the great escape
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❝ maybe being a child brings more trouble being an adult ;; hunter

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Nael Silvano Sala
there's no place like berkeley
Nael Silvano Sala
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MessageSujet: ❝ maybe being a child brings more trouble being an adult ;; hunter ❝ maybe being a child brings more trouble being an adult ;; hunter EmptyMer 30 Mai - 14:41

hunter & nastassia Pourtant les gens m’avaient dit : réfléchis prends ton temps ça se passe comme ça dans la vraie vie, jamais comme dans ton plan. Pourtant mes parents m’avaient dit : réfléchis prends ton temps, mais bien souvent surtout quand je m’ennuie je trouve toujours une mauvaise idée (orelsan; mauvaise idée)hellsangels.
« Dan, arrête c'est important, je peux t'aider. » « J'en veux pas de ton aide, ok ? Fous moi la paix ! » Je poussai un soupir excédé. Parler à des bornés était ma spécialité, mais là, j'avais quand même à faire à un cas bien particulier. « Mais merde, tu... » Je n'eus pas le temps de finir ma phrase que Danahiel m'avait raccroché au nez. D'accord. Agacée par ce coup de téléphone, le bureau fut contraint de supporter le tapotement frénétique de mes doigts sur sa surface rugueuse. Je détestais qu'on m’envoie paître, et encore plus lorsque j'essayais d'aider. Danahiel avait besoin de mon aide, son père avait des ennuis et je savais que j'étais en mesure d'arranger les choses. Mais je ne reconnaissais plus le jeune homme; si dans le temps nous avions été plutôt proches, désormais un fossé nous séparait, sans que je puisse identifier la raison de ce changement soudain. Pourquoi me traitait-il ainsi ? Si dans le passé, il avait été pour moi un ami m'ayant offert une aide précieuse, peut-être n'avais-je été qu'un simple passe-temps pour lui ? Je refusais de le croire, mais je ne pouvais que douter étant donner son comportement depuis nos retrouvailles à Berkeley. Peut-être était-il dans une période sombre ? Ce n'était pas non plus une hypothèse à exclure. Mais dans ce cas, j'étais là, et je pouvais l'aider. C'était même plus qu'un "pouvait", je voulais l'aider. Comme il l'avait fait avec moi quelques années plus tôt. Il fallait que je lui rende la pareille, si j'étais comme j'étais aujourd'hui, c'était en parti grâce à lui. Je lui en devais une, indéniablement. Mais Danahiel ne semblait pas décidé à accepter mon aide, malgré les informations que je détenais, et tout ce que j'avais d'autre à lui apporter. Un soupir agacé s'échappa de mes lèvres. Bon Dieu, cette histoire m'agaçait, il n'était que neuf heures du matin, well, well, well, ça semblait bien parti pour une mauvaise journée. A moins que... Un sourire naquit sur mon visage. Je venais d'avoir une brillante idée. Une mauvaise journée ? Peut-être pas finalement. Il suffisait de contacter les bonnes personnes. Prenant mon téléphone, je cherchai fébrilement dans mon répertoire celui qui allait peut-être m'aider à oublier ce foutu Danahiel. « Hunter, c'est moi. On se fait une journée ensemble aujourd'hui ? » J'avais un sourire réjoui sur les lèvres; cela faisait un bail que je n'avais pas trainé avec l'epsilon, et dieu sait que pourtant, passer du temps avec lui me faisait souvent un bien fou. « Et si tu dis non, t'es vraiment un bouffon. » ne pus-je m'empêcher de rajouter. Mais le jeune homme était loin d'être un bouffon. Et c'est bien pour cette raison qu'il accepta ma proposition.

Une heure plus tard ► « On fait quoi maintenant ? » Je levai les yeux vers Hunter, attendant sa réponse. Un sourire malicieux se dessina sur mes lèvres en voyant la mousse à raser qui lui dégoulinait sur le front. Remarque, je pouvais bien me moquer, mais mon état n'était guère mieux; mon T-shirt et mes cheveux ébouriffés étaient parsemés de blanc, si bien que je devais ressembler à s'y méprendre, à un mélange entre une folle échappée d'un hôpital psychiatrique, et à une vieillarde qui découvre ses premiers cheveux blancs. En même temps, il était strictement impossible pour nous de rester dans un état correct lorsque nous étions ensemble. Après une journée passée avec lui, je rentrai souvent fatiguée, pleine d'eau, d'herbe, de chantilly, suivant nos batailles. Pourquoi ? Répondre à cette question n'était pas compliquée. Il suffisait juste d'énoncer la vérité: en la compagnie d'Hunter, je devenais une vraie gamine, et la réciproque était valable. Oui, nos journées se résumaient à ça: des batailles, des bagarres, des piques qui fusaient dans tous les sens, des concours stupides, bref, nous redevenions des vrais gosses et perdions ensemble dix ans d'âge mental. J'aimais notre amitié. Celle-ci était sans soucis, tellement différente que celle que j'entretenais avec certaines personnes... En résumé, l'étudiant et moi possédions une amitié belle en simplicité. Nos journées ensemble se résumaient à rire et à s'amuser. Ce qui amenait donc à dire que j'avais eu l'idée du siècle en appelant l'epsilon le matin même. Rien de tel que de passer un peu de temps avec lui pour oublier tous mes soucis, y compris Danahiel, qui avait vite été relayé au second plan depuis que j'avais rejoins Hunter dans le parc du campus.

Tout en enlevant de mes cheveux quelques perles de mousse à raser, je réfléchissais à la suite du programme. Se demander ce que nous allions faire était loin d'être une question bête, puisque la journée était loin d'être terminée. Ni l'un ni l'autre n'étions pour le moment inspiré, mais je savais que cela ne durerait pas. Un gamin trouve toujours quoi faire pour s'amuser après tout. « En tout cas, je te préviens, plus de batailles pour la journée ! » m'écriai-je subitement. Pas que je n'aimais pas me bagarrer avec Hunter, bien au contraire, mais il y avait un temps pour tout et j'imaginais une activité un peu plus calme pour la suite. Je mordis mes lèvres et me frottai d'une main les cheveux, signe d'intense concentration chez moi. Oh ! Soudain, une idée me traversa l'esprit. « Hé ! » dis-je pour attirer l'attention de l'epsilon. « Ça te dirait d'insulter les gens qui passent devant nous, en russe, avec les pires choses qu'on pourra trouver ? Ils ne comprendront rien et nous, on sera mooort de rire ! » Je ponctuai ma phrase d'un éclat de rire. L'idée m'emballait. Elle m'était en fait venue à l'esprit, en repensant à la manière dont nous nous étions rencontré Hunter et moi; j'avais ce jour-là, lâché un juron en russe par réflexe, pendant que l'epsilon passait devant moi. Ce dernier s'était arrêté car ayant compris la signification de mon juron, parlant lui-même le russe. Cette rencontre me faisait toujours sourire à l'heure actuelle, et nous vannions encore aujourd'hui sur ce moment assez comique de notre vie d'étudiant.
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MessageSujet: Re: ❝ maybe being a child brings more trouble being an adult ;; hunter ❝ maybe being a child brings more trouble being an adult ;; hunter EmptyLun 4 Juin - 19:58

❝ All children grow up, except one two.❞
❝ Pass me that lovely little gun, my dear, my darling one. The cleaners are coming, one by one you don't even want to let them start. They are knocking now upon your door, they measure the room, they know the score, they're mopping up the butcher's floor ff your broken little hearts. O children forgive us now for what we've done it started out as a bit of fun. Here, take these before we run away, the keys to the gulag ❞ ;; we are not like cat and dog, we are two messy cats •• hunter ft. nastassia.

« T'es vraiment un gamin quand tu veux. » La douce voix d'une rouquine raisonna aux oreilles du jeune Epsilon, dont le visage se ponctua d'un sourire amusé. Les yeux fixés sur sa chevelure ruisselant sur sa nuque, il ne put s'empêcher de répliquer avoir une pointe de défi. « Et fier de l'être. » Ceci dit, il passa sa main dans les cheveux de la jeune femme, ébouriffant légèrement ses cheveux mais assez pour qu'elle le réprimande une nouvelle fois. Il fut bientôt contraint de se faire pardonner en lui offrant le petit-déjeuner, après quelques menaces de sa part. Mais il le lui avait pourtant accordé avec un certain plaisir, toujours heureux d'être en compagnie de la jeune Alaina Selwyn. Il ne tarda cependant pas à écourter leur rendez-vous lorsqu'il vit s'afficher le nom d'une certaine Iota sur son téléphone. « Hunter, c'est moi. On se fait une journée ensemble aujourd'hui ? » Hunter ne tarda pas à accepter avec un plaisir non dissimulé. « Et si tu dis non, t'es vraiment un bouffon. » ajouta-t-elle, visiblement fière de sa provocation. Sa remarque valut un nouveau sourire au jeune homme. « C'est celui qui le dit qui y est. » répliqua-t-il bientôt, avant de raccrocher. Alaina le toisait avec une profonde incrédulité, visiblement exaspérée par un tel manque de maturité. Bien évidemment - et surtout heureusement - ce comportement n'était pas quotidien. A vrai dire, seule la présence de Nastassia parvenait à le faire retomber dans un tel état d'esprit, et il appréciait ces quelques moments. Tirant la langue en un geste parfaitement puéril à son amie gamma, il la laissa bientôt à ses activités journalières, et s'en alla retrouver la jeune russe. Une heure plus tard « On s'en est plutôt bien tiré pour une fois ! » Jetant un coup d’œil à ses propres habits puis à ceux de Nastassia, cette observation confirma ses dires. Il leur était arrivé bien pire, rentrant parfois chez eux dans un état catastrophique, sales mais hilares. Aux yeux des autres, ce duo infernal devait certainement être l'un des pires de l'université, surpassant de loin les beta et autres playboy. Si certaines pestes formaient des groupes redoutables, le leur était bien pire puisque, à la différence des autres, ils se fichaient complètement du regard des autres. Tout comme ils se fichaient des répercutions de leurs actes, et c'était bien là tout le problème. « On fait quoi maintenant ? » Le jeune homme tâcha de réfléchir à cette question tandis qu'il secouait ses cheveux en balançant sa tête de droite à gauche. La mousse qui recouvrait sa tête termina bientôt sa route sur le visage et sur les habits de la jeune iota. « En tout cas, je te préviens, plus de batailles pour la journée ! » poursuivit-elle quelques instants plus tard, ce que Hunter ne put qu’approuver. « Je te suis sur ce coup là. » dit-il en acquiesçant, en passant sa main dans ses cheveux, les lissant tant bien que mal malgré l'épaisse couche de mousse toujours présente. Les batailles, d'accord. Toute la journée, moins d'accord. « Hé ! Ça te dirait d'insulter les gens qui passent devant nous, en russe, avec les pires choses qu'on pourra trouver ? Ils ne comprendront rien et nous, on sera mooort de rire ! » L'enthousiasme de la jeune fille fut contagieux : Hunter se sentit tout aussi emballé par l'idée qu'elle ne l'était. « En voilà une bonne idée. » Le jeune homme lui adressa un clin d’œil. Finalement mis d'accord, les deux jeunes gens se rendirent dans les couloirs de l'université à la recherche d'une victime à insulter. Après quelques minutes à flâner dans les couloirs, ils trouvèrent enfin la cible idéale. « Tiens, celui-là près des casiers. » chuchota Hunter à l'oreille de sa complice, tandis qu'ils se rapprochaient de l'étudiant. Une fois à une distance acceptable - ni trop près, ni trop loin - ils passèrent à l'action, criant d'une même voix. « Привет мудак ! » Traduction : salut connard. Loin d'être classe, mais assez puéril pour les faire rire. Malheureusement, les deux farceurs n'avaient pas prévu que leur interlocuteur les comprendrait, et encore moins que sa bande d'amis plutôt musclée le suivait de près. « Répétez un peu pour voir ? » Un air menaçant s'ajouta à cette menace déjà peu rassurante, tandis que ses acolytes se rapprochaient. Il suffit d'un regard pour que Nastassia et Hunter se comprennent. Ils jetèrent un vif regard aux étudiants, puis prirent leurs jambes à leur cou, dans une parfaite synchronisation. Leur vivacité les conduisit bientôt hors de l'université jusqu'à une grande rue, où ils pourraient semer leurs poursuivants. Hunter traversa la route avec précipitation, et jeta un œil derrière lui. Les étudiants étaient hors de vue, et Nastassia le suivait de près. « On a eu chaud. Encore quelques minutes et... » Il fut incapable de terminer sa phrase. Il ne lui restait que quelques pas avant d'atteindre le trottoir. Quelques pas de trop. Il eut le temps d'entendre les crissements de pneus avant de voir une voiture ralentir brusquement dans sa direction. Mais pas assez. Puis plus rien.
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Nael Silvano Sala
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MessageSujet: Re: ❝ maybe being a child brings more trouble being an adult ;; hunter ❝ maybe being a child brings more trouble being an adult ;; hunter EmptyDim 17 Juin - 15:47

J'avais lancé l'idée d'insulter des personnes en russe sur un vrai coup de tête. C'était stupide, débile, idiot, digne d'un gamin de cinq ans et justement, c'était pour cette raison que cette activité convenait à la perfection. Il n'y avait vraiment qu'à l'epsilon que je pouvais soumettre de pareilles idées ! Tout le monde n'a pas une partie de son esprit restée dans l'enfance après tout. Comme je m'y attendais, Hunter fut de suite partant et emballé; il ne tarda d'ailleurs pas à repérer notre futur cible. « Tiens, celui-là près des casiers. » me murmura-t-il à l'oreille. Je parcourus du regard les casiers, histoire d’apercevoir le pauvre garçon qui allait bientôt se faire insulter. Bim, cible repérée. « Ok, ça va, il a une tête d'abruti en plus, il méritera son insulte. »J'esquissai un sourire et, avec Hunter, me rapprochait du jeune homme. Le signal fut donné et d'une même voix, nous nous mîmes à crier un classique "Привет мудак !", qu'on pouvait traduire par "salut connard". Je me retenais de pouffer. Je n'avais même pas honte de rire, même si tout cela était quand même bien puéril. Après tout, c'était journée enfants aujourd'hui, alors pas de gêne, rigoler à partir de rien faisait de toute manière parti de notre devise. « Répétez un peu pour voir ? » Mon cœur rata un battement en entendant la voix hostile du type que nous venions d'insulter. Je tournai doucement ma tête en direction de la menace, et vit cinq paires de yeux braqués sur nous, avec des regards qui n'avaient rien à voir avec ceux de personnes transies d'amour. Merde. Apparemment, le garçon parlait russe, et même s'il n'avait pas de gros bras, ce n'était pas le cas de ses amis qui étaient tout aussi furieux que lui, et qui semblaient tout aussi déterminés à nous faire comprendre qu'on avait commis une erreur. Ils étaient cinq baraqués, nous étions deux, un garçon et une fille, la conclusion était simple à formuler: y avait danger. Hunter avait raisonné de la même manière que moi puisqu'en un regard, nous sûmes quoi faire. Sans une once d'hésitation, nous nous mimes à courir, talonnés de près par les gars qui nous poursuivaient en criant des injures, mais en français cette fois. Mon Dieu, quelle poisse, pourquoi avait-il fallu que notre cible parle le russe ? Mais bon, au final, la situation m'excitait; l'aventure prenait une toute autre dimension et je trouvais cela plutôt marrant d'essayer d'échapper à une bande de gros bras qui prévoyaient sans doute de nous faire la peau. J'étais plutôt rapide pour une fille, Hunter ne me distançait donc pas de beaucoup. Nous étions désormais hors de l'université, et arrivions au croisement d'une grande rue. « On a eu chaud. Encore quelques minutes et... » Je ralentissais un peu en entendant les premiers mots de l'étudiant, et regardai derrière moi. Personne. Effectivement, nous l'avions échappé belle ! Je reportai mon attention sur Hunter, prête à lui répondre, mais ce fut finalement un cri qui sortit de ma bouche. « HUNTER, ATTENTION LA VOITURE ! » Je poussai un hurlement en voyant le véhicule essayait de freiner, puis percuter le jeune homme. Sous mes yeux ébahis, le corps de mon ami roula sur le capot de la voiture puis fut projeté quelques mètres plus loin. Je me précipitai aussitôt vers mon ami, tout en criant son nom. Bordel, non, non, non. Les crissements de pneus résonnaient dans mon esprit comme un vacarme incessant. Mon Dieu, non. « Hunter, ça va ? Réponds ! » dis-je d'une voix angoissée une fois agenouillée près de lui. Mais l'epsilon ne répondait pas. Une larme commença à couler sur ma joue. Pourvu qu'il ne soit pas... Je penchai mon oreille près de la bouche de l'étudiant et un immense soulagement m'envahit lorsque j'entendis sa respiration. Un soupir s'échappa de mes lèvres. Doux Jésus, quelle peur ! Néanmoins, malgré sa respiration constante, Hunter n'était pas conscient et il fallait que j'agisse. Je tapotai ma poche, à la recherche de mon portable. Portable que je ne trouvai pas puisque l'ayant oublié chez moi... Je gémis de frustration. C'était une catastrophe, j'étais complètement dépassée par les événements. Je relevai la tête, pour voir si je pouvais obtenir l'aide de la personne conduisant la voiture, et constatai avec stupéfaction que celle-ci avait repris sa route. Comment pouvait-elle ne pas s'être arrêtée alors qu'elle venait de renverser quelqu'un ? Je tournai la tête dans tout les sens. La panique m’empêchait de réfléchir correctement et mes yeux cherchaient désespérément une aide qui n'arrivait pas. Soudain, mon esprit eut un sursaut de conscience. Le jeune homme était toujours sur la route, proche du trottoir certes, mais néanmoins toujours en danger. Aussitôt après avoir réalisé cela, j'entrepris de tirer mon ami hors de la chaussée. Soudain, j'entendis une voix près de moi: la voix de mon sauveur. « Oh mon Dieu, que s'est-il passé ? Vous avez besoin d'aide ? » La personne qui venait de m'interpeller était un homme d'une quarantaine d'année environ, et j'avais une furieuse envie de lui sauter au cou en lui criant "merci" ! « Oui, il me faut... un portable. Il faut un portable pour appeler une ambulance, il s'est fait renversé. » Ma voix était paniquée mais heureusement, celle-ci ne gagna pas l'homme qui sortit aussitôt un téléphone de sa poche. Tout en composant un numéro, il me rassura. « Ne t'inquiète pas, je m'occupe de les appeler. Vérifie sa respiration et s'il ne reprend pas conscience en attendant. » J'adressai un faible sourire au quarantenaire. « Merci. Vraiment. » Puis je pris la main de mon ami et la pressai fort tout en lui murmurant. « Ouvre les yeux mec, sinon je te jure que je te le ferai payer en te faisant manger de l'herbe... » Même si j'étais inquiète, j'avais trouvé la force de faire un peu d'humour. Il était notre meilleur ami après tout, et j'espérai qu'avec lui, Hunter reprendrait vite conscience...


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MessageSujet: Re: ❝ maybe being a child brings more trouble being an adult ;; hunter ❝ maybe being a child brings more trouble being an adult ;; hunter EmptySam 23 Juin - 16:05

Rares étaient les journées qui exaltaient autant le jeune homme que celles passées en compagnie de la jeune Duma. Se couvrir d'herbe, de mousse à rasée et de nourriture n'était, en soi, pas ce qu'il préférait dans ces fameuses journées. Ce qui le faisait tant apprécier ces moments était l'euphorique sentiment de liberté qu'il parvenait alors à ressentir. Une liberté puérile, inconsciente, en somme la liberté infantile que chacun se doit d'abandonner à un moment ou à un autre. Pourtant tous deux parvenaient à retrouver ces instants de paix presque parfaite, seulement rattrapée au petit matin, les vêtements sales et la conscience de nouveau lourde. Le violent retour à la réalité à laquelle ils devaient faire face était si douloureux qu'il se demandait parfois si toutes ces gamineries valaient le coup. Mais la réponse était toujours évidente : bien sûr que oui. « Ok, ça va, il a une tête d'abruti en plus, il méritera son insulte. » Hunter n'avait pu que confirmer pleinement cette remarque, non sans un éclat de rire. Chaque fois que l'un d'eux avait une idée stupide, l'autre se sentait presque obligé d'y prendre part. Et si Nastassia aurait parfaitement pu choisir une autre cible que celle décidée par le jeune homme,ils auraient peut-être évité un soudain et brutal retour à la réalité. Et ils fonçaient tête baissée dans leur stupidité, un sourire béat et malicieux aux lèvres. Leur course ne fit qu'exalter un peu plus les sens du jeune Epsilon qui inspira bruyamment, hors d'haleine. La surprise de cette réponse les avait forcé à improviser, chose qu'ils savaient faire mieux que personne. Et si les étudiants prêts à leur faire passer un sale quart d'heure s'y étaient attendus, ils n'étaient cependant pas assez rapides, si bien que les deux gamins étaient déjà bien loin avant qu'ils ne se mettent à leur poursuite. Bouillonnant comme un enfant qui vient de gagner une partie de cache-cache, Hunter posa ses mains sur ses côtés avec un large sourire. Il était prêt à fêter cette victoire avec son amie, quand celle-ci lui cria quelques mots, qui ressemblaient à un avertissement. Il eu beau pencher l'oreille pour tenter d'en saisir le sens, la voiture qui fonçait dans sa direction ne lui laissa pas le temps de réagir. Et c'est une seconde avant l'impact qu'il parvint à les comprendre. « HUNTER, ATTENTION LA VOITURE ! » Le choc lui coupa le souffle, et son corps se laissa guider par celui-ci, avant atterrir brutalement sur le sol. Chaque muscle de son corps demeurait tendu, et il refusait de relâcher cette pression, conscient que la douleur qu'il laisserait s'échapper serait intolérable. Semi-conscient, Hunter garda les yeux clos, incapable de les ouvrir. Il était comme étranger à son propre corps qui refusait de répondre à ses ordres. « Hunter, ça va ? Réponds ! » Il tenta d'ouvrir la bouche, mais ses lèvres entrouvertes ne parvinrent pas à articuler le moindre mot. Seule une respiration faible et saccadée s'en échappait, et il se raccrocha à ce mince mouvement régulier pour garder son calme. Il aurait voulu lui répondre, mais malgré les forces déployées, il était incapable d'émettre le moindre son, d'esquisser le moindre mouvement. Cette immobilité parvenait cependant à garder la douleur éloignée, menaçant à chaque instant d'attaquer ses sens. « Oh mon Dieu, que s'est-il passé ? Vous avez besoin d'aide ? » Il ne reconnaissait pas cette voix, et il ne comprit pas le sens de cette phrase tout de suite, ne percevant que des mots les uns à la suite des autres, tous vides de signification. Un dialogue sembla s'établir entre son amie et la voix inconnue, qu'il ne chercha pas à comprendre. Simple spectateur de son propre corps, il ne souhaitait cependant pas basculer dans l'inconscience, et se raccrochait aux éclats de voix lointain qui parvenaient à ses oreilles bourdonnantes. « Ouvre les yeux mec, sinon je te jure que je te le ferai payer en te faisant manger de l'herbe... » Il lui fallut de longues secondes, peut-être même plusieurs minutes avant de comprendre que cette menace lui était adressée. Un rictus douloureux s'installa au coin de ses lèvres, tandis qu'il parvenait enfin à soulever ses paupières, paupières qui lui semblaient peser chacune deux tonnes. « Essaie un peu pour voir. » Sa réplique cinglante qu'il voulait emplie de défi s'était transformée en murmure pitoyable, et il se demandait si elle l'avait même entendu. Il se sentit alors soulevé, et, pris de surprise, toute la douleur qu'il contenait se libéra. Il aurait voulu crier, mais il en était incapable. Sa conscience se retirait doucement, emportait avec elle la souffrance intolérable de son corps. Un bruit assourdissait l'entourait, et il comprit que les secours étaient certainement arrivés, et qu'on le transportait. Il se laissa peu à peu aller dans un calme profond, avant de perdre conscience. Quelques heures plus tard. ► Pris d'un sursaut violent, il ouvrit les yeux et se redressa à demi, allongé sur un lit blanc à l'odeur de désinfectant. Une migraine assommante attaqua son crâne blessé, et il ne vit plus rien le temps de quelques secondes. Recouvrant peu à peu la vue, il appela d'une voix enrouée. « Nastassia ? »

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MessageSujet: Re: ❝ maybe being a child brings more trouble being an adult ;; hunter ❝ maybe being a child brings more trouble being an adult ;; hunter EmptyMer 4 Juil - 14:44

La vie peut-être bien cruelle, parfois. Si le fait qu'elle nous apporte du bonheur n'est pas rare, le fait inverse ne l'est pas non plus. On cherche tous des moyens d'échapper à nos souffrances, à nos problèmes, au passé parfois lourd qui nous hante. Ces moyens sont l'alcool pour certains, la drogue pour d'autres. Quand au reste, il essaye juste de profiter de sa jeunesse, sans se soucier du reste. Je faisais partie de cette dernière catégorie de personnes. Hunter aussi. En y réfléchissant, on s'était plutôt bien trouvé. Tout deux avions vite compris que le fait de redevenir un gamin permettait d'oublier absolument tout, et de ne plus penser à rien. Pourchasser quelqu'un dans le seul but d'essayer de l'asperger de chantilly, n'est-ce pas merveilleux ? N'est-ce pas une source de bonheur d'être un enfant ? La réponse est claire dans l'esprit de chacun; oui, évidemment. Mais la vie prend parfois un malin plaisir, une jouissance perverse, à vous faire redescendre du nuage sur lequel vous êtes perchés. Et évidemment, pas de la manière la plus douce qu'il soit, bien au contraire. Aurais-je pensé un instant qu'insulter un homme en russe me mènerait là, à attendre avec inquiétude que mon ami reprenne conscience ? Bien sur que non. C'est ça le problème chez les grands enfants. Ils ne pensent pas aux conséquences, ils se contentent d'agir, et adviendra ce qu'il pourra. Mais parfois, cette philosophie de vie se révèle dure, puisqu'une fois avoir mesuré l'ampleur des conséquences, on regrette. Puis on oublie, on recommence, et on regrette à nouveau. Un cycle éternel en somme.

Mais suivant ces journées, les conséquences n'étaient pas les mêmes, et étaient plus ou moins importantes. Parfois, il n'y en avait pas, et nos moments de gamineries étaient alors idylliques, du début à la fin. Parfois il y en avaient de petites, qui nous faisaient réaliser que nos problèmes n'étaient jamais loin, mais ces dernières n'avaient pas grand incidence sur nos consciences. Et puis il y avait aujourd'hui, où la conséquence était particulièrement affreuse. Un de nous deux blessé. J'avais même imaginé le pire en n'entendant aucune réponse lorsque j'avais demandé à Hunter s'il allait bien. Mais finalement, la respiration de ce dernier, certes saccadée mais néanmoins bien présente, m'avait rassurée. Malgré tout, l'epsilon n'était pas sorti d'affaire, et avec la fille paniquée qu'il avait à côté de lui, rien ne promettait de s'arranger. J'étais à deux doigts de succomber à ma panique quand soudain, la voix d'un homme me proposant de l'aide m'enleva le lourd poids qui pesait alors sur mes épaules. Il s'occupa de tout, d'appeler, de renseigner l'interlocuteur sur le lieu de l'accident, ainsi que sur l'état d'Hunter. Ce temps me permit de me ressaisir et de tenter un peu d'humour, histoire de voir si le jeune blessé réagissait. Les yeux rivés sur le visage de mon ami, j'attendais désespérément une réponse. Soudain, je vis les paupières de ce dernier se soulever. « Essaie un peu pour voir. » Je clignai des yeux et me demandai si j'avais rêvé; le visage d'Hunter était en effet semblable à celui que je voyais depuis tout à l'heure: il avait les yeux clos, la bouche entrouverte mais ne semblant pas ayant émi un seul son. « T'es réveillé ? Tu m'entends ? » Je ne pus savoir si la parole que j'avais entendu n'était qu'un rêve ou bel et bien la réalité puisqu'on me demanda de me pousser du corps de l'epsilon. Les secours étaient arrivés. Enfin. Me reculant pour laisser de la place aux secouristes, je finis par suivre ces derniers dans l'ambulance. Les portes se refermèrent et le camion démarra tandis que moi, j'observai avec anxiété le visage de l'étudiant.

Quelques heures plus tard ► « Nastassia ? » Je sursautais à l'entente de mon prénom et ouvris les yeux. Pendant quelques secondes, je clignai des paupières, me réhabituant à la lumière de la pièce. Ceci fait, mon regard finit par se poser sur le lit d’hôpital de la chambre et oh, soulagement, j'y vis Hunter à moitié redressé, les yeux ouverts mais l'air hagard. « Je suis là. » répondis-je doucement avant de me lever et de m'accroupir près du lit de mon ami. Je le regardai quelques secondes puis posai la question sans doute la plus dite après un accident. « Comment tu te sens ? » Dès son arrivée à l'hôpital, l'epsilon avait été pris en charge et on m'avait d'abord demandé d'attendre dans le hall. Seulement, à force de faire les cent pas et de supplier la secrétaire d'aller voir l'étudiant, celle-ci avait capitulé et m'avait donné l'autorisation de pénétrer la chambre. Depuis, j'avais attendu son réveil, angoissée, puis j'avais fini par plonger dans le sommeil, trop fatiguée par tout ce stress accumulé depuis maintenant quelques heures. « Il faut peut-être que tu appelles les médecins pour dire que tu es réveillé. » A vrai dire, j'avais plutôt hâte d'entendre le verdict des soigneurs, savoir si Hunter était en état de partir, ou pas. Il allait sans dire que dans le cas où la réponse serait non, je resterais avec l'epsilon. Mais si la réponse était oui, je me ferais un plaisir de quitter les lieux au plus vite. Je me sentais mal à l'aise en compagnie de tous ces gens malades et blessés, cela me foutait le moral à zéro. « Tu sais, j'suis désolé. D'avoir proposé cette idée de jeux. C'était drôle au début, mais ça ne l'était plus après. » Voila que je mettais à culpabiliser, ce qui n'était guère étonnant. Je me sentais coupable d'avoir lancé cette idée à la con qui avait valu cet accident. Si je ne l'avais pas fait, Hunter ne serait pas en ce moment même, allongé sur un lit d'hôpital. Seulement, je ne pouvais pas parler avec des "si"; ce qui était fait était fait, et j'espérai désormais que malgré cette connerie d'avoir proposé ce jeu, l'étudiant ne m'en voudrait pas.
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MessageSujet: Re: ❝ maybe being a child brings more trouble being an adult ;; hunter ❝ maybe being a child brings more trouble being an adult ;; hunter EmptyMar 7 Aoû - 0:48

« T'es réveillé ? Tu m'entends ? » Oui, non, peut-être. S'il avait été capable d'aligner plusieurs mots à la suite, Hunter n'aurait su lesquels choisir. L'esprit embrouillé, la vision floue et l'ouïe incertaine, la scène qui se déroulait autour du jeune homme lui semblait bien lointaine. Seule la voix de la jeune étudiante semblait avoir un sens, aussi incohérente fut-elle. Et c'est sur cette seule et unique voix qu'il se concentra jusqu'à sombrer dans un sommeil sans rêves. Après son mince appel de l'unique personne qu'il avait envie de voir à cet instant, ce furent au tour de ses yeux de se mettre à la recherche de son visage d'ange. « Je suis là. » Une fois ses prunelles accoutumées à la lumière agressive qui envahissait la chambre, il fut enfin capable de distinguer la brune. Quelque peu rassuré par ces traits familiers, il osa un coup d’œil vers ce qui l'entourait, à savoir quelques meubles et des murs un peu trop blancs. Une odeur de désinfectant lui piqua le nez, et il reconnu bientôt l'environnement qu'il détestait tant. Un hôpital, ça ne faisait pas l'ombre d'un doute. « Il était temps. » répondit-il avec une pointe de sarcasme aux dires rassurants de celle qui se tenait à son chevet. Feindre l'impatience avec cet air désabusé prouvait qu'il retrouvait peu à peu la pleine maîtrise de ses facultés et de ses remarques agaçantes. Il tenta d'esquisser un sourire, geste qu'il regretta bien vite tant ce mouvement réveillait la douleur de son pauvre corps. Ce fut bientôt une grimace qui ponctua ses traits. « Comment tu te sens ? » Question aussi banale qu'inutile étant donné l'état actuel du jeune homme. De nombreuses réponses lui vinrent à l'esprit, dont certaines peu courtoises qui auraient certainement fait rire son amie. Il opta pourtant pour un constat un peu plus sérieux. « Comme si j'avais pris trois gueules de bois d'affilée et fait une partie de boxe avec une dizaine de personnes en même temps. » A quelques détails près, dont le goût ferreux du sang dans sa bouche comparé à celui d'un whisky parfumé, sa réponse résumait parfaitement son ressenti de la situation. Ses muscles recelaient de courbatures et il redoutait le moment du constat de ses blessures. Il se redressa avec peine, prenant sur lui afin de ne pas lâcher un juron sous le coup de la douleur. Pas la peine de passer pour une petite nature, chose qu'il n'était pas. Mais il devait bien reconnaître qu'il avait connu des jours bien meilleurs. « Alors, quelle est l'étendue des dégâts ? » Il avait jugé préférable de laisser à Nastassia le loisir de lui décrire ses blessures plutôt que d'en faire lui-même l'inventaire si peu de temps après son réveil. Les événements lui revenaient peu à peu en mémoire, et il lui sembla soudain bien chanceux d'être encore en vie. Comme un enfant obnubilé par un jouet, il en avait complètement oublié le monde extérieur, et ce moment d’inattention avec failli lui coûter la vie. Plutôt flippant comme révélation. « Il faut peut-être que tu appelles les médecins pour dire que tu es réveillé. » Elle s’apprêtait à presser le bouton d'appel que l'Epsilon la stoppait d'un geste. « Pas tout de suite, laisse-moi le temps de souffler. » se plaignit-il en lui adressant pourtant un sourire taquin. Il venait à peine de reprendre connaissance, et il souhaitait échanger quelques mots légers avec elle avant d'être réprimandé par les médecins. « Tu sais, j'suis désolé. D'avoir proposé cette idée de jeux. C'était drôle au début, mais ça ne l'était plus après. » Hunter garda le silence devant cet aveux. Culpabilisait-elle de ce malheureux accident ? Ca n'était pas son genre de regretter une idée qu'elle avait bien pu avoir, et qui plus est qui leur offrait bien souvent des heures d'amusement. D'un autre côté, rien ne s'était jamais passé qui puisse la pousser à regretter quoi que ce soit en sa compagnie. « Sois pas désolée. On s'est bien marré. » avoua-t-il finalement avec désinvolture, haussant légèrement les épaules d'un mouvement contrôlé dans le but de ne pas trop abimer son corps fatigué. Irrécupérable ce garçon. Tel était l'effet qu'avait Nastassia sur ce jeune homme d'habitude si responsable. Il retombait en enfance, avec toutes les conséquences que cela impliquait.
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Nael Silvano Sala
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MessageSujet: Re: ❝ maybe being a child brings more trouble being an adult ;; hunter ❝ maybe being a child brings more trouble being an adult ;; hunter EmptyMer 15 Aoû - 12:58

C'est très long, d'attendre. Personne n'aime l'attente, et encore moins lorsque celle-ci se passe dans un hôpital. Depuis quelques heures, j'étais dans un état de stress insoutenable. Bien sur, le médecin m'avait rassuré en me disant qu'Hunter reprendrait très vite des forces. Mais quand même. Rien que le fait de me retrouver entourée de produits désinfectants, de lits blancs et de perfusions me donnaient la nausée. Heureusement, l'appel du jeune homme m'avait quelque peu soulagé du malaise qui m'habitait depuis mon arrivée dans les locaux. « Il était temps. » J'émis un petit rire à l'entente de cette réplique bien digne du jeune Brythe-Flanders. Si celui-ci pouvait encore se montrer sarcastique, c'est que ça n'allait pas si mal que ça. Le jour où le jeune étudiant serait incapable de me répondre avec un tant soi peu d'humour, ce serait l'heure de sa fin, je vous le dis. « Tu dis ça à une fille qui vient d'attendre plus de deux heures ton réveil, coco. Alors un peu de respect. » Je souris, très vite imité par Hunter. La différence entre son sourire et le mien, était que le sien ressemblait plus à une grimace qu'autre chose. Je réalisai que si le moral de mon ami semblait plutôt bon, ce n'était pas le cas de son corps. J'eus vite fait de lui demander comment se sentait-il, et sa réponse ne m'étonna guère. J'offris une grimace à Hunter, tout en plissant les yeux. Les prochains jours ne promettaient pas d'être une partie de plaisir pour l'étudiant. Il allait souffrir, et je ne me faisais pas trop d'illusions; les médicaments du médecin n'allégeraient que très peu la douleur du jeune homme. « Dur. » Je ne pouvais pas répondre grand chose de plus. En voyant les blessures d'Hunter, on ne pouvait s'attendre qu'à ce genre de constat. « Alors, quelle est l'étendue des dégâts ? » Je détaillai le jeune homme, observant par la même occasion les grimaces qui ponctuaient son visage lorsqu'il tentait de se redresser. Je connaissais assez bien mon ami pour savoir que celui-ci ne se plaindrait pas devant moi de la douleur qui le secouait. L'étudiant était un vrai gamin, prêt à faire des bêtises digne de petits polissons de huit ans, mais il y avait bien une chose sur laquelle il se démarquait d'eux; s'il se blessait, il n'allait certainement pas chouiner. Et encore heureux, c'était ce qui permettait de faire la frontière entre un vrai enfant, et un grand gamin. « Disons que si tu comptais te présenter à Mister Men 2012, je te conseillerai fortement de ne pas y aller. Parce que là... » Je laissai ma phrase en suspens, faisant le récapitulatif de tout ce que m'avait dit le médecin. Au final, le bilan n'était pas des plus lourds, mais quand même, le docteur avait précisé qu'Hunter avait été proche de la mort, et encore plus de la paralysie à vie. En résumé, il avait échappé au pire. Je frissonnai en pensant à cela. Mon Dieu, le jeune homme avait vraiment eu une chance inouïe ! Il aurait fait un pas différemment en traversant cette chaussée et ça y est, ses jambes n'auraient plus servi qu'à faire décoration. Je repris, voyant bien que mon ami attendait une réponse un peu plus précise. « Bref, tu as une côte cassée, une fracture à la jambe et des points de suture sur le visage. Et une dent cassée aussi, mais dans ton malheur t'as de la chance, ça ne se voit pas quand tu souris. » Ce n'est jamais très gai d'annoncer ce genre de chose, et pourtant j'avais essayé de le faire avec un peu d'humour. Hunter n'attendait pas de moi que je compatisse, ou que je me mette à le chouchouter comme une maman. Non, l'étudiant attendait sans doute une distraction de ma part, que je le fasse rire, que je le taquine, comme j'en avais l'habitude. C'est dur d'être joyeuse quand votre ami vient de frôler la mort, mais je savais que ce n'était pas en pleurant que l'epsilon allait se sentir mieux. Néanmoins, ce n'était pas pour autant que je ne me souciais pas de sa santé. Et pour cette raison, je m’apprêtai à appuyer sur le bouton appelant les médecins, lorsque Hunter m’arrêta. « Pas tout de suite, laisse-moi le temps de souffler. » Je répondis à sa plainte par un petit rire. « T'as raison, profite de ton repos, le médecin m'a fait comprendre qu'il allait te faire une petite leçon sur la sécurité routière. Il a marmonné un truc du genre "ah lala, les jeunes de nos jours, ils regardent jamais où ils traversent !" » répondis-je en imitant le médecin avec une voix ronchonnante. En même temps, ce dernier n'avait pas tord. Hunter n'avait pas regardé en traversant la route, et ça lui avait valu ce séjour à l'hôpital. Mais si on commençait à jouer au jeu "la faute à qui ?", on remontait finalement jusqu'à moi. C'était moi qui avait proposé ce jeu. C'était de ma faute si mon ami était dans un lit d'hôpital. Et même si le bilan était léger, cela me pesait sur la conscience. Vraiment. Je m'étais excusée auprès du jeune homme et avais du faire face à son silence pendant quelques instants. A quoi pensait-il ? Etait-il furieux après moi ? Mais ce fut finalement d'une voix désinvolte qu'Hunter prit la parole. « Sois pas désolée. On s'est bien marré. » Je considérai le jeune homme un instant. « T'es un sacré gars toi. Je t'annonce que t'as une côte cassée etc, et tu me réponds ça. » Le ton de ma voix oscillait entre l'amusement et la consternation. L'étudiant avait risqué sa vie, et pourtant il adoptait une attitude désinvolte. Mais en même temps, je ne pouvais que trop le comprendre. Je savais que j'aurais réagi de la même façon si j'avais été à sa place. Des vrais gamins, oui, je vous le dis. « Tu m'en veux pas alors ? » Je savais très bien sa réponse, mais j'avais besoin de l'entendre dire pour que ma culpabilité disparaisse. « En tout cas, évite de trainer près des casiers dans les semaines qui vont suivre. Parce que tu pourras pas courir aussi vite qu'avant, si l'autre qu'on a insulté te voit et te poursuit. » Oui, j'espérai de tout cœur qu'Hunter ne recroiserait pas cet étudiant. La dernière fois que nous l'avions vu, celui-ci n'avait pas l'air d'avoir apprécié des masses notre petite insulte. Il serait fort embêtant que mon ami se retrouve face à lui, avec pour seule protection, sa jolie béquille prêtée par l'hôpital.

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MessageSujet: Re: ❝ maybe being a child brings more trouble being an adult ;; hunter ❝ maybe being a child brings more trouble being an adult ;; hunter EmptyMar 21 Aoû - 20:23

Quelle merde cette journée. Comment en étaient-ils arrivé à se regarder d'un air coupable, comme s'ils venaient de faire une bêtise dont ils avaient honte ? Hunter ne semblait pas réaliser la gravité de l'accident dont il avait été victime. Pourquoi l'aurait-il été ? Ils ne faisaient que s'amuser, rien de plus, et il s'était trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Le résultat était finalement plutôt positif, aucun traumatisme grave, pas de séquelles définitives dues au choc. Ce n'était certes pas un happy end ordinaire, mais c'en était un, tout du moins aux yeux du jeune homme. « Tu dis ça à une fille qui vient d'attendre plus de deux heures ton réveil, coco. Alors un peu de respect. » Il lui adressa un sourire d'excuse, conscient que la situation ne devait pas être évidente pour la jeune Iota. Après réflexion il en vint à la conclusion que, malgré son état qui laissait clairement à désirer, il n'aurait pas échangé leur place s'il en avait eu la possibilité. L'attente était certainement la pire des tortures, bien loin devant une douleur musculaire. Et il ne devait pas oublier qu'il était chanceux d'avoir quelqu'un à son chevet à son réveil, qui plus est Nastassia. Et pour ça, il lui en serait longtemps reconnaissant. « J'oubliais, autant pour moi. Quel idiot d'avoir pris autant de temps avant de me réveiller ! » se maudit-il en faisant mine d'avoir fait quelque chose d'incroyablement stupide. Bien évidemment, il plaisantait. Et il connaissait assez bien la jeune femme pour savoir qu'elle ne le prendrait pas aux mot. Mais il préféra cependant préciser. On ne sait jamais, elle aurait peut-être décidé de prendre ses réflexions au premier degré pour peu qu'elle l'ait cru un peu trop amoché. « Je plaisante. Merci. » Sur ces mots, le jeune Epsilon prit doucement la main de son amie dans la sienne, et se mit à la caresser distraitement du bout des doigts. Il était évident qu'Hunter était reconnaissant, et cela ne confirmait qu'un peu plus l'affection qu'il avait pour elle. Elle était une des rares personnes à pouvoir se vanter d'approcher de si près la confiance du jeune homme, habituellement on ne peut plus méfiant. Etait-ce la dimension infantile de leur relation qui le poussait à laisser ainsi tomber les barrières qu'il ne quittait pourtant jamais ? Il n'aurait su le dire, et il préférait garder le mystère entier. Les faits était là, et c'était bien suffisant. « Dur. » Ce simple mot raisonna dans ses oreilles engourdies, et il esquissa un discret sourire. Cette réaction ne représentait que trop bien son état actuel, et il lui fut reconnaissant de ne pas insister sur la façon dont il gérait les choses. Il était préférable pour tous les deux qu'il ne se perde pas dans des descriptions compliquées de la douleur qui perçait chacun de ses muscles. Ce fut la question suivante du jeune homme qui le fit s'inquiéter par avance de la réponse qui allait suivre. L'idée de regarder dans une glace était donc exclue, et il comptait sur la franchise de Nastassia pour lui faire une idée de la carcasse qu'il devrait trainer les jours suivants. « Disons que si tu comptais te présenter à Mister Men 2012, je te conseillerai fortement de ne pas y aller. Parce que là... » Une grimace se forma malgré lui sur ses traits, qui révélait son inquiétude. Il n'avait jamais été un de ces hommes qui ne comptent que sur leur physique ou leurs charmes, mais il devait bien avouer qu'il tenait à son imparfaite tête d'ange. Un nez cassé aurait suffit à le perturber de longs mois avant de ne serait-ce que songer à s'y habituer. Il l'encouragea à continuer d'un regard insistant, aussi impatient que dubitatif à écouter la suite. « Bref, tu as une côte cassée, une fracture à la jambe et des points de suture sur le visage. Et une dent cassée aussi, mais dans ton malheur t'as de la chance, ça ne se voit pas quand tu souris. » Il jaugea le temps de quelques secondes les informations qui montaient peu à peu à son cerveau. La côté cassée était prévisible. La fracture de la jambe également, en y repensant. Cette dernière serait très certainement la plus désagréable, puisqu'elle impliquerait la compagnie permanente de béquilles, ce qui n'arrangeait pas ses affaires. Quant aux points de suture, il espérait qu'ils ne seraient ni trop voyants, mais surtout pas trop douloureux. Rêver n'avait jamais fait de mal à personne... Mais lorsqu'il entendit qu'une de ses dents avait été touchée, son expression frôla l'affolement. « Quoi, une dent ?! Tu rigoles ! » Sa langue parcourut sa mâchoire supérieure et s'arrêta sur un trou anormal au niveau des molaires. Un goût de sang envahit sa bouche, et il fronça les sourcils avec mécontentement. Finalement, c'était une mauvaise journée. Sa dent ne repousserait pas, bien qu'il ait bon espoir qu'un dentiste puisse arranger ce désagrément. Le jeune homme venait de l'empêcher d'alerter les médecins, loin d'être pressé d'affronter le blabla médical auquel il devrait bientôt faire face. « T'as raison, profite de ton repos, le médecin m'a fait comprendre qu'il allait te faire une petite leçon sur la sécurité routière. Il a marmonné un truc du genre "ah lala, les jeunes de nos jours, ils regardent jamais où ils traversent !" » Loin d'être réjouissant tout ça. Hunter soupira, exaspéré des représailles à venir. Il n'y avait rien de pire qu'un sermon ajouté à une punition déjà déplaisante. Son état n'était-il pas suffisant pour qu'il ne décide par lui même de faire désormais plus attention en traversant la rue ? « Je lui dirais que tu m'as poussé, je suis certain qu'il me laissera tranquille. » Il lui sourit largement, son habituelle lueur espiègle ayant retrouvé le chemin de son regard. Il n'y avait pas d'heure pour taquiner, et il prenait toujours autant de plaisir à cela. Au moins, son cerveau n'avait pas été touché. « T'es un sacré gars toi. Je t'annonce que t'as une côte cassée etc, et tu me réponds ça. » Son attitude semblait la surprendre. Etait-il surpris qu'elle soit surprise ? Compliqué comme question. Elle qui était d'habitude la première à se ficher des conséquences, elle semblait pourtant être revenue à la réalité et aux conséquences que cela impliquait. Visiblement ce n'était pas le cas du jeune homme, qui continuait de jauger cet incident comme un vulgaire et fâcheux contretemps. « Ne joue pas les rabats-joie ! Je vais bien, n'est-ce pas le plus important ? » dit-il d'une voix boudeuse. Il n'avait pas besoin d'une maman sévère inquiète pour la santé de son enfant adoré. Il voulait une amie qui, en sortant, oublierait aussitôt l'accident et reprendrait le cours de sa vie avec insouciance. D'un autre côté, il n'était peut-être pas très bon pour lui d'ignorer la réelle porté et les conséquences de ses actes. Rester au pays des bisounours était certainement plus amusant, mais il serait stupide de sa part de ne pas recouvrer son sérieux. « Tu m'en veux pas alors ? » Il se rendit bientôt compte que la main de la jeune femme était toujours dans la sienne, et il la serra légèrement en un geste affectueux. « Jamais. » répondit-il avec assurance, lui adressant un sourire aussi tendre qu'espiègle. Comment en vouloir à Nastassia Duma ? « En tout cas, évite de trainer près des casiers dans les semaines qui vont suivre. Parce que tu pourras pas courir aussi vite qu'avant, si l'autre qu'on a insulté te voit et te poursuit. » Il partit d'un petit rire, heureux que la conversation retrouve un ton plus léger. En effet si ce qu'elle venait d'énoncer arrivait, cet accident de voiture serait le dernier de ses soucis. « Je prends en compte ton précieux conseil. »
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MessageSujet: Re: ❝ maybe being a child brings more trouble being an adult ;; hunter ❝ maybe being a child brings more trouble being an adult ;; hunter EmptyJeu 30 Aoû - 18:43

Aussitôt réveillé, le jeune homme m'avait montré qu'il n'avait pas perdu ses bonnes habitudes. Et par habitudes, j'entendais dire par là le sarcasme, également appelé "le loisir préféré d'Hunter quand il est en compagnie de Nastassia". Évidemment, j'avais assez de second degré et d'humour en moi pour ne pas me vexer des propos du jeune homme. Je savais très bien quand mon ami plaisantait et pour être honnête, je n'étais pas non plus la dernière pour lancer des petites piques. « J'oubliais, autant pour moi. Quel idiot d'avoir pris autant de temps avant de me réveiller ! » Je levai les yeux au ciel, feignant la fille agacée, alors que je ne l'étais en réalité, pas du tout. A vrai dire, Hunter me faisait bien rire et cela me faisait plaisir de voir que celui-ci était encore en état de faire le mariole, même après cet accident. « Je plaisante. Merci. » précisa-t-il soudain, tout en me prenant la main. Je regardai l'epsilon, essayant de voir si ce dernier n'avait pas pris mon air agacé trop au sérieux. Qu'il précise qu'il plaisantait était rare et je m'empressai alors de le rassurer. « Je sais, andouille ! D'ailleurs fais gaffe, si tu m'appelles un jour parce que tu es en danger, je risque de ne pas te prendre au sérieux. » J'émis un petit rire, puis posai à mon tour ma main sur celle du jeune homme, elle-même posée sur mon autre main, avant de continuer. « Et... y a pas de quoi. T'en aurais fait de même. » J'imaginais déjà la réplique d'Hunter, cassant tout le sérieux de la discussion en cours. Et oui, c'était comme ça entre nous; on évitait le plus possible les sujets sérieux, et dévier la conversation sur un terrain plus léger était notre point fort, et surtout celui du jeune homme. Notre rencontre ne remontait pas à loin, toutefois j'avais l'impression de bien connaître l'étudiant. Et pourtant, ma vision devait être quelque peu faussée; après tout, je ne connaissais à la perfection que le côté gamin du jeune epsilon. Peut-être dans la vie de tous les jours, était-il un intello coincé incapable de s'amuser. Ahah, cette bonne blague ! Moi-même ne croyais pas à cette théorie que j'énonçai. Hunter était peut-être un peu plus enfantin, un peu plus insouciant lorsqu'il trainait avec moi, mais je pensais que sa personnalité ne se transformait pas tant que ça lorsqu'il était avec d'autres personnes. On ne change jamais réellement après tout... Sauf lorsqu'on est complètement saoul, évidemment. Je reportai mon attention sur le jeune homme, et après lui avoir annoncer l'étendue des dégâts, attendis sa réaction. Je n'avais pas réellement pris de pincettes pour lui annoncer ses blessures, pensant que de toute manière, tourner autours du pot ne servirait à rien. L'étudiant n'était pas dupe et savait très bien qu'il n'avait pas écopé que d'une petite égratignure à l'oreille. Il avait quand même été percuté par une voiture, bon sang ! « Quoi, une dent ?! Tu rigoles ! » L'expression d'affolement présente sur le visage de mon ami m'amusa, d'autant plus que se préoccuper d'une dent lorsqu'on a une côte cassé a quelque chose de plutôt comique. « Malheureusement non.. T'as du vouloir essayer de manger la voiture quand elle est arrivée sur toi ! » dis-je en gloussant à moitié. Mais quand je vis le mécontentement s'afficher sur le visage d'Hunter, je repris, plus sérieuse. « T'en fais pas. Comme je te disais, elle se voit pas quand tu souris et, de plus, un dentiste peut très vite t'arranger ça. » Et je pensais sincèrement ce que je disais. Le jeune homme avait de quoi se payer un professionnel pour régler ce petit problème -il n'était pas epsilon pour rien- or, les bons dentistes ne manquent pas à San Fransisco. Tout comme les bons médecins d'ailleurs, quoi que certains d'entre eux aient souvent la fâcheuse manie de faire des sermons aux personnes blessés à cause d'un manque de vigilance... J’entendis Hunter soupirer, lorsque je lui annonçai qu'il allait falloir qu'il se prépare à recevoir un de ces fameux sermons; en effet le médecin du service, peu compatissant aux douleurs du jeune homme, avait laisser entendre que ses blessures étaient vraiment superficielles, par rapport à ce que l'étudiant aurait pu écopé. J'étais d'accord, m'enfin tout de même, une côte cassée, une fracture, des points de suture et une dent en moins n'étaient pas non plus ce que l'on pouvait qualifier de réjouissant, et je pensais qu'il n'y avait pas besoin de rajouter une remontrance à la liste des punitions déjà bien longue, qu'Hunter possédait. « Je lui dirais que tu m'as poussé, je suis certain qu'il me laissera tranquille. » Je secouai la tête. « Pas crédible, j'ai trop une tête d'ange pour qu'il puisse croire une chose pareille ! » A ces paroles, je lui tirai la langue avant de lui adresser un sourire angélique. Mais je repris finalement un air plus sérieux en entendant Hunter banaliser l'accident. Évidemment, je savais que le jeune homme n'était pas du genre à s'occuper des conséquences de ses actes -et c'était bien là où je me reconnaissais en lui-, mais quand-même, l'epsilon avait failli y laisser la vie ! Et je faisais un sérieux blocage là dessus. « Ne joue pas les rabats-joie ! Je vais bien, n'est-ce pas le plus important ? » Je réfléchis quelques secondes à cette question. N'était-ce pas le plus important ? Qu'Hunter soit toujours sur Terre, qu'il aie été épargné ? Et-ce que ça valait le coup d'arrêter de vivre à cause de cet accident qui finalement, se terminait "assez bien" ? La réponse était sans appel. « Si bien sur, c'est le plus important. » Il ne me manquait plus qu'une chose pour que ma culpabilité vis à vis de cette mésaventure parte définitivement; entendre de la bouche de mon ami que celui-ci ne m'en voulait pas. Et la réponse me satisfit au plus au point. « Jamais. » Ma main serrée dans la sienne ainsi que son sourire achevèrent de me convaincre, et à mon tour, je me mis instinctivement à sourire. Ça y est, l'accident était balayé. L'attente de savoir si oui ou non, mon ami se réveillerait était déjà loin derrière moi. Ne restait plus qu'Hunter et ses taquineries, tout revenait à la normale, et ce n'était pas pour me déplaire. Les seules choses qui allaient temporairement changer étaient le mode de déplacement d'Hunter et le fait que dans le campus, il n'allait pas forcément être en sécurité avec la bande de tarés qui nous avait poursuivis après cette malheureuse insulte. « Je prends en compte ton précieux conseil. » J’acquiesçai en souriant. Je ne voyais pas trop comment le jeune homme pouvait faire pour essayer de ne pas se faire massacrer, mis à part éviter le plus possible l'auteur de cet hypothétique massacre en question. A moins que nous élaborions à deux un plan visant à l'envoyer dans un pays étranger... M'enfin cette idée promettait d'être plutôt difficile à réaliser. Soudain, une réalité glaçante me traversa l'esprit, et j'en fis de suite part à Hunter. « Hé mais tu sais... Maintenant que t'es à moitié cassé de partout, on va plus pouvoir s'amuser pendant un temps... Enfin je veux dire, je vois pas ce qu'on pourrait faire comme conneries sans pour autant que tu te casses l'autre jambe. » Mon ton était un brin alarmiste mais à vrai dire, j'étais inquiète. Faire des bêtises avec l'étudiant était un de ses plaisirs que je ne pouvais en aucun cas enlever de ma vie. Et je devais avouer que la perspective de ne plus pouvoir faire la gamine avec Hunter pendant quelques temps, me serrait le ventre.
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