❝ one step at the time ❞ ▬ callum&payson

Invité

J'avais rendez vous à onze heure avec Callum au Golden Gate Park et je comptais bien de lui parler d'une chose : sa relation sexuelle avec ma chère et tendre grande demi sœur. Lorsqu'elle m'avait appris la nouvelle, j'avais été sur le cul, un peu choquée par la nouvelle – pour ne pas dire beaucoup – et j'avais eu envie d'éclater la cervelle de mon cher ami le sampi contre un mur. Il m'avait dit qu'il aimait bien les célibataires jetables, les relations sans lendemain et s'il y a bien une chose que je ne laisserai pas faire, c'était qu'il lui fasse du mal. Je ne connaissais pas grand chose d'Arizona pour ne pas dire rien mais une chose était claire : elle n'avait pas besoin d'être une fille de passage dans la vie de Callum. Elle faisait partie de ma famille, elle avait mon sang et il était le meilleur ami de mon petit ami ; ils seraient donc obligées de se revoir et je n'accepterai pas les réunions de ''famille'' tendue, je n'étais pas dingue. Je sortais à peine le nez d'un bon mois à déprimer et je voulais profiter de ma vie, de ma nouvelle vie. Partir du bon pied, sur de nouvelles bases étaient une chose vitale à mes yeux et je ne laisserai personne se mettre en travers de mon chemin pour une fois. J'aimais aider les gens, j'avais toujours été élevée comme cela mais maintenant, il fallait que je me remette d'aplomb pour de bon et cela passait par diverses choses : j'avais tout avoué à Eirik pour mon viol, j'allais porter plainte dès cette après midi avec ma sœur et maintenant, j'allais dire à Callum ce que je pensais de cette étrangeté qu'il y avait entre Arizona et lui. J'étais plutôt du genre à ne rien dire en temps normal mais j'avais peur pour elle, c'était une bonne chose sûrement... Je me baladais dans le parc, café en main et décida de m'asseoir pour admirer la vue du Golden Gate mais aussi préparer mon discours à Callum qui risquait de sonner faux. J'avais tellement envie de le prendre dans mes bras, de lui dire que tout était fini, que d'ici quelques heures, ces salops seraient dans les fichiers de viol pour de bon mais je ne pouvais pas faire comme si rien n'était. Tout était vraiment trop compliqué et je commençais littéralement à en avoir marre et pas qu'un peu ! Je devais arrêter de réfléchir parce qu'à force, je devenais n'importe quoi, je faisais n'importe quoi et me sentais cruche, énormément même. Je n'aimais pas cette situation, vraiment pas. Je profitais du paysage, de la vue et j'étais contente d'avoir un climat plutôt chaud pour cette période de l'année. J'avais eu froid – plus que ça même – à Narvik et je n'étais pas prête de remettre les pieds là haut ça c'était clair et net. En plus, avec ce qui c'était passé avec Sullivan et ses parents qui avaient osé me dire que j'avais fait le mauvais choix, plus j'étais loin d'eux, mieux je me sentais, il n'y avait pas à dire. Cependant, j'avais tout de même passé de bonnes vacances en compagnie d'Eirik et même si tout aurait pu être encore mieux, j'étais fière de mes vacances. Je pensais à tout cela, à Narvik, au froid, au saumon et sursauta lorsque j'entendis une voix dire mon prénom. C'était Callum et je ne savais pas vraiment comment réagir. Bien et lui faire un câlin ou mettre les points sur les I dès le début... Mon cerveau réfléchissait encore pendant que mon cœur me criait « prends le dans tes bras ! » ce que je fis. Je l'avais dans mes bras et je lui dis « Merci Callum, merci... Je lui ai tout dit hier je me sens... mieux, beaucoup mieux » Et c'était peu dire. J'avais l'impression d'avoir enlevé un énorme poids de mes épaules et c'était le cas, quand on y pensait... J'aurais du le faire bien avant, je n'aurai jamais du attendre tant de temps, faire naître un doute chez mon petit ami, jamais je n'aurai du et pourtant... Je savais bien que sur ce point, j'avais merdé et pas qu'un peu mais il savait tout maintenant, mieux vaut tard que jamais. J'avais dérapé avant d'en arriver là, j'avais donné un coup de poing dans le nez d'un assistant que je connaissais depuis bien des années. J'en étais devenue violente et maintenant, je redevenais moi, la même en plus forte puisque tout cela m'avait donné du caractère mais aussi de la force aussi bien morale que physique. « Bon toi, avant que je t'engueule, comment vas-tu depuis la dernière fois ? Ça a été tes partiels et tout ce qui va avec ? » Bon, je l'avais prévenu que j'allais râler, c'était gentille de ma part n'est-ce pas ? Je lui souriais tout en jouant avec mon portable qui était dans ma poche. J'attendais un appel d'Arizona pour confirmer notre ''sortie'' de cette après midi. J'avais vraiment besoin d'elle pour porter plainte, elle m'avait proposé son aide à Paris et je comptais bien m'en servir. Cela lui montrerait aussi que je lui faisais confiance, qu'elle comptait pour moi et que j'allais lui faire une place dans ma vie, une grande place s'il le fallait. J'avais besoin d'être épaulé et je ne pouvais pas mettre mes parents au courant de toute cette histoire maintenant. Mon père serait prêt à leur casser la gueule et je n'avais pas envie qu'il s'énerve, loin de là même. Je ne pardonnais pas ce que l'on m'avait fait mais je voulais vivre avec, ressasser des tas de moments horribles n'était pas la chose à faire, absolument pas même. J'étais déjà heureuse qu'Eirik n'ait pas sur-réagi parce que j'aurai eu du mal à le vivre, à le supporter. J'étais blesser, j'avais touché le fond du trou mais maintenant, je devais aller de l'avant et ce n'était pas en voyant de la haine que j'allais avancer. Je devais avancer, de peur de reculer...

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Payson !

C’est génial !

Les partiels se sont pas trop mal passé. Mais je compte surtout sur la note du devoir commun pour m’en sortir. Tu sais le devoir que j’ai fais avec Arizona.

Et toi ? Comment vont les études ?

Au fait, pourquoi vas-tu m’engueuler ?

Invité

Tout était tellement plus beau lorsque la vérité avait éclaté. Ce n'avait pas été facile à dire, loin de là même mais qu'est-ce que ça avait pu être agréable, doux et apaisant. Eirik devait sûrement m'en vouloir de lui avoir caché tout cela, d'avoir préféré garder tout pour moi et de souffrir en silence. Je le comprenais et je me demandais bien comment sa relation avec Callum allait tourner puisque le jeune anglais avait été au courant de tout, puisque présent le soir du viol. Tout avait été difficile pour lui et je le savais. Je lui devais beaucoup, pour ne pas dire tout, il m'avait couvert à ses risques et périls et je savais très bien que les deux sampis c'étaient disputés lors de mon voyage à Miami. Pourquoi, je ne savais pas trop, tout ce que j'avais entendu de la bouche de mon petit ami était que son meilleur ami était distant et qu'il savait qu'il lui cachait quelque chose. C'était peu dire, il avait eu raison sur toute la ligne et avait senti le mensonge à plein nez. Je ne savais pas mentir, pas sur le si long terme et j'étais entrain de foutre une amitié en l'air, j'avais surement foutu la plus belle amitié que je connaisse en l'air. Je m'en voulais, j'étais ignoble d'avoir osé faire cela mais tout était fait. Maintenant, je n'avais plus qu'à payer les pots cassés, je n'avais plus qu'à convaincre Eirik que son meilleur ami avait agit comme cela pour moi, pour me protéger puisque je ne voulais pas lui faire de mal. C'était très égoïste comme raisonnement, j'avais mis en danger une amitié pour protéger mes arrières, pour le protéger en quelque sorte. Je m'en voulais de tout cela et avais vraiment l'impression d'avoir perdu du temps pendant ce long mois où j'avais mis des limites avec Eirik, des barrières infranchissables. Je m'en voulais. J'attendais patiemment Callum tout en réfléchissant à ma journée d'hier qui avait été plus qu'éprouvante. Le décalage horaire m'avait quelque peu tué mais la nuit de sommeil que j'avais passé avait été bénéfique, maintenant je n'avais plus qu'à dire la nouvelle à mon ami sampi et à le disputer ! Cette histoire avec Arizona m'énervait et pas qu'un peu, je me demandais bien ce qu'il voulait et en repensant à la façon dont il parlait de ses relations, il fallait admettre que je l'avais mauvaise et pas qu'un peu. Je savais qu'elle avait apprécié ce moment et qu'elle c'était confiée à moi pour le dire à quelqu'un et non pas râlé sur le principal concerné mais c'était plus fort que moi, il ne fallait pas trop m'en demander sinon c'était la troisième guerre mondiale. La jeune australienne avait beau être ma grande sœur, c'était plus fort que moi, je devais être là pour elle et la protéger était la bonne chose à faire, selon moi du moins. Apercevant Callum, je ne savais plus quoi faire. J'avais envie de lui faire la morale mais en même temps, j'avais peur qu'il le prenne mal et qu'il me dise que ce n’était pas mes oignons, ce qui était le cas à vrai dire. C'était difficile pour moi mais je devais faire avec, c'était un risque. Le prenant dans mes bras, je lui annonça la nouvelle et était fière de moi, fière d'y être arrivé. Je savais bien que pour lui c'était tout autre chose, il devait avoir peur de la future réaction d'Eirik et ça, je pouvais le comprendre mieux que quiconque. « Il semblait sur le cul quand je lui ai dis que tu le savais mais je crois qu'il a compris que tu as plus ou moins menti à ton insu, que c'était pas voulu... » Bien entendu, il avait mal pris cette nouvelle mais il semblait plus sur le cul de la découverte de mon viol plutôt que du fait que son meilleur ami m'ait couverte. Il devait s'inquiéter autant que moi et ce n'était pas très agréable, il valait mieux changer de sujet parce que j'avais l'impression de toujours parler de cet événement et je voulais aller de l'avant, laisser cette événement horrible derrière moi et m'asseoir dessus. J'avais donc décidé de parler des partiels même si ce n'était peut être pas le meilleur sujet qui existe sur terre. J'avais réussi mon peu d'épreuve puisque j'avais travaillé assidument toute l'année scolaire mais tout était difficile, c'était dure de parler d'hématome, coups et blessures, d'os et muscles alors qu'intérieurement, j'avais été brisé, que j'avais des stigmates de cette expérience abominable. « Oui avec ma sœur je m'en souviens. Même si le jour où je l'ai appris, j'aurais préféré que tout soit différent » En effet, notre dîner avait été un calvaire, une pure ignominie et je ne voulais pas retenter l'expérience pour le moment, ô que non « Ça a été. Pas toujours facile mais bon, la moitié de mon semestre concerne la pratique dans un cabinet et avec tout ce qu'il y a eu ces derniers temps, j'ai une semaine à rattraper donc bon... Enfin, ça ne c'est pas mal passé donc je n'ai aucune crainte à avoir, du moins je l'espère » Ça pour l'espérer, je l'espérais... J'avais peur que par la faute de cet imbécile heureux de ''patron'' je perde des points pour mon semestre. Si j'avais loupé quelque jours c'était pour la simple et bonne raison que j'avais eu des obligations contractuelles : mon séjour à Miami n'avait pas été pour me faire plaisir, loin de là même. Être la poupée d'une dizaine de personne n'était franchement pas quelque chose d'agréable, du moins pas pour moi. Nous marchions quelques mètres avant de s'asseoir sur un banc. J'avais envie de le secouer comme une pommier pour que son cerveau soit secoué et qu'il réagisse que ce qu'il avait fait avec Arizona n'avait peut être pas été la chose à faire. Ce n'était pas mes affaires mais c'était plus fort que moi « Je sais que tu as couché avec Zona... Pas que ça me gène ou autre mais bon, vu ce que tu m'as dit sur les femmes, que tu aimais bien les célibataires jetables et tout ce qui va avec, je vais juste te demander de … d'être pas trop méchant avec elle. Peut être que pour elle ça n'a été qu'un coup comme ça, une fois mais bon, on va dire que le rapprochement entre notre conversation et ma sœur ça me fait chier... Je devrais pas m'en occuper mais bon, c'est plus fort que moi » J'avais tout dit comme ça, super rapidement parce qu'on moins, tout serait dit et sans passer par x chemins. Ce n'était pas mon rôle, je le savais mais c'était plus fort que moi...

Invité

Au moins, il sait pourquoi j’ai mis de la distance entre lui et moi.

Tu bosses bien et beaucoup, donc ça devrait le faire.

Protéger ta sœur est normal.

Je sais aussi ce que je t’ai dit, mais Arizona et moi on est d’accord sur ce qu’on a fait. Elle m’a expliqué qu’elle n’avait pas beaucoup d’expérience. Elle m’a aussi dit qu’elle n’était pas là pour s’attacher à moi, ce qui est réciproque. Maintenant, elle m’a aussi dit qu’on pourrait se revoir de temps en temps uniquement pour ça et ça me convient parfaitement.

On ne veut aucune attache, juste du plaisir.

Tu préfères qu’on ne soit que camarade de classe à qui on donne des devoirs communs ?

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Prendre sur soi était quelque chose d'usant, il fallait avoir un moral de chef et réussir à tout emmagasiner. Je ne savais pas comment j'avais réussir à tenir plus d'un mois, passer des vacances loin de tout le monde juste avec Eirik et de n'avoir jamais craqué, de ne jamais avoir rien dit. Tout était étrange, je ne comprenais pas tout mais j'avais tenu. Doucement mais sûrement, j'avais réussi à aborder le sujet avec le jeune homme alors que cela n'avait vraiment pas été des plus faciles. La douleur dans la poitrine que j'avais ressenti lorsque je lui avais tout dit était toujours là. J'avais mis les choses à plat avec mon petit ami mais ce n'était pas fini, je n'en avais pas encore fini de cette putain d'affaire de viol. Intérieurement, j'espérais qu'il y ait eu d'autres dépositions de ce style, que tout se recoupe et que ces salops aillent en taule. Je savais bien que cela était malsain, que j'étais horrible de penser cela puisque cela voudrait dire que d'autres personnes souffraient autant que moi en ce moment même et je ne pouvais le concevoir. J'étais méchante quand je le voulais mais pas à ce point, je savais faire la part des choses, en quelque sorte. Des tas de questions se posaient dans ma tête et je savais que même si j'avais très mal agis pendant un bon mois, tout était fini vis à vis d'Eirik et même s'il m'en voudrait un petit bout de temps pour lui avoir caché quelque chose d'aussi gros, j'espérais très fortement qu'il comprendrait pourquoi j'en étais arrivée là, pourquoi j'avais préféré lui mentir plutôt que de le faire souffrir. J'agissais comme si je n'étais pas en couple et je le savais bien mais c'était plus fort que moi. Lorsque l'on passait des dizaines d'années seule à tout encaisser sur nos petites épaules, il est dure de déléguer, de se confier et si Arizona n'avait pas vu mes bleus, elle n'aurait jamais rien su. Si Viktoria n'aurait pas suivi le bruit de mes pleurs, elle n'aurait jamais rien su non plus. Plus les jours avançaient et plus cette nouvelle était connue, ce qui ne me plaisait pas vraiment, pour ne pas dire du tout. J'étais perturbée à l'idée que ma famille l'apprenne puisqu'ils le prendraient plus que mal c'était clair et net. Je partageais toujours tout avec eux et là, je ne l'avais pas fait, ma mère en serait déçue mais elle devrait comprendre que ce n'était pas le genre de chose que je me voyais annoncer comme si je lui disais bonjour le matin. Tout cela allait affecter les gens autour de moi mais ils devraient faire avec, c'était clair et net. Je me remettais à peine de ces pensées vomitives, ce n'était pas pour me laisser tomber ou m'enfoncer maintenant. Je profitais du paysage que m'offrait le Golden Gate en me demandant presque si révéler la vérité avait été la chose à faire puisque cela ne concernait pas que moi. J'avais embarqué Callum dans mon histoire et j'avais peur pour lui, pour son amitié avec Eirik. C'était claire et nette que si mon petit norvégien faisait la gueule à son meilleur ami, j'allais râler, que dis-je, j'allais gueuler et pas qu'un peu parce que je trouvais cela fort peu utile, pour ne pas dire ridicule. Je venais d'annoncer à Callum que j'avais tout dit à Eirik et il semblait content pour moi, heureux en quelque sorte et je savais aussi que cela l'arrangeait et pas qu'un peu. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il allait enfin arrêter de mentir pour moi, pour me couvrir, il allait enfin pouvoir retrouver une vie saine d'esprit, en quelque sorte du moins. « Il sait et je pense qu'il a compris que c'était pas méchant de ta part, enfin que tu étais obligé en quelque sorte... Je l'espère du moins.. » Je me sentais horriblement coupable pour tout cela et j'espérais donc plus que fortement que mon petit ami n'allait pas en faire qu'à sa tête et qu'il tenterait de comprendre pourquoi tout avait été ainsi, pourquoi j'avais demandé de l'aide à l'anglais et que, même si mon geste avait été égoïste, c'était la seule solution qui m'était passée par la tête en pleine nuit glacial en plein mois de décembre. J'avais bien trop parlé de ce sujet pendant quelques jours et semaines pour continuer d'en parler aujourd'hui, j'étais enfin libérer de ce poids et je ne voulais plus penser à cela. J'avais envie de me convaincre que je pouvais reprendre ma vie là où je l'avais laissé et les partiels avaient été une façon de me relancer dans la vie active, dans la vie estudiantine que je méritais pleinement. J'avais besoin de mon petit cocon, de mon confort et tout ce qui allait avec. « On bosse tous tout le temps chez les sampis donc bon.. Et je suis sûre que tu as tout réussi que ce soit l'exposé avec ma sœur, les partiels ou même ton stage parce que ça compte je crois non ? » J'avais fait une première année de médecine mais mon stage n'avait pas était à l'hôpital donc ce n'était pas la même chose que ce que faisait Arizona et Callum. De plus, j'avais eu quelques aides grâce à ma grand mère qui connaissait l'homme chez qui j'avais fait mon stage, une ancienne conquête et tout avait donc été plus que parfait et plus que génial. Être née dans un milieu favorisé était une chose qu'il ne fallait pas négliger, absolument pas pour tout dire. Mon nom me servait beaucoup, pour pas mal de choses et même si j'avais eu peur qu'Eirik ne s'intéresse à moi que pour cela ou qu'Arizona décide de changer de nom de famille à cause de cela, je comprenais – petit à petit – que tout le monde n'était pas si mauvais qu'on avait pu me le faire croire et penser étant plus jeune. J'avais lancé le sujet de ma chère et tendre grande sœur sur le tapis parce que cela me tenait à cœur. Je ne savais pas vraiment ce que c'était que de vouloir protéger sa grande sœur ou son grand frère puisque j'avais été l'aînée de la famille jusqu'au mois de septembre ou octobre. Depuis, tout avait changé, ma vie avait changé, pris un autre tournant qui ne me déplaisait pas plus que cela, c'était une bonne chose en quelque sorte. Je l'écoutais et quand il me dit qu'ils avaient tous les deux appréciés, qu'ils savaient que cela n'engageait rien et qu'ils pourraient très bien recommencer, une envie de vomir me pris. Bon, les détails et les « on pourra recommencer » il aurait quand même pu éviter. Le regardant, je lui dis « Vous faites ce que vous voulez de vos organes reproducteurs mais une chose est sûre, sache que tu seras amenée à la revoir en dehors d'un cadre purement.. sexuel et scolaire. Elle est la tante des enfants de Swen. Eirik n'a pas tenu sa langue, je sais très bien qu'entre toi et ce Swen il y a un truc. Pas que ce soit étrange pour vous. Enfin, un peu plus un peu moins » Je n'étais pas trop crue dans mes paroles et lui disais clairement ce que je pensais, je n'étais pas vraiment le genre de jeune femme qui ne parlait pas pour faire plaisir, l’honnêteté était sûrement ma qualité principale. Ils ne voulaient que du plaisir. Beurk, à cette allure j'allais finir par vomir parce que le plaisir était quelque chose que je ne connaissais plus depuis un bon bout de temps, par ma faute je le savais bien. « Prenez du plaisir si c'est votre.. kiff quoi. Je la pensais juste pas comme ça.. » C'est fou ce qu'on pouvait en apprendre sur les gens en peu de temps. Moi qui pensais qu'Arizona était du genre coincée, qui ne voulait pas trop coucher à tout va avec n'importe qui. Bon, Callum n'était pas un inconnu mais ce n'était pas son petit ami ou quoi que ce soit. J'étais vraiment le cul entre deux chaises à ce moment précis et je n'aimais pas cela, absolument pas. Je le regarda en fronçant légèrement les sourcils et dis « Vous faites ce que vous voulez mais si elle souffre, tu auras affaire à moi. Je préviens c'est tout. Mieux vaut prévenir que guérir non ? C'est pas mon rôle de faire le gendarme je sais bien mais bon, personne n'a une vie facile alors autant éviter la casse non ? » Je ne connaissais pas le passé du jeune anglais, juste qu'il vivait avec ses grands parents depuis un bon bout de temps. Quant à ma sœur, elle avait été battue toute sa vie et je savais que – par conséquence – elle ne faisait pas confiance aux hommes et que les plans d'un soir n'était pas la chose qu'elle aimait, du moins je le pensais. Je regarda Callum et dis « Je devrais vraiment pas m'en occuper, je sais bien mais c'est plus fort que moi... Tant que vous êtes d'accord sur ce que vous faites, faite le mais dès qu'il y a ambigüité, remettez des bases, on dérape trop vite et ça finit toujours par faire mal à quelqu'un » J'avais joué à la con avec Sullivan pendant un bon nombre de mois et maintenant j'en payais les pots cassés. Si mon expérience désastreuse pouvait servir à quelqu'un, autant que ça serve, c'était clair et net. Je souriais à Callum en espérant qu'il ne prenne pas mal le fait que je m'occupe de sa vie quelque peu intime. Ce n'était pas très glorieux mais c'était comme cela que je fonctionnait : aider et éviter les problèmes.

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Je l’espère aussi.

Oui le stage compte aussi. Il faut que j’aille d’ailleurs voir mon superviseur pour en parler. Normalement ça devrait aller de ce côté-là, comme le devoir avec ta sœur, mais pour les écrits, j’ai déjà plus de doutes.

Oh.

Arizona est une fille bien, mais toute femme a le droit de juste profiter d’un partenaire de passage, que ça soit pour le sexe ou autre.

Tout à fait. Ta sœur est quelqu’un de bien. Je l’apprécie beaucoup, tout comme je t’apprécie toi Payson. Malgré tout ce que j’ai pû te dire sur ma façon de faire, j’ai du respect pour Arizona et si un jour elle décida qu’elle ne me veut que comme ami, ça m’ira parfaitement.

On a déjà déterminés les bases et elle sait aussi que je ne veux pas de relation durable, comme je sais qu’elle ne veut pas non plus d’une relation suivie avec moi. On s’est juste fait une sorte de pari, mais ça n’est rien de plus.

Mais comment as-tu sû ? C’est Eirik qui te l’a dit ?

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Je savais très bien que la vérité pouvait blesser. On m'avait toujours dit qu'il valait mieux un bon mensonge plutôt qu'une vérité qui fasse mal. Je n'avais jamais compris pourquoi ma mère me disait toujours cela alors que mon père prônait l'inverse. J'avais cherché la signification de cette phrase des années durant et avec l'arrivée d'Arizona et l'impact que cela avait eu sur ma famille, je comprenais mieux, beaucoup mieux. Doucement mais sûrement, je m'étais fait une raison : mentir faisait souffrir les gens aussi bien le menteur que celui à qui on mentait. J'avais enrôlé trop de monde dans cet ignoble mensonge, dans ce processus de cache de vérité. Tout dévoiler n'avait peut être pas été la bonne chose, je ne savais plus quoi penser. Intérieurement, j'étais convaincue que c'était la chose à faire, que je venais de me libérer de ce douloureux secret. En ce qui concernait Eirik, il faudrait attendre pour voir, pour juger mais j'avais confiance en lui. Accorder ma confiance n'était pas franchement quelque chose que je faisais à tout bout de champ loin de là même et même si Callum ne s'en rendait surement pas compte, il était un privilégié. Il avait obtenu ma confiance très rapidement – ce qui ne me ressemblait guère – et je ne le regrettais absolument pas, loin de là. Heureusement qu'il avait été là pour moi, que ce soit à San Francisco ou à Narvik parce que sinon j'aurai explosé depuis un bon bout de temps. Devant lui, j'avais mal au cœur et pas qu'un peu mais je ne savais plus quoi faire et quoi penser. Je devrais l'aider face à Eirik c'était clair et net et si le plus jeune de nous trois ne comprenait pas, il m'entendrait râler. Mon petit ami ne m'avait jamais vu réellement énervé et c'était tant mieux pour lui parce que je n'étais pas des plus douces lorsque je m'énervais, je devenais hautaine et blessante, ce qui n'était pas forcément mieux. Si j'avais des pouvoirs magiques, je serai remontée dans le temps, j'aurai tout changé en ce qui concerne la nuit de mon viol, j'aurai préféré ne jamais tomber sur Callum ce soir là et il y aurait eu bien moins de problème. Un acte avait détruit ma vie et risquait de chambouler celle de deux personnes qui comptaient pour moi. Tout était étrange et je n'avais plus qu'à espérer...

Écoutant Callum parler de son stage à l'hôpital, cela me rappelait mes propres stages et mon passé de gymnaste mais aussi – voire surtout – de mes deux longues années au sein des Iota phi sigma que j'avais quitté avec regret à la fin de l'année scolaire dernière. On m'avait diagnostiqué de problèmes cardiaques et les instructions du cardiologues avaient été simples : soit j'arrête le sport et tout va bien, soit je continue et je risque de mourir d'une quelconque façon. Le choix avait été facile à prendre mais tellement difficile à accepter. J'avais perdu ce qui faisait de moi l'ex médaillée d'or aux jeux olympiques et si je remontais sur une poutre, je risquais de me casser quelque chose. Je n'avais pas perdu mes figures au sol, mais à quelque mètres du sol, je n'en étais pas aussi sûre. « Les écrits on ne sait jamais avant de voir sa note et c'est horrible de se dire qu'il faut attendre des jours et des jours pour savoir, qu'on continue alors que peut être qu'on aura tout foiré. Enfin, si tu as bossé toute l'année ça devrait aller je pense... Et puis, la partie stage et pratique n'est pas là pour rien ! Dommage que les copies sont anonymes des fois » Parce que vu la gueule d'ange qu'il avait, il pourrait très bien gratter deux ou trois points sur sa copie. Je pensais mal mais il ne fallait pas se voiler la face, pas mal de professeurs sont plutôt faciles à convaincre pour se genre de choses, ce qui me dépassait. Il y avait trop de choses qui me dépassaient et pourtant je tentais de tout garder pour moi, j'évitais de parler de sujets dits sensibles mais là, c'était plus fort que moi et il s'agissait tout de même d'Arizona, de ma sœur. J'avais encore du mal de me dire que c'était bel et bien ma demi sœur, qu'elle faisait partie de ma famille et que je devais faire avec, je ne m'y étais pas encore fait en quelque sorte. J'avais aussi placé le sujet – fort peu agréable pour moi comme pour lui – de Swen mais c'était trop tentant, trop bon pour que je le laisse passer. Je m'attendais déjà à une réflexion de la part de l'anglais mais il ne releva pas ce que je venais de lui dire et quel dommage ! Je ne connaissais pas Swen mais les seules fois où je l'avais croisé, je l'avais plus fait chier qu'autre chose, le titillant et allant même jusqu'à faire croire à un passant que nous étions en couple et qu'Anais, Aylis et Lewis étaient frères et sœurs. Cela me faisait doucement sourire mais c'était clair et net que jamais, ô grand jamais, je n'aurai voulu être en couple avec ce mollasson. Enfin, j'écoutais Callum et même s'il n'avait pas tord, je savais très bien que ce n'était pas trop le style de ma sœur. Certes elle avait le droit de profiter comme cela mais je savais très bien qu'elle n'avait pas connu grand monde avant de coucher avec Callum, pour ne dire personne sauf un jeune homme qui avait été le premier il y a moins de six mois de cela. Je le regarda et dis « Je le conçois fortement même si je n'en ai jamais été pratiquante, bon sauf avec Sullivan ok mais c'était une erreur de parcours. Il m'avait renversé son café sur ma chemise blanche, impulsive comme j'étais, je l'ai enlevé devant lui et puis bon, il faut bien avouer qu'on a du mal à me résister » Je ris très légèrement avant de dire « Bref, maintenant je le regrette et je ne veux pas que toi ou même elle le regrette un jour ou l'autre. On ne sait jamais ce qui peut arriver et même si c'est agréable à un moment donné, on ne sait jamais ce qui peut arriver et le nombre de personne que cela peut toucher, sans le vouloir » Il n'y avait qu'à voir le cirque que mon histoire avec Sullivan avait fait. Eirik m'en avait voulu et il était quand même parti affronter le froid norvégien en petit pull tellement il était énervé. Je me souvenais très bien de la bombe que cela avait été sur lui et je ne voulais pas que cela se reproduise avec quiconque. Je n'appréciais pas vraiment Swen mais il avait assez à gérer avec ses jumeaux pour qu'on lui lance une bombe dans les mains. De plus avec la mort d'Holly, celle de son ex petit ami, cela était beaucoup trop à supporter pour lui. Plus je regardais la vie de ce jeune homme plus je me disais que ma vie présente n'était pas si pourrie que cela quand on y pensait. Bon, ce n'était pas pareil mais maintenant, tout était clarifié dans ma vie, je n'avais plus qu'à me bouger pour aller de l'avant, je n'avais pas de deuil à faire, juste sourire à la vie et me décarcasser les fesses pour réussir tout ce que j'entreprenais. Je divaguais légèrement et souris à la réponse de Callum. Je savais très bien que je pouvais lui faire confiance et qu'il n'allait pas forcer Arizona à quoi que ce soit comme on m'avait forcé il y a quelques temps. Il y avait plusieurs types d'hommes sur terre et le jeune anglais faisait parti des plus respectables, des plus classes et des plus gentlemans, il préférait se prendre un vent que de forcer d'une manière ou d'une autre. En entendant le mot pari dans la bouche du jeune homme, je tomba sur le cul et fis de gros yeux « Des paris ? Genre qui jouira en premier ? Qui aura envie avant l'autre ou bien ? Vous êtes... étrange » Avec la chance que j'avais, j'avais compris de travers mais bon. Je riais à moitié en parlant de cela et c'était fortement agréable. Je n'avais pas ris depuis tellement longtemps que j'en avais mal au cœur. J'étais plutôt rieuse comme jeune femme et même si je n'étais pas douée en humour, j'adorais les blagues et toutes ces choses qui permettaient de faire rire et de mettre du baume au cœur. Je lui souriais et poussa une mèche rebelle quand il me demanda qui m'avait dit pour sa petite relation avec ma sœur. « Non, Arizona elle même. Elle semblait heureuse au téléphone toute guillerette et je lui ai demandé ce qu'il y avait et elle m'a dit que vous aviez bah... couché ensemble et tout. Non, je ne te dirais pas ce qu'elle m'a dit sur ses ressentis, tu as du le sentir tout seul » Fermant les yeux quelques secondes, je les rouvris sur un Callum souriant et dis « Si ça ne te gène pas je ne serait pas contre le fait de me diriger vers un restaurant ou un snack pour manger quelque chose et m'enlever ces images de ma sœur et toi dénudé dans un lit. C'est malsain et je te rappelle que je n'ai rien fait depuis tu sais quand » Je n'étais pas le genre de jeune femme qui aimait fondamentalement faire l'amour mais tout de même, je devais admettre que cela me manquait quelque peu et même si je ne me sentais pas prête à trois cent pour cent, cela ne devrait pas tarder. C'était fou comme j'avais changé depuis quelques temps. Avant, ce n'était franchement pas une chose à laquelle je pensais plus que cela puisque j'avais la gymnastique qui occupait toutes mes pensées et rien d'autre. Au jour d'aujourd'hui, tout avait changé et cela me faisait du bien. Ce n'était pas quelque chose de vital mais de tellement agréable, pour ne pas dire jouissif. Je regardais Callum avec un léger sourire et me demandais bien ce qu'il allait pouvoir me dire ou me rétorquer.

Invité

Oh que oui. Enfin je me dis qu’heureusement parfois qu’elles sont anonymes vis-à-vis des enseignants qui ne peuvent pas nous voir.

Oh la modeste !

Je sais bien, mais elle ne connaît pas mes amis, à part Eirik et vous êtes ensemble, alors ça devrait aller et je ne connais pas non plus ses amis. Mais je comprend ce que tu veux dire.

Même si je sais maintenant que Arizona et Swen ont un lien, je ne suis pas avec Swen. Oui bon dit comme ça, ça n’est pas particulièrement agréable. Mais même si j’apprécie beaucoup Swen, je ne suis pas avec lui, je n’ai aucune attache avec ce dernier.

Non pas du tout. C’est juste qu’on s’était parlé au téléphone quelques temps avant et je lui avais dit, pour rire, que j’avais beaucoup de femmes et d’hommes près à coucher avec moi et elle m’a dit, toujours pour rire, que c’était son cas. Mais du coup on en est venu à se dire qu’un jour, on pourrait tenter le coup l’un avec l’autre. Sur le moment ça avait été pour rire.

Allons-y.

Pourtant me voir dénudé devrait t’y faire penser plus souvent.

Je sais que ça ne me regarde absolument pas, mais avec ce que tu m’as dit tout à l’heure je ne peux m’empêcher d’y penser. Eirik est distant de ce côté-là avec toi ?

» ❝ Harry, Hermione et Ron en plus beau ! ❞ ▬ callum&eirik&payson
» ❝ it's been a long time since i came around ❞;; tobias.&&.payson
» ❝ C'est l'histoire d'une famille, une famille unie: les sampis ❞ ☮ arizona, callum, eirik et payson
» ❝ love bug again ❞;; eirik.and.payson
» Callum&Payson ▬ J'aurai préféré ne jamais savoir que tu étais pompier volontaire

❝ one step at the time ❞ ▬ callum&payson

❝ one step at the time ❞ ▬ callum&payson

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