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asher&remy ► sweet dreams are made of this

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MessageSujet: asher&remy ► sweet dreams are made of this asher&remy ► sweet dreams are made of this EmptyDim 19 Aoû - 20:35

Remy Floyd & Asher Wren
“some of them want to use you, some of them want to get used by you.”




Faire partie d'un milieu social relativement élevé avait son lot d'avantages et d'inconvénients. La perspective de ne jamais avoir à s'en faire financièrement parlant faisait partie des avantages, sans conteste. Assister à un tas de galas de bienfaisance se révélait souvent beaucoup moins intéressant. Passer toute une soirée en compagnie de vieux chauves à tendances perverses affublés de lunettes excentriques et de femmes au foyer dont l'unique but dans leur vie était de tester la résistance de leur corps aux rayons UV n'avait définitivement rien de passionnant, loin s'en fallait. Néanmoins, je n'avais jamais rechigné à la tâche, accompagnant ma mère et mon beau-père à chacune de leurs soirées, où je représentais l'atout charme de leur compagnie pharmaceutique. Un visage inspirant la confiance, d'où émanait une certaine douceur, ainsi qu'un discours rôdé depuis de nombreuses années et c'était dans la poche. Derrière leurs aspects caritatifs, ces soirées n'étaient rien d'autres qu'un condensé de riches industriels, à la recherche d'une nouvelle opportunité de s'enrichir sur le dos des autres, on était loin de l'image empathique qu'ils cherchaient à transmettre à coups de chèques offerts pour un tas d'associations dont on ne verrait jamais la couleur, les enfants malade, l'environnement et la pauvreté faisaient partie de leurs choix de prédilection. Cet affichage de richesse pouvait sembler grotesque, écoeurant même, mais à vrai dire, après avoir assisté à une dizaine d'entre eux, on finissait par être indifférent, vaguement attentif à la cause défendue, pas même choqué devant cet amoncellement d'argent. Cela faisait partie du jeu. Je pensais cependant qu'en partant à San Francisco, je quitterais également ces obligations qui m'imposaient d'être présente à chaque fois. Je m'ennuyais toujours à ces soirées, recherchant n'importe quelle opportunité de me distraire, et ne plus y assister était vécu comme un véritable soulagement. Malheureusement, même à des milliers de kilomètres de New York, mes obligations sociales reprenaient le dessus, en se symbolisant par un coup de téléphone de ma mère, fait extrêmement rare. Je n'avais pas décroché, le temps de retrouver le mobile quelque part dans mes affaires, et elle était tombée sur ma messagerie. « Ma chérie, pourquoi ne décroches-tu pas ? Je voulais juste t'informer qu'un gala de charité avait lieu à San Francisco, ce week-end. Bien évidemment ton beau-père et moi nous y rendons, il y aura de grandes pontes et beaucoup d'opportunités. Nous apprécierions vivement que tu nous honores de ta présence, nous ne t'avons pas vue depuis si longtemps. Rappelle-moi, bisous. » J'arquai un sourcil, surprise de ce coup de téléphone qui sonnait plus comme un ordre que comme une demande, soit la façon la plus naturelle pour ma mère de s'adresser à moi. Après vingt-deux ans, je finissais par connaître le refrain. Ce n'était pas une personne exigeante avec moi, mais elle escomptait quand même que j'obéisse à certains points, pour qu'elle me laisse tranquille et accède à toutes mes requêtes. La perspective d'une soirée ennuyante à souhait se profila à l'horizon et, poussant un soupir lassé, je me contentais d'une brève réponse par texto. « J'y serai. Tiens-moi au courant de l'heure et de l'endroit. »

Port de San Francisco, 19h45. Je me tenais face à l'océan et à la marée de bateaux de luxe alignés les uns à côté des autres. Débauche, quand tu nous tiens. Entourée de ma mère à ma gauche et mon beau-père à ma droite, une main sur mon épaule, j'attendais le moment où nous ferions notre entrée sur l'un de ces yachts, où devait se dérouler la soirée caritative. Cette fois-ci, c'était pour la préservation de la forêt amazonienne, tout un programme. Un léger souffle d'air souleva les quelques cheveux que je n'avais pas réussi à attacher dans un chignon ainsi que ma robe, pas assez courte pour émoustiller les pervers, pas assez longue pour me donner 40 ans de plus. Une petite pression sur mon épaule lança le début des hostilités. Mes talons claquant sur le pavé, je montais élégamment les quelques marches qui me séparaient du yacht, déjà bondé de personnes habillées comme pour un mariage. L'élégance était reine, lors de ces soirées, c'était là mon seul plaisir, porter des vêtements que je n'aurais jamais porté dans d'autres circonstances. A peine montée, je fus assaillie de toutes parts. « Mademoiselle Bradford-Lewis, c'est toujours un plaisir de vous voir. J'oubliais, vous étudiez à Berkeley à présent, n'est-ce pas ? Excellent choix d'université, vous serez l'une des têtes pensantes de ce monde, une fois que vos parents auront quitté le navire ! » Un rire graveleux appartenant à un homme dont je ne me souvenais pas du nom, et dont les boutons du costume hors de prix menaçaient de sauter sous son opulence. Je me contentais d'un sourire tandis que ma mère prenait le relai, discutant quelques minutes avec lui. Je m'échappai, à la recherche d'une coupe de champagne, délivrées en abondance lors de ces occasions. Je finis par trouver mon bonheur, finissant ma coupe en quelques gorgées salvatrices, avant d'être à nouveau abordée. « Vous êtes la fille de Spencer Lewis, n'est-ce pas ? » J'observai mon interlocuteur, un brin circonspecte. Jamais vu, jamais entendu parler, je n'avais absolument aucune idée de la personne à laquelle je m'adressais. « Sa belle-fille, en l'occurence. Remy, ravie de vous connaître. » le corrigeai-je avant de tendre une main parfaitement manucurée et de serrer vigoureusement la sienne. Il commença à discuter, me posant tout un tas de questions auxquelles je répondis poliment tout en cherchant une échappatoire, un endroit où je pourrais partir loin de lui et de ses yeux qui fixaient plus souvent mon décolleté que mes pupilles. « Navrée, je dois vous abandonner, mais profitez de votre soirée » finis-je par dire, à court de solutions. C'était quelque peu rude mais il ne m'en tiendrait pas rigueur. Mettez une jolie fille dans une jolie tenue et vous aviez le monde à vos pieds. Je me dirigeai à l'arrière du bateau, à la recherche de mes parents et les aperçus, toujours en pleine discussion avec le même personnage que précédemment. Peut-être un futur investisseur. Les connaissant, ça ne m'aurait pas étonné. Des voix s'élevèrent à quelques mètres de moi. Je jetai un regard vaguement intéressé à la scène qui se déroulait sous mes yeux. A quelques mètres de moi se tenaient la famille Allbright-Sinclair, le père en tête du trio. Mon regard finit par se poser sur le fils, Asher, que je connaissais relativement bien, bien que nos échanges aient cessé depuis plusieurs années. Nous nous croisions régulièrement dans les couloirs de Berkeley, mais toujours trop pressés pour nous accorder plus qu'un simple signe de main. Un mince sourire se dessina sur mes lèvres, bien vite balayé par les premières remarques à l'attention de ma mère. J'oubliais, l'animosité était de mise entre nos deux familles. Désireuse néanmoins de faire bonne impression, je m'approchai du petit groupe qui s'était formé, adressant un petit signe de tête à Asher. Au moins avec lui, la soirée serait probablement plus intéressante. D'un autre signe de tête, je désignai l'avant du yacht, lui proposant de s'échapper de nos parents, une perspective pour le moins alléchante. Je repartis, saisissant une autre coupe de champagne au vol et me dirigeait vers le bout du yacht, un peu moins bondé, d'où l'on observait un spectaculaire coucher de soleil. J'entendis quelques pas derrière moi, me retournant pour découvrir un Asher amusé. « Tiens donc, mais qui voilà... Asher Allbright-Sinclair en chair et en os. On se croirait revenus à New York, pas vrai ? Mêmes personnes, mêmes rancoeurs, mais une nouvelle scène. Je m'en réjouis d'avance » fis-je avec un petit sourire en coin. La soirée s'annonçait épique.
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MessageSujet: Re: asher&remy ► sweet dreams are made of this asher&remy ► sweet dreams are made of this EmptyDim 9 Sep - 23:25

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