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« je ressens chaque jour ta présence derrière moi, comme si ton ombre suivait mes pas. » elmas.

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MessageSujet: « je ressens chaque jour ta présence derrière moi, comme si ton ombre suivait mes pas. » elmas. « je ressens chaque jour ta présence derrière moi, comme si ton ombre suivait mes pas. » elmas. EmptyMer 15 Fév - 13:55

eden A. hastings matveïv & elmas e. burnett-matveïv

« 12 février 2012. Encore une lettre, une lettre de plus que je t'adresse, une lettre de plus qui restera dans un petit coin de ma chambre bien à l'abris du regard d'un quelconque curieux. Une lettre de plus que je t'adresse et que j'avais tu te recevras. Vingt ans. C'est l'âge que nous aurions toutes les deux aujourd'hui si le ciel ne m'avait pas pris ce que j'avais de plus chère au monde. Vingt ans de rire, de confidences, de peine, de joie, de dispute, ça ne fait aucun doute, si personne ne supporte la tornade Eden, je me doute bien que tu aurais eu du mal avec mon sale caractère toi aussi. Mais surtout, vingt ans d'amour. D'une certaine façon, on peut dire que c'est la seule chose qui s'est tout de même réalisé car pas une seule fois je n'ai cessée de t'aimer durant ces vingt dernières années. Je ne cesse de me repasser en boucle cette journée, c'est une obsession, quelque chose qui rythme mon quotidien, comme si je voulais me souvenir qu'une part de moi n'a pas le droit au bonheur auquel je goute. Un bonheur qui à un goût bien fade cependant. Un bonheur amer, un bonheur ayant plus des apparences de tristesses et de nostalgie profonde que de déciles et de merveilles. J'ai toujours essayé de vivre au mieux, de me forcer à afficher sur ce délicat visage qui aurait aussi été le tiens des sourires plus que faux car je n'ai pas le droit de me montrer triste, je n'ai pas le droit de pleurer car j'ai eu, parait-il, une chance que tu aurais sans doute aimer avoir. Sauf que si tu m'entends, je peux t'assurer que j'aurais préférée partir avec toi ce sombre jour. Tout m'aurait semblait plus facile et moins douloureux que de devoir continuer de survivre sans toi, d'avance péniblement avec cette si gigantesque plaie et cette douleur si intense ne s'estompant jamais. Je n'arrive pas à croire que plus jamais je ne te reverrais, que plus jamais je ne verrais ce sourire si malicieux qui s'affichait sur ton doux visage après que tu ai fais une bêtise, que plus jamais tes petits doigts délicats ne se poseront sur moi, que plus jamais tes bras autrefois si fragiles mais aussi tellement forts ne m’enlaceront. J'ai tant besoin de toi, de ta présence pour avancer. Je t'aime, je t'aime infiniment et dis toi bien que jamais je ne cesserais de t'aimer, et ce jusqu'à mon dernier souffle. Il est temps pour moi de te dire quelque chose que je n'avais jamais réussi à te dire auparavant, cependant je m'étais promis que pour mes vingt ans, je trouverais enfin la force de le faire, seulement je réalise bien que tout ceci n'était qu'illusion, je n'ai pas plus de force pour faire cela aujourd'hui qu'il y a quelques années. Pourtant je le dois. Au revoir, à dieu. Il est temps pour moi d'accéder cette tragédie. Joyeux anniversaire ma sœur, mon double, mon tout. Je t'aime.  Eden. »

C'est les yeux remplis de larmes que j'avais rédigée cette lettre. Cette ultime lettre à ma sœur. J'aurais encore eu des centaines de choses à lui dire, j'aurais pu écrire, écrire encore et encore pendant des jours et des jours mais à quoi bon ? Si je ne voulais à ce point pas m'arrêter, c'était parce que cette lettre n'était pas une lettre comme la centaine d'autre que j'avais écris à ma sœur par le passé. J'avais décidée qu'elle serait la dernière car il fallait bien un jour que je lui dise ce que je m'étais toujours refusée de faire, lui dire au revoir. Je déposai la lettre dans le carton où était stocké toutes les autres et je partis dehors. Ce jour-là, le ciel était d'un noir semblable aux ténèbres. La météo de ce triste dimanche reflétait ce que je ressentais. Je me sentais vide et rien ne semblait pouvoir arrêter les larmes qui coulaient le long de mes joues. Je ne laissais que très rarement la tristesse m'envahir ainsi, mais mon anniversaire, notre anniversaire était une exception.


« Parfois, on regarde le ciel, on fixe une étoile, et on pense à une personne. C'est ça, le manque. » Oui, et dieu seul sait à quel point elle me manquait. Il ne s'écoulait pas une minute, il ne passait pas un seul et infime instant sans que je ne pense à elle . Le manque, la tristesse était désormais deux choses qui rythmait mon quotidien. Tous les soirs, et ce depuis le jour où j'avais perdue ma sœur je regardais le ciel et je m'étais toujours dis que la plus belle, la plus brillante, la plus splendide était ma sœur. Petite, j'en étais convaincu, c'est sans doute pour ça qu'aujourd'hui, cette pensée qui pourrait me faire passer pour folle ne me quitte pas. Des cordes de pluies tombaient et l'eau glacée se mêla à mes larmes. Je m'installai au milieu du parc désert par ce temps orageux et déposa le carton devant moi. J'observai quelques minutes de silence. Je restai là, debout, sans rien dire,sans bouger, ne pouvait cesser de pleurer et tremblant jusqu'aux os. Au bout de quelques minutes m'ayant semblé durer une éternité je déposai dans le carton une photo de ma sœur et moi, prise quelques jours avant l'incendie. La voix tremblante, je prononçai avec difficulté ces mots qui me déchirèrent le cœur « A dieu. Je t'aime. » Je sortis une boite d'allumette et d'un geste précipité, mis le feu au carton et à toutes ces lettres écrites pour ma sœur, ces récits où je racontais nos plus beaux souvenirs imaginaires, ces récits où je m'étais tout simplement inventée une vie avec elle. Des illusions, des rêves. Voilà ce que contenais ce carton. Les larmes m'empêchaient de discerner clairement le spectacle se déroulant sous mes yeux, ces putains de flemmes ne faisant que me rappeler un peu plus ce triste jour. Une fois le feu entièrement éteint par ces cordes de pluies glacés je restai là, debout sans bouger. J'aperçus quelque chose au sol et me baissai pour le récupérer. C'était un bout de la photo d'Elmas et moi, seulement il ne restait maintenant qu'une partie de cette dernière : son sourire. Je ne pus m'empêcher de sourire, pensant qu'elle m'envoyer un signe et décidai de récupérer ce morceau de photo et de le glisser dans ma poche. A ce moment là, j'aperçus une silhouette non loin de moi.

Je me pressai d'essuyer les perles salées qui roulaient encore sur mes joues, il était hors de question que quiconque me voit dans cet état. Alors que la silhouette s’éloigna je décidai, pour je ne sais quelle raison de la suivre. Je découvris rapidement qu'il s'agissait d'Elmas, une Iota prenant un malin plaisir à me rendre la vie impossible. Ce n'était pas étonnant étant donné mon adorable caractère – ironie – qui faisait qu'absolument tout le monde détestait la petite héritière imbue d'elle même mais quelque chose avec la Iota était différent. Moi qui n'avait d'habitude aucun scrupule à briser des réputations et à faire tout les coups pourrit possibles, avec elle, c'était plus fort que moi, je ne pouvais pas. Quand j'avais croisée son regard pour la première fois, j'avais été foudroyée. Je ne pourrais décrire ce que j'avais ressentie, cela m'avait tout simplement transpercée. J'étais incapable de lui faire du mal. Ca peut paraître stupide, mais elle ressemblait tant à Elmas, ma Elmas tel que je l'avais imaginé si elle avait eu la chance d'avoir mon âge. En même temps, j'avais l'impression de voir ma sœur absolument partout, cela était du au fait que je n'avais, jusqu'à aujourd'hui jamais pu lui dire au revoir, ce n'était que des rêves et des idées farfelues du à mon imagination débordante et à mon déni de la réalité. Reprenant mes esprits et avec une froideur qui m'étais propre, je lui lançai glacial : « Qu'est ce que tu fais là? » J'avais un grand besoin de me changer les idées et de chasser ces horribles pensées de ma tête, alors je disputer avec elle m'apparaissait comme la meilleure solution.« Et, juste comme ça, tu veux bien m'apprendre ce que j'ai pu te faire d'aussi horrible pour que tu te comportes de la sorte où mademoiselle est juste une petite conne qui crève de jalousie? » Bon, j'y allais s'en doute un peu fort, mais il faut croire que j'étais particulièrement énervée.
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MessageSujet: Re: « je ressens chaque jour ta présence derrière moi, comme si ton ombre suivait mes pas. » elmas. « je ressens chaque jour ta présence derrière moi, comme si ton ombre suivait mes pas. » elmas. EmptyDim 19 Fév - 17:55

« je ressens chaque jour ta présence derrière moi, comme si ton ombre suivait mes pas. » elmas. Tumblr_lzk1v5i08U1r7e488

Je me souviens encore de nos derniers moments ensemble comme si c'était hier. Nous étions encore jeunes, heureuses et pleines de vie. Tout était tellement beau. Même si nous n'étions pas riches, nous ne manquions absolument rien. L'amour était là, et c'était le plus important à nos yeux. Il était impossible de nous séparer à l'époque. Personne jusque là n'avait vraiment réussi. Ou alors, ces quelques personnes n'avaient sûrement pas la volonté de le faire. Comment arracher une sœur à une autre après tout, surtout quand elles sont jumelles ? Ce n'est pas chose simple, surtout quand elles ont toutes les deux plus d'un tour dans leur sac. Nous étions assez malignes pour notre âge. Le jour de notre séparation fut pour moi mon arrêt de mort. Je ne vivais plus. Tout ce en quoi je croyais, ma vie toute entière venait de s'écrouler. Je ne jurais que par toi, Eden. Eden, Eden, Eden, il n'y avait que ce prénom à ma bouche pendant des années et encore aujourd'hui, même si cela est plus discret. Si tu savais à quel point ton absence me fit du mal. J'en devenais folle, jusqu'à même t'écrire des lettres à notre anniversaire par exemple. Et chaque fois, je savais pertinemment que tu les lirais jamais. Mais au plus profond de mon être, j''espérais qu'un jour, nous puissions nous revoir. J'en rêvais chaque nuit, dès que que je m'assoupissais. Ton rire égayait mes nuits. Je voyais toujours la même chose, toi et moi en train de jouer sur une ligne de chemin de fer. Assez dangereux oui, mais c'est étrange quand même, nous n'étions jamais allées là-haut. C'était une fois de plus le fuit de mon imagination. Je nous inventais des souvenirs heureux, une vie commune. Etrange, tu ne trouves pas ? Je devais sûrement être en train de devenir folle, mais finalement, c'est grâce à cela que j'ai réussi à tenir le coup, et surtout de rester debout chaque jour. Et crois-moi, ce n'était pas facile du tout. Et si le chemin de fer où tu m'envoyais un tendre baiser signifiait une libération prochaine ? Et si tu m'encourageais à te rejoindre en me faufilant dans les cabines de ce train ? Jamais je n'ai réussi à trouver le quai, jamais. En arrivant aux Etats-Unis, j'ai appris que tu étais là aussi. Le destin voulait sûrement nous réunir de nouveau. Et il le fit une journée ensoleillée de septembre, c'était il y a deux ans. La nuit précédent la rentrée à l'Université, j'ai enfin réussi à monter dans un train. Et tout devint tellement différent à ce moment-là. Ce n'était pas celui qui m'aida à fuir Moscou pour rejoindre Saint-Pétersbourg, il était complètement différent. Et tu étais là, au fond du couloir, avec un regard malicieux et un rire d'une beauté incroyable. Dès que je tentais une approche, tu te mettais à courir, sans t'arrêter, et tu rigolais encore plus fort. Tout était tellement réel... Cette fois-ci, je savais que le lendemain, nous nous retrouverions. Comme douze années avant. Les jumelles Matveïv seraient de nouveau ensemble pour faire les quatre-cent coups.

Le jour J étant arrivé, j'étais tellement excitée que je n'arrivais pas à contenir mes émotions. Et quand je t'aperçus devant l'entrée de Berkeley, je suis restée là, pétrifiée. Mon visage restait figé, un sourire bête aux lèvres. Mais bizarrement je ne réussis pas à m'avancer vers toi. Tu étais tellement … intimidante et belle. Somptueuse même. Nous étions complètement différentes finalement. Après toutes ces années, je pensais être prête à te revoir, mais il faut croire que non. Il fallait que j'attende le bon moment. Mais plus je laissais le temps passé et plus je doutais de moi. De nous même. Ton comportement n'était plus le même. Je devais m'attendre à un changement brutal, tellement d'années nous ont séparées, mais sur le coup ce fut un réel choc. Je me rendais compte petit à petit que ta vie avait été parfaite. Que jamais tu n'avais connu le manque, la douleur, la faim et tout ce qui s'ensuit. Ce n'est pas vraiment de la jalousie, c'est un mélange de colère, de tristesse et de sentiment d'injustice. Pendant que je vivais l'Enfer en Russie, tu menais une vie paisible ici. Voilà là que je n'arrivais pas à accepter. Ce n'est pourtant pas réellement ta faute, tu as eu beaucoup de chance finalement. Une chance que je n'ai pas eu. Je ne cessais de me comparer à toi, tout le temps. Je me demandais même si tu te souvenais encore de moi. Quand j'eus enfin le courage de discuter avec toi, aucune réaction, tu ne semblais même pas m'avoir reconnue. Difficile à accepter, ce qui alimenta encore plus ma colère. A partir de ce jour-là, j'avais décidé d'être la plus encombrante possible, jusqu'à ce que tu ne supportes plus la situation. C'était vraiment mal comme réaction, mais je ne me voyais pas agir autrement.

Le douze février, le jour de notre anniversaire. Je ne l'avais pas fêté depuis tellement longtemps. Mais avant tout, cela fait deux années exactement que je ne t'écris plus de lettres. Même si l'envie de reprendre ma plume était forte, je ne cédais pas. C'était bien trop douloureux et je risquerais rapidement de retomber dans mes souvenirs d'enfance dégoulinants d'amour. Ce dimanche était pluvieux, sale temps, la chance était toujours de mon côté à ce que je vois. Super journée qui s'annonce, à prendre dans le sens ironique du terme. Mais avant de faire quoi que ce soit, il fallait que je retourne au gymnase, j'y avais oublié une paire de chaussures, va savoir pourquoi elle était là-bas. Après, j'allais rejoindre mes parents, qui allaient sûrement me reparler d'Eden, encore une fois, et me demander si nous nous étions enfin retrouvées. Leurs nombreuses questions la concernant me rendaient très mal à l'aise, mais je tentais de cacher cela par de l'agacement. Traversant l'immense cours de Berkeley, j'aperçus au loin une silhouette. Curieuse comme je suis, j'allais à la rencontre de cette personne. C'était aussi un bon moyen de gagner quelques minutes en plus avant interrogatoire. Ma surprise fut bien grande quand je vis que c'était Eden. Elle n'avait pas l'air bien du tout. Ou bien je me faisais des idées. Lorsque je me pointai devant elle, celle-ci reprit le ton froid et hautain qu'elle utilisait quotidiennement : « Qu'est ce que tu fais là? » Sympa la sœurette, très aimable. « Et, juste comme ça, tu veux bien m'apprendre ce que j'ai pu te faire d'aussi horrible pour que tu te comportes de la sorte où mademoiselle et juste une petite conne qui crève de jalousie? » Je me disais bien que son silence était étrange, la grande Eden n'allait pas en rester là. Très rapidement, je lui répondis aussi froidement, mais avec une touche de sarcasme : « Le plus grand des hasards m'a conduit à toi, étonnant non ? Comment pourrais-je être jalouse d'une fille comme toi ? On se ressemble comme deux gouttes d'eau donc sur le plan physique, non. Sur le plan relationnel, je suis beaucoup plus viable que toi. Mais j'imagine que je ne t'apprends rien. » Au départ, je ne voulais pas me montrer si méchante, je me mettais à son propre niveau. A la limite du zéro cela dit. « Ca ne doit pas être facile tous les jours. » Et que j'en rajoute une couche.


Chaque journée que tu perds à attendre, c’est une journée de plus que tu ne passeras pas avec elle.

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MessageSujet: Re: « je ressens chaque jour ta présence derrière moi, comme si ton ombre suivait mes pas. » elmas. « je ressens chaque jour ta présence derrière moi, comme si ton ombre suivait mes pas. » elmas. EmptyMar 8 Mai - 19:00

eden A. hastings matveïv & elmas e. burnett-matveïv

« I'd catch a grenade for you. Throw my hand on a blade for you. I'd jump in front of a train for you. You know I'd do anything for you. I would go through all this pain. Take a bullet straight through my brain. Yes I would die for you baby. »
Oui. N'importe quoi. J'aurais fais tout simplement n'importe quoi pour elle. Bien que la vie que je menais actuellement, qui semblait en apparence une vie de rêve et que je n'avais jamais à me poser la moindre question sur le plan financier, j'aurais tout donné, jusqu'au moindre centime que je possédais actuellement pour elle, pour la sauver. Tout. Même ma vie. J'avais beau être d'un égoïsme sans précédent, moi, Eden, qui ne lèverait même pas le petit doigt pour aider mon prochain, moi qui avait l'air si heureuse, si épanouie dans cette vie de princesse, j'aurais même donné ma vie s'il avait été possible de la sauver ainsi. J'avais beau dire à ce qui connaissait mon histoire que j'étais heureuse de m'en être sortie, que je remerciais le ciel de m'avoir sauvée. Quand beaucoup disait qu'il valait mieux mourir tous ensemble que d'être seule survivante et que je leur répondais que j'en pensais tout le contraire et qu'il aurait été idiot que je meurs avec ma famille, que j'aurais en effet manquais tant de chose, je n'en pensais pas un mot. Non. C'était bien plus dure d'être restée, seule, seule contre tous, seule dans un monde où je n'avais jamais réellement trouvée ma place. J'étais tout de même heureuse et ça serait mentir de dire que je ne connais pas le bonheur, mais du moins je ne connais pas le bonheur absolue car derrière chaque sourire, chaque éclat de rire, une part d'ombre était présente et entachée ce délicieux moment : le manque. Le manque de mes parents, mais surtout le manque de mon double, de ma tendre Elmas. C'était bien plus dure d'être celle qui était restée, la miraculée qui avait survécue à cela et qui souffrait à chaque seconde d'un manque qui ne s'estompait jamais. « Tu verras, ça passera avec le temps »m'avait-on répété tant de fois. Seulement, non, j'avais beau continuer à vivre comme si de rien n'était, ça ne passait pas. Comment voulez-vous que ça passe, que je me fasse un beau jour au fait que je ne reverrais jamais ma sœur, celle qui déjà dans le ventre de notre mère, était à mes côtés, que jusqu'à mon dernier souffle je ne cesserais d'envier toutes les sœurs qui croiseront ma route, que je ne cesserais d'en vouloir à toutes celles qui se déchirent, qu'à chaque seconde je me demanderais ce que nous aurions pu être en train de faire à ce moment-là, à quoi aurait ressemblé son mari, ses enfants, quel métier elle aurait fait, quelle aurait été sa série favorite. Non, c'était bien au dessus de mes forces, je ne pouvais pas. J'avais cru que de bruler tous ces souvenirs m'aideraient à tourner la page et à aller de l'avant mais c'était bien pire. Les flammes qui venaient de détruire une partie de ma vie, l'avait seulement fait réapparaitre encore plus intense au plus profond de mon cœur. La jeune Iota me semblait donc la meilleure solution pour me défouler un peu et tenter de me calmer. La conversation ne tarda d'ailleurs pas à s'envenimer. Oui, en effet, je ne pouvais réfuter son propos, c'était tout simplement indéniable, nous nous ressemblions comme deux goutes d'eau. Comme des sœurs.. Comme des sœurs jumelles. A la simple évocation même de ce mot dans mon esprit les larmes me remontèrent aux yeux et je secouai la tête pour chasser rapidement le souvenir de ma défunte sœur qui me hantait à chaque seconde. Contre la souffrance, le seul remède que je connaissais et qui me réussissait plutôt bientôt c'était la haine, la colère et j'avais justement un bouc émissaire tout trouvé, là, juste en face de moi pour déverser ma colère. Je la reluquai de haut en bas avant de lever les yeux au ciel et lâchant un très glacial : « Oui, certes nous nous ressemblons mais la ressemblance s'arrête au physique. » Petite dédicace à tes fringues, si je puis appeler ces guenilles des fringues car il me semblait évident que même un clochard, s'il avait un semblant de goût - d'ailleurs était-ce possible un clochard avec du goût ? - refuserait de porter des horreurs pareils. Coco Chanel devait se retourner dans sa tombe. « Mais bien sur, tu n'es pas jalouse, soit. » J'observai une courte pause avant de sortir quelque chose qui me démangeait au plus au point. « Dans ce cas tu es sans doute stupide, ou alors c'est que tu manque cruellement d'ambition. » Je n'avais pas pu me retenir, elle me tendait des perches grosses comme des montagnes la petite Iota. En effet, il me semblait évident qu'une fille comme elle avait tout à envier à une fille comme moi. Si ce n'est le physique, soit dit en passant, notre ressemblance me troublait chaque seconde un peu plus, mais là encore, il fallait savoir le mettre en valeur, chose quelle ne savait absolument pas faire.« Je vais faire comme si je te croyais, je n'ai pas de temps à perdre avec les petites groupies dans ton genre. » Je la voyais déjà venir avec ses grands sabots – en parlant de sabots, ils se marieraient si bien avec sa tenue - je lui épargnais donc, notez à quel point je suis aimable, des justifications inutiles qui la conduirait à une humiliation supplémentaire. « Car oui, tu crois que je n'ai pas eu écho du nombre de personnes à qui tu demandais qui j'étais, de ce que tu mettais en œuvre pour m'approcher, pour en connaître plus sur moi. C'est quoi ton but exactement? Être la nouvelle Eden ? Si c'est le cas je te souhaite bien du courage, car tu ne m'arriveras jamais à la cheville. Ce n'est que dans les films que les pauvres filles dans ton genre se deviennent des princesses. » Et toc. Ça me faisait un bien fou de pouvoir me défouler sur cette petite idiote. D'autant plus que m'en prendre aux Iotas était un de mes passes temps favoris. Faute à leur présidente Petrov-Versier, sa face de baleine constipée et son vulgaire postérieur , que je ne pouvais pas voir en peinture. Que du muscle, rien dans la tête ces Iotas, et ces pimbêches qui n'avaient rien de mieux à faire que de se trémousser en secouant leur ponpons, ridicule. Digne de ces potiches qu'étaient les Bétas. En même temps, il faut dire qu'elle m'avait bien cherché, oui, en effet je n'avais pas franchement de relations viables, si ce n'était avec ma meilleure Tyler et ma cousine Guisy, il faut dire que quand on perd toute sa famille dans un incendie était gamine, on a pas franchement envie de s'attacher à nouveau, la perte fait bien trop mal. Le regard plein de mépris, savourant d'avance ma victoire je plongeais mon regard dans le siens en attendant avec impatience de voir ce que cette pauvre petite rouge allait bien pouvoir trouver pour s'en sortir. C'était la première fois que nos regards se croisaient de la sorte et je ne pu expliquer pourquoi mais cela me fit froid dans le dos et tout mon corps fut parcouru par d'étranges frissons.
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MessageSujet: Re: « je ressens chaque jour ta présence derrière moi, comme si ton ombre suivait mes pas. » elmas. « je ressens chaque jour ta présence derrière moi, comme si ton ombre suivait mes pas. » elmas. EmptyLun 25 Juin - 11:54

Les minutes passaient et Eden ne s'arrêtait pas de parler. Je buvais littéralement ses paroles en faisant preuve d'un calme déconcertant. Elle tentait de m'atteindre, et bien c'était complètement raté. Après tout ce que j'avais vécu, ce n'était pas une confrontation avec ma sœur jumelle qui allait me faire perdre mes moyens. Et pourtant, j'aurais aimé finalement que ce soit le cas. Que je bégaie, rougisse, baisse la tête pour finalement lui avouer que je suis là, moi, Elmas, je suis toujours vivante et tu ne me vois même pas. Depuis deux années maintenant, tellement de moments que nous aurions pu partager si j'avais eu le courage de venir te voir la première fois. Cela a commencé avec de l'excitation, l'idée de revoir ma moitié m'excitait beaucoup. Puis face à elle, j'ai vite été intimidée, vulnérable comme jamais j'ai préféré partir. Fuir cette réalité. Après la colère s'installa peu à peu dans mon cœur, jusqu'à ce que la haine prenne entièrement la douleur. Je ne pouvais plus supporter cette vision d'Eden. Elle était parfaite. Tout l'était chez elle. Au départ j'en étais même jalouse. J'aurais tellement voulu être avec elle. Qu'on aille en Amérique ensemble, comme de vraies sœurs jumelles, au lieu d'être séparées enfants. Mais au final, à chaque fois que je la rencontrais, la peur m'envahissait. Je m'étais lancée dans une histoire qui allait laisser de lourdes conséquences. La peur qu'elle ne m'aime plus, qu'elle soit déçue de ce que je suis devenue. Et surtout, comment allait-elle réagir quand je lui apprendrai que depuis deux ans je me cache d'elle ? Plongée dans mes pensées, je cherchais un moyen de mettre un terme à tout cela. Même si celle-ci ne se montrait pas particulièrement aimable, nous sommes le douze février quand même. Le jour de notre anniversaire. Peut-être est-il temps de prendre son courage à deux mains ? « Oui, certes nous nous ressemblons mais la ressemblance s'arrête au physique. Mais bien sur, tu n'es pas jalouse, soit. Dans ce cas tu es sans doute stupide, ou alors c'est que tu manque cruellement d'ambition. Je vais faire comme si je te croyais, je n'ai pas de temps à perdre avec les petites groupies dans ton genre. » J'ignorais toutes ses attaques. Ce n'était pas le moment pour moi de perdre mon calme. C'était tellement futile que je laissais échapper un rire. C'est parti, j'allais sûrement avoir le droit à un autre blâme. « Car oui, tu crois que je n'ai pas eu écho du nombre de personnes à qui tu demandais qui j'étais, de ce que tu mettais en œuvre pour m'approcher, pour en connaître plus sur moi. C'est quoi ton but exactement? Être la nouvelle Eden ? Si c'est le cas je te souhaite bien du courage, car tu ne m'arriveras jamais à la cheville. Ce n'est que dans les films que les pauvres filles dans ton genre se deviennent des princesses. » Ses dernières paroles retinrent mon attention plus que son blabla précédent. Au départ, ça me fit un choc. Elle savait que je cherchais à l'atteindre par l'intermédiaire d'autres personnes. Mais mes intentions n'étaient pas toutes mauvaises. La suite était complètement ridicule. Un autre rire. « Sérieusement ? Devenir toi ? Non merci, je ne m'abaisserai pas à ton niveau. Toutes les deux, nous ne sommes pas pareilles. Va savoir ce qui t'a rendue ainsi. Et puis, qu'est-ce que tu brûles ? Les poubelles existent lorsqu'on veut se débarrasser de quelque chose me semble-t-il »[/b] Face à elle, j'attendais patiemment une réponse mais très vite je repris, ne pouvant rester de marbre face à ses attaques. « Pauvre fille ? Tu te moques de moi ? Et toi alors, qu'est-ce que t'es ? Nous sommes toutes les deux les pauvres filles dans cette histoire. Tu t'en es peut-être mieux sortie que moi, mais décidément, tout nous oppose. » Énervée, je venais d'en dire un peu trop. La petite Eden ne devait pas comprendre ce qu'il se passait. Lorsque je m'arrêtais, je lâchais un léger « Pauvre Nanaaaa » qu'elle ne devrait pas entendre normalement. L'une de nos répliques préférées étant petites. On la répétait toujours, même quand la conversation n'avait aucun rapport avec. Des larmes me montaient aux yeux, et par réflexe je me retournais, pour être dos à ma jumelle. Respirant un bon coup, je me remis face à elle. « Mesure tes paroles Eden. Tu ne sais pas à qui tu parles. Évite de de dire des choses que tu regretteras. » Je serrais les poings. J'étais tellement énervée que j'aurais pu l'assommer en un coup, mais ce n'était pas mon genre. Alors je ne le fis pas. « De toutes façons je n'attends plus grand chose de ta part, ces deux années m'ont appris tellement de choses sur toi. Car oui, je me suis énormément renseignée sur ta petite personne. Et j'ai été horriblement déçue. » Je n'imaginais pas nos retrouvailles ainsi, je voulais des embrassades et des longues secondes d'étreinte dans les bras l'une de l'autre. « Je confirme, nous ne sommes pas du tout les mêmes. Je n'ai pas hérité de la richesse, mais au moins j'ai l'amour et la grandeur d'âme. Ce que tu ne connais pas visiblement. » Jamais je ne m'étais sentie aussi mal. Se rendre compte que toutes ces années nous avaient éloignées encore plus que je ne l'imaginais me faisait affreusement mal. C'était une douleur que je n'arrivais pas à supporter. La voilà au courant maintenant. Elle allait devoir vivre avec ce mal elle aussi. Celui d'être à la fois tout près de sa jumelle mais à la fois si loin. Des milliers de kilomètres nous séparaient encore. J'ai vécu en Russie la plus grande partie de ma vie. Elle a grandi aux Etats-Unis. Cette distance aura réussi à nous détruire à petit feu. Une larme coulait le long de ma joue. « Alors, ça fait quoi de savoir tout ça ? Ça te fait un choc, non ? Libre à toi de m'humilier maintenant, j'en ai plus rien à faire. »
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MessageSujet: Re: « je ressens chaque jour ta présence derrière moi, comme si ton ombre suivait mes pas. » elmas. « je ressens chaque jour ta présence derrière moi, comme si ton ombre suivait mes pas. » elmas. EmptySam 28 Juil - 22:34

eden A. hastings matveïv & elmas e. burnett-matveïv

Le ton monté petit à petit entre l'insolante Iota et moi même. Je lui en aurais bien collée une pour son arrogance mais j'en été tout bonnement incapable. C'était plus fort que moi, au fond de mon âme une petite part de moi se sentait tellement proche de cette fille. Je ne saurais expliquée pour quelles raisons. Cela était surement en partie du à notre importante ressemblance physique. Importante, le mot était d'ailleurs plutôt faible. La jeune brune était mon parfait sosie. Plus je la regardais et plus un étrange sentiment s'emparait de moi, traversait toute mon âme, tout mon cœur et retournait toute ma tête, ainsi que mon estomac. J'étais mal à l'aise mais j'étais incapable de comprendre pourquoi, j'avais l'impression que quelque chose m'échappait. Je m'y cela sur le compte de la date du jour et de ce qui avait précédé ma conversation plutôt agitée avec la rouge. « Sérieusement ? Devenir toi ? Non merci, je ne m'abaisserai pas à ton niveau. Toutes les deux, nous ne sommes pas pareilles. Va savoir ce qui t'a rendue ainsi. Et puis, qu'est-ce que tu brûles ? Les poubelles existent lorsqu'on veut se débarrasser de quelque chose me semble-t-il » Pareil? Je ne crois pas non. Dieu merci. Entre nous, vue la dégaine de la Iota s'il y en avait une qui faisait les poubelles, ce n'était surement pas moi. Elle parlait en connaissance de cause. Je ne pris même pas la peine de répondre à ça petite remarque stupide – ces remarques étaient d'ailleurs à son niveau, très basse – il faut dire qu'elle ne m'en laisse dans tout les cas pas le temps car la furie enchaina aussitôt. « Pauvre fille ? Tu te moques de moi ? Et toi alors, qu'est-ce que t'es ? Nous sommes toutes les deux les pauvres filles dans cette histoire. Tu t'en es peut-être mieux sortie que moi, mais décidément, tout nous oppose. » Ca y est, j'avais ma réponse : cette fille se piquait. Ou elle sniffait. Ou elle buvait, beaucoup. C'est peut-être pour ça que je me sentais si mal à l'aise à ses côtés. J'avais une sainte horreur des toxicomanes, ils m'effrayaient, c'était plus fort que moi. Qu'est ce qu'elle voulait dire ? Je ne comprenais pas un mot à tout ce qu'elle débitait. La Iota avait l'air d'avoir fais un bon paquet de recherches sur mon compte, elle avait peut-être eu vent de mon adoption, que j'avais pourtant essayé de cacher coûte que coûte, ce qui expliquait surement ce qu'elle venait de dire. Du moins, je ne voyais aucune autre explications plausibles. Sauf si. Sauf si elle se piquait vraiment. Perdue dans mes pensées je crus rêvais lorsqu'il me sembla percevoir un « Pauvre Nanaaaa » que la rouge lança sur le coup de l'agacement. Mon regard plus perdue que jamais alla trouvait le siens comme pour lui poser les millions de questions qui se bousculaient dans ma tête qui allait très probablement bientôt exploser. Je la coupa nette alors qu'elle semblait pourtant bien décider à ne plus jamais s'arrêter de piailler.« Attend qu'est ce que tu as dis là ? » Elle ne prit même pas la peine de répondre et poursuivit. Seulement, ces quelques mots avaient fais survenir en moi des millions de souvenirs. Des souvenirs que j'avais pourtant essayé d'enterrer pour de bon. Des souvenirs passés, des souvenirs heureux que j'avais enfermés dans un petit coin de mon esprit en espérant que plus jamais ils ne ressortiraient car je ne voulais plus, plus jamais être obligé de repenser à mon passé, mon passé heureux et si parfait. Mon passé avec ma sœur jumelle.


FLASHBACK

C'était un beau jour d'été, nous venions de célébrer nos six quelques mois plutôt. Elmas et moi étions tranquillement allongés dans le parc situé juste à côté de chez nous sous l'oeil attendri de notre mère. Ma sœur et moi adorions cet endroit. Nous y avions des tas de souvenirs ici : les promenades en famille, les heures passées à faire de la balançoire, celles passées à cueillir des fleurs pour les offrir à notre mère, celles passées à jouer au papa et à la maman. Nous adorions venir ici. C'était notre petit coin de paradis. Tout ici faisait l’émerveillement de nos tendres yeux innocents : la douceur de l'herbe fraiche, l'odeur délicieuse des fleurs et le délicat souffle du vent frais. Ce jour-là, ma sœur et moi étions allongés cote à cote dans le douillé lit que nous constituait l'herbe, une tablette de chocolat entre nous à contempler les nuages. Soudain, ma sœur se leva pour se rendre rapidement chez nous afin de récupérer notre corde à sauté. Son rapide saut fut plus long que prévu et de retour, elle découvrit que la tablette de chocolat avait entièrement disparu et me trouva me léchant les babines. Nos chamailleries habituelles commencèrent et Elmas partie relativement fâchée.« Mais reviens, on a pas fini de jouer ! » Ma sœur s'installa au loin et croisa les bras. Elle avait l'air bien décidé à bouder un bon moment. « De toute façon, t'es qu'une pauvre nanaaaa ». Ma réponse ne se fit pas attendre« C'est toi la pauvre nanaaaa d'abord ! » Ma jumelle répliqua aussitôt : « Pauvre Nanaaaa » Soudain un concert de « Pauvre Nanaaaa ! » résonna dans tout le parc et petit à petit la colère laissa place aux éclats de rire et nous nous avancèrent l'une vers l'autre, un sourire radieux éclairant nos visages angéliques.

FLASHBACK


Ces quelques souvenirs me plongèrent dans une profonde et infinie nostalgie à laquelle se mêla ma tristesse. Le mal étant déjà fais, il était hors de question que j'abandonne et reposa à nouveau ma question, haussant la voix de manière très distincte et en appuyant sur chaque syllabe de chacun des mots que je prononçai :« Qu'est ce que tu viens de dire? » Malgré toutes les recherches qu'elle avait fais sur moi, il était impossible qu'elle ai eu connaissance de cette phrase. Impossible. Seule Elmas la connaissait. Elle me tourna le dos, ce qui accentua encore plus mon incompréhension et ce sentiment si intense de mal-être. J'étais en train de bouillir. Elle se retourna et reprit son speech comme ci de rien n'était. « Mesure tes paroles Eden. Tu ne sais pas à qui tu parles. Évite de de dire des choses que tu regretteras. » En temps normal je serais montée sur mes grands cheveux en criant haut et dort que personne ne pouvait dire à Mademoiselle Hastings ce qu'elle avait le droit de faire ou non et surement pas un de ces stupides rouges. Cependant la Iota semblait bien sur d'elle et elle avait l'air de croire en chacun des mots qu'elle avait prononcée. Non, elle ne disait pas cela à la légère. Les battements de mon cœur s’accélérait au fur et à mesure qu'elle parlait. J'avais l'impression d'être dans un film, au moment où l'on découvre tout, ou tout se dénoue. J'avais envie de m'enfuir en courant car au fond de moi, bien que plus curieuse que jamais quelque chose me disait que ce que je m’apprêtais à découvrir allait totalement me bouleverser. Et je ne croyais pas si bien dire. Cependant je tachai de garder la face devant la Iota et tentai, malgré ma gorge plus nouée que jamais de lui lâcher un froid :« Si tu crois qu'une fille comme toi va me dire ce que je dois faire, tu te trompe. » Dieu merci, j'avais l'habitude de remballer plus de la moitié des filles de l'université qui croyaient pouvoir me donner des conseils et j'avais, face à ses situations des automatismes qui me sauvèrent la vie et me permirent de ne pas perdre la face devant la rouge. Tant de questions se bousculaient dans ma tête. Plongée dans mes déductions je fus glacée, pétrifiée sur place lorsque la rouge lança un : « De toutes façons je n'attends plus grand chose de ta part, ces deux années m'ont appris tellement de choses sur toi. Car oui, je me suis énormément renseignée sur ta petite personne. Et j'ai été horriblement déçue. » Mon regard se figea dans le siens, ma bouche entre-ouverte ne trouva même pas la force de se refermer. Au bout de quelques secondes qui me parurent durer une éternité je porta mes deux mains à ma bouche comme pour retenir un cri qui n'était pourtant pas encore là. Elmas. « Pauvre Nanaaa ». Notre ressemblance si frappante. Comment cela était-ce possible ? Ma sœur, mon amour, ma moitié. Ça ne pouvait être vrai. Mon cœur cognait si fort dans ma poitrine que je crus que j'étais sur le point de m'évanouir. Incapable de dire la moindre chose, elle enchaina à nouveau comme pour me faire encore plus mal. « Je confirme, nous ne sommes pas du tout les mêmes. Je n'ai pas hérité de la richesse, mais au moins j'ai l'amour et la grandeur d'âme. Ce que tu ne connais pas visiblement. » La grandeur d'âme, l'amour. Oh non, je ne connaissais plus cela désormais. Plus depuis que j'avais tout perdue. Plus depuis que j'avais perdue ce que j'avais de plus cher à mes yeux. Je préférais croire que j'étais dans un rêve éveillée et que les émotions me faisaient me monter la tête, et tentai de me persuader coûte que coûte que ce n'était pas ma sœur en face de moi. C'était impossible. Une larme roula le long de ma joue. Je fermai alors les yeux quelques instants et quand je les rouvrirent ce n'était plus une mais des dizaines de perles salées qui semblaient rouler le long de mon visage.« Non. Tu as raison. Je ne connais pas. Ou du moins plus. Plus depuis que j'ai tout perdu, il y a de ça treize ans. Et perdre l'amour c'était un bien lourd prix à payer pour ce putain de fric. »Ces mots étaient empreint d'une fragilité que je ne me connaissais pas. Je ne m'étais jamais ouverte comme ça à quelqu'un mais la personne que j'avais en face de moi, et qui ne pouvait être celle que je soupçonnais, cela aurait relevé du miracle semblait en connaître un rayon sur moi. J'avais donc laissé tombé les armes, au point où j'en étais et j'avais abordée ce douloureux sujet, que je n'avais jamais évoqué en l'espace de treize ans. Plus de la moitié de ma misérable vie. Alors que petit à petit, je tentai de chasser ce sentiment atroce qui me dévorait de l'intérieur, la jeune femme prononça ces quelques mots qui ne laissèrent plus place au doute : « Alors, ça fait quoi de savoir tout ça ? Ça te fait un choc, non ? Libre à toi de m'humilier maintenant, j'en ai plus rien à faire. » Elmas. C'était Elmas. Ma sœur, mon unique sœur, ma sœur jumelle. Celle dont la perte m'avait fait plongé. Sans était trop. Eden la froide. Eden la forte. Eden, celle qui pouvait tout surmonter et ne jamais rien laissé paraître, s'était bien plus que je ne pouvais supporter. Je fondis littéralement en larme. J'avais imaginé cette scène : nos retrouvailles des milliers de fois dans ma tête, j'avais espéré que cela arrive tant de fois, durant treize ans je crois que pas une seule journée n'est passée sans que je ne prie pour retrouver celle qui me manquait tant. J'avais imaginé que je la reconnaitrais du premier coup d'oeil, entre mille, que nous courrions dans les bras l'une de l'autre et que nous resterions là durant des journées entières sans cesser de nous enlacer. J'avais tout imaginé, absolument tout. Tout, sauf ça. Tout sauf cette réaction. Cette haine qui m'était incompréhensible et qui me détruisait bien plus que jamais auparavant. Non, je ne pouvais pas supporter ça, c'était bien au dessus de mes forces, du peu de forces qu'il me restait malgré tout ce que je laissais paraître. Je ne pouvais pas croire que ma propre sœur ai cette image de moi, qu'elle n'ai pu lire au travers de moi pour voir la fragilité, la rancoeur et l'infinie tristesse qui s'y cachait. Je me sentais mal, si mal. Comment avais-je pu décevoir la personne qui comptait le plus à mes yeux, la seule pour qui je donnerais tout ? Aucun son ne pouvait sortir de ma bouche et je ne pouvais retenir le torrent de larme qui ruisselait le long de mon visage.
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MessageSujet: Re: « je ressens chaque jour ta présence derrière moi, comme si ton ombre suivait mes pas. » elmas. « je ressens chaque jour ta présence derrière moi, comme si ton ombre suivait mes pas. » elmas. EmptyMar 7 Aoû - 18:22

A chacune de mes paroles, j'observais l'expression de son visage. Je parvenais à lire à la fois du dégoût, probablement pour ma personne, de la colère et un air supérieur qui lui était bien propre. La conversation avançait très vite et je me laissais emporter par mes émotions. J'en disais sûrement trop, mais si c'était la seule façon de lui clouer le bec, je n'hésiterais pas. Petites, nous avions nos expressions. Tirées de dessins animés, ou de ce que l'on pouvait croiser dehors. Mais celui que nous préférions avant tout, était le fameux « pauvre nanaa ». Nous l'utilisions à toutes les sauces. Il ne se passait pas une journée sans le répéter au moins une fois. C'était notre phrase, en somme, celle qui nous liait. Personne ne pouvait comprendre, personne ne savait pourquoi nous persistions à le dire encore et encore. Et généralement, la réaction de nos amis nous amusait énormément. Puis celle-ci vint à me couper la parole. « Attend qu'est ce que tu as dis là ? » Petite question à laquelle j'avais omis de répondre. Alors que j'avais l'impression de parler à un mur, celle se reposa sa question. Plutôt rassurée de remarquer qu'elle n'avait pas perdu le fil de la conversation, je continuais dans mon élan, déterminée à lui faire regretter son comportement. « Si tu crois qu'une fille comme toi va me dire ce que je dois faire, tu te trompe. » Et encore une provocation de la belle Eden. Je n'en avais que faire. La colère s'était emparée de moi toute entière. En face de moi se trouvait ma sœur jumelle, celle qui m'avait tant manqué pendant toutes ces années. Mais dans le fond, j'aurais peut-être préféré ne jamais la revoir. Pas ainsi. Je ne l'imaginais pas être devenue cette petite fille riche sans aucun scrupule. Gâtée comme jamais, capricieuse, ce n'était pas nous. Elle était le parfait opposé de l'Eden que j'avais connu. Mon double, celle avec qui je passais des heures et des heures à rire, pleurer, m'énerver, ne semblait plus être là. Encore une fois, je me retournais pour cacher les larmes qui risqueraient de couler à tout moment. De nouveau face à elle, j'eus l'immense surprise de voir que la grande Eden, celle qui paraît si forte devant les autres, avait finalement perdu tous ses moyens. Son visage se transforma. Il devint plus doux, plus vrai. Le masque qu'elle s'entêtait à garder en toutes circonstances venait tout simplement de tomber. Et dans sa chute, il réussit à lui arracher une larme, puis deux, puis plein d'autres. « Non. Tu as raison. Je ne connais pas. Ou du moins plus. Plus depuis que j'ai tout perdu, il y a de ça treize ans. Et perdre l'amour c'était un bien lourd prix à payer pour ce putain de fric. » Ses paroles semblaient vraies et profondes, pas comme ce qu'elle me répondait quelques minutes auparavant. Le timbre de sa voix changea, celle-ci était plus grave et légèrement tremblante. Malgré tout, je continuais avec mes attaques, comme si je cherchais à remuer le couteau dans la plaie. Des secondes passèrent, et une minute vint à s'écouler. Silence total. Mais ses larmes coulaient, encore et encore. « Tu es une excellente actrice, dis-moi. » Actrice. Quelque part au plus profond de mon être, j'espérais qu'elle ne jouait pas. Que je venais de retrouver ma petite Eden si douce et si gentille. Cette fois-ci, elle semblait réellement touchée, blessée même. Tout comme moi, elle a dû imaginer maintes et maintes fois de chaleureuses retrouvailles, à pleurer, certes, mais de joie, dans les bras l'une de l'autre. Très vite, je laissais échapper une larme. L'idée de me défiler me hantait. Je voulais lui tenir tête, lui prouver quelque chose. Mais quoi exactement? Lui montrer que j'étais plus forte qu'elle, que cette fois-ci elle avait perdu ? En réalité, je n'en savais rien. Vider mon sac de la sorte, tout lui avouer, je pensais que cela allait alléger ce lourd poids. Celui de deux années à garder le secret, dans l'ombre de la magnifique Eden. Au final, cela ne m'apporta rien. Cette haine accumulée n'était peut-être pas justifiée. « Ecoute, je … mon but premier était de te blesser. Et je pense avoir réussi. » Je marquais une courte pause, je cherchais mes mots. « J'aurais voulu que ça se passe autrement, vraiment. La méchanceté gratuite, ce n'est pas mon truc. Et j'avoue ne pas me reconnaître non plus. » D'un pas, je m'approchais un peu plus d'elle. « Mais aimer une personne, c'est aussi l'accepter avec ses défauts, non ? Et puis … nous avons vingt ans aujourd'hui. Le fêter en pleurant n'est pas glorieux. » Je pensais à mes parents qui m'attendaient. Nous avions prévu de passer toute l'après-midi ensemble à manger des gâteaux bien gras. « Et si pour cette journée, seulement celle-ci, nous mettions tout entre parenthèses ? Tu n'es pas obligée d'accepter. » Une première tentative d'approche. Je me sentais ridicule de réagir ainsi. Au final, tout était de ma faute. Je n'espérais pas recoller les morceaux avec ces quelques paroles, mais ça pourrait être un bon début …
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MessageSujet: Re: « je ressens chaque jour ta présence derrière moi, comme si ton ombre suivait mes pas. » elmas. « je ressens chaque jour ta présence derrière moi, comme si ton ombre suivait mes pas. » elmas. EmptyVen 17 Aoû - 20:08

eden A. hastings matveïv & elmas e. burnett-matveïv

Durant quelques instants, plongée dans son regard j'eus l'impression de faire un bond dans le passé, j'eus l'impression que le temps s'était tout simplement suspendue quelques années en arrière, quand nous n'étions encore que deux petites filles insouciantes, deux petites filles pleine de vie, deux soeurs qui puisaient leur force dans leur gémellité, deux petites filles souriant aux tendres plaisirs de la vie, aux douces joies de l'enfance. J'eus l'impression que rien n'avait existé, que ces dernières années n'étaient que le fruit de mon imagination, que jamais nous n'avions été séparées. Soudain, et plus que jamais le mot "avenir" reprit enfin tout son sens. Comme si les nuages qui perçaient le ciel s'était dissipés pour laisser apparaitre un magnifique ciel bleu, signe que l'avenir semblait plein de belles promesses et placée sous un soleil victorieux. Notre victoire triomphante, notre victoire brulante sur le passé car plus jamais rien ne pourrait plus sous séparer. Rien. Cependant, toujours plongée dans ce regard, je percevais plus de rancune que d'amour, plus de déception que de fierté et ses yeux qui autrefois lisaient en moi comme dans un livre ouvert étaient emprunts d'une incompréhension profonde que je ne pouvais m'expliquer. « Tu es une excellente actrice, dis-moi. » L'arrogance de son timbre me ramena à la réalité et en même temps qu'elle brisa en un instant tout mes rêves elle retapissa mon beau ciel bleu de gris nuage. Ce que j'avais lu dans ses yeux était la triste vérité, je ne m'étais malheureusement pas trompée et cette réalité était de loin la pire, la plus terrible, celle que j'avais devinée mais que j'espérais fausse en mon fort intérieur. Alors qu'un flot de larme s'écoulaient encore le long de mes joues et semblait décidé à ne jamais vouloir s'arrêter, Elmas m'imita et baissa à son tour la garde pour laisser s'échapper une larme. Ces paroles résonnaient dans ma tête comme un leitmotiv. Je ne pouvais les effacer de ma mémoire et à chaque fois qu'elles revenaient, j'avais l'impression qu'un couteau me transperçait en plein coeur. J'étais totalement bouleversée et j'avais tellement mal. « Ecoute, je … mon but premier était de te blesser. Et je pense avoir réussi. » En effet, pour la première fois depuis que nous avions entamées cette conversation, nous étions d'accord. Elle avait réussie. Nous ressentions désormais la même chose : une amer incompréhension. Comment Elmas, ma soeur aurait-elle voulait me faire du mal d'une quelconque façon? A moi, sa propre soeur qui ne lui avais jamais souhaité le moindre mal, moi qui l'aimais pourtant du plus profond de mon être. Moi qui avait secrètement espérais de la revoir tant de fois, de l'enlacer et de ne plus jamais la lâcher, de la serrer tout contre moi. J'étais sous le choc et tellement déçue. Malgré tout, j'arrivai enfin à articuler quelque chose : « Et bien tu as réussie. » Mes paroles avaient été à peine audible, je ne pourrais savoir si elle les avaient même perçues. Un flot de larme s'écoula à nouveau le long de mes joues. « Au moins, nous sommes deux à être déçue. » Deux ans. Deux ans que je pleurais tous les jours sa mort, qu'à chaque seconde le manque de sa présence me brisait un peu plus. Pendant deux ans, j'avais priée qu'elle me revienne, et pendant deux ans elle, elle était là et elle n'avait rien dis. J'étais en colère désormais. « J'aurais voulu que ça se passe autrement, vraiment. La méchanceté gratuite, ce n'est pas mon truc. Et j'avoue ne pas me reconnaître non plus. » Elle fit un pas dans ma direction avant de poursuivre : « Mais aimer une personne, c'est aussi l'accepter avec ses défauts, non ? Et puis … nous avons vingt ans aujourd'hui. Le fêter en pleurant n'est pas glorieux. » J'allais tourner les talons, sans était trop pour aujourd'hui, tout se bousculait dans ma tête : une joie infinie, un soulagement, mais également de la tristesse auquel se mélangeait de la colère et de la déception. Elmas enchaina à nouveau : « Et si pour cette journée, seulement celle-ci, nous mettions tout entre parenthèses ? Tu n'es pas obligée d'accepter. » Je ne savais plus quoi penser alors je sortis enfin ce que j'avais sur le coeur : « Deux ans Elmas. J'ai souffert toute ma vie de ta perte, pas une journée n'est passée sans que je ne pense à toi, sans que je ne pleure pour toi, et ces deux dernières années tu étais là et tu ne m'as rien dis? Tu aurais pu m'éviter deux ans de souffrance inutiles, deux ans! Pourquoi tu ne l'as pas fais ? » Les cris se mêlait aux larmes, elle qui voulait de la sincérité, elle allait en avoir. M'attrapant le visage avec les mains je respirai profondément en essayant tant bien que mal de réfléchir. Car ce n'était pas la question que je venais de poser qui me travaillais le plus. J'avais besoin d'une autre réponse, car la première réponse qu'elle me fournirait serait une réponse à ma colère. Deux ans de souffrances inutiles. J'avais assez souffert comme ça, non? Le pire pour moi, c'était de l'avoir déçue, elle que j'aimais tant. Alors je posai enfin la question à laquelle je voulais le plus une réponse: « Elmas, si je t'ai déçue autant que tu me le dis, si tu penses vraiment ce que tu as dis, alors dis le moi maintenant car je préfère mille fois mourir que d'avoir déçue la personne que j'aimais le plus au monde. » Elle allait répondre mais rien ne semblait plus pouvoir m'arrêter : « Car toute ma vie, à chaque seconde, chaque décision que j'ai prise, tout ce que j'ai fais, je l'ai fais pour vous, en pensant que de là-haut vous étiez fière de moi, alors si je t'ai déçue je veux le savoir car je préfère être morte que d'avoir à lire une fois de plus de la déception dans ton regard. » Et encore une fois, j'étais des plus sincères. Je préférais cent fois plus la mort que le coup de poignard que je recevais à chaque fois que je la regardais.


Et sur les traces de mes souvenirs,
Cherchant le meilleur, je trouverai le pire.
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MessageSujet: Re: « je ressens chaque jour ta présence derrière moi, comme si ton ombre suivait mes pas. » elmas. « je ressens chaque jour ta présence derrière moi, comme si ton ombre suivait mes pas. » elmas. EmptySam 8 Sep - 19:46

« je ressens chaque jour ta présence derrière moi, comme si ton ombre suivait mes pas. » elmas. Tumblr_m8rjo7NMtP1qf18uko3_250 « je ressens chaque jour ta présence derrière moi, comme si ton ombre suivait mes pas. » elmas. Tumblr_m8rjo7NMtP1qf18uko2_250
and at this moment i swear we were infinite.

Les minutes passaient et voir ma moitié dans cet état me fit réfléchir davantage. Eden, l'imperturbable, celle qui a toujours le dernier mot et qui réussit toujours à écraser ses adversaires, ne semblait plus être la même. Alors que celle-ci se mit de nouveau à pleurer, elle réussit après un bon temps à articuler quelque chose de compréhensible. « Au moins, nous sommes deux à être déçue. » Je laissais échapper un soupir. Elle avait totalement raison. Nous étions toute aussi déçue l'une que l'autre. Je ne devais pas être la seule à imaginer des retrouvailles différentes. Dans mes rêves, c'était complètement différent. Cependant, ma haine ainsi que ma rancœur reprit vite le dessus lorsqu'elle reprit la parole. « Deux ans Elmas. J'ai souffert toute ma vie de ta perte, pas une journée n'est passée sans que je ne pense à toi, sans que je ne pleure pour toi, et ces deux dernières années tu étais là et tu ne m'as rien dis? Tu aurais pu m'éviter deux ans de souffrance inutiles, deux ans! Pourquoi tu ne l'as pas fais ? » Intérieurement, je bouillais. J'écoutais attentivement ce qu'elle avait à me dire. Et bien évidemment, encore un fois, le sujet se rapportait à elle. « Toi, et encore toi. Deux ans de souffrance en plus, comparé à tout ce que j'ai pu vivre, crois-moi, ce n'est absolument rien. J'aurais préféré pleurer chaque jour la perte de mes proches que de vivre ces abominations!  » Le regard fixé sur Eden, je scrutais le moindre de ses mouvements et de ses réactions. A la voir ainsi, l'idée que tout cela soit surjoué me paraît inconcevable. « Elmas, si je t'ai déçue autant que tu me le dis, si tu penses vraiment ce que tu as dis, alors dis le moi maintenant car je préfère mille fois mourir que d'avoir déçue la personne que j'aimais le plus au monde. » Alors que je m'apprêtais à lui répondre, celle-ci ne m'en laissa pas le temps. « Car toute ma vie, à chaque seconde, chaque décision que j'ai prise, tout ce que j'ai fais, je l'ai fais pour vous, en pensant que de là-haut vous étiez fière de moi, alors si je t'ai déçue je veux le savoir car je préfère être morte que d'avoir à lire une fois de plus de la déception dans ton regard. » Déçue,moi ? Mais bien sûr. « Tu sais, ça ne me fait plus rien. J'ai dépassé ce stade depuis bien longtemps. La question ne devrait même pas se poser. E tu prétends me connaître ? Alors tu as désormais ta réponse. » Un sourire se dessina sur mes lèvres. Non pas parce que j'étais fière de la voir effondrée, ni par moquerie. J'étais sereine. Je me sentais plus légère, comme si toutesmes craintes étaient soudainement effacées. Même si la reconstruction d'un avenir meilleur ensemble allait prendre beaucoup de temps, j'étais enfin heureuse.

Deux longues années, durant lesquelles j'ai vécu de fortes émotions. De la joie, de la haine, de l'amour et j'en passe. Malgré la Eden méconnaissable que je m 'étais efforcée d'apprécier chaque jour, j'espérais qu'une petite pointe d'humanisme ait subsisté en elle. En ce douze février deux-mille-douze, après quatorze années d'attente, je la retrouvais enfin. La petite Eden de qui je fus séparée pendant si longtemps me réapparut soudainement, à mon plus grand bonheur. Alors comment ? Comment pourrais-je être déçue ?

et mon dernier rp pour ma Déborah,
et pour notre super duo :plop: MATVEIIIIV
coeurboum coeurboum

RP TERMINÉ ♥




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MessageSujet: Re: « je ressens chaque jour ta présence derrière moi, comme si ton ombre suivait mes pas. » elmas. « je ressens chaque jour ta présence derrière moi, comme si ton ombre suivait mes pas. » elmas. EmptyDim 9 Sep - 12:19

:out:
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