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« Where is Brian...? Brian is in the kitchen. » La même, mais en français. •• Jodie & Kilian

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MessageSujet: « Where is Brian...? Brian is in the kitchen. » La même, mais en français. •• Jodie & Kilian « Where is Brian...? Brian is in the kitchen. » La même, mais en français. •• Jodie & Kilian EmptyLun 30 Jan - 18:30

Neige sur Berkeley... sortez manteaux, bonnets et autres gants, l'hiver est bien là en Californie. Même au bord du Pacifique, le froid sait s'insinuer pernicieusement. Les mains enfoncées dans les poches de sa veste en cuir, Kilian traversait les couloirs couverts donnant sur le parc de l'université tout en parcourant cet espace de ses yeux bleu azur. Bien qu'avoir froid ne l'emballait pas spécialement, il aimait beaucoup voir tomber la neige et recouvrir le paysage de sa pellicule blanche inimitable. Ce genre de paysage l'inspirait très souvent pour des tableaux ou même lorsqu'il se mettait à écrire des nouvelles... ça et ses écouteurs sur les oreilles, ça suffisait à son bonheur. Ainsi, le breton resta debout face au parc d'une couleur presque aveuglante et apaisante à la fois, immobile et silencieux. Les élèves gravitaient autour de lui, parfois en se demandant ce qu'il fabriquait là à regarder la neige tomber. En entendant quelques questions dans son dos, il ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel : les gens blasés qui s'étonnent de la contemplation des autres, c'était vraiment pathétique. Il jeta un coup d'oeil à son téléphone pour vérifier l'heure avant d'émettre une petite grimace. Il était en retard.
Le fils Salaun avait donné rendez-vous à une charmante blondinette pour boire un café après ses cours à l'Albatross... retirez-moi ce petit sourire ridicule immédiatement, c'est une proposition sans la moindre arrière-pensée : Jodie est peut-être une femme très belle, mais il n'y avait rien de sexuel entre eux. En réalité, le seul travail de langues auquel ils s'adonnaient, c'était pour apprendre des mots, pas pour un examen approfondi des amygdales au cours d'un baiser mouillé. Le "french kiss". Parlant de français, c'était précisément ce qui l'amenait à la fréquenter : au détour d'un couloir, il avait entendu une voix féminine qui luttait avec acharnement avec les difficultés de la langue française, sa langue natale. Intrigué, Kilian s'était pointé dans son dos juste pour l'écouter. Elle ne manquait pas d'enthousiasme, ni même d'imagination pour contrebalancer ses erreurs avec de nouveaux mots à la sauce "Buckley", ce qui avait d'ailleurs eu le don de le faire légèrement sourire. Dans un jour de bonté, le Sigma avait engagé la conversation avec elle pour lui proposer de l'aider à apprendre puis améliorer son français. Apprendre avec un natif et pur français élevé au grain, fraîchement revenu d'une année d'études à Paris, c'est toujours plus agréable et efficace qu'avec un "Le Français, pour les nuls".

Le beau brun poussa les portes du bar/café et sortit ses mains de ses poches pour les frotter ensemble afin de se réchauffer un peu tout en s'éloignant le plus possible de l'entrée et des courants d'air. Il avait horreur d'être un peu en retard, même si ce n'était que de cinq ou dix minutes : c'était un manque de respect, bien qu'il doute que Jodie lui en tienne vraiment rigueur. Ses yeux azur parcoururent la grande salle afin de localiser la cible. Là-bas. Blonde, souriante, petit ensemble ravissant et déjà sous caféine. Ca promet. Le Sigma renifla un coup puis avança en direction de son "élève" : une fois prêt d'elle, il risqua un sourire très léger. "Salut. Excuses-moi si je suis en retard, je regardais la neige tomber, et..." Le breton fronça les sourcils avant de regarder dans le vide sans s'arrêter de parler, mais sur une voix un peu plus hésitante. "... et je me rend compte que le dire à voix haute, ça fait vraiment limite comme excuse, même si c'est la vérité. Bon, bref, je m'excuse." Voilà, on va arrêter les frais maintenant, ça évitera de se couvrir de ridicule. Il se pencha et consentit même à lui faire la bise, lui qui n'était guère du genre à être avenant d'un point de vue physique et caractériel, mais là, c'est une simple marque de politesse. A côté de lui, Jodie rayonnait vraiment. Miss Sunshine versus Grincheux, dans Blanche-Neige.
Il s'installa en face d'elle après avoir commandé un chocolat chaud. VRAIMENT chaud. Kilian retira sa veste et braqua son regard bleu dans le sien avec un visage neutre. Comprenez neutre comme le summum de la sympathie selon Salaun junior. "Tu vas bien ? Prête à t'attaquer à la langue de Molière ?" L'esquisse d'un sourire se dessina au coin de ses lèvres alors qu'il grattait sa joue légèrement barbue, remerciant le serveur qui arrivait avec sa commande.
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MessageSujet: Re: « Where is Brian...? Brian is in the kitchen. » La même, mais en français. •• Jodie & Kilian « Where is Brian...? Brian is in the kitchen. » La même, mais en français. •• Jodie & Kilian EmptyMar 7 Fév - 23:22

« Where is Brian...? Brian is in the kitchen. » La même, mais en français. •• Jodie & Kilian Tumblr_lyycnwiLs41qaikb8o1_500
- Faut mettre l'adjectif à la fin pas au début. - Si je vous dit : “con vous avez l'air”, c'est pas français, c'est juste, mais c'est pas français. Première neige sur Berkeley. Sortez écharpe, doudoune et autres accessoires d’hiver parce que ce climat ne durera certainement pas longtemps. J’avais donc opté pour l’option bottes plates et vêtements chauds pour mon rendez-vous avec Killian. Emmitouflée dans cette veste rouge qui me faisait ressembler à un bonhomme Michelin avec le trio indispensable – écharpe, gants, bonnet – qui me protègerait du froid, je me rendis à l’Albatross, le café de l’université, où nous avions fixé notre rencontre pour des cours de français. Je me souviendrais toujours de ma rencontre avec le jeune Salaun. Moi, petite américaine qui essayait d’apprendre la langue de Molière à l’aide d’un bouquin où je ne comprenais pas vraiment tous les mots et où ceux que je ne savais pas dire était remixé à ma sauce, j’avais éveillé la curiosité – et surtout, son hilarité même s’il ne l’avouait pas – du jeune homme qui s’était alors spontanément proposé pour me donner des cours. C’est comme ça que je me retrouvais à passer la porte du bar estudiantin aussi froide qu’un glaçon. J’enlevai mes gants et m’avancé vers le comptoir. « Bonjour, mademoiselle, que puis-je vous servir ? » Je souris, ce n’était pas le froid qui allait m’empêcher d’être aimable. « Bonjour, un café et un muffin pour la table là-bas, s’il vous plait. » Je lui désignai une des tables au fond de la salle. « Je vous apporte ça tout de suite. » « Merci. » Je m’avançai donc, mon sac à main sur l’épaule et ma farde contenant mes quelques notes sous le bras, vers le meuble mi-bois mi-acier que j’avais montré au serveur quelques secondes plus tôt. Je posai mon sac sur l’une des trois chaises libres, ma farde sur la table et ôtai ma veste ainsi que mon bonnet que je posai sur la chaise occupée par le reste de mes affaires. Je m’assis alors que le serveur m’apporta ma commande. Je le remerciai et il repartit aussi vite qu’il était arrivé. J’ouvris alors ma farde en plastique et relu mes notes. Au moins, j’avais les bases et saluer, me présenter et m’excuser n’étaient plus des problèmes pour moi. Cependant, j’avais beau avoir trouvé les cours avec Amadeus très intéressant, rien de mieux qu’apprendre une langue avec un natif du pays qui revenait d’un an en France, non ? Assidûment, je relis les quelques notes que j’avais prises lors de notre premier cours. J’étais une élève très appliquée au vu des quatre pages que j’avais alors que nous n’avions passé qu’une petite demi-heure ensemble. Je regardai alors mon bloc. Ouf ! Il était plein. A ce tarif-là, j’aurais sûrement besoin de plus de la moitié des feuilles. Je n’attendais plus que Killian qui ne tarderait sûrement pas à arriver. D’ailleurs, en parlant du loup, ce dernier passa la porte au même moment. Il parla quelques minutes avec le type du comptoir et vint me rejoindre tout de suite après. Il sourit avant de me saluer et de s’excuser pour son retard, le pauvre étudiant avait regardé la neige. Mignon, avais-je envie de dire, mais je me retins et souris. Il s’arrêta quelques secondes avant de reprendre. Killian avoua à mi-voix que ça avait plutôt l’air ridicule maintenant qu’il le disait à voix haute, que ça faisait limite comme excuse, mais il s’excusa une nouvelle fois. « Ne t’inquiète pas. Et je ne trouve pas ça ridicule, c’est rare de voir la neige à San Francisco, tu sais. » Il me fit alors la bise avant de s’installer sur la chaise vide qu’il restait. Il plongea son regard dans le miens et me demanda si j’étais prête à commencer. Je souris et répondis en mélangeant les deux langues. « Je suis…ready. » Ce n’était pas très concluant et je me couvrais sûrement de ridicule, mais tempi. Au même moment, le serveur apportait la commande de mon « professeur ». On voyait bien à son visage qu’il se retenait de rire, au contraire de moi qui partis dans un éclat cristallin. Quand je sus me ravoir, je regardai le jeune Salaun. « Je crois qu’on a beaucoup de travail. » Et ce n’était pas peu dire.
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MessageSujet: Re: « Where is Brian...? Brian is in the kitchen. » La même, mais en français. •• Jodie & Kilian « Where is Brian...? Brian is in the kitchen. » La même, mais en français. •• Jodie & Kilian EmptyJeu 9 Fév - 10:14

Jodie avait une personnalité pour le moins pétillante. Comme quoi, le concept "Epsilon = arrogant & prétentieux" n'est qu'un mythe. Ce qui lui plaisait le plus chez elle, c'est qu'elle semblait réellement avoir l'envie d'apprendre le français. De l'ambition, ni plus ni moins. Après tout, il en faut pas mal pour se mettre à apprendre une langue aussi difficile et à un âge comme le sien. Tout le monde sait que l'apprentissage d'une langue se fait plus facilement dès les premières années, pendant l'enfance… Dieu merci, il avait vécu ses sept premières années en français, c'était sa langue principale : il était un Californien d'adoption qui était vite devenu bilingue grâce à l'environnement familial et sa jeunesse à l'époque où il était arrivé ici. Sa rencontre avec la jolie blonde l'avait franchement amusé : c'était comme entendre un bébé se débattre avec ses premières syllabes. Malgré les apparences, cette comparaison n'avait rien de moqueuse, il trouvait ça tout simplement charmant.
Le beau brun porta la boisson chaude à ses lèvres en la remerciant d'un hochement de tête pour sa compréhension. La neige le fascinait, c'était l'une des choses qui lui manquait le plus depuis qu'il était de retour : en quittant la France quelques semaines auparavant, il avait laissé la ville de Pont-Aven sous une épaisse couche blanche et lumineuse. Entre le décalage horaire et le changement de température, il lui avait fallu un petit moment pour s'habituer. Sa réplique purement bilingue l'amusa au point qu'un mince sourire égaya le coin de ses lèvres : toujours le mot pour rire, miss Sourire. "Ziss was quoaieute goud !" lui répondit-t-il en anglais avec un accent tranché et exagéré, taquin à sa façon. Cependant, il faisait preuve de plus de retenue que la jeune femme qui n'hésitait pas à faire preuve de sa bonne humeur permanente.

Le beau brun reposa sa tasse sur la table et déposa ses mains autour pour se réchauffer le plus possible. Ses yeux azur se posèrent sur le bloc-notes, le stylo et les feuilles noircies de notes qu'elle avait déjà prises la dernière fois. Ce côté studieux, appliqué et déterminé lui plaisait énormément : tant qu'il se sentait utile pour l'étudiante, c'était le principal. Un cours de français autour d'un café, c'est quand même plus agréable qu'assis dans une salle de classe avec la monstrueuse envie de s'endormir. En voyant le muffin près de la jeune femme, un air amusé gagna subtilement ses traits : gourmande, c'était quelque chose qu'il avait très vite repéré. Il prit le muffin dans sa main et l'agita sous le nez de Jodie. "Let's talk about cooking, today…" Il fallait bien trouver des sujets intéressants et utiles, n'est-ce pas ? La cuisine lui plaisait énormément et pour pouvoir ne serait-ce que faire ses courses, décrypter des recettes ou même passer des commandes au restaurant, il fallait connaître les bases. Puis il était certain que c'était plus stimulant que de la grammaire pure dont elle ne verrait pas l'intérêt au quotidien. "Pour commencer, on va revoir ce que tu as retenu la semaine dernière. Présentes-toi, introduce yourself." lui demanda-t-il avec un air à la fois sérieux et rassurant. Quand Kilian parlait en français, il prenait bien soin de parler lentement, en articulant pour qu'elle arrive à se faire aux sons spécifiques de la langue française. Le breton n'était pas là pour se la raconter et lui montrer à quel point il maniait la langue… en plus, c'était loin d'être son genre. Il préférait prendre son temps et mettre Jodie en confiance pour qu'elle n'ait absolument pas honte des fautes ou des difficultés rencontrer. "Je suis Kilian, j'ai vingt ans, j'étudie la peinture et le cinéma… à toi !" l'encouragea-t-il en buvant une nouvelle gorgée de chocolat chaud.
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MessageSujet: Re: « Where is Brian...? Brian is in the kitchen. » La même, mais en français. •• Jodie & Kilian « Where is Brian...? Brian is in the kitchen. » La même, mais en français. •• Jodie & Kilian EmptyDim 4 Mar - 12:38

« Where is Brian...? Brian is in the kitchen. » La même, mais en français. •• Jodie & Kilian Tumblr_lzhrg3dOzP1qdy6jpo1_500
Que serait la francophonie si personne ne parlait français ? La France était un pays qui m’avait toujours fasciné. Depuis toute petite, ce territoire outre-Atlantique me charmait, je lui vouais une passion sans borne. Les vacances que nous avions passées là-bas en famille avaient fortifié cette adoration pour le pays de la baguette et de la mode. D’ailleurs, Paris était ma ville préféré. D’après moi, la capitale française était l’endroit le plus merveilleux du monde puisqu’on pouvait à la fois y visiter des monuments historiques comme la Tour Eiffel et y faire les magasins des plus grandes enseignes de mode du monde tels que Dior ou Chanel par exemple. C’était loin de la plus belle ville du monde. Et puis, il y avait le sud, les cigales et le soleil, mais c’était un autre charme. Tout en France me faisait aimer le pays et apprendre le français, aux vues de ces arguments, n’était que normal. C’est donc en début d’année que je m’étais lancée. J’avais d’abord eu droit à des cours particulier avec un certains Amadeus, un delta très gentil avec qui j’avais fini par passer une nuit. A l’époque des faits, j’en avais eu honte et j’avais fini par éviter le jeune homme. Finalement, c’était lui qui était parti et je m’étais retrouvée seule à me débrouiller pour apprendre l’une des langues les plus difficiles du monde. C’est comme ça que j’avais rencontré Killian et tout s’était enchaine pour qu’on en arrive à aujourd’hui, à nous voir à ensemble à l’Albatross pour un cours particulier. Séance qui commençait bien puisque je ne savais déjà plus comment ready se disait en français. Pour me charrier, le sigma me répondit que c’était assez bien avec un accent à couper au couteau, un truc qui hérissait les oreilles de tout anglophone quel qu’il soit. Cependant, même s’il venait de m’écorcher les oreilles, je ne pus m’empêcher de rire. « C’était bien essayer, non ? », dis-je une fois que je m’étais reprise. C’est vrai quoi ! J’avais tenté le truc, ce n’était pas si mal pour un début et puis, ça montrait que j’étais motivée à l’idée d’apprendre la langue de Molière. Après quelques minutes de silence durant lesquelles je pus boire un peu de mon latte. Soudain, Killian me dit que nous allions parler de cuisine. Pourquoi pas ! Nous étions autours d’un café, pourquoi ne pas joindre l’instant à l’agréable. Et puis, quand on va en France, on est obligé, au moins une fois, d’aller dans un restaurant et si on ne sait pas déchiffrer la carte, on est un peu dans la mouise. « Oh oui ! J’aime le cuisine française. » C’était un fait. D’ailleurs, depuis que ma mère avait engagé un cuisinier pour lui apprendre à faire de bons plat – ma mère ayant l’habitude du chef de maison qu’elle avait fini par congédier, car voulant se débrouiller elle-même –, je mangeais plus souvent chez elle puisqu’elle s’amusait à reprendre les recettes des grands chefs d’outre-Atlantique. Cependant, Killian ajouta qu’on allait d’abord revoir les bases, ce que j’avais appris la semaine dernière. Il me demanda de me présenter et me montra l’exemple. J’hésitai quelques secondes, regardai mes notes et finalement, finis par me lancer. « Je suis Jodie…J’ai 21 ans…Je…étudie…le…la…médecine. » Je n’étais pas très fière de moi. J’aurais dû savoir me présenter correctement. Ce n’est pas grave, on peut recommencer. « Wait ! Je vais recommencer. Je suis Jodie, j’ai 21 ans and j’étudie la médecine. » Un sourire éclaira mon visage. Voilà, ce que je venais de produire était digne de ce que j’avais appris la dernière fois.
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MessageSujet: Re: « Where is Brian...? Brian is in the kitchen. » La même, mais en français. •• Jodie & Kilian « Where is Brian...? Brian is in the kitchen. » La même, mais en français. •• Jodie & Kilian EmptyDim 4 Mar - 20:49

Si Kilian avait choisi d'aider Jodie, ce n'était pas uniquement pour l'aider à parler en français car il avait parfaitement bien senti que son goût pour la France allait au-delà de la simple pratique de la langue de Molière. En effet, après quelques paroles échangées, elle lui avait confié sa totale admiration pour le pays duquel il était originaire... on ne le cachera pas, cela avait gonflé le Sigma d'orgueil. Savoir que quelqu'un puisse apprécier autant la France nourrissait très largement le côté plutôt chauvin du jeune homme qui, sans se vanter d'être français - plus particulièrement breton - n'était pas moins fier de ses origines. De plus, le volontarisme remarquable dont elle faisait preuve pour chercher à progresser le plus efficacement et le plus rapidement possible ne pouvait qu'encourager Kilian à donner de son temps pour qu'elle puisse maîtriser la langue le plus rapidement possible. Lui qui n'était guère partisan des bonnes actions de ce genre, il fallait bien que cette jolie blonde soit une fille qu'il appréciait pour s'accorder un tel sacrifice.
La grimace qu'elle avait arboré en entendant son accent délibérément tranchant et affreux à l'oreille avait eu le don de faire naître un nouveau sourire cynique au coin de ses lèvres. Le nombre de fois où des enfants s'étaient moqués de lui à cause de son accent assez prononcé lorsqu'il apprenait les rudiments de l'anglais, il ne les comptait plus... et maintenant, il s'amusait à en faire exprès. Il avait hoché la tête, c'était effectivement bien essayé. C'était même ce qu'il aimait le plus chez elle : l'ambition et la détermination. Peu importe ce qu'elle ferait de son avenir, Jodie avait le potentiel pour aller loin, très loin. Elle avait tout à fait sa place chez les Epsilon. Face à son engouement pour le sujet du jour et la cuisine française en général, Kilian plissa très légèrement les yeux : au-delà d'apprécier cet entrain, une idée venait de lui traverser l'esprit et il ne tarderait pas trop à la mettre en application d'une manière qui serait sans doute beaucoup plus divertissante pour Jodie qu'un simple cours même en tête-à-tête. Une chance pour eux, ils avaient tous les deux terminé leurs cours pour la journée. "Tu vas l'aimer encore davantage en version originale..." lui avait-il répondu.

Curieux de voir la manière dont elle allait manier ses mots pour se présenter mais surtout dans la prononciation qu'elle aurait, le beau brun fut extrêmement attentif à chacun de ses mots. Son air était neutre mais son regard se voulait encourageant afin de la mettre à l'aise. Il n'était pas un "professeur" pénible et du genre à pinailler sur des détails de moindre importance, à plus forte raison lorsque la miss Buckley se corrigeait très bien toute seule. Ses yeux bleu azur tombèrent sur les notes qu'elle avait pris en main... pendant un instant, il fut tenté de les lui cacher mais au final, il se ravisa avant même d'avoir fait le moindre mouvement. Elle en aurait besoin pour lire mais également pour se rassurer. Après tout, ils ne faisaient que commencer, il n'allait pas lui imposer de tenir une conversation complète en seulement deux séances. Un sourire très mince flotta sur ses lèvres. "Très bien rattrapé, well done. Mais commences par te détendre, ok ? Just stay calm." ajouta-t-il en faisant un geste avec ses mains pour lui faire comprendre de ne pas se mettre la pression. Elle n'était pas en session d'examen mais en apprentissage. Kilian n'allait pas la manger. Ok, il n'était pas du genre ultra-souriant et aussi radieux que la jeune femme pouvait l'être, mais il ne la mettrait jamais mal à l'aise.
Il hocha la tête puis s'installa juste à côté de la jolie blonde en lui tendant une feuille qu'il avait rédigé pendant qu'elle se présentait à lui en français. Avec cette feuille, il lui tendit la carte des consommations de l'Albatross : il venait juste de recopier la carte mais entièrement en français. Cette double version lui permettrait de se familiariser avec le nom de consommations habituelles qu'on pouvait demander dans n'importe quel établissement. "Tu vois ? C'est la liste de l'Albatross, mais en français. Il y a des mots que tu peux comprendre plus facilement : coffee becomes café in french, chocolate becomes chocolat, easy, no ?" En prime, cela lui fera une bonne liste de vocabulaire. Évidemment, il ne pouvait pas l'aider pour tout : il y a un vocabulaire de base qu'elle allait devoir apprendre toute seule, même s'il pouvait l'aider pour la prononciation. "Try to order a cup of lemon tea in french, now." Il attendait qu'elle s'essaie à une commande d'une tasse de thé au citron, en faisant comme s'il n'était qu'un serveur. Ainsi, elle allait pouvoir tester par elle-même les différentes sonorités de ces mots ainsi que les formules pour demander, chose qu'il lui avait enseigné la fois dernière.
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MessageSujet: Re: « Where is Brian...? Brian is in the kitchen. » La même, mais en français. •• Jodie & Kilian « Where is Brian...? Brian is in the kitchen. » La même, mais en français. •• Jodie & Kilian EmptyDim 1 Avr - 11:48

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L'image la plus exacte de l'esprit français est la langue française elle-même. Je me souviens d’un jour où j’avais fait promettre à Avery qu’on ferait le tour de la France en voiture. On aurait fait ça comme voyage de noce ou quelques années plus tard, juste avant d’avoir des enfants puisque ce genre de périple devient impossible quand vous élevez des p’tits bouts. Aujourd’hui, malgré le fait qu’Avery ne soit plus parmi nous, je comptais toujours sur l’espoir fou qu’un jour, je pourrais faire le tour de la France en voiture et ainsi, découvrir les spécialités de toutes les régions de ce si beau pays. Pour entreprendre ce périple, il fallait donc commencer par apprendre la langue et la cuisine était une partie majeure du patrimoine de ce pays d’outre-Atlantique qui apportait, qui plus est, un riche vocabulaire assez indispensable. C’est donc avec entrain et en français que j’annonçais la couleur : j’allais aimer cette séance. Killian me regarda et me répondit que j’allais encore plus l’aimer en version original. « I hope… » Et oui, j’espérais. A la fin de cette journée, peut-être saurais-je commander un croissant et un chocolat chaud dans la langue de Molière ! Ce serait magnifique d’ailleurs. J’ouvris donc mon bloc note et attrapai mon Bic pour inscrire au-dessus de la feuille lignée le titre de la leçon. French Cooking. Avant, nous revîmes les bases, ce que nous avions vu lors de notre dernière rencontre et qui consistaient à se présenter. Le premier essai ne fut d’ailleurs pas très concluant puisque je me plantais sur toute la ligne. Cependant, je ne tenais pas à passer pour une ignare et je voulais prouver à Killian que j’étais une bonne élève, appliquée et consciencieuse, c’est donc pourquoi je l’empêchai de dire quelque chose avant que je ne répète ma petite présentation. Une fois ceci fait, le jeune homme me félicita, mais émit cependant une minuscule critique : il fallait que je sois plus détendue, je ne devais pas stresser. Il me dit cela en faisait un geste de la main, accentuant du coup le fait que je ne devais pas me mettre de pression inutile. « I know but…it’s very difficult. I’m afraid to say something wrong. It’s very important for me to learn French, I don’t want to deceive me. » Je baissai la tête quelques seconds avant de la relever. Je me mettais sûrement trop la pression et c’était cette pression inutile qui faisait que je me trompais sur des phrases aussi simple. J’allais devoir travailler sur ça et ça n’allait pas être un petit travail, mais ce n’était pas à l’ordre du moment. Voyant que Killian se levait, je déplaçais mes affaires. Il s’installa à côté de moi et me tendit une feuille en même temps que la carte de l’Albatross. Qu’est-ce que j’allais devoir faire avec ça ? Je le sus très vite. Le jeune professeur m’expliqua qu’il m’avait recopié la carte du restaurant et, tout en me montrant les mots, me dit ce qu’il devenait en français, un vrai cours de langue en somme. J’étais toute excitée. « I suppose juice becomes jus… », dis-je en lisant sur la feuille. « And how do you say orange juice in French ? » J’attendis sa réponse et quand je l’eus, je me la répétai plusieurs fois dans ma tête. Le français était vraiment une très belle langue. Après quelques secondes de silence, le sigma me regarda et me demande de commencer une tasse de thé au citron. Je regardai alors tout les mots sur ma feuille. Je me tournai alors vers Killian. « To the waiter ? » Je ne savais pas à quoi m’attendre comme réponse, mais si je devais demander ça au serveur, il ne comprendrait sûrement rien.


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MessageSujet: Re: « Where is Brian...? Brian is in the kitchen. » La même, mais en français. •• Jodie & Kilian « Where is Brian...? Brian is in the kitchen. » La même, mais en français. •• Jodie & Kilian EmptyJeu 5 Avr - 18:14

Si Kilian Salaun n'était pas un homme souriant par nature - à moins que ce soit de façon ironique - il n'en était pas détestable pour autant. Il avait un sale caractère de Breton comme on le lui disait souvent, mais avec un bon fond. C'est pour cette raison qu'il ne chercha pas une seule seconde à enfoncer Jodie lorsqu'elle se plaignait de ne pas y arriver du premier coup, d'autant plus que cela comptait apparemment énormément pour elle. Le jeune homme fronça d'ailleurs un peu les sourcils face à cette confession : pourquoi diable se mettait-elle autant de pression alors qu'il ne s'agissait que d'un "banal" apprentissage de langue étrangère ? Le Sigma avait tout son temps devant lui et quand bien même il mettrait des semaines ou des mois à faire d'elle une pratiquante assidue de la langue de Molière, il ne compterait pas son temps pour lui rendre service. "A vouloir trop bien faire, tu risques justement de te planter, tu sais. C'est en faisant des erreurs qu'on ne les recommence pas ensuite." lui fit-il remarquer avec un air déjà un peu plus doux sur son visage alors qu'il avait déposé sa main sur la sienne. N'y voyez pas là l'image d'un homme qui cherche à se placer pour concrétiser une éventuelle parade amoureuse, loin s'en faut. Il fallait juste souligner qu'il essayait tant bien que mal de mettre à l'aise la charmante étudiante en essayant de la rassurer le plus possible. Il n'y pouvait rien : malgré son caractère très grognon voire animal par moment, il se montrait extrêmement protecteur envers ceux qu'il considérait un peu plus que comme de simples connaissances. C'était dans sa nature. "Pourquoi est-ce que tu te mets autant de pression ? Il y a une raison pour que tu veuilles apprendre le français ? Une vraie raison ?" insista-t-il en plongeant son regard bleu azur dans le sien. Il n'était pas dupe, il se doutait que la passion de l'Epsilon pour le paysage français allait au-delà d'une simple envie touristique. En parler lui ferait peut-être du bien, qui sait.
Quoiqu'il en soit, un exercice se profilait : lire, comprendre et se servir d'une carte de café/bar en français. Voilà peut-être l'une des raisons pour lesquelles Jodie pouvait apprécier ce genre de cours. Kilian n'était pas ce genre de prof' de langues à vous assassiner à coup de grammaire, syntaxe, conjugaison et autres joyeusetés pourtant incontournables dans l'apprentissage d'une langue étrangère. Son truc, c'était de permettre à Jodie de toujours trouver un caractère utile à chacun de ces cours, qu'elle voit clairement que ce qu'ils faisaient ensemble pourrait lui servir n'importe où en France. Il ne prétendait d'ailleurs pas avoir le niveau d'un professeur de langue, mais il pouvait très largement apprendre à la jeune femme à se débrouiller comme une pro s'il lui prenait la fantaisie de partir en France un jour. Aujourd'hui, c'était apprendre à passer des commandes avec une carte dans un café... qui sait si demain, il ne lui apprendra pas à prendre les transports en commun ou se repérer dans les rues d'une ville ? La grammaire venait ensuite, avec la pratique, comme tout le reste. "On dit jus d'orange. Tu sais, on utilise le " d' " pour désigner quelque chose." Voilà un exemple tout simple pour apprendre à se servir de ce genre de subtilité grammaticale de la langue française... et autant dire que c'était une des rares langues à en comprendre un tel volume, de détails de ce genre. Le Breton se pencha un peu plus sur la table puis la laissa répéter un peu en la corrigeant au besoin puis il hocha la tête. "Oui, au serveur. Comme ça, s'il ne comprend rien, ça voudra dire que tu es sur la bonne voie pour devenir bilingue !" Un léger sourire s'était dessiné sur ses lèvres. C'était en effet l'une des meilleures façons de tester le niveau de français de la jeune femme, hormis sa propre oreille française : moins les Américains la comprendraient et plus elle s'approcherait d'une véritable réussite.
Lorsque le serveur arriva, Jodie passa sa commande. Kilian la regarda attentivement et ne releva pas la moindre faute, ni de syntaxe, ni de prononciation et encore moins de conjugaison. Comme quoi, avec un peu plus d'amusement et moins de pression, elle pouvait progresser à une vitesse grand V. Après tout, elle n'était pas une Epsilon pour des prunes, il avait toujours su que la jolie blonde avait un formidable potentiel. Son regard bleuté se posa ensuite sur le serveur qui, décontenancé, hésita un peu puis se massa la nuque. "Désolé, je ne parle pas français..." Kilian pouffa de rire et fit un clin d'oeil à son élève. Et voilà, une bonne chose de faite ! Lorsqu'il partit chercher la commande que Kilian lui formula en anglais, il félicita Jodie en la gratifiant d'un de ses rarissimes sourires. "Tu vois ? Excellente mise en situation, tu t'en sors bien. Pour tout le reste, ce n'est que du vocabulaire à apprendre pour savoir lire une carte, donc je ne peux pas l'apprendre à ta place. Mais je peux toujours t'aider à comprendre, évidemment." Le fils Salaun remercia le serveur qui rapporta le thé au citron puis se montra de nouveau attentif à la jeune femme. "Dis-moi... ça te dirait qu'on cuisine ensemble ? On préparerait un bon repas typiquement français tous les deux. Comme ça, tu apprendras le nom des ingrédients, quelques mots de vocabulaire pour les recettes de cuisine et le nom des plats que tu peux trouver sur une carte." D'autant plus que la cuisine, c'était LE domaine de prédilection du beau brun. Pendant ses dix mois en France, il avait travaillé comme cuisinier dans un grand restaurant parisien étoilé et reconnu... donc très loin du fast-food de base type McDonalds.
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MessageSujet: Re: « Where is Brian...? Brian is in the kitchen. » La même, mais en français. •• Jodie & Kilian « Where is Brian...? Brian is in the kitchen. » La même, mais en français. •• Jodie & Kilian EmptyLun 9 Avr - 2:45

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Le français est peut-être le langage le plus limpide et le plus précis du monde. Raconter ma vie, parler de moi, cela n’avait jamais été mon fort. Je n’aimais pas que les gens en savent trop sur ma vie. Je n’avais jamais été comme mon frère à raconter mes exploits ou à me vanter de ce que j’avais fait que ce soit en bien ou en mal. C’est pourquoi la question de Kilian me désarçonna quelques peu. Je n’avais pas l’habitude qu’on me pose des questions aussi directes sur ma vie. « A vouloir trop bien faire, tu risques justement de te planter, tu sais. C'est en faisant des erreurs qu'on ne les recommence pas ensuite. », qu’il avait dit comme pour préparer le terrain avant de me demander s’il y avait une vraie raison pour laquelle je voulais apprendre sa langue maternelle. Je baissai les yeux. Devais-je lui dire pour Avery ? Lui raconter mon histoire ? Pouvais-je lui faire confiance ? Sûrement, il n’avait pas la tête d’un gars qui irait balancer cela à l’université toute entière. Je relevai la tête. « Si je te dis la vraie raison, promets-moi de ne pas m’interrompre pendant toute la durée de mon récit et de ne pas aller le crier à toute l’université. Ce que je vais te dire, peu de personnes le savent, pas parce que j’en ai honte, mais parce que je ne veux pas que ma vie privée soit dévoilée à tout le campus surtout cette partie de mon histoire. » Je m’arrêtai quelques secondes, le temps pour le professeur « bénévole » de parler. « Merci…Tout commence il y a cinq ans. Il s’appelle Avery, c’est un ami à mon frère qui étudie ici, à Berkeley. Il a 19 ans, je n’en ai que 16. Pourtant, entre nous, c’est le début d’une belle histoire. Nous sommes très amoureux et nous imaginons beaucoup de choses pour notre avenir. Nous nous croyons invincible, comme béni des dieux, il ne pouvait rien arriver à notre couple. Malgré tout, la maladie est venue et s’est installé dans le corps d’Avery. On lui détecta une leucémie en mai 2007. Il se mit à suivre des chimiothérapies et moi, je finissais par vivre à ses côtés à l’hôpital. J’étais persuadée qu’on allait pouvoir le sauver, mais fin août, il mourut des suites de sa maladie. » Je marquai une pause. Je sentais les larmes me monter, mais je les refoulai. « Après son décès, j’ai fait une grave dépression. Je ne sortais plus de chez moi, je pleurais toute la journée et je vivais les rideaux tirés. Je maigris beaucoup aussi. Puis, un jour, des amis m’ont dit qu’il fallait que j’arrête de me morfondre, que je devais continuer à vivre pour Avery, il n’aurait pas voulu me voir dans un état aussi lamentable que celui dans lequel j’étais tombée. Alors, je me suis relevée et j’ai repris le cours de ma vie. Je me souviens que, quand nous étions à l’hôpital, nous faisions des projets et l’un de ceux qui me tenait le plus à cœur, c’était de faire le tour de la France en voiture avant d’avoir des enfants. Ainsi, nous profiterions des richesses du pays sans avoir dans les pattes des mouflets. Nous aurions pu faire ce que nous voulions. Aujourd’hui, si je veux apprendre le français, c’est pour pouvoir réaliser ce rêve. Pas seulement pour moi, pour lui aussi. » Je plongeai mon regard bleu dans celui de Kilian. Je venais de lui raconter un grand secret, si ce n’est le plus grand secret, de la vie de Jodie-Elisabeth Buckley. A ce moment précis, j’étais partagé entre l’envie qu’il ne me prenne pas en pitié et celle de tout lui faire oublier, mais aucune des deux n’était possible, sa réaction ne m’appartenait pas.

Nous passâmes ensuite à des exercices concernant une commande dans un restaurant. Alors que je lui demandais un dernier truc sur le vocabulaire – réponse que me donna bien gentiment le jeune homme tout en me donnant un conseil sur une subtilité grammatical que je notai –, il me donna pour mission de commander un thé au citron au serveur. Ce serait bon signe s’il ne comprenait pas ce que j’allais dire alors je me lançai. Je l’appelai de la main et il arriva. « Monsieur, je peux avoir une tasse de thé de citron, s’il vous plait. » Je le regardai et lui offris un beau sourire. Le serveur rougit et passa sa main derrière sa tête. « Désolé, je ne parle pas français... », dit-il après quelques secondes à chercher ses mots. Kilian pouffa. Je l’imitai. Le serveur décontenancé remuait d’un pied sur l’autre avec son visage rouge tomate. Le jeune sigma se tourna alors vers moi et m’offrit un sourire. Il était rare de lui en décocher un et là, je n’étais pas peu fière de le recevoir. Le garçon de café était toujours présent, je reportai alors mon attention vers lui. « Désolée, c’était juste un exercice. Merci quand même de vous être déplacé et de vous être prêté au jeu. » Salaun me félicita à nouveau, m’expliquant l’utilité de cette mise en situation et me disant que le reste n’était que du vocabulaire à apprendre. Il remercia ensuite le serveur et lui demanda quand même d’apporter le thé au citron qui fut à table quelques minutes plus tard. « Maintenant, je ne serais plus obligé de commander en anglais et de questionner le serveur au sujet du plat que j’ai choisi de déguster. » Je souris. L’étudiant me demanda alors si ça m’intéressait qu’on fasse un repas français tous les deux. Cuisiner et préparer un vrai plat lui permettraient ainsi de m’apprendre le nom des ingrédients. Qui ne rêvait pas de cuisiner un bon repas made in France ? De plus, ce que j’apprendrai avec le jeune homme pourra aussi me servir pour refaire la recette chez moi. « Ce sera avec plaisir ! J’aime cuisiner ! On ferait ça quand ? » Telle une enfant qui va avoir une nouvelle poupée, j’attendais avec impatience que Kilian réponde à ma question.


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MessageSujet: Re: « Where is Brian...? Brian is in the kitchen. » La même, mais en français. •• Jodie & Kilian « Where is Brian...? Brian is in the kitchen. » La même, mais en français. •• Jodie & Kilian EmptyLun 9 Avr - 13:27

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Kilian avait doucement hoché la tête pour rassurer Jodie au lieu de lui servir une myriade de paroles idiotes. Il était loin d'être le genre de personnes à restait scotché en apprenant un potin ou un secret pour aller ensuite le répéter à n'importe qui pourvu que la nouvelle se répande comme une traînée de poudre. A l'inverse, le Breton était plutôt une véritable tombe et quelqu'un à qui on pourrait parler sans avoir peur d'être trahi dans la mesure où il haïssait plus que tout qu'on se joue de lui... Hormis la déchirure paternelle, il n'avait pas une histoire si extraordinaire que cela, mais il n'aimait pas en parler pour autant. Il pouvait donc comprendre que son amie ait besoin de sa parole et de sa discrétion pour accepter de se confier. "Je suis lié corps et âme au serment scout. Même sous la torture, je ne parlerai pas." prétendit-il en levant ses deux doigts en l'air avec l'ombre d'un sourire ironique au coin des lèvres.
Sagement, le Sigma écouta les confessions de la jeune femme afin de comprendre plus clairement pourquoi elle tenait tant à apprendre le français à une vitesse aussi prodigieuse et surtout sans s'autoriser de faire la moindre erreur. Son regard bleu azur n'avait pas quitté son visage une seule fois, signe qu'il l'écoutait avec attention. La perte d'un être cher. Son petit ami. Voilà la fameuse raison qui la poussait à être aussi exigeante envers elle-même et pas nécessairement pour la seule langue de Molière. La jeune femme se battait apparemment souvent en souvenir de son défunt compagnon et grâce au précieux soutien de ses proches. Cela lui rappela ce qu'il avait aussi vécu à la mort de sa mère mais il n'y fit pas une seule fois allusion. Chaque situation est différente en soi et il ne voulait pas être celui qui balance l'horripilante phrase qui commence par "Je sais ce que tu traverses, parce que moi...". Le nombre de fois où il avait grogné ou frappé dès qu'il entendait quelqu'un lui dire ça, il ne les comptait plus. A la fin de son récit, Kilian sentait qu'elle n'avait surtout pas envie qu'on la regarde avec compassion comme une pauvre petite chose. Elle avait déjà énormément pris sur elle pour lui dire tout ceci, inutile d'enfoncer le clou. Pourtant, il eut un geste qu'il n'avait que très rarement, n'étant ni tactile ni affectueux avec les autres : le peintre déposa sa main sur la sienne et la serra gentiment avec un léger sourire. "Avery serait fier des efforts que tu fais. D'ici peu, tu réaliseras ce rêve, j'en fais une affaire personnelle." Le beau brun lui adressa un petit clin d'oeil avant de détacher sa main de la sienne. Jusqu'ici, il s'était montré patient et assez agréable avec elle... maintenant, il avait une raison supplémentaire. Qu'on ne s'y trompe pas, il ne considérait pas Jodie comme une "bonne action" pour autant. Juste comme une amie à qui il pouvait rendre un immense service, point barre. Si ça ne tenait qu'à lui, il lui aurait même proposer de partir en voyage avec lui en France si elle souhaitait un guide "local" mais ce genre de voyage comme celui qu'elle projetait de faire, elle devait le faire seule.

Cet exercice de commande s'était révélé aussi amusant que concluant. La jolie blonde était en bonne voie de savoir se débrouiller avec les rudiments de la cuisine pour pouvoir passer commande dans un café. En complétant ces bases avec un vocabulaire qu'il était nécessaire d'apprendre, elle n'aurait effectivement pas la moindre difficulté pour s'en sortir et se nourrir convenablement en France. Un Salaun étant réputé pour réfléchir souvent en fonction de son estomac, allez savoir pourquoi il avait décidé de commencer par la nourriture dans l'apprentissage de Jodie... Bref !
L'enthousiasme qu'elle éprouva à l'idée de pouvoir cuisiner un repas typiquement français lui fit chaud au coeur. Une fille qui adore faire la cuisine, cela le réjouissait d'avance, la cuisine étant une passion dont il avait fait son métier pendant son séjour en France. Au moins, elle n'était pas du genre à être rassasiée avec un bâtonnet de céleri : si elle aimait cuisiner, elle allait adorer ce pays encore davantage. "Eh bien... je n'ai rien de prévu ce soir. A moins que tu aies quelque chose, on peut aller faire les courses pour se préparer un dîner digne de ce nom ?" Ce à quoi il se pencha vers elle en ajoutant avec un petit sourire en coin. "En tout bien tout honneur, cela va de soi." Quand un homme invite une femme à dîner, Kilian savait que beaucoup d'entre elles voyaient là une tentative de séduction... et malgré son apparence quotidiennement renfermée, grincheuse et bougonne, Kilian savait se montrer plus souriant et séducteur que jamais s'il voulait conquérir une femme. Cependant, il n'avait pas en tête de gâcher son amitié naissante avec la jeune femme, surtout après ce qu'elle venait de lui raconter. "Alors ? Voulez-vous dîner avec moi, ce soir ?" lui proposa-t-il avec un regard amusé en jouant avec son accent natal tout en buvant une gorgée de thé.
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