baissent la tête. Terreur redoutée du corps professoral, cette université avait bien besoin d’être recadrée. Grands dieux, il me tarde un jour de conjuguer mon cours à celui de Logan, c’est un projet que je nourris depuis quelques temps, dans la mesure où nos centres d’intérêts littéraires et nos matières sont enclines à ce type de cours commun. Ce jour béni, la Terreur règnera de nouveau sur les bancs de la fac. « Évidemment, nul ici n’est blanc comme neige, hormis quelques vierges effarouchées et des binoclards sans saveur que les livres auront tôt fait d’éponger les rares traces de personnalité. » La critique acerbe au bout des lèvres, personne n’est épargné. Doit-on parler du mépris que j’éprouve à l’égard des sportifs qui pensent que rouler des mécaniques, souvent issues de produits dopants, est la seule façon d’attirer les femmes les plus désirables de cet établissement ? Non, je pense qu’on l’a très bien deviné. J’invite William à me suivre d’un mouvement de tête puis nous descendons les escaliers du clocher, direction le parking. Les dossiers sont chez moi, sous clef. Je monte dans ma voiture puis adresse un regard menaçant à mon rival et collègue. « Abstiens-toi de t’amuser à me doubler, tu serais bien en peine de t’y retrouver par la suite. » Sous-entendu trouver ma maison. Je démarre puis nous nous élançons sur la route. L’avantage, c’est que nous sommes deux conducteurs chevronnés pour qui les échappées en voiture sont souvent plus rapides dans la mesure où nous nous abstenons de respecter les limitations de vitesse. Dix minutes plus tard, nous sommes arrivés devant le pavillon. Une maison bien loin des villas que je possède sur d’autres continents, le style ici est un peu plus… traditionnel. Pour ne pas dire banlieue chic à l’anglaise. C’est ce dont mon plus jeune fils avait eu besoin afin de ne pas se sentir trop dépaysé en quittant l’Angleterre. J’ouvre la porte et Bongo, le berger allemand, se met à aboyer dans tous les sens. Il est temps, tu parles d’un chien de garde. « Tais-toi ou je te castre. » Notez que je n’avais pas dit que j’allais le faire castrer… nuance sadique. Le chien baisse les oreilles, la tête puis s’enfuit en direction du salon. Sur le chemin, il croise mon fils Connor, fils dont je n’ai jamais parlé à William – tout comme le reste de ma vie privée et hors MI6. « P’pa, p’pa, tu… C’est qui, lui ? » Connor, ou l’art et la manière de faire preuve d’une curiosité maladive agrémentée d’un soupçon d’innocence qui le pousse à dire tout ce qui lui passe par la tête. « Un collègue, il s’appelle William Clives… » Je ferme immédiatement les yeux, conscient que c’était le petit détail à ne pas dire à cette pipelette. L’enfant réagit au quart de tour avec des yeux ronds comme des billes. « Comme Tonton No’ ?! C’est qui ? Eh, m’sieur, pourquoi t’as pas les cheveux bouclés comme Tonton No’ ? » La contraception est une bénédiction. Voilà ce que je me répète en boucle dès que ce petit blond se met à papoter sans arrêt. Moi, sentimentaliste ? Et puis quoi, encore ? « Connor, va faire tes devoirs. – D’jà faits ! – Alors vas jouer ailleurs avant que je ne t’en donne de nouveaux. » L’enfant pince ses lèvres avec une mine contrariée de n’avoir pas eu ses réponses puis s’achemine vers le salon en traînant les pieds. « Je reviens. » annonçai-je à William avant de monter les escaliers pour rejoindre ma chambre et aller chercher les dossiers des enseignants et étudiants à connaître. Moment d’inattention que Connor met à profit pour passer la tête hors du salon et scruter William avec un regard très curieux. Le téléphone fixe à la main. Sachant qu’il connaît le numéro de son oncle de cœur Noah au chiffre près, voilà un petit garçon qui s’apprête à faire une boulette monumentale si on ne satisfait pas son insatiable curiosité… Qu'est-ce que ça ferait à Tonton No' de savoir qu'il y a un certain William qui a le même nom que lui à la maison ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: « The two survivors. This is what she made us. » Ven 1 Mar - 12:17 | |
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- Cette forme disgracieuse a pourtant su trouver grâce plus d’une fois. - Il y a des choses que la science n’explique pas, hélas.
Je lui adressais ce sourire arrogant dont j’avais le secret et qui l’exaspérait souvent au plus haut point. J’avais parfaitement conscience du pouvoir de séduction de Joe. Il possédait un tableau de chasse aussi conséquent que le mien. Nous étions d’ailleurs comme deux coqs, toujours sur le point de se battre – de façon subtile – afin d’être celui sur qui les femmes posent le regard. Mais nous semblions, encore une fois, dans une sorte d’égalité qui nous poussait toujours un peu plus à confronter nos forces. Nous n’allions pas jusqu’à lister nos conquêtes pour gagner un pari sur celui qui aura couché avec le plus de demoiselles dans un temps record, mais ça n’en était pas loin. Je n’ai jamais dit que nous excellions dans la maturité…
A présent, nous nous trouvions en haut du clocher de l’université. Nous avions une vue dominante sur la quasi-totalité du campus. Un endroit parfait en somme. Je finissais par suivre Joe, comprenant qu’il était temps que nous allions jusqu’à chez lui afin qu’il me montre les dossiers de chaque élève et professeur. C’est en descendant les escaliers en direction du parking que je reprenais la parole, sans pour autant chercher à croiser le regard de Joe.
- Il reste encore des vierges ici ? Tu sembles te ramollir.
Sous-entendu ? « A une certaine époque, tu auras déjà remué ciel et terre pour que toutes les femmes d’ici connaissent les joies du plaisir charnel. » Qu’il me contredise si ce n’était pas le cas. Quoi qu’il en soit, je sortais les clefs de mon Aston Martin de la poche de mon costume, la déverrouillant. En croisant le regard réprobateur de Shark qui me faisait clairement comprendre que si je m’amusais à le doubler, il sortirait de mon champ de vision pour que je me perde dans San Francisco alors que je devais aller jusqu’à chez lui. Je levais les mains, comme un hors-la-loi qui vient de se faire attraper par les policiers.
- Inutile de me regarder comme ça. Je sais me tenir.
Nous prenons ainsi la route. Comme promis, je me tiens à carreaux et me contente de suivre James. Ce n’est pas une preuve de soumission, bien au contraire. J’estime seulement ne pas avoir de temps à perdre à tenter de retrouver sa maison dans San Francisco ou bien dans les alentours. Inutile donc de prolonger notre rencontre encore trois bonnes heures. Je garde un instinct de survie après tout. Je gare finalement mon Aston Martin devant l’entrée, avec rapidité et perfection. Sortant de mon véhicule, j’observe le pavillon de mes yeux bleus. Une maison typiquement anglaise. Rien d’étonnant pour un chauvin comme Joe.
- Etonnant, j’ai toujours cru que tu vivais dans une sorte de manoir lugubre dans un endroit glauque qui ressemblerait de près à l’Ecosse. Tu sais, le genre d’endroit désertique, avec du brouillard et où le soleil ne se lève pas longtemps. Une sorte de No Man’s Land en somme.
Quelque chose à l’image de Joe, donc. Mais non, ce n’était pas le cas. En plus d’habiter dans un charmant petit pavillon qui sentait l’homme posé, quelque chose allait définitivement me surprendre, à peine j’aurais mis les pieds dans cet endroit. En effet, alors que je venais de passer le seuil de la porte, outre le fait qu’un berger allemand vint accueillir son maître pour se faire envoyer balader comme un mal propre, une petite tête blonde fit son apparition. Alerte ! ALERTE ! Un gamin ! ALERTE ! J’ai toujours été très mal à l’aise avec les enfants. Si je ne sais pas comment agir en leur présence, ils me font clairement peur. A mes yeux, ils sont des petits diables à la gueule d’ange, manipulateur et à l’égo démesuré. Comment ça, ça me ressemble ? Tsss…
Bien évidemment, je fus surpris de constater que Joe était père. Pourtant, il est vrai que nous ne nous connaissions pas beaucoup d’un point de vue privé, même si je soupçonnais Shark d’en connaître bien plus sur moi que le contraire. En effet, Noah restait un élément non négligeable. Concernant ma vie privée, mon collègue était parfaitement conscient que je n’étais qu’un chasseur, multipliant ses proies. Et si j’étais tombé une fois amoureux pour partager une idylle avec une femme du nom d’Alice, cela n’avait pas échappé à Joe pour deux raisons. La première, Alice était une agente des services secrets américains. Shark avait d’ailleurs déjà travaillé une fois avec elle, en devinant dés le début ce qui nous reliait. La seconde, lorsque cette dernière est décédée, je suis partie à l’autre bout du monde, sans donner un seul signe de vie. Sans faire énormément de recherche, on avait compris qu’il s’agissait là d’une histoire de cœur brisé. Donc oui, il en savait bien plus sur moi que j’en savais sur lui. Je ne l’imaginais pourtant pas dans le rôle de papa, à border son fils, à lui apprendre toute sorte de choses. C’était étrange. Et pourtant, l’enfant était bien là, comme il semblait connaître parfaitement mon petit-frère pour le surnommer « Tonton No’ ».
Quand Joe décide de s’éclipser, le petit est parti aussi. Je me retrouve donc seul avec le chien qui m’observe avec de grands yeux. Les mains plongées dans les poches de mon pantalon de costume, je balaye l’endroit du regard. Il manque sérieusement d’une touche féminine dans cette maison, ce qui me conforte dans l’idée que Shark est toujours un célibataire endurci. Soudain je sens un regard sur moi. Je tourne donc la tête et croise celui de dénommé Connor. Ce dernier tient le téléphone dans sa main, et en vue de l’expression sur son visage, je comprends ce qu’il souhaite faire. Je m’approche donc de lui, dans une démarche sereine.
- Donne-moi ce téléphone. - T’es le frère de tonton No’, alors ? - Donne-moi ce téléphone. - Réponds d’abord à ma question. - Tu veux que je te montre un tour de magie ?
Là, le petit se détend et esquisse un sourire, baissant sa garde et hochant la tête. Tendre naïveté. Je commence à plonger la main dans mon pantalon de costume, avant qu’il y fixe son regard. J’en profite, avec l’autre, pour lui arracher le téléphone de la main sans qu’il n’ait le temps de le voir arriver.
- Ca s’appelle : tu viens de te faire avoir. - Hey !
J’en suis réduit à l’observer sauter sur place pour essayer d’attraper le téléphone que je garde dans la main, alors que je viens de lever le bras.
- J’vais appeler Tonton No’ pour lui dire que t’es méchant. - Oh ne t’inquiète pas, il le sait déjà.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: « The two survivors. This is what she made us. » Dim 3 Mar - 8:00 | |
| Oui, il reste des vierges à Berkeley... Il faut bien laisser les autres jeunes mâles se divertir un peu sous l'auguste regard de Joe Shark. Ce sont des proies si faciles, laissons-en un peu à ce cher Wlliam, nous aurons tôt fait de nous battre également dans une lutte aux conquêtes féminines. Que serait un règne sans un concurrent à la hauteur pour prétendre s'en prendre à notre territoire ? Il verrait rapidement par lui-même qu'il me suffisait souvent d'un regard savamment accompagné d'une ou deux paroles pour qu'elles viennent me manger dans la main comme des affamées. Il ne se passe pas une nuit sans que mon lit ne soit réchauffé par le corps d'une femme. Parfois deux, selon les nuits, alors je m'assieds soigneusement sur ses insinuations au seul but provocateur. Une fois arrivés à la maison, j'arque un sourcil suite à sa réflexion. "Pour ta gouverne, j'ai un manoir de ce type à Londres et l'autre en Écosse. Je t'y aurais bien emmené, mais je me suis laissé dire que cette atmosphère ne convient pas à ceux qui ont besoin des autres pour vivre en paix." Malgré son détachement purement britannique, William reste un peu plus communicatif que moi. J'aime renvoyer cette image de l'homme distant, impossible à atteindre et même effrayant dans sa façon d'être. Il n'y a qu'avec les femmes que je suis bien plus abordable, gentleman séducteur oblige. Même dans ma propre famille on se demande parfois s'il y a un cœur qui bat sous la pierre glacée. Une fois le petit cinéma de Connor achevé, je monte à l'étage pour aller chercher les dossiers que j'ai dressé sur les profils particuliers de Berkeley. En bas, Connor faisait la tête après s'être fait voir aussi rapidement par le nouveau venu. Il faut dire qu'il est assez simple de détourner l'attention de Shark junior, le pauvre petit n'a en réalité hérité que peu de choses de son père, hormis son goût pour le sport et pour les filles. Son caractère vient presque exclusivement de sa mère, mille fois plus extravertie et naïve. J'ai engendré un Bisounours... Que Dieu me pardonne, j'ai pourtant tout essayé pour le modeler à mon image. Que voulez-vous : il semblerait que ce moule parfait ait été brisé. Connor croisa ses bras sur sa poitrine et prit un air particulièrement bougon et renfrogné. Ah, si, voilà autre chose qu'il tient de son paternel. "M'en fiche, j'le dirais à mon grand frère que t'es méchant et il ira te faire peur. Parce qu'il est super costaud, mon grand frère, d'abord !" Connor et Benedikt, une grande histoire. Le cadet qui idéalise et vénère son aîné, classique. Combien de fois avait-il appelé le Russe à la rescousse pour qu'il vienne effrayer quelques camarades de classe à la sortie de l'école ? Je redescends enfin les escaliers pour tomber sur cette scène assez étrange. "Connor, je t'ai dit de nous laisser. Vas jouer dehors avec ton animal." Oui, la grosse bestiole qui aboie sans arrêt dans MA maison. L'enfant enfonce les mains dans ses poches puis appela Bongo afin de partir à l'extérieur. "Et juste dans le jardin, pas dans la rue ! Je n'ai pas le temps de t'emmener aux urgences si tu te fais renverser." Inhumain, vous disiez ? Clairement, il ne serait pas difficile de trouver un père plus aimant et pédagogue que moi. Je dépose les dossiers sur la table de la cuisine et laisse William se favoriser avec. "Du thé ?" lui proposai-je tandis que je m'en préparais de mon côté. Les bonnes manières, tout de même. Dans les dossiers du personnel, chacun a sa fiche. Y compris Logan, mon meilleur ami. Certes, cela ne devrait pas se faire de passer au crible l'histoire d'un proche comme cela, mais c'est professionnel. J'y ai tout relaté, y compris la mort de sa femme Sasha, sa carrière militaire avec chaque mission qu'il a effectué pendant son service. Ce travail de répertoire pour les professeurs et les étudiants avait été fastidieux, mais payant. Même Noah avait sa fiche en tant qu'infirmier à Berkeley, ainsi que Cheyenne. "Je t'envoie une copie numérique de ces dossiers dès ce soir afin que tu les aies sous la main à n'importe quel moment sans passer par moi." D'une, je ne l'aurais pas dans les pattes en permanence et de deux, nous avons nos habitudes de travail, lui et moi. Malgré notre rivalité, aucun agent ne nous arrive à la cheville quand nous combinons nos efforts. "En ce qui concerne la fusillade, elle a eu lieu le soir de la St. Valentin en février dernier. Le Doyen était parti et comme il a l'habitude de faire régner son ego sur tout le campus, les étudiants ont organisé une grande fête avec la complicité des professeurs. Seulement voilà, un groupe de jeunes a barricadé toutes les issues et a tiré dans le tas à partir de minuit. Le groupe était assez hétérogène, il y avait un geek qui pensait jouer à un jeu vidéo dans la réalité, une écervelée avec son sportif de petit ami, le leader qui a été envoyé en prison, également." Je fronce les sourcils, heureusement qu'il nous en faut plus à tous les deux pour être choqués, avec tout ce que nous avons vécu pendant nos missions. Je bois une autre gorgée de thé puis je regarde William. "Parmi les professeurs, je ne vois aucun élément dangereux a priori, ce sont des personnes équilibrées sans raison de sombrer dans le terrorisme du jour au lendemain. Chez les étudiants, la confrérie Gamma est souvent celle qu'il faut le plus surveiller, sans pour autant négliger les autres. A Oxford et parmi ceux qui vont venir, il y en a dont il faudrait se méfier ?" Même si par définition, la surveillance s'applique à tout le monde, certains y sont souvent plus sujets que d'autres. |
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