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Good girls gone bad ► heaven&payson

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MessageSujet: Good girls gone bad ► heaven&payson Good girls gone bad ► heaven&payson EmptyDim 15 Jan - 19:32

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Depuis que j'étais arrivée à San Francisco, je n'avais pas vraiment repris contact avec les gens qui m'entouraient par le passé, avec les personnes que j'avais connu à l'apogée de ma gloire, à l'apogée de ma vie de gymnaste. Aujourd'hui, je commençais amèrement à regretter d'avoir coupé les ponts avec ces derniers, avec ceux qui m'avaient rendu heureux pendant tant d'année. Dans mon lit, je regardais les photos de mon enfance et de mon adolescence en France, de mes quelques vacances à droite, à gauche, toujours très courtes pour ne pas perdre le rythme olympique, pour ne pas perdre la route vers l'or. En voyant une photo d'Heaven, de sa petite sœur et de moi, je ris. Je me souvenais encore de nos rires, de nos journées à passer ensemble. Elles étaient anglaises mais je parlais l'anglais couramment, grâce à mon père. Aujourd'hui, je me rendais compte que les trois petites filles des photos avaient bien grandi, j'avais treize ans de plus et ce n'était pas négligeable. J'avais recroisé Heaven il y a quelques temps sur le chemin des grecs en allant à la confrérie des Sampis. Qu'est-ce qu'elle était belle, sa chevelure blonde était à couper le souffle et j'avais l'air bien bête avec mes petites bouclettes.. Enfin, elle avait fait un bon bout de chemin et j'avais rapidement récupéré son numéro de portable pour qu'un jour, on puisse aller boire un coup ensemble, qu'on puisse prendre des nouvelles l'une de l'autre. Je ne savais même pas ce qu'était devenue sa petite sœur, surement une belle et grande demoiselle comme Heaven. Tous ces souvenirs remontaient petit à petit et je remerciais Viktoria d'avoir retenu son grand frère à la confrérie parce que sinon, je n'aurai pas pu craquer devant lui. J'avais l'impression d'avoir fait n'importe quoi ces derniers temps, d'avoir bafoué une partie de ma vie passée et la jeune Gamma en était la preuve vivante, j'avais coupé les ponts en arrivant aux États-Unis. Attrapant mon portable, je chercha son nom dans mon répertoire et composa un message « Salut Heav'. C'est Payson.. Dis voir, je voulais savoir, tu es libre cette après midi ? Que dis tu d'une après midi entre filles, histoire de rattraper tout le temps passé depuis près de trois ans... J'espère que tu pourras en tout cas, préviens moi et sinon, rendez à quinze heure à Hard rock café. Bisous » Je posa mon blackberry à côté de moi et resta encore une petite demi heure au lit. Je n'avais rien à faire ici, je m'ennuyais comme une vieille chaussette et c'était fatiguant, blasant d'en arriver là. Il était presque midi et je n'avais pas faim, si c'était le cas, je serai obligée de commander quelque chose puisque mon frigo était vide, il ne restait plus qu'une canette de Coca Light. Ce soir, je devais faire les courses et en y pensant, j'attrapa mon ordinateur portable sous mon lit et fis mes courses sur internet. C'était bien moins fatiguant et je n'avais qu'à aller les chercher au magasin dès que j'avais fini mon après midi avec Heaven. J'avais beaucoup critiqué ce système puisque ce n'était pas très écologique mais qu'en plus de ça, ce système reflétait la fainéantise des gens mais aujourd'hui, j'étais bien heureuse qu'une telle chose existe. Du coca, de la viande, des pattes, du riz, mes courses étaient prêtes en une grosse demi heure et je regarda mon portable. Heaven m'avait répondu il y a quelque minutes et elle était d'accord pour le rendez vous que je lui avais proposé. Sourire aux lèvres je répondis « A tout à l'heure ma belle ! » Sortant de mon lit, je me dépêcha d'aller à la douche où je resta une bonne demi heure. Il y avait de drôles de jets qui massaient et même si ce n’était pas agréable au premier abord ; tout était différent après cinq minutes. Je me sentais bien, à l'aise la tête libre et prête à profiter de mon ancienne amie. Je ne savais pas trop ce qui l'avait amener chez les Gammas puisque, tout comme moi, elle aurait totalement pu correspondre aux epsilons. De plus, j'avais entendu qu'elle était un peu une peste depuis son arrivée sur le campus et cela m'étonnait pas mal d'Heaven, je ne la connaissais vraiment pas comme cela. Enfin, les gens changeaient et j'en étais la preuve à l'état pure : je n'étais plus gymnaste et ne le serais plus jamais, à mon grand regret. J'enfilai un jeans slim avec un haut plutôt ample mais vraiment joli. Il semblait banal et pourtant c'était un haut Chanel, un haut de la création de ma grand mère que je ferai bien d'appeler avant qu'elle me crie dessus. Elle était proche de moi et m'avait vu péter les plombs il y a quelques semaines de cela lorsque j'étais à mon photoshooting à Miami. J'avais passé une drôle de semaine et avais frappé un homme, un homme que je connaissais depuis un bon nombre d'année. J'avais dérapé – et pas qu'un peu – et maintenant il fallait que je répare mes erreurs. Me préparant rapidement, il était presque l'heure du rendez vous et voilà que je paniquais. Depuis que j'avais été violée, j'avais toujours peur de retomber sur mes deux violeurs, j'avais cette intarissable crainte de de voir leur faire face d'une manière ou d'une autre. Doucement mais surement, je savais que tout rentrerait dans l'ordre et qu'il fallait juste que je m'y fasse. J'enfilai ma paire de louboutin que j'avais acheté avec Jodie il y a quelques jours et quitta mon appartement en oubliant pas de fermer les cinq verrous. Je pris l'ascenseur pour descendre les huit étages qui me séparaient de la terre ferme et monta dans ma voiture. J'étais surexcitée mais en même temps apeurée que quelque chose se passe mal. Après tout, il y avait eu pas mal d'évènement entre temps, l'eau avait coulé sous les ponts et j'avais peur qu'il se passe quelque chose de mal, de négatif cette après midi.

Je roulais, la musique en route, vers le lieu dit et je commençais à stresser encore plus. Me parquant à une place libre – logique – je sortis de ma voiture un peu hésitante et entra dans le café. La cherchant du regard, je ne le trouva pas tout de suite et décida de m'asseoir à une table libre au fond de la salle, histoire d'être tranquille. Me posant sur une chaise, je leva la tête et reconnus le visage d'Heaven. Elle c'était placée au fin fond du café et au même moment, mon portable vibra dans mon sac. C'était elle qui me disait où elle était. Souriante, je me leva de ma chaise, avança quelques mètres et m'assis en face de la jeune blonde. « Alors comme ça on se cache au fin fond du café Heav' ? Comment vas-tu ? » J'étais heureuse d'être là et il ne pouvait rien arriver de catastrophique, j'en étais persuadée. Je lui souris et quelqu'un arriva vers nous pour notre commande. Eh bah ça c'est du rapide ! Souriant je dis « Un Capuccino s'il vous plait » J'attendais la commande d'Heaven pour pouvoir commencer à profiter et à discuter comme avant – du moins je l'espérais.
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MessageSujet: Re: Good girls gone bad ► heaven&payson Good girls gone bad ► heaven&payson EmptyMer 18 Jan - 19:59

    There's nothing you can do that can't be done. Nothing you can sing that can't be sung. Nothing you can say but you can learn how to play the game. It's easy. Nothing you can make that can't be made. No one you can save that can't be saved. Nothing you can do but you can learn how to be you in time. It's easy. Nothing you can know that isn't known. Nothing you can see that isn't shown. Nowhere you can be that isn't where you're meant to be. It's easy. FRIENDSHIP IS ALL YOU NEED heaven && payson.


En presque trois ans passés à Berkeley, je n'avais même pas pris le temps de me faire beaucoup d'amis. Je n'avais même pas ressentit le besoin que j'avais autrefois de me sentir entourée par tout un groupe de jeunes de mon age, de me sentir au centre de l'intention, d'avoir une dizaine d'amis avec qui sortir tous les soirs, et un petit-ami à rendre jaloux. Je n'avais rien eut de tout ça depuis bien longtemps, et pourtant je ne ressentait aucun manque. Si ce n'est le manque d'une personne qui m'était chère. Une personne qui me manquait tellement fort depuis la minute à laquelle elle m'avait quittée. Ma Sasha que je ne pouvais oublier. Ma Sasha que je ne voulais pas laisser partir bien que ça faisait maintenant cinq ans qu'elle n'était plus parmi nous. Je ne pouvais me résoudre à la laisser partir, et m'imaginais toujours la voir surgir n'importe quand et n'importe où après s'être cachée pendant toutes ses années. Oui ça n'était surement pas la bonne solution pour m'en sortir, mais si ça m'aidait à tenir où était le problème ? Ces trois dernières années aux Etats-Unis, je les avais consacré à travailler. Certes je m'étais fait quelques amis, et je me rendais à quelque fête lorsque Bowie m'y trainait ou bien encore Leïla, mais à part ça je préférait me plonger dans mes études de cinéma. Tous mes cours m’intéressaient énormément, et je pouvais enfin penser à autre chose qu'à Sasha. Et j'étais tellement dans mon monde, dans ma bulle, que je n'avais même pas pris la peine de m’intéresser un minimum à mon université, aux gens que je pourrais rencontrer, ou bien aux gens que je pourrais retrouver. Il m'avait fallu beaucoup de temps pour me rendre compte que Payson Chanel-Stinson étudiait tout comme moi à Berkeley, beaucoup trop de temps. On s'était vu en Angleterre il y a bien longtemps, et nous n'avions pas tellement repris contact. Être dans la même université était sans doute une bonne raison de se revoir, de se raconter tout ce qui avait pu nous arriver depuis tout ce temps, de se dire combien nous avions toutes les deux changés. Lorsque je reçu le message de Payson, je ne pu m’empêcher de laisser apparaitre un sourire sur mon visage. Revoir une vieille amie d'Angleterre, ça allait me changer les idées, me rappeler mon pays natal. Celle-ci me donna rendez-vous au Hard Rock Coffee au centre de San Francisco et je ne perdit pas une minute pour répondre à son invitation. Un après-midi entre fille, je ne pouvais pas refuser, et encore moins lorsque c'était Payson qui me le proposait. « Tu tombe très bien, je n'ai rien de prévu cet après-midi. A tout à l'heure. » Aussitôt mon sms envoyé, que Payson m'avait répondu. Je posais mon portable sur mon lit et filais dans la salle de bain pour me préparer. Après m'être douchée et brossé les cheveux, je fouillais dans mon armoire pour attraper un jean slim et un t-shirt que j'enfilais à toute vitesse. Je mis des chaussures à talons qui allaient avec le reste de ma tenu, et attrapa mon sac avant de sortir de l'appartement. Etant en voiture, je ne mis pas longtemps à me rendre au lieu de rendez-vous, et j'arrivai quelques minutes en avance. Je choisis une table tranquille au fond de la pièce et m'installai sur l'une des chaises. Ne voyant pas arriver Payson, j'envoyai un sms pour lui dire que j'étais dans le fond du café - histoire qu'elle n'attende pas devant pendant des heures. Et à peine fut-il envoyé, que la blonde arrivait, un grand sourire au lèvre.

« Alors comme ça on se cache au fin fond du café Heav' ? Comment vas-tu ? » Je lui rendit son sourire. Ça faisait longtemps que je n'avais pas eut droit à la bonne humeur et au sourire chaleureux de Payson. Celle-ci commanda un cappuccino au serveur qui passait dans la salle. « Deux s'il vous plait ! » Lançai-je avant que le garçon ne retourne en cuisine. « J'ai toujours aimé les fonds de café, c'est plus calme » Répondis-je tout bêtement. « Je.. Je vais bien et toi ? » Je lui lançai un sourire pour faire paraitre ma réponse plus crédible, et me demandai si Payson remarquerai mon malaise. Les gens avaient arrêtés de me demander si j'allais bien ou non. Ils connaissaient déjà tous la réponse, entre autre. Pour les autres, la conversation ne durait pas longtemps. J'avais beau avoir été la reine de mon lycée, je détestais maintenant jouer les filles sociables, qui se font dragué par le premier qui passe, et qui discutent avec n'importe qui. Mon air hautain que j'abordais, et les mauvaises répliques que je lançais aux gens étaient très efficace pour tous les faire fuir. Au moins personne ne m'embêtait. « Ca fait bizarre de te voir ici, à Berkeley. Le monde est petit quand même, non ? » Je souris à nouveau et passai la main dans mes cheveux. Revoir Payson après tant d'années, elle avait grandit - tout comme moi - et changée, et pourtant elle était restée toujours la même. « Alors que deviens-tu ? Tu es chez les Sampi c'est bien ça ? Ça ne m'étonne pas de toi bien que je t'aurais bien vu chez les Iotas aussi. » Allusion aux quelques souvenirs que j'avais d'elle lorsqu'elle était une grande gymnaste. Je n'avais aucune idée de où elle en était avec toutes ses compétitions, j'avais été tellement à l'ouest ces dernières années, que Payson aurait pu être championne du monde ou encore de la galaxie que je n'aurais pas été au courant. « D'ailleurs, où en es-tu avec toutes tes compétitions de gym ? » Le serveur réapparu avec deux tasses qu'il nous déposa sur la table. Laissant échapper un léger « Merci » J'attrapai ma tasse pour boire une gorgée de mon cappuccino, tout en attendant la réponse de Payson. Il nous en faudrait du temps pour rattraper toutes ces années. Mais je me doutais que sa vie devait être bien plus mouvementée que la mienne. A part Sasha et mon voyage en Haïti - dont je n'avait aucune envie de parler - ma vie était bien calme à tous les niveaux.
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MessageSujet: Re: Good girls gone bad ► heaven&payson Good girls gone bad ► heaven&payson EmptyVen 20 Jan - 20:53

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On m'avait toujours dit de vivre ma vie, d'en faire ce que j'en voulais, que personne ne pourrait me dicter un quelconque choix dans ma vie. J'y avais cru, plus que tout, plus que n'importe qui et vu où cela m'avait mené, j'étais plutôt fière de moi, plutôt heureuse en quelque sorte. Ma vie n'était pas une bordel sans fin, ce n'était pas l'apocalypse bien que de temps à autre, je me demandais comment j'avais pu en arriver là, comment j'avais pu en arriver à me faire violer au milieu d'une rue. C'était une question plus qu'existancielle à mes yeux : je cherchais tant bien que mal un réponse à mes maux mais je n'y arrivais pas. La seule conclusion qui me venait à l'esprit était : c'est toi, ils t'ont choisi et ça aurait pu être une gamine de quinze ans. Je tentais de me rassurer en dédramatisant la chose, ça avait toujours marché alors pourquoi pas maintenant que j'en avais plus que besoin ? J'avais toujours cette boule dans le ventre, cette énorme boule qui me faisait comprendre que reprendre une vie normale aussi était mission impossible. Je flippais tellement lorsque je sortais et qu'il faisait un peu nuit, j'avais peur qu'on m'agresse, que mes agresseurs me retrouvent parce que même si j'avais changé d'appartement, que j'avais changé mes habitudes, les boutiques que je fréquentais ; j'avais toujours peur que quelque chose arrive comme ça, au moment où je m'y attends le moins. J'étais terrorisée à l'idée de quitter mon appartement, mon lit, mon petit logis où je me sentais plus qu'à l'aise dedans. Seulement, j'étais arrivée à évidence pendant ces longues heures de réflexion : si je ne voulais pas devenir folle, si je voulais me reconstruire, il fallait que je me bouge, il fallait que je sorte, m'aère l'esprit et vu l'état de mon frigidaire, je devais sortir et profiter de la vie, même si je resterai toujours quelque peu sur mes gardes de jeune flipée traumatisée à vie, ou une bonne partie de cette dernière. J'avais décidé de contacter Heaven, de lui proposer une petite après midi dans un café, à discuter, profiter et tout ce qui allait avec. Je changeais mes habitudes même là et je lui avais proposé de me rencontrer au Hard Rock Café, lieu que je ne fréquentais absolument jamais en temps normal, préférant le Starbuck Cofee àl'autre bout de la ville. J'avais besoin de casser mes habitudes et de réapprendre à vivre en quelque sorte. C'était important pour moi, cette après midi était importante à mes yeux et je devais faire mon maximum pour que tout se passe bien. Je connaissais le stricte minimum de la vie de la jeune Gamma et je ne voyais pas comment je pouvais faire une bourde. Je venais de regarder des phot s de nous deux avec sa petite sœur Sasha et je regrettais vraiment cette époque, l'époque où aucun de nos actes nous déterminaient plus que cela, nous étions trois petites blondinettes qui vivaient leur vie calmement et dans la mesure. Depuis trois ans que j'étais là, je n'avais jamais croisé Heaven, ni même Sasha, ni leurs parents à vrai dire, je n'avais pas fait énormément d'effort de sociabilisation depuis que j'étais sous le sol américain mais tout de même ! Je commençais presque à penser que mon séjour chez les Iotas y était pour quelque chose. J'étais très renfermée à l'époque et ne vivais que pour le sport, que pour mon sport : la gymnastique. Cela me manquait pas mal depuis toutes ses années mais je n'avais plus le choix : j'étais rouillée et j'avais trop de forme, la poitrine que j'avais pris m'empêchait de pratiquer comme j'avais pu le faire il y a quelques années de cela encore. Ne plus vivre dans son passé et avancer, vivre dans le présent, seul temps qui existe vraiment

Je me rendais au café où j'avais donné rendez vous à la jeune anglaise et je me répétais cette phrase : rien ne pouvait m'arriver en plein jour, la ville de San Francisco avait fait installer des caméras dans les rues : j'étais en sécurité. Je continuais de me répéter tout cela dans ma tête pour me donner confiance et marcher la tête haute. Baisser la tête ne ferait que confirmer ce que tout le monde pense : je n'allais pas bien et je vivais avec enfin, mon problème vivait avec moi et me dictait mes moindres faits et gestes. J'étais libre, libre de faire ce que je voulais quand je le voulais avec qui je le voulais. Entrant puis avançant dans le café, je commençais à me sentir un peu mieux : j'étais dans un lieu public plus ou moins peuplé, aucun soucis, tout irait bien. Je venais de me poser sur un siège lorsque, levant la tête, je vis la jeune femme en face de moi. Elle était toujours aussi belle que pendant notre enfance mais certains traits sur son visage montraient des douleurs. Je n'ai pas fallait d'analyse du comportement humain mais je connaissais un minimum Heaven pour le savoir. Le barman repartait d'où il venait et je me concentrait sur la jeune blonde « Tout à fait, c'est plus calme et au moins, tus les passants ne nous fixent pas pendant qu'on boit un coup ou quoi que ce soit. Ça va aussi, je vais bien oui » Enfin si on veut puisque vu mon état de panique il y a quelques minutes de cela, je n'allais bien si bien que cela. Cependant, je ne me voyais pas déballer ma vie comme ça, aussi vite comme si de rien n'était. J'étais quelqu'un de réservé même si avec la gymnastique, on aurait jamais cru. Je souris à la jeune blonde quand elle fit une allusion au fait que le monde était petit – idée que je partageais totalement – et le fait que j'aurais du intégrer les Iotas. « Oh oui le monde est très petit ! Mais tu es la première personne que je croise depuis trois ans que je suis ici, enfin seule personne de ma vie en Europe. Figure toi que je faisais partie des Iotas jusqu'en octobre dernier J'ai du changer de confrérie pour la simple et bonne raison que je ne pratique plus la gymnastique. Problèmes cardiaques, poussée d'hormones. Mon corps à changer et je ne tiens plus sur une poutre ni sur des barres asymétriques ! Une page de ma vie est tournée en quelque sorte. Et toi, que deviens tu ? J'ai entendu dire que tu étais Gamma. La vie à la confrérie des rebelles te plait ? » Remerciant le barman de nos boissons, je leva mon verre devant la jeune blonde et dis « En tout cas, ça me fait super plaisir de t'avoir retrouvé, ça me fait vraiment très plaisir Heav' » Je lui fis un sourire et bus une gorgée de ma boisson. « Et ta famille ? Comment vont ils ? Sasha fait quoi comme études ? » Mon sourire s'estompa rapidement : je venais de dire une connerie, ce n'était pas possible autrement vu le regard de la jeune blonde en face de moi. Help ! Mes mains se crispèrent autour de mon verre, je me sentais toute étrange, comme si la gaffe à ne pas faire avait été faite.
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MessageSujet: Re: Good girls gone bad ► heaven&payson Good girls gone bad ► heaven&payson EmptyMer 25 Jan - 16:25

    There's nothing you can do that can't be done. Nothing you can sing that can't be sung. Nothing you can say but you can learn how to play the game. It's easy. Nothing you can make that can't be made. No one you can save that can't be saved. Nothing you can do but you can learn how to be you in time. It's easy. Nothing you can know that isn't known. Nothing you can see that isn't shown. Nowhere you can be that isn't where you're meant to be. It's easy. FRIENDSHIP IS ALL YOU NEED heaven && payson.


Revoir un visage d’Angleterre me rappelais bien des souvenirs. Je me rappelais encore des après-midi passés avec Payson et Sasha, toujours remplis de rires. Nous avions toutes les trois un très bon caractères, et ne nous disputions jamais. Ces après-midi passés à jouer à chat percher, à cache-cache et d'autres jeux qui étaient à peu près les seules choses dont nous avions à nous soucier. Ces souvenirs étaient tellement loin, tellement enfoui dans ma mémoire, et tellement beaux qu'ils me paraissaient presque irréels. L'enfance était surement la plus belle période dans une vie humaine. On ne se soucis de rien, on rigole pour un rien, on n'a peur des grands méchants loups et des monstres cachés sous notre lit. On ne se soucis pas de ce qui pourrait ce passé si l'on rate notre prochain examen, on ne connait même pas la définition du mot responsabilité, on a pas encore les notions du temps. Si quelqu'un part, on se dit qu'il va revenir. Si un proche disparait, on est persuadé qu'il réapparaitra un jour ou l'autre. On ne connait ni la culpabilité, ni la douleur. J'écoutais Payson qui me disait que j'étais la première personne d'Angleterre qu'elle avait revue. Payson était elle aussi la première personne que je revoyais, c'est sûrement pour ça que ça me paraissait tellement bizarre de la voir ici. Elle m'expliqua alors qu'elle ne faisait plus de gymnastique pour des raisons de santés. J'ouvris la bouche sans trop savoir quoi dire et la refermais aussitôt. Mince, elle n'avait pas eu tellement de chance de son côté non plus. Je me souvenais très bien à quel point Payson prenait à cœur ses entrainements de gymnastique, ses compétitions et tout ce qui était en rapport avec la gymnastique. J'avais d'ailleurs toujours admiré sa volonté, car moi, je n'avais jamais réussis à m’intéresser autant à un sport. Au bout de quelques mois, je finissais souvent par baisser les bras. « Wouah, je suis désolée pour toi. » Lui adressant un léger sourire, je bu une gorgée de mon cappuccino. Payson parla ensuite des Gammas, et me demanda si je me plaisais dans cette confrérie. Si je m'y plaisais ? C'était un bien grand mot. J'avais plutôt choisis cette confrérie par défauts, ne me voyant aller nul par d'autre. Et pourtant, rebelle n'était pas du tout le mot qui pourrait me qualifié. « Oui ça va, je m'y suis habituée. Les gammas sont spéciaux dans leur genre, mais au moins ils ne jouent pas les sociables, ne se prennent pas la tête pour les études, et n'ont pas d'égo surdimensionné comme peuvent l'être certains d'autres confréries. » Je pensais tout de suite aux Epsilons, qui se croyaient l'élite de Berkeley. J'avais longtemps hésité à rejoindre cette confrérie, me disant que j'y trouverais surement ma place. Mais très vite, j'avais cerné le caractère des étudiants qui s'y rendaient. Tous aussi idiots les uns que les autres, croyant qu'être dans le coup c'est se résoudre à avoir un grand compte en banque et de prendre tout le monde de haut. Non, je n'aurait pas supporté longtemps ces idiots ça c'était certain.

Payson lui dit que ça lui faisait plaisir de m'avoir retrouvé à San Francisco. C'est sûre que si l'on m'avait dit que je retrouvait la jolie blonde ici, je n'y aurait pas cru une seule seconde. Je lui rendit son sourire, et avant que je n'ai le temps de lui retourner sa remarque, Payson me demanda comment allait ma famille, et comment allait Sasha. Lorsque la jeune femme prononça son prénom, je ressentit un énorme poids dans le cœur. Elle n'était donc pas au courant ? En un seul mot, un seul prénom, son prénom, ma bonne humeur c'était envolée, disparue. Je retrouvais la douleur qui me hantais depuis toutes ses années, que je ne voulais pas laisser partir. Il fallait que je reste triste, que je reste anéantie par le départ de Sasha, car je ne voulait pas la laisser partir, je ne voulais pas accepter le fait qu'elle soit morte. Je ne pouvais pas continuer ma vie comme si de rien était. Être heureuse revenait à l'oublier. Alors je ne pouvais être heureuse. Mais pire que d'y penser, je ne pouvais pas en parler. Ma famille, parlons-en de ma famille. Est-ce que j'avais encore une famille déjà ? On aurait pu remplacer ma mère par un mollusque qui ne fait rien de ses journées et de ses nuits, ça n'aurait rien changé du tout. Ma famille n'existait plus depuis le jour où Sasha avait décidé de mettre fin à ses jours. Ma famille, qui avait toujours été heureuse, avait toujours remercié la vie de lui avoir offert le confort qu'ils avaient, le bonheur qu'ils respiraient. On n'avait pas mérité ça, mais la vie est injuste, c'est bien connu. Je tournais la tête et respirait calmement pour éviter de faire remonter les larmes qui s'apprêtaient à couler sur mes joues. C'était trop dur d'en parler, bien trop dur. Elle n'avait qu'à se renseigner, demander à ses parents, mes parents, des amis, qui elle voulait, mais elle ne pouvait pas me demander de lui raconter l'évènement qui avait bouleversé ma vie. Je ne pouvais pas parler de Sasha, c'est bien trop douloureux. « Huum... » Sentant ma voix se briser, je me rappelais que le meilleur moyen de confronter ma tristesse, était de faire place à la colère. « C'était idiot de venir. Après tout on ne se connait plus, alors pourquoi faire semblant ? Amuse toi bien chez les Sampis Payson, et fiche moi la paix. » Je me levais et commençais à rassembler les quelques affaires pour les enfuir dans mon sac. Pas le temps de discuter plus. Je savais que si je ne partais pas dans les minutes qui suivaient, les larmes que j'essayais tant bien que mal à retenir allaient se mettre à couler sur mes joues. Et je n'avais aucune envie que Payson me vois dans un état pareil. Elle essayerait de me consoler, me dire des phrases idiotes du style Je sais ce que tu ressens. Toutes ses phrases je les avais déjà entendues, elles étaient idiotes et même offensantes. Personne ne pouvait ne serait-ce qu'imaginer la peine que j'avais. Avec un peu de chance, Payson me laissera tranquille. Elle me prendra pour une folle ou ce qu'elle veut, je m'en fichais.
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MessageSujet: Re: Good girls gone bad ► heaven&payson Good girls gone bad ► heaven&payson EmptyJeu 2 Fév - 20:40

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Tout était si loin que je ne me souvenais même plus ma première rencontre avec Heaven. À l'époque, j'étais une grande gymnaste. Le genre de jeune femme qui avait des trophées à en revendre, le genre de jeune fille qui avait de sacrés rêves en tête et qui ne se souciait de rien. Pendant longtemps j'avais été protégée par mes parents, sur-protégée pour tout dire et cela ne m'avait pas réellement aidé. Je n'avais jamais été le genre de gamines exécrables qui faisait une crise parce qu'elle n'avait pas la dernière barbie, j'avais un caractère facile à vivre et personne ne pouvait le nier. Cependant, je n'avais jamais réellement fais face aux réalités de la vie, jusqu'à mes seize ans où j'avais perdu tous ceux que j'aimais, ceux que je considérais comme ma famille, mon équipe de gymnastique. Mon monde c'était écroulé à ce moment même mais j'arrivais – tant bien que mal – à lever la tête, à avancer comme une grande fille et je n'en voulais pas à la moitié de la planète pour ce que j'avais vécu, loin de là même. Je faisais partie des fous qui pensaient que chaque chose arrivait en son temps, que si on devait mourir, c'était que c'était écrit, quelque part dans ce bas monde. De la folie, oui j'étais sûrement un peu folle mais j'avais besoin de penser à de telles choses pour me remonter le moral, pour me booster un peu plus en quelque sorte. La vie n'était pas tous les jours faciles et je m'en rendais compte un peu plus chaque jours. Seulement, aujourd'hui n'était pas un jour pour déprimer. J'allais voir quelqu'un qui me faisait sourire, qui me faisait du bien à chaque fois que je la voyais et je n'allais pas tout gâcher, c'était clair et net. La vie est trop courte, profitons en ! Je le savais trop bien et je ne souhaitais à personne de le savoir autant, vraiment personne, c'était clair et net. J'en avais voulu à la terre entière pour tout ce qui c'était passé ce jour là dans ce fichu avion mais rien n'avait été comme je l'avais entendu, absolument rien et je ne souhaitais à personne d'être le visage en couverture parce que j'étais la seule et unique survivante de ce crash. Tout remontait petit à petit mais je devais cacher cela à Heaven, lui cachait que je n'étais qu'une pauvre petite chose sensibles, une bombe prête à exploser. Mieux valait que je m'intéresse à elle. C'était un bien meilleur chose à faire, je n'en doutais pas une seule seconde. La vision qu'elle me dépeignait des gammas n'étaient pas loin de la vérité : petit comité qui se fichait de tout comme de l'an quarante, pas de sociabilité et on ne s'y prenait pas la tête. Comme chez les sampis à vrai dire et j'étais persuadée qu'elle aurait très bien pu nous rejoindre. Je faisais partie de leur rang alors, qu'à la base, j'étais une femme bien différente de celle que j'étais aujourd'hui même. « Oui je vois... Comme moi avec les Sampis en quelque sorte même si je ne regrette pas, loin de là. C'est vraiment une confrérie extraordinaire et si tu as besoin de changement un jour ou l'autre, sache qu'on t'accueillera les bras grand ouverts. Bien plus que certains. » Mon passage chez les iotas avait été bénéfique jusqu'à un certain point ; le point de départ à vrai dire. J'avais trop encaissé, trop supporté les remarques désobligeantes, blessantes et avais plié bagages, ma maladie me forçant quelque peu. Aujourd'hui, je ne regrettais pas mon choix, loin de là même.

Avalant une gorgée de ma boisson, je m'intéressait à sa nouvelle vie, à sa sœur dont je n'avais jamais eu de nouvelle. Mes parents avaient déménagé avec moi il y a quelques années de cela et n'avaient gardé de contact avec personne, ou presque personne. Ils étaient étranges, pensaient que seule la famille pourrait leur procurer quelque chose et je trouvais cette idée vraiment folle. Seulement, ils avaient fait leur choix. Ils avaient fait leur choix de se couper du monde et je les avais suivi, j'avais suivi leur choix, pour me couper de mon ancienne vie, des heures de gymnastique, de ma fausse couche et de tout ce qui allait avec. J'avais laissé beaucoup à Paris et en Europe en général, beaucoup trop et je faillis m'étouffer avec ma gorgée lorsque j'entendis Heaven me parler sur ce ton. Je venais de toucher une corde sensible, très sensible mais laquelle, je n'en avais aucune idée. La famille ou Sasha. Je ne savais plus ou me mettre mais je venais de voir cette lueur éteinte dans ses yeux, ces larmes qui montaient petit à petit avec les secondes qui passaient ; j'avais passé tellement de temps à pleurer sur mon sort, à vivre dans le passé, dans l'amour de James que je savais reconnaître une femme blessée à des kilomètres. Heaven était blessée mais pourquoi, je n'en savais rien. La voyant ranger ses affaires, je dis « Oh. On ne se connait plus donc ce n'est pas la peine de faire semblant ? C'est sûre qu'en réagissant comme cela, tenter de se redécouvrir ou même de discuter est mission impossible. J'ai mis les pieds dans le plat, comme à mon habitude mais je ne sais pas à quel sujet. » J'étais vraiment mal et désolée et cela se voyait : je triturais le papier des petits chocolats devant moi. La voyant se lever, je fis de même et me posta devant elle. Son regard fuyait le mien et comme nous étions plus petites, j'attrapai son visage entre mes mains. Ses yeux étaient éteints, son âme morte. J'avais aussi une chance sur deux de me prendre une claque en plein visage mais je n'étais plus à cela près à vrai dire. « Je te connais assez bien pour savoir que quelque chose ne va pas et je ne te forcerai pas à en parler seulement tu ne rentreras pas chez toi comme ça, pas seule. Tu es énervée, confuse, en colère et je sais trop bien ce que cela peut donner, que tu le crois ou non » J'avais failli tuer un homme le jour de l'anniversaire de la mort de James. J'avais été dans le même état qu'elle et j'avais conduis. Les larmes avaient perlé mon visage et j'étais rentrée dans une voiture sur le bas côté. Je ne voulais pas qu'il lui arrive la même chose puisque même si elle avait été désobligeante avec moi et que je risquais de recevoir un acte d'une violence x ou y dans quelques secondes, je voulais faire mon maximum pour la protéger, comme au bon vieux temps.
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MessageSujet: Re: Good girls gone bad ► heaven&payson Good girls gone bad ► heaven&payson EmptyMar 14 Fév - 18:12

    There's nothing you can do that can't be done. Nothing you can sing that can't be sung. Nothing you can say but you can learn how to play the game. It's easy. Nothing you can make that can't be made. No one you can save that can't be saved. Nothing you can do but you can learn how to be you in time. It's easy. Nothing you can know that isn't known. Nothing you can see that isn't shown. Nowhere you can be that isn't where you're meant to be. It's easy. FRIENDSHIP IS ALL YOU NEED heaven && payson.


Lorsque Payson avait commencé à parler de Sasha, c'était comme si l'on m'avait injecter un immonde poison qui se répondait dans tout mon corps à une vitesse inimaginable. Déjà que je n'étais pas des plus à l'aise de retrouver des fragments de souvenirs d'Angleterre ici, je ne pouvais pas supporter des souvenirs me rappelant Sasha. C'était bien au dessus de mes forces. Oui, je suis faible, et contrairement à ce que je voudrais que pensent les gens, je suis bien plus faible que la plupart des étudiants de cette université. Mais n'ai-je donc pas le meilleur prétexte du monde pour l'être ? Personne ne pourrait imaginer perdre son frère ou sa sœur. Et tout le monde aurait de l'affection pour moi, ou même de la pitié s'ils savaient que ma petite sœur c'était suicider du haut de ses 14 ans. Mais je n'avais aucune envie de recevoir des fleurs, des câlins, des sourires hypocritement tristes à chaque fois que je mettrais les pieds quelque part. C'est pourquoi il était bien mieux que personne n'en sache un mot. Ça m'éviterait en passant d'avoir à raconter cet effroyable épisode de ma vie, qui était - sans aucun doute - le pire que j'ai vécu. Alors comment faire lorsqu'elle se mis à me poser des questions sur elle ? Je ne pouvais pas faire semblant de ne pas avoir entendu, ou compris, je ne pouvais éviter la conversation à moins de prendre mes jambes à mon cou. Oui, la fuite. Qu'est-ce qu'il y a de mal à ça ? Si ça peut éviter des dédommagements alors pourquoi ne pas employer cette technique. Éviter les conversations, qui nous chagrinent, qui nous énervent, qui nous angoissent. Alors que je me levais tout en rangeant mes affaires n'importe comment dans mon sac, Payson se leva en même temps que moi et me rattrapa. Je tournais la tête pour ne pas avoir à affronter son regard, et celle-ci posa ses mains sur mes joues pour plonger ses yeux dans les miens. « Je te connais assez bien pour savoir que quelque chose ne va pas et je ne te forcerai pas à en parler seulement tu ne rentreras pas chez toi comme ça, pas seule. Tu es énervée, confuse, en colère et je sais trop bien ce que cela peut donner, que tu le crois ou non. » J'observai Payson et remarquait son regard triste. Elle devait faire allusion à un passage de sa vie qu'elle aurait bien oublié si elle l'avait pu. Nous avions changé, mais notre complicité ressortait petit à petit. Mais nous n'étions plus les même gamines, et c'était injuste. Pourquoi nous avons-nous enlevé cette étincelle dans nos yeux ? Cette naïveté que nous avions à l'égard de tout le reste du monde ? Pourquoi nous ne pouvions plus être des petites filles qui rient pour un rien, et qui se disputent pour avoir la plus grosse part de gâteau ? J'aurais voulu que ce soit si simple, que nous n'ayons rien d'autre à se soucier que notre poupée qui a disparue. J'aurais voulu lui demandé ce que la vie avait bien pu faire de nous. Pourquoi étions nous obligées de se retrouver toutes ces années plus tard dans un tel état, comme un vase brisé dont on ne sait comment recoller les morceaux. Je la regardais attentivement, et retirais ses mains de mon visage sans pour autant la quitter des yeux. Puis lui posais la question existentielle, cette question à laquelle je voulais tant une réponse. Même si je savais pertinemment que rien ni personne ne pourrait y répondre. « Qu'est-ce que le temps à fait de nous Payson ? Pourquoi ne pouvions nous pas rester les petites filles que nous étions ? » Question idiote. Je savais que je n'aurais jamais de réponse, mais si elle voulait savoir ce qui me tracassait, si elle voulait savoir pourquoi j'étais comme ça, comme une ombre parmi toutes les autres personnes, et bien peut-être qu'elle le comprendrait mieux après cette question. Je laissais un vague silence envahir notre conversation, puis finir par lâcher les trois mots qui me hantaient depuis tout ce temps. « Elle est morte. » Lui dis-je difficilement. Je me rendais compte alors que c'était la première fois que je le disais, j'avais toujours refusé d'en parler, toujours refusé de prononcer ces atroces paroles. Mais ça n'était pas pour autant que je l'acceptait. « Ça va faire bientôt six ans. » Je m’effondra sur mon siège et posa mon sac à côté de moi. J'avais à la fois l'impression que mon cœur battait à cent à l'heure et en même temps qu'il ne battait plus de tout. J'avais qu'une seule envie, c'était qu'on change de sujet. N'importe quoi qui pourrait apaiser la situation. Je regardais Payson en attendant sa réaction, et espérai qu'elle ne me dise pas le "je suis désolé" que j'avais entendu bien trop de fois depuis toutes ces années, et qui ne m'avait pas une seule fois réconforté. J'avais beau essayer de ne pas le montrer, j'étais resté une fillette dans mon cœur. Je ne voulais qu'une seule chose, penser à autre chose. Regarder le dernier disney en date, rire à tout et n'importe quoi. J'en était capable, il suffisait juste que j'en ai l'occasion.
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MessageSujet: Re: Good girls gone bad ► heaven&payson Good girls gone bad ► heaven&payson EmptySam 18 Fév - 22:12

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L'arrogance et la méchanceté d'Heaven me faisait mal au cœur et pas qu'un peu. Ses mots m'avaient touché droit au cœur et je savais que j'avais raté quelque chose dans sa vie depuis toutes ces années mais je ne savais pas quoi. Elle me rappelait tellement de bons souvenirs mais, en même temps, des souvenirs bien moins beau et glorieux. Je n'étais plus qu'une femme qui avait une maladie cardiaque, qui avait du abandonner ses rêves pour se concentrer sur autre chose, sur quelque chose qui me passionnait bien moi. J'étais l'ombre de moi même, je tentais de retrouver la pêche, la folie et la brin de gaieté que j'avais toujours eu. Je n'étais plus la petite fille qu'Heaven avait rencontré il y a quelques années de cela et elle devait être déçue, d'une manière ou d'une autre. J'avais toujours le sourire sur mes lèvres mais ce dernier cachait bien trop de chose : ma chute du podium, mon viol et bien d'autres choses que je ne saurais nommer. Mon enfance me manquait et la retrouver me permettait d'y repenser, de repenser à ces moments de fous rire, ces batailles d'eau, ces après midi à regarder des Disney pendant que nos parents discutaient sur la terrasse ensoleillée de la maison des parents de la jeune gamma. Tous ces souvenirs me donnaient envie de pleurer, de rentrer chez moi parce que je voulais oublier ces doux moments, ces moments où j'étais plus qu'heureuse puisque ce n'était plus vraiment le cas maintenant. Eirik était l'homme parfait, il me rendait heureuse à sa manière mais une fois que je quittais ses bras, que je quittais notre doux cocon, plus rien n'allait. Je gardais mon calme devant la jeune femme, elle était bien assez mal comme cela sans que je n'en rajoute un couche. Elle était brisée de l'intérieur comme je l'avais été lors du décès de mes camarades de gymnastique. J'avais perdu mes plus proches amis, ma famille, celles et ceux que je considérais comme mes frères et sœurs. J'avais perdu les personnes les plus importantes à mes yeux et même si j'aimais mes parents plus que tout, ce n'était pas pareil. C'était pour cela que je voulais savoir comment allait Sasha, pour voir comment leur relation fraternelle avançait mais ce qui sortit de la bouche de la jeune femme n'était pas vraiment ce à quoi je m'attendais, mais alors pas du tout. Pourquoi nous n'étions plus les petites filles que nous étions ? Tout simplement parce que les années avaient passé, les responsabilités étaient arrivées et avaient pris le dessus sur la niaiserie dont nous avions toutes pu faire preuve. Chaque chose en son temps et mon enfance était bien loin derrière moi. Je ne m'en souvenais presque plus puisque tous les jours que dieu avait fait se ressemblaient plus que tout au monde. La gymnastique avait plus que rythmé mon adolescence, ma vie et j'avais laissé bien du monde derrière moi. Trop de monde. Sasha était morte, la petite crapule que j'adorais tant était morte il y a six ans. Six ans, l'année la plus dure de toute ma vie. Je regardais Heaven et ne savait plus quoi dire. Être désolée n'était pas la chose à faire et à dire. J'avais tellement haïs tous les crétins qui avaient été désolée pour moi puisque ces mots n'avançaient à rien, strictement rien à part à alimenter la tristesse, la remise en question et la folie. La façon dont Sasha était décédée ne m'intéressait pas, je ne voulais pas savoir ce qui était arrivée à cette petite fille, je ne voulais pas qu'Heaven se sente obligée de m'en parler, qu'elle pense à tout cela d'une manière ou d'une autre. Seulement, je restais bouche bée et muette devant mon amie et ce n'était guère mieux. J'attrapai sa main et la regarda dans les yeux. « Je ne te dirais pas toutes les conneries que tout le monde dit à ce genre de nouvelles... être désolé est une chose mais personne ne sait ce que c'est... Enfin, je ne vais pas te forcer à en parler et si tu veux, je vais te trouver un nouveau sujet de conversation comme l'éclair... » Ouai bon, je n'étais pas douée en réconfort et cela se voyait en ce moment même. Je ne pouvais pas lui annoncer que j'avais une petite sœur, cela pour l'anéantir encore un peu plus, parler de mon viol n'était pas la chose, elle pourrait croire que je veux porter l'attention sur moi. J'étais tel un éléphant dans un magasin de porcelaine à ce moment même et c'était plus que déstabilisant et déroutant, aussi bien pour elle que pour moi. Je la regardai droit dans les yeux et lui dis « Je me suis toujours demandée pourquoi nous ne pouvions pas rester à l'âge de six ou sept ans toute notre vie mais ce que je sais... C'est qu'on peut faire comme si pendant un petit temps. Qu'est-ce qu'on faisait à cet page ? On mettait les talons de nos mères, on mangeait des bonbons devant la télévision et on regardait un disney. On peut toujours manger des bonbons devant un dessin animé tu sais... Je n'ai pas vu Kung Fu Panda et il paraît qu'il est bien... » Ouai bon, c'était une bien mauvaise idée mais on ne savait jamais après tout. Je capta le regard de la jeune femme et lui dis « C'est un plan bien pourri mais je ne suis pas sûre que l'alcool ou la drogue nous serve vraiment tu vois... Et je t'avoue que je suis assez nulle question réconfort et tout ce qui va avec... Mais je peux t'offrir un gros câlin et un chocolat si tu veux... » Calins et bisous, j'étais une vraie sampi, ce qui me fit légèrement sourire. Je ne savais pas comment elle le prendrait mais c'était tout ce que j'avais à lui proposer à ce moment même.
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