ARTÉMIS CALYPSO MONTFLEURY

featuring Crystal Reed

Passionnée • Caractérielle • Persévérante • Solitaire • Douce • Imprévisible • Extravertie • Anti-romantisme • Mystérieuse • Pessimiste

HISTOIRE NON RÉSUMÉE «Entrez mademoiselle Montfleury.» Le claquement de mes talons raisonnait dans tout le couloir. Le claquement de mes dents contre mon chewing-gum était inaudible, recouvert par le son de mes pas. J'entrais dans son bureau. Convoquée chez le psychologue pour parler de moi. Tout ce que je détestais faire. Je n'étais pas une de ces petites prétentieuses qui ne parle que d'elles, qui croient que le monde tourne autour de leur petite personne. Ouais.. j'étais bien différente de ce genre de personnes. Extravertie certes mais à une certaine limite aussi. Je restais plantée là, au milieu, les bras croisés, droite. Je finis par m'installer sur une chaise, m'enfonçant dedans, les jambes croisées. J'attendais. Je ne comprenais pas pourquoi moi. Il y avait des tas de déséquilibré dans cet université et c'était moi qu'on venait déranger pendant ma pause. Il faut savoir que la bouffe et moi c'est sacré. Une grande histoire d'amour, une passion dévorante. Tout ça pour dire que je n'étais pas forcément très heureuse d'être là. Il s'était assit en face de moi, me fixant, analysant tout mes gestes, gestes presque inexistants. Je plongeais mon regard dans le sien, ne disant rien. J'attachais un profond respect au corps enseignant, ces braves gens qui se jettent dans la fausse au lion en espérant nous sauver, sortir du lot et être LE professeur qui changera nos vie comme dans tout bon film sur les jeunes adultes qui se respecte. Pourtant, tout le reste, je leurs accordais un profond mépris. Ne me demandez pas pourquoi. «Alors mademoiselle Montfleury. J'ai appris que vous manquiez énormément les cours en ce moment. Est-ce qu'il se passe quelque chose? Vous voulez peut être m'en parler..» Je restais silencieuse, continuant de mâcher inlassablement. Cela faisait un bruit monstre et je prenais un malin plaisir à continuer. Il haussa la tête et fouilla dans ses papiers qui se trouvaient sur son bureau. Il en attrapa un et le lut. Puis il me regarda, alternant son regard sur moi et celui-ci. «Je vois que vous étudiez la musique et que vous avez de bonnes notes dans vos matières principales. Hum.. je lis aussi que vous avez eu quelques problèmes de famille étant jeune. Cela recommence? Vous savez si vous avez des difficultés ont met à disposition des c...» «Écoutez, je suis venu parce qu'on m'a forcé. Je viens juste par politesse mais je ne compte pas vous raconter ma vie, le pourquoi je ne vais pas en cours et encore moins accepter vos cours de soutiens.» Je n'allais pas attendre une minute de plus ici. Je me levai, me dirigeant vers la porte et me retourna une dernière fois en lui souriant et sortis. Certains sujets demeuraient sensibles et hors d'atteintes. Mon histoire était l'un d'eux. Une histoire que peu de personnes connaissaient. J'en avais tellement bavé que j'avais décidé de dire au revoir à tout ce que j'étais dans le passé pour devenir une nouvelle personne, cette fille qui ne se laisse plus marcher sur les pieds, celle qui accomplirait tout ses souhaits, quoi qu'il en coûte. Voici mon histoire, un récit que vous n'entendrez qu'une seule fois. J'entrai dans ma chambre, m'installant devant l’ordinateur et pris le micro. J'avais pris l'habitude, étant plus jeune, de raconter un peu ma vie dans des podcasts et j'avais arrêté jusqu'à ce jour. Je le saisis entre mes mains et alla m'installer sur mon lit, m'allongeant et je commençai. «Heu.. salut.. je sais pas par quoi je suis censée commencer. Me présenter serait une bonne chose. Alors, je m'appelle Artémis, j'ai 21 ans et je suis des études de musique. Je joue du piano et un peu de guitare. Quand j'étais plus jeune, je suis allée voir une psychologue qui me conseilla d'écrire dans un journal intime mais.. je n'écris pas très bien, j'ai une écriture de mec et du coup c'est pas super lisible. Elle m'a dit que sinon je pouvais en parler en m'enregistrant alors c'est ce que je fais. Je ne pense pas que certaines personnes l’écouterons, et je ne le souhaite pas particulièrement. Alors.. pour commencer.. je suis née à Paris comme vous le savez tous. Je suis française, je pense que mon accent s'entend assez bien. Je suis née dans une famille assez instable. Père absent que je ne voyais que pour les fêtes et une mère un peu trop portée sur la bouteille. Il m'arrivait parfois de faire la tournée des bars avec elle. Elle ne me faisait pas boire mais pour ne pas me laisser seule elle m'emmener avec elle, croyant que c'était mieux pour moi, ce qui est assez paradoxal. J'en ai pas mal souffert je dois dire. Tout le monde était au courant du problème de ma mère et forcément durant mes années collège j'étais la risée de tout mes camarades. Mon père n'a pas cherché à me sortir de là. Il avait fondé une nouvelle famille et avait peur que me prendre avec lui aurait une mauvaise influence sur ses autres enfants, alors il m'offrait des tas de cadeaux en croyant que ça arrangerait les choses. L'un de ses premiers cadeaux fut un piano. Ça explique surement pourquoi j'adore la musique. Je l'admirais tant à l'époque que je crois que c'est ça qui m'a décidé à en jouer. Je croyais aussi que comme il me l'avait offert, peut être que si j'en jouait il serait fier de moi et verrait que je suis une enfant appliqué et qu'il me récupèrerait. Je lui ai toujours pardonné d'avoir été un sale con. Pour moi, c'était justifié et il avait de bonnes raisons mais.. mon cul ouais. Il s'est bien foutu de ma gueule toutes ces années. Il a finit par ne plus venir à partir d'un certain age. Je crois que j'avais genre 12/13 ans. Je ne lui pardonnerais jamais de m'avoir exclue de sa vie. Quel minable. Quant à ma mère, elle n'a jamais cessé de boire. Je crois que je lui en voulais moins que papa. Après tout, c'était de sa faute si elle était dans un tel état. Dans tout les cas, je ne peux pas dire que ma famille était très présente pour moi. Aucun frère, aucune soeur, personne. J'étais seule et je devais me débrouiller comme ça. Je m'y suis fait à la longue. Donc voila. Bon, c'est pas le tout mais ça m'a donné faim. Oui, vous devez savoir que j'adore la bouffe. C'est vraiment une chose que j'adore le plus au monde. Manger. Manger. Manger et encore manger. Je vous raconterais la suite bientôt. Je vous parlerais de comment je suis devenu un petit poisson au milieu de requin en arrivant au collège. Histoire très peu passionnante à venir. Ciao.» 2 semaines étaient passées et je me disais qu'il était temps que je continue ce que j'avais évité toutes ces années: parler de ce douleur passé. En apparence, on pourrait croire que j'en parle avec aisance mais personne ne pourrait imaginer à quel point je me sentais mal au moment où les mots se libéraient de ma bouche. Le cœur serré, les lèvres tremblantes, je commençai. «Bonsoir. Il est actuellement 23h18. Je n'arrive pas à dormir. Des fragments de mon passé viennent me hanter, je pense qu'il est temps que j'aborde les choses sérieuses, celles qui font mal. J'en étais à où.. Ah oui.. Je vous disais à quel point mon père est un enfoiré. Donc.. hum.. oui.. voila, je suis rentrée au collège. J'avais donc 12 ans et plus de nouvelles de mon père. Ma mère commençait peu à peu à se remettre et rencontra un nouvel homme. Elle était de nouveau heureuse et moi aussi. Ma vie commençait enfin à ressembler à quelque chose. Il était cool. Un peu relou sur les bords mais cool. Je m'entendais bien avec lui. Il s'appelait Richard. Un vrai nom de français. Enfin.. ça ne changeait rien à ma situation au collège. Pauvre petite victime, j'étais, la plupart du temps, seule et aucune envie d'aller vers les autres me traversait l'esprit. Richard finit par m'adopter à l'age de 15 ans. C'était tardif mais le mariage leur prit beaucoup de temps avant que cela puisse se faire. J'avais enfin un père, ou quelque chose qui y ressemblait. A partir de là, ma vie s'améliora. Difficilement, lentement, mais ça se faisait. On était enfin heureuses, elle et moi. On avait quelqu'un pour nous protéger et veiller sur nous. Et moi j'en avais deux. Du moins pour un petit moment. Après ça, ma mère est tombée malade. L'alcool avait trop attaqué son foie et il ne tenait pas. On a fait pas mal de demande de greffes mais... ça n'a pas suffit.. Je crois que.. je me souviendrais toujours du jour où.. elle est morte. J'étais euh.. en robe rouge à fleurs blanches.. Je rentrais de cours.. Et là je le vis, sur le canapé, statique.. Je n'ai pas pleuré. Je l'ai rejoins et nous sommes resté dans le silence pendant plusieurs heures. Je n'ai jamais pleuré sa mort. Je ne saurais expliquer pourquoi. J'étais triste.. effondrée.. je crois que je ne me suis même jamais sentis aussi mal mais.. j'en sais rien.. je n'arrivais pas. Je pensais me retrouver seule de nouveau mais Richard à continué de s'occuper de moi, comme sa fille. C'était assez difficile pour lui quand même et je le comprenais. Je me suis d'avantage refermée sur moi même. J'approchais très peu de personne et personne n'osait m'approcher. Finalement ce n'était pas plus mal après tout. J'avais du mal avec le genre humain. Je ne fais pas confiance très facilement. C'est dur pour moi. J'ai développé une sorte de misanthropie. Cela à rendu plus difficile le contacte avec les autres. Enfin voila. Jusqu'à mon entrer à l'université, je n'ai jamais été une grande gueule, j'étais plutôt renfermé, la musique me suivant. C'était même devenu mon étiquette. "La pianiste."» Quand j’eus finis, je ferma les yeux un instant, reprenant mon souffle que j'avais trop usé à vouloir aller vite pour en finir le plus tôt possible. J'avais réussis.. avec difficulté tout de même. Il était vraiment temps de finir cette sorte de thérapie. Je devais maintenant parler de moi. La nouvelle moi, celle que j'étais devenu au détriment de cette pauvre potiche que j'avais laissé croitre pendant trop longtemps. J'allais entamer la phase terminal de mon changement moral. «Bonjour. Voici le dernier podcast que je posterais ici. Je pense avoir abordé les sujets les importants, ceux qui ont vraiment changés ma vie, faisant l'impasse sur le facultatif. Depuis ça, mon père a réapparu et a décidé de payer mes études pour se faire pardonner, n'ayant aucunes excuses. Il s'imagine que je l'ai pardonné mais c'est bien tout le contraire. J'utilise son argent à des fins personnel et c'est grâce à ça que je suis arrivée à l'université. Pourtant, je dois avouer que je ne me sentais pas totalement libéré. Trop de souvenirs, trop de choses douloureuses dominaient la ville de Paris à mes yeux et je n'arrivais pas à m'en défaire, Richard non plus. Nous sommes donc partit faire le tour du monde avec l'argent que mon père me donnait pour mes études. Cela dura un an. Nous sommes allez en Égypte, en Australie. Nous avons parcouru toute l'Italie et sommes allez au Mexique pour finir notre périple à Los Angeles. L'avantage de n'avoir aucun amis était d'avoir énormément de temps pour moi et j'avais eu l'occasion d'apprendre les bases de certaines langues, les plus simples et cela nous aida énormément pendant notre voyage. J'avais alors développé une sorte d'affection pour tous ces étrangers qui semblaient avoir une attitude différente des Parisiens, comme si j'avais changé totalement de terre. Nouvelles mentalités, nouvelle vision des choses. Je pense que c'est à partir de ce moment que j'ai eu de nouveau foi en l'humain. Nous nous sommes finalement installés en Californie et je mis à profits tout cet argent autrefois gaspillé dans mes études. J'avais pris une année sabbatique et j'arrivais ici nouvelle et fraîche pour commencer mes études en musique. Après vous connaissez la suite.» J'appuie sur le bouton rouge ce qui stop l'enregistrement et l’envoi directement dans un dossier. Je l'ouvre et découvre mes trois enregistrements. J'avais décidé au départ de les publier sur mon page internet comme pour m'exorciser de toutes ces lourdes épreuves mais après tout, j'avais enfin réussis à en parler. Je pense qu'il n'étais pas nécessaire de faire connaitre à tout le monde ma pauvre petite vie insignifiante. Je ferma la fenêtre, ferma mon ordinateur, pris mon sac, mes talons et sortis me vider la tête. C'était la fin d'une aventure, le début d'une nouvelle vie.

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INFOS Artémis a 21 ans et est née le 07 mai 1990 à Paris. De nationalité française, elle est hétérosexuelle et est célibataire. Elle étudie en 2éme année dans le domaine de la musique, plus précisément du piano et fréquente la confrérie Sigma. Plutot ouverte d'esprit, elle parle assez facilement aux autres mais quand même avec une certaine retenue. Plutot enjouée et extravertie, elle va a énormément de soirée et se porte toujours volontaire pour mettre en place les concerts, spectacles ou bals de Berkeley.

©SWEET CITRON.