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J'suis pas français, déjà, j'suis breton ! •• Camille & Kilian

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MessageSujet: J'suis pas français, déjà, j'suis breton ! •• Camille & Kilian J'suis pas français, déjà, j'suis breton ! •• Camille & Kilian EmptyMar 31 Jan - 8:24

On dit souvent qu'un homme est perdu dès qu'il doit faire les courses tout seul... Du style madame qui demande à son homme de lui trouver du lait démaquillant et qu'il a beau chercher au rayon lait, il ne voit que du lait demi-écrémé, entier ou concentré. C'est en rentrant dans l'immense centre commercial de San Francisco que Kilian pu s'apercevoir sans trop avoir besoin de chercher que tout ceci n'avait absolument rien d'une légende, bien au contraire. A peine mit-il un pied à l'intérieur qu'il croisa déjà le regard perdu, absent, désespéré de certains de ses collègues masculins, poussant leur caddie sans trop savoir où aller, comme des sortes de zombies conditionnés pour errer entre les rayons en priant pour que les produits recherchés tombent miraculeusement dans le chariot. Un sourire fugace courut sur les lèvres du breton qui prit un malin plaisir à les observer de loin. Le pire, c'était quand ils se regardaient entre eux, avec une lueur dans les yeux qui hurle "Au secours !", ça c'était vraiment tordant. Pour un peu, le Sigma aurait presque regretté de ne pas avoir assez de batterie sur son téléphone pour les filmer. Au zapping de fin d'année, ça ferait un tabac.
Bref, le beau brun soupira en secouant la tête, le corps animé d'un rire, puis il posa son regard azur sur la liste qu'il avait fait avant de partir. Maintenant qu'il vivait chez son père, les deux Salaun devaient partager énormément de choses et d'aussi loin qu'il puisse détester son paternel, Kilian n'était pas du genre à se prendre pour un pacha lorsqu'il n'était pas chez lui. Serviable, alors ? Mmm... pas exactement. Il trouvait finalement trois avantage à faire les courses tout seul et de sa propre initiative : petit un, il restait ainsi éloigné pendant une heure ou deux de l'appartement, ce qui lui permettait de ne pas avoir Salaun senior dans les pattes. Petit deux, il était absolument cer-tain de ce qui se retrouverait dans le frigo et les placards... Non pas qu'il soupçonne son père de vouloir l'empoisonner, quand même, mais Kilian était un cuisinier hors-pair : il préférait s'assurer lui-même de la qualité des produits, quitte à rabaisser l'ego de son père qui n'était pas forcément en reste non plus dans le domaine culinaire. Enfin, petit trois, il pouvait aussi prendre tout un tas d'autres bricoles parfois complètement inutiles pour le simple plaisir de lui faire dépenser de l'argent. Quoi ? Vous ne pensiez tout de même pas qu'il allait prendre SA carte bleue pour faire les courses ?

Parcourant les rayons d'un pas mesuré sans pour autant être perdu à l'instar des autres hommes présents dans le magasin, il attrapa du pain et le mit dans son caddie, idem pour les aliments du petit-déjeuner à portée. Nutella, beurre de cacahuète, céréales et j'en passe. Soudain, alors qu'il allait tourner, Kilian avisa le rayon de l'électronique... Son ordinateur portable avait malheureusement rendu l'âme dans l'incendie de son dernier appartement... "Papa, achètes-moi un ordi !" A cette pensée, un sourire profondément amusé et presque machiavélique étira les lèvres de l'étudiant : il allait faire passer ça sur les indispensables du matériel d'étudiant, histoire de faire passer la pilule un peu plus facilement. Une fois arrivé dans le rayon, le breton passa son regard sur les différents modèles. Ok, il avait envie d'exploiter un peu la culpabilité de Logan, mais pas au point de prendre le PC le plus cher parmi ceux qui étaient exposés. Un profiteur, oui, mais jamais dans un abus trop indécent. Il fut attiré par un modèle assez sympathique, aussi bien esthétiquement que dans les composants qui s'y trouvaient. Quitte à en prendre un, évitons quand même d'en prendre un moche qui lâchera le lendemain de la fin de la garantie.
Kilian leva la tête et fronça les sourcils : aucun vendeur à l'horizon, il allait devoir en demander un à l'accueil. Caddie en main, il piqua la pancarte sur le modèle d'exposition puis se dirigea à la réception du magasin. Petite file d'attente, il prit son mal en patience en parcourant de nouveau la pancarte. Derrière lui, un jeune homme venait de se pointer. Kilian tourna la tête, lui adressa un bref regard puis il avança lorsque son tour vint enfin. "Bonjour. J'aurais aimé avoir un vendeur qui pourrait m'éclairer sur ce modèle d'ordinateur, s'il vous plaît. - Bien sûr ! Un instant monsieur, j'en appelle un." Le breton hocha la tête pour la remercier et s'apprêta à se mettre un peu sur le côté afin de libérer sa place et permettre au suivant de se présenter à son tour.
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MessageSujet: Re: J'suis pas français, déjà, j'suis breton ! •• Camille & Kilian J'suis pas français, déjà, j'suis breton ! •• Camille & Kilian EmptyJeu 16 Fév - 23:19



Connaissez-vous la frénésie quasi sectaire qui réunit tous les utilisateurs d’Apple ? Cette manie de toujours vouloir s’acheter toute la gamme dès lors que l’on a acquis un seul article de cette fameuse marque. Elle vous frappe au moment où vous vous y attendez le moins, et Camille faisait partie des victimes de ce syndrome des plus inquiétants. D’abord, un MacBook, parce qu’après tout, c’est plus design, plus pratique, plus efficace qu’un gros PC portable, et aussi parce qu’il avait économisé 2500$ et que ce serait dommage de les gâcher en achetant un article de mauvaise qualité. Vint ensuite l’iPod, qu’il avait déjà acheté en une demi-douzaine de versions au fur et à mesure que celles-ci étaient commercialisées, et, bien évidemment, l’iPhone, dont Camille ne se séparait jamais et qui avait fini par remplacer tous ses baladeurs MP3, désormais qualifiés de vétustes et pas assez pratiques, par rapport au téléphone multifonctions qu’il s’était félicité d’avoir acheté presque tous les jours. Mais il fallait bien que l’inévitable arrive, comme le voulait la loi de Murphy : dès que quelque chose peut mal se passer, la catastrophe finira forcément par frapper. Et Camille en fit l’expérience lorsqu’Elmas, l’une de ses plus proches amies, eut le malheur de faire tomber le fragile appareil du haut d’une étagère et ne put rien faire pour éviter qu’il se fracasse sur le carrelage de la salle de bain de Camille. Ne demandez surtout pas ce que faisait le téléphone dans une salle de bain, encore moins perché à une hauteur d’un peu plus de deux mètres, vous n’obtiendrez certainement pas la moindre réponse satisfaisante. Dans tous les cas, le résultat n’en était pas moins navrant : un écran fissuré de sorte qu’il avait l’air d’avoir implosé et que toute tentative de lire quoi que ce soit dessus se révélait aussitôt totalement vaine. En d’autres mots, Camille n’avait plus de téléphone, et il était donc dans une situation critique. Pas d’autre choix que de devoir utiliser séparément un iPod et un téléphone portable un peu moins dernier cri, et bien évidemment, dès lors que le jeune homme eut un après-midi de libre, il eut droit à la joie de pouvoir se rendre dans une de ces grandes surfaces dont il avait totalement horreur tant elles étaient pleines de mondes et tant la diversité des rayons en faisait un labyrinthe. Pas besoin de préciser que comme une bonne partie des hommes, Camille avait une sainte horreur de tout ce qui touchait au shopping et aux heures passées dans les magasins pour finir par n’acheter qu’une ou deux choses, voire rien du tout. Heureusement, Elmas, dans un accès de bonté et d’altruisme, s’était proposée pour l’accompagner et l’assister dans ce calvaire qui s’annonçait déjà pénible – les fois où Camille avait eu des problèmes avec ses garanties ne se comptaient déjà plus sur les doigts de ses mains et pieds et il appréhendait déjà le bras de fer psychologique qu’il allait devoir entamer avec le vendeur pour le convaincre de reprendre l’iPhone et lui en renvoyer un neuf dans les six mois, de préférence un peu moins. Soulagé d’avoir quelqu’un pour l’assister dans cette épreuve, Camille remercia Elmas une demi-douzaine de fois, avant de se souvenir qu’elle était la cause première de tous ses ennuis et de se refroidir quelque peu à cette pensée.


Malheureusement pour Camille, son amie eut tôt fait de l’abandonner sitôt arrivée dans le rayon informatique, s’en donnant à cœur joie en allant tâtonner tous les accessoires exposés. À mi-chemin entre la consternation et l’amusement, le jeune homme se rendit à l’accueil de la clientèle sans demander son reste, espérant pouvoir en terminer rapidement afin de rentrer vite chez lui ou de pouvoir s’adonner à des activités autrement plus intéressantes. Fort heureusement pour lui, il n’y avait qu’un seul autre client avant lui, et Camille en fut soulagé, ayant tout d’abord craint de devoir essuyer l’affront d’une file kilométrique en plus de celui de devoir faire acte de présence dans ce centre commercial. Ce fut non sans amusement que Camille constata rapidement que l’homme qui était devant lui était sans l’ombre d’un doute originaire du même pays que lui – il suffisait de l’écouter parler pour identifier son accent français. Camille avait, quant à lui, eu la chance d’avoir grandi trilingue dès son plus jeune âge. Son père, français de pure souche, lui avait toujours parlé dans sa langue, mais sa mère, norvégienne, avait toujours alterné français, norvégien et plus tard anglais, de sorte que le jeune homme évoluait aisément dans les trois langues sans accent particulier, même s’il était évident qu’il n’était pas Californien de pure souche. Au moment où le jeune homme s’écarta pour laisser passer Camille, celui-ci lui adressa un sourire en coin et plaisanta : « Alors vous, si vous n’êtes pas français… »


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MessageSujet: Re: J'suis pas français, déjà, j'suis breton ! •• Camille & Kilian J'suis pas français, déjà, j'suis breton ! •• Camille & Kilian EmptySam 18 Fév - 20:59

Les files d'attente, il n'y avait rien de mieux pour échauffer l'esprit de Kilian. La patience était certes l'une de ses plus grandes vertus, mais il fallait souligner qu'elle ne s'exerçait pas n'importe où et n'importe quand. Dans un sens, plus il passerait de temps au centre commercial et moins il en passerait avec son père à l'appartement, toutefois l'idée de voir sa tête d'ahuri lorsqu'il allait revenir avec le beurre dans une main et l'ordinateur dans l'autre le réjouissait déjà, d'où le fait qu'il soit finalement aussi pressé. Ses doigts pianotaient sur le bois du comptoir de l'accueil du magasin pendant qu'il continuait à parcourir la pancarte de sa future bête de compétition informatique... Et à la surprise générale, ce n'était pas un Apple mais un Samsung. Pardonnez le pauvre hère qu'est ce misérable Kilian Salaun quand on sait qu'il achète une marque satanique en comparaison d'un MacBook hors de prix. Pour l'usage qu'il en avait, c'était on ne peut plus suffisant. Par ailleurs, il arrivait à faire plus qu'un traitement de texte : la légende raconte qu'un PC "normal" arriverait à aller sur Internet et que, ô comble de la technologie, il possèderait même la capacité de s'y rendre par le biais de la Wi-fi. A cette pensée, un bref sourire étira le coin de ses lèvres. De toutes manières, son ordinateur restait plus souvent chez lui que dans son sac comme beaucoup d'autres étudiants : jugez-le vieux jeu mais Kilian préférait de loin gratter sur un bloc-notes que taper à l'ordinateur.
Perdu dans ses pensées, il remarqua à peine le jeune homme qui se présenta à côté de lui pour pouvoir passer son tour. Cependant, c'est une simple remarque qui le sortit de sa réflexion. Une toute petite remarque minuscule qui ne devrait pourtant pas être désagréable... seulement voilà, le Sigma ne l'encaissa absolument pas bien du tout. Ca arrive. Son regard bleu azur vrilla sur l'inconnu pour le fixer de bas en haut avec un mépris tout particulier, ce même regard qui aurait d'ailleurs fait sûrement fait reculer un pitbull enragé tant il semblait agressif. Ce qui conforta Kilian dans sa mauvaise interprétation ? C'était ce petit sourire en coin affiché par le jeune homme. Il le vit comme une marque supplémentaire de dédain vis-à-vis de ses origines fortement accentuées dès qu'il se mettait à parler. Bien qu'il vive en Californie depuis l'âge de 7 ans, il n'avait jamais réussi à se débarrasser de quelques intonations françaises qui tranchaient avec l'accent un peu "bouilli" des américains. Et son année précédente passée à étudier en France n'avait pas arrangé les choses bien que Kilian ne s'en plaigne pas. "Ouais, j'suis français. Et je t'emmerde." lâcha-t-il dans sa langue natale pour contourner la conversation en anglais et pouvoir lui balancer tout ce qu'il voudrait sans trop se soucier de savoir si son interlocuteur comprendrait ou non.

La raison de son énervement ? Outre le temps passé dans ce magasin ou à attendre ce fameux vendeur qui tardait à arriver, la scolarité de Kilian à l'école, au collège puis au lycée en Californie s'était souvent traduite par quelques railleries sur son accent. On sait tous à quel point les gosses sont impitoyables entre eux, à cet âge... déjà que Kilian n'était pas excessivement grand comme certaines autres garçons, on s'était aussi moqué de lui en l'accusant de ne pas savoir parler alors qu'au fond, il était parfaitement bilingue et compréhensible. Du coup, maintenant qu'il était confortablement installé sur ses vingt ans, il démarrait au quart de tour dès qu'un américain lui faisait remarquer qu'il était français. Kilian prenait ça pour une insulte pure et simple... et impulsif dans ce genre de situation, autant dire que sa main commençait d'ores et déjà à le démanger. Son poing n'avait qu'une envie : terminer sa course dans la figure de ce type. C'est amusant de constater ce que le passé combiné à l'atmosphère d'un magasin bondé peut créer comme ressentiment chez les gens, non ? Le fils Salaun reprit très vite la conversation en anglais sans lâcher cet homme du regard. "Pour commencer, je ne suis pas français, je suis breton ! Et c'est à mon accent "dérangeant" ou à mon sale caractère que tu l'as remarqué, tocard ?!" Oulà, ça s'annonçait plutôt mal... Une chance pour le centre commercial, Kilian n'avait jamais travaillé à l'accueil, autrement il y aurait certainement eu moitié moins de clients. Il se rapprocha du jeune homme son front tout près du sien dans une attitude tout ce qu'il y a de plus énervée. Soit une solution miracle ferait son apparition, soit les types de la sécurité ne seront pas de trop pour empêcher ce qui semblait maintenant inévitable...
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MessageSujet: Re: J'suis pas français, déjà, j'suis breton ! •• Camille & Kilian J'suis pas français, déjà, j'suis breton ! •• Camille & Kilian EmptyJeu 23 Fév - 0:46



Une chose est sûre, Camille fut surpris de la réaction de l’inconnu. En réponse à sa plaisanterie, certes pas des plus subtiles mais toutefois dépourvue de la moindre malveillance, Camille s’était attendu à une réplique peut-être sarcastique ou cinglante, mais en aucun cas à une démonstration de colère semblable à celle que lui servit le jeune homme devant lui. Camille arqua les sourcils et écarquilla les yeux en entendant la réaction dudit français, et commença à se dire qu’il aurait mieux fait de s’abstenir de toute remarque en l’entendant répliquer avec colère en français. Levant les mains devant lui en signe de recul et de paix, Camille laissa échapper un « Wow, wow, wow… » avant de réaliser que c’était sans doute tout aussi stupide que sa première remarque. Et il eut effectivement le loisir d’en avoir la confirmation juste après, en voyant l’inconnu réagir au quart de tour, après être repassé à l’anglais, pour s’exclamer qu’il était breton et l’insulter à nouveau copieusement. Cette fois-ci, et bien malgré lui, Camille ne put s’empêcher de sourire. De toute évidence, il y avait là clairement un malentendu, et pas des moindres. Conscient qu’il venait de passer pour un rustre américain de pure souche et un poil raciste, Camille prit soin de rétablir la vérité en s’adressant à son tour en français à son interlocuteur, histoire de dissiper tous les doutes possible quant à sa nationalité. « Pas de quoi se prendre la tête, je ne voulais pas vous contrarier, loin de là… Et d’ailleurs, depuis quand la Bretagne a-t-elle obtenu l’indépendance ? » plaisanta-t-il, espérant détendre un tant soit peu l’atmosphère. Toutefois, au vu des expériences désagréables qu’il avait faites à chaque fois qu’il avait osé plaisanter avec ce jeune homme, il pouvait en déduire que celui-ci n’était guère sensible à son humour et il ajouta aussitôt : « Désolé si j’ai paru arrogant ou suffisant… ça doit être mon côté parisien. Je ne voulais vraiment me moquer de vous, au contraire, j’étais plutôt content de tomber sur quelqu’un du pays… surtout dans un endroit comme celui-ci. » conclut-il en parlant du centre commercial, qu’il commençait à supporter de moins en moins bien. Sans compter que l’employé qui était censé s’être éclipsé pendant dix secondes ne donnait toujours pas signe de vie et que Camille commençait légèrement à s’impatienter. Non pas qu’il n’eut pas suffisamment de distraction d’ici l’arrivée de l’employé… il semblait bien qu’il avait un français en colère à apaiser, et il espérait qu’une fois cela fait, il puisse même faire dévier la conversation vers des sujets plus agréables et moins sensibles. Camille n’était absolument pas du genre patriotique à sauter de joie dès que la France était mentionnée quelque part, bien au contraire, il méprisait les chauvinistes et considérait ce trait commun à la grande majorité de tous les français, en particulier les parisiens, dont il avait une sainte horreur. Assez étrange pour un parisien de mépriser ses pairs, me direz-vous. Mais Camille avait beau éprouver énormément d’affection à l’égard de sa ville natale et des habitants de celle-ci avec lesquels il s’était lié d’affection, il n’en partageait pas moins l’avis qu’avaient la plupart des étrangers à l’égard des parisiens et des français en général : arrogants et chauvins, un peu trop fiers de leur pays et persuadés d’être les premiers mondiaux en tout. Toutefois, il n’en était pas moins heureux à chaque fois qu’il avait l’occasion de croiser quelqu’un de son pays natal ici, car même s’il adorait San Francisco et Berkeley, il n’en éprouvait pas moins un léger mal du pays et cela faisait toujours chaud au cœur de pouvoir parler dans sa langue maternelle avec quelqu’un, même si c’était pour ne plus jamais revoir la personne en question par après. Chaque rencontre avec un français équivalait à quelques minutes passées à la maison, et Camille ne pouvait nier ne serait-ce qu’une seconde que ce sentiment était des plus gratifiants et agréables. C’était sans doute la raison pour laquelle il avait fait cette remarque visiblement un peu trop sensible à l’homme devant lui dans la file, au lieu de se taire comme il l’aurait habituellement fait. Car même s’il était le premier à se moquer des français qui s’exprimaient maladroitement dans une langue étrangère ou qui avaient un accent un peu trop prononcé, il n’en était pas moins content de tomber sur quelqu’un avec qui il avait déjà un point en commun.



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MessageSujet: Re: J'suis pas français, déjà, j'suis breton ! •• Camille & Kilian J'suis pas français, déjà, j'suis breton ! •• Camille & Kilian EmptyVen 24 Fév - 20:09

En voyant l'inconnu lever ses bras en signe de défense, l'ombre d'un sourire quasi sadique se dessina sur les lèvres de Kilian. Vas-y, continues à lever les bras, mon grand... ça me laisse toute la partie inférieure de ton corps à castagner avant de m'attaquer au reste. Car oui, dans l'état d'énervement dans lequel il se trouvait, il se sentait bien chaud pour se la donner avec lui. Impulsif ? Oh, si peu. D'ordinaire il faisait preuve d'un caractère tout ce qu'il y a de plus posé et serein, mais comme n'importe quel être humain, il y a des choses à ne pas dire ou faire. Certes, on ne pouvait absolument pas en vouloir à ce type qui n'avait sans doute pas cherché les ennuis, cependant la mauvaise interprétation est souvent à l'origine des affrontements. Puis on évitera d'être hypocrite : une petite baston de temps en temps n'a jamais fait de mal à personne. Si si, je vous jure. Enfin, presque.
Alors qu'il continuait à avancer sur son interlocuteur comme un fauve prêt à bondir ou un taureau à charger - au choix - les types de la sécurité notèrent la hausse du degré d'agressivité au niveau du comptoir d'accueil, c'est pour cette raison qu'ils commencèrent à avancer doucement dans la direction des deux jeunes hommes. D'ailleurs, même si le fils Salaun les avait vu passer dans son champ de vision, ce n'est pas pour autant qu'il s'arrêta. La seule chose qui le stoppa net, c'est d'entendre sa future nature morte du jour s'exprimer dans un français impeccable. Assez parfait et avec un accent mesuré qui laissait clairement deviner qu'il était aussi natif que lui. Kilian fut d'ailleurs si surpris qu'il ne releva pas immédiatement sa remarque sur l'indépendance de la Bretagne. En revanche, il ne put s'empêcher d'afficher un sourire amusé en l'entendant blaguer sur les parisiens. Il n'y avait qu'un vrai français qui pouvait blaguer là-dessus.

La pression redescendit progressivement, les poings du breton se desserrèrent et son visage se fit un peu moins dur. Il fronça les sourcils, un peu honteux de s'être emporté aussi rapidement. Il s'adressa d'ailleurs à lui en français puisqu'ils pouvaient se comprendre sans difficulté. "Navré, c'est moi qui n'aurait pas dû démarrer aussi rapidement. On m'a juste tellement raillé sur mon accent quand j'étais môme que j'ai tendance à avoir les poings qui me démangent quand j'entends un américain me le faire remarquer. Mais bon, venant d'un natif du pays, ça ne me dérange pas..." Le Sigma s'approcha de lui en penchant la tête sur le côté avec un air assez moqueur mais d'une façon bien plus aimable que tout à l'heure. "... même venant d'un parisien. Kilian Salaun, enchanté." ajouta-t-il en lui serrant chaleureusement la main. Son regard bleu se dirigea vers les vigiles qui observaient la scène, complètement incrédules et dépassés. De loin, deux hommes prêts à se battre se serraient maintenant la main en souriant... sans le son, on a de quoi devenir chèvre.
Kilian déposa son coude sur le comptoir et fronça les sourcils lorsque le dénommé Camille releva le temps d'attente. "C'est vrai qu'ils ne sont pas montés avec une horloge..." Soudain, il tourna la tête vers son interlocuteur en arquant un sourcil. Ca y est, il venait de percuter sur sa remarque par rapport à la Bretagne. "Au passage, si Charles VIII et Louis XII n'avaient pas épousé Anne de Bretagne à plusieurs reprises pour s'accaparer notre territoire au bout du compte, la Bretagne serait peut-être encore indépendante. Alors je persiste à dire que je suis breton avant tout." Un léger sourire arrogant flotta sur ses lèvres : certes, même s'il était très cultivé, Kilian ne faisait pourtant jamais étalage de ses connaissances. C'était juste un moyen de rendre une conversation plus enrichissante et intéressante. D'autant plus que Camille n'avait pas l'air d'être un idiot, bien au contraire... Camille. Pour un homme, Kilian avait toujours apprécié ce prénom. En attendant, le beau brun gratta sa barbe de quelques jours et enchaîna. "Et c'est quoi votre excuse pour avoir à attendre dans l'antichambre de l'Enfer ?" lança-t-il avec un petit sourire en désignant le centre commercial d'un vague mouvement de tête.
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MessageSujet: Re: J'suis pas français, déjà, j'suis breton ! •• Camille & Kilian J'suis pas français, déjà, j'suis breton ! •• Camille & Kilian EmptySam 14 Avr - 21:43

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