the great escape
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beauty + beast ❝ we accept the love we think we deserve ❞

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MessageSujet: beauty + beast ❝ we accept the love we think we deserve ❞ beauty + beast  ❝ we accept the love we think we deserve ❞ EmptyVen 22 Juin - 15:56


PROM BAL 2012.
after all, this city never sleeps at night,
❝. Mon amour, demain je pars pour un grand voyage, et même si je suis triste je pars heureuse et sereine. Car j'ai appris avec toi, à ne pas avoir peur de ce que nous réserve l'inconnu. J'ai appris que de montrer nos fragilités pouvait nous rendre plus fort. J'ai appris à ne pas avoir peur d'aimer. Avec toi Zac j'ai appris à vivre. Tu vas tant me manquer, et pourtant je sais, je sens en moi que nous allons nous retrouver. Alors peut importe le nombre de jour ou de semaine qui nous séparent de ce moment là. Puisque nous nous retrouverons pour longtemps. En attendant je te laisse un peu de mon odeur, et cette petite lumière pour que tu n'es plus jamais peur du noir, tant que tu seras tout seul, tant que je ne serai pas à coté de toi. Je t'aime, et je t'attends. Ton étoile. Sarah. ❞.
thaïs ddc. & zéphyr princeton , • the beauty and the beast


❝ CERTAIN AS THE SUN, RISING IN THE EAST. TALE AS OLD AS TIME, SONG AS OLD AS RHYME ❞
Des graines s'ajoutent une à une en moi, poussent de tas en tas dans les profondeurs de mes organes. Leurs visages reflètent la vie. La nuit tombée, je les entends rire à pleines dents. Au loin, leurs confidences s'essoufflent dans un murmure. Ils me chuchotent à l'oreille leurs secrets et leurs rêves communs, sans savoir qu'un jour peut-être ils seront à la portée de mains. Je suis d'une âme romantique et rêveuse, je ne m'en cache pas. J'aime les regards passionnés, et les baisers sous les déluges de pluie. Les pétales de rose sur le lit le matin, et l'odeur du petit déjeuner dans mes narines. Mes petites tâches blanches se propagent sur leurs visages illuminés dans la pénombre d'une soirée. Je glisse sur les nuages du ciel, je mange les petits flocons de neige. Je vacille au travers des colères du monde, ces bourrasques de vents, ces éclairs déchirés. Je brave la pluie et le mauvais temps. Je n'aime qu'embrasser les coeurs amoureux, les nuits de pleine Lune, où je retrouve la solitude. Des braises de volcans inondent ma bulle d'argent, et je flotte au dessus de leurs têtes innocentes, imprégnant l'éclat de leurs prunelles de mon masque blanc. Je ne sais qu'écrire des mots, des mots doux sur leurs fronts. Invisibles et éphémères, qui s'envolent avec le vent. Qu'importe, je n'en ai que faire. Car, j'agite d'une main les pages d'une histoire : l'amoureux et l'amoureuse, nageant dans leurs songes féériques. Vous devez les voir aussi bien que moi. Elle a la peau blanche, presque dorée sous les étoiles. L'âme d'une enfant, à la voix malicieuse. Elle s'acharne sur la vie, éclate ses soucis. Elle s'envole sur son trône de princesse, immobile et fixée sur ce fauteuil de fer. Elle dansait, jadis sur les planches. A Paris, les mercredis matins, rêvassant de ballerines roses et pailettes colorées. Elle a le coeur en fête ce soir, joueuse et souriante. Elle a le visage charmeur, les lèvres cerises. Lui, le beau parleur. Il se trimballe avec ses filles d'une nuit à ses pieds, un vrai mélange d'euphorie et de plaisir personnel. Il n'en a que faire de ce monde, il balance et profite, sous la chaleur corporelle de ses compagnes. L'amoureux des belles filles. Il se sent fort, vif et puissant. Soumis à un avenir prometteur, sous les couches d'or de ses parents. Il a l'humour sur le bout de la langue. Ça fait rire les filles, et trembler leurs coeurs fébriles. Ils sont beaux à deux, vous dis-je, de vrais petites bêtes sublimes. Ils s'unissent et forment ensembles la perfection dans la différence. Elle, cette petite enfant généreuse du coeur. Lui, petit ou ancien bandit des jupes rouges des cours d'école. Ils se regardent, c'est tout. Et ça me donne des étoiles magiques dans le coeur. J'ai le sourire qui s'arrache de mes joues, des muscles qui se bousculent à contre-sens. Le monde se retourne et s'agite, tel une boule de neige féérique. Je les regarde toujours, unissant l'amour et la magie au bout de mes doigts. Ils délaissent leurs peines sur les trottoirs. La nuit, je les contemple dans le noir, elle à côté de lui, lui à côté d'elle. Ils murmurent des mots simples, des mots vivants. Des paroles d'amis à amis, des discours énigmatiques. Sur ses lèvres, il aimerai y déposer sa bouche. Et de sa raison, elle le retient. L'amour pour elle, ça ne veut plus rien dire. Des fractures douloureuses, les muscles de son coeur qui se resserrent, des ecchymoses profondes, ne pouvant disparaître. Ce soir, peut-être, aura t-elle tout oublier. La perte, l'absence, de l'être qu'elle aura tant aimé. C'est un vrai mélange leur histoire. L'amoureux et l'amoureuse. Dans un conte de fée. Un bal de fin d'année. Cette nuit, plus que n'importe qu'elle autre, je vais rester là, allongée sur les nuages blancs, derrière le rugissement du Soleil endormi. J'entendrai leurs voix se rejoindre à nouveau, et leurs coeurs respectifs dansés ensembles. Le rythme de la musique retentissant dans cet air estivale. Les chaleurs de l'été commencent à faire fondre mon pelage blanc. Peu importe, vous savez, je suis la fille de la Lune. J'habite dans le château des neiges, au dessus du ciel. Et d'en haut, je regarde ce monde qui me fait tant rêver. Je n'ai pas peur du noir, puisque je ne vis que la nuit. L'amour, il n'y a que ça que j'aime. Ça, et peut-être la vie. Celle qu'insuffle ces deux êtres encore si éloignés, et pourtant si proches. Ce soir, je n'attends qu'une seule chose. Secrètement installée sur mon lit en porcelaine. Que la lumière de leurs coeurs vienne enflammer la mienne.

Des palettes de couleurs multiples se propageaient du palais enchanté de la soirée. Mes deux mains se joignirent sur les deux roues de fer de mon fauteuil, le faisant avancé timidement dans la foule étudiante. Des chics gens costumés des mèches de cheveux dorés aux pieds Louboutin, dévalaient l'entrée de part et d'autre de la cour universitaire. Des fragments de dentelles frappaient contre le sol chaud juste devant moi. Robe satin, paillettes et velours. Broderies et corsages rouges sang, gonflant les poitrines de ces femmes pulpeuses, dont les gorges nues ornaient fièrement des parures de diamants. Incontestablement, je ne m'étais pas trompé d'endroit. Sous le ciel de ce début de soirée, je ne savais guère où m'arrêter, prise par les pans de ma robe couleur or trainant par terre. Je sentais dans mes narines le parfum de ces roses fleuries au bras de ces princesses d'un soir, amoureuses et tendres face à l'attention de leur cavalier, en maudit prince charmant. Haussant le visage, j'essayais de reconnaître le sien parmi la masse humaine extérieur, en vain. Je restais près d'un banc en bois, les deux mains sur mes genoux. Le coeur battant, j'esquissais un sourire, ridicule certes mais complètement satisfaite. Me déguiser en Belle était une de mes lointaines utopies, que je n'aurai jamais pu pouvoir réaliser. J'admirais la longueur de ma robe, masquant l'immobilité de mes genoux, glissant le long de mes pieds. Et ces morceaux de velours jaunes, retombant sur mes épaules, affinant le haut de mon buste nue. Je contemplais d'un air nostalgique, le petit collier de cristal entourant mon poignet droit, celui de maman. Les mèches de mes cheveux chocolats glissaient sur mes épaules fragiles, et je portais en guise de boucles d'oreilles des fines perles blanches. Et il y avait au loin, la musique, des sonorités électro et pop américaine, ces intonations mélodieuses que j'avais tant appréciée écouter durant mon adolescence. Des frissons et une chair de poule titanesque filtraient jusqu'au bout de mes doigts. Respirant profondément, je me décidais enfin à regagner la bibliothèque de l'Université, le bruit du craquement des petites pierres sous le passage de mes deux roues contre le bitume. Je suivais le mouvement de la foule, atteignant l'entrée principale du palais. Dès lors, je goutais aux saveurs festives de la soirée, m'engouffrant sans peine dans la salle resplendissante. De mon âme d'enfant, je jubilais, un grand rictus affiné sur le bout de mes lèvres. Je venais de détenir entre mes mains, un petit trésor. J'étais chez moi, dans le palais des rêves féériques, l'univers enfantin de Disney et de ses personnages éternels. Je me déplaçais méticuleusement, saluant mes connaissances de ce rire inimitable. Toutes mes émotions, tels qu'elles fussent, reflétaient les vagues de mon hilarité quotidienne dans ce rire chaud pour les coeurs. Sous ces centaines de masques, je le cherchais, lui, du coin des yeux. Je sentais déjà la passion gonflé mon petit coeur de fillette parisienne, et faire trembler mes doigts. Enlaçant cet univers merveilleux, je quittais mes amis pour en rejoindre d'autres, en belle romantique. Et, de l'entrée du palais enchanté, son visage est apparu, sous ses airs de garçon mystérieux et charmeurs. Dissimulant un sourire pourtant si perceptible, je me précipitais sitôt dans sa direction, bousculant les bêtes endiablés, emportées par des danses folles. Ma main se glissa dans la sienne, avant de la lâcher au même instant. Juste pour qu'il sache que je suis bien là, me disais-je naïvement. Ma petite Bête de la soirée. « Je sais, je sais.. tu vas m'en vouloir parce que je ne t'ai pas attendue et que tu voulais absolument venir me chercher, je ne sais trop comment d'ailleurs. Mais je me suis dit, primo, que c'était pas du tout romantique de frapper à la porte d'une chambre étudiante alors que la dite cavalière – moi, en l'occurrence - était encore affalée sur son lit à bouffer des petits princes devant le Roi Lion – oui, y a vraiment plus glam' - et secondo, j'étais vraiment trop impatience de venir voir ce qu'un bal pouvait bel et bien représenté, outre de ceux que je voyais toujours dans les séries télés … » m'exclamais-je essoufflée, d'une dynamique surprenante. Reprenant peu à peu mon souffle, j'enchainais sitôt, implorant comme une petite enfant ayant briser le vase rouge violacé du salon, le pardon de ses géniteurs. « Dis.. dis, tu m'en veux pas hein ? Et puis, si tu es sage ce soir, je te laisse dormir avec moi.. pour regarder un film bien sûr ! Cette fois-ci, tu auras même le droit de le choisir. » Ravie, j'étouffais un énième éclat de rire automatique et irrésistible, béat devant ma petite proposition empoissée. Âme d'enfant, vous dis-je, j'aime jouer. Ce soir, c'est moi qui gagne la partie.
❝ AND IN THAT MOMENT, I SWEAR WE WERE INFINITE ❞
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MessageSujet: Re: beauty + beast ❝ we accept the love we think we deserve ❞ beauty + beast  ❝ we accept the love we think we deserve ❞ EmptyLun 25 Juin - 18:02

Frédéric Beigbeder a dit 'Dans la vie on n'a qu'un seul grand amour et tous ceux qui précèdent sont des amours de rodage et tous ceux qui suivent sont des amours de rattrapage.' J'ai toujours pensé que l'unique et seul grand amour d'une vie, c'était quelque chose qu'on utilisait pour vendre plus de roses rouges ou de boîtes de chocolats à la Saint-Valentin, que c'était pour donner un sens à la vie des gens qui étaient en perdition, ou bien même, juste parce que, chaque personne, un jour, rêve de l'amour, quand il ne lui reste que cette croyance. Et ca me fait presque bizarre de le dire, mais, depuis ce jour où j'ai senti ta tristesse me donner si mal au coeur, où j'ai eu l'impression de partager ton fardeau.. Je pense que depuis ce jour là, j'y crois enfin, à ce grand Amour.
❝ True love stories never have endings.❞
thaïs ddc. and zéphyr princeton the beauty and the beast.


Jamais auparavant une telle soirée n’avait autant mis sur les nerfs le jeune homme, qui s’était toujours donné cet air de n’en avoir rien à faire, à jouer le cœur de pierre. Jusqu’ici, à vrai dire, il n’avait pas désiré, auparavant, participé à ses bals de promotion, typiquement ancrés dans les traditions des universités américaines, qu’il considérait comme une chose dont il pouvait très aisément se passer. Mais, en cette année deux-mille-douze, la donne avait radicalement changé, et à vrai dire, le jeune homme avait lui aussi quelques changements, qu’il trouvait -cela dit- plutôt bénéfique, pour lui comme pour son proche entourage. Du froid cynique et coureur de jupons qui avait perdu son frère adoptif après n’avoir jamais connu son père ; il était désormais plus chaleureux et beaucoup moins individualiste. Plus altruiste, c’était le plus gros des changements, qu’il avait opéré de son propre chef. Si cela pouvait séduire certaines femmes, le côté bad boy froid et cynique, il se rendait compte que si il voulait en séduire une, en particulier, c’était très loin d’être la technique à adopter, bien au contraire. La situation avec cette demoiselle en particulier était plus que délicate pour le jeune homme. Elle n’était autre que la sœur jumelle de son meilleur ami, et si cela ne dérangeait pas le jumeau alpha, le jumeau iota était lui loin d’être un tendre, surtout lorsqu’il s’agissait de la belle, la douce, la tendre Thaïs Jane Azylis Rose Carolane Dupont de Calendre. Dans ce début de romance, qui avait débuté sous l’impulsion d’un Nattéo inquiet pour sa jumelle, qui semblait au premier abord, d’une grande tristesse, ses rêves de danseuse, morts dans l’œuf ; s’affrontait un réel contraste entre deux personnalités très différentes. Mais, s’était dit, nombre de fois, le milanais, l’adage dit que les opposés s’attirent, et dans leur cas, c’était on ne peut plus, le cas. Bien au-delà de tout ce qu’il avait pu ressentir pour n’importe quelle autre demoiselle, le franco-italien avait pour la parisienne, la plus grande tendresse du monde. Et jamais, au grand jamais, il n’avait ressenti quoi que ce soit de similaire pour une jeune femme. A bientôt vingt-trois printemps, la seule femme qu’il ait jamais aimé, était celle qui lui avait donné la vie, un vingt-sept novembre, en Lombardie. Bien sur, malgré un certain détachement vis-à-vis du sentiment amoureux, qu’il dénonçait comme un outil commercial. Mais, cet éloignement était plutôt provoqué par ce qu’il avait connu, enfant, le désarroi du veuvage de sa mère, à qui l’on avait violemment retiré le seul vrai grand amour de sa vie. Cela avait marqué le Princeton Junior, qui, en plus d’avoir vécu sans image paternel à ses côtés, avait vu sa mère ne plus s’autoriser à souffrir et dédier sa vie, à son éducation. C’était la principale, et la seule raison qui l’avait poussé à ne jamais se laisser tenter par ce sentiment, décris par des milliards de personnes, mais qui ne pouvait être connu qu’une fois, vécu. Et pour la toute première fois de sa vie, dans sa tête, il s’autorisait à prendre ce risque. Celui de souffrir, par amour. Une chose le confortait dans ce choix. Elle en valait la peine. Assurément.

Les déguisements n’étaient pas réellement quelque chose qu’appréciait particulièrement Zéphyr. Il n’avait pas réellement l’habitude de lâcher ses costumes italiens, sur mesure et hors de prix -si ce n’est pour les vacances au soleil- et encore moins pour se déguiser en personnage de Disney. Mais, c’était sans compter sur le thème du bal deux-mille-douze, qui se trouvait être les contes de fées ainsi que les films d’animation des studios Disney. Il ne s’en cachait pas, il n’était pas un fan de ces choses-là, loin de là, mais cela semblait faire tellement plaisir à sa cavalière du soir, que cela n’avait plus réellement d’importance. Sa façon de s’habiller, le jour, l’heure. Tout cela passait au second plan, à vrai dire, l’important c’était que la belle sampi passerait la soirée à ses côtés, et à côté de cela, le reste n’était que fioritures et légers désagréments passagers. Il lui avait laissé le libre choix, que ce soit conte de fées ou Disney, elle était la seule à décider de comment ils s’y rendraient, et, c’était un film d’animation que choisit la demoiselle. La Belle et la Bête. Jusqu’à ce qu’elle l’invite le regarder -quelques semaines après leur vraie rencontre, celle où elle était une femme, et non plus la sœur de son meilleur ami- il n’avait jamais vu ce film, car cela ne l’avais jamais attiré, et cela ne fut réellement pas une révélation pour le jeune homme. Mais soit, les désirs de mademoiselle lui sonnaient à l’oreille comme des ordres, et il acquiesça le choix de la belle. Ou plutôt, de la Belle. Le costume était fin prêt, déballé sur le lit king size de l’alpha, le masque qu’elle lui avait choisi lui tenait compagnie. La nuit dernière, il n’avait pas réussi à fermer l’œil de la nuit, et cette pensée le fit sourire. Stressé ? Oui, cela semblait assez évident désormais. Il n’en avait absolument pas l’habitude, quoi qu’il ait fait jusqu’à ce jour, il l’avait toujours fait avec l’aisance naturelle qu’il avait hérité, et qu’il avait acquis grâce à une éducation irréprochable. En soit, rien de bien étonnant pour un Princeton. Mais ici, pour une très rare fois, il était loin d’avoir les rênes, celles-ci se trouvant dans les mains de la sampi. Soit, il y avait des débuts à tout. Puis, ce n’était pas comme si il avait vendu son âme au diable, au contraire, il l’avait confié au plus ravissant des anges. Un sourire bloqué sur les lèvres, il était désormais dix-sept heures trente-cinq, et pour un Princeton, la ponctualité était un devoir. Arriver ni trop tôt, ni trop tard, à l’heure tout simplement, faisait partie d’une des règles de base de l’éducation stricte qu’il avait reçu. Il prit une longue douche, pour se remettre les idées en place, avant d’en sortir. Il avait entendu son téléphone sonner, et il eut du mal à cacher sa déception en voyant le message de la demoiselle, lui indiquant qu’elle se rendrait au bal par ses propres moyens, lui qui se faisait une joie d’aller la chercher, c’était pour le coup, raté. Un peu de crème contre les cernes pour masquer le manque de sommeil de la nuit passée, le costume enfilé et les cheveux faits ; le jeune homme rejoint sa voiture avant de rejoindre le lieu où se déroulait le bal. Il était pile vingt heures, lorsqu’il rentra dans la salle.

Sous ces masques, il était difficile de reconnaître chacune de ces personnes, qui arpentait la salle, vêtus de leurs plus beaux costumes, tous ayant du coûté des prix exorbitants. Si plusieurs demoiselles étaient elles aussi déguisés en Belle, il semblait d’une certaine évidence qu’en aucun point, une de ces demoiselles -malgré une beauté indéniable- ne pouvait ressembler à mademoiselle Dupont de Calendre, et cela n’avait rien à voir avec le fauteuil roulant, c’était bien plus que cela. Puis, sans qu’il ne s’y attende, son regard le transperça, fit gonfler son cœur de gentleman anglais tandis qu’il la chercha, au milieu de la foule. Et, de nulle part, elle attrapa la main du jeune homme pour lui montrer qu’elle était Belle et bien là. Il ne put réprimer un grand sourire, en écoutant la demoiselle, se confondre en excuses, à en perdre le souffle et cela amusait fortement le jeune homme, cela allait sans dire. C’était une des choses qui faisait qu’elle était différente à ses yeux, et c’était cette différence qui la rendait si spéciale. Certaines demoiselles, qu’il avait connu auparavant, aurait juste dit qu’elle ne désirait pas l’attendre et qu’elle avait rejoint la fête, comme cela ; et elle, Thaïs, elle se devait de toujours donner ses explications, parfois saugrenues, parfois d’une logique implacable, mais cela faisait toujours tilt, chez le Princeton en particulier. Il s’apprêta à lui répondre, tendrement, avant d’être coupé par la demoiselle, qui n’en avait pas encore terminé. Elle termina sa phrase en riant, comme toujours, accompagné par un rictus du milanais. « Tu sembles ne pas encore me connaître assez Thaïs, tu devrais savoir qu’il m’est presque impossible de t’en vouloir. C’est ta soirée, et donc, c’est toi qui fixe les règles. » Dit-il, avant de reprendre, toujours souriant, et naturel. Avec elle, il ne pouvait en être autrement. « Je dois avouer que la proposition est des plus alléchantes, et que je ne puis la refuser. Encore faudrait il que je sois sage ! » Laissa-t-il échapper, tout en s’amusant de ses propres paroles, à l’instar de la Dupont de Calendre. Il se baissa, et vint déposer un tendre et chaste baiser, à la commissure de ses lèvres, tout en caressant la joue de la sampi. « Il m’a rarement été donné de voir une femme aussi belle. » Pas fanât des amabilités, les flatteries et autres mots doux étaient plutôt à l’ordre du jour, surtout lorsque celles-ci s’adressaient à une demoiselle, devenue en si peu de temps, si chère au cœur d’un éternel séducteur, qui se voyait résolument, donner dans un futur proche, une nouvelle direction à sa vie.
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MessageSujet: Re: beauty + beast ❝ we accept the love we think we deserve ❞ beauty + beast  ❝ we accept the love we think we deserve ❞ EmptyLun 30 Juil - 20:38

ELLE NE RIT PAS, ELLE NE PLEURE MEME PAS. MAIS ELLE AIME.
► I somehow find, you and I, collide. ❝ This is about how you carried my bag off the bus yesterday. This is about how when we go the movies, you go and by popcorn. [...] And last year prom, you knew the bracelet I was wearing was my mom's. You kissed me first sweetheart. And the second time, you counted to ten before doing it again just in case I wanted to stop you. You bought me a wall - I didn't buy so much - And when we where alone on the boat for three months you understood without a word why I wasn't ready. Do you have to ask me now why I am ? Pace, I'm gonna count to ten and I'm gonna start kissing you. And if you don't want me to, you just gonna have to stop me. Ten, my love. ❞ dawson's creek, joey potter &. pacey witter .


EVEN THE BEST FALL DOWN SOMETIMES, EVEN THE STARS REFUSE TO SHINE.
Milles et une étincelles parsemaient l'éclat illuminé de ses prunelles noisettes. Les rayons lumineux de la salle féérique venaient délicatement caresser sa longue chevelure brune qui descendaient sur ses maigres épaules. Vêtue de cette robe dorée d'une magnificence irréelle, les fragments de cette cérémonie traditionnelle embellissaient chaque partie de sa silhouette. Mine moqueuse et visage enchanteur, elle décocha à son ami un délicieux sourire, dissimulant la blancheur de ses dents. Ses lèvres tendres avaient toujours ce délicat mouvement, s'étirant, s'allongeant au creux de ses deux joues rosées. Les traits de sa bouche, couleur cerise, s'étendaient sur son visage de princesse lorsqu'elle souriait, creusant deux petites fossettes merveilleuses. Cet univers enfantin lui donnait le teint légèrement plus hâlé que d'habitude, et embellissait ce corps frêle aux deux jambes paralysées, et pourtant, enveloppé d'une beauté authentique. Thaïs était belle ce soir-là. Et pas seulement parce qu'elle avait le coeur gai de ces feux de lumières argentés. Un monde de fée et de prince, de royaume velouté et reine généreuse. Un concentré d'éléments lointain, qui lui rappelait les instants heureux de son enfance. Elle avait toujours été merveilleuse, le coeur rêveur et docile. Ce soir, elle l'était d'autant plus. Elle contemplait les cheveux noirs corbeaux de son cavalier italien, réfutant inlassablement ce qu'elle savait pourtant. Des pluies de rêve se délivraient à l'intérieur de son être, réanimant son coeur amoureux. Ses vœux fanés avaient filés dans l'océan du ciel noir d'une nuit parisienne, et ses espoirs, incendiés dans un coin de son âme d'enfant. Jader. Lui, qu'elle avait tant aimé, et pour qui, elle avait tout donnée. Elle était tombée amoureuse de son air d'adolescent inaccessible et infréquentable, le genre de type que papa maman ne pourraient pas inviter dîner un dimanche soir. Trop risqué. Sa nuque, ses épaules, le contour de sa silhouette, sa chemise à carreaux déposée négligemment sur son épaule droite, son sourire, un peu pincé. Leurs escapades nocturnes au cœur de la capitale, à se prendre pour des apprentis braqueurs, à voler des babioles de gamins, peluches Disney et bonbons sucrés. Elle n'avait que seize ans, et le centre de sa vie arpentait un chemin nouveau, sous les lourdes chaleurs de l'été. Compilations des chansons de Gainsbourg, à hurler les paroles au volant d'une splendide décapotable volée couleur rouge pourpre, sous les lumières rosées du petit matin. Le coeur naïf d'une jeune adolescente, elle l'avait laissé repartir explorer ses terres natales, ses joues humides de larmes. Elle gardait dans la tête l'image de cette plage solitaire au large de la Bretagne, là où leurs deux corps restaient enlacés toute la nuit. Au de-là des lueurs lunaires, et des éclats d'étoiles brillantes, son cœur palpitait d'un amour qu'elle voulait infini. Mais l'aube était arrivée, tel une vague roulant et emportant une poignée de sables fins dans l'infinité de l'océan. Il était parti, embarquant son cœur de fillette avec lui. Bien planqué dans la lourde poche de son jean trouée, entre les restes couleur cendre d'un joint et un paquet de clope à moitié vide. Thaïs n'avait plus une vision très clair de son avenir : elle voulait simplement réussir son année scolaire, sortir avec ses copines sur les Champs Elysées après les cours, picoler du whisky les week-end et vaciller à trois-heures du matin dans les rues de Paris, et coucher avec un garçon de temps à autre, juste pour voir ce que ça faisait. Alors, le reste du temps, elle libérait son cœur trop lourd dans les sourires de ses frères jumeaux, et leurs soirées interminables à regarder à nouveau des films cultes d'animations. Elle vivait de ses journées de lycéenne, et de ses mercredi après-midi où son corps dévalait les planches de la salle de danse, sortant quatre soirs par semaines dans les allés sombre de la ville. Ses lèvres cerises aux lignes parfaites avaient finalement retrouvés ce semblant de sourire d'antan, calant sa vie dans une sobriété nouvelle. Sans une brindille de maladresse, elle était redevenue une petite fille merveilleuse, au cœur enflammé par les joies de la vie. Et, elle savait, d'une certitude inébranlable, qu'elle ne retomberait probablement plus amoureuse. Probablement.

Nimbée dans la lumière bleuté qui entourait la salle de cérémonie, Thaïs demeurait assisse sur son éternel trône de fer, les yeux fixés sur la silhouette de son cavalier. Zéphyr Princeton. Cheveux foncés, et air amusé sur le bout de ses lèvres sèches, il représentait la luxure, le charme masculin, et l'euphorique étudiant enjôleur que toutes les jolies filles voulaient dénicher. Ses belles paroles à son égard, l'avait rendu irrévocablement craquant, réussissant à susciter chez elle, une attention bien particulière. Désormais, elle ne pouvait plus s'empêcher de le dévorer des yeux. Admirer cet océan bleu méditerranéen colorant l'éclat de ses prunelles. Sourire aux lèvres, il se pencha légèrement vers elle, s'abaissant à sa hauteur pour embrasser sa main. Gênée, ses joues rosissaient alors elle lui asséna doucement un coup sur l'épaule pour lui ordonner de se redresser. « Tu ne m'auras pas avec tes grands discours, Princeton ! » déclamait-elle avec emphase, de son air atypique de petite fille surexcitée. Elle dévisageait le jeune alpha, de son sourire enchanteur. Aller, fais pas la moue petit ange. Aussi embarrassés l'un que l'autre, ils demeurèrent muets quelques instants, avant qu'elle ne reprenne la parole. « Bon aller, suis-moi, on va pas rester là. » poursuivait-elle vivement. Elle prit sa main, la serrant délicatement dans la sienne, jusqu'à ce qu'il daigne enfin de la suivre. Ils parcoururent le centre de la pièce, serpentant difficilement entre les corps agités des étudiants, aux joues rouges de folie et d'alcool. Les yeux rivés droit devant elle, Thaïs contemplait la salle du regard dans l'espoir d'y trouver ce qu'elle cherchait. Un délicat rictus soulignant la commissure de ses lèvres, elle se précipita vers la piste de danse, manquant de se faire bousculer par les mouvements de bras de ces jeunes débauchés. Sillonnant le labyrinthe humain, elle parvenait enfin à trouver un espace décent où poser son trôner d'argent. Reprenant la main de son cavalier, elle hocha la tête légèrement, l'incitant à l'accompagner. Et elle dansait, dansait de tout son corps de petite fille d'antan. D'une main faisant glisser la roue grise de son fauteuil sur le côté, de l'autre, tenant celle de son ami. Sa vie ressemblait à un bal géant, de paillettes dorées et sourires éternelles. Une histoire poétique et sans imperfection, dans laquelle elle insufflait le parfum sucré du bonheur qui embaume son coeur. Ce soir, elle était Belle. L'héroïne de ses rêves d'enfant, aux cheveux bruns volant dans un château diabolique appartenant aux griffes dangereuses de la Bête. Elle tournoyait sur elle-même, tel une petite princesse déguisée, autour de tous ces gens qui la regardait danser, danser avec le coeur brûlant de cette passion perdue. Elle sentait tous les regards se poser sur elle, et elle en riait, elle en riait. Son prince se tenait près d'elle, accompagnant chacun de ses mouvements avec la force de sa main. Elle dansait avec lui, prise d'un sourire inextinguible. A cet instant, elle aurait aimé sentir la paume de ses pieds se déposer sur le sol, et les muscles de ses jambes se serrer pour soutenir le poids de son corps. Vague illusion. Elle se laissa emportée par le son de la musique transperçant entièrement son corps fébrile. Illumination d'une danseuse étoile, avec l'ombre de ses ballerines roses effectuant des arabesques. Bras dessus, bras dessous, ils valsèrent jusqu'à la fin de la chanson, amusés l'un et l'autre. Thaïs soupira un instant, l'air essoufflée. Une idée se forgea soudainement dans son esprit. « C'est ma soirée as-tu dit, alors je fais ce que je veux. Tu vas voir, ça va être drôle ! » s'exclamait-elle joueuse, attrapant violemment sa main, prise d'une hystérie soudaine. Ils parcoururent à nouveau l'ensemble de la pièce, avant de sortir de la bibliothèque soigneusement redécoré pour le bal. Ils durent longer les casiers interminables du couloir de l'établissement, traverser le restaurant universitaire imbibé d'une odeur de viande pourrie, sillonner le pôle médical pour atteindre enfin l'un des amphithéâtres du bâtiment. Les joues rougies par l'excitation, Thaïs poussa d'une main la porte de l'immense salle, tenant sur ses genoux une bouteille d'alcool qu'elle venait tout juste de volée avec grande discrétion. S'avançant au coeur de la pièce, elle admirait les milles et une chaises en bois totalement vides. Elle avait finalement finie par se retourner vers son cavalier, heureuse de sa trouvaille. Elle tâchait de paraître un peu moins euphorique, cessant de pouffer des éclats de rire. Il va me prendre pour une folle. Il ne faut pas qu'il me prenne pour une folle. Elle souriait légèrement, avant de boire une gorgée d'alcool, dont le venin venait embraser le fond de sa gorge. Thaïs n'était pas une fille de la nuit, à se torcher le soir avec des gobelets en plastiques remplis de liqueurs. Ce soir, elle voulait simplement s'amuser un peu. Oublier l'absence de son frère jumeau parti s'exiler à nouveau dans leur pays natal. Il lui manquait secrètement, et cruellement si elle pouvait, elle lui hurlerai de revenir à ses côtés. Mais elle en était incapable. Resplendissante cependant, elle regardait son ami s'asseoir sur le bureau du professeur juste en face d'elle. Déposant la bouteille sur le bord de la table, elle s'aida de la force de ses bras pour le rejoindre. « Tu me tiens bien hein, parce que j'veux pas tomber. Et si je tombe, et que je me casse un truc, ça sera de ta faute. » Un peu gêné, elle glissa l'un de ses bras derrière son dos, sa main tenant fermement la courbe de sa hanche. Elle n'avait jamais réussie à tenir parfaitement en équilibre. Les ailes du temps n'avaient pas laissées s'envoler toutes les blessures du passé. « Tu sais quoi ? Je crois que je t'aime bien Zéphyr. Enfin je veux dire par là que t'es une belle personne. Bon, même si je dois avouer que ça m'agace un peu de voir qu'il y a toujours une tonne de filles qui courent après toi, mais moi.. je t'aime bien quand même. » murmurait-elle d'une voix plus posée, sa joue confortablement collée contre son épaule. Thaïs n'était pas une allumeuse, en fait, elle n'avait jamais eu beaucoup de chance avec les garçons. Elle aimait bien flirter avec eux de temps à autre, mais c'est tout. De toute façon, elle restait toujours à leurs yeux '' la petite gamine en fauteuil roulant ''. Une image que la plupart des gens gardait malgré tout. « Et toi, tu m'aimes bien au moins ? Parce que si tu m'aimes pas, tu vas pas vouloir me tenir, je vais tomber de cette table, me casser le bras, et tu vas devoir porter le corps d'une fille que tu détestes jusqu'à l'hôpital.. et bref.. » s'enquit-elle, la mine mi-charmeuse, mi-rieuse. La voilà partie dans de longs discours illogiques et interminables. Au fond, elle s'en fichait un peu qu'il l'a prenne pour une dingue. Ils n'étaient que deux dans cette salle gigantesquement vide. Elle se sentait sentimentale soudainement, ne sachant pas si c'était sa propre folie ou l'effervescence de la soirée qui l'avait rendue ainsi. Elle finit par fermer les yeux, le visage déposée contre son épaule. Peut-être que c'était simplement Lui qui l'a rendait dingue.
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MessageSujet: Re: beauty + beast ❝ we accept the love we think we deserve ❞ beauty + beast  ❝ we accept the love we think we deserve ❞ EmptyJeu 23 Aoû - 16:04

Bercé par la plus charmante des musiques, amadoué par la plus charmante des demoiselles, le milanais était de ces hommes qui n’avait jamais cru en rien, et qui découvrait aujourd’hui que tout n’était pas qu’illusion en ce monde. Certes, la grande majorité des gens se trouvant dans cette salle n’était qu’hypocrites, que menteurs et que sombres individus. lui-même avait été de ceux-là, de ceux qui se croient tout permis et qui pensent que tout leur est du. L’éducation qu’il avait reçu y était pour beaucoup, mais c’était autant la faute de la personne qu’il était. Mais, alors qu’elle lui offrait le plus sincère et le plus doux des sourires, son visage s’illumina, un court instant, où ses lèvres s’écartèrent doucement pour faire apparaître toute la sincérité de ses sentiments en un sourire, où ses yeux profondément bleus se plongeaient dans les iris noisette de la petite parisienne qu’elle resterait à jamais. Il voulut parler, à cet instant précis, où elle lui offrit le plus beau des sourires mais rien ne sortit de sa bouche, aucun son. Peut-être parce qu’il n’avait tout simplement rien d’assez beau à dire pour détruire le silence qu’il les entourait. De toute façon, il avait l’intime conviction que la belle était de celles qui n’avaient pas besoin de mots, et qui en un seul regard échangé, comprenait tout ce qu’il pouvait ressentir. Jusqu’alors, aucune demoiselle n’avait assez trouvé grâce à ses yeux pour que son cœur ainsi que son esprit ne daigne ressentir bien plus que de la simple attirance, bien plus qu’un désir charnel qui n’était pas le moins du monde, de l‘amour. Sentiment qui pour l’italien n’était jusqu’ici qu’un concept abstrait, inconnu en son sein. Et pour le moment, même le plus fort des sentiments semblait ne pas être celui traduit comme amour dans les livres. Même si cela pouvait s’en rapprocher, par moment, toujours avec la même demoiselle, inlassablement. Qu’avait-elle de spécial ? Elle était elle-même, pas formaté par la société, elle ne désirait pas se fondre dans la masse, son but n’était pas de plaire au reste du monde. C’était pour cela qu’elle était si spécial. Elle n’essayait pas d’être quelqu’un d’autre. Elle était et resterait toujours la même, Thaïs Dupont de Calendre. Et dieu sait que le fauteuil roulant dans lequel elle passait le plus clair de son temps, n’était que matériel. Zéphyr lui, lisait en elle. Et il aimait particulièrement ce qu’il pouvait y trouver. Elle était une belle et bonne personne. Surtout comparé à lui. Mais, auparavant passé maître dans le sarcasme et le rictus, il s’était laissé adoucir, petit à petit, par les belles manières d’une charmante demoiselle, dont il aimait la compagnie et dont il ne comptait pas blesser les oreilles par de la méchanceté gratuite dont il avait longtemps été tributaire. Non, il n’était pus réellement le même Zéphyr que lorsqu’il avait mis les pieds pour la première fois sur le sol californien et dans les couloirs de l’université ultra réputé de Berkeley, il avait changé et certainement muri aussi, chose logique à son âge. Si la paternité avait entamé un certain processus que l’on pourrait qualifier d’adoucissement, chez le milanais, la relation qu’il entretenait avec la belle parisienne allait elle aussi en ce sens. Il était clair que venir chercher des poux à l’alpha n’était toujours pas la meilleure des idées, si ce n’est si l’on désire se prendre rapidement sarcasmes et remarques cassantes, en pleine figure. Mais jamais en présence de la belle, il ne voulait pas qu’elle connaisse ce côté-là de sa personnalité, côté qu’il essayait d’adoucir. Pour elle ? Peut-être bien, qui sait.

Il n’était pas très dessin animé, encore moins conte de fées, et pourtant, il avait accepté de passer la soirée dans cet accoutrement -qu’il trouvait plutôt ridicule- pour la simple et bonne raison que cela faisait plaisir à la belle Thaïs, et ce qui faisait plaisir à mademoiselle, faisait, dans le même temps, plaisir au milanais. Qui, dans la situation, était beaucoup plus altruiste qu’il n’avait pu l’être auparavant, c’était une réelle certitude. Puis, le ridicule ne tue pas, et tous les gens présents étaient habillés dans le même genre, alors, finalement, il s’y faisait, assez aisément même. Et, mention spéciale à Thaïs qui rendait ce costume tout bonnement parfait. Il ne pouvait s’empêcher, lorsqu’il était en sa charmante compagnie, de la dévorer des yeux, et même si il avait un peu peur de la mettre mal à l’aise, il ne pouvait tout simplement pas s’en empêcher. Puis, elle n’était pas mal dans le genre, ses yeux étaient sans cesse rivés vers lui -normal, me direz-vous, sachant qu’il était son cavalier ce soir-. Mais soit, ils se dévoraient des yeux, mais après tout, cela ne gênait personne. Et de toute façon, le Princeton était bien connu pour se moquer éperdument de ce que pouvait penser les gens de lui, ce n’était pas ce qui allait le faire changer ; et la belle était dans le même état d’esprit, selon lui, elle était elle et ne changerait pour rien au monde. Encore une des raisons pour laquelle il trouvait en elle, quelque chose de bien particulier et qui arrivait à le toucher. Ce qui, à vrai dire, n’était jamais arrivé jusqu’à la toute nouvelle alpha. Parfois, il se demandait si le fait qu’elle le voit avec d’autres filles la rendait jalouse, et même, il l’espérait. Car si lui se moquait de savoir si il plaisait ou pas, ca n’était pas d’une grande importance. Il avait passé l’âge -dans la tête, du moins- de multiplier les coups d’un soir, ca ne rimait à rien. Non, dans sa situation, on cherche plutôt du stable, on a pas trop envie de déboussoler son fils avec un tas de filles. Il avait déjà eu ce problème en vivant avec Leïla, la béta et lui faisaient tellement couples, que cela pouvait aisément déranger son fils. Car elle n’aimait pas les enfants. Mais, et si Thaïs ne les supportait pas non plus ? Bref, il allait vraiment dans de trop grandes réflexions, alors que l’ambiance était beaucoup plus légère ce soir. La gêne que provoquait les compliments de l’italien, se lisait sur le visage de la demoiselle, et il trouvait cela charmant. Elle semblait ne pas se rendre compte de sa beauté, c’était ça, le truc charmant. Elle était loin du stéréotype barbie qui se baladait bien trop souvent près de l’alpha, Princeton n’aimaient pas autant les talons aiguilles, les décolletés plongeants et les attitudes provocantes, que les demoiselles qui étaient respectables, tout simplement. Malgré ce qu’on pouvait penser, Zéphyr était quelqu’un de simple, ils n’aimaient pas les soirées mondaines, encore moins les restaurants gastronomiques, ni de devoir toujours faire preuve de bonnes manières ; il avait été élevé ainsi, mais c’était tout. La demoiselle était beaucoup plus simple dans sa façon d'être, elle vivait comme elle était, sans réellement réfléchir aux conséquences, telle une enfant. Lui avait grandi sans père, il avait du connaître une maturité précoce. Quand les autres adolescents sortaient, buvaient et se droguaient, lui passait ses soirées à faire oublier à sa mère à quel point l'homme de sa vie lui manquait, il avait eu très précocement le rôle de l'homme de la famille. Il n'en voulait pas à sa mère, bien au contraire, il n'avait pas tardé à être un homme et c'était grâce à cela que jamais il n'avait fui ses responsabilités, à commencer par celle que lui incombait la paternité. Mais il ne regrettait rien, il n'avait pas l'impression d'avoir gâché sa jeunesse ou quoi que ce soit, bien au contraire. En étant adulte aussi tôt, il avait compris plus vite que les autres ce que pouvait être la vie. Dure, cruelle, triste même. Mais que parfois, lorsqu'on trouve la bonne personne, tous les mauvais côtés s'effacent pour ne laisser que les meilleurs. Tout simplement.

« Je ne souhaite pas " t'avoir " comme tu le dis si bien, je tiens juste à te faire part de mon avis, sur le fait que tu sois éblouissante. Rien de plus. » Ce n'était pas aisé de danser avec une fille qui se trouvait en fauteuil roulant, et même si cela lui paraissait évident, c'était désormais vérifié par ses soins. Mais la voir, dans tous ses états, le faisait sourire et l'amuser tout particulièrement. Alors, la difficulté s’effaçait pour laisser place au bon temps, qu'il passait ensemble ce soir, dans leurs déguisements de la belle et la bête. Ses lèvres gardaient toujours ce même sourire, si spécial, qu'elle avait la plupart du temps. Evidemment, il sentait la frustration de la petite parisienne, de devoir danser, clouée dans ce fauteuil ; elle était une fameuse danseuse avant son accident et il savait pertinemment que cela n'était pas aisé pour elle, cela ne le serait pour personne, même si son moral d'acier et sa force de caractère, étaient des exemples, pour n'importe qui, à commencer par lui. Puis, les dernières notes de la chanson se terminèrent, et avant qu'il n'ait pu esquisser quelques minuscules mouvements, elle ne manque pas de lui rappeler que c'était sa soirée, comme il l'avait dit quelques petites minutes auparavant, et elle lui attrapa la main, rapidement, l'entraînant dans son sillage, en dehors de cette bibliothèque qui était, pour le coup, totalement transformée pour cette soirée, qui s’annonçait tout bonnement inoubliable, pour l'un comme pour l'autre. Sa main dans celle de la française, il suivait ses traces, longeant les casiers de l’université, jusqu'à arriver dans un amphithéâtre, qui se trouvait être totalement vide, ce qui semblait logique vu qu'une fête se passait de l'autre côté de l'université. Elle ne cessait de rire, et ce même lorsqu'elle se brûla l'oesophage avec une grande gorgée d'alcool, provenant d'une bouteille qu'elle n'avait pas hésité à voler, discrètement. Cela amusait grandement l'italien, qui n'avait pas l'habitude de la voir ainsi, bien au contraire. Assis sur le bureau du professeur, qui se voulait très loin d'ici, elle ne tarda pas à le rejoindre, du moins, elle fit le maximum pour mais elle avait besoin de son aide, alors, il la tint aussi fort qu'il put, pour qu'elle le rejoigne. « Tu ne vas rien te casser, ne t'inquiètes pas, fais moi confiance. » Lâcha-t-il, doux, en plongeant son regard dans les iris chocolat de la demoiselle, qui lui répondit parfois par un sourire. Bien souvent, l'expression d'un visage était plus significatif que des mots, et c'était le cas avec la demoiselle. Il l'écoutait, et un sourire se dessina bien rapidement sur les lèvres du jeune homme, alors qu'elle lui parlait du fait qu'elle l'aimait bien mais aussi du fait qu'elle était quelques peu jalouse, lorsque le jeune homme fréquentait d'autres femmes qu'elle. La jalousie n'est elle pas le premier sentiment avant l'amour ? Qui sait. Toujours la joue contre son épaule, elle lui sortait tout cela, sans réellement s'arrêter jusqu'au point final, elle semblait être d'humeur sentimentale, et lui d'humeur romantique, à eux deux, c'était clair qu'ils faisaient la paire, pour ce bal de promotion. Relevant le menton de la demoiselle, il déposa un doux baiser sur sa joue, non loin de ses lèvres toutefois. « Où vas-tu chercher cela ? Je t'aime bien aussi, Dupont de Calendre, tu sais. Tu es une très belle personne, et je ne parle pas du physique. J'aime ton sourire. Et tes fous rires. Et ton accent aussi. Alors, saches que je te tiens aussi fort que je peux, car je ne veux pas que tu t'éloignes de moi, pas ce soir. Car tu es une très belle personne, Thaïs. » Son regard toujours plongé dans celui de la demoiselle, sa main gauche -la droite tenant toujours la demoiselle pour qu'elle ne tombe pas- vint caresser la joue de la demoiselle, à l'endroit même où il l'avait embrassé, quelques instants plus tôt. Sourire n'était pas quelque chose qu'il faisait à longueur de journée habituellement, mais c'était à croire que la soirée avait un effet...euphorisant, sur le jeune homme. Ou non, ce n'était pas la soirée. C'était Elle, dans ce déguisement, dans cet amphithéâtre, la joue sur son épaule. Il ne savait quoi dire, mais, à cet instant précis, il comprit aisément pourquoi. Il n'y avait tout simplement rien à dire. La seule chose à faire était de profiter de ce moment, pendant qu'il était encore là.
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