Aengus ne savait plus comment gérer la situation. Bien qu’elle ne l’admettrait jamais, la peur la tiraillait. JT avait cette capacité malsaine de la pousser dans ses retranchements malgré lui. Ses pensées se retournaient continuellement. Ses doigts ressentaient avec force ce membre viril, trop énorme qu'elle avait eut l'occasion de rencontrer pendant la soirée. Un frisson traversa son échine tandis qu’elle s’interrogeait sur la bonne démarche. En voyant les émotions de son interlocuteur exploser, Aengus s’interrogea sur sa réaction. Avait elle été excessive ? Avait elle eut raison de le provoquer ou de monter si vite dans les filets ? Elle n’avait pas prit le temps de la réflexion. Maintenant qu’il lui expliquait la véritable raison de sa venue, elle se calmait un peu. C’était normal dans le fond. Elle supposait que c’était gentil. Pourtant, elle continuait de se sentir menacée. Elle était prête à lui sauter à la gorge quand elle referma la bouche.

A retardement, elle avait prit un peu recul. Les propos du jeune homme la firent réfléchir un instant de plus à une réponse plus appropriée. Il était vrai qu’il n’était pas venu là pour lui sauter dessus de nouveau. Il lui avait rapporté ses affaires et c’était sympathique. Elle avait tendance à rapidement s’emballer lorsqu’elle parlait avec un homme. Elle laissa son regard tomber à ses pieds pour admirer les confettis de billet. C’était juste horrible d’avoir ruiner un billet de la sorte. Certaines personnes autour semblaient, elles aussi, scandalisées par l’acte irréfléchie de la blonde. Qui serait assez fou pour perdre de l’argent de la sorte dans l’état actuel de l’économie ? En se mordant la lèvre inférieure, elle soupira comme pour calmer le jeu.

« De toute façon, j’aime pas le gloss ca colle sur les lèvres et on dirait que j’ai sucé une glace comme une cochonne. »

Super ! Un propos qu’il n’avait pas intérêt à mal interpréter. Ils venaient donc de se chamailler sur un point de détail qui n’avait aucune importance. C’était de sa faute à lui, vous en conviendrez… Aengus en était persuadée. Il ne faisait qu’insister lourdement. Il la traitait de folle ou de siphonnée mais elle savait parfaitement qu’il n’avait pas toutes les cases aux bonnes endroits ! Il avait un père transformiste qui mangeait du gloss à la fraise et un sexe irradié ou qui avait trempé dans la potion magique de Panoramix ! Finalement, son regard remonta sur lui pour le scruter des pieds à la tête. Pas de chaussures bizarres, pas d’érection, la braguette de remontée, pas de tâche étrange sur la chemise, pas de regard vicieux et pas de sourire bizarre. Elle le validait, à retardement mais il pouvait passer.

« C’est pas la peine de monter sur tes grands chevaux. » Grogna la blonde en croisant les bras sur sa poitrine, le regard en biais, la tête mi tournée, comme pour bouder. « C’est pas ma faute si tu ressembles à un pervers sexuel !»

C’était une justification ! La Iota n’aimait pas particulièrement s’excuser et elle ne le ferait pas. Mais elle ne voulait pas se mettre tout le monde à dos. Elle avait besoin d’avoir un peu de monde qui l’appréciait. Elle venait tout juste de débarquer à l’université et en ville, elle ne pouvait se permettre de se fâcher avec tout le monde. Elle ne savait comment détendre l’atmosphère sans risquer de trop s’avancer et se faire mordre. Elle se méfiait toujours de lui. Il avait passé le test visuel mais pas celui de l’entente.

« Je vais bien d’abord ET JE NE SUIS PAS FOLLE OU SIPHONNEE !!! » Le gronda t elle en croisant les bras. « C’est pas gentil de dire ca ! Est-ce que je t’ai dis que…que… » Que pouvait elle dire d’ailleurs ? La tête vide, elle lança le premier truc qui lui passait en tête en le pointant du doigt « Que t’avais un pénis de géant ? Bah nooooooon »

Hum… Pas sûr que se soit comparable. Pas sûr du tout qu’il se sente vexé. Qui le serait ? Les hommes aimaient briller par la taille de leur sexe. Il semblerait que se soit un point de détail qu’elle avait oublié ou dont elle n’avait pas conscience. Mais elle réalisa avoir parlé aussi vite que fort. Aussitôt, ses joues s’empourprèrent et elle baissa le doigt pour passer la main derrière sa tête et frotter ses cheveux dans un …

« Enfin voilà quoi…C’est pas gentil. »

Un peu plus gêné que le reste. Aengus n’aimait pas parler de sexualité et particulièrement de relation hétérosexuelle. Dans quelle galère s’était elle encore fourrée ?