☆ COLEEN&DEAN ☆

colean So so what i'm still a rock star i got my rock moves and i don't need you and guess what i'm having more fun and now that we're done i'm gonna show you tonight i'm alright, i'm just fine and you're a tool so so what i am a rockstar i got my rock moves and i don't want you tonight CJ.Pomme'

► Cela faisait plusieurs heures que Coleen trainait à la bibliothèque. Ce n'était pas normal pour quiconque la connaissait un minimum. Mais elle avait besoin du calme et de l'atmosphère paisible qui régnait dans ce lieu ces temps-ci. Elle n'était pas dans son état normal ces derniers temps. Elle ne sortait plus, allait à tous ces cours, restait chez elle les week-end. En clair, la parfaite petite étudiante, digne d'intégrer les Alpha. Mais ses amis s'inquiétaient car les moindres mots qu'elle leur adressait était empreins de tristesse. La mort d'Esthell avait été un choc énorme pour elle. Sa précieuse petite soeur, qu'elle avait vu s'effondrer petit à petit en perdant l'être qu'elle aimait le plus. Son précieux Benjamin. Elle se mettait à sa place quand elle pensait à leur relation qui était assez chaotique il faut l'avouer. Amour, tromperie, mariage et enfant étaient au rendez vous avec ces deux là. Un vrai feuilleton qui avait très mal terminer pour les deux. Une mort tragique. Digne d'un Roméo et Juliette. Coleen avait suivit cette histoire, et conseiller Esthell même si elle-même n'était pas un exemple à suivre niveau coeur. D'ailleurs, la seule personne qui ait jamais réussi à lui faire ressentir quelque chose était Tobias, parce qu'ils étaient déjà complice avant de commencer à sortir ensemble. Alors en voyant leur histoire et le résultat, elle était encore plus méfiante par rapport aux sentiments.
La bibliothèque était calme pour un samedi matin. Il n'y avait presque personne et elle s'est donc assise seule à une table dans une des allés les moins fréquentés. Elle avait un énorme livre sur l'architecture oriental devant elle en vu de son cours sur les architectures du monde. Oui, même en étude de Design, il fallait s’intéresser à l'architecture afin de savoir comment agencer une pièce par rapport à un thème bien précis. Ce cours était passionnant, et depuis qu'elle le suivait, elle n'avait pas encore bien compris l'intérêt. A présent qu'elle le connaissait, elle ne pouvait pas s'empêcher de chercher et chercher encore des idées et de dessiner dans son calepin de nouvelles idées de meubles ou autres. Assise à sa table, elle ne voyait pas le temps passé. Ses pensées étaient concentrées sur ses recherches. Elle n'arrêtait pas de penser à la mort de son amie, et se plonger dans ses études lui permettaient de penser à autre chose. Remplacer une obsession par une autre. Heureusement qu'elle n'avait pas penser à l'alcool ou la drogue. Au moins par respect pour Shiloh qui venait de sortir de cet univers qui lui a fait tant de mal. Remettant ses pensées en place, la jeune fille replongea dans son ouvrage et griffonna quelques esquisses sur son calepin. Un trait par ici, un plus fin par là, un autre plus épais en bas. En quelques coups de crayons, une commode orientale de son imagination avec des inspirations des plus grand palais de maharaja prit forme sur le papier. Un mince sourire prit place sur son visage. Le seul de la journée d'ailleurs.

Après quelques minutes de plus passé sur son idée, elle se leva, prête à enchaîner sur une nouvelle. Son esprit était fertile en ce samedi ... midi. Déjà ! Elle n'avait pas vu les heures passés, et se retrouvait dans la bibliothèque, vide à présent de toute présence humaine, sans personne. Autant la solitude ne pesait pas à Coleen, qui aimait se retrouver au calme à présent, autant c'est le silence pesant qui y régnait qui l'oppressait. Le silence annonçait des choses horribles dans les films alors elle sortit vite son Ipod dans sa poche et mit sa playlist en route. Le doux air rythmé de So What de P!nk s'éleva alors des écouteurs et la fit balancer la tête de haut en bas durant un bon moment. Elle aimait bien cette chanson, elle la faisait délirer. Elle lui faisait oublier les horreurs qu'elle vivait depuis quelque temps, et la sensation de broyeur qui lui enserrait le coeur. En plus, ses parents lui manquaient atrocement depuis quelque temps. Ils étaient en Allemagne, et elle pensait leur rendre visite aux prochaines vacances. Elle avait besoin de se confier à sa mère, et de revoir son père. Elle les avait au téléphone et sur Skype mais ce n'était pas la même chose. Elle les voulait les voir en vrai, leur faire des câlins et se confier à eux. Elle a toujours eu un rapport très affectif avec ses parents.
La musique à fond dans les oreilles, elle se permettait de danser comme une petite folle. Sa tension devait s'évacuer d'une manière ou d'une autre. Elle n'était pas heureuse, non ? Juste qu'elle se devait de libérer sa frustration, sa colère contre ce qui se passait, sa culpabilité de ne pas avoir su aider son amie, et ses cauchemars de la fusillade qui persistait. Alors elle dansait, dessinait, étudiait plus dure que durant toute sa vie. Si elle le voulait, elle aurait très bien pu demander un changement pour les Alphas, mais elle ne s'y sentirait pas à l'aise. Elle avait pensé à demander à Shiloh de venir emménager avec elle dans un appartement de San Francisco quand elle aurait fini de s'occuper d'Alcide et qu'elle s'y sentirait prête. Elle voulait, et devait s'éloigner du campus. Elle sentait que ce serait une solution, un espèce de nouveau départ. Et pour Shiloh aussi sans doute. Son passage chez les Sigmas s'était passé après la fusillade, mais elle avait du aller s'occuper d'un de ses amis avant de venir emménager officiellement dans le quartier des Sigmas. Coleen pensait à tous ça avant d'heurter de plein fouet une personne au torse dur comme de la pierre. Son mauvais caractère s'était peut-être assoupli depuis quelques temps, mais quand elle était calme et dans son univers et qu'on la gênait, comme à présent. « Non mais bordel, tu pouvais pas regarder où tu mets tes pieds crétin ». Même pas un geste afin de l'aider à la relever, un désolé pathétique. Non rien. Elle s'y attendait. C'était ce Dean van Houten de mes deux qu'elle ne supportait pas. Elle l'avait rencontré en France et avait visité tous les musés de Paris ensemble. Ils s'étaient connus vraiment par hasard, mais leur caractère trop semblables leur avaient fait défaut et du coup, ils ne se disaient pas ce qu'ils pensaient l'un de l'autre. Ils ne s'étaient pas revu depuis quelque temps, et à présent, ils se revoyaient pour la première fois depuis un bon moment. Autant, dire que l'entrée en matière était dure. « Tiens, tiens, tiens, Dean von Houten, sa faisait longtemps qu'on ne s'était pas vus tout les deux. » Et un petit sourire hypocrite pour la route. Un.

À quel endroit étions-nous sûr de croiser le plus d'Alpha à Berkeley ? Dans la bonne bibliothèque de l'université bien sûr. Enfin, ne tombons pas dans les clichés non plus, il est vrai que les Alpha aimaient cet endroit, mais dire qu'il était ici pendant des journées entières, était, légèrement tiré par les cheveux. Je sais de quoi je parle, étant moi-même l'un des membres de cette illustre confrérie il m'arrivait de temps en temps de rester quelques heures ici, mais jamais toute une journée, à ma connaissance aucun de mes confrères non plus n'avaient déjà fait ça. La bibliothèque était un lieu important à mes yeux, un lieu que j'aimais depuis toujours. Je ne saurai dire pourquoi d'ailleurs, il faut dire que durant ma tendre enfance, j'ai souvent été dans celle du manoir von Houten. Parce que oui, ma famille avait un nombre incroyable de livres en tout genre qu'elle collectionnait de générations en générations. Pas mal étaient en langue maternelle de mes grands-parents, soit de l'allemand, mais beaucoup était aussi en anglais. La bibliothèque est un lieu où j'aime m'abriter les jours de pluies, mais pas que lorsqu'il y a trois gouttes d'eau qui tombent du ciel. L'atmosphère, l'odeur des livres et le silence étaient des facteurs qui avaient le don de me remonter le moral quand ça n'allait pas. Me lire un bon livre était quand même l'un de mes passes-temps favoris.
Aujourd'hui, samedi matin, mes yeux s'ouvrirent dès que les premiers rayons de soleil percèrent les fenêtres de ma chambre d'étudiant. Cette chambre que j'avais pour moi tout seul, qui me paraissait pourtant si petite. Je ne sais pourquoi je m'évertuai à rester là, tandis que je pouvais m'offrir, si l'envie m'en prenait, un bel appartement dans le centre de San Fransisco. Quoi que, j'avais trouvé plus judicieux de rester en ces murs afin de m'éviter toutes les galères de la ville : embouteillages, accidents... De plus, je n'avais pas à faire beaucoup de trajet pour me rendre en cours, puisque le campus n'était qu'à quelques mètres du premier bâtiment scolaire. La petitesse de la pièce m'empêchait aussi de rester trop longtemps dans ce que je qualifiais de « cage », ça me poussait à sortir, à prendre l'air. Il est clair que quand on est bien installé dans son lit, dans une pièce où il fait bon vivre, il est difficile de la quitter pour aller dehors, moi, j'allais dehors pour justement éviter cette pièce qui me servait simplement à dormir. Dès que mes yeux furent ouverts, que mon cerveau s'activa petit à petit, ce dernier me fit décider que j'irai à la bibliothèque afin de réviser les quelques partiels qui approchaient à grands pas. Encore une fois, je tenais absolument à avoir les meilleures notes de ma branche. Je n'y arrivais pas tout le temps, mais durant ma première année, se fut moi le « premier de la classe » et ce, pendant toutes l'année. Autant dire que c'est une grande fierté de voir que nous avons les meilleures notes ainsi que ça peut aussi plaire à une certaine catégorie de filles : celle qui ont envie d'avoir des vrais mecs, mature et intelligent. Pas des gros débiles qui pensent qu'à leurs muscles et à leurs bels gueules.

Je me réveillai en douceur, après tout, je pouvais me le permettre vu l'heure matinale qu'il était. J'avais tout mon temps devant moi. Après avoir posé un pied par terre puis l'autre, je sautai dans ma salle de bain afin de prendre une douche bien chaude comme je le les aimais. Enfilant les premiers vêtement que je trouvai, je quittai ma chambre le plus rapidement possible et sortis de la confrérie des Alpha, après avoir verrouillé la porte de ma room. Avant de commencer ma séance de révision, il me fallait impérativement un bon café, afin de complètement me réveillais. Sans ma boisson chaude préférée, il était quasiment certain que je sois complètement dans les vapes. Si tel serait le cas, autant dire que je galérai pour réviser mes cours sur la politique intérieure. Ma voiture m'amena rapidement ce bon café que j'eus attendu. M'installant tranquillement dans le restaurant universitaire, je pus contempler le faible monde qu'il y avait. Les week-ends, les gens avaient plus tendance à faire la grasse matinée que réviser, c'était logique en même temps. Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi les gens faisaient d'abord passé les fêtes et les copains avant les études. Enfin, nous étions en période de révisions, les partiels allaient bientôt être là, il fallait donc consacrer ses week-ends aux révisions plutôt qu'à la fête. Je sais que j'ai l'air d'un intello coincé avec cette pensée, mais pour un fêtard comme moi, justement c'est plutôt du bon sens. Il faut dire que personne n'a eu la chance de suivre l'éducation que j'eus suivi durant mon enfance. Cette éducation consacrait aux études qui se coupaient en trois thèmes différents : la culture, l'art et la musique. Durant mon enfance et mon adolescence, il fallait dire que les partis de plaisirs, les fêtes, les sortis avec les amis étaient impossible pour moi, avec mon père qui était tout le temps sur mon dos. Ce ne fut que vers les fins de mon adolescence que je pus enfin connaître cette sensation enivrante qu'est l'ivresse, la joie, l'amour et le plaisir charnel. Depuis, que j'étais dépendant, je m'amusais plus, néanmoins je n'oubliais jamais les études. J'avais trop souffert durant mon enfance pour décevoir mon père, qui avait placé beaucoup d'espoir en moi. Malgré le fait que je ne porte pas mon géniteur dans mon coeur, je me dois de lui faire plaisir et de faire en sorte à ce qu'il soit constamment fier de moi.
D'où la raison qui me poussaient à vouloir les meilleures notes de ma branche. Bon, il est clair que j'étais quelqu'un de très ambitieux, dans un sens il fallait obligatoirement ce trait de caractère pour faire ce que moi je voulais faire : président des États-Unis. Ok, il faut dire que c'est assez irréaliste quand on le dit à voix haute, mais pas pour moi. Je suis un surdoué, un surdoué enragé, qui peut être un véritable manipulateur et un fin stratège. Je pouvais très bien devenir roi du monde si j'en avais envie. Quoi qu'il en soit, ce n'était pas en rêvassant comme je le faisais que je pourrai un jour atteindre mes objectifs dans la vie. Je bus mon café assez rapidement et repris ma voiture afin de me rendre à l'endroit attendu : la bibliothèque. Là-bas, je m'installai à une table et n'y bougeai pas jusqu'à ce que mon ventre cria famine. Je regardai ma montre pour découvrir qu'il était midi passé. C'était incroyable la façon dont le temps passé extrêmement vite lorsque j'avais le nez dans mes bouquins. Je me levai alors, prenant mes cours sous le bras, je pianotai sur mon téléphone en direction de la sortie lorsque tout d'un coup, je fus percuté par une personne que je n'eus pas vu venir. Lorsque mes yeux se posèrent sur la personne, je ne pus m'empêcher d'afficher un sourire hypocrite. Coleen. Elle m'avait été d'une aide précieuse durant mon voyage : elle m'avait fait visiter les bons musés du pays où j'étais. Après ça, nous nous sommes retrouvés ici, dans la même université, alors que je pensais ne plus jamais la revoir. Nos caractères semblable, nous empêchaient d'avoir un semblant de réel amitié.
Je n'eus même pas la décence de l'aider à se relever, comme dit précédemment, je ne la portais pas spécialement dans mon cœur, je ne voyais pas pourquoi je me devais de la relever. Après tout, elle n'avait qu'à voir où elle mettait les pieds, elle aussi. De plus, le ton qu'elle prit avec moi ne m’encourageai pas à l'aider. Je croisai les bras, tout en répondant à ses paroles : « Il semblerait que dans cet entre choc, nous étions deux. Donc je te retourne la remarque, Coleen. Effectivement, il faut croire que je ne t'ai pas manqué, puisque je n'ai eu aucune nouvelle de toi. ». Il fallait dire qu'elle ne m'avait pas manquée elle non plus, quoi qu'il en soit, j'imitais son sourire hypocrite que j'arrivais bien à décrypter sur le visage de la brunette.