Marchant dans les rues de San Francisco une glace en main, pour tout vous dire je n'avais rien à faire de ma journée, étant en période de nouvelle année, nous avions beau être en mi-janvier et à chaque fois que nous rencontrions quelqu'un que nous n'avions pas vu depuis le nouvel an, nous pouvons à chaque fois entendre la phrase : "Et une excellente année à vous", comme quoi certaines personnes n'ont pas vraiment la notion du temps. Que faire de sa journée alors que nous étions en période de soldes et que nous n'avions fait aucun achats de vêtements ou autres pour nous même? Hum... FAIRE DU SHOPPING ! J'adorais faire ce genre d'achats, j'en profitais d'ailleurs pendant les soldes pour acheter des cadeaux aux personnes qui m'étaient proches, j'étais une personne très généreuse, j'aimais voir les yeux pétillants des personnes lorsqu'ils ouvrent leurs cadeaux avec la curiosité de savoir ce que la personne leurs a offert. Enfin bref, je marchais donc en direction du centre commerciale de la ville où l'on était sûr de trouver tout ce que l'on désire, il y avait toutes sortes de commerces dans cet immense bâtiment, ce qui m'arrangeais grandement, étant une grande dépenseuse d'argent lorsque ça concernait les magasins, irresponsable? moi?! Non pas du tout... Bon ok mais juste un peu alors ! Arrivant non loin du lieu où la tentation d'acheter était forte, je m'arrêtais au niveau d'un banc en ouvrant mon sac afin de prendre mon paquet de cigarettes, pour tout vous dire une bonne cigarette le matin ça détends grandement, une fois la cigarette en main, je l'allumais en remettant tout dans mon sac pour pouvoir reprendre mon chemin. Je fumais tranquillement avant d'arriver au centre commerciale, je n'aimais pas trop que les personnes qui me connaissent voient, enfin je n'aimais pas être juger par rapport à ce que je faisais, j'avais beau fumer, boire et faire toutes sortes de conneries au fond je le savais très bien, j'étais une bonne personnes, honnête et franche avec du caractère mais bon je n'allais pas changé uniquement pour plaire aux uns ou aux autres, mais je n'aimais pas juger les personnes uniquement par ce qu'ils faisaient, moi même je ne le faisais pas alors, puis plusieurs personnes assez "rebelles" que je connaissais été de très bonnes personnes en dessous de leurs carapaces... Enfin bref, j'avais passé une bonne partie de mon après-midi au centre commerciale pour finalement ressortir, les bras remplis de sacs remplis de tout et n'importe quoi ainsi qu'un milkshake à la main que je sirotais tout en reprenant le chemin de l'université. J'aurais pu prendre ma voiture ou encore un taxi mais je préférais marcher, d'un côté cela me défoulait puis il n'y avait rien de mieux que de la marche avec pleins de sacs aux bras pour faire un peu de sport, étant une grande sportif. J'arrivais plusieurs minutes après au campus de l'université un peu essoufflée puis décidais de reprendre un peu mon souffle en m'asseyant sur un banc en pierre dont le campus était rempli, tout en me reposant, je regardais autour de moi avant d'apercevoir au loin une silhouette qui m'était assez familière, une femme assez grande, fine et des cheveux de couleur... ROUX?! Effectivement, cette personne me rappelait bien quelqu'un mais tant que je ne m'était pas approchée je ne pourrais pas donner de conclusion. Je me levais donc en direction de la jeune femme, plus je m'approchais, plus je reconnaissais la personne, puis une fois arrivée proche d'elle, je la regardais à la fois surprise et heureuse de la retrouver ici. C'était Dawn, mon amie d'enfance, nous avions toujours était proches, bien que nous ne nous voyons que lorsque je rendais visite à ma famille au Texas mais nous avions eu une relation très complice et fusionnelle qui s'était un peu perdu du faîte que nous ne nous voyons plus, mais elle était dans la même université que moi ce qui fait qu'à présent je pourrais la voir autant que je le souhaiterais. Un grand sourire aux lèvres, je lui tapotais légèrement l'épaule pour qu'elle se retourne. « Dawny ! Ça me fait super plaisir de te voir ici !! »

« COULD YOU BE LOOOOOOVED AND BE LOOOOOVED ? » Chantais-je à tue-tête tout en me savonnant sous le jet d'eau brulant. Je ne sais absolument pas si j'ai un quelconque tallent en chant et je m'en contre fiche à vrai dire. Après tout je suis seule dans les douches communes des sigmas alors je peux bien me permettre de pousser la chansonnette si l'envie me prend. Bon, il faut dire que j'avais fait en sorte de venir prendre ma douche tant qu'il n'y avait personne. Autrement dit en plein milieux de l'après-midi. Premièrement parce que j'avais fait la fête la veille avec des amis et que j'étais rentrée au petit matin. Et deuxièmement parce que j'étais le genre de fille relativement pudique. Me mettre nue devant des gens que je ne connais pas me met extrêmement mal à l'aise. Certain se déshabille avec une facilité déconcertante mais moi je ne peux pas. J'ai peut-être un look assez extravagant, qui se repère à des kilomètres à la ronde, je n'en reste pas moins la Dawn timide et réservée qui a toujours existé. Main sur le robinet, je tourne se dernier afin de le couper. Ma peau est tellement pale, qu'avec la chaleur elle est devenue aussi rouge qu'une écrevisse. En plus de mes cheveux orange-rouge j'ai le corps de la même couleur. La carotte ambulante est de sortie. Sans perdre d'avantage de temps, j'enroule ma serviette de bain autour de mon corps et file aussitôt des douches communes. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne me sens jamais vraiment à l'aise ici. Je crois que j'ai toujours un peu peur de tomber sur un garçon et de connaître la honte de ma vie. Le couloir menant à ma chambre étudiante est bien entendu désert à cette heure de la journée. Une fois à l'intérieur de celle-ci je laisse tomber ma serviette de bain sur le sol et me dirige nue comme un verre, vers ma commode afin de trouver de quoi me mettre sur le dos. Parfois quand je suis seule dans ma chambre et que je me trimballe nue de cette façon, je me demande toujours si il n'y aurait pas des caméras de planquées dans des coins de ma piaule. C'est surement moi qui suis légèrement parano, mais que voulez-vous, je suis comme ca. Fouillant dans un de mes tiroirs, je retourne toutes mes fringues afin de trouver quelque chose qui me conviendrai. Au bout de quelques secondes mes yeux sont attirés par mon slim léopard repérable à l'autre bout de la planète. Je l'accompagne d'un T-shirt noir et d'une paire de basquettes jaune et orange. J'aime faire dans le décalé, et je me fiche pas mal que ca plaise aux autres ou non. Une fois vêtue, je sors ma trousse de toilette afin de finir de me préparer.

[…] « Donnut, on va manger un truc dehors vu qu'il fait beau, tu viens avec nous ? » Me demande Alexandre, un mec de ma confrérie, adossé contre un casier. Il me fait marrer ce gars là avec ses dreadlocks et ses fringues multicolores. « Je pose tout mon bordel et je vous rejoins après. J'en ai pour cinq minutes. » Lui dis-je avec un large sourire, ouvrant par la même occasion la porte métallique de mon casier. Alexandre passe une main dans ma chevelure rouge-orange-jaune et me l'ébouriffe avant de faire demi tour et sortir de l'établissement. Dans la foulée, j'ouvre la fermeture de mon sac en bandoulière et pose quelques livres qui ne me serviront plus pour la journée. Ce qui m'agace un peu, c'est que les professeurs nous obligent à prendre tous nos livres, alors que la majeure partie du temps on ne s'en sert absolument pas. Allez donc comprendre la logique de nos enseignants. Sans perdre de temps je referme la porte de mon casier et place la sangle de mon sac sur mon épaule, me faufilant entre les étudiants pour sortir à mon tour de l'établissement. Sur le coup, le soleil me brûle la rétine. Je grimace et porte une main juste au dessus de mes yeux afin de me faire un peu d'ombre, et cherche mes camarades du regard. Je les repère rapidement et me dirige vers eux toute souriante. Ce qui est bien avec cette bande de potes, c'est que l'on ne se prend jamais la tête. On est tous dans le même délire et personne n'est jugé parce qu'il à une couleur de cheveux différente des autres ou bien parce qu'il est bardé de tatouages. A mon tour je m'assois dans l'herbe en tailleurs et pique une frite se trouvant dans la grande barquette posée en plein milieux du cercle que nous formons. C'est ca qui est cool aussi, on partage tout. Quelqu'un est en dèche de thune ? Ca ne fait rien, on se cotise. « T'en veux Dawnie ? » Je tourne ma tête vers Alexandre qui est affalé dans l'herbe, et qui me tend un joint. Lui faisant un hochement de tête, j'attrape le joint entre mes doigts et le porte à ma bouche avant de tirer une bonne latte dessus. Autre rituel dans mon cercle d'amis : fumer des joints toute la journée. Personnellement, je n'en consomme que très peu, tout du moins très peu comparé à eux.

[…] « Bon les gars. C'est pas en pionçant dans l'herbe que nos tractes vont se distribuer. » Dis-je en me redressant sur mes deux jambes, tout en essuyant les poches arrière de mon pantalon. J'étais très investie en ce qui concernait la défense des animaux – même les araignées avaient la vie sauve avec moi étant donné que je me barrais en courant pour les éviter - mais également celle de la nature en règle générale. C'était très surement mon coté hippie qui parlait. Je saisi alors un paquet de feuilles imprimées. « On se sépare et on distribue nos trucs à chaque coin de la fac. Je m'occupe du parc. » Affirmais-je avant de quitter le petit groupe. Une fois arrivée à destination, je commence ma petite distribution. A vrai dire je m'en fiche pas mal que les gens se moquent de moi parce que je suis une végétarienne militante au look improbable. Au moins je ne passe pas inaperçue. Soudain une main se posant sur mon épaule me fait brusquement sursauter. Sous la surprise je pousse d'ailleurs un petit cris. « Dawny !  » Je me retourne et écarquille les yeux en voyant la personne se trouvant devant moi. « Ça me fait super plaisir de te voir ici !!  » Un sourire s'affiche alors sur mes lèvres et j'ouvre grand les bras afin de l'enlacer. « Ca fait tellement longtemps ! » Affirmais-je en me reculant légèrement. « Qu'est-ce que tu deviens ? Tu vas perdre un bras avec tout ces sacs. » Dis-je en riant.