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«Puisque la haine ne cessera jamais avec la haine.» [Lyssandre]

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MessageSujet: «Puisque la haine ne cessera jamais avec la haine.» [Lyssandre] «Puisque la haine ne cessera jamais avec la haine.»  [Lyssandre] EmptyMer 22 Avr - 21:28

«Puisque la haine ne cessera jamais avec la haine.»  [Lyssandre] 242g0mo «Puisque la haine ne cessera jamais avec la haine.»  [Lyssandre] 2dv0ft4
CALLAHAN vs NORWOOD
(c)Lovepb, sugarpopchan.




    15h30. Un taxi jaune poussin de San Francisco s'arrêta devant la prestigieuse université qui est Berkeley. Un billet bien généreux adressé au conducteur, un sac à main en cuir noir signé Roberto Cavalli rapidement attrapé, des lunettes mouches cachant un regard perçant. La portière s'ouvrit doucement, une longue jambe à la fois dénudée, bronzée et musclée, comblée d'un escarpin Jimmy Choo, en sortit, la seconde jambe arriva à la suite et c'est avec élégance qu'une jeune femme apparut devant la pelouse verdoyante et les nombreuses marches de l'escalier principal de la faculté. Le taxi s'en alla, laissant sur place Blair Land Norwood, l'unique progéniture du grand architecte du même nom. Elle fouilla dans son sac afin de sortir son paquet de cigarettes Vogue et de s'en allumer une avec son dupont en or -merci papa-. Après avoir tiré seulement trois lattes, elle la jeta sur les graviers et de sa démarche pleine d'assurance, elle commença à gravir l'escalier. En prenant son temps, bien sûr. De nombreux regards sont posés sur sa personne, certains sont envieurs, d'autres ont envie de la torturer, et encore d'autres admirent sa physionomie en rêvant de pouvoir la toucher un jour. Blair fait partie de ces filles qui ont tous pour elles, sans le moindre effort, les Reines de cette université: Les BETA. Beaucoup de rumeurs parlent d'elles, nombreux sont celles qui veulent leur ressembler mais il est bien difficile d'arriver à leur cheville. C'est sûrement pour ça qu'elles sont détestées aussi. Elles sont tout simplement trop bien pour les autres. Ça fait trois ans que Blair est dans cette école et elle n'a pas hâte de la quitter, en vérité, c'est devenu sa première maison, à présent, Berkeley passe avant New-York. Je ne pense pas avoir besoin de vous expliquer pourquoi elle se sent bien ici, vous le devinez et l'avez lu plus haut. Bref, revenons à nos moutons. Arrivée à la dernière marche, notre belle blonde sortit son portable afin de vérifier ses messages; il y en a effectivement un sur sa boîte vocale, elle appuya sur la touche 1 pour l'écouter, remet son téléphone contre son oreille. C'est sa mère. Son agaçante mère qui lui raconte sa dernière réception organisée et qui a été adorée par Manhattan tout entier, même si madame Bidule-Truc a retrouvé son mari en train de bécoter avec un autre mari dans la bibliothèque, elle raconte aussi qu'elle s'est achetée une nouvelle bague en diamants -pour changer- et elle précise que l'un de leurs chihuahuas s'est fait écraser par un taxi. Merde. Tant pis. Même si Blair adore ces petites bêtes poilues qu'elle trouve adorables, elle s'en fiche royalement que l'un d'eux se soit fait écraser. Ça fait quelques économies le temps que madame Norwood aille en racheter un. Notre blondinette poussa l'immense porte de Berkeley et traversa le long couloir principal en enlevant ses lunettes afin de les glisser dans son sac et en laissant à son tour un message à sa mère: « Salut maman j'ai bien eu ton message. C'est con pour le chihuahua, j'espère que t'as récupéré son collier en diamant avant de l'enterrer. Sinon tout va bien à la FAC, les rumeurs, les beaux mecs, les pauvres moches, les profs canons, les bonnes notes et on m'a surprise en train de baiser à l'infirmerie. Je pensais que l'infirmière était en congé. Bref, elle a décidé de ne rien dire du moment où je lui ai tendu un billet et que je lui ai gentiment tapoté l'épaule. Généreuse, hein? Sois fière de moi, je suis ta trace. Bye.» Elle raccrocha et balança son portable dans son sac, un petit sourire amusé accroché au visage. Blair adore raconter ses ébats amoureux à sa mère, du moins, depuis le temps qu'elle l'a surprise en train de se taper un autre homme que son mari. Elle s'en donne même à coeur joie, sachant que sa chère maman n'a plus à donner son mot. Elle est pas belle la vie à vingt-deux ans?

    Toujours en marchant, elle pensa à la nouvelle coupe qu'elle vient de se faire chez le coiffeur. Si on peut appeler ça une nouvelle coupe, il lui a seulement coupé les pointes, chose qu'elle va -en plus - faire toutes les deux semaines. Lorsqu'elle passa ses mains sur sa robe pour enlever les quelques plis pratiquement invisibles, un gros bruit se fit entendre derrière elle. Land se retourna pour observer la scène: Un garçon s'est prit une porte de casier qu'un autre ouvrait en plein moment; ça doit faire mal, tellement que Boucle d'Or qui ne regardait plus devant elle, percuta quelqu'un. Son sac se renversa, quelle poisse. Elle se baissa pour ramasser son portable, ses clés, un gloss, une carte de crédit -qui a du être jetée à la va vite dans le sac auparavant- et autres babioles.

    «Merde, vous ne pouvez pas faire attention!» Comme si c'était la faute de l'autre personne! Quelle chipie cette Blair! Une fois son sac au complet, elle se redressa pour regarder la personne qu'elle vient de bousculer. «Oh. Callahan. Tiens, tu n'es pas en train de piquer le gars à une autre fille de la sororité? Puisque c'est ta spécialité apparamment.»


(HJ: Ce n'est pas top, tu m'en vois désolée :/)
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MessageSujet: Re: «Puisque la haine ne cessera jamais avec la haine.» [Lyssandre] «Puisque la haine ne cessera jamais avec la haine.»  [Lyssandre] EmptyJeu 23 Avr - 16:06


    Lyssandre avait commencé les cours assez tôt ce jour-là. Ce qui l'arrangeait bien après tout, les cours étaient, étrangement, le seul moment où elle se sentait vraiment bien. Au vu de sa réputation, c'est bien une chose que personne n'aurait pu penser. En effet la jeune irlandaise, malgré son visage d'ange, avait une réputation de véritable garce. Hypocrite, menteuse, on ne pouvait lui faire confiance. Et une droguée en plus de cela. Même au sein de sa confrérie, les Betas, elle ne faisait pas l'unanimité, loin de là. Une autre qu'elle aurait pu essayer de rectifier le tir, de se faire apprécier au moins de quelques personnes. La vérité était qu'elle s'en moquait royalement. Bien au contraire, c'était là ce qu'elle avait toujours recherché: être détestée, haïe au plus haut point par ses semblables. Plus on la détestait, moins elle éprouvait d'état d'âme à se comporter comme la pire des salopes. Et être dans cette confrérie ou une autre, peu lui importait. Elle était là parce qu'on avait voulu d'elle, c'est tout. Elle ne cherchait ni la gloire, ni l'admiration, ni la reconnaissance. Tout ce qu'elle voulait, c'était se détruire, et si pour cela elle devait en entrainer d'autres dans sa chute, elle ne se gênerait pas pour le faire. Et plus elle agissait ainsi, moins les autres pourraient soupçonner que quelque chose clochait dans son comportement.
    Sans ses cours de théâtre, il est clair qu'elle aurait coulé depuis longtemps. Ce cursus universitaire était la seule et unique chose qui lui donnait la force de se lever le matin. C'était sa passion, sa vie, elle le savait. Bien qu'elle étudie à Berkeley depuis trois ans, elle n'était qu'en deuxième année de théâtre et cinéma, tout simplement parce qu'elle avait commencé une première année de biologie avant cela, qui d'ailleurs avait été un incroyable échec sur tous les plans. Mais à présent, c'était différent. Ses professeurs disaient d'elle qu'elle avait un incroyable talent pour le drame. Ils ne croyaient pas si bien dire, et Lyssandre en aurait presque ri si elle avait pu. Mais il est des choses trop terribles pour qu'elle puisse un jour espérer pouvoir en rire. Elle ne riait déjà plus de grand chose. Du moins, pas sincèrement.

    Elle sortit de l'un de ses cours dans l'après-midi, et marcha dans les couloirs dans le but de rejoindre son casier. Bien qu'elle soit habillée de manière plutôt classique, mais toujours avec classe, Lyssandre ne ressemblait pas à la majorité des jeunes femmes de l'université. Son teint très pale n'avait jamais connu l'intérieur d'une cabine de bronzage. Il en était de même pour ses très longs cheveux noirs, presque bleus lorsqu'ils accrochaient la lumière, et sur lesquels le soleil californien ne semblait pas avoir le moindre impact. Néanmoins, un autre changement physique s'était effectué chez elle. En effet Lyssandre n'avait jamais été d'une minceur exceptionnelle. Elle avait toujours eu quelques petites rondeurs qui faisaient son charme et dont elle n'était pas le moins du monde complexée. Mais elle avait perdu du poids, elle le savait. Elle n'arrivait plus à manger. Elle avait l'impression d'avoir sans arrêt des cailloux dans l'estomac, lui coupant tout appétit. Les effets commençaient à s'en ressentir: elle était souvent fatiguée, avait des douleurs musculaires, et d'énormes cernes sous les yeux, qu'heureusement elle parvenait très bien à dissimuler avec du maquillage. Comme quoi avoir de l'argent pouvait servir à quelque chose, non?

    Lyssandre fut tirée de sa rêverie se sentant bousculer. Le sac de l'autre personne s'étala sur le sol, et elle se le vit reprocher sur un ton d'une particulière amabilité, que la jeune Beta n'eut aucun mal à reconnaître, pour être celui de Blair. S'il s'était agi d'une autre personne, elle aurait peut-être pu envisager de l'aider. Mais dans ce cas, il était bien plus savoureux de la regarder ramasser ses affaires, un sourire moqueur au coin des lèvres.
    Elle avait une fois et sans le savoir, malencontreusement couché avec l'une des proies de la jeune blonde. Il faut dire que lorsqu'elle se laissait toucher, la jeune fille était presque toujours sous l'emprise de la coke. De toute façon, qu'elle l'ait su ou pas n'aurait pas fait grande différence. Elle n'avait jamais apprécié Blair, et n'éprouvait aucun remord à l'idée de ce qu'elle avait fait. Tout en songeant à cela, elle se dit qu'elle avait bel et bien réussi son coup: elle était devenue une vraie salope.
    La remarque de sa consoeur déclencha un léger rire chez elle, teinté d'ironie.

    « Non, tu vois en ce moment, j'ai un autre genre de proie en tête. »

    Tout en prononçant ces paroles, Lyssandre se rapprocha sensiblement de Blair, un sourire charmeur sur les lèvres, ses yeux verts la fixant avec intensité, comme si elle cherchait à la draguer. Il était bien connu que la jeune femme couchait aussi bien avec des hommes qu'avec des femmes, et nombreux étaient ceux qui lui étaient passés dessus, mais rares ceux dont elle se souvenait. Il était difficile de savoir si elle était sérieuse, mais la brillance de ses yeux traduisait clairement son intention de se moquer ouvertement de la blondinette.
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MessageSujet: Re: «Puisque la haine ne cessera jamais avec la haine.» [Lyssandre] «Puisque la haine ne cessera jamais avec la haine.»  [Lyssandre] EmptyJeu 30 Avr - 22:04

    Autodestruction. Un grand mot, fort et qui rejette autant de puissance que le mot "explosion". Ce n'est pas une blague ce mot, il n'est pas drôle, il est sérieux et carrément flippant. Et si je vous dis que Blair est auto-destructive. Vous ne me croyez pas? Non, bien sur. Blair est trop satisfaite de sa vie, Blair est trop heureuse et frôle l'overdose de bonheur, Blair, Blair, Blair, tout lui est offert. Une putain de vie avec un compte en banque illimité. Une réputation à en faire baver les jaloux. Un avenir promis. Tout en apparence semble si beau. Mais Blair réfléchit beaucoup aussi, même si elle en vient à ne pas dormir la nuit, à s'en coller des interminables maux de tête. Étonnant n'est-ce pas? Elle parait comme le cliché de la blonde. Vous savez, celle qui semble stupide et qui a peur de se casser un ongle fraîchement manucuré à chaque geste, qui roule en cabriolet et qui possède de nombreux chiens, qui brille de la tête aux pieds. Mais ce n'est qu'un masque. Elle se dit emplie de joie d'être aussi pourrie gâtée mais elle en pense le contraire. Si elle s'est récemment remise à la coke sans en avertir les autres, si elle boit autant dans les fêtes c'est pour s'oublier, oui, oublier la personne dégueulasse qu'elle est devenue. Une pétasse friquée, le portrait de sa mère. Pire que Cruella. Machiavélique. Elle se rend enfin compte à quel point son existence est vide, elle s'est enfermée dans un rôle de "Hottie" et malgré le fait qu'elle crache sur sa minable vie, elle n'est pas prête de sortir de sa coquille. La peur. Tout le monde ressent ce sentiment au moins une fois dans sa vie, ne tentez pas de dire le contraire, personne ne vous croirais. Et bien, figurez-vous que si notre Blondinette se voile la face, c'est parce qu'elle a peur, que tout s'effondre autour d'elle, de voir le sol se dérober sous ses pieds et de tomber dans un immense trou noir, où elle serait encore plus perdue qu'elle ne l'est déjà. Être perdue. Tout perdre. Être aspirée par la profondeur du vide et puis vouloir crever. Oui, Blair a complètement la trouille de devenir une débauche au point de s'ennuyer de tout et de vouloir fermer les yeux à jamais. Si elle croit que la drogue et l'alcool ne vont pas l'entraîner dans la décadence, elle se trompe. Mais il est difficile de se détruire et de voir les autres être heureux. Le bonheur, crée grâce au fric et à la beauté. ("L'argent ne fait pas le bonheur". Ah oui? Vous croyez qu'ils sont heureux tous ces clochards qui dorment dans des cartons?).Massive Destruction. Voilà un ensemble de mots encore plus puissant. Massacrer des vies et des destins sans toucher à la sienne, Blair en a finalement décidé ainsi. Fille unique et ne voulant pas décevoir celui qui a joué un rôle primordial dans sa conception, il serait bête que le cabinet architecturale Norwood ne soit pas reprit. Ce serait un beau gâchis, surtout s'il serait certainement racheté par une famille avec le titre de "nouveaux riches", qui n'y connaîtrait rien en affaires mais qui achèterait que pour l'image. Car l'image est devenu importante dans la société, c'est à partir de là que se fondent les jugements mais aussi les rumeurs. Et chez les riches, les dires vont encore plus vite que dans un lycée grouillant d'adolescents aux hormones déjantées.

    Lyssandre Callahan aurait pu être un sujet du fameux programme de Blair et Golden. Mais ce n'est pas possible et pour diverses raison. La première étant qu'elle est aussi une Bêta, et par principe, les deux filles ne peuvent pas l'anéantir. La seconde c'est que la brunette se détruit déjà elle même: avec la drogue et en cherchant à se faire détester par la Terre entière. Pourquoi faire le travail si elle le fait déjà? Mais Blair ne l'aurait peut-être pas détestée si elle ne lui avait pas volé sa proie. Norwood est possessive, même avec ce qui ne lui appartient pas. Je dis bien peut-être, car notre blondinette est tout de même assez sélective sur ses fréquentations. D'où le travail de l'image, une fois de plus. B. traîne avec ceux qui lui ressemble, ceux qui ont aussi une vie trop parfaite et sur laquelle on cracherait volontier dessus histoire de la salir un peu. Elle fait partie des personnes dites "chanceuses" et reste donc avec ces personnes. Les autres n'étant pas assez intéressantes ou palpitantes pour qu'elle puisse leur accorder une nano seconde d'attention. Snob, dites-vous. Vilaine, dis-je. Callahan fait partie des belles personnes mais pas assez pour Norwood fille. Mais bon, si elle est chez les Bêtas, c'est qu'il y a une raison. Papa Callahan aurait-il payé la sororité pour qu'elle accepte sa fille? Ayant une réputation à tenir pour sa famille, il aurait eut trop honte qu'elle soit invisible à Berkeley. Mystère et boule de gomme, seule Lyssandre peut le dire. Et Dieu pour les croyants. Notre blonde préférée ne put s'empêcher de lancer une remarque à la face de sa "soeur". C'était plus fort qu'elle. Heureusement, L. se prit au jeu et enchaîna. D'ailleurs, elle se prit peut-être un peu trop au jeu avec son numéro de charme qui n'aurait même pas séduit le pire des crétins en manque. Mmmh, moqueuse, intéressant.


    - Tu broutes beaucoup de minous ou tu es souvent refusée? D'ailleurs, si tu te mets au minou, c'est parce que les hommes te rejettent? En même temps, se taper un zombie, ça ne doit pas être très... jouissif.

    Oui, Blair fait bien référence à la carnation très pâle et aux cheveux noirs de Lyssandre. Elle est certainement la personne la plus blanche de Berkeley, tout le monde étant bronzé, et il faut avouer que parfois, ça fait flipper. Elle donne l'impression d'une fille malade qui peut s'écrouler d'une minute à l'autre. Du moins, selon B.
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MessageSujet: Re: «Puisque la haine ne cessera jamais avec la haine.» [Lyssandre] «Puisque la haine ne cessera jamais avec la haine.»  [Lyssandre] EmptyDim 17 Mai - 16:10

    Lyssandre songea, qu'objectivement, les deux jeunes filles auraient facilement pu s'entendre dans d'autres circonstances. Après tout, elles se ressemblaient. Toutes deux de vraies petites pétasses qui marchaient sur les autres quand bon leur semblait. Comme elle, Blair aimait paraître supérieure aux autres, mais comme elle le soir elle s'enfonçait dans l'alcool et la cocaïne. Elles fonctionnaient toutes deux de la même façon, pour des raisons différentes sans doute, mais elles cherchaient toutes deux à fuir quelque chose. Et Lyssandre connaissait trop bien cette situation pour ne pas la deviner chez sa chère « sœur ».
    En réalité, c'était bel et bien pour cela que la jeune irlandaise ne la supportait pas. Blair lui renvoyait une image d'elle-même qui la répugnait, celle d'une salope friquée, une fille qui ne vaut rien de plus que le compte en banque de ses chers parents. Et en regardant la blondinette, elle avait peur de ce qu'elle était devenue. Elle repensait à Julia, son premier et son seul véritable amour, celle qui lui avait appris la vraie valeur des choses, qui lui avait montré qu'elle pouvait être bien plus qu'une simple gosse de riche dont la voie était toute tracée. Elle aurait aimé qu'elle soit là, à ses côtés, pour pouvoir se laisser aller à pleurer dans ses bras, rien que se laisser aller. Qu'une seule personne, rien qu'une connaisse la réelle vérité sur qui était Lyssandre Callahan et l'enfer qu'elle avait vécu ces dernières années. Car oui, on pouvait bien parler d'un enfer. On lui avait tout pris, sa vie, sa légèreté, son innocence. Elle avait vécu des choses qu'elle n'aurait sans doute jamais du connaître, surtout aussi jeune. Mais le mal était fait. Et elle se sentait si vide de l'intérieur qu'elle était incapable d'être elle-même. D'ailleurs qui était-elle en réalité? Elle-même n'aurait su répondre à cette question. Elle jouait un rôle depuis si longtemps qu'il lui semblait parfois qu'elle en était à présent imprégnée, au point qu'il ne s'agisse plus tout-à-fait d'un rôle, mais de sa réelle personnalité.

    Qu'importe, elle continuait à jouer. Et Blair était un objet d'amusement tout à fait intéressant. Elle continuait de l'observer avec ce rictus moqueur sur les lèvres, comme si la moindre de ses paroles était susceptible d'engager chez la brunette une hilarité sans nom. Elle se rapprocha d'elle encore davantage, jusqu'à ce que son visage pale touche presque celui de la Bêta.

    « Disons que je ne me refuse aucun plaisir. Tu devrais essayer, ça ne te ferais pas de mal. »

    D'aussi loin qu'elle se souvienne, Lyssandre avait toujours été attirée par les deux sexes, bien qu'elle ait une légère préférence pour les femmes depuis qu'un homme l'avait fait souffrir au point qu'elle se sente morte de l'intérieur. Elle ne parviendrait sans doute pas non plus à entretenir une relation suivie avec une autre femme, mais elle arrivait davantage à se laisser aller en leur compagnie.
    Plutôt aguicheuse, elle agissait exactement comme si elle était prête à sauter sur Blair. Mais en réalité, ce n'était que pure moquerie. La blondinette avait toujours préféré les brunes, ou bien les rousses, comme Julia. Elle était irlandaise et le type californien ne l'avait jamais vraiment attiré.

    Blair fit une remarque qui visait son physique, mais Lyssandre ignorait s'il s'agissait de la pâleur de sa peau, ou si la jeune femme avait remarqué qu'elle perdait du poids depuis quelques temps, malgré qu'elle fasse tout ce qu'elle pouvait pour le cacher. Elle rejeta cependant cette dernière hypothèse. Elle doutait fortement que sa consœur se soucie d'elle au point de remarquer les transformations que son corps avait subi dernièrement.
    Cependant, elle ne laissa rien paraître de ses doutes, comme toujours. S'il y avait bien une chose que l'on pouvait lui reconnaître, c'était d'être une
    formidable actrice. Depuis bientôt presque trois ans elle trompait son petit monde à Berkeley, sans que personne ne se soit rendu compte de rien. Faire croire aux autres qu'elle était sûre d'elle était devenu au fil du temps un véritable jeu d'enfants.

    « Ça ne doit pas être pire que coucher avec une Barbie en plastique. »

    Elle faisait évidemment référence à la ressemblance de la blondinette avec la célèbre poupée. Mais également aux peu de sentiments qu'elle montrait à l'égard des autres, qui s'apparentait à la froideur du plastique.
    Mais Lyssandre voulait s'amuser encore un peu, voir jusqu'où elle pourrait aller sans que Blair ne la repousse. Doucement, elle plaça sa main sur l'une de ses épaules, presque une caresse. Elle approcha davantage son visage, et lui chuchota quelques mots au creux de l'oreille.

    « Mais je ne suis pas contre essayer... »
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