the great escape
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We used to be the ones spreading rumors, mocking coworkers, ruining self esteem, because that made us pretty, that made us mean.

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MessageSujet: We used to be the ones spreading rumors, mocking coworkers, ruining self esteem, because that made us pretty, that made us mean. We used to be the ones spreading rumors, mocking coworkers, ruining self esteem, because that made us pretty, that made us mean. EmptySam 3 Nov - 5:46



Depuis sa salle de bains, Sydney était en train de s'affoler pour se préparer... Comprenez par-là qu'elle n'était face à son miroir que depuis une heure au lieu des deux habituelles. Prenez un ticket quand vous voulez vous y rendre car il est fort probable que la miss Khelos y passe une bonne partie de la matinée. "Ouiiiii chou ?" demanda-t-elle d'une voix purement innocente alors que Noah la tannait pour la dix-huitième fois afin de savoir quand il pourrait accéder à la douche. Vivre avec l'écrivain lui apportait un bonheur particulier, une sorte de plénitude complète avec un sentiment de sécurité. Encore faut-il savoir que la présidente des Bêtas ne se sent en sécurité que lorsqu'elle a quelqu'un à taquiner et embêter au quotidien. "Mais rien ne t'empêches de prendre ta douche pendant que je termine, tu sais..." Et si tu pouvais virer tes fringues, m'embarquer sous la douche, me plaquer contre les carreaux ruisselants d'eau chaude pour me faire l'amour, aussi, personne ne te le reprochera. En l'entendant dire qu'il repasserait plus tard, la belle soupira en roulant des yeux. Raté. Dieu merci, elle était d'une imagination hors normes dès qu'il était question de séduire un homme pour le mettre dans son lit, elle en avait encore sous le talon aiguille pour faire plier son cher et tendre. L'ennui, c'est qu'il partageait déjà le même lit... uniquement pour dormir. Et la "sexomnie" qu'elle avait prétendu avoir l'autre nuit n'avait absolument rien donné de concluant. Sous peu, elle se ferait un plaisir de verrouiller toutes les issues de la maison après avoir envoyé Max et Eléonora dormir chez Logan... et seuls à seuls, rien ne l'empêcherait de parvenir à ses fins. C'est presque du viol, certes, mais après plus de neuf mois de complète abstinence, l'Egyptienne se sentait capable de tout - surtout du pire - pour qu'un certain Anglais daigne enfin la combler autrement qu'avec un gâteau renversé à l'ananas. Elle referma son nécessaire à maquillage puis se leva pour s'admirer une fois de plus dans la grande glace. Un sourire conquérant prit place sur son visage : son poids de forme était de retour. Des jambes fuselées, des bras fins... Mobydick avait à nouveau cédé sa place à Aphrodite en personne. Il faut dire qu'après le régime alimentaire et sportif qu'elle s'était imposée, ses efforts avaient été récompensés. Un mouvement de tête élégant et ses cheveux balayèrent sa nuque dégagée. "Oui, quoi encore ?!" siffla-t-elle en entendant Max lui demander de sortir parce qu'il voulait lui aussi prendre une douche. A peine ouvrit-elle la porte pour sortir que Noah et lui se ruèrent à l'intérieur pour essayer de se disputer la douche sous le regard exaspéré de la blonde. Pathétique. Mignon, mais quand même un peu pathétique. "Bon, je file ! A ce soir, et faites attention à la petite !" Sydney ne savait même pas pourquoi elle le précisait, Noah était tellement surprotecteur avec le bébé que c'était à se demander s'il ne voudrait pas carrément la nourrir au sein. Bref. Elle attrapa son sac de cours... rectification : elle prit son sac à main avec plus lourd d'accessoires de maquillages que de cours. Un manteau Prada pour compléter sa tenue haute couture et elle se pencha sur le berceau de sa fille. "Bonne journée, ma petite princesse." Un baiser sur le front du bébé qui se mit à gazouiller joyeusement. Trop mignonne. Précisons une chose : Sydney n'aimait pas spécialement les bébés ou les enfants, sauf ceux de sa famille. Sur cette touchante note maternelle, elle claqua la porte de la maison derrière elle et se rendit jusqu'à sa voiture, direction Berkeley.

Après vingt minutes de trajet, huit feux rouges grillés, trois mamies manquant d'être renversées et un chien choqué à vie d'être passé à dix centimètres des pneus, l'Egyptienne se gara sur le parking de l'université. A elle toute seule, elle prit trois places de stationnement. Je pense qu'on aura tous compris que Sydney est loin d'être une conductrice hors pair. Sur le chemin, elle croisa plusieurs personnes qui la saluèrent sans qu'elle prenne la peine de répondre autrement que par un rictus à peine visible. On salue la reine, mais la reine ne s'abaisse pas à répondre à tous ses sujets. Ses talons aiguilles martelaient le sol dans une cadence parfaite, la fashionista ne marchait pas, elle paradait. Alors qu'elle se rendait vers le bâtiment administratif pour récupérer quelques bricoles, son ouïe fut attirée par quelques rires crétins et navrants de grossièreté. Elle n'y prêta pas attention. Puis, une voix radicalement différente, classieuse et sarcastique, s'éleva avec plus de mesure. Là, elle marqua un arrêt. Ce charmant accent atténué par un ton désinvolte, elle l'aurait reconnu entre mille. Adriel. LE chouchou de la diva. Les souverains ont toujours eu des favorites, il est donc logique qu'en tant que reine Bêta et populaire, la belle se soit désigné un favori. Elle vira de bord puis marcha jusqu'au groupe qui s'était massé autour du doyen des Omégas. "Alors, voyons voir... Un crados qui campe en guenilles devant mon chéri made in France... Gamma." Notez que le terme "chéri" n'incluait aucune connotation amoureuse. Sydney était seulement habituée à filer des surnoms à tout le monde pour marquer son attachement ou son dédain. On aime ou on n'aime pas, il faut faire avec. Le type qu'elle venait de décrire se retourna, surpris. "Deux Monsieur muscles mignons mais encore moins bien cultivés que les jardinières du concierge... Iotas. Et puis un boutonneux pour fermer la marche, Alpha sans hésiter." Le groupuscule s'était à présent tourné vers Sydney qui ne se sentit nullement intimidée à être ainsi regardée de façon menaçante par des types qui auraient très bien pu la bousculer. Elle fendit le bas-peuple pour se mettre à côté d'Adriel et entourer son bras autour du sien. Autre manie : très tactile par nature, elle avait tendance à prendre le bras des personnes avec qui elle marchait ou discutait. Sale habitude, mais la reine a besoin de s'afficher au lieu de marcher seule le long des murs. "Les gueux t'ennuient, chéri ? Qu'est-ce qui se passe, au juste ?" demanda-t-elle tout en prenant soin de dévisager un à un les étudiants qui semblaient un peu moins loquaces tout à coup. "Pitié... c'est encore pour cette histoire de saccage des pavillons ? Il faudrait en revenir, là... s'il y en a un qui a les ongles suffisamment sales pour se permettre une chose pareille, c'est toi." lança-t-elle à l'encontre du Gamma qui, bêtement, regarda ses mains avant de les enfoncer dans ses poches.
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Adriel Eynsford-Baxter
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Adriel Eynsford-Baxter
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MessageSujet: Re: We used to be the ones spreading rumors, mocking coworkers, ruining self esteem, because that made us pretty, that made us mean. We used to be the ones spreading rumors, mocking coworkers, ruining self esteem, because that made us pretty, that made us mean. EmptyMar 6 Nov - 23:36

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❝.I'M SURE I'M WASN'T HALF THE LADY KILLER YOU WERE.❞ Dissimulé à l'abri des regards, mais surtout des dernières plaisanteries douteuses en vogue qui consistaient à emmerder les résidents jaunes jusqu'à la crise de nerfs, je siégeais avec prestance dans le bureau des doyens Oméga. Pourtant, je n'avais plus le droit de m'y rendre, par ordre de Fredericksen. Et là où n'importe qui de normalement constitué aurait acquiescer sans broncher aux ordres de l'autorité, j'en revenais toujours à mes grands classiques : Désobéissance, insolence et arrogance. Qu'il vienne me déloger ce vieillard, pour l'instant j'avais une jolie blonde très cavalière occupée à caresser ma nuque de ses lèvres pulpeuses et tellement mieux à faire que d'imaginer l'arrivée en fanfare du doyen des confréries. Amusé par la volonté de ma compagnie à toujours insister pour un moment d'intimité avec moi, je me laissais docilement envoûter par ses formes, éludant ses paroles incessantes et ses murmures indécents pour me concentrer seulement sur l'art subtile d'être un prince désirable. Aucun sourire, aucun geste esquissé à son égard. Elle était comme un félin cherchant à jouer avec une pelote de laine et encore, la pelote aurait plus de répondant que moi. Indifférent au manège qu'elle m'incitait à contempler, encore un peu et n'importe qui pourrait dire qu'elle ne m'amusait pas plus que ça, pire encore, que je me foutais de sa présence. Alors qu'en réalité, elle était parfaitement délicieuse, parfaitement dans mes goûts. Seulement plus j'allais la faire patienter, plus elle allait me vouloir. Quelle conne, comme toutes les autres. Et là où je m'apprêtais à lui dire de filer car j'avais du travail à faire et pas assez de temps à lui consacrer, formuler quelques excuses polies et factices de bon prince charmant, on frappa à la porte. Un toc toc, suivit d'un claquement de porte. Allons-y, n'attendons pas que je dise de rentrer, ici c'est la foire aux bovins et la vache qui se tient à califourchon sur mes genoux est une exposition. L'impolitesse de mes comparses serait ma fin. Scott se planta à quelques mètres de moi, visiblement pressé de m'annoncer une nouvelle express que je pris plaisir à ignorer dès ses premiers mots. Les omégas sont en train de se faire charrier par les autres confréries ? Je m'en fiche éperdument. Ils vont en venir au mains ? Allez donc tous, vous gueux et autres bleusailles, patauger dans les mélasses et roupiller dans vos porcheries. Pendant ce temps je flânerais comme un pacha dans un luxe sans borne et sans condition. Le ton de plus en plus oppressant que m'adressait l'agaçante créature qu'était le Sherman acheva de me faire soupirer. « .Adriel, c'est ton frère. » ajouta-t-il d'une petite voix, chose extraordinaire à un point tel que cela attisa ma curiosité et obligea mes prunelles à scruter son visage avec sévérité. C'est mon frère qui quoi ? A débuté les hostilités à la rencontre du monde entier ? Ou bien c'est celui qui va probablement perdre des dents en premier ? Qu'importe, dans tous les cas même si Cameron avait un sérieux don pour exacerber ma colère depuis quelques temps, il n'en restait pas moins mon frère. Dernièrement, celui-ci m'agaçait prodigieusement et là où auparavant je tâchais de dissimuler mon aversion grandissante à son égard derrière une indifférence feinte, aujourd'hui mon intérêt égaré retrouva son chemin lorsque le bouffon du roi vint quémander mon assistance. Il n'en fallait pas plus pour faire descendre l'Adriel de son trône, même lorsque celui-ci n'est qu'une chaise de bureau. « .Qu'a-t-il fait encore, ce crétin. » grognais-je, balançant avec négligence ma compagnie dans un coin de mon bureau, alors que je claquais à mon tour la porte sans même lui adresser un regard. Tu as dix minutes pour déguerpir d'ici connasse, avant que je ne te fasse redescendre sur terre. Mes pas me guidèrent vers une scène d'anthologie, où une bande de blaireaux issus de tous horizons se dressaient en masse autour de mon frère qui guidait les Omégas. Quitte à choisir, j'aurai largement préféré rester avec la fille et lui donner ce qu'elle désirait plutôt que de devoir salir ma majesté en me mélangeant à la plèbe. Me frayant un chemin vers mon aîné, je déposais une main sur son épaule et l'incitais d'un regard à s'enquérir d'indifférence plutôt que de s'armer de colère. Après tout, nous Eynsford valions mieux que cela. « .Tiens, le voilà le Eynsford, second du nom. Monsieur patron des vandales. » me héla l'un des belligérants, plus fou que courageux pour le coup. « .Ne m'adresse pas la parole, paysan. » sifflais-je, piqué au vif par sa supplique, prenait grand soin de lui adresser un regard dédaigneux. Il n'était pas de mon rang, de ma classe, de ma trempe. Aussi son seul droit en ma présence consistait à fermer son caquet et à faire la révérence. L'air se chargea d’électricité et si l'entente entre Cameron et moi n'était pas au beau fixe dernièrement, notre complicité d'antan nous regagna face à notre ennemi commun. Auparavant je prônais l'indifférence, mais s'il ne fallait qu'un bon règlement de compte pour satisfaire le bas-peuple, alors j'étais parfaitement disposé à en découdre. Toutefois fendant l'air de sa divine prestance, voilà que ma reine imposa ses sarcasmes au sein du groupe et m'incita à me détendre. La revue des troupes me fit sourire intérieurement, même si en apparence je restais magistralement sérieux. Bien connu que je n'étais pas d'un naturel souriant, il était rare de voir apparaître une risette sur mes lèvres. Toutefois elle avait le don pour exalter mes sens, cette Sydney. Divine tentatrice en haute couture, comme je les adorais. « .Rien, ces messieurs se demandaient pourquoi leurs midinettes de petites copines s'extasiaient à chacune de nos apparitions et beaucoup moins devant eux. » répondis-je, les traits peints de sarcasmes, un regard toujours défiant apposé sur le groupe que je toisais dans son ensemble. « .Mais il me semble que tu es plus experte que moi en matière d'image pour leur expliquer ce qu'il faut avoir pour attirer les regards. » l'invitais-je cordialement. A disserter sur l'image de l'homme parfait de notre siècle, ce genre de fantaisie. Après tout, elle avait l'exemple parfait sous la main. Et si un seul ne suffisait pas, mon frère était encore dans les parages. Docilement emporté dans ses gestes, je déposais un geste complice sur sa manche en gage de salutation avant de ranger mes deux mains dans mes poches, prenant la peine de m'assurer que sa faible étreinte ne glissait pas. « .Penses-tu, c'est toujours plus simple d'accuser ceux qu'on jalouse. » répondis-je, levant les yeux vers l'azur par la même occasion. Une bande de guignols, c'est tout ce qu'ils étaient. Fort heureusement, la bande de guignols jugea bon de se disperser avant de subir les foudres d'une bêta. Même pas d'une bêta, de la bêta. Dieu nous en préserve, elle n'était plus enceinte, sinon les dégâts n'en auraient été que plus considérable. C'est fou comme une seule femme peut faire des ravages au sein d'un groupe masculin. Heureusement pour moi, j'étais bien loin d'être impressionnable, encore moins par une femme. Ce qui me valait un passe droit dans l'estime de la charmante Sydney. « .Tu tombes à pique, comme toujours. Encore un peu et l'université était à feu et à sang. » grommelais-je, toutefois enchanté par telle apparition. L'idée de devoir même toucher un gamma me répugnait, déjà que les quelques mots que je lui avais accordé, aussi malveillant soient-ils, sonnaient comme une véritable bénédicité pour cette bande de gredins ; alors toucher ? Autant m'asperger de désinfectant pour le siècle à venir. Enfin, pour relancer sur une touche plus … digne de moi, mon rang, mon timbre et surtout mon caractère, je décidais de la toiser. De tout son long, un regard de prédateur et un rictus carnassier sur les commissures. Mon visage en disait long sur des intentions que je jurais solennellement être mauvaises, mais délectable à souhait. « .Ca va, je m'attendais à pire. » dis-je d'un ton narquois, mais pas moins beau ni adorable pour autant. Je m'attendais à pire, dans un registre plus mammifère marin, si tu vois ce que je veux dire.
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MessageSujet: Re: We used to be the ones spreading rumors, mocking coworkers, ruining self esteem, because that made us pretty, that made us mean. We used to be the ones spreading rumors, mocking coworkers, ruining self esteem, because that made us pretty, that made us mean. EmptyVen 9 Nov - 15:51



Adriel. Toute une histoire. A quoi bon vouloir courir après le prince charmant ? Sydney, malgré une blondeur virant souvent à l'excès, se jugeait imperméable à la stupidité de ses pairs dans la mesure où le prince charmant, elle savait qu'il n'existait pas. L'homme parfait, c'est bon pour alimenter les fantasmes d'une ménagère en manque de sensations fortes et dont la libido se limite aux piles de sa télécommande. Elle voyait les femmes tourner autour de lui comme des papillons attirés par la lumière... et qui s'y grillent aussitôt qu'elles y ont touché. Ce n'est pourtant pas une surprise, ce jeune homme sait se faire désirer au lieu de faire du rentre-dedans... et c'est précisément la raison pour laquelle la présidente des Bêtas l'avait désigné comme son favori officiel. Entre eux, rien d'amoureux et aucun espoir à décevoir, voilà la raison pour laquelle elle suscitait tant de jalousie chez les autres piètres femelles assoiffées qui la croisait au bras du bel Oméga : elle était à ses côtés, et elle n'en profitait pas pour le mettre dans son lit. C'est sans doute l'humiliation la plus vicieuse qu'on puisse infliger à toutes celles qui rêveraient d'être à sa place pour lui sauter dessus et finir en larmes après qu'Adriel ait daigné satisfaire leurs fantasmes inavouables l'espace d'une nuit. Parader avec le doyen des fêtards était toujours une grande source de satisfaction : n'est Bêta qu'une femme populaire qui prend un plaisir malsain à attirer les regards sur elle... et si possible, des regards aussi admiratifs que jaloux. Narcissisme, religion officielle de la demoiselle Khelos. Toujours est-il qu'en face des minables ayant l'audace d'adresser la parole à son chouchou, la blondinette ne faiblissait pas non plus, apportant sa pierre à l'édifice de mépris qu'Adriel bâtissait pour toute réponse envers eux. C'est si simple de râler à peu de frais dans un coin tranquille... amenons-les au beau milieu du parc à la vue de tous, pour le bon plaisir de les voir se faire dessus de peur d'être catalogués comme ce duo de choc sait si bien le faire. La réponse et le calme olympien d'Adriel tirèrent un roulement d'yeux de la part de la fashionista. Exaspération totale pour ce groupuscule qui semblait enfin avoir droit à un tiers des pensées négatives que le jeune homme éprouvait à leur égard. Sydney se tourna vers Adriel, ignorant pour l'instant avec superbe ceux qui faisaient l'objet de leurs moqueries. "Parce qu'ils ont besoin qu'on leur explique ?" releva-t-elle avec arrogance avant de s'armer d'un sourire narquois. "Quoiqu'à la réflexion, ça peut se comprendre. Les minables, regardez-nous : attitude, posture, regard, vocabulaire. Apprenez et pleurez." lança-t-elle en désignant à la fois le doyen Oméga et elle-même. Royaux. Prétentieuse au possible, la blondinette jugeait qu'à un certain stade de perfection, les mots ne suffisaient plus à caractériser ce qu'on a sous les yeux. Il faut dire qu'après neuf mois de frustration au niveau du physique, elle avait du temps à rattraper en terme d'auto-satisfaction corporelle.

Le groupe se dissipa en grommelant maladroitement, sans doute effrayé à l'idée d'être démonté aussi bien par un charmant Français au regard hautain et une exubérante Egyptienne n'ayant de retenue critique que pendant son sommeil. Un sourire satisfait se plaça sur son visage fin tandis que son complice se détacha très légèrement en les regardant partir. "Que veux-tu, c'est mon côté charitable, chéri." Bien sûr, son côté charitable... et ta soeur ? Bref, une autre des raisons pour lesquelles Sydney élevait Adriel à un rang un peu plus prononcé que les autres mâles était que celui-ci ne se plaisait pas à seulement parader à ses côtés. Il avait son caractère, son style et sa façon d'être bien à lui. S'il y a une chose que la diva haïssait par-dessus tout, c'est le côté insipide du genre humain. Elle qui ne vivait que pour la mode, que pour se démarquer des foules, inutile de dire que ses amis n'avaient pas intérêt à être insignifiants, auquel cas elle n'aurait même pas pris la peine de retenir leur prénom. Sans se démonter, elle prit une posture fière et provocatrice lorsque le regard du doyen Oméga coula sur elle pour la détailler d'une façon inquisitrice et curieuse. Quelques mois plus tôt, elle se serait retranchée chez elle en interdisant à quiconque de la regarder. Mais aujourd'hui, la Sydney des grands jours était de retour et il lui tardait de s'exposer à nouveau à la vue de tous. Et tant pis pour les litanies de Noah sur le fait qu'une femme enceinte est une merveille... ce n'est pas lui qui s'habille en haute couture et qui doit surveiller son alimentation pour se permettre une telle garde-robe. Le regard d'Adriel la faisait presque frissonner de plaisir. Comment contenter une Bêta ? La fixer de la sorte. Animal et appréciateur. Son ego se serait presque mis à faire la danse de la joie. Elle s'approcha de lui et passa une main caressante sous son menton, tactile comme à son habitude. "Et moi, je m'attendais à mieux... mais tu vois, on s'y fait, trésor." Reprise de volley, un partout la balle au centre. C'est aussi ce qu'elle appréciait chez lui : son répondant et sa franchise. Blindée de répartie, Sydney était difficilement vexée.

Elle repassa son bras autour du sien et commença à marcher dans le parc, pas très loin du parking. Quoique le terme "marcher" n'est pas exact : disons plutôt que le roi et la reine défilent au milieu du bas-peuple. Faisant claquer ses talons aiguilles, la jolie blonde entraîna Adriel avec elle en direction du parking. "Tu viens ?" En même temps, avait-il le choix ? "On sort de Berkeley, on va se boire un café... ou dans un bar..." Neuf mois de boisson alcoolisée à rattraper, tant qu'on y est. Et tes cours Sydney ? Oups. Troubles de la mémoire immédiate, ça marche toujours, comme excuse. La jeune femme leva la tête vers le prince des Omégas puis lui adressa son sourire le plus taquin. "On se parlera de nos petites vies en faisant semblant d'y porter de l'intérêt... on fait ça tellement bien !" Sans tourner la tête pour prêter attention aux étudiants qui se retournaient souvent sur leur passage, elle déposa doucement sa tête contre l'épaule du jeune homme. "Alors, avant que ces misérables ne viennent entacher la journée du grand Eynsford-Baxter, qu'est-ce que tu faisais de beau ? A part te languir de moi, évidemment. D'autres coeurs à briser ou des rêves à broyer ?" Manipuler les désirs pour mieux s'en servir, voilà un sacré point commun entre eux. Précisons une petite chose : Sydney invitait Adriel à la suivre hors de Berkeley pour prendre un petit quelque chose. Cela signifiait qu'ils allaient sans doute prendre la voiture. Et le pauvre Français n'avait jamais été assis à côté du danger urbain qu'est la demoiselle Khelos. S'il a des dernières volontés avant de mourir en martyr accidenté de la route, c'est le moment ou jamais. Mais pour l'heure, la belle avait hâte de renouer le dialogue avec lui.
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Adriel Eynsford-Baxter
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MessageSujet: Re: We used to be the ones spreading rumors, mocking coworkers, ruining self esteem, because that made us pretty, that made us mean. We used to be the ones spreading rumors, mocking coworkers, ruining self esteem, because that made us pretty, that made us mean. EmptyMar 20 Nov - 17:45

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S'il fallait faire démonstration de puissance devant la plèbe Berkéléene ? Absolument. Voilà que le bas peuple s'amusait à systématiquement bousculer ma confrérie depuis peu et qu'il fallait perdre son temps à expliquer aux ignares de notre génération qu'ils n'atteindraient jamais la grandeur du doyen des soudains reclus de l'université. Ces Omégas me sortaient de plus en plus par les yeux. Si j'avais au départ voulu faire dans la charité et donner une chance à mes compères de fortunes, désormais les apparences se faisaient de plus en plus difficiles à manipuler, tant eux et moi n'avions rien en commun. J'avais le parfait profil de l'Epsilon et pourtant, sous prétexte que j'étais le chouchou de Fredo et pire, qu'il connaissait ma mère, j'avais eu le droit au siège de co-doyen d'une confrérie que je haïssais progressivement. Je pensais depuis peu à imposer mes choix à Fredericksen, néanmoins il me fallait opter pour une stratégie sans faille si je voulais récupérer mon rang epsilon. Si mon frère s'amusait énormément d'être dans la confrérie des ivrognes, personnellement j'avais mieux à faire que de perdre mon temps à être ivre ou avec la gueule de bois. Je n'avais rien à voir avec les Omégas, comme je n'avais rien à voir avec le reste de ces macaques jouant de sarcasmes devant le prince que j'étais. Le cours rapide de ma tornade blonde extirpa un rictus narquois sur mes lèvres et croisant les bras, je montrais mon contentement. « .C'est comme les enfants, il faut leur inculquer quelques notions fondamentales avant qu'ils ne tournent mal. » Des enfants, pas plus, pas moins. Tous une bande de gosses immatures, maladroits et visiblement pas gâtés par la vie, puisqu'il terminait dans ce que je caractérisais de '' sous confréries ''. « .Quoi qu'ici je crains qu'il ne soit trop tard. » puisqu'ils étaient tous nés idiots dans tous les cas. Pas la peine de se fatiguer à inculquer quelconques principes là où finalement ils avaient tous été livrés dans un berceau d'inculture. Fort heureusement, le groupe était parti brasser de l'air plus loin et je n'en fus que plus content. Du moins, mon contentement grimpa du niveau zéro au niveau zéro un quart, ce qui ne m'était pas arrivé depuis que j'avais vu ma Petrov-Versier agiter ses sous-vêtements devant mes prunelles affamées. Affamées d'elle. Affamées de filles. Bref. « .Ta charité annuelle offerte aux gammas et autres scandaleux sans abris de ce genre-là, c'est attendrissant. Je suis très fière de toi » dis-je en haussant les épaules, démontrant que contrairement à ce que je disais, je m'en fichais éperdument. Personnellement, je ne l'aurai pas fait. Déjà que ma charité intervenait toutes les décennies et non une fois à l'année, alors en plus pour les Gammas, il ne faut pas pousser. J'avais un mépris viscérale pour les marrons. Va savoir pour quoi. Pourtant aucun attentat à mes égards n'avaient été porté par la confrérie, ni-rien. Mais ils étaient tous l'incarnation de ce que je pouvais détester le plus chez l'être humain et évidemment, ma dulcinée la Petrov-Versier m'avait formaté à devenir un parfait haineux de cette sous espèce. Un éternel air blasé s'empara de mes traits alors que je me revoyais converser avec la petite gente, j'en avais presque des hauts le cœur parfois. Toutefois, la supplique suivante de ma compagne suffit à autoriser un ricanement bref à se détacher de ma bouche. Mieux, elle rêvait éveillée la petite utopiste. Mieux, ce n'était pas possible. Physique, élégance, charisme et morale proche de la perfection. Même les parents les plus suspicieux me mangeaient dans la main tellement je reflétais l'image du prince parfait. Et ceci sans le moindre effort. Un claquement de doigt et toutes les jolies filles de cette terre venait me cirer mes pompes sans demander de pourboire. « .Mieux ce n'est pas possible, à moins que tu ne crois encore au père noël, auquel cas je ne peux plus rien pour toi. » répondis-je d'un ton moqueur, haussant les épaules par la même. Il ne lui restait plus qu'à espérer que le père noël soit clément avec elle et ne m'offre à elle en guise de bonbon à la fois doux et acidulé, histoire de passer les fêtes en beautés. Plus qu'avec son pseudo compagnon actuel, s'entend. Sifflotant de contentement, je m'apprêtais presque à prendre une cigarette lorsque je fus interpellé par une douce invitation. Clope à la bouche, je toisais la blonde un instant d'un regard désintéressé, imposant un suspense insoutenable, avant de ranger ma cigarette dans son paquet et soupirer. Plus tard la clope. « .Tiens, ce n'est pas aujourd'hui que je vais aller en classe. » constatais-je, toujours avec nonchalance. Esquissant un pas pour la rejoindre, je me laissais guider vers le parking « .Un bar oui, pas de café chez les grandes personnes. S'il y a bien une chose que ma confrérie m'a apporté, c'est le remontant du petit matin pour démarrer une bonne journée. A moins que ce ne soit trop pour ta sortie de grossesse. » dis-je d'un ton badin, ajoutant un air de défi à la fin de mes mots. Un café qu'elle me sort celle-ci. Je n'aimais pas le café. Je me trouvais toujours entre deux extrêmes, le petit garçon au chocolat chaud ou bien le mec à l'alcool à 90. Mais le café et les cocktails pour lavettes ? Jamais. Les Omégas avaient au moins réussis une chose, et probablement une seule d'ailleurs, à savoir l'art de picoler et de rester toujours très classe. Vérité étant, je ne me considérais pas comme un Oméga. Ils étaient tous très mignons, certains même appréciable, mais à côté de ça ils n'étaient à mes yeux rien de plus qu'une partie de la plèbe. A la différence qu'ils étaient une bande d'ivrognes et les autres étaient juste née de cette manière, bas de gamme s'entend. En terme d'alcool, j'étais le champagne et eux la bière de supermarché. Et sur ma philosophie, les gestes tactiles de ma comparse me ramenèrent sur le parking. Je poussais un profond soupir ennuyé. Raconter ma vie et l'entendre déblatérer la sienne. Si on se marie et dans une quarantaine d'année peut-être, mais aujourd'hui ? Je ne crois pas non. Et comme je ne comptais pas prendre épouse avant approximativement la tombe. « .C'est ce que je voulais faire de ma matinée, t'entendre blablater sur ton petit ami ennuyeux à crever et tes gosses survoltés. Merveilleux. » sifflais-je d'un ton sarcastique, optant même pour un visage insolent en levant les yeux au ciel. Tiens, c'est à mon tour de parler. Un autre haussement d'épaule. Finalement j'aurai pu la fumer ma cigarette, merde. « .Je me languissais de toi... dans les bras d'une autre. Une pauvre idiote qui m'a littéralement sautée dessus. Elle m'a proposée son dossier d'entrée chez les Oméga ainsi que ses atouts majeurs, je n'étais pas d'humeur à regarder le monde au balcon s'agiter, du coup j'ai détourné mon attention vers mon frère en train de discuter en grande pompe avec l'ennemi Gamma & compagnie. Et c'est là que tu es arrivée. » expliquais-je. Je prenais des détours lorsqu'il s'agissait de parler de façon crue des filles, simplement par respect. On est prince où on ne l'est pas. Arrivé sur le parking, je la regardais s'avancer vers sa voiture. Ou du moins, la voiture chic chic de fifille bien riche bien soignée et bien superficielle. Pas de problèmes, j'avais l'habitude. Néanmoins nous connaissons tous l'adage : Femme au volant ? … La suite est connue. Cela devait être l'un des rares côtés macho que je pouvais posséder. Je conduisais toujours. Même lorsque mon frère venait avec moi, il était toujours celui côté passager. Même mon père réflexion faite. « .Rêve. C'est moi qui conduit, non négociable. Je tiens à terminer cette journée, moi. » me moquais-je, cherchant mes clefs de voitures dans la poche de mon pantalon. Une fois mon sésame trouvé, le bip de ma voiture, une audi noir, retentit non loin de nous. Un signe de tête assorti d'un rictus amusé indiqua à la demoiselle que son carrosse était avancé. Installé côté conducteur, je pris même la peine de lui ouvrir la porte, grand gentleman que j'étais et à peine les clefs tournées sur le contact, je me hasardais déjà à un cadeau. « .Donne une adresse, on va où tu veux, c'est moi qui offre. » dis-je simplement. Ce qui en soit était un exploit, puisque je n'offrais jamais rien sans vouloir rien en retour. Mais cette fois, c'était différent. Du bon temps en bonne compagnie et en toute amitié. Le '' toute amitié '' se faisait rare de nos jours, surtout pour moi dernièrement qui ne pouvait pas mettre un pied dehors sans recevoir une pluie de regards et autres remarques suggestives. C'est dur la vie de perfection. Voiture démarrée, nous quittions déjà la fac sous le regard médusé de nos camarades à qui je n'adressais sur l'instant rien de plus que de l'indifférence. Visant à relancer la conversation, je me hasardais à parler de tout et n'importe quoi... surtout n'importe quoi. « .Comment va ton … Non laisse tomber, même ça je ne peux pas faire semblant de m'y intéresser. » Comment va ton mioche tout droit sorti de ton gosier ? Non ne répond pas, ce n'était que pure question de rhétorique, histoire de faire dans la politesse... voir la charité. Tiens, elle est là la charité de la décennie, du moins la tentative est à marquer sur un calendrier.
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MessageSujet: Re: We used to be the ones spreading rumors, mocking coworkers, ruining self esteem, because that made us pretty, that made us mean. We used to be the ones spreading rumors, mocking coworkers, ruining self esteem, because that made us pretty, that made us mean. EmptySam 24 Nov - 19:55



"Quelle vanité, quel égocentrisme, quelle arrogance... tout ce que j'aime." conclut Sydney par rapport à l'attitude d'Adriel, non sans lui adresser un regard profondément amusé. A votre avis, pourquoi une fille comme elle ne peut compter ses amies que sur les doigts d'E.T. ? Parce qu'elle a tendance à se dire qu'elle souvent trop fabuleuse pour que les femmes puissent avoir envie de traîner avec elle. la peur d'être éclipsée par la reine. C'est ça, d'être toujours sous les feux de la rampe. Populaire et prétentieuse, un cocktail nécessaire lorsqu'on souhaite en imposer à Berkeley. Attention, la belle n'essayait pas de piquer la vedette, partant du principe qu'il faudrait d'abord considérer quelqu'un au-dessus de ses valeurs pour daigner vouloir atteindre son niveau. L'excellence, c'est fait. La perfection, ça reste un bonus acquis à la naissance. Adriel était, pour cela, un interlocuteur parfait. Il changeait de compagne comme on bat des paupières, posait son regard sur une femme pour mieux susciter la jalousie chez sa voisine, savait charmer sans jamais s'engager. Tromper coeur et esprit, voilà qui n'est pas donné à tout le monde. Le faire sans scrupules l'est encore moins. Accrochée à son bras, la présidente des Bêtas paradait sans daigner accorder une seule once d'attention aux élèves qui les observaient avec une incrédulité confondante. Si la belle avait eu besoin de se vanter, nul doute qu'elle se serait pavanée aux côtés du doyen Oméga... mais non. Contrairement aux 99% restants de la population féminine à Berkeley, elle pouvait tenir le bras de son gentleman arnacoeur sans éprouver l'envie de faire savoir qu'elle pouvait dialoguer avec son auguste personne. Sa cigarette rangée, la blondinette s'arma d'un sourire supérieur. "Quel dommage... mais penses à ces filles qui vont enfin suivre un cours plutôt que de balbutier béatement devant un fantasme insaisissable. Au fond, tu fais aussi une bonne action. Tu vois, ça t'arrive de temps en temps." Sur le chemin vers le parking, la belle se prit à penser que rêver un jour d'Adriel serait une bien grossière erreur de débutante. Quand on joue en première division, les fautes commises par les joueuses de banc de touche sont exclues. Pas de Charming, pas d'ennui. Mais était-ce plus indiqué de rêver d'un homme qui, malgré une allure et une personnalité qui la faisaient fondre comme neige au soleil, refusait ostensiblement de calmer un feu impétueux que onze mois d'abstinence n'ont cessé d'alimenter ? Pas vraiment. "Trésor, ça fait neuf mois que ma boisson la plus forte, c'est du jus d'orange... pour une fois que je peux le corser un peu, je ne dirai pas non." Attention, Sydney ne tient pas l'alcool. Vous savez, le stade "pompette" dans l'échelle de l'ébriété ? Au bout de deux verres, elle se met déjà rire et se lâcher comme ce n'est pas permis. Quatre verres et c'est les jérémiades. Si vous tenez jusqu'au septième verre, c'est la danse du ventre avec allumage en règle de la foule masculine. Intenable ? Non, il suffit juste de l'avoir un peu à l'oeil. Sachant qu'avec Zachariah, le second doyen Oméga, elle avait l'habitude d'être à ramasser à la petite cuillère après les fêtes auxquelles il pouvait la traîner, attaquer l'apéro à dix heures du matin avec Adriel risquait fort d'être folklorique. "Aaah, j'ai bien fait d'insister, si c'est ce que tu voulais faire !" Elle est sérieuse, ou pas ? C'est ça, qui est parfois délicat avec Sydney. Elle est adorable, mais parfois assez... Légère. A croire que son régime draconien fait disparaitre calorie ET matière grise. Ou alors, c'est du sarcasme. Au choix de l'auditoire, c'est plus simple. En l'écoutant dire ce qu'il fabriquait avant que les sous-espèces étudiantes ne viennent agiter leurs guenilles sous les fenêtres du charmant Français, l'Égyptienne ne put s'empêcher de pouffer de rire d'une manière particulièrement méprisante. Faire du rentre-dedans au doyen de la confrérie pour se faire accepter... c'est tellement convenu, usé comme manière de faire. Dixit celle qui avait fait du charme à Logan Salaun pendant des semaines lorsqu'elle voulait passer de réceptionniste à étudiante, et qu'elle avait besoin d'un pigeon pour faciliter son entrée. Faites ce que je dis, pas ce que je fais, classique. Toujours est-il que déranger le jeune homme au beau milieu de ses épanchements de luxure ne devait pas être particulièrement indiqué pour obtenir une certaine forme de... pas de sympathie, mais quelque chose d'approchant. A ceci près que si sa conquête était aussi engageante qu'une paire de bottes en plastique au milieu d'un rayon de Jimmy Choo, il ne devait pas avoir spécialement perdu au change. Arrêtée dans son élan vers sa voiture, Sydney fit volte-face en prenant un air outré. "Tu insinues peut-être que je ne sais pas conduire ?!" Elle tourna la tête vers son véhicule, puis se plaça de façon à ce qu'on ne voit pas les multiples rayures de carrosserie témoignant de ses innombrables accrochages et frottements. "C'est insultant. Bon, d'accord, je viens quand même." Finalement, finir la journée avec la mort d'un étudiant sur la conscience, ce n'est pas très indiqué pour dormir tranquille la nuit. Après, elle aurait dû faire son deuil pendant au moins trois jours... la flemme. Porte ouverte, un sourire, un chauffeur et une consommation offerte. Une fois assise de façon élégante dans le véhicule, Sydney posa doucement sa main sur le front du beau brun. "Ah non, t'es pas malade... j'ai eu peur." lança-t-elle en lui faisant un clin d'oeil. Il était juste serviable et gentil, quand on prend la peine de gratter la surface et sans chercher à s'accrocher à lui comme toutes ces moules voulant faire de lui leur rocher. Ok, mauvais métaphore, particulièrement limite, mais on la coupera plus tard au montage. "Au DNA Lounge, chauffeur." lança-t-elle en relevant fièrement le menton. Puis elle glissa un regard taquin en direction de son chouchou, sachant qu'être à la botte d'une femme n'était clairement pas dans sa nature. C'est pourquoi elle se pencha et déposa un baiser délicat sur sa joue avec un clin d'oeil. "Ton pourboire." justifia-t-elle avant de mettre une paire de lunettes de soleil sur le nez. Let's go, honey. Sa question la fit sourire en coin. Il n'a pas envie d'en entendre parler. Qu'à cela ne tienne, il ne fallait pas lui dire de ne pas parler sur un sujet... la première chose qu'elle fera, c'est précisément d'en parler. "ELLE va bien. Ca babille, ça gigote, ça bave, ça rend les autres adultes complètement idiots... bref, un bébé normal. Tu verras, le jour où tu n'auras pas pris tes précautions... un mini Adriel, ce serait chou." Cheveux aux vents, la belle s'enquit d'un sourire moqueur et amusé. Adriel, se souciant d'une autre personne que lui. Ou de son frère. Quel exploit... Elle imaginait déjà un petit bébé avec un air supérieur et remarquablement snob, se jouant des l'attention que les adultes lui témoigneraient. Sydney en vint même à penser que si Adriel et elle avaient procréé - Dieu nous en préserve, merci - ils auraient engendré l'être le plus charmant et narcissique de la création. "Enfin, je dois dire que tes aventures sont plus palpitantes que les miennes. Ca va faire plus de... euh... de..." Les femmes ne sont-elles pas censées être pointilleuses sur les dates phares de leur vie de couple ? Sydney fait exception, alors. Elle et les dates... "... ça va faire au moins quelques mois que Noah et moi sommes ensemble, et on n'a toujours pas eu le moindre rapport. Franchement, ça fait un bien fou de pouvoir parler avec des gens qui n'ont rien de frustré à ce niveau-là." Vivre par procuration au travers des aventures de son favori Oméga, voilà la triste existence d'une jeune fille rangée. Sortez violons et mouchoirs. "Dis, tu m'emmènerais après faire un peu de shopp... non, j'ai rien dit." se reprit-elle en imaginant que la patience de son ami n'irait certes pas jusqu'à lui servir de chauffeur et de porte-sacs pour le restant de la journée. Qui ne tente rien n'a rien, non ? Vieux réflexe de fashionista et esclavagiste de mâles. Bientôt, le DNA Lounge serait à vue, elle en profita pour se regarder dans le rétroviseur, partageant son attention entre son reflet et le conducteur.
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MessageSujet: Re: We used to be the ones spreading rumors, mocking coworkers, ruining self esteem, because that made us pretty, that made us mean. We used to be the ones spreading rumors, mocking coworkers, ruining self esteem, because that made us pretty, that made us mean. EmptyLun 24 Déc - 11:39

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