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❝ whatever happened to old fashioned love ❞ (alaina)

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MessageSujet: ❝ whatever happened to old fashioned love ❞ (alaina) ❝ whatever happened to old fashioned love ❞ (alaina) EmptyJeu 6 Juin - 1:08


alaina selwyn & sasha burnett
Les amours de vacances finissent pour toutes sortes de raisons mais au bout du compte, elles ont une chose en commun. Ce sont des étoiles filantes, lumières tout à fait spectaculaires venues des cieux, un fugace aperçu de l'éternité qui disparaît en un éclair. (the notebook)
Allongé sur l'herbe fraichement coupée, je me plongeais dans le dernier bouquin qu'il me restait à lire. Ça faisait cinq petits jours que j'étais arrivé à Boca Raton dans la villa de mes grands-parents, et j'avais déjà épuisé tout mon stock de livres, au point de songer sérieusement à me plonger dans les magazines que papi lisait aux toilettes. Qu'est-ce qui m'avait pris d'accepter de partir un mois tout seul chez mes grands-parents. Je n'avais pas été aussi malin que Elmas sur ce coup là. Elle s'était vite trouvé une colonie avec ses copines pour échapper aux vacances chez les vieux de chez vieux. Dans leur villa qui sentait le vieux. Sur ce point, ça ne me changeait pas trop du manoir qu'on avait à Chicago. Manoir que maman avait hérité de ses parents, donc on retrouvait à peu près le même style de meubles, de tableaux immondes et d'objets montrant à quel point mes grands-parents n'avaient aucun gout. Le seul point positif, c'était que le soleil de Floride allait me donner une bonne mine pour mon retour à Chicago. Ca, je ne pourrais pas le nier, la Floride en été c'était paradisiaque. Je fermai mon livre et profitai des rayons de la matinée. J'avais l'impression d'être le héros du Joueur d'Echec. Pourvu que ce livre soit compliqué, que chaque phrase demande plusieurs heures de réflexion. C'est ça qu'il disait nan ? Pour pas devenir fou dans sa cellule. « Sasha! Ta mère au téléphone, tu veux venir lui dire bonjour ? » cria ma grand-mère de la cuisine. « Nan. » Elle devait déjà être entrain de lui sortir une excuse à la noix, dans le genre "Sasha est sous la douche il te rappellera" pour ne pas vexer ma mère. Elle pouvait bien lui dire ce qu'elle voulait, pour ce que ça me faisait. Je n'étais même pas dans le même Etat que mes parents, mais je leur parlait autant que lorsque nous étions tous au manoir de Chicago. Ils n'étaient jamais là, et appelaient seulement de temps à autre histoire de soulager leur conscience et vérifier que j'étais bien vivant. Sympa la relation. Heureusement qu'Elmas me tenait compagnie pendant l'année, je penses que j'aurai pété un plomb si j'avais du rester tout seul ces dernières années. D'ailleurs je ne sais pas trop comment j'avais fait les années précédent l'arrivée de Elmas dans notre famille. Elle m'avait sauvé en quelques sortes. Et elle avait surement soudé notre famille. Quoi que. Elle avait au moins réussis à apaiser les tensions qu'il pouvait y avoir entre mes parents et moi. Ce qui était déjà un miracle je pense. Mais là, elle m'avait abandonné lâchement. J'avais du prendre l'avion TOUT SEUL. Et j'allais devoir supporter papi, mami et leur idiot de chien pendant un mois. « Nous avons des invités ce midi. » Rectification: j'allais devoir supporter papi, mami, leur idiot de chien, et leurs amis débiles. Elle était venue jusqu'à moi pour s'assurer que j'avais bien entendu, et que je n'allais pas lui refaire le coup de me casser pour échapper à ses déjeuners ennuyant. « On mange quoi ? » me contentai-je de lui répondre. Grand sourire sur la figure, je m'étirais dans l'herbe. Ma grand-mère soupira et repartie s'enfermer dans sa cuisine. Elle avait beau avoir une dame pour faire à manger, elle voulait absolument cuisiner elle-même lorsqu'il y avait des invités. Résultat, tout le monde repartait avec un mal de ventre surprenant. C'est ça de ne jamais avoir cuisiné de sa vie mamy, y a un âge ou on peut plus rien apprendre. « Et mamyyyyyyy, leur fait pas le poisson bizarre de l'autre jour si tu veux qu'ils reviennent ! » Criai-je à travers le jardin avant de courir pour rentrer avec elle. Je disais ça pour elle après tout, elle perdait des amis à chaque fois qu'elle les invitait ici.

Aux alentour de treize heure, l'odeur immonde venant tout droit de la cuisine m'indiquait que le repas n'allait pas tarder à commencer. Je jetai un coup d'oeil au jardin, la table avait été mise sur la terrasse. Puis je descendis pour aller ouvrir aux invités qui venaient de sonner. Je découvris les deux horribles vieilles personnes qui allaient manger chez nous, accompagnés d'une jeune fille. Elle ne devait pas être plus âgée que moi, et pas plus heureuse d'être ici vu la moue qu'elle tirait. Ça n'était pas la première fois que je la voyais. Hier à peine, en fin d'après-midi j'avais aperçu sa longue chevelure rousse à l'autre bout de la rue. Nos regards ne c'étaient pas croisés bien que je l'ai fixé jusqu'à la perdre de vue. Elle n'avait surement pas fait attention. J'étais étonné de voir quelqu'un de mon âge ici, moi qui pensais que le quartier était uniquement rempli de retraités richissimes. Ma grand-mère arrivait, vêtue bien entendu de son plus beau tablier pour insister lourdement sur le fait que c'était elle la cuisinière et les emmena sur la terrasse. Mon grand-père me pris par le bras. « C'est Alaina, leur petite fille. Tu restes poli et tu touches avec les yeux, ils sont de la vieille école. » me glissa-t-il à l'oreille. Toucher avec les yeux ? Je le regardai d'un air exaspéré et tournai les talons pour rejoindre ce beau petit monde. Il avait oser me sortir un truc pareil. Ça montrait bien à quel point il ne me connaissait pas. Sous prétexte que j'avais dix-sept ans, j'étais forcément un adolescent avec qu'une seule chose en tête. Merci les préjugés. Surtout que j'étais si peu mature pour mon âge, que je me fichais pas mal des jolies filles. Et puis je serais capable de la faire fuir en un temps record. Certains à mon âge aiment élargir leurs connaissances sur l'anatomie féminine du petit bassin, moi j'étais plutôt du genre à rester dans ma chambre et faire des maths ou lire des bouquins. Chacun son truc. Alors que nous passions à table, je m'installai à côté de Alaina. Elle avait détaché ses longs cheveux roux qui tombaient dans son dos. Son visage était si pâle que j'avais l'impression d'avoir une poupée de porcelaine à côté de moi. « Moi c'est Sasha. » lui soufflai-je. Elle se retourna et me regarda de ses prunelles bleues. Mince alors, elle était encore plus jolie qu'une poupée de porcelaine. « J'aime bien tes cheveux. » dis-je bêtement sans me rendre compte que je le disais à voix haute. Merci Sasha, dans le genre compliment à deux balles. T'aurais pu complimenter ses pieds aussi tant qu'à faire.

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MessageSujet: Re: ❝ whatever happened to old fashioned love ❞ (alaina) ❝ whatever happened to old fashioned love ❞ (alaina) EmptySam 8 Juin - 1:45


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In every girl's heart, there's a boy she'll never
forget and a summer where it all started

“They didn’t agree on much. In fact, they didn’t agree on anything. They fought all the time and challenged each other ever day. But despite their differences, they had one important thing in common. They were crazy about each other.”

flashback — boca raton (floride), 2 juillet 2008. Affublés de la garde de trois enfants qu’ils n’avaient jamais voulus avoir, Richard et Paz Selwyn ne s’étaient jamais privés d’observer scrupuleusement chacune des ennuyeuses habitudes qui rythmaient leurs vies depuis toujours, sans jamais se soucier de l’avis de leurs petits-enfants sur la question. L’interminable mois de vacances à Boca Raton, élue officiellement banlieue la plus insipide de la côte Est des Etats-Unis, faisait partie des réjouissances qu’avaient pu découvrir les trois jeunes Selwyn en emménageant chez leurs grands-parents (ou, comme se plaisait à le dire Elias, l’aîné, au goulag). Elias n’avait pas tardé à se faire la malle et avait quitté le cocon familial, si l’on pouvait qualifier de telle le foyer glacial des grands-parents Selwyn, pour explorer des coins du monde plus chaleureux. Quant à Alaina et Cassie, les cadettes, les voilà condamnées à vivre encore de longues années d’ennui, rendues encore plus insipides par l’absence de la seule personne susceptible de briser la morne monotonie qui rythmaient leurs vies. Cet été, pour la troisième fois consécutive, elle allait passer un été encore plus mortellement ennuyeux qu’avant le départ d’Elias – et ce n’était pas sa sœur qui, du haut de ses onze ans, allait y changer quoi que ce soit. Ainsi, comme chaque année, Lanie n’attendit pas une seconde après son arrivée dans l’air étouffant de la Floride avant de partir se barricader dans sa chambre et d’allumer le ventilateur – ses grands-parents avaient toujours refusé d’installer l’air conditionné dans leur luxueuse villa sous prétexte que cela ne faisait « pas très authentique » et que tout cet attirail moderne risquait de jurer avec leurs affreux bibelots et leurs compositions de dentelle. Alaina avait pour habitude de quitter sa chambre aussi rarement que possible, redoutant qu’une exposition au soleil de plus d’un quart d’heure ne lui cause des brûlures au troisième degré, et peu désireuse de se tartiner trois couches d’écran total sur tout le corps. Grand-mère Paz ne se privait d’ailleurs de lancer des regards désapprobateurs à Lanie à chaque fois qu’elle apercevait son teint blafard, tout en s’extasiant copieusement sur le bronzage qu’arborait Cassie dès les premières heures passées au soleil. La préférence qu’elle avait pour la cadette était flagrante, et sans doute justifiée par la ressemblance évidente que voyait Paz entre sa défunte fille et Cassie, alors qu’Alaina était le portrait craché de son père, accessoirement assassin de leur mère – il y a de quoi se perdre dans toute cette généalogie, mais l’essentiel est que grand-mère Selwyn avait toujours été une bien plus grande fan du teint hâlé et des longs cheveux chocolat de Cassie, que de la mine pâlissime et des boucles rousses d’Alaina. Et quand bien même elle et son mari étaient-ils extrêmement stricts avec tous leurs petits-enfants, tout comme ils l’avaient été avec leur fille, il était flagrant qu’ils étaient bien moins cléments avec Alaina qu’avec sa petite sœur. Qu’importe, elle avait fini par s’y faire.

Ce facteur avait encore joué en sa défaveur dès le lendemain de son arrivée à Boca Raton, car à l’instant où Richard et Paz annoncèrent qu’ils allaient tous manger chez de très chers amis à eux, Cassie se sentit subitement malade et partit se réfugier au lit, sans s’attirer la moindre remarque de ses grands-parents, et condamnant par la même occasion sa grande sœur à les accompagner – seule. Dans la voiture (hors de question de parcourir à pied les cinq pâtés qui séparaient leurs demeures respectives, mieux valait s’équiper de la Porsche Cayenne et être sûr que tout le voisinage l’aperçoive), Paz se mit à piailler avec ce ton désagréable et irritant que Lanie lui connaissait bien. « Marcel et Roberta ont un petit-fils – il doit être un peu plus âgé que toi, je crois. Un garçon brillant, m’ont-ils dit. Une vraie tête en maths », déclara-t-elle avec affabilité, guettant la réaction (qu’elle espérait impressionnée) de sa petite-fille dans le rétroviseur. Celle-ci mit quelques secondes avant de réaliser qu’elle était censée répondre quelque chose, et finit par lâcher un « Ouais, cool ». Sa grand-mère lui lança un regard pincé mais ne dit rien, alors que Lanie se renfrognait de plus en plus. Si ces gens avaient un petit-fils et que ses grands-parents à elle ne voyaient pas d’inconvénient à ce qu’elle le voie, c’est qu’il devait y avoir anguille sous roche – du genre, une horreur boutonneuse qui postillonnait plus qu’elle ne parlerait et qui préférait interagir avec son ordinateur qu’avec des personnes réelles. Alaina grimaça. L’après-midi risquait d’être extrêmement long. Lorsqu’ils finirent par arriver, le peu d’enthousiasme que ressentait Lanie était clairement indiqué sur son visage boudeur. Elle s’efforça d’afficher un sourire crédible lorsque Marcel et Roberta la saluèrent, consciente que le moindre manque de politesse lui attirerait les foudres fatales de ses aïeux. Une étrange odeur flottait dans l’air, et elle ne préféra pas penser à son origine. Elle s’empressa de suivre ses grands-parents, peu rassurée, et ne remarqua même pas l’autre ado présent pour les festivités, préférant se persuader qu’au plus vite ce cauchemar commencerait, au plus vite il prendrait fin. Heureusement, personne ne s’égara en salutations chaleureuses prolongées (il ne fallait de toute façon pas compter sur papi et mamie Selwyn pour ce genre de phénomènes), et l’on passa rapidement à table. Alaina s’installa à la place qui lui avait été indiquée par Roberta, qui avait revêtu un ravissant tablier alliant chatons et fleurs ringardes. Du coin de l’œil, elle aperçut le petit-fils en question, et fut soulagée de constater qu’à première vue, aucun furoncle ne le défigurait. Pourvu qu’il ne commence pas à lui parler de Pythagore et de statistiques, et elle survivrait peut-être à l’après-midi. Alors la maîtresse des lieux s’affairait à remplir les assiettes de tout le monde d’une préparation indéfinissable, Lanie entendit son voisin lui adresser la parole en se présentant. Elle tourna pour la première fois la tête vers lui, et découvrit un jeune homme bien plus beau que tout ce qu’elle avait été imaginer – il était vraiment mignon, malgré, ou peut-être justement grâce à, son air timide. Elle esquissa un petit sourire et se contenta de répondre : « Lanie. Sauf si tu veux faire comme ma grand-mère, alors c’est Alaina. » Elle sourit à nouveau, puis détourna son attention de Sasha pour recevoir l’assiette fumante que lui tendait la grand-mère de celui-ci, et elle la remercia de manière aussi convaincante que possible, ignorant du mieux qu’elle pouvait le bond désagréable que sembla faire son estomac à l’odeur du repas. Elle se demanda comment elle allait faire pour avaler un truc pareil, et fut rapidement à nouveau sortie de ses pensées par une phrase qui avait pour mérite de figurer parmi les plus improbables qu’elle avait déjà eu l’occasion d’entendre. Interloquée, elle posa à nouveau ses prunelles azur sur Sasha, une expression sceptique et goguenarde se succédant sur son visage poupon. Elle ne sut trop quoi répondre – dans la mesure où, parmi toutes les choses qu’elle détestait dans son physique, sa couleur de cheveux détenait indéniablement la palme d’or. La simple pensée que quelqu’un puisse les trouver beaux lui paraissait pratiquement inconcevable. La réponse finit par lui échapper, quelque peu imprévue dans sa formulation : « Oh, merci – je suis tombée dans la casserole de soupe la semaine passée, et je les ai pas lavés depuis. En général, ils sont normaux. » Elle réalisa bien vite qu’elle avait parlé un peu trop fort, car le brusque silence qui s’installa lui indiqua que Sasha n’était pas le seul à avoir entendu – et un « Alaina ! » scandalisé de sa grand-mère l’informa que celle-ci n’approuvait, fort étonnamment, pas sa façon de parler. Peinant à masquer son exaspération, Lanie tâcha d’apaiser la situation caricaturalement tendue. « Excusez-moi, c’était une blague. En général, je me lave les cheveux quand ils sont pleins de soupe. » Visiblement, cette explication n’était toujours pas au goût de Paz, qui pinça les lèvres, apparemment au bord de l’évanouissement. Lanie décida donc de limiter les dégâts, et se mura dans un silence convenant jusqu’au moment où l’incident sembla avoir été oublié.

Au terme de quelques pénibles bouchées et de longues minutes passées à écouter d’une oreille volontairement distraite les fascinantes histoires de systèmes d’arrosage et de voisins gagnants du loto, il fut bien vite évident que plus personne ne toucherait à son assiette – et Alaina s’ennuyait ferme, en présence de ces épouvantables vieilles personnes. Elle sauta sur le premier petit silence qui s’installa dans la conversation pour demander, avec la plus exquise politesse : « Roberta, est-ce que cela vous dérangerait si Sasha me faisait visiter les lieux ? J’aimerais beaucoup voir votre maison. » Bien entendu, la décoration abominable de la villa ne l’intéressait pas follement, mais elle avait l’impression qu’au moins, s’ils étaient à deux, la situation ne pouvait que s’améliorer. Surprise, Roberta acquiesça sans hésiter, ravie à l’idée qu’une jeune femme comme Lanie puisse apprécier la beauté de sa demeure. Avec un sourire reconnaissant, Lanie poussa sa chaise et se leva tout en ignorant soigneusement les regards perçants de ses grands-parents, et fit à Sasha : « Bon alors, tu viens ? »
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MessageSujet: Re: ❝ whatever happened to old fashioned love ❞ (alaina) ❝ whatever happened to old fashioned love ❞ (alaina) EmptyMar 11 Juin - 2:15

" ELLE L'AIMAIT ? " " ELLE LE REGARDAIT COMME S'IL CHIAIT DES LICORNES. "
La nourriture de mamie était infâme. Le genre de plat dont tu n’arrives pas à discerner les éléments constituants, que ça soit par l’aspect ou par le gout. Mais malgré ça je mangeais sans broncher. C’était une première, et mon grand-père ne cachait pas son étonnement. D’habitude je laissais tomber ma fourchette et déclarais de façon théâtrale que j’étais trop jeune ou que je n’avais pas fait assez de choses dans ma vie pour mourir empoisonné. Pensant naïvement que ça découragerait, un jour peut-être, ma grand-mère de faire la cuisine. Parce que bon, être humiliée à chaque repas par son petit fils, tout ça devant les invités qui prennent une mine gênée, toute personne normale se serait pausé des questions. Mais non, elle persistait. En tout cas aujourd’hui, je voulais me montrer civilisé devant nos invités. Après tout, de quoi j’aurais l’air du haut de mes dix sept ans si je faisais une vulgaire crise comme si j’en avais que cinq. Qu’est-ce qu’allait en penser Alaina… Enfin Lanie comme elle me l’avait précisé. Je la regardais du coin de l’œil, plutôt amusé. Elle se tenait droite et s’efforçait de ne pas grimacer à la vue de ce qu’il y avait dans son assiette. Elle semblait si parfaite que je fut étonné lorsqu’elle pris enfin la parole. J’avais du la surprendre en complimentant ses cheveux, car elle prit quelques secondes à me répondre. Non pas par un simple merci. J’eus le droit au pourquoi du comment elle avait des cheveux aussi roux. De la soupe au potiron vu leur couleur. Je souris légèrement alors que sa grand-mère l’interpella. Merde alors, elle avait l’air encore pire que la mienne. Au moins moi j’avais droit à la parole. Lanie répondit calmement à sa grand-mère qui ne dit plus rien – ne voulant surement pas faire un scandale devant ses hôtes. Elle ne savait pas dans quelle famille ils étaient tombés. Ici ça gueulait tout le temps et partout. Bon d’accord j’étais souvent la cause principale de tous ces cris. Mais ça ne m’empêchait pas de râler aussi à cause de la mauvaise ambiance qui régnait dans cette maison. « T’es pas obligée de manger hein, Roberta à l’habitude. » soufflai-je en prenant garde à ce que mamie passe bien derrière nous au bon moment. Elle avait l’habitude que ses plats ne plaisent pas, et que je le dise sans gêne aux invités, mais elle détestait que je l’appelle par son prénom. Selon elle je frôlais l’irrespect. Moi je considérais que si je ne faisais que le frôler, c’était que ça allait encore. Le déjeuner me parut moins long que d’habitude. A vrai dire je n’avais aucune envie qu’il se termine. Je m’amusais à observer du coin de l’œil Lanie, sous le regard inquiet de mon grand-père qui n’avait pas l’air de me faire confiance une seule seconde. Il ferait mieux de s’inquiéter sur le fait que son petit fils passait plus de temps dans sa chambre qu’avec les filles de son âge. Alors que tout le monde avait durement finit son assiette, Lanie demanda à Roberta si je pouvais lui faire visiter la maison. Mamie – qui aurait bien fait la visite à ma place tant elle aimait montrer ses œuvres d’art, et son herbe plus verte que toutes les autres du quartier – accepta sans hésiter une seule seconde. Je n’eus malheureusement pas le temps de terminer mon assiette que Lanie m’embarqua avec elle.

La villa de mes grands-parents était étalée en forme de U sur deux étages, avec un grand jardin qui ressemblait plus à un terrain de golf tant l’herbe était finement coupée. « Tu habites dans le coin non ? Dans ce cas tu pourrais presque ME faire la visite guidée. Leur spécialité ici c’est de reproduire les maisons à l’identique. Vive l’originalité. » Lui dis-je tout en lui faisant monter les escaliers. Je m’arrêtais net et me retournai. Si elle habitait ici je n’avais pas trop intérêt à montrer combien les gens de Boca Raton m’exaspéraient au plus au point. « Excuse moi, je ne disais pas ça méchamment hein. » Je me passais la main dans les cheveux - signe typique de l’idiot qui essaye de se rattraper. Bref je finis par me retourner et rejoins le première étage. Elle devait surement se demander pourquoi je l’avais amené ici, il n’y avait que des chambres à coucher et des salles de bains. « Suis moi. » Lui dis-je en accélérant le pas, comme si le temps nous était compté. « Sauf si tu veux admirer les tableaux de Roberta. » Lançai-je, un sourire au coin. Même les adultes n’avaient pas envie de voir les tableaux de mamie alors je me doutais bien que ça n’avait même pas effleuré l’esprit de Lanie. « Après toiiiii. » Dis-je doucement après avoir ouvert la porte de ma chambre. Mes grands-parents m’avaient refilé la chambre la plus grande de la villa. Une immense baie vitrée faisait entrer le soleil dans le taudis qu’était devenue la pièce. « Fais pas attention au bordel, j’ai pas eu le temps de ranger. » Enfin, je n’avais jamais eu l’intention de ranger quoi que ce soit à vrai dire. Mais bon ça, elle n’avait pas besoin de le savoir. Mon lit n’était pas fait, ma valise à peine défaite, et il y avait des milliards de feuilles volantes et de livres qui trainaient partout. Si jusque là j’avais réussi à faire bonne impression, elle devait maintenant me prendre pour un fou c’était certain. Mais malgré ce foutoir j'étais sure que c'était la pièce la moins moche de toute la villa. Alors quitte à perdre ma crédibilité. J'ouvris la grande vitre qui donnait sur le balcon. « J'vais te montrer quelque chose. » je pris un air mystérieux comme le font certains acteurs dans leurs films. Je m'agrippais à la barrière et après plusieurs gestes semblables à ceux d'un crapaud je me retrouvais sur le toit. J'avais beau faire ça presque tous les jours depuis mon arrivée, je sentais déjà la sueur sur mon front et sur mes mains. Fallait VRAIMENT que je me mette au sport. Je profitais que Lanie ne puisse pas me voir pour sécher mon front et mes mains sur mes vêtements avant de lui tendre la main pour l'aider à monter. Une fois tous les deux debout sur le toit, je la tenais par les deux mains pour rester en équilibre. « Bon ben au premier étage ça nous fait pas une superbe vue mais au moins on a la paix. » Mes grands-parents n'avaient toujours pas remarqué que j'esquintais leur toit toutes les fins d'après-midi. J'entrainais Lanie quelques pas plus loin et désignais de la tête la piscine placée quelques mètres plus bas. « En théorie on atterri direct dans la piscine » Je me retournais vers Lanie qui ne m'avait toujours pas lâché les mains. Ou bien c'était moi qui les lui tenais, à vrai dire je n'y faisais plus vraiment attention. « Si t'as envie d'essayer tu peux, moi j'ai peur de m'écraser sur le sol ! » Il était quand même peu probable que Lanie veuille bien me servir de cobaye mais bon je tentais le coup, sait-on jamais, peut-être que j'étais tombé sur un casse-cou. En tout cas ça n'était pas mon cas. Je ne savais déjà pas très bien ce que je foutais sur ce toit, alors je n'allais pas non plus me mettre à plonger à des millions de mètres au dessus d'une petite flaque d'eau. « AAAAAAAH! » Le vent souffla légèrement et je m'agrippais au bras de Lanie. D'accord, ma démonstration de bad boy qui saute sur les toit prenait fin en ce moment même. Tu parles d'un mec virile, au lieu de rassurer la jolie demoiselle, j'étais agrippé à son bras. « Pardon, j'ai tendance à avoir le vertige. T'imagine si on tombe? Triple fracture de la boite crânienne j'pense! » Rassurant. Je regardais d'un air suspicieux le sol, avant de m'assoir et d'emporter le bras de Lanie avec moi. Je me retrouvais avec des cheveux roux plein le visage et me mis à rire. Fallait que je détende un peu l'atmosphère maintenant que j'avais parlé de fracture et de chute.
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MessageSujet: Re: ❝ whatever happened to old fashioned love ❞ (alaina) ❝ whatever happened to old fashioned love ❞ (alaina) EmptyMar 11 Juin - 13:17


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“They didn’t agree on much. In fact, they didn’t agree on anything. They fought all the time and challenged each other ever day. But despite their differences, they had one important thing in common. They were crazy about each other.”





flashback — boca raton (floride), 2 juillet 2008. Si Lanie avait su qu’en venant manger ici, elle finirait très certainement avec les mêmes symptômes que ceux que sa sœur avait feints pour ne pas avoir à venir, elle aurait, elle aussi, trouvé une excuse pour ne pas accompagner ses grands-parents. Mais d’un autre côté, elle commençait sincèrement à apprécier sa visite, et ce n’était pas sans rapport avec le jeune homme qui était assis à ses côtés. Elle avait bien remarqué que celui-ci n’était pas le roi des interactions sociales, et que son regard (qu’il devait probablement espérer discret) était régulièrement porté sur elle. Elle n’était pas habituée à ce genre d’attention – pour tout dire, cela faisait des années qu’elle avait perdu l’habitude de fréquenter des garçons de son âge. On pouvait compter sur grand-père et grand-mère Selwyn pour minimiser les interactions de leur petite-fille avec la gente masculine : ils avaient décidé d’appliquer une éducation tout droit sortie des années 1950 en l’inscrivant dans une école privée de filles (si Lanie avait su que de pareils endroits existaient encore au XXIème siècle, elle aurait probablement pris ses jambes à son cou avant d’être forcée à emménager chez ses grands-parents), et avaient instauré un programme extrêmement strict pour chaque jour de la semaine, obligeant par conséquent Lanie à rentrer immédiatement après les cours jour après jour. Les garçons n’étaient donc pas réellement à l’ordre du jour, et c’était sans aucun doute l’une des facettes de sa vie qu’elle exécrait le plus. Car si Lanie n’avait jamais été du genre à se laisser intimider, elle avait pertinemment conscience que l’attention, si minime fût-elle, que lui portait Sasha était en train d’avoir son petit effet sur elle. Elle avait l’impression qu’elle allait se mettre à rougir d’une seconde à l’autre, et elle se sentait flattée plus que de raison par l’intérêt que semblait lui porter ce garçon qui pourtant semblait plus âgé qu’elle. Elle fit de son mieux pour ne rien laisser paraître, se concentrant avec difficulté sur le contenu de son assiette, qui n’était pas la meilleure distraction dont l’on puisse rêver. Elle parvint toutefois à avaler suffisamment de nourriture pour que son assiette prenne une allure suffisamment acceptable pour être débarrassée. Ce fut alors qu’elle entendit le conseil glissé par Sasha, et qu’elle faillit s’étrangler en réprimant un éclat de rire. Avait-il remarqué que sa grand-mère était précisément derrière eux, et qu’elle avait probablement entendu chaque mot de sa tirade ? Elle n’arrivait pas à croire qu’il puisse s’agir d’un simple hasard. Elle eut bien envie de lui répondre quelque chose, mais la peur d’offusquer son hôte et, encore pire, de s’attirer les foudres de ses grands-parents, l’en dissuada. Elle se risqua uniquement à lui lancer un regard en coin accompagné d’un sourire amusé et incrédule. Heureusement pour elle, son assiette n’était presque plus remplie – et Paz monopolisait à tel point la conversation que Lanie n’avait même pas l’occasion de pouvoir déblatérer un mensonge à Roberta pour complimenter sa cuisine catastrophique. L’ambiance n’était en soi pas particulièrement désagréable, mais Lanie ne se sentait pas réellement à l’aise, peu habituée à se taire alors que des dizaines de phrases lui traversaient à l’esprit, toutes à l’intention de son voisin. Quel ne fut donc pas le soulagement de la rouquine lorsqu’ils eurent la permission de quitter la table, pour aller explorer les recoins de l’imposante villa.

Dès que Sasha et Lanie eurent disparu du champ de vision de leurs grands-parents, la rouquine sembla se détendre, étant donné qu’elle n’était plus soumise à la pression abominable qu’exerçait en permanence Paz sur elle. Ses cheveux, qui n’étaient plus coiffés, dansaient joyeusement autour de son visage albâtre – ce que sa grand-mère détestait. La vieille dame avait l’habitude d’aboyer à sa petite-fille de se coiffer comme une demoiselle se devait de le faire. De petits éléments, aussi insignifiants que cette coiffure relâchée, faisaient un bien fou à Lanie, qui se sentait enfin un peu moins étranglée comme elle l’était en permanence depuis quatre ans, au moment où elle avait dû emménager avec ses grands-parents. Encore un peu intimidée à l’idée d’être seule avec un garçon un peu plus âgé qu’elle, Lanie suivait Sashsa d’un pas légèrement hésitant. Lanie n’était pas très bavarde, ou douée pour meubler la conversation avec quelqu’un qu’elle ne connaissait pas – heureusement, Sasha parlait pour deux, et il y avait à peine le temps pour laisser s’installer le moindre silence. Sans doute cela devait-il être de famille – à la différence évidente près que la compagnie de Sasha était autrement plus agréable que celle de Roberta. La première remarque que lança l’adolescent amusa la jeune femme, car elle n’eut même pas le temps de répondre qu’il sembla vouloir se rattraper, visiblement soucieux de ne pas offusquer la rouquine. Celle-ci laissa échapper un petit rire et s’empressa de le détromper – d’ordinaire, elle aurait fait marcher son interlocuteur mais elle avait peur de gêner Sasha, et de passer pour une pimbêche à l’humour désagréable dès les premiers instants. « Non, non, je suis pas d’ici – heureusement. Mes grands-parents ont la formidable habitude de passer un mois ici tous les ans, et de me présenter à tous leurs amis octogénaires. C’est toujours l’éclate. » Lanie détestait absolument tout ce qui avait trait à cette abominable banlieue, et Sasha devait être le premier élément positif venu éclaircir le morne paysage de ces séjours qu’elle était forcée d’effectuer depuis plusieurs années. Elle espérait sincèrement que les choses changeraient, maintenant qu’elle avait trouvé quelqu’un qui semblait partager son sentiment par rapport à Boca Raton. Intriguée, elle suivit le jeune homme, pas totalement rassurée. Ce ne fut que lorsqu’il lui proposa l’alternative de flâner devant les tableau affreux accrochés par Roberta (décidément, elle avait sérieusement dû faire une liste de tous les tableaux les plus moches et les plus mal assortis du marché avant des les accrocher à ses murs) qu’elle pressa le pas sans se poser d’autres questions. Elle pénétra dans ce qui devait être la chambre du jeune homme, à en juger par la décoration et le chaos qui y régnait. Lanie n’avait pas mis les pieds dans la chambre d’un garçon – mis à part son frère, bien sûr – depuis belle lurette, et elle sentit une vague de timidité l’envahir à la vue de chacun des éléments qui faisaient partie de la vie personnelle de Sasha. Elle se contenta d’arborer une moue amusée à la vue du désordre qui semblait être le maître mot de la pièce, et resta plantée là, comme une potiche, se demandant un peu ce qu’elle était au juste en train de faire là. Ce ne fut que lorsqu’il l’invita à sortir sur la terrasse qu’elle esquissa un nouveau mouvement, et, tout en se maudissant d’être aussi greluche, elle lui emboîta le pas. Cette fois, elle laissa échapper un rire parfaitement audible en voyant Sasha grimper avec l’agilité d’un sexagénaire, plus amusé que moqueur, toutefois. Elle n’hésita pas un instant lorsqu’il lui tendit al main pour la hisser à son tour, et se retrouva bientôt debout à ses côtés. Elle se sentit rougir malgré elle en réalisant qu’il lui tenait toujours les deux mains. Elle avait horreur des contacts physiques si ceux-ci n’étaient pas absolument nécessaires – n’était certainement pas du genre à s’égarer en câlins et autres étreintes, et ce depuis aussi longtemps qu’elle pouvait s’en souvenir. Mais ce n’était pas désagréable, aussi n’esquissa-t-elle aucun geste pour se dégager de l’emprise de Sasha. Celui-ci lui arracha un nouveau sourire en commentant la vue, et elle se voyait enchantée d’être tombée sur un garçon avec un tant soit peu d’humour. « J’adore, moi – c’est très… exotique », décréta-t-elle devant la vue de dizaines de villas quasi identiques qui s’alignaient sur des rangées et des rangées. Lorsqu’il évoqua la possibilité de plonger dans la piscine, elle se sentit aussitôt tentée par l’idée, quoique les pronostics de Sasha la refroidissent un peu. « Mais non, regarde, il suffit de prendre assez d’élan – elle est énorme en plus, ta piscine. » Légèrement moqueuse, elle observait son acolyte, avant que celui-ci ne s’agrippe encore plus à elle à cause d’une bourrasque qu’elle avait à peine sentie. Surprise, Lanie se raidit l’espace d’une seconde à cause du renforcement du contact physique établi par Sasha, mais, une fois de plus, ne broncha pas. Au lieu de quoi, elle éclata de rire en entendant le cri de Sasha, puis son explication peu rassurante. « Mon Dieu, moi qui pensais être pessimiste… T’as pas l’impression d’exagérer un tout petit peu ? » Lanie, elle n’avait pas le vertige – seulement un chouïa lorsqu’elle se sentit tirée vers le bas, plus proche que jamais de Sasha. Elle perdit l’équilibre dans une tempête de cheveux roux, et finit par atterrir le visage à quelques centimètres de Sasha. Elle n’avait jamais été aussi proche d’un garçon – elle avait atterri à moitié sur le jeune homme, son visage surplombant de quelques centimètres celui de Sasha. Elle rougit furieusement, laissa échapper un petit rire plus gêné qu’autre chose, et se maudit aussitôt d’agir comme une gamine. Elle tenta de reprendre un peu d’assurance et, sans réfléchir un instant, se pencha pour déposer un baiser furtif sur la joue de Sasha. Elle sourit et se dégagea pour s’installer à ses côtés. Elle jeta un coup d’œil au ciel qui s’était considérablement assombri depuis leur arrivée sur le toit, quelques minutes plus tôt. Les orages étaient fréquents en Floride, en particulier pendant cette période de l’année – encore une raison pour laquelle Lanie avait horreur de cet endroit. « Oh oh, c’est pas très bon signe… » Mais elle n’avait pas envie de rentrer, elle appréciait ce moment, le premier moment agréable qu’elle passait depuis le début des vacances, et ne voulait pas tout gâcher simplement parce que le ciel prenait une allure menaçante. Au bout de quelques instants, cependant, un coup de tonnerre assourdissant retentit, faisant sursauter si fort Lanie qu’elle faillit se soulever du toit où elle était assise. Elle n’eut pas le temps de se remettre de ses émotions que la pluie se mit à tomber, et en trombes. « Oh non… », gémit-elle, alors que sa robe d’été jaune et blanche prenait rapidement des allures de loque, trempée et collée à son corps frêle, devenant complètement transparente par endroits. Tétanisée, elle se maudit de s’être habillée de la sorte, mais ne dit rien, se contentant de grelotter, avant d’éclater de rire face à l’absurdité de la situation.
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MessageSujet: Re: ❝ whatever happened to old fashioned love ❞ (alaina) ❝ whatever happened to old fashioned love ❞ (alaina) EmptyVen 14 Juin - 19:39

(flashback sashet burnett + alaine selwyn)
Pour la première fois depuis le début du séjour je ne grimaçais pas à l’idée de rester en Floride pour mes vacances d’été. J’essayais de rester le plus calme possible devant mon hôte mais j’avais envie de lui parler de pleins de trucs, de savoir ce qu’elle faisait ici, quelle âge elle avait, pourquoi sa grand-mère fronçait les sourcils à chaque fois qu’elle la regardait, ce qu’elle aimait étudier. Mais avant de l’assommer avec toutes mes questions je préférais rester cool. J’avais déjà vu dans des films que les filles raffolaient des garçons au style inaccessible et mystérieux. Après deux secondes passées dans ma chambre elle avait déjà du cerné le personnage. Le genre d’intello qui ne sait rien faire mis à part resté assis à son bureau. Le genre de névrosé qui n’est pas foutu de lâcher ses bouquins même en vacances. Elle avait donc du être surprise en me voyant grimper sur le toit avec une fausse assurance. Je m’étais dis quelques jours plus tôt que je ne laisserai personne monter sur le toit avec moi. Craignant que mes grands-parents veuillent jouer les adolescents en pleine crise à grimper avec moi pour passer du temps avec moi. Ils en étaient capables. Peut-être pas physiquement mais j’étais sure que l’idée ne leur paraitrait pas si folle que ça. Enfin bon de toute façon, aujourd’hui je n’accueillais pas Roberta avec moi sur le toit de la maison, mais Lanie. J’étais amusé par le contraste qu’il y avait entre son apparence de petite fille modèle et ses paroles. Lanie ne ressemblait pas du tout aux personnes que l’on pouvait croiser à Boca Raton. Rien qu’à son teint pâle j’aurais pu me douter qu’elle n’habitait pas ici.  Et puis elle était loin d’être aussi antipathique que les gens que j’avais déjà vus à la maison de mes grands-parents. Elle n’avait même pas eu l’air choquée en voyant ma chambre. Elle ne me jugeait pas, c’était sans doute ça qui me plaisait chez elle. Alors que mes grands parents eux, levaient les yeux au ciel lorsqu’ils me voyaient passer devant eux avec un des livres. Moi qui me plaignais sans cesse du manque d’attention de mes parents envers moi, je détestais lorsque Roberta et Marcel osaient critiquer quoi que ce soit chez moi. Eternel insatisfait. Lanie se retrouva face à moi su le toit. Alors que je commençais à avoir l’habitude de venir ici, j’avais l’impression de ne plus rien contrôler. En même temps nous avions les mains emmêlées, si l’un de nous glissait, l’autre glisserait aussi, et aucun de nous ne pourrait se rattraper à quoi que ce soit. Si elle tombait, le gentleman qui sommeillait (très profondément) en moi serait obligé de se jeter pour la protéger. Et si je tombais, ça n’était certainement pas ses petits bras qui allaient pouvoir me rattraper. La vois de Lanie me sortit de mes pensées. Avec de l’élan, c’était possible de plonger directement dans la piscine. Je regardais d’un œil songeur, priant pour ne pas qu’elle me dise de tenter un saut. Non seulement je n’aurais jamais le courage de sauté, mais en plus je ne pouvais pas aller dans la piscine sans mes lunettes de plongée. Comprenez, mes yeux sont très sensibles au chlore, et papi en mettait une certaine dose pour que la piscine soit limpide. Pas très glamour tout ça, mais bon de toute façon nous n’étions pas près de sauter où que ce soit vu le vent qui soufflait sur le toit. Pas réflexe je m’agrippais à Lanie qui se raidie un instant, elle ne devait pas plus être rassurée que moi. Et au lieu de la rassurée j’avais jugé bon de lui parler des multiples fractures qu’on pourrait se faire si le vent nous balançait hors du toit. Heureusement pour nous, il n’y avait qu’un bébé ici. Lanie éclata de rire et me demanda si je n’exagérais pas un peu. Bien sûr, il y avait plusieurs « si » dans mon hypothèse, si le vent était assez fort pour nous faire tomber, si on tombait, si on tombait la tête la première. Mais elle n’était pas si improbable que ça. J’éclatais de rire à mon tour. Détends toi Sasha, t’es pas à quinze mètres de hauteur sous une tempête qui se déchaine, t’es sur le toit de tes grands-parents ! Le vent ne tarda pas à se calmer et je pus m’asseoir tranquillement en entrainant Lanie avec moi. Celle-ci se retrouva le visage à quelques centimètres du mien. Ses joues se mirent à rougir légèrement et je souris bêtement en pensant que je pouvais la rendre mal à l’aise. Mais j’eus à peine le temps d’y penser que Lanie s’approchais encore plus de mon visage pour y déposer un baiser sur ma joue. Cette fois-ci c’était moi qui allais me mettre à rougir. C’était à se demander qui était la fille ici. J’aurais voulu m’allonger, lui montrer que ce toit pouvait être bien confortable, que le soleil ne paraissait pas aussi dur avec le vent qu’on avait d’ici, et peut-être lui donner envie de revenir. Mais à peine s’était-elle installée auprès de moi, que Lanie attira mon attention sur le ciel qui s’était fortement assombrit. Quel climat de merde en Floride. On passait d’un ciel ensoleillé sans aucun nuage, à des tempêtes et des orages en un rien de temps. En quelques secondes à peine la pluie tombait à flot. Lanie cria quelques mots. Elle avait une robe blanche qui commençait à révéler tout ce qu’elle recouvrait. Elle se mit à rire et Sasha ne tarda pas à faire de même. « Et merde  » dis-je entre deux éclats de rire. C’était comme si nous étions passé sous la douche, les vêtements collaient à notre peau, et nos cheveux dégoulinaient. Il fallait qu’on dégage d’ici tout en douceur. Il ne manquerait plus qu’il y est des éclairs, et on serait à coup sur frappé par la foudre. Mourir grillé comme un poulet, c’était vraiment pas ce dont j’avais rêvé pour mes derniers instants.

Je pris la main de Lanie et l’entrainais vers le bout de toit qui donnait sur mon balcon. C’était plutôt agréable d’avoir quelqu’un à qui tenir la main. Je me retournais vers elle avant de descendre. « Je descends en premier pour pouvoir te réceptionner  » trop viril Sasha, je savais même pas si mes bras minces allaient pouvoir rattraper le poids beaucoup trop important de Lanie. (hihi) Je m’accrochais au bout du toit et me retrouvais les pieds dans le vide au dessus du balcon. J’aurais voulu atteindre des pieds la barrière, mais le regard azur de Lanie me faisait faire des folies aujourd’hui, et je lâchais alors la gouttière dans l’espoir d’arriver sur mes pieds. Atterrissage presque réussis mais le sol beaucoup trop glissant me fit perdre l’équilibre et je me retrouvai alors sur les fesses. Bien bah comme ça Lanie devait être rassurée de savoir qu’un incapable comme moi était là pour la réceptionner. « Saute, t’inquiète pas quelques fois je vais au marché avec papy et il me lance des sacs de patates.  » Ca allait passer pour une blague alors que ça n’en était même pas une. Je regardais Lanie et hochais la tête pour lui dire que c’était bon, il suffisait qu’elle me fasse confiance à ça devrait aller. Je n’eus pas le temps de dire oups qu’elle atterrit dans mes bras. Elle n’était heureusement pour moi pas plus lourde qu’un sac de pommes de terre. Alors que je la tenais dans mes bras, son visage frôla le mien. Je n’avais aucune envie de la déposer par terre. Elle était si proche de  moi que je pouvais sentir son souffle chaud à travers les centaines de gouttelettes de pluie qui fouettaient nos visages. Sans vraiment réfléchir, je vins déposer mes lèvres sur les siennes. Un baiser timide mais chaleureux qui ne dura pas assez longtemps à mon goût. Le tonnerre retentit et chacun repris son souffle. Je rentrais alors dans la chambre et déposa Lanie par terre pour fermer la porte-fenêtre. Nous nous retrouvâmes dans la chambre silencieuse, trempés de la tête aux pieds. « J’vais chercher des serviettes.  » Lançai-je en rejoignant la salle de bain. J’attrapais les deux premières serviettes propres de l’étagère et me retrouvais avec une serviette de la fée clochette, et une du prince de Cendrillon. Merci à Elmas qui avait de très bons goûts en matière de serviette de plage. Je tendis la serviette fée clochette à Lanie et me séchais les cheveux avec l’autre. « Tu peux... Enfin si tu veux te changer. Je peux te prêter des vêtements si tu veux.  » Lui dis-je en observant sa robe qui dégoulinait, et qui était devenue encore plus transparente que tout à l’heure. Au point où elle en était, ça ne changerait pas grand-chose si elle la retirait. « Ca te fera une raison pour revenir me voir.  » Ajoutai-je sans vraiment me rendre compte que j’avais dis ça à voix haute. Je souris bêtement avant de me rendre compte que je grelotais comme un idiot depuis quelques secondes. La foutue clim de la maison pouvait nous rendre malade en moins de cinq minutes. Surtout Lanie avec ses cheveux longs qui étaient encore loin d’être secs. « Tu as froid ?? Attends normalement j’ai des sweets dans ma valise.   » Je me plongeais dans l’énorme sac que je n’avais toujours pas déballé et sortais les affaires les unes après les autres.  « Tiens, un sweet de Chicago ça tient chaud.  » Je lui lançais le sweet  que je venais de trouver et me relevais. Je retirai mon t-shirt trempé pour me sécher. Elle aurait peut-être préféré que j’aille dans la salle de bain pour la laisser se changer en paix, mais maintenant que j’étais torse nu ça ne servait plus à rien. « J’espère que ça t’aura quand même laissé un bon souvenir. Quand il fait beau, c’est plutôt cool de trainer sur le toit.   » J’essayais de briser ce silence insupportable. En temps normal j’étais plutôt bavard, mais là je n’avais pas spécialement envie de parler. Je n’avais qu’une envie, c’était de re-gouter ses lèvres.  
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