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 |  Sujet: Re: I don't want to fall apart ↯ Artémis Ven 30 Déc - 22:48 | |
| En bougeant si lentement, jusqu'au bout du tunnel, je ne prétends pas que je vois l'autre bout. Je patauge dans la boue. Je pousse les rebords mais je réalise que je suis vivant.. «Ma belle, il faut que tu comprennes, je serai toujours là. Quoi qu’il arrive je serai là. Tu le comprends ? Je veux que tu le sache et que tu t’en souviennes. Tu es ma meilleure amie et ce n’est pas pour rien. Tu te rends compte que tout ce que tu dis c’est fou ? C’est justement parce que tu crois que tu ne seras jamais une bonne mère que tu le seras. Tu t’inquiètes de son bien-être et c’est ce qui suffit à toute bonne mère de bien élever son bébé. Et tu sais, une famille monoparentale c’est dur et éprouvant et ça peut rendre fou mais regarde, j’ai vécu sans père. Tu sais qu’il n’a jamais été présent et regarde-moi, je ne suis peut-être pas la fille parfaite mais ma mère a tout fait pour que je le devienne. Je ne ta cache pas que ça a été dur pendant longtemps et on a dû se battre mais regarde comme je suis fière de l’avoir eu ? Ce gosse, peu importe d’où il vient, peu importe qui est le père, je sais que tu l’aimeras et tu sais pourquoi j’en suis persuadée ? Parce que je te connais mieux que quiquonc et je sais que tu l’élèveras comme il le faut et que tu l’aimeras quoi qu’il t’en coute car je sais que c’est ta nature, tu ne peux pas t’empêcher d’aimer les gens. Tu les aime difficilement mais une fois que tu tiens à eux, tu fais tout pour que tout soit parfait pour eux, quitte à négliger ta propre personne. Mais tu sais.. je comprendrai et accepterai ton choix et je te soutiendrai, crois moi.» Artémis savait que ce n’était pas la puissance numérique qui comptait mais plutôt la qualité de ce nombre. Un, deux, ou même trois, couple homo ou hétéro.. peu important, le principal, c’est qu’il y a de l’amour, beaucoup d’amour. On aura beau dire ce qu’on veut, que les amis c’est la famille qu’on choisit et que même si parfois on a honte de nos parents, la famille c’est ce qu’il y a de plus sacré et la plupart du temps, on peut toujours compter sur elle, quelles que soit les circonstances. Car finalement s'attacher ça revient à confier notre cœur à quelqu'un, lui donner sans concessions, sans le reprendre plus tard. Sans hésitation mais pas sans craintes. On a toujours peur qu'un jour cette personne nous le brise, nous anéantisse, nous dévaste, nous détruise.. Après ça, nous sommes réduit au statut d'esclave, esclave de cette foutu tristesse qui nous domine et nous finissons par ne plus vivre mais survivre. Nous devons nous contenter de petites choses pour nous faire sourire car tout notre bonheur est partit, en même temps que lui, de notre vie. Alors que la famille, il n’y a rien de tout ça. On la supporte, c’est tout, on n’a pas le choix, mais on est toujours heureux d’avoir quand même des gens derrière nous sur qui on peut compter. Au fond, j’crois qu’la terre est ronde pour une seule bonne raison : après avoir fait l’tour du monde, tout c’qu’on veut c’est être à la maison. Alors elle avait veau ne pas croire en elle, Artémis, elle, avait foie en on amour et savait qu’elle lui donnerait tout à cet enfant, qu’il soit de Berny ou de ce monstre. Ce monstre qu’elle aurait voulu écorché vif, qu’elle aurait voulu tuer. Comment un enfant innocent pouvait devenir aussi sale et avoir une telle cruauté ? Etait-ce réellement possible ? Comment un enfant peut devenir aussi fou, fou au point de vouloir violer une femme. Ne se sent-il pas sale depuis ça ? A vrai dire c’est peu probable quand on y pense, il n’aurait jamais recommencé sinon. MONSTRE.
Neela avait l’expérience, elle avait fait face à énormément de choses dans sa vie et encore aujourd’hui elle continuait, et l’absence de ses parents lui montrait l’exemple à ne pas suivre alors elle qui considérait avoir raté sa vie était tout à fait capable de mettre son enfant dans le droit chemin, lui montrer la voie à prendre et Artémis serai là pour les aider en cas de coups durs. C’est sûr que porter plainte était une chose difficile, une chose pire que douloureuse mais il le fallait. C’était pour son bien. «Neela.. ce n’est pas seulement une question de prison, ça peut paraître dingue et je sais que c’est dur mais ça te permettrait de faire le deuil de cette histoire qui mérite d’être oublié. Je sais qu’elle est gravée dans ta mémoire mais ça te permettrait au moins d’avoir un peu de répit, de souffler et de te reconstruire.» Il fallait qu’il aille en prison, rien que pour être sûr qu’il ne recommence pas de sitôt et peut être qu’au fond de lui, il comprendrait que c’était mal, enfin c’était bien pire que ça et Artémis ne lui cherchait aucunes excuses mais peut être qu’après tout, il comprendrait ses horribles actes et qu’il s’en voudrait. C’est vrai que pas mal d’hommes ne changent pas et récidivent, mais il y en a certains qui avec du travaille sur eux même réussissent à changer et à devenir meilleurs. C’était une idée folle qui lui traversait l’esprit mais après tout, personne n’a dit que la jeune Sigma était raisonnable et censée. C’était fou. Mais ce qui fut vraiment fou, c’était le faite qu’elle ait une arme avec elle. Elle fut alors surprise, voir choquée de la voir avec ça mais après tout, ça lui ressemblait énormément. Artémis lui tenait une main, mais son cœur ne pouvait s’empêcher de battre plus fort encore. Après tout, elle n’avait jamais réellement vu d’armes, à part à la télé et là, sa meilleure amie venait d’en sortir un de son tiroir de façon naturelle, comme si c’était normal d’avoir ce genre de chose chez soi. ‘’Ecoute chéri, j’avais envie de m’acheter une arme, je trouve ça classe et je me sens l’âme de Rambo avec ça. On pourra fait des jeux de rôles sexuels terrible avec ça. Enlève moi ce boxer très vite sinon je te tire dessus homme !’' Elle se faisait rire intérieurement. Elle riait de sa stupidité. Pourtant, tout ça n’était que le fruit du stresse qui était monté un peu trop vite en elle à la vue de cette arme. Celle-ci finit par la rangé et son cœur se calma ; prenant un rythme bien plus doux. Elle ne préféra rien dire car si elle avait osé dire quelque chose, elle l’aurait surement giflé car pour Artémis, quoi qu’une personne ait fait, elle ne méritait pas la mort car après tout, ça ne serait qu’abréger ses souffrances et rien ne serait compliqué et Neela aurait vécu avec ses mains salit par le crime. Terrible souvenir duquel elle n’aurait pas pu se débarrasser.
Elle finit par la voir aller dans la salle de bain et se regarder. Elle se mit à sourire en l’écoutant. Toujours égale à elle-même celle-là. Elle ne changera donc jamais. Elle se mit alors à rire et sur un ton sarcastique elle lui répondit. «J’avoue, on dirait un cadavre ma vieille. Tu devrais dormir et manger un peu plus. Tu manges pour deux maintenant ma grosse.» Elle se leva et alla la voir, passant derrière elle et se regarda à son tour dans le miroir. Elle remit en place quelques mèches qui partaient un peu n’importe comment et regarda le reflet de Neela dans le miroir. « Valérie Damidot carrément ? Non mais sérieux Neela, tu te souviens de ça ? Ahah, on regardait trop cette merde à la télé. Bon on va dire qu’y a pas forcément mieux ici mais quand même ! Mais pour la villa, j’en sais trop rien, c’est à toi de voir mais tu sais, j’ai cherché quelque chose pour moi et j’ai trouvé un appartement par trop mal, bon.. je sais que t’es habitué à ta villa mais l’appart est vraiment pas mal et était un peu trop cher pour moi, mais si tu viens habiter avec moi, ça serait plus simple pour moi et en plus, je pourrais t’aider. Tu sais.. pour le bébé. »
Elle lui sourit et ouvrit le robinet du lavabo et commença par se laver les mains et repartie soigneusement un peu dos sur tout son visage et dans un geste contrôlé, elle prit pas mal d’eau entre ses mains et en lança sur le visage de Neela qui se figea sur place. Artémis se mit alors à rire. Elle s’arrêta, tentant de cacher sa joie et se remit à rire en voyant l’état du visage de sa meilleure amie. Elle a toujours aimé la faire souffrir de cette manière et Neela savait qu’Artémis se contentait de peu pour rire et être heureuse. C’était ça après tout l’amitié non ? Pardonner à l’autre ces petits rien qu’on ne peut ‘empêcher de faire, qui ont chié mais qui sont drôle dans le fond. Artémis ne savait pas si elle allait riposter mais ne la voyant toujours pas bouger, elle lui en lança de nouveau et se mit à rire comme une GROSSE DINDE de nouveau. Elle se mordit la lèvre inférieure et pour se protéger et se faire un semblait de bouclier, elle se jeta dans la douche et ferma les portes transparentes. Elle se mit alors à faire son levé de sourcil légendaire comme pour la narguée et éclata de nouveau de rire, partant, ne pouvait presque plus s’arrêter. «Nianiania.» Telle une enfant, elle lui fit une grimace. Il y avait des moments comme ça où elle ne pouvait s’empêcher d’agir comme une enfant. C’est un peu sa façon à elle de faire le vide et de décompresser. Après tout, le rire est une ouverture vers l’âme. Rions ensemble mes amis, et je vous dirai qui vous êtes. On eut en savoir des choses rien qu’en écoutant cette mélodie qui vient du cœur. Doux son qui peut bien être strident. Ecoutez cette femme rire, tout est faux, elle est triste, je le sens, je le sais. Regardez cet homme. Il aimerai se trouver autre part qu’à cette place, il veut du changement. Examinez les traits de cette jeune fille. Elle semble heureuse et fraîche ; pleine de vie et de mystères. Êtes-vous à la hauteur pour déceler le mensonge du sourire d’Artémis. Jeune femme meurtrie qui a appris à sourire à la vie, envers et contre tout mais qui renferme une profonde douleur, une faiblesse indiscernable. Tout était faut et pourtant, elle s’efforçait de jouer le jeu, et elle le jouait plutôt bien. Après tout, elle se devait d’être forte, pour Neela, pour la seule personne qui se souci de son bien-être et surtout celui des autres. Elle ne devait rien laisser paraître, elle devait être ferme et droite, ne montrer aucune faiblesse. Les larmes, c’est pour les lâches, c’est ce qu’elle se disait, enfin, elle se considérait tout comme si ses yeux se mettaient à devenir des océans. Elle n’en avait pas le droit. Pour sa mère, pour Neela et pour elle-même. Garder tout ça enfouit était un combat quotidien pour la jeune femme et elle avait tellement vécu de cette manière qu’elle était devenu le genre de fille qu’on croit heureuse, peu importe les circonstances car ce masque, elle le supporte déjà depuis bien longtemps, même devant Neela, sa meilleure amie. Raisonnable ? Censée ? Tout ce qu’elle détestait être. Après tout, il n’y avait que par la musique qu’elle arrivait à mettre des mots sur ses maux. C'était par la musique qu’elle expulsait tout ce mal-être intérieur. La musique, une belle passion qui aura fini par lui sauver la vie à plusieurs reprises. C’était ça après tout : un moyen de survivre. Sans ça, elle n’aurait jamais réussi à extériorisé ces choses dont elle n’arrivait pas à parler. La tristesse est un gouffre. Elle emporte toute force de joie et laisse tout s’écrouler sans chercher à reconstruire. Ce gouffre, elle l’avait dans la peau, dans les veines. Elle le ressentait à chaque seconde et elle ne pouvait quand même pas s’empêcher d’être une autre avec les autres. Être cette petite Sigma parfaite, un peu solitaire, qui rit à tout et qui rit de rien. La vie est un combat, elle l’avait compris et s’efforçait d’être à la hauteur des exigences qui s’imposaient sur sa route.
Elle la regardait à travers la vitre, lui tirant la langue, tenant fermement les portes l’une contre l’autre pour ne pas prendre le risque d’être trempée. |
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