I don't want to fall apart ↯ Artémis

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ARTÉMIS & NEELA ↯ ' When you feel all alone and a loyal friend is hard to find. You're caught in a one way street, with the monsters in your head.When hopes and dreams are far away and you feel like you can't face the day.

Encore un nouveau jour sans lui, encore un jour sans intérêts qui allait durer une éternité. Pourquoi le sort s'acharnait sur elle comme ça ? N'avait-elle donc pas le droit d'être heureuse pour une fois ? Apparemment non, il fallait toujours qu'il lui arrive des bricoles... Cette putin de vie, elle ne pouvait plus la supporter, cette solitude dans laquelle elle vivait non plus. Que ce qu’elle avait fait pour mériter ça ? Elle avait beau chercher, elle ne trouvait pas… Non rien ne semblait pouvoir expliquer pourquoi elle avait tous ses malheurs, c’était le destin qui se foutait de sa gueule & puis c’est tout. Nostalgique du temps où elle n'était qu'encore qu'une petite adolescente, elle s'était installée sur son lit et avait sorti tous ses vieux albums, comme si elle voulait s’enfoncer encore plus en se souvenant des meilleurs moments qu’elle avait pu vivre auparavant. En tournant la première page, elle tomba sur une photographie où elle se trouvait devant un avion, c’était le jour où elle partait pour la Suisse… pays dans lequel elle restera un an et où elle débutera son adolescence, une année qui restera gravée dans sa mémoire à jamais. Pourquoi ? Parce que c’était à cet époque là qu’elle avait connue les deux personnes qui comptaient le plus pour elle aujourd’hui, autrement dit celle qu’elle considérait comme sa meilleure amie et celui qu’elle considérait comme l’amour de sa vie. Damn pas ça, pas les premières photos où elle était dans ses bras… ça lui faisait tellement mal qu’elle referma immédiatement l’album.

Et voilà qu’elle se mettait à pleurer comme la dernière des merdes, comme si ses larmes n’avaient pas suffisamment coulées ces dernières semaines, il avait fallu qu’elle remue le couteau dans la plaie encore une fois. Quelle idiote, pourquoi elle se torturait ainsi ? Elle était peut-être un peu masochiste dans le fond… ou alors beaucoup trop amoureuse pour réussir à tourner la page, triste réalité. La jeune héritière avait vraiment besoin de réécrire sa vie, de A à Z mais, ce n’était pas avec la chose qui grandissait en elle qu’elle réussirait à le faire, surtout qu’elle ne savait pas qui était le père entre cet enfoiré de Delta qui avait abusée d’elle et le gamma qui lui avait brisé le cœur. Si Artémis l’a voyait en ce moment même, elle lui donnerait certainement une gifle pour qu’elle se remette les idées en place… elle n’aurait pas vraiment tort de le faire. En pensant à elle, Neela venait de se rendre compte qu’elle ne lui avait jamais parlé de ce qui lui était arrivé, alors qu’elle lui avait toujours confié ses pires secrets. La jeune Italienne n’en avait pas eut l’envie… Pourquoi ? Sûrement parce qu’elle en avait honte, honte d’être aussi faible et de se laisser abattre ainsi mais, aujourd’hui s’avérait être le bon jour pour vider son sac une bonne fois pour toute. Elle se leva de son lit, pris son portable et écrivit qu’il fallait qu’elle vienne au plus vite chez elle, sans vraiment donner de raisons. L’Epsilon savait qu’elle pouvait compter sur elle et qu’elle n’avait pas besoin de dire pourquoi, c’était ça la véritable amitié après tout.

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I don't want to fall apart ↯ Artémis 63273963

It was you who picked the pieces up when I was
a broken soul and then glued me back together.

Il est parfois difficile de trouver des personnes qui sont réellement capable de nous comprendre. On finit quand même pas tomber sur des gens à part. Sans que vous puissiez expliquer ce qui vous unis, vous devenez dépendant, et leur présence, leurs mots, leur soutiens devient alors indispensable. L'humain est tout simplement consubstantiel à ses amis. Les voila indissociables.

Je pense qu'on a tous besoin de quelqu'un. Quelqu'un sur qui compter, sur qui on peut se reposer, à qui ont peut tout dire sans peur, sans craintes. On a tous besoin de se sentir aimer d'au moins une personne. C'est presque devenu difficile de tomber sur quelqu'un qui remplisse tout les critères du meilleur ami idéel. C'est pour ça que quand quand on l'a trouvé, on se doit de tout faire pour ne jamais le perdre. Il faut se battre, lutter envers et contre tout les petits problèmes que la vie met sur notre passage. C'est toujours bon de savoir que si on tombe, quelqu'un sera toujours là pour nous rattraper. Tomber 7 fois et se relever 8. Sans un meilleur ami, comment serions nous capable de faire ça? Artémis l'avait trouvé. Les années avaient forgées leur amitié, la renforçant à chaque épreuves. Quand l'une chutait, l'autre s'efforçait de rester debout pour l'aider à se relever. C'est ça l'amitié, c'est ça l'amour. L'amitié, l'amour, après tout c'est pareil. Cela revient au même. C'est le même principe avec un degrés d'intensité qui varie et une fiabilité assez discernable. C'est vrai après tout.. L'amitié ça dur toujours. C'est dur de trouver la bonne personne mais quand on l'a près de nous, alors tout est différent et on sait qu'à ce moment précis on ne sera plus jamais seul. L'amour c'est le même principe mais en beaucoup plus compliqué. Des tas de critères rentrent en cause. La beauté, la compatibilité etc. Pour Artémis, la question ne se posait pas. Elle n'a jamais eu l'occasion de tomber amoureuse et si elle devait alors choisir entre une belle histoire d'amour et l'amitié inconditionnelle de Neela, elle la choisirait sans hésiter. Elle lui était totalement fidèle et ça en devenait presque effrayant d'autant tenir à quelqu'un mais elle lui faisait confiance et avait foi en sa parole.

21:39 Artémis était dans son lit, assise en tailleur et regardait la télé, zappant les chaines inlassablement. De la merde. De la merde. Ca aussi. Ah non ça c'est bien.. Putain c'est finit. Bon.. Elle mit une chaîne musicale au hasard. Elle en connaissait les numéro par coeur et s'écroula sur le dos, fixant le plafond. Elle s'ennuyait profondément et rien ne serait capable de la sortir de son ennuie. Elle avait pensé à sortir mais même ça, ça ne lui disait rien. Elle était rentré dans une phase "j'me fais rien et rien n'peux changer ça." Elle finit par avoir un sms. Elle soupira de flemme et se tourna comme un phoque échoué sur une plage et saisit son téléphone pour en lire le contenu. Elle fronça les sourcils ne comprenant pas vraiment. Aucune raison, pas d'explication. C'était tout à fait une habitude qu'elle détestait chez Neela mais qui faisait tout son charme aussi. Elle prit alors ses clés de voiture et enfila un manteau rouge et sortit, prenant la route pour rejoindre Neela chez elle. Putain j'ai oublié d’éteindre la télé. Elle retourna vite chez elle, n'étant pas aller très loin, éteignit la télé et repartit légèrement exaspérée. Elle finit par enfin arriver et toqua à la porte. Elle avait toujours eu l'habitude de rentrer sans que Neela lui ouvre. Pauvre folle qui laissait sa porte ouverte et n'importe qui pourrait entrer. Elle entra, posa alors ses clés sur un meuble et ferma la porte derrière elle avec les clés qui étaient resté sur la porte d'entrée.

«Neela? J'ai reçu ton sms. Qu'est-ce qui se passe?»

Elle enleva son manteau qu'elle posa sur le canapé et la chercha dans chaque pièce, les faisant une par une et bien sûr, elle se trouvait dans la dernière qu'elle l'avait pas visité: la chambre. Elle finit par toquer et entra avec un grand sourire.

«Sale feignasse. T'es déjà au lit, t'as vu l'heure qu'il est? Neela? Hey.. qu'est-ce qui se passe?»

Elle la vit recroquevillé sur elle même, un tas d'albums autour d'elle. Elle s'avança vers elle et s'assit près d'elle, relevant son visage du bout des doigts et vit alors qu'elle était recouverte de maquillage noir. Ses yeux n'avaient jamais parut si triste. Elle se pinça alors les lèvres et d'un air inquiet la serra contre elle.

«Qu'est-ce qui se passe ma belle?»

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Lorsque Neela avait passé du temps au Japon, elle avait apprit le proverbe que ‘ Le malheur pouvait être un pont vers le bonheur ’, quelles foutaises… La jeune femme avait toujours admiré leur culture, leur sens du respect et leurs mœurs mais, il fallait avouer que certains de dictons étaient aussi bidons que ceux des autres pays. Pourquoi avait-elle autant manqué de prévoyance ? Elle aurait dû s’en douter, les hommes sont tous les mêmes et ont toujours le même baratin « je ne te quitterais jamais, je serais toujours là pour toi »… Des promesses en l’air encore et toujours, à croire qu’elles avaient été inventées pour ne pas être respecté. Heureusement que l’amitié elle, reste toujours debout quoiqu’il arrive et ne vous laisse pas tomber comme en amour. Vivre sans avoir d’amis c’était comme avoir un hiver sans neige, un printemps sans fleurs, un été sans soleil, un automne sans feuilles mortes, c’était complètement insensé et ça la jeune héritière l’avait bien comprise. Neela avait toujours fait de son mieux pour ne pas s’éloigner des rares personnes qui en valaient la peine, ainsi elle arriverait plus facilement à tenir face à tous ses problèmes qui semblaient être de plus en plus nombreux au fil des années car malheureusement, l’argent n’était utile dans aucun des cas. C’était bête pas vrai ? Bête de ne pas réussir à être heureux alors qu’on a autant d’argent, qu’on peut s’offrir tout ce que l’on veut ou presque, alors qu’une majorité de personnes pensent que tout est plus facile lorsqu’on est riches. Non, la richesse n’achetait pas le bonheur & la sérénité, la jeune epsilon l’avait apprit à ses dépends.

Si son nombre considérable de dollars ne pouvait pas l’aider, alors seule sa meilleure amie pouvait le faire, elle en était certaine. La jolie sigma allait certainement être dépasser par tout ce qu’elle allait apprendre mais, elle ne pouvait plus garder tout ça pour elle et rester la à pleurer toute la journée. Elle en avait tout simplement marre de faire semblant que tout allait bien, qu’elle pourrait vivre normalement et qu’elle se remettrait de tout alors qu’elle s’effondrait petit à petit. En ce moment même, elle était comme un gratte ciel dont les fenêtres étaient brisées et dont la fumée ne pouvait plus s’empêcher de sortir, elle ne pouvait plus se cacher derrière ses faux semblants, même ses employés de maison avaient remarqué qu’elle était mal… La jeune Italienne avait laissé sa porte ouverte, comme souvent car elle savait très bien que ses agents de sécurité veillaient toujours au grain et qu’il ne lui arriverait rien. Cette espèce d’inconscience faisait certainement partie des raisons de sa perte mais, elle s’en fichait éperdument car maintenant il était trop tard pour revenir en arrière. D’ailleurs le fait que sa porte soit ouverte était un gain de temps, ainsi elle n’avait pas eut à attendre très longtemps qu’Artémis fasse son apparition. Neela avait bel et bien entendu qu’elle était arrivée mais, trop occupée à pleurer elle n’en avait même pas entendue sa question. A peine rentrée dans sa chambre qu’elle l’a traitait de feignasse, décidément elle ne changera jamais.

«J'en peux plus... je suis au bord du gouffre...»

Dit-elle entre deux sanglots, elle arrêta de se recroqueviller sur elle-même et pris une position qui lui permettait de pouvoir regarder sa meilleure amie droit dans les yeux. Neela dirigea sa main droite vers son ventre, trembla légèrement et baissa les yeux.

« Il est temps que tu sache la vérité… De toute façon je ne pourrais pas le cacher éternellement, c’est tout bonnement impossible. »

Elle souleva son haut, laissant apercevoir son ventre – d’habitude parfaitement plat – arrondi par ses quelques mois de grossesse.

« Mettre des gaines tous les jours me fatigue, devoir me cacher sans cesse encore plus. Si ma famille l'apprenait ça serait la catastrophe, je deviendrais certainement la honte des Di Marco et ma cousine Eden s'en réjouira, certes garce pourra se partager l'héritage avec mon frère. »

La jeune Epsilon n’avait toujours pas dévoilé son pire secret, comme si elle avait peur de la réaction de sa meilleure amie qui avait toujours tout accepté mais, accepterait-elle le fait qu’elle lui ait caché la pire chose qui lui était arrivé il y a quelques mois ? Peut-être, en attendant Neela n’était pas vraiment pressée de le lui dire, même si elle n’était pas en position de pouvoir continuer ses cachoteries...

THANKS TO MAISY @ ATF.

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Quelle fille forte. J'aimerais pouvoir avoir sa force, pouvoir surmonter mes peines comme elle le fait quotidiennement. Elle n'était pas un modèle de gentillesse et de sincérité complète mais elle avait la beauté et le caractère qui compensait et je lui ai toujours envié ça. Si je pouvais avoir la joie de dire que j'ai parcouru autant de chemins et que je me suis autant battu qu'elle, alors peut être que je me dirais enfin que j'ai réussit à combattre contre la vie. Artémis était assise en face d'elle et la serrait dans ses bras, de toute ses forces pour lui montrer qu'elle était là. Elle lui a toujours promis de la soutenir envers et contre tout. Elle aurait été prête à renier tout ses amis rien que pour elle car elle était comme sa soeur et les liens familiaux sont bien sûr indestructible même face à l'usure du temps. Elle lui avait prouvé à mainte reprises qu'elle ne pouvait pas se permettre de vivre sans elle car elle était comme son pilier, celle qui la faisait tenir, celle qui l'aidait à avancer et elle voulait aussi être cette personne pour elle. Elle la serait dans ses bras aussi fort qu'elle le pouvait, elle aurait été capable de l'étouffer. Sa mère a toujours su calmer Artémis dans les moments durs et quand cela arrivait, elle la prenait contre elle et la compressait et lui disait. "Chut, tais toi. Tu entends comme je t'aime?" Elle lui a dit plusieurs fois que cela ne venait pas d'elle mais d'un film, mais rien à faire, elle en était convaincu, elle était persuadée qu'elle l'avait créé. Artémis riait énormément de sa mère avec sa mère. Phrase compliqué mais qui veut tout simplement dire qu'elles se moquaient souvent d'elle-même et c'était leurs façon de dire "tu vois j'ai des défauts, j'assume, et j'espère que tu me pardonnes d'être une sale peste." Elle la vit alors légèrement s'éloigner et posa sa main sur son ventre. Elle commença alors à parler de plusieurs manières, changeant de ton, son visage changeant au grès de ses mots et ses mains bougeant dans les airs. Elle ne comprenait rien et ça n'allait pas s'arranger puisse qu'elle s'embarquait dans des choses qui n'avaient rien avoir avec celle précédemment dites. Artémis était assise en tailleur devant elle, et la fixait, les sourcils froncés, vraiment perdu. Elle allait lui dire ce qu'il se passait à la fin? Trop de mystère tuait le mystère et elle savait que Neela pouvait passer des heures à tourner autour du pot comme ça, et faire des tours et des détours pour ne pas à avoir dire ce qu'elle avait à dire par honte, peur ou simplement parce qu'elle ne trouvait pas les mots. Artémis bougeait la tête de droite à gauche, la hochant quelque fois, en silence, un petit sourire d'amusement tout de même sur les lèvres. Elle finit par se décider et la stoppa. Elle attrapa ses mains et les tenant dans les siennes. Elle lui sourit, légèrement et murmura.

«Neela.. dis moi ce qu'il t'arrive. Tu sais très bien que tu peux tout me dire. Tu ressens tellement le besoin de bien dire les choses, de tout expliquer en détails.. mais crache le morceau une bonne fois pour toute. Donc inspire, vas y, et dis moi ce qu'il t'arrive.»

Artémis la regarda et pensa tout de suite qu'elle avait prit du poids et qu'elle en avait eu honte. Tout devenait plus clair. C'est vrai que de voir une belle femme comme Neela prendre du poids et devenir grosse était assez étonnant, voir choquant. Elle ne lui connaissait pas une passion pour la nourriture comme l'avait Artémis mais les choses changent et elle l'avait peut être convertit. Elle trouvait ça quand même stupide qu'elle se mette dans des états pareil pour un peu de ventre. Ce n'était pas compliqué. Un peu de sport, un petit régime et tout allait redevenir comme avant. Artémis n'avait pas vraiment pour habitude de se soucier de son poids alors c'est vrai qu'elle trouvait la réaction de Neela exagéré. Artémis avait énormément de chance et pas mal de fille lui enviait cette capacité de manger tout et n'importe quoi sans grossir. Bon, après le peu d'épaisseur qu'elle avait c'était plus de la graisse que du muscle mais c'est mignon un peu de rembourrage chez les femmes. Elle finit par se redresser et se leva, prenant un air plus dur. Si elle commençait comme ça, elle allait déprimer toute sa vie parce qu'elle prend du poids. Quand elle sera vieille elle sera un peu plus ronde et une fois grand mère, elle aura intérêt à faire du sport pour garder la ligne et ce ne sera pas une partie de plaisir si elle doit se trainer avec une canne ! Elle lui lâcha les mains et fit la femme forte et combattive.

«T'es sérieuse là Neela? Tu m'as fais venir parce que tu as pris du poids et que tu assumes pas? T'es une blague humaine. Tu t'en rends compte?»

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L'admiration a tendance à rendre aveugle, voir même stupide pour certains « admirateurs » et n’est pas toujours justifiée. Neela ne c’était jamais considéré comme une grande femme, elle n’avait jamais penser que ses actes étaient grands, admirables ni même qu’elle avait déjà accompli quelque chose qui pourrait changer le monde ou même ne serait-ce la vie de quelques personnes. Pourquoi est-ce qu’elle pourrait se considérer ainsi ? Parce qu’elle affrontait ses problèmes de santé depuis plusieurs années ? Parce qu’elle avait toujours donné son maximum être forte ? Non cela n’avait rien d’extraordinaire, des personnes qui luttent contre leurs maladies il y en tas et des tas et des tas, certains y arrivent à bout, d’autres non mais ce qui était sûr c’est qu’elle n’était n’y prête de s’en débarrasser, ni aussi forte qu’elle peut s’en donner l’air. C’est tellement facile de jouer avec les apparences, de faire semblant d’être heureux avec un simple sourire, d’aimer les autres et de faire comme si rien n’allait de travers alors que tout s’écroulait. Par nature l’être humain n’aime pas montrer ses faiblesses, est sur la défensive et empêche les autres de s’introduire dans leurs petites vies. Etre humain en soi est une chose de compliquée, avoir tous ces sentiments, ces mœurs, ces cultures, ces défauts et qualités n’était pas toujours simple à gérer. La jeune femme avait l’impression d’être dans une sorte d’impasse, comme si elle était coincée dans une pièce sans aucune sortie de secours, elle était en quelque sorte condamnée à affronter ses nouveaux problèmes seule, ou presque… Heureusement pour elle, certaines personnes avaient réussi à s’imposer dans sa vie, avec plus ou moins de difficulté mais, ils avaient bel et bien réussis à pénétrer son petit monde pourtant si fermé. La jolie sigma en est d’ailleurs le meilleur exemple, d’ailleurs rien ne la prédestinait à la rencontrer, elles étaient toutes les deux d’univers très différents à cause des différences au niveau économique qui aurait pu les séparer. C’étaient des personnes comme elle qui lui donnait l’envie de se battre, de continuer à survivre coûte que coûte malgré tout ce qu’il pouvait lui tomber dessus et ça, ça n’avait pas de prix. La jeune Epsilon n’avait jamais eut de sœur, Artémis en avait naturellement pris la place dans son cœur. Vouloir expliquer le lien qui les unissait ne servait à rien, il n’y avait pas besoin de mots pour comprendre qu’elles seraient toujours là l’une pour l’autre, peut importe ce qu’il arrivera ou ce que l’une des deux fera. La grossesse faisait fuir bien des hommes mais, ne faisaient pas fuir les vrais amis, elle n’avait donc rien à perdre en choisissant ce jour pour tout lui avouer, elle en était certaine. Elle lui disait d’inspirer, de cracher le morceau directement comme si c’était aussi facile, non annoncer ce genre de chose n’avait rien de facile, bien au contraire…

Il n’y avait pas de moyen plus simples de le lui montrer, ainsi elle n’avait pas vraiment besoin de faire un long monologue… Et pourtant, la situation lui semblait des plus grotesques, elle semblait persuadée que Neela avait grossit et qu’elle se foutait totalement de sa gueule, chose à laquelle elle ne s’attendait pas du tout puisque ce n’était en aucun cas du foutage de gueule. Comment pouvait-elle être aussi aveugle ? Son ventre était arrondi merde, c’était simple & évident à comprendre mais, pour elle non… à croire qu’il lui manquait des neurones à ce moment là. Ce qu’elle venait d’entendre était non seulement ridicule et carrément agaçant, la jeune femme essayait de garder son sang froid quand même car, elle avait horreur de se disputer avec elle ou même de s’énerver devant elle. La richissime Italienne n’était en aucun cas du genre à pleurnicher pour quelques kilos en trop, elle n’avait jamais été en obésité ou même en surpoids, elle n’avait donc pas de quoi se plaindre enfin, à part qu’elle manquait de quelques formes. Le fait qu’elle ne soit pas du tout pulpeuse ne l’avait jamais vraiment désavantagé, elle avait toujours réussi à se faire désirer et à en rendre un plus dingue, même en ayant simplement un beau visage pour plaire. Beaucoup de personnes enviaient le fait qu’elle ne grossissait presque jamais mais, ils ne se doutaient jamais de ce genre d’inconvénients là, comme si la minceur était suffisante pour qu’elle s’aime. Jamais elle ne se permettrait de faire sa malheureuse sur sa prise de poids, il y avait tellement de personnes moquées et rejetées pour leurs quelques kilos en trop, qu’elle n’avait pas le droit de faire ça alors qu’elle n’avait jamais eut à subir ces moqueries et rejets là, ça serait justement totalement… infantile. Certes comme toutes les femmes elle avait des complexes, mais, n’en avait jamais fait tout un plat car, elle était parfaitement consciente qu’elle n’était pas la plus à plaindre. Si quelqu’un d’autre était à sa place, elle se serait très certainement énervée au point d’en avoir envie de frapper la brunette mais, elle savait pertinemment qu’il ne lui servirait à rien d’avoir le moindre geste brutale envers elle, ça n’arrangerait pas la situation et puis elle ne se permettrait jamais de porter la main sur elle. Neela semblait rester impassible mais, bouillonnait de l’intérieur et n’allait pas tarder à exploser, même tous les efforts du monde ne pourront pas le lui en empêcher. Une bombe à retardements, c’était tout ce qu’elle était en ce moment même, d’ailleurs ça se lisait amplement dans son regard, elle n’allait pas rester calme bien longtemps et n’avait pas du tout apprécié qu’elle puisse s’inventer de telles conneries. Enfin, en réalité elle aurait pu dire bien pire enfaite, elle aurait très bien pu lui faire des leçons de morales sur ses nombreuses aventures et conquêtes, comme si elle avait le même train de vie qu’avant le summer-break de Cancun.

Non la jeune Epsilon n’était pas une trainée, elle était juste une femme amère devenue manipulatrice, garce & séductrice à cause de la première fois où elle avait eut le cœur brisé. Dans le fond elle était comme les autres, elle se laissait envahir par ses sentiments de revanche, comme si ne pas s’attacher et se comporter comme femme à hommes une lui avait apporté quelque chose. Tous ces exs, ces coups d’un soir n’avaient jamais rien changé à sa vie, c’étaient juste des aventures sans avenirs qui n’avaient pas vraiment laissé de traces importantes dans sa vie, comme si elles n’avaient jamais existées. Non tout ça ne lui avait rien donné de positif, elle avait d’ailleurs fini par le comprendre… Comment ? En se retrouvant – par le plus grand des hasards – colocataire de son premier amour, avec qui elle avait eut des retrouvailles intenses & enflammées. Détrompez-vous, leur relation n’était pas basé sur toutes les nuits torrides qu’ils avaient pu passer aux summer-break, c’était bien plus que du sexe, plus qu’une simple attraction, c’était bien plus que ça et leur relation n’était pas comme toutes les autres, elle était tout simplement unique. Depuis qu’elle avait passé tout ce temps avec lui, elle avait comme réapprit à redevenir comme avant, douce & simple, même si sa présence n’avait jamais vraiment réussi à effacer son côté manipulatrice qui semblait encré en elle, comme si elle ne pouvait pas vivre sans. Malgré qu’elle soit douée dans l’art de la manipulation, elle n’allait en aucun cas s’en servir contre la sigma, elle était même sur le point de commencer à laisser sortir ce qui était en elle et pas vraiment de manière tendre…

« PUTAIN MAIS T’ES COMPLETEMENT DEBILE OU QUOI ?! JE SUIS ENCEINTE DE PLUSIEURS MOIS MERDE ! »

La jeune héritière se leva de son lit, s’approcha de sa fenêtre et recommença à pleurer. C’était sorti, pas vraiment comme elle le souhaitait mais, elle l’avait bel et bien fait et ne pouvait pas retourner en arrière… Maintenant elle n’avait vraiment aucune idées de comment elle allait-réagir, peut-être qu’elle l’insulterait de débile à son tour et ne trouverait rien d’autres à dire… ou alors elle en serait tellement choquée qu’elle n’arriverait plus à sortir un seul mot. Si elle savait… c’était loin d’être le pire, elle était tellement loin de se douter ce qui lui était arrivé que Neela ne savait même plus si c’était une bonne idée tout lui dire… Ça serait stupide de ne pas tout lui raconter, ça serait à moitié comme si elle l’avait fait venir pour rien mais, comment annoncer à sa meilleure amie qu’on avait été violé deux fois par le même homme ? Encore plus quand elle le lui avait caché depuis plus d’un mois… Elle allait lui demander qui était le père, c’était sûr et certain mais, elle-même ne le savait même pas et c’était certainement ce qui la tracassait le plus dans l’histoire. Ce n’était pas sa faute après tout, elle n’avait jamais demandé à être violée par un delta, encore moins plusieurs fois… En repensant à ça, elle se souvenu que si la première fois il avait réussi à abuser d’elle, c’était uniquement parce qu’elle était saoule… Berny avait tellement raison, l’alcool lui causerait sa perte, il n’avait certainement jamais deviné à quel point il avait vu juste. C’était d’ailleurs grâce à lui qu’elle continuait toujours de ne plus toucher à une seule goutte d’alcool, même s’il était également la cause de son malheur puisqu’elle ne supportait plus son absence…

« « Je… suis toute seule… Berny… il… il m’a abandonné… Il est partit… du jour au lendemain… sans rien dire… je n’avais même pas encore fait les tests… je… suis perdue… je n’sais plus quoi faire… j’ai dépassé les trois mois… j’peux pas avorter… j’lui ai dis que je ne le ferrais pas… il avait trop peur qu’il m’arrive quoique ce soit à cause de mes problèmes de santé… Bordel pourquoi il m’a empêché de faire ça pour partir ? Je comprends pas… Est-ce qu’il a peur des 50% de chances qu’il soit le père ?... Moi qui le croyais différent des autres… Ses promesses qu’il serait toujours là pour moi, qu’il prendrait toujours soin de moi, j’y croyais dur comme fer… Encore et toujours des belles paroles… putain j’suis tellement conne d’y avoir cru… maintenant je n’suis plus rien qu’une conne en cloque…»

THANKS TO MAISY @ ATF.

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Elle voyait les fantômes de Neela faire surface dans ses yeux. Elle voyait tous ces démons qu'elle avait tenté de fuir ces dernières années. Elle voyait un désarroi qu'elle n'aurait su expliquer. Elle l'avait vu dans des sales états, elle l'avait vu mal, très mal. Elle l'avait vu tomber, chuter, se retrouver à terre, on l'avait rué de coup mais elle s'était toujours relevée et ce fut qu'elle ouvrir la bouche et qu'elle cracha le morceau qu'Artémis ne sut quoi répondre. Elles qui avaient fait face aux pires horreurs, aux épreuves les plus dur, voilà quelque chose qui les dépassait toutes les deux et Artémis était incapable de lui répondre. Bloqué par cette nouvelle bien trop importante, elle était inerte et la fixait du regard. Elle aurait voulu la prendre dans ses bras pour la réconforté mais aussi lui hurler dessus mais elle savait que peu importait sa réaction, rien ne pourrait l'aider. Elle était cette fois ci dans une impasse et rien ne pourrait s'arranger pour elle. Artémis n'avait jamais fait face à une aussi grosse nouvelle et pourtant elle avait eu l'occasion d'en entendre avec elle. C'était bien la plus violente, celle qui pour percute, vous met à terre, celle lui vous achève en un coup. Elle était presque impuissante et elle ne faisait rien pour arranger les choses. A quoi bon la prendre dans ses bras, elle voulait qu'elle comprenne qu'elle avait fait une putain de connerie et que là, elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même et puis lui hurler dessus n'aurait aucun effet à par la rendre plus mal qu'elle ne l'était déjà. Pourtant, elles étaient censées être sœurs. Elle se l'était promis, à la mort à la vie. Et rien ne briserai cette promesse faite il y a déjà plusieurs années alors qu'elles n'étaient que des gosses. Tout était bien plus simple avant. Rien de tout ça ne leurs serait arrivé. Elle était jeune, sauvage et libre. L'inconscience les guidant toujours elles se retrouvaient alors là comme deux naufragés sur les rivages de la vie. Elles étaient échouées et rien ni personne n'étaient capable de les sauver. Perdues en pleine mer de doute et d'incertitude, elles devront se débrouiller seule, s’épaulant l'une et l'autre. Il ne leurs restait que ça. L'autre. Elle se connaissait par cœur et les paroles de Ben l'oncle soul n'ont jamais autant bien collé à la situation. Je n' vais pas te mentir malgré l'ampleur du phénomène. J'ai pas le souvenir de t'avoir vu zen. Tu les fais s'enfuir, sans deviner ce qui les gêne. Ça reste entre nous, vivre avec toi est un cauchemar. Ils t'ont laissée, ouais c'est tous des connards, ouais. J'aimerais t'aider, j'aimerais te croire mais j'te connais par cœur, en long, en large, en travers, petite sœur. J'te connais par cœur, j'te connais par cœur, ouais. Petite sœur. Elle se mordit doucement les lèvres, soupirant brillamment et s'assit bien confortablement sur le lit. Elle resta silencieuse, le regard rivé sur elle. Elle s'allongea sur le lit, se laisse tomber et fixa le plafond. Elle n'en revenait toujours pas. Elle n'avait jamais été aussi déstabilisée par quelque chose que Neela lui avait dit. Un tas de question se bousculait dans sa tête. Qui est le père putain? Berny? Quel petit enculé. Mais ils ne se sont pas protégés.. Putain, elle a fait des tests pour des quelconques maladies qu'elle aurait pu chopper? On sait pas où ce genre de bite a pu trainer.. putain mais.. Et elle se mit alors à continuer. Déballant un tas d'information qu'Artémis avait du mal à assimiler. Elle se releva droite et se mit en tailleur sur le lit, les mains posés sur les pieds elle fit battre ses jambes comme un petit poulet pendant quelques secondes et se releva allant près de Neela, s'asseyant sur le rebord de la fenêtre comme elle avait l'habitude de faire. Elle l'écoutait attentivement et ne perdait pas une miette de son discoure. Mais ce qui la percuta était le faite qu'elle n'était pas sûre que ce soit lui le père. Elle fut alors encore plus troublée et là, elle se mit à croire qu'elle avait déconné ne se doutant pas de la vérité, mais après tout même si Berny avait été un de ses amis les plus proches quand il était avec Neela, elle aurait toujours défendu sa meilleure amie et même si elle n'était pas d'accord avec tous ses agissements, elle ne la renierait jamais car Neela ne l'aurait pas fait avec elle. Artémis souffla d’avantage en l’écoutant continuer. Elle se redressa et prit sa tête entre ses mains et la collant contre elle, la serra légèrement contre elle pour ne pas non plus l’étouffer. Elle ? Seule ? Quelle grosse blague. Ce qu’elle avait oublié c’était qu’Artémis serai toujours là pour elle quoi qu’il advenait de leurs pauvres vies misérables. Elle se mit accroupit devant elle, prit ses mains dans les siennes, et lui sourit, relevant légèrement son visage.

«T’es pas seule Neela. Tu ne l’a jamais été. Je sais que j’ai pas de pecs, j’ai pas de bite, je peux pas te baiser, j’ai des seins, je suis peu poilue mais tu m’as moi. Je suis là moi. Je le serais toujours et tu le sais. Tu sais que si tu as besoin je serai présente à n’importe quel instant. Pour toi, pour le bébé..» Elle posa sa main sur son ventre et sourit, le caressant légèrement. «Et même si on doit passer pour un couple de lesbienne, je le ferai, je m’occuperai de ce petit bout. Mais.. j’ai besoin que tu me dises quelque chose. Je ne pense pas avoir tout compris. Tu ne sais pas si Berny est le père ? Je comprends pas.» Elle se frotta le visage et se pinça les lèvres et fronça les sourcils d’un air un peu désespéré. «Me dis pas que t’es allée voir ailleurs Neela.. Vous aviez l’air si bien vous deux..» Elle baissa la tête ne sachant pas quoi dire. Elle qui avait cru que Berny était l’enfoiré dans l’histoire mais si il avait découvert qu’elle l’avait trompé, tout s’expliquait. Artémis était vraiment déçu de Neela cette fois ci. Toute ces fois où elle l’avait épaulé face à lui, qu’elle l’avait aidé lors de leurs disputes, toutes ces soirées à parler de lui, à l’écouter lui faire des tas d’éloge, tout ça était partit pour une petite histoire de cul ? Elle n’arrivait même pas à y croire, cela semblait fou et impensable et d’ailleurs c’était illogique. Elle savait que Neela tenait trop à lui pour lui faire ça. Elle ne l’avait jamais vu aussi heureuse que quand elle était dans ses bras. Elle respirait le bonheur quand ils étaient ensemble et tout devenait plus sombre quand il la laissait, quand ils se disputaient ou que tout simplement il partait quelques jours. Il était son pilier. Cela pouvait être n’importe quoi mais pas ça. Elle se mit alors à réfléchir et ne voyant pas Neela réagir, elle fut alors persuadé que c’était autre chose, quelque chose de bien plus grave que ça si elle n’osait même pas lui avouer à elle, celle qui avait tout vu, tout entendu et à qui elle en avait fait voir de toute les couleurs. Elle sera alors plus fortement ses main encore et en glissa une sur sa joue comme pour la rassurer et elle tenta de lui sourire pour lui donner un peu de confiance pour qu’elle puisse enfin lui dire ce qu’il s’était vraiment passé. «Tu sais que tu peux tout me dire Neela. Qu’est-ce qui s’est passé ?» Artémis avait toujours pu compter sur elle et elle voulait lui montrer que cette confiance pouvait être réciproque. Elle savait que Neela était capable du pire dans ses moment de folie, comme toute fille bien constitué d’ailleurs car quand on aime, on devient parfois fou et cette ivresse est parfois incontrôlable, si folle qu’on en vint à faire le contraire de ce que l’on souhaiterait et la plupart du temps on regrette. On regrette si fort qu’on en pleure, on en vient à pleurer sans pouvoir s’arrêter comme le faisait Neela à cet instant précis. L’amour rend fou, il rend dingue. Et dans un monde où l'amour fait plus de morts que les guerres, je crois que les espoirs qu’un jour tout ça cesse sont mince voire inexistant. Que dis-je, bien sûr qu’il y a de l’espoir, sinon tous ces amoureux transits, pourquoi subiraient-ils tout ça ? Il y a de l’espoir, il y en a même un peu trop, mais les chances que tout finisse par un jour changé, ouais, sont piètres. Mais tout ça, tout ça montrait, nous prouvait, démontrait à Artémis qu’une femme amoureuse est capable de tout, même du pire mais jamais, ô grand jamais elle ne serait capable de faire du mal à l’homme qu’elle aime et tout elle était maintenant persuadé que Neela n’aurait jamais pu tromper Berny.

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Sa vie était un échec énormissime, comment avait-elle pu en arriver à là ? … Elle qui était promise à un brillant avenir, elle avait tout pour elle : l’intelligence, la fortune, elle allait peut-être hériter de la marque de ses parents et elle avait même la beauté…. Que des choses superficielles en somme. C’était stupide de croire que l’argent faisait des miracles, il n’apportait que du matériel et n’arrangeait en aucun cas vos problèmes sentimentaux, ce dont Neela avait bien besoin… Dans un monde où règnent l’égoïsme et le pouvoir, on a tous besoin d’amour, d’un minimum d’espoir. Quand on est malheureux, on ne peut pas vivre sans espérance ou alors c’est qu’on abandonne la partie définitivement. La jeune femme avait l’impression qu’il y avait déjà un gros GAME OVER d’inscrit sur son front, seulement seule elle semblait l’apercevoir, comme si les autres étaient incapables de voir son mal-être sans qu’elle n’en parle. Malgré tout, elle avait besoin de sortir de cette obscurité qui l’avait envahi, elle ne pouvait pas continuer de vivre ainsi alors qu’elle c’était battue autant de temps. A quoi rimaient toutes ces luttes si maintenant elle ne faisait plus rien ? A pas grand-chose, elle aurait juste gagné quelques mois ou années en plus mais, à quoi servait tout ce temps si elle n’était pas heureuse ? C’est bien beau de vivre jusqu’à quatre-vingt ans ou même jusqu’à cent ans mais, sans pouvoir réaliser ses rêves ou en vivant toute seule jusqu’à la fin de ses jours, ça n’en valait pas la peine. Oui sa meilleure amie était là, maintenant tout de suite mais, que ce que ça sera dans une dizaine d’années ? Quand elle sera fiancée ou même mariée ? Voir quand elle aura des enfants et des petits-enfants ? Elle ne sera plus aussi présente, l’epsilon perdrait un de ses plus solides piliers, elle ne pourrait plus jamais tenir fièrement debout ou même debout tout court. Sa fragilité était bien plus grande qu’on ne pouvait le penser, elle avait beau tenir tête à ses ennemis et réussir à s’armer contre ses maladies, elle n’arriverait jamais à s’armer contre la solitude. Elle avait besoin d’une épaule sur laquelle pleurer, quelqu’un à qui elle pouvait se confier et qui l’écouterait jusqu’au bout, quelqu’un à qui elle pourrait poser autant de questions qu’elle le voulait sans qu’il ne s’en lasse, une âme-sœur en bref. Du moins c’est ce qu’elle croyait, elle avait peut-être plus simplement la nécessité d’avoir une amie… La brunette était incontestablement celle qui méritait le plus cette place. Ce n’était pas pour rien qu’elle était là, à sourire, à prendre ses mains et à lui relever le visage. La jeune héritière écoutait attentivement tout ce qu’elle disait et fini par avoir un petit sourire, il n’y avait décidemment qu’elle qui pouvait obtenir un petit sourire de Neela dans des moments pareils. Pendant qu’elle déposait sa main sur son ventre, l’Italienne ne cessait de renifler et était entrain de se calmer peu à peu.

La présence de la petite Française l’apaisait toujours plus qu’elle ne le pensait, elle était véritablement indispensable. « Mais comment ça sera quand t’auras trouvé l’amour hein ? Tu vas pas lui dire ‘ oh je suis désolée, je dois m’occuper du bébé d’une autre ‘, tu ne pourras pas forcément te permettre de me voir aussi souvent que maintenant… Il aura besoin de toi autant que moi… Avant de répondre à la fatidique question de la paternité, elle marqua une courte pause comme si elle avait besoin de prendre un grand souffle. Au final, elle ne dira que ces quelques mots ; « C’est… c’est compliqué… » ça n’expliquait pas grand-chose, même rien du tout mais, elle ne se sentait pas encore complètement prête à lui cracher la pire séquence de l’histoire. « Mais non comment est-ce que tu croire ça ?! Je ne voyais que par lui, je ne pensais qu’à lui, j’imaginais mon avenir avec lui… Pourquoi est-ce que je serais allé voir ailleurs ? Pour une simple histoire de fesses ? Non je n’ai pas une mentalité de sous merde comme la majorité des hommes, je vaux beaucoup plus que ça. Il m’avait tellement apporté, j’étais entrain de redevenir entièrement celle que j’étais avant, j’ai même arrêté l’alcool depuis plus de cinq semaines je ne sais pas si tu t’en rends compte, je suis prête à faire n’importe quoi pour lui. Je n’ai jamais aimé quelqu’un comme je l’aime lui, sans lui je vais finir mal… J’me voyais beaucoup plus forte que ça mais que ce que je branle putain ! Donnes moi une gifle, je ne sais pas mais, remets moi les idées en place, je n’peux pas rester comme ça… pas avec un futur enfant… J'tourne en rond, j'm'enfonce complètement, j'donnerais tout pour une machine à remonter le temps, pour effacer tout, ces erreurs, cette maladie, cette grossesse... ce présent... J’veux plus de tout ça, j’en peux plus, je suis au bord du gouffre. Quand j’lui ai dis qu’il y avait des chances que j’sois enceinte, il a insisté pour que je n’avorte pas, il avait peur qu’il m’arrive quelque choses avec les merdes que j’ai, je lui ai dis que je ne ferrais pas mais, je n’sais pas si je vais continuer à tenir cette parole… Après tout il est même plus là… Moi tout c’que j’voulais c’était qu’il soit auprès de moi, j’lui ai jamais demander d’être parfait, j’lui ai jamais demander de dire qu’il m’aimait trente fois par jours, j’ai jamais été exigeante avec lui… j’ai pas fais la moindre erreur jte le jure, je voulais le garder, c’était le bon… J’étais tellement heureuse de l’avoir retrouvé… j’comprends pas pourquoi il m’a laissé alors qu’il me disait qu’il me lâcherait plus d’une semelle, qu’il ne me laisserait jamais seule … J’veux pas croire que c’est un bâtard parmi tant d’autres, ça m’ferrait trop de mal que toutes mes espérances se soient écroulées aussi vite, comme toujours à vrai dire… »

Malgré ce long monologue, elle ne lui avait tout par raconter ce qu’il c’était passé avant et après qu’elle le retrouve. Lorsqu’elle lui avait posé la question, Neela c’était mordue les lèvres. Comment-est ce qu’elle pouvait lui dire ? Elle le lui avait caché depuis tellement de mois, elle allait lui en vouloir de ne pas le lui avoir dit, comme Berny lui a voulu d’ailleurs… La jeune femme n’avait jamais voulu gâcher les moments qu’elle avait avec eut avec ça, elle l’avait dit à son gamma, il c’était énervé comme jamais elle ne l’avait vu énervé, alors que ce que ça allait être avec Artémis ? … Elle serait peut-être un peu plus compréhensible dans le fond, après tout elle n’avait pas des muscles et cette obsession de la venger comme son Wyllcocks. Ce qu’elle ne lui avait pas dit non plus, c’est qu’elle avait pris des cours pour manier des armes à feux mais, n’étant pas la dernière des idiotes elle aurait vite compris qu’il y avait quelque chose de grave derrière. D’ailleurs son flingue était caché au fin fond d’un de ses tiroirs, personne ne savait où il était, même pas ses domestiques puisqu’elle leur avait interdit de mettre un seul pied dans sa chambre. Le port d’arme avait beau être autorité aux Etats-Unis, elle se comportait comme si c’était interdit…Même si elle n’était pas une grande pacifique, personne n’aurait deviné qu’elle pouvait avoir une arme chez elle, encore moins qu’à la base quand elle l’avait acheté c’était dans le seul but de tuer celui qu’il l’avait ruiné. Si elle n’avait pas eut une amie étudiant la criminologie, elle en aurait très certainement fait qu’à sa tête et aurait déjà eut sa peau. Celle-ci l’avait convaincu que si elle le tuait, elle ne vaudrait pas vraiment mieux que lui mais, surtout qu’elle avait de gros problèmes judiciaires et qu’elle ne risquerait pas de reprendre l’activité de ses parents. La jeune Epsilon était véritablement coincée et perdue, elle ne pouvait pas ôter la vie de son bourreau – qui avait disparu – ne pouvait pas avorter, n’avait pas le moindre appel ni le moindre message de son unique amour, elle ne le retrouvait pas… Mais bordel que ce qu’elle pouvait bien faire ? Rien, à part se décider à tout raconter jusqu’au bout… Encore une fois, elle ne trouva pas la force de la regarder dans les yeux et commença à trembler en se remémorant tout ce qu’elle avait pu subir… « Je… me… suis… » Elle n’arrivait toujours pas à sortir ce foutu mot mais, il ne servirait rien de l’éviter en mentant, Artémis devinerait beaucoup trop vite qu’elle mentait… « faite… v … violée… à deux reprises… par …par le même homme… u..un Delta… il était si… musclé… je… n’étais… rien… face à lui… tellement inoffensive… il… m’a fait… tellement de mal… un.. vrai… monstre… Je déteste dire ça mais… malheureusement… le père ne peut-être que lui ou Berny… Mon Luxembourgeois il… sait même pas que j’ai fais les tests et que je suis vraiment enceinte… La première fois qu’il m’a… c’était juste avant le summer-break, j’étais en boîte j’étais bourrée et il en a profité jusqu’au bout… Ensuite quand j’étais rentré de Cancun avec Berny, il m’avait laissé aller toute seule à un meeting que je devais faire pour mes parents puis… ma voiture est tombée en panne … et… ce putain de Delta était là… il m’a souillé une fois de plus… Le soir même, Berny m’attendait et quand je suis arrivée, toute sale avec ma robe déchirée, il est devenu complètement fou, je n’ai jamais vu autant de colère dans ses yeux, il m’en voulait tellement de ne lui avoir rien dit pour la première fois… Il avait vraiment envie d’aller massacrer ce type mais, comme je ne voulais pas qu’il s’attire des ennuis à cause de moi je ne lui ai pas donné son nom. Puis quelques jours plus tard... il est partit sans rien dire… je ne l’ai plus vu depuis. » Elle lui avait tout raconté de A à Z, putain que ce que ça faisait du bien de s’être libéré de tout ça, elle n’aurait pas pensé que ça serait une telle libération. Neela pensait quand même à la déception qu’elle pouvait avoir d’entendre tout ça que maintenant, elle l’a regarda d’un air triste et lui dit : « Ne m’en veux pas… Quand on voit les autres femmes qui se font battre ou abusées, on se dit toujours que ce sont des idiotes, qu’elles devraient l’ouvrir et porter plainte mais… c’est tellement dur d’assumer d’avoir pu être autant sans défense… souillée… humiliée… Il ne faut jamais croire que ça n’arrive qu’aux autres, on n’est jamais à l’abri de rien, je l’ai bien compris maintenant. Peut-être que si je n’avais pas été alcoolique, la première fois ne serait pas arrivé et n’aurait pas entrainée la deuxième… j’suis tellement conne de pas avoir arrêté plus tôt… j’aurais dû remercier Berny, même si c’est avec du chantage qu’il a réussi à me faire arrêter comme ça. Si jamais il me prend l'envie de boire ou même de regarder une seule bouteille d'alcool, éloigne moi de tout ça, empêche moi de me détruite comme plus que je ne le suis déjà... » Même si elle souffrait à cause de lui, elle ne pouvait pas dire qu’il n’avait pas accompli la moindre chose de bien, ça serait mentir que de dire que son putain de chantage dégueulasse avait été inutile, il avait détruit une de ses pires addictions, ce que personne n’avait jamais réussi à faire avant, même pas Artémis.

THANKS TO MAISY @ ATF.

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«Neela t’es ma meilleure amie t’es comme ma sœur, jamais personne ne passera avant toi. Tu le sais très bien et si je venais me à avoir toute ces choses, ce qui est peu probable d’arrivé dans les mois à venir, je serais quand même présente. Je le serais toujours parce que tu as toujours fais la même et c’est pour ça que ça marche entre nous. Et pour le moment je n’ai personne et ce petit là, tu sais, il sera là aussi. Il aura de la chance de t’avoir comme mère parce que contrairement à tout ce que tu crois, tu es la femme la plus forte que je connaisse. Regarde toi, vois toutes les épreuves que tu as surmonté, t’es toujours là, avec difficulté mais tu l’es et beaucoup aurait abandonné depuis un bail. Neela, t’es pas quelqu’un de stupide et de faible, t’es loin de tout ça, il faut que tu apprennes à avoir confiance en toi.» Elle lui sourit et tenta d’essuyer ses larmes. Il fallait qu’elle le comprenne, elle était quelqu’un de bien plus fort qu’elle ne le pensait. Quand on a traversé la moitié de ce qu’elle a subit et qu’on est toujours vivant, alors on peut estimer qu’on s’est battu comme il le fallait. Peu de personne ont la force qu’elle a. On chute, on tombe, on se retrouve à terre, on est presque impuissant face à la dureté de la vie mais finalement, on finit toujours par se relever. Je n’ai jamais dit que cela serait simple, c’est même d’ailleurs ardu et ça met énormément de temps car il faut à la fois trouver la force de se lever, rester debout et soigner les plaies et c’est surement ce qui met le plus de temps car parfois, certaines resteront ouvertes à jamais. On a eu parfois si mal qu’il est impossible de pardonner, d’oublier ou de faire l’impasse dessus. Alors il ne reste plus qu’à vivre, ou survivre pour certains cas. Artémis faisait partie de ces victimes de la vie qui avait tout de même eu de la chance bien que la mort de sa mère l’ai dévasté et que son père ne l’ai jamais traité comme son enfant, elle savait que quelque part se trouvait quelqu’un qui était bien plus en détresse qu’elle et qu’il fallait qu’elle s‘estime heureuse même si ce n’était pas son genre d’être positive et optimiste. Elle était tout le contraire, un vrai paumé de la vie qui la détestait mais qui tentait de vivre malgré ça. Chaque jour elle se demandait quel était son but dans la vie et elle avait beau chercher, elle ne le trouvait pas. L’amour ? Quelle grosse blague. Une sorte de sentiment qu’on développe pour une personne qui surpasserait l’amitié, qui te rendrait fou ? Elle avait eu l’occasion de le croiser l’amour et elle n’avait été enchanté que quelque temps et comme tout ça a fini par passer, car tout se fane, tout passe, tout s’en va et on est impuissant. C’est l’une des fatalités de l’amour. Que dire de plus ? Ça fait mal, oh oui, que ça fait mal d’aimer quelqu’un. On en devient fou et incontrôlable. Il y a aussi la jalousie qui peut être un des effets secondaires et ça te fait souffrir d’avantage, autant l’un que l’autre. Alors quoi d’autre ? Quelle était la chose qui faisait que tous les matins elle se levait ? Qu’est-ce qui lui donnait la force d’avancer ? Les études ? La fierté de son beau-père ? Celle de sa mère défunte ? Rien de tout ça ne l’aidait à avancer et personne, pas même elle ne savait ce qui la poussait à continuer sa vie. Elle aurait pu tout abandonner d’un coup, elle aurait pu stopper sa vie et aurait pu partir mais une chose la retenait, une seule mais elle était incapable de la définir. Elle restait là en face d’elle et la serra de nouveau dans ses bras. «Je sais Neela. Je sais que tu en aurais été incapable. Je suis désolée, pardonne moi.» Elle l’avait bien comprit, elle savait toutes ces choses, elle savait à quel point l’amour rendait fou mais elle savait aussi que l’amour était une folie logique et qu’elle ne lui aurait jamais fait ça. Elle la serra alors contre elle, caressant ses cheveux comme pour la rassurer, lui montrer qu’elle était là et qu’elle le serait toujours, elle devait le comprendre. Elle finit par la relâcher et alors qu’elle allait lui parler de Berny, la jeune femme se mit alors à sortir un tas de mots incompréhensible.

Un souffle coupé, une main se crispant sur celle de Neela, un regard se perdant, des milliers de pensées qui se bousculent, c’était décidé, elle avait entendu le pire. Ses mots raisonnaient dans sa tête comme un son de grelot qu’on secoue inlassablement. Le bruit faisant mal, il était assourdissant et n’osa plus poser son regard sur son amie. Elle tenait fermement sa main mais il était devenu impossible pour elle de la regarder tellement elle se sentait honteuse d’être passé à côté de ça. Pourquoi ne lui avait-elle pas dit ? Bon sang mais que lui était-il passé à travers la tête pour avoir honte de lui en parler à elle ? C’est comme un coup qu’on lui portait, elle se sentit alors si mal pour sa meilleure amie, c’était comme si tout le mal qu’elle avait subi, elle le ressentait, c’était comme si en s’attaquant à Neela, on s’attaquait à elle. Artémis aurait pu tout faire pour l’aider, elle aurait même donné un rein pour elle, mais dans ce cas-là ? Qu’était-elle censée faire ? Se taire et être là pour elle ? Non ce n’était pas suffisant, elle voulait faire bien plus. Elle aurait voulu le castrer cet enfoiré. Elle aurait voulu lui arracher la tête lui écraser les couilles, lui broyer et lui faire bouffer. Elle aurait aussi souhaité le sodomiser avec un pied de chaise et par tous ses cousins. Mais après tout, elle en aurait été incapable. C’est vrai, elle ne faisait pas le poids devant un mec et ça, même avec toute la volonté du monde. Elle avait tenté une fois de mettre une gifle à un homme, elle fut vite stoppé et renvoyé à la case départ et c’était bien désolant de voir comme certaines femmes étaient impuissantes face à eux. Ce n’était pas un manque de volonté ou de la peur mais surtout un manque de muscles car croyez-le ou non, elle aurait été prête à y aller le voir si elle avait eu une seule chance de le mettre K.O. Elle finit par relever le visage vers elle assez difficilement, les yeux submergés de larmes et tentait par tous les moyens de ne pas craqué. Un pouvait voir un air e dégout su son visage elle n’arrivait pas à balayer. C’était plus fort qu’elle, elle n’arrivait pas à croire ce qu’elle avait entendu. Elle se mordit les lèvres, se sentant incapable de lui dire quoi que ce soit qui pourrait la réconforter. Elle la prit simplement contre elle, échappant quelques larmes qu’elle tentait de cacher. Elle passa ses bras autour de sa taille et la serra contre elle et vint chuchoter quelques mots à son oreille.

«Tomber sept fois, se relever huit. Tomber sept fois, se relever huit. Tomber sept fois, se relever huit... Souviens-toi de ça. Tomber sept fois, se relever huit.» Elle attrapa son visage entre ses mains et l’obligea à fixer son regard dans les yeux et sans vraiment lui laisser le choix elle continua. «On ira porter plainte. Je te laisse pas le choix Neela. Tu crois qu’on va laisser ce salaud s’en tirer ? C’est si tu le tentais à recommencer. Je m’en fous, je serais là, je t’accompagnerai mais on va le faire. Je ne te laisse pas le choix ok ? Tu vas t’en sortir ma belle, on va le faire payer cet enfoiré.» Elle la prit alors dans ses bras de nouveau et la serra contre elle. Elle la sentait trembler entre ses bras et détestait la voir aussi vulnérable car sous sa carapace de femme intouchable et sans cœur, elle était d’une fragilité inégalable. Elle était à la fois forte, pouvant se relever des pires chutes mais elle pouvait facilement être brisée et c’est ce qui s’était passé sous ses yeux sans qu’elle ne le voit et elle s’en voulait terriblement. Elle se redressa alors et prit sa main pour la tirer et la mettre debout. Elle attrapa son bras pour la soutenir légèrement. «Viens Neela, on va dans la salle de bain. Il faut que tu prennes une douche, ça te calmera, ça te fera du bien. Ecoute, je sais que tu n’en as pas envie mais il faut que tu ailles porter plainte, c’est nécessaire. Autant pour toi parce que ça te bouffe et il faut que tu te libères de ça, mais aussi pour toute ces filles à qui ça arrivera aussi et qui n’ont personnes pour les soutenir. Moi je suis là et je t’aiderais à surmonter ça alors il faut vraiment que tu le fasses. J’y tiens, c’est pour ton bien.» Elle tenta de lui sourire. «Tout ira bien.»

Invité

« Artémis on ne peut pas prévoir l’avenir… Quand tu trouveras quelqu’un, t’en tomberas ptet amoureuse au point d’oublier tout le reste, tu sais quand j’étais à Cancun avec lui, c’était pratiquement l’cas… J’pensais pas que ça arriverait et pourtant c’est arrivé. Je ne serais pas une bonne mère, je ne suis pas du tout prête, j’ai une tête à l’être ? … Que ce que j’vais lui dire à ce gosse moi hein ? Qu’il va rester à vivre sans père, qu’il ne peut que se contenter de moi ? Ce n’est pas une vie pour un enfant, la seule chose que je pourrais lui apporter c’est le matérialisme… Et puis si jamais il est le fils du mauvais homme, comment tu crois que j’vais être capable de le regarder ? Il hériterait de ses foutus traits… et ptet même de sa monstruosité… j’veux pas de ça… Faire adopter le premier être que je mettrais au monde, ce n’était pas ce que je voulais non plus… j’vais devoir porter ça pendant neuf mois , souffrir pour ensuite m’en débarrasser… parce que j’le considérais comme un bâtard… qu’il arrivera jamais à avoir sa place dans ma vie… C’est égoïste, c’est mal. Imagine qu’il me vienne soudainement l’idée de l’abandonner, devant la porte de chez quelqu’un ou de n’importe qui d’autre ? Il ne saura même pas d’où il vient, ses origines, il serait complètement perdu… mais moi j’suis tellement paumée que je serais capable de le faire. Puis s’il est de Berny… ça me fendrait le cœur… il me ferrait tous les jours penser à lui… tout le temps sans répit… est ce que je pourrais survivre à ça ?! » Neela se posait trop de questions, vraiment beaucoup trop. Toujours entrain de douter de sa force, de ce qu’elle allait devenir, de son état de santé… Plus le temps passait, plus elle devenait pessimiste, c’était clair & net. La jeune sigma allait devoir essuyer ses larmes encore longtemps, ce n’était pas prêt d’être fini, ça ne faisait que commencer… L’héritière ne considéra jamais qu’elle c’est assez battu, ce n’était pas assez, il lui en fallait toujours plus encore et encore, les années avaient beau passées, elle ne trouvait toujours pas de satisfaction dans sa bataille, même si elle était encore là. Son futur enfant pourrait pourtant être une raison de plus de se battre mais, elle persistait à ne pas en vouloir, le considérant définitivement comme un fardeau même si elle avait largement les moyens de s’en occuper. Avoir des gosses ça peut aussi bien être merveilleux qu’horrible, ça a des hauts et des beaux comme une relation amoureuse mais, ça fait toujours un petit quelque chose d’avoir une part de votre être en face de vous non ? Beaucoup de femmes sont tristes d’êtres stériles, luttent pour avoir une mère porteuse dans certains pays et elle, ne cessait de ce plaindre alors qu’elle avait cette chance, même si sa grossesse ne tombait pas au bon moment, elle avait quand même ce point ‘ positif ’ de pouvoir faire une chose que d’autres ne pouvaient pas.

Gérer un enfant c’est tellement compliqué, il faut toujours être là pour lui, pour le soigner lorsqu’il est malade ou qu’il se blesse, le surveiller sans arrêt, lui apprendre à parler, marcher, à se comporter correctement, l’aimer et le gâter suffisamment pour qu’il soit heureux. Est-ce qu’elle était capable de tout ça ? Elle était certaine que non, elle serait juste comme tous ces riches, toujours absents et à combler leurs absences par un nombre incalculables de cadeaux, comme si c’était suffisant. Non être mère à son âge, c’était tout bonnement pas possible, elle n’avait même pas encore terminé ses études, elle venait à peine de s’assagir, elle ne trouvait pas qu’elle avait la maturité qu’il fallait pour élever un enfant, après tout elle n’y connaissait rien, elle ne savait même pas changer les couches… Il y a des personnes qui ont naturellement le don d’être de bons parents, ils ont ça dans le sang, tandis que les autres sont des vraies catastrophes qui essayent d’être meilleurs ou non. Sa meilleure amie était certainement mieux placé qu’elle pour pouvoir s’occuper d’un bébé, elle au moins n’était pas une ancienne alcoolique qui pouvait craquer à tout moment, ni une femme complètement désespérée et détruite. Si jamais elle gardait cet enfant, il était certain qu’elle l’a choisirait comme marraine, elle ne pouvait pas choisir quelqu’un d’autre, c’était juste un choix évident pour elle. Cependant, elle n’avait pas vraiment envie de le lui demander maintenant, elle venait à peine de lui parlé de son viol, ce n’était pas vraiment le moment… Habituellement lorsqu’elles se voyaient, c’était toujours dans une ambiance joyeuse, voir même festive alors que là, c’était presque aussi horrible que l’ambiance d’un enterrement, d’ailleurs la brunette lâchait même quelques larmes qu’elle tentait de cacher mais, ça n’avait pas vraiment échappé à Neela, essayer lui cacher ça c’était comme essayer de cacher une montagne. Elle l’a forçait à la regarder droit dans les yeux et insistait pour porter plainte, comme si c’était facile. Non il n’y avait rien de plus difficile que de penser à ce jour, où elle se retrouverait au commissariat devant une vitre avec un tas d’hommes alignés, en ayant un chance de pouvoir revoir son horrible face, qu’elle espérait tant pouvoir effacer de sa mémoire un jour… Impossible, ces événements étaient gravés à jamais dans sa tête, elle aurait beau faire tout ce qu’elle pouvait, elle n’arriverait pas à oublier, comme toutes les autres femmes qui avaient pu subir ça.

« Porter plainte pourquoi ? Pour qu’il se retrouve enfermé derrière des barreaux, à regarder les gens passés avec son petit sourire vicieux ? Il s’en foutrait, il serait nourri et blanchi après tout, il ne manquerait jamais de rien, il ne serait pas comme un sans-abri. Je n’ai pas envie d’revoir son visage, il a disparu depuis plusieurs semaines du campus et ce n’est pas plus mal… enfin… il… il peut… toujours revenir… mais… ce n’est pas la prison qui suffirait pour lui faire payer non… il faudrait beaucoup plus que ça… qu’il souffre physiquement et mentalement, tout autant qu’il a pu me martyriser moi ou d’autres femmes. Y’a tellement d’violeurs, qui sont enfermés quelques années et qui sont ensuite libérer, qui recommence sans cesse leurs crimes… Pourquoi porter plainte si c’est pour en arriver à là ? » Elle se pencha vers son meuble, fouilla les fins fonds de son tiroir et en sortit son flingue. « La seule chose dont j’ai envie c’est de le crever, lentement mais sûrement. Lui tirer des balles dans ses jambes de sportif dont il est si fier, dans ses bras musclés, dans ses couilles et pour finir, dans son crâne. » Le nombre de fois où elle avait rêvé de le massacrer ne se comptait plus mais, elle savait que ça n’arriverait jamais, sinon ça serait déjà arrivé. Le destin lui avait déjà réservé un sort, peut-être même plus horrible que celui que la Di Marco lui avait réservé, elle l’espérait profondément, il y aurait enfin une justice dans ce monde de merde. « Ça ne me libéra de rien, ça me remémora juste tous ces mauvais moments lorsque je devrais les raconter à la police mais, tu as raison je vais aller me prendre une douche… et puis on verra pour le reste plus tard, j’ai beau avoir peur de le recroiser un jour, j’peux pas le laisser dans la nature comme ça, à recommencer ses méfaits avec de pauvres petites innocentes… J’ai peut-être ma petite idée de la personne qui pourrait m’aider. » Dit-elle en se dirigeant vers la salle de bain. « Mais tu ne l’as connais pas. » Elle se planta devant son miroir, passa sa main dans ses cheveux et s’exclama : « Mais tu ne l’as connais pas. » Elle se planta devant son miroir, passa sa main dans ses cheveux et s’exclama : « J’ressemble vraiment à rien, c’est plus possible là. Regarde moi ces cernes, ce teint, j’ressemblerais presque à un zombie… Je fais peur à voir. Enfin je suppose que c’est pas très grave hein ? De toute façon j’dois plus plaire à personne alors… » En finissant sa phrase, elle observa son bain et se souvenu soudainement de toutes les nuits torrides qu’elle avait pu y passé avec son gamma et en fini par en rougir. Elle n’arrivait pas vraiment à se sortir toutes ces images de la tête alors, elle se retourna vers Artémis et lui dit : « Va ptet falloir que je déménage d’ici un jour… tu crois pas ? Je sais c’est une magnifique villa, ça fait même pas cinq ans que je l’ai-je suis folle blabla… mais… elle me raccroche un peu trop à cette histoire… trop de choses se sont passées ici… J’vais comme être tous ces gens qui deviennent dingues parce qu’ils se sentent hantés, j’vais ptet être dans leurs cas d’ici peu… à moins que je me contente d’en refaire la décoration et d’en changer les objets entièrement, t’en pense quoi toi ? T’es pas vraiment Valérie Damidot mais j’ai besoin de ton avis. »

THANKS TO MAISY @ ATF.

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I don't want to fall apart ↯ Artémis

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