→ NIKOLAÏ & CAPRYCE ↯« J'aime tes grands airs de je n'en peux plus. »

Les lendemains de soirée étaient toujours difficiles à vivre, et cela pour n'importe qui. Pourtant en ouvrant les yeux, la jeune demoiselle fut surprise de voir qu'elle n'avait pas la moindre migraine, ce qui était plutôt très étrange étant donné qu'elle avait l'habitude d'entendre d'horrible tambours résonner dans son crâne lorsqu'elle avait eu la fâcheuse idée d'abuser de la téquila. En y réfléchissant bien, c'était bien l'une des rares fois où elle n'avait pas non plus attiré un joli garçon dans ses draps. Désireuse d'être rassurée, elle jeta tout de même un rapide coup d'oeil à ses côtés pour être certaine de n'avoir commis aucune betise. Elle esquissa un leger sourire, soulagée. J'crois bien que je suis prête à devenir bonne soeur s'amusa t-elle à penser. Capryce adorait toujours entretenir cette ambiguîté qui persistait à son égard. Petite, blonde, de grands yeux noirs et un joli visage aux traits angélique, elle profitait bien souvent de cette fausse innocence pour cacher son jeu et ses pensées parfois peu catholiques, et ses talents de commédienne n'arrangeait rien. Le mystère qui plânait autour d'elle n'était pas prêt de s'arrêter. Tantôt adorable, tantôt exécrable, il est plutôt difficile de savoir sur quel pied danser avec miss Suallen, et ça lui était très plaisant de pouvoir utiliser les gens comme de vulgaires marionnettes sans qu'ils se doutent de quoi que ce soit. Certes, elle était très forte, mais qu'ils étaient naïfs surtout ! C'est sur cette agréable note de couleur que la demoiselle s'étira, rejetta les draps au fond du lit et se leva energiquement. Puis soudainement, une pensée douloureuse la ramena à la réalité aussi vite qu'elle s'était levée. Elle s'était demandée avec joie de quelle façon elle allait pouvoir occuper sa journée, sans penser un seul instant à cette saleté de devoir d'architecture inachevé. Cela faisait trois semaines qu'il trainait sur son bureau, mais l'inspiration ne lui venait pas, aussi elle avait rapidement laissé tomber s'en se soucier aucunement des conséquences qui étaient entrain d'arriver au grand galop. Elle soupira, navrée, et beaucoup moins enthousiaste qu'il y avait deux minutes. Elle regarda amèrement sa montre ; il était treize heures, donc si elle s'y mettait maintenant elle allait avoir une chance de le terminer. Néanmoins elle se doutait d'ores et déjà qu'elle n'aurait pas la note escomptée, et c'était bien dommage pour sa moyenne qui allait inévitablement chûter. Pourtant bonne élève, Capryce avait toujours eu beaucoup de mal avec les devoirs maison, et se laissait vite dépasser par les évênements. Une chose était sûre, elle manquait d'organisation et de discernement. Quoi qu'il en soit il fallait vite remédier à ça, et cette dernière ne pris pas même le temps de se changer, non. Manque de coqueterie ou pas, ça lui importait très peu en cet instant présent. Elle attrapa quelques feuilles blanches au vol, ainsi que son crayon à papier fétiche et se mis à gribouiller plusieurs esquisses, rien de très palpitant. Pour commençer il lui fallait un fil conducteur, une idée, une problèmatique, et c'était bien là le problème. Capryce savait dessiner à la perfection, et était considérée comme une fille talentueuse et prodige, en outre elle était régulièrement assaillie par le manque d'inspiration, et ce sentiment était le pire de tous. Ses résultats s'en ressentaient, car ils pouvaient ausi bien être excellents que médiocres.Agacée, enervée, et profondément frustée de n'arriver à rien, la blondinette ne pu s'empêcher de se dire qu'il était temps qu'elle aille prendre un peu l'air.Il était inutile de trop insister, son cerveau n'était apparement pas opérationel aujourd'hui. Direction la salle de bain, où elle pris enfin le temps de se pomponner comme à l'accoutumée. Capryce, c'était une fille, une vraie. Le genre de demoiselle qui ne peut pas sortir de chez elle si elle ne s'est pas auparavant regardée une bonne cinquantaine de fois dans son miroir, et si elle n'est pas maquillée. Un peu de mascara, de blush. Un petit short en jean, un débadeur blanc, et des tennis assorties. Ce qui primait c'était la subtilité, pas la vulgarité, et s'il y avait bien une chose qui avait le don d'outrer miss Suallen, c'était les filles qui se maquillaient trop pour arriver à se voir, c'était d'un pathétique ! Mais trève de plaisanterie, elle enfila une bouteille d'eau, une trousse, et un cahier dans son sac, et claqua la porte de sa chambre, bien décidée à s'évader au calme.

Le gymnase. Après s'être longuement baladée, et détendue, elle s'était rendue ici dans l'espoir de pouvoir reprendre ses croquis. En théorie, à cette heure-ci il n'y avait personne, et elle était plutôt très bien plaçée pour y avoir passé de nombreuses heures à admirer les athlètes de l'université en sueur. C'était le lieu adéquat pour faire de joli rencontres, et Capryce s'y connaissait suffisement pour avoir fricoté avec pas mal de sportifs. Au travail Cappie ! se murmura t-elle histoire de se donner un peu de courage. Elle étala ses affaires au sol, et s'allongea. Au diable les bonnes manières. Non seulement elle était seule, mais elle devait aussi se mettre dans une position confortable, et celle-ci était de loin la meilleure. Elle était enfin dans de bonnes conditions, et bien disposée à finir son devoir en beauté ! Tout ce qu'elle espérait, c'était de ne pas être dérangée par un blaireau, et comme la chance n'était pas avec elle en cette ravissante journée, il fallait se douter qu'un évênement allait tout bouleverser. Entendant du bruit, la blondinette s'était vivement retournée, faisant face à l'un de ses pires cauchemars : Nikolaï. Mais malgrès tout, elle ne pouvait s'empêchait de ressentir une certaine jouissance l'envahir. Round numéro un, ça promettait d'être amusant.
«Comme si l'université n'était pas assez grande...» cracha t-elle.

L'année venait de commencer à Berkeley. Les cours reprenaient, de nouvelles têtes avaient envahi le campus, et qui dit nouvelles têtes dit nouvelles filles. C'était pour le plus grand plaisir de Nikolaï, qui lui attaquait sa deuxième année en nanosciences. Il allait pouvoir draguer les nouvelles arrivantes, ces jeunes étudiantes un peu perdue qu'il se ferait un plaisir de guider. Et puis bon, un beau scientifique dans un corps d'athlète, que demander de mieux ? À croire que le jeune Duma avait vraiment tout pour plaire. L'intelligence, la politesse, la classe, le physique, mais en plus ce petit côté arrogant et prétentieux qui malgré tout, faisait un certain effet sur les filles, quoi qu'elles disent. Pour cette seconde année, Niko s'était inscrit en tant que tuteur, espérant de tout coeur qu'une jeune et belle élève vienne demander ses services. Jouer le professeur savant l'excitait d'avance, mais malheureusement, pour le moment, personne n'avait demander son aide. Mais il gardait bon espoir. Et puis il savait très bien que dans quelques semaines, le programme de première année se corserait, et qu'alors il aurait beaucoup plus de chance d'être contacté. Pour l'heure, il se consacrait à se seconde activité extra-scolaire, le théâtre, et au sport qu'il pratiquait régulièrement pour entretenir son corps. Il n'était donc pas rare de le voir courir - torse nu évidemment - ou faire un petit match de tennis. D'ailleurs, c'est exactement ce qu'il était en train de faire. Torse nu comme la plupart du temps, et face à un de ses collègues bêta delta, il prouvait une nouvelle fois à tout le monde qu'il réussissait toujours ce qu'il entreprenait. Et s'il s'était mis au tennis, c'était bel et bien dans l'objectif d'être le meilleur, ce qu'il était évidemment. Devant le court, il y avait plusieurs demoiselles faisant mine de discuter ou bien de lire, mais elles ne pouvaient s'empêcher de lever les yeux vers Nikolaï le magnifique. Et celui, véritable maître dans l'art de la drague avait, malencontreusement, laisser rouler une balle jusqu'à l'extérieur du cours. Balle qui, comme par hasard s'était arrêtée au pied d'un banc sur lequel était assise une belle brune en pleine lecture. Le bêta lui avait sourit, avant de s'excuser du dérangement, de ramasser sa balle, et d'enfin lui lancer un clin d'oeil charmeur. Normalement, si tout se passait bien pour lui, après sa douche il aurait l'opportunité d'aller faire sa connaissance en étant accueilli tel un Dieu sportif et séduisant. Et donc, une fois le match terminé, il lui lança un nouveau sourire, avant de prendre un air malicieux. "Malheureusement, les supportrices ne sont pas acceptées dans les douches. Mais si tu veux, je pourrais t'inviter à boire un verre ensuite ?" Il afficha un air séducteur sur son si beau visage, avant d'élargir son sourire quand le demoiselle acquiesça à sa proposition. Parfait !

Le jeune russe entra donc dans le gymnase, qui vu l'heure était totalement vide, et se dirigea vers les vestiaires qui étaient à la dispositions des tennismen. Il prit une rapide douche, se lavant et les cheveux et le corps, avant de ranger ses affaires de sports dans son sac, et d'enfiler un bermuda et un polo. Il n'oublia pas de se parfumer d'un petit brin d'eau de toilette, en vue du rendez-vous qui l'attendait à l'extérieur. Mais, alors qu'il venait de sortir des vestiaires, il aperçut dans le gymnase une silhouette qu'il connaissait bien. Capryce. Et automatiquement, il fut partagé entre sortir et rejoindre la belle brune, ou bien rester et taquiner la belle sigma. La seconde solution semblait tout de même l'emballer beaucoup plus que la première. Allez savoir pourquoi. Alors, Nikolaï s'approcha d'elle, n'hésitant pas à faire du bruit pour que celle-ci l'entende. Et bingo, ce fut mission réussie. Le Duma prit un sourire provocateur avant de lui répondre. "Effectivement, c'est pas de chance." Il pinça les lèvres d'un air désolé avant de poser son sac et de s'installer à ses côtés, s'asseyant sur le sol. "Même si au fond, je sais que tu serais ravie que je te tienne compagnie, ce pourquoi je compte rester un peu." Il lui lança un regard plein de fierté, cherchant évidemment à la pousser à bout. Malgré tout, Niko appréciait d'une certaine manière la compagnie de Capryce. Même si avec eux les pics étaient toujours au rendez-vous, leur jeu lui tenait beaucoup à coeur. La pousser à bout, l'entendre l'insulter, ou chercher à le repousser, ça l'amusait. Et puis ne nions pas le fait que la sigma était vraiment très charmante, et que cela dupliquait le plaisir qu'il avait de la taquiner. Et réciproquement, la demoiselle devait le trouver lui aussi tout à fait charmant. Car il était évident qu'aucune fille ne pouvait résister au charme du Duma. C'était tout simplement physique. Chez les femmes, la rencontre de Nikolaï provoquait une excitation des sens inévitable et indéniable. Que voulez-vous, il y a des personnes comme ça qui ne sont que de simples victimes de leur perfection et qui ne contrôlent pas l'effet qu'ils peuvent faire chez les autres. Mais le jeune homme n'allait pas s'en plaindre, loin de là même. Il se rapprocha d'ailleurs doucement de Capryce, faisant mine de s'intéresser à son travail. "De l'architecture c'est ça ? Je peux t'aider si tu veux…" Il lui lança un regard des plus provocateurs, attendant de se faire repousser ou même gifler à tout moment. Il en avait tellement envie après tout. Il trouvait cela excitant et plus qu'amusant il faut dire.