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Better than drugs, check. But what about people ?

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MessageSujet: Better than drugs, check. But what about people ? Better than drugs, check. But what about people ? EmptySam 10 Mar - 9:26

Ce soir là, le campus était en ébullition. Bien plus que d'habitude, j'entends. Il se passe toujours quelque chose, à Berkeley, mais cette fois, les gens ne se sentaient vraiment plus. En général, neuf fois sur dix, l'étudiant moyen n’atteignait ce niveau d'excitation qu'à deux moments dans l'année. Premier cas, à l'approche des résultats de fin d'année. Pour le coup, il s'agissait de la deuxième possibilité ; les Bétas organisaient une soirée déguisée. Officiellement, tout du moins. Le genre de déclaration dont le but avoué est bien évidemment de rassurer les autorités de l'université, et d'organiser officieusement une orgie d'alcool, de drogue, et de sexe. Ok, je caricature sur la forme, mais dans le fond, j'ai presque dressé un tableau fidèle à la réalité ! Les substances illicites circulent allègrement sur le campus, et les diverses fêtes ou soirées sont le moment idéal pour se déchirer autant que possible. En ce qui me concerne, je condamne sincèrement les gens qui ne vivent que pour planer, dans le sens où, souvent, ce n'est ni plus, ni moins que de la faiblesse. On se retrouve dans l'incapacité de faire face à ses problèmes, à la pression ou à je ne sais quoi, et on cherche à oublier ses embrouilles dans la coke ou dans l'alcool. Je peux comprendre, mais franchement, je n'admet pas. Je pense qu'avec tous les drames qui me sont tombés dessus depuis mon enfance, j'ai une certaine légitimité pour parler de réaction face au malheur. Donc, j'ai le droit de critiquer., vous n'avez rien à y redire. Problem ?

Je disais donc qu'un climat d'agitation générale régnait en ce début de soirée. Comme tout bon événement festif qui se respecte en milieu universitaire, la soirée ne devait pas démarrer avant vingt-trois heures. Pour que les fêtards prennent le moins de risques possibles vis-à-vis du staff de l'université, qui devait somme toute vaquer à d'autres occupations à une heure aussi tardive. Tout du moins était-ce ce qu'on m'avait raconté. Parce qu’évidemment, je ne comptais pas y aller. Finir la nuit complètement torchée, dans un caniveau, à cinq heures du matin était loin de me faire rêver. Autant, j'essaye de me forcer à aller aux soirées potables où il y avait moyen de s'amuser sans se dépraver totalement, autant ce genre d'orgie me débecte. Les gens ont beau faire des pieds et des mains pour me corrompre -non, je n'abuse pas-, je tiens bon. Si ils tiennent réellement à finir aux urgences avec trois grammes d'alcool dans le sang, grand bien leur en fasse ! Mais ce sera sans moi. Quitte à être mouillé dans l'histoire, je préfère être la bonne âme qui ira les ramener chez eux à moitié morts. Il faut bien que quelqu'un s'en charge, après tout...

Seulement, et je le savais, je n'en avais pas encore terminé avec les implorations. Tranquillement assise à une table de l'Albatross, en train de bosser, je jetai rapidement un regard sur mon téléphone. 19H44. Ok, d'ici vingt-trois heures, il devrait bien y avoir une dizaine de clampins pour me harceler et tenter de me faire rejoindre leur enfer alcoolisé. Dix, au minimum. Le seul point sur lequel j'avais encore un doute était l'identité des-dits chieurs. Enfin, tant qu'ils ne se montraient pas, je pouvais continuer calmement à siroter mon smoothie et faire semblant de m'intéresser, pour le bien de ma conscience, aux conditions de vie des compositeurs Autrichiens du dix-huitième siècle. L'éclate totale, en somme. A se demander ce qu'il peut bien passer par la tête des décideurs de notre beau pays que pour imposer l'étude de sujet si peu intéressants. A les entendre, seule une connaissance parfaite de la vie et de l’œuvre de tous les grands noms de la musique a le pouvoir de ma sauver de la médiocrité. Il en irait de ma réussite professionnelle, selon mon prof d'histoire de la musique. Je déteste ce type. Exactement le genre de personnes que je n'aurais pas hésité à envoyer chier il n'y a pas si longtemps. Affreusement banal, carré, ordinaire, conformiste, sans la moindre étincelle de créativité, cartésien, morose et ennuyeux. Et encore, je l'embellis, dans le tableau que je dresse. Vraiment, si je ne m'étais pas faite la promesse de ne rien faire de préjudiciable à ma réussite universitaire, il aurait déjà pris cher. Il peut s'estimer heureux, celui-là.

Fait intéressant, j'eus à peine terminé le smoothie que je commandai déjà un bon gros brownie au cœur fondant. Sachant qu'habituellement, je ne faisais que picorer, le fait est assez inhabituel que pour être souligné. Seule hypothèse qui me vient à l'esprit, là, tout de suite ; être dans l'expectative de longues minutes de contre-argumentation faisait monter mon appétit. Ou alors, j'étais, l'espace d'une journée, devenue boulimique. Évidemment, ce n'était pas le cas, mais rien que le fait d'y penser me dresse déjà les cheveux sur la tête. Quand vous êtes destinée à percer dans la musique, l'apparence est une variable incontournable qu'il faut absolument prendre en compte, sous peine de voir ses rêves de célébrité et de reconnaissance s'envoler. Même si veux être estimée pour ma voix, ma musique et mes textes, je sais très bien que je dois faire attention à mon physique. Heureusement, j'ai plus tendance à perdre du poids qu'à en prendre, ce qui est une qualité appréciable, dans mon cas. Malgré tout, l'idée peu probable de devenir difforme continue de me hanter. Sur ce point, et même si l'avouer me révulse au plus haut point, je suis semblable aux pétasses parvenues qui pullulent sur le campus. Oui, je parle bien de ces connasses inutiles et stupides qui ne sont admises à Berkeley que sur base d'un joli chèque offert par papa. En général, ces poufs sont directement larguées chez les Epsilon. Je ne suis pas le genre de personne à entretenir des préjugés ou des haines adressées à un groupe de personnes, mais je ne peux tout simplement pas piffrer les représentants de cette confrérie. Hautains, toujours contents d'eux, se prennent pour le centre du monde, bref, tout ce que je déteste. Rien que d'en parler, je sens une vague d'hostilité monter en moi. Brrr, les skins party, c'est vraiment pas mon truc.

Quelques minutes plus tard, on vint m'apporter la bombe calorique que j'avais réclamée. Et pas n'importe comment. Le serveur était un fameux beau gosse. Le genre brun ténébreux à l'air renfrogné, mais sacrément canon. Exactement mon style. Sauf que, malheureusement pour moi, il semblait être aussi timide et antipathique que BG. En tout cas, c'est comme ça que j'interprète sa façon de tourner les talons aussitôt ma commande servie, la tête baissée, en marmonnant des trucs inaudibles. Seigneur, pourquoi faut-il toujours que les plus beaux mecs aient un caractère aussi étrange, quand ce ne sont pas tout simplement des connards ? A ce niveau, les mecs Frenchies surpassent largement leurs homologues américains. C'est donc avec un soupir de dépit que je me remis tant bien que mal à mes révisions, oubliant même le brownie au chocolat tant convoité. A croire que tout le monde s'était allié pour me rendre complètement barge...



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MessageSujet: Re: Better than drugs, check. But what about people ? Better than drugs, check. But what about people ? EmptyMer 25 Avr - 15:22

suppression, corbeille
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