the great escape
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❝ to love is to destroy, and that to be loved is to be the one destroyed ❞

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MessageSujet: ❝ to love is to destroy, and that to be loved is to be the one destroyed ❞ ❝ to love is to destroy, and that to be loved is to be the one destroyed ❞ EmptySam 1 Sep - 15:40


HOME WAS WHERE SHE AND HIM WERE TOGETHER.
TEDSHER ♥ «Y’a des noms, des mots dans la vie qui vous ramènent à des lieux, un temps où vous étiez bien, où vous étiez heureux. Chacun de ces mots vous ramène toujours le temps d’un instant vers cette personne, et pour quelques minutes, quelques heures vous êtes encore ensembles. »


Oh la la I'm fallin' in love and better its this time than ever before. ♬ Cette chanson tournait en boucle dans ma tête depuis vingt-quatre heures, elle n’était pas abonnée aux classements des radios environnantes.
A peine connue par le tiers des étudiants de Berkeley mais assez parlante pour s’appliquer à tous.
Secouant la tête, essayant de chasser cette mélodie de mon esprit j’essayais de me faire réciter des formules vues en cours la veille. Depuis quelques temps mes journées n’étaient rythmées qu’entre le
San Francisco General Hospital et l’université ; les protocoles, encore des protocoles le tout arrosé d’administratif à régler à tout prix. Pour une obsessionnelle de la perfection le simple fait de remettre au lendemain ce qui pouvait être fait le jour même m’horripilait. Si ma mère posait cela sur le coup de troubles obsessionnels compulsifs de vérification, mon père affirmait qu’il s’agissait du seul défaut qu’il possédait et dont j’avais hérité par pur hasard et duquel je devais être fière qui plus est.

Je n’arriverais jamais à être fière de quelque soit ayant un lien lointain ou étroit avec mon père, je n’ai juste pas encore l’audace de le lui dire en pleine figure. J’ai par contre le culot d’imposer mes caprices au secrétariat du bâtiment des sciences, de leur afficher le sourire le plus hypocrite qui soit et repartir comme une fleur à la recherche d’une nouvelle victime sur laquelle passer mes nerfs. Je ne suis pas foncièrement méchante, ou capricieuse ; je sais juste ce que je veux et j’ai légèrement tendance à être un peu trop ambitieuse.
Et pour cette ambition je serais prête à beaucoup, et là il fallait à tout prix que je plaide ma cause, en trouvant les bons arguments, en jouant sur l’image qu’on a des membres de ma confrérie ( même si honnêtement ces préjugés m’importent peu ) et en jouant à l’adorable petite fille encore habituée au mode de vie des Hamptons. La comédie qui tenait encore alors que la Californie me supportait déjà depuis un an.
Traversant le hall de l’université en prenant la direction de l’étage administratif, je prenais mes marques à Berkeley ; je faisais du tutorat, je proposais mon aide aux nouveaux arrivants mais si l’on m’interpellait pour me demander un quelconque renseignement sur la vie étudiante j’afficherais un sourire embarrassé et articulerais un maigre « désolée ». Ce qui était radicalement différent de ma période Harvard et qui me manquais quand même un peu. Les souvenirs que je garde d’Harvard sont inoubliables et marqués à vie, j y ai fais des voyages, des rencontres ( aussi bonnes que mauvaises ) et vécu un mode de vie opposé de tout ce que j’avais connu précédemment.
Habitée par une pointe de nostalgie et continuant à déambuler dans les couloirs, décontenancée par toutes ses portes qui se ressemblaient et sur lesquelles aucune inscriptions précises ne figuraient les soupirs se suivirent à intervalles régulières. . « Jepsen vous avez un quart d’heure de retard. » Ton sec, visage contracté je reconnaissais ce timbre aigre à l’aveugle pour l’avoir entendu une bonne centaine de fois pendant les cours d’anatomie et lors de ses nombreuses visites au San Francisco General Hospital. Le fixant essayant de paraître la plus détendue possible, mes talons résonnèrent dans un bruit sourd sur le carrelage du couloir désert. Hésitante quand à l’attitude à adopter, je priais intérieurement que le supplice soit de courte durée : « Apparemment vous avez choisi votre spécialisation… La neurologie. Vous savez à quoi vous attendre ? » A ne plus avoir de vie ? Oui, totalement… Un sourire timide s’afficha sur mon visage qui fit office de réponse et m’approchant du bureau de mon professeur prête à lui donner les papiers à signer, et ainsi à éviter d’argumenter mon choix et à coups sûrs me faire descendre à coups de vacheries assumées je détourna la tête brièvement sentant qu’il n’en avait pas encore terminé. « Je vous épargne donc le discours de démotivation que je sors à mes étudiants ; signature et date sur les trois exemplaires. Le détail des cours sera disponible sur internet. » Réjouie que la conversation s’en tienne seulement aux formalités, je pris le stylo qu’il me tendit prête à apposer mes initiales sur les documents qui influencerait ma vie pour les cinq prochaines années. Mouvement de recul quand je remarqua la nom ou plutôt dans ce cas là la marque qui figurait dessus : familière. Et pas familière dans le sens seulement aperçue sur un building, mais familière à tendance proche. Intuition bizarre qu’il remarqua aussitôt : « Élégant le stylo non ? Cadeau d’une société industrielle pharmaceutique. Ils ont signés un contrat récemment avec le San Francisco General Hospital » Bad timing. J’étais assujettie à de violentes hallucinations ou vraiment le destin adorait s’acharner sur moi.
Quoique…
Après tout il ne s’agissait que d’un foutu stylo, un stylo certes qui portait le nom d’Asher. Mais soit… Seulement un stylo : ce n’était pas signe qu’il débarquerait ici dans l’instant ou une lubie du genre. « Mais attendez vous avez fréquenté Havard n’est-ce pas ? Vous devez sûrement connaître le fils qui est à présent aussi ici. Bizarre. A croire qu’Harvard n’est plus ce que c’était…Enfin bref merci pour les papiers et rendez-vous dans quelques jours Jepsen. » Je ne m’étais même pas rendue compte que les papiers étaient signés, machinalement les feuilles s’étaient suivies les unes après les autres et mon esprit divaguait tentant de raisonner rationnellement.
Ses doutes sur la réputation sur Havard ne me touchèrent pas, le choix de quitter cette université ne concernait en aucun cas les méthodes de travail, ou l’ambiance générale. Il était seulement le résultat d’un ras le bol et d’une envie de repartir de zéro. En continuant sur le même cursus certes mais en ayant un cadre de vie différent et beaucoup moins de coups de blues. Moins penser à certaines choses ou certaines personnes en clair.

Donc il était là et je l’apprenais de la bouche de l’un de mes plus tyranniques professeurs, sans le savoir niveau sadisme il venait d’atteindre un excellent niveau. Le sourire timide laissa place à une mine soucieuse et songeuse, bien trop préoccupée à chercher des réponses à des questions trop complexes, quittant la pièce avec un léger pincement au cœur j’essayais de relativiser.
Relativiser serait le maître mot vis-à-vis de la situation, faire preuve de sagesse, et ne pas tomber dans le extrême que de se cacher pour l’éviter à tout prix.
Ne regardant pas la direction que je prenais, et tentant tant bien que mal de me concentrer sur le moindre détail possible. N’importe quoi qui m’empêcherait de laisser ma curiosité faire quelque chose que je regretterais. Levant la tête, constatant que je m’étais un peu trop éloignée j’entrepris de faire demi-tour afin de revenir sur mes pas.
Moins je traînerais sur le campus, mieux je me sentirais.

***

Here in your presence, everything bows before you. ♪ Après un détour obligatoire à la bibliothèque récupérer des bouquins qui me serviraient pour les prochaines nuits blanches à venir, la frimousse empreinte de malice ne quitta pas mon visage. Je prenais conscience du travail qui m'attendait mais je le prenais avec philosophie, j'ai toujours su me débrouiller je saurai encore assurer. Berkeley commençait à se peupler à nouveau entre le ballet incessant des nouveaux entrants et de ceux qui trop pessimistes préféraient errer dans le parc plutôt que dans le centre ville. Le parc n'avait rien de particulier, à vrai dire je préférais celui d'Havard qui m'offrait un peu plus cet environnent de quiétude dont j'avais tellement besoin pour me concentrer. Nez fourré dans mes notes fonçant droit devant moi, je ne psychotais plus sur la présence d'Asher avérée ou non. Je me sentais plutôt revigorée, prête à donner une sacré bonne leçon au karma. Ce n'était pas une personne qui influencerait ma conduite à tenir, je m'étais jurée de ne plus rien laisser en travers de mon chemin. Ma priorité restera mon cursus, le reste n'en sera qu'illusoire. « Sinclair c’est pas la nana que t’avais en photo sur ton téléphone ? » Sourcil droit arqué, la discrétion chez certaines personnes a toujours eu le don de m’étonner. La voix de la jeune femme montait dans les aigus, savourant avec délice le méfait qu’elle venait d’accomplir. Continuant de m’avancer droit devant je tendis l’oreille sentant que son timbre de voix allait forcément augmenter en puissance : « Tu sais souvenir d’Harvard or whatever… Elle faisait beaucoup plus petite sur la photo n’empêche. » Tenant fermement le bloc notes, mes doigts aux ongles vernis rouge dragon tapotèrent sur la couverture cartonnée en rythme.
Ce dont je redoutais allait se passer pile à cet instant.
Retrouvailles et/ou règlement de comptes... Simple retour des choses en quelque sorte.
Fixant un point imaginaire à ma hauteur la perfide à l’allure anorexique sifflota nonchalante, jubilant du moment gênant qu’elle venait de causer. « Je vous laisse roucouler, les retrouvailles ça a toujours eu le don de m’ennuyer… Niaiserie blablabla, niaiserie blablabla. » Poussant un soupir et secouant la tête, je ne voulais même pas savoir qui c’était, d’où il la connaissait. Elle me semblait pourtant bien trop familière pour être une ex-petite amie, mais pas assez proche pour être sa meilleure amie. Yeux soudainement levés au ciel j’allais me jeter dans la gorge du loup, prête à rompre ce silence quasi-religieux. « Et sinon y en a pas mal de tes copines qui me pensent naine ou ? »
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MessageSujet: Re: ❝ to love is to destroy, and that to be loved is to be the one destroyed ❞ ❝ to love is to destroy, and that to be loved is to be the one destroyed ❞ EmptyDim 9 Sep - 23:07

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