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il est redevenu un bout de ciel bleu, et nous devons tous continuer à vivre;; cameron&andréas

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MessageSujet: il est redevenu un bout de ciel bleu, et nous devons tous continuer à vivre;; cameron&andréas il est redevenu un bout de ciel bleu, et nous devons tous continuer à vivre;; cameron&andréas EmptyLun 7 Mai - 15:45


lost and insecure, you found me
Ce que les morts laissent aux vivants [...], c'est certes un chagrin inconsolable, mais aussi un surcroît de devoir vivre, d'accomplir la part de vie dont les morts ont du apparemment se séparer, mais qui reste intacte.. ;; cameron & andréas



FLASHBACK TWO DAYS AGO ;; Minuit, c'était ce qu'affichait l'horloge accroché dans la chambre de Camille, un de mes meilleurs amis. Camille, avec qui, pendant des mois durant, j'avais partagé plus qu'un quotidien et une simple amitié. Des mois durant, nous avions été comme unis comme les cinq doigts de la main, avec notre plus fidèle acolyte Nathaniel. Aujourd'hui décédé, depuis quelques semaines maintenant. Avec les deux alphas, l'entente parfaite s'était imposée dès le début. Une relation spéciale unissait Camille et moi-même, que nous avions du mal à définir. On était comme des frères. Le genre de frères à pouvoir s'appeler à n'importe quelle heure du jour et de la nuit, le genre de frères à tout partager, les joies comme les peines. Nous ne passions pas une journée sans nous voir ou nous appeler. Comme un couple en fait. Sans la partie je t'embrasse et je te baise, s'entend. Camille, c'était vraiment le poto comme on en fait pas souvent. Nos différences de caractère composaient la force de notre amitié. Beaucoup n'avaient misé sur cette amitié, et pourtant ils avaient été les premiers à se tromper. Pendant près de trois ans, cette entente en avait été des plus parfaites. Et puis Rowan était morte, j'avais dérapé et nos routes s'étaient écartées. En quittant la confrérie des alphas, j'avais aussi quitté Camille et mis un terme à notre amitié. Comme ça, sans crier gare. J'avais eu besoin de cette rupture brutal d'avec tout ceux qui me ramenaient à Rowan. J'avais eu besoin de m'enfermer dans ma bulle, l'espace de quelques mois, pour me reconstruire à ma manière. Certes, pas de la meilleure des façon, mais j'y étais arrivé, petit à petit, à faire face à ce décès et à faire mon deuil de la jeune femme. Je pensais de moins en moins à elle et reprenait goût à la vie. Et puis, des mains s'étaient tendues dans ma direction pour me sortir la tête de l'eau, dans laquelle je m'évertuais à toujours m'enfoncer un peu plus. Jack, Andréas. Notamment. Je n'en avais pas pour autant oublié Camille et Nathaniel, mais des mots que j'avais eu à leur égard n'avaient cessé de creuser le fossé qui nous séparait. Cameron et sa fierté mal placé. Cameron et sa tristesse qui l'empoisonnait surtout. Tristesse qui s'était révélée être l'élément déclencheur pour rapprocher à nouveau Camille et moi. Le décès de Nathaniel à la fusillade m'avait fait prendre conscience de la stupidité dont j'avais été la victime des mois durant, d'avoir écarté mes meilleurs amis comme je l'avais fait. Alors j'étais parti m'excuser, auprès de mon meilleur alpha, celui encore en vie s'entend. Et ce soir, nous avions décidé de nous replonger dans les souvenirs et les photos. Celle partagées avec Nathaniel. Assis en tailleur sur le sol de sa chambre, une bouteille de vodka bien entamée, nous nous échangions les différentes photos éparpillées sur le sol, complètement hilare de revoir certaines de nos têtes, échangeant des commentaires au passage. « Regarde la tête de Nathy là-dessus ! On aurait dit qu'il venait de voir la sainte vierge à poil ! » me lança Camille en me montrant une photo de Nathaniel, de profil, la tête tournée dans notre direction, les yeux écarquillés. « C'est le fait de voir une femme à poil qui lui faisait cet effet-là, il en voyait tellement pas souvent » poursuivis-je dans la lancée de Camille, en rigolant. Je laissai mon regard choir sur cet instant de nostalgie, en essayant de me rappeler le rire de mon ancien meilleur ami. Nathaniel avait toujours été le plus réservé de nous trois. Il croyait en l'âme sœur et avait toujours détesté les relations d'un soir. Et ce n'était pas faute d'avoir essayé de le décoincer. Mais mon Nathy, je l'aimais comme ça. Quand il me faisait la moral sur mon train de vie, lorsqu'il soupirait de lassitude en levant les yeux au ciel quand je faisais du gringue à la première fille que nous croisions, lorsque nous passions nos après-midi à flâner dans les rues de San francisco. Je me rappelais de la moindre de ces expressions, et ce n'était pas sans une certaine émotion que je me replongeais dans ces souvenirs. Camille le vit et me pressa l'épaule d'une main, en signe d'une grande compassion. Lui aussi était triste pour notre ami. « On était bien tous les trois hein ». Oh que oui qu'on était bien. Ensemble contre le monde, rien ne pouvait nous atteindre. Mais on avait pas pensé que la morte frapperait à notre porte. Parce que c'était ça la véritable amitié, croire que rien ne pouvait nous séparer. A la vie, à la mort. A la mort ouais. Mon portable se mit soudain à sonner, me tirant de mes songes, un tantinet morbides. Je m'empressai de m'en emparer et un nom s'afficha « Andréas ». je décrochai, tout sourire. « Bah alors ma biche, je te manque trop que tu m'appelles à cette heure-là ?! » entonnai-je à l'égard de mon autre meilleur ami. Le sourire arqué sur mes lèvres s'essouffla aussitôt qu'Andréas prit la parole. Mon meilleur ami semblait au fond du trou et j'entendai sa voix trembloter, ce qui était très mauvais signe connaissant Andréas. « C'est mon fils ». Je ne laissai pas continuer plus, comprenant à peu près où il voulait en venir et le coupa. « T'es où là ? J'arrive ». Andréas m'indiqua l'itinéraire à suivre pour le rejoindre et après une accolade à Camille, je m'échappai rejoindre mon meilleur ami gamma. FIN DU FLASHBACK

« Adri, t'as pas vu ma chemise noire ? ». Torse nu, mon pantalon de costume enfilé, je tournai en boucle dans ma chambre, puis dans le salon à la recherche de cette maudite chemise. Aujourd'hui n'était pas un jour comme les autres. Aujourd'hui était le jour de l'enterrement de Cameron, le fils d'Andréas. Décédé deux jours plus tôt, j'avais promis à Andréas de le soutenir dans cette épreuve. Comme je l'avais fait depuis deux jours, l'aidant dans les démarches à suivre, les papiers administratifs à remplir, l'enterrement à organiser. Je ne l'avais lâché d'une seule semelle. Andréas ne montrait pas beaucoup ses émotions, mais je le connaissais assez pour savoir qu'il allait très mal. Et c'était mon rôle de meilleur ami de l'aider et de l'épauler dans cette épreuve. Epreuve qui n'avait presque plus aucuns secrets pour moi. Mais aujourd'hui, la tristesse s'était aussi emparée de moi. Parce que ce gamin figurait bien dans la liste des seuls gamins que j'appréciais. Comme un petit frère. « Je sais pas moi, regarde dans la salle de bain » me répondit mon frère. Je m'empressai d'aller voir dans ladite salle de bain, pour voir ma chemise accrochée contre le radiateur murale. Comme à mon habitude, j'étais légèrement en retard. Je boutonnai les derniers boutons de ma chemise lorsque j'entendis la sonnette retentir. « ADRI ! Va ouvrir s'il te plait, c'est Andréas ! ». Je me dépêchai de me parfumer et d'arranger un peu la broussaille qui me servait de cheveux avant d'aller retrouver Andréas, discutant avec mon frère. Je lui offris une accolade réconfortante, dans le genre t'inquiètes pas, je suis là mon frère. Je lisais la fatigue de vivre cette épreuve dans les yeux d'Andréas et je me dépêchai de récupérer les clés de voiture d'Adriel pour que nous puissions partir en direction du cimetière où aurait lieux les funérailles. Andréas quitta le hall d'entrée le premier, en direction de la cour où était garée le bolide d'Adriel. Alors que j'allais enchainer le pas à Andréas, je sentis une pression sur mon bras et me retournai vers Adriel. « Je te préviens, tu reviens avec une égratignure sur ma voiture, tu dors pas là ce soir » me siffla-t-il dans un murmure pour ne pas qu'Andréas nous entende. Je me dégageai de son emprise d'un geste brusque, en le fusillant du regard. « C'est pas le moment Adriel ». Adriel. D'ordinaire, je n'appelais jamais mon frère ainsi, si ce n'était les moments comme celui-ci, où il me tapait plus sur le système qu'autre chose. « Mais t'inquiètes pas, il lui arrivera rien à TA voiture » persiflai-je avant de m'éloigner, sans un regard pour lui. Autant j'adorais mon frère, autant sa manie de surprotéger sa voiture me les brisait sévère. Surtout lorsque ce n'était pas le moment de prodiguer telles paroles. Il nous fallu une bonne dizaine de minutes pour arriver au lieu des funérailles. Minutes pendant lesquelles le silence fut roi. Andréas ne parlait pas, laissant divaguer son regard par la fenêtre et moi, je préférais me concentrer sur la route et laisser mon meilleur ami se préparer à la cérémonie. A notre arrivée, plusieurs personnes étaient déjà présentes et vinrent saluer Andréas. Mes lunettes de soleil sur le nez, je dévisageai tous ces visages inconnus qui ne semblaient pas ressentir le quart de ce que pouvait ressentir mon meilleur ami. Au bout de quelques minutes, je décidai de prendre les choses en main, et je posai ma main sur l'épaule d'Andréas, l'enlaçant légèrement au passage. « T'es prêt ? Ca va être l'heure ». Je l'entrainai doucement vers le cercueil de son fils, qui n'attendait que les au revoir de son père pour être mis sous terre. « Si ça va pas, tu me le dis, et on s'en va » lui murmurai-je dans l'oreille, lorsque nous prenions place devant le cercueil. J'avais décidé de rester à côté d'Andréas et de ne pas le lâcher. C'était mon meilleur ami après tout. Le prête prit alors la parole, débutant la cérémonie.
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MessageSujet: Re: il est redevenu un bout de ciel bleu, et nous devons tous continuer à vivre;; cameron&andréas il est redevenu un bout de ciel bleu, et nous devons tous continuer à vivre;; cameron&andréas EmptyLun 7 Mai - 22:53

Flashback ▲▲ Assis tranquillement dans le canapé de mon salon comme à ma plus grande habitude, je zappe lascivement sur les différentes chaines de la télévision. Aucun programme ne me convient parmi les cent cinquante chaines que me propose mon abonnement. C'est complètement ridicule. Je finis alors par me stopper sur une chaine au hasard et alterne cigarette et bouteille de bière entre mes lèvres. Il faudrait vraiment que je me calme de ce coté là parce que c'est mauvais pour ma voix. Je le sais très bien et pourtant je ne fais rien. C'est seulement une fois les merdes causées par mes actes que je prends conscience de la merde dans laquelle je me trouve. Putain, je tourne vraiment pas rond comme mec. Alors que seul le son provenant de ma télévision se fait entendre dans mon grand salon, la sonnette retentit. Affalé dans mon grand canapé, je lève un sourcil, me demandant qui peut bien venir chez moi à une heure pareille. L'autre jour c'était ma dingue de mère qui avait déboulé sans prévenir, se souvenant comme par miracle qu'elle avait un fils. Pourtant il me semblait lui avoir clairement dit qu'il était hors de question qu'elle remette les pieds chez moi. Je finis alors par me lever du canapé et me dirige vers la porte d'entrée. Des lumières rouge et bleu viennent alors illuminer les murs de mon entrée. Fronçant les sourcils, je pose ma main libre sur la poignée et tourne cette dernière afin d'ouvrir la porte. Face à moi deux policiers affichant une mine désolée. Plissant légèrement les yeux, je les toise de haut en bas avant d'ouvrir ma bouche. « Désolé mais le dealer du quartier habite dans la maison d'à coté. » Dis-je en désignant du doigt la villa de mon voisin. Ce n'était pas la première fois que les flics venaient frapper à ma porte pour diverses raisons. Face à ma réplique, l'homme en uniforme pousse un soupire et jette un coup d'oeil à son collègue qui n'a pas l'air des plus à l'aise non plus. « Nous ne sommes pas là pour ca. Monsieur Benson, il y a eu un très grave accident de voiture impliquant Maëlle Hemingway ainsi que votre fils Cameron. » Les paroles du policier me figent sur place. Il me faut bien quelques secondes avant de réellement comprendre ce qu'il vient de me dire. Une étrange sensation me parcours le corps, me faisant lâcher au passage la bouteille que j'avais entre les mains. Bouteille qui va par la même occasion s'éclater sur le sol carrelé de la maison. […] Depuis combien de temps j'ai le cul vissé à cette foutue chaise ? Je ne sais plus très bien. Les heures défilent sans que je ne m'en rende réellement compte. « Monsieur Benson ? » Une voix féminine me sort de mes rêveries. Je me lève alors de ma chaise et me poste en face de la jeune femme. Je suis à bout de nerfs, j'ai envie de tout péter dans ce putain d'hopital. La mine qu'elle affiche me laisse présager le pire mais je ne veux pas y croire, non. « Votre amie est dans un état grave mais elle devrait s'en sortir. » Cette nouvelle me soulageais deja d'un poids. « Concernant votre fils je...Je suis désolée. » Me souffle t-elle les joues rougissant légèrement. « Qu-Quoi ? » Bégayais-je bêtement. « Nous avons tout tenté pour le sauver... » Je ne lui laisse pas le temps d'en dire d'avantage que mon poing part s'encastrer dans le mur d'à coté avant que je ne m'en prenne à tout ce qui à le malheur de se trouver sur ma route. ▲▲ FIN DU FLASHBACK

Les mains tremblantes, je boutonne avec difficulté les quelques boutons restant de ma chemise noire. Si quelqu'un me voyait ainsi, il pourrait penser que je suis en manque tellement je suis mal. Deux jours que je n'ai pas fermé l'oeil bien que ce n'est pas l'envie qui m'en manque, deux jours que je n'ai rien pu avaler moi qui d'ordinaire englouti tout ce qui se trouve devant mes yeux. A vrai dire, j'ai envie de crever. Qu'on m'achève enfin pour que cette putain de douleur me lâche enfin. Des choses en plus d'un an j'en ai vécu, mais la perte de mon fils est de loin la pire. Les ruptures avec Soan, mes problèmes de drogues, d'argent, tout ca c'était que dalle à coté de ca. J'avais l'impression de vivre un putain de cauchemars tout en étant éveillé. Heureusement pour moi, j'ai pu compter sur mon meilleur ami afin de gérer les préparatifs de l'enterrement, sans quoi, je n'aurai été bon à rien. […] Un peu plus tard j'arrive à l'appartement où réside Cameron avec son frangin Adriel. Mon poing vint alors s'abattre contre le bois de la porte. Quelques secondes plus tard, Adriel m'ouvre la porte et me salue avant de me faire entrer. Nous discutons un petit moment avant que mon meilleur ami ne fasse enfin son apparition. Rien que de le voir me rassure. C'est vraiment bizarre mais la présence de Cameron me réconforte. Je me sens tout de suite vraiment moins seul. Je me lève alors du canapé et nous nous enlaçons rapidement. Il est temps de partir sinon nous allons être à la bourre à l'enterrement. Avant de passer les portes du hall, j'enfile mes lunettes de soleil noires afin de cacher mes yeux rougis par les pleurs ainsi que mes cernes. […] A peine descendis-je de voiture que quelques personnes venaient à ma rencontre afin de me présenter leurs condoléances. Parmi elles des amis de l'université ou bien des membres de la famille. Je les remercie brièvement, je n'ai jamais été très doué pour ce genre de trucs, surtout que je ne suis pas le genre de personne qui montre ce qu'elle ressent. Mais je suis tellement sans défense à l'heure actuelle que oui, ca me fait le plus grand bien d'avoir du mon présent pour moi. Une main se fait alors sentir sur mon épaule. Je tourne la tête et me rend compte qu'il s'agit de mon meilleur ami. « T'es prêt ? Ca va être l'heure   » D'un hochement de tête je lui affirme que oui, je suis prêt. Nous nous dirigeons alors prêt de l'endroit où se trouve le cercueil. J'ai le coeur qui bat à tout rompre. Je jète un bref coup d'oeil au cercueil avant que nous allions nous assoir. « Si ça va pas, tu me le dis, et on s'en va  » J'inspire alors un grand coup. « Ca va aller. Il le faut. » Dis-je sur un ton calme avant que le prêtre ne prenne la parole. […] J'ai l'impression que la cérémonie à duré une éternité. Une fois à la hauteur du cercueil je me stoppe et fixe sans rien dire cette boite faite de bois blanc contenant le petit corps de mon fils. Me mordant la lèvre inferieure, j'empêche ces foutues larmes de rouler le longs de mes joues. Cette putain de vie est injuste.
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MessageSujet: Re: il est redevenu un bout de ciel bleu, et nous devons tous continuer à vivre;; cameron&andréas il est redevenu un bout de ciel bleu, et nous devons tous continuer à vivre;; cameron&andréas EmptyMar 15 Mai - 22:36


Deuxième étoile à droite et tout droit jusqu’au matin.



On ne pouvait pas dire que je ne m’y connaissais pas en enterrements. Malheureusement, j’avais la douce impression que ma vie s’avérait régie par ces derniers. D’abord ma petite sœur Dana, puis Rowan et dernièrement mon meilleur ami Nathaniel, à croire que le sort s’acharnait sur ma pauvre petite personne. Tous les trois me manquaient éperdument. Il ne se passait pas un jour sans que je ne pense à eux, surtout Dana, ma petite sœur, partie bien trop tôt et bien trop jeune. Quinze ans, ce n’était définitivement pas un âge pour mourir. Aujourd’hui, ma sœur aurait dix-sept. Elle aurait été à un an de la majorité, à un an de venir étudier à Berkeley avec moi. Mais au lieu de cela, par ma faute elle était décédée, il y avait maintenant trois ans de cela. Souvent je m’imaginais sa vie, ce qu’elle aurait fait, ce qu’elle aurait étudié à Berkeley, dans quelle confrérie elle aurait fini. Ma sœur se serait fait un nombre incalculable d’amis, j’en étais certain. Elle était une fille que tout le monde adorait, toujours serviable, à l’écoute des autres, prête à aider n’importe qui et n’importe quand. Ma sœur était une petite étoile, une vraie petite étoile scintillante de beauté, d’intelligence et de gentillesse. Et aujourd’hui l’étoile s’était envolée, rejoignant ses semblables. Ma petite Dana, ma plus belle. « T’inquiètes pas Andy, ton fils est bien entouré là-haut. Il y a déjà trois personnes pour l’accueillir, et je sais qu’ils s’occuperont très bien de lui » affirmai-je à Andréas, tandis que l’enterrement prenait fin. Mon meilleur ami souhaitait rester un moment devant le cercueil de son fils, chose que je comprenais tout à fait. Et j’avais choisi de rester à ses côtés. Jusqu’au bout je lui avis promis d’être là pour lui. Ce soir, il dormait à la maison. Je ne souhaitai pas le laisser seul, après une telle épreuve. Il allait avoir besoin de soutien et rien de tel qu’une bonne soirée entre potes, dvd et bières, emmitouflés dans un cocon d’insouciance. En affirmant que trois personnes attendaient Cameron, le fils d’Andréas, je pensais bien évidemment à mes trois plus beaux. Ceux que je porterais à jamais dans mon cœur, malgré l’absence. Tout comme Cameron resterait à jamais dans le cœur de mon meilleur ami. Mais quelle pire épreuve dans la vie que de vivre la mort de son fils. Les enfants ne devaient pas mourir avant les parents, ce n’était pas dans l’ordre des choses. Les enfants enterraient leurs parents et non l’inverse. « Tu sais, rien qu’en s’appelant Cameron, il va faire tomber tous les petits anges du ciel sous son charme. Il va être heureux là où il est. Et il voudrait sans doute que son papa le soit aussi ». Je passai un bras bienveillant sur les épaules de mon meilleur ami, pour lui assurer que j’étais là, à ses côtés, pour toujours. Il pouvait prendre appui sur moi, déverser sa peine, j’essuierai chacune de ces larmes. Je maintiendrai mon rôle coûte que coûte, jusqu’à l’aube de notre vieillesse s’il le fallait. Je connaissais mon meilleur ami, il ne montrait pas beaucoup ses émotion mais je les ressentais. Et je ressentais cette tristesse qu’émanait de tout son être. Et j’étais triste pour lui. Et ce petit bonhomme qui était parti bien trop vite, sans crier gare. « Les prochains jours vont être dur Andy, mais je serais là. Je commence à bien m’y connaitre en deuil, je ne sais pas si tu as remarqué ». Tourner la situation en dérision, un de mes plus grands arts. Le problème c’est qu’on pouvait rire de tout, mais pas avec tout le monde. M’enfin Andy possédait le même humour que moi, un peu moqueur sur les bords. Sauf que là je ne voulais me moquer, juste tenter de faire sourire mon meilleur ami, pour lui alléger un peu son cœur, qui subissait beaucoup à ce moment précis. « Tu l’imagines comment toi là-haut ? Moi j’imagine souvent ma sœur et Rowan. Je les imagine entrain de nous surveiller, de me surveiller. Quelques fois, elles sont en colère parce que je dérape ou que je me mets en danger, mais sinon je les imagine toutes les deux, à emmerder Nathaniel lorsqu’il tente de faire sa sieste. Ben moi tu vois, j’imagine bien Cameron jouer à Nathy ou bien à un, deux, trois soleil avec les filles. Un peu comme s’ils étaient une famille tu vois. Mais sans nous ». Mon regard ne quittait le cercueil de Cameron, tandis que je déblaterais toutes sorte d’idioties à Andréas. Mais le pire, c’était que moi j’y crois, à ces conneries. En quelques sortes. J’aspirais à y croire, préférant m’enfermer dans l’utopie de les savoir en « vie » là-haut, plutôt que complètement mort et désséchés dans leurs cercueils respectifs. On pouvait alors bien me traiter de fou, qu’est-ce que j’en avais à foutre de l’avis des gens au pire. Au moins, je ne mourrai pas de chagrin et m’évertuai à vivre la vie qu’ils avaient été contraints de quitter.

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MessageSujet: Re: il est redevenu un bout de ciel bleu, et nous devons tous continuer à vivre;; cameron&andréas il est redevenu un bout de ciel bleu, et nous devons tous continuer à vivre;; cameron&andréas EmptyLun 4 Juin - 15:20

Moi aussi j'avais connu pas mal de décès et pourtant cela ne m'avait jamais réellement affecté. Ce n'est pas que je m'en fichais, j'étais forcément touché par la perte d'une personne de ma famille, d'un ami. Mais jamais je n'avais ressentis autant de chagrin, de douleur qu'en apprenant la mort de mon fils. Je crois bien que j'ai la poisse. Une bonne grosse poisse qui ne me lache pas d'une semelle et qui va finir par m'achever si ca continu. On dit que la roue tourne, bizarrement j'ai l'impression que pour mon cas, elle est restée bloquée sur « banqueroute » depuis un sacré bout de temps. Personnellement, je me suis toujours dit que j'allais crever d'une morte conne. Mais vraiment très conne. Du genre électrocuté par la foudre, renversé par une voiture, écrasé par un tronc d'arbre ou je ne sais trop quelle connerie. L'oncle de ma mère était bien mort noyé dans une flaque d'eau après avoir chuté parce qu'il était trop saoule. Comme quoi la vie est vraiment mal foutue. « T’inquiètes pas Andy, ton fils est bien entouré là-haut. Il y a déjà trois personnes pour l’accueillir, et je sais qu’ils s’occuperont très bien de lui  » Je fais un hochement avec la tête. A vrai dire je n'ai jamais cru en Dieu. Pour moi c'est de la pure connerie. Je m'en fiche pas mal que les gens croient à je ne sais trop quel Etre Supérieur, mais moi, c'est franchement pas mon délire. A partir du moment où il n'y a rien de concret, je ne vois pas pourquoi je devrais me plier aux règles d'un vieux barbu qui a le cul vissé sur un nuage et qui me fait chier depuis maintenant vingt-deux ans. Personnellement j'ai l'impression de ne pas avoir une seule minute de répit. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes durant trois jours et voilà que tout mon petit bonheur se casse la gueule. S'en suit alors trois mois de galère minimum. Non vraiment je suis certain d'être destiné à avoir une vie de merde. Parfois je me dis que je devrais écrire un livre sur ma vie ou bien d'en faire une série télévisée tellement c'est le bordel. Un véritable champ de ruines. Dans tous les cas, heureusement que mon meilleur ami Cameron était présent pour me remonter le moral sans quoi, je ne sais pas dans quel état je serais à l'heure actuelle. Dans ces moments là on a toujours besoin de quelqu'un sur lequel on peut se reposer. Même si par fierté on refuse d'admettre notre faiblesse – moi le premier – on finit toujours par voir la vérité en face. On ne peut pas rester seul. C'est parfaitement impossible. La vie est comparable à un Loto en fait. On ne sait jamais sur quoi on va tomber. Tout est bon à prendre, le bon comme le mauvais. Pas de chance, je tombe tout le temps sur le mauvais. Il y a tout de même quelque chose qui m'agace. Ma connasse de mère. Même pas foutue de venir à l'enterrement de son petit-fils ou bien de me laisser un simple mot. N'importe quel geste m'aurait suffit. Les relations avec ma génitrice étaient comparable au néants mais ce n'était pas une raison pour qu'elle fasse la morte. Au moins maintenant je suis fixé sur son cas. « Tu sais, rien qu’en s’appelant Cameron, il va faire tomber tous les petits anges du ciel sous son charme. Il va être heureux là où il est. Et il voudrait sans doute que son papa le soit aussi  » Me lance t-il en passant un bras autour de mes épaules. Forcément, face à cette remarque je ne peux m'empêcher de laisser échapper un léger rire. « C'est clair que si il tient de son parrain, ca va être le carnage. » Dis-je avec un sourire. Cameron ou le mec qui faisait tomber toutes les nanas à ses pieds avec un simple regard. Cameron c'est en quelques sortes le mec de la pub Axe, mais sans le gel douche vous voyez ? Quelques fois ca me fait marrer parce que forcément il n'attire pas que les plus canons, alors quand une grosse moche traine son derrière plein de cellulite vers lui, je dois reconnaître que je ris beaucoup. Bien entendu je le laisse se démerder pour virer la sang-sue. « Les prochains jours vont être dur Andy, mais je serais là. Je commence à bien m’y connaitre en deuil, je ne sais pas si tu as remarqué  » D'un coté j'ai envie de pleurer et d'un autre de rire vu la façon dont il me sort ca. « Ouais je sais...Moi j'ai un abonnement spécial à l'hosto, on se complète. » Dis-je avec une pointe d'humour. Au point où j'en suis de toute façon... « Ouais surement. J'ai du mal à me faire à l'idée en fait. J'ai du mal à imaginer un monde au dessus de nos têtes. C'est tellement bizarre... » J'ai peur de l'inconnu en réalité. La mort me fait peur. Je ne sais pas ce qu'il m'attend, surement l'enfer. « J'ai besoin de prendre l'air, je commence à étouffer ici. » J'avais une horrible sensation d'oppression. Je desserrai ma cravate et déboutonnais les deux premiers boutons de ma chemise tout en quittant l'eglise accompagné de mon meilleur ami. Une fois dehors je grimace légèrement, le soleil me brule les rétines. « Merci pour tout sincèrement. » Dis-je après m'être tourné vers Cameron.

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MessageSujet: Re: il est redevenu un bout de ciel bleu, et nous devons tous continuer à vivre;; cameron&andréas il est redevenu un bout de ciel bleu, et nous devons tous continuer à vivre;; cameron&andréas EmptyVen 27 Juil - 9:05

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MessageSujet: Re: il est redevenu un bout de ciel bleu, et nous devons tous continuer à vivre;; cameron&andréas il est redevenu un bout de ciel bleu, et nous devons tous continuer à vivre;; cameron&andréas Empty

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