La jeune femme s’était égarée, juste pour jouer, le temps d’une soirée. Un flirt, un regard, une bouche qui s’approche poussant un cœur à battre plus vite. C’était enfin là, le moment qu’elle attendait depuis le début de la soirée… Dans son angoisse, elle avait cherché une partie de lui, un morceau de son être pour s’accrocher. Les mains avaient glissés sur la cuisse pour rencontrer une immense bosse. Panique ! Aussi rouge qu’une tomate, elle s’était reculée dans un bond. Mon Dieu !! Ce type avait une érection digne d’un mammouth ! Le sac d’attrapé, le pas l’avait précipité vers la sortie. Elle l’avait laissé seul avec l’addition. En y repensant au levé, ‘Gus n’y croyait pas. Qu’est ce qu’il lui était passé par la tête ? Elle admettait volontiers que la couleur de ses cheveux n’autorisait que peu d’attente concernant ses réflexions. Néanmoins, un brin de jugeote semblait le bienvenu ! Ce type aurait pu être un détracté sexuel ou pire encore un tueur en série détracté sexuel !

Sa tête s’agita de gauche à droite dans un élan de sérieux. Sa tendance à voir le mal de partout pouvait conduire à de drôle de situation. Pourquoi s’inquiétait-elle ? Elle n’avait pas retrouvé de chat mort sur son palier ou le type en question n’était pas là, devant chez elle à chercher un moyen de se faufiler pour l’espionner en train de prendre sa douche ou autre ? Il ne l’avait pas suivit, il ne tenterait même pas de la revoir ! Alors ? Pourquoi avoir cette maudite boule au ventre ? Un poing de coté … Dans un grognement, elle s’arrêta pour marcher. A quoi pouvait bien penser le créateur en inventant les poings de coté ? Ce type avait gâché sa journée. Elle ne pensait plus qu’à lui et au potentiel malheur qu’il pourrait apporter. Avec son mini short et son t shirt extra large, elle ne risquait pas l’attirer pensait elle. Mais pourquoi revenait-elle toujours à lui ? IL N’ETAIT SUR LE PAS DE SA P…

Aengus s’arrêta net. Les rêveries stoppées, le poing de coté oublié, elle posa ses yeux ronds comme des billes sur la silhouette rapidement reconnu.

« MERDE ! » S’écria t elle en le pointant du doigt totalement estomaqué par sa présence.

Mais bordel de putain de bip de bip de sa bip ! L’air suspicieux, les lèvres pincées, elle l’observa avancer. L’envie de fuir fut à son comble ! Au diable le point de coté si sa vie en dépendait, elle courrait le 500 mètres le plus rapide de tout l'univers ! Mais…IL LUI AVAIT PIQUE SON PORTE FEUILLE !!!! Les sourcils se froncèrent mécontents. Il était fou ! Le bien tendu, ‘Gus l’arracha des mains du garçon puis recula rapidement d’un petit bond. Une distance de sécurité s’imposait. On ne savait jamais qui pouvait être ce type. Sans la moindre gêne, elle ouvrit le morceau de cuir pour vérifier le contenu de ses affaires.

« Vous avez piqué un truc ? » Demanda t elle soupçonneuse. « Il est ou mon mini gloss à la fraise ? »

Et le merci ? La reconnaissance ? L’idée que JT n’en aurait probablement rien à faire de son gloss à la fraise ? Elle l’occultait totalement pour un simple regard qui le détaillait de la tête aux pieds. C’était peut être un de ces fétichistes étranges qui collectionnent des trucs sur les filles pour se faire des choses pas net avec pendant la nuit.

Et il continuait. Elle lui proposait de passer à autre chose avec cette histoire de gloss mais il revenait à la charge. Si elle le gonflait alors qu’il change de sujet. Ca lui était bien égal à elle. C’était agaçant à la fin de l’entendre se plainte et râler à tout bout de champs. Elle soupira en levant les yeux au ciel. Néanmoins, il fut plus réceptif pour la suite. Fort heureusement d’ailleurs, il sembla croire ce qu’elle disait. Enfin, c’était l’avis d’Aengus. Pourtant, elle devrait se douter qu’il se méfiait. A sa question sur son état actuel, elle hocha la tête pour répondre dans un sourire sincére.

« Une bonne course et ca va mieux. »

Elle n’était pas une Iota pour rien. Le sport, c’était sa vie. Elle aimait ca et elle ne se voyait pas vivre autrement. Comment pourrait-elle rester immobile dans un bureau ? Comment ferait-elle pour travailler plus tard ? Qu’importe. Mais alors qu’elle trouvait son inquiétude un peu trop lourde, il revînt à la charge avec le gloss. C’était pas croyable ! Il fouillait dans son porte feuille et Aengus ouvrit de gros yeux ronds. C’était de trop ! Elle en avait assez de toutes ses personnes qui puaient l’argent par tous les pores de la peau ! Elle en avait marre de ne voir des hommes avec leurs portes feuilles garni. Que croyait il tous ? Mais pire, il attrapait sa main pour y coller un malheureux billet ! La bouche s’ouvrit sous la surprise. C’était…c’était…NON ! Impossible il ne pensait pas que…

« Ca suffit hein ?! » Grogna Aengus en tapant du pied avant de lever le doigt vers JT.

L’air menaçante, scandalisée, elle pinça les lèvres en quête de ses mots. Rien ne venait l’émotion la submergeait si violement, qu’elle n’arrivait pas à mettre ses idées au clair. Elle se sentait si humiliée qu’elle ne savait plus gérer la crise. C’était la première de fois de sa vie qu’on tentait un tour pareil avec elle. Son visage était devenu rouge de colère, sa respiration saccadée, son cœur palpitant et ses mains moites prouvaient sa hargne.

« Je suis PAS une pute d’accord ! » Finit elle par hurler à pleins poumons

Pour qui se prenait il ? Il lui tendait un malheureux billet en espérant qu’elle allait céder ses avances. On n’achetait pas Aengus O’Griffin ! D’un pas, elle gomma le reste de distance entre elle et lui. Elle déchira le billet en deux puis en trois avant de jeter les morceaux au visage de JT. Elle allait passer pour aussi folle aux yeux du garçon qu’il était un détracté sexuel pour elle.

« Je…ON NE M’ACHETE PAS AVEC UN BILLET OU AVEC AUTRE CHOSE ! » Poursuivit elle en sentant sa colère continuer à monter.

Elle s’enflammait toujours trop vite, réagissant au quart de tour sans faire attention aux détails ou aux variables. C’était pas réellement elle qu’il achetait mais un gloss. Pour elle, c’était pareil. Il la soudoyait pour obtenir ses faveurs sexuelles.