Tantôt l'amour réunit tout en un ; et tantôt la haine divise tout en deux. Doucement, j’ouvris les yeux. Il était 7h30 et j’avais cours dans un peu moins de deux heures. Pas la peine de se presser, il ne me fallait pas tant de temps que ça pour être prête même si je faisais attention à moi. Je me couchai alors sur le dos et fixai le plafond. Je ne pensai à rien même pas à la tenue que j’allais devoir porter toute la journée. Les minutes passèrent et je restai là, à fixer le plafond. Quand j’en eus marre, soit même pas cinq minutes après, je m’étirai et sortis de mon lit. Machinalement, je me dirigeai vers ma penderie. Quand j’étais petite, ce rituel me prenait des heures le matin. Maintenant que j’avais grandi, je faisais une fois le tour et je trouvais tout de suite la tenue parfaite. Ce jour, mon choix se porta sur un adorable pull à manches longues beige auquel j’ajoutai un blazer noir et un jean de même couleur. Pour parfaire ma tenue, je choisis une paire d’escarpins beiges et des bijoux en argent. Je partis prendre ma douche. Une demi-heure s’écoula avant que je ne sorte, habillée et un essuie protégeant mes cheveux mouillés. Je branchai le sèche-cheveux et l’allumai, d’ici une vingtaine de minute ma longue chevelure blonde sera prête à coiffer. Une fois l’opération finie, je réglai les quelques petits détails qu’il me restait à fignoler : maquillage, parfum, bijoux. J’étais enfin prête pour aller en cours. J’avais pris mon temps pour m’apprêter et donc il ne fallait plus que je traine pour rejoindre l’amphithéâtre. J’attrapai mon sac et regardai vers le lit de Jézabel. Ma colocataire dormait toujours. Apparemment, elle avait le sommeil lourd parce que je n’avais pas été des plus calmes. Je me décidai alors à aller acheter un truc à manger à L’Albatross, histoire d’au moins avoir quelque chose dans l’estomac pour les deux heures que j’allais passer à écouter un vieil homme me parler de trucs qui ne m’intéressent pas du tout. Après un arrêt de cinq minutes pour acheter un croissant et une bouteille de jus d’orange, je me remis en route et arrivai enfin à destination. Je me dépêchai d’arriver dans la salle où j’avais cours et m’installai au milieu, toute seule. Je sortis mes livres et mon petit déjeuner quand il vint s’asseoir près de moi, lui, Mattys. Qu’est-ce qu’il fichait là ? Pitié, faites que je ne me le coltine pas pendant deux heures. Je ne pouvais plus le supporter depuis qu’il m’avait avoué son terrible secret. Il me dégoutait au plus au points et ce n’était pas prêt de changer.