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❝ WHAT IF ? ❞ charlille.

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MessageSujet: ❝ WHAT IF ? ❞ charlille. ❝ WHAT IF ? ❞ charlille. EmptyJeu 29 Sep - 13:51


“Tell me what am I supposed to do.”

and who am I supposed to believe. dans notre quête effrénée des objets de nos désirs, toutes ces choses qui pensons-nous améliorent nos vies, l'argent, la reconnaissance, la gloire. Nous perdons de vue ce qui importe vraiment. Les choses simples de la vie, comme l'amitié, la famille, l'amour. Toutes ces choses que nous avions probablement déjà. ; charlille.



Deux mois que Charlotte avait atterrie à l'aéroport de San Francisco. Trois ans plus tôt, cette idée l'aurait rire, ou pleurer. Mais c'était arrivé, elle y était, par on ne sait quel miracle. Ce n'était pas prévu, ça avait été décidé sur un coup de tête, comme d'habitude. Malgré la grande intelligence et maturité que Chuck avait acquise, elle ne faisait rien de réfléchit, et cela tournait souvent en sa défaveur. Et pourtant, lorsqu'elle traversa la ville avec la voiture - ou la ruine - qu'elle avait loué la semaine passée, elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle était revenue chez elle. Elle s'était dit la même chose en retournant boire un café au starbuck du centre, là où elle allait souvent avant son départ pour échapper aux corvées de ménages. Elle y repensa en passant devant St-James, non sans une pointe de rancoeur. Et finalement, elle prit le chemin de Berkeley. Cela faisait deux semaines qu'elle y avait débutée sa scolarité. Son domaine d'étude en intriguait plus d'un, alors que d'autre la nommait futur Dr Reed de la série esprits criminels. Ce n'était pas la criminalité ou la violence qui intéressait cette petite brune, mais plutôt les criminels en eux même, dans leur plus grande noirceur. Et plus particulièrement, l'un d'entre eux. Son père. Elle l'avait idéalisé dans sa plus grande splendeur des années durant, et maintenant qu'elle l'avait retrouvé quelques mois auparavant, elle se sentait d'une naïveté honteuse. Elle l'avait imaginé grand, bel homme, vivant dans le 16ème arrondissement de Paris, et ayant un emploi stable qui lui permettrait de passer un peu de temps avec sa fille. Il aurait appelé son travail, aurait annulé ses rendez-vous de la mâtiné pour qu'ils aillent boire un café, alors qu'elle avait sonné à sa porte dix minutes plus tôt. Elle l'aurait imaginé la prendre dans ses bras en remerciant le ciel pour que sa fille lui soit revenue. Mais la seule chose qu'elle récolta fut un rire roque, une inspection de sa tenue, des remarques déplacées, et un séjour à l'hôpital qui lui avait valu cinq points de sutures en dessous de la lèvre. Maintenant, ses idéaux lui paraissaient bien dérisoires. Elle ne connaissait plus la petite fille aux boucles surdimensionnées qu'elle avait été des années durant. C'était comme perdre une partie de soit, sauf qu'ici, elle se sentait complètement perdue. Et même si elle ne pensait pas à ce que son retour y change quoi que ce soit, repartir semblait être impossible. Elle avait beaucoup ici, et pourtant elle gardait au fond de son placard un aller simple pour l'Angleterre. Elle n'était pas honnête, mais elle ne s'en voulait pas.

Elle se gara sur le parking de l'université entre une berling et une fiat, se battu avec le frein à main une bonne dizaine de fois avant de sortir de la voiture et de se battre cette fois-ci avec la portière. Elle traversa les allées de belles voitures sans les voir, occupée à faire rentrer ses clés dans la minuscule poche intérieur de son sac à main, jusqu'à se heurter à autre élève. Voyant ses clés retomber à terre comme pour la narguer de son incapacité totale à les ranger, elle se baissa pour les ramasser avant de lancer un « Bordel, vous pouvez pas regarder où vous allez ? » avec le petit accent français qu’elle avait acquis trois années durant.
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MessageSujet: Re: ❝ WHAT IF ? ❞ charlille. ❝ WHAT IF ? ❞ charlille. EmptyMer 12 Oct - 22:35








    no one ever said it would be this hard;

    Come up to meet you, tell you I'm sorry
    You don't know how lovely you are
    I had to find you, tell you I need you
    Tell you I've set you apart
    Tell me your secrets and ask me your questions
    Oh, let's go back to the start
    Nobody said it was easy
    It's such a shame for us to part
    Nobody said it was easy
    No one ever said it would be this hard
    Oh take me back to the start... CHARLILLE



L’être humain est une créature curieuse. Il a tendance à rechercher ce qui le blesse, à repenser à ses souvenirs les plus douloureux et à s’agripper à un passé dont il ne reste plus la moindre trace. Le pire, là-dedans, est que ce comportement est généralement tout à fait involontaire et qu’il n’a même pas conscience qu’il concentre toute son attention et son énergie sur des choses non pas futiles, mais qui, en tout cas, ne lui feront jamais que du mal. C’est comme ça que Camille a fait la connaissance de Capryce Suallen. Oh, non, elle n’est pas du genre mauvaise influence qui le tire vers le bas. Ce serait trop simple. En réalité, Capryce n’avait jamais rien fait et ses intentions à l’égard de Camille ont toujours été des plus bienveillantes. C’est Camille qui, adoptant ce comportement typiquement humain, n’a jamais cherché à s’éloigner d’elle alors que sa conscience n’avait eu cesse de vouloir l’en dissuader. Camille ne s’en rendait même pas compte, mais du coup, la nature profonde de sa relation avec Capryce, peu importe la forme que celle-ci pouvait bien prendre, était malsaine. En effet, il se trouve que Capryce partageait environ la totalité de ses gènes avec une autre demoiselle dont elle ignorait sans doute jusqu’à l’existence. Cette demoiselle n’avait jamais mis les pieds à Berkeley, et c’est à Paris que Camille l’avait rencontrée. Cette demoiselle avait été sa petite amie. Elle s’appelait Charlotte, et elle était la raison pour laquelle Camille avait, dans un premier temps, refusé les avances de Capryce lorsque celle-ci l’avait abordé alors qu’ils ne se connaissaient pas encore. Tout naturellement, il avait fait dévier leur relation sur une amitié aux allures miraculées et miraculeuses, ayant sans doute à l’esprit le souvenir de sa relation avec Charlotte. Pourtant, désormais, et malgré les centaines de souvenirs et l’importance des sentiments qu’il avait eus pour Charlotte, il associait le joli minois qu’elles partageaient à Capryce, avant de penser à son ancienne petite amie. Charlotte n’était plus qu’un souvenir que son subconscient prenait soin de camoufler et de cacher dans un coin reculé de son esprit, se voilant la face par rapport au masochisme dont il faisait de toute évidence preuve en fréquentant Capryce.

C’est sans doute la raison pour laquelle, lorsque Camille bouscula une demoiselle aux traits familiers, il ne pensa à aucun moment qu’il pouvait bien s’agir de Charlotte. Pourtant, il avait bel et bien vu son visage et l’avait instantanément reconnu… comme étant celui de Capryce. Tout naturellement, Camille aurait eu tendance à sourire et à ramasser les clés que son amie avait laissé tomber dans une chute qu’il avait involontairement provoquée, car il avait été absorbé par ses pensées et n’avait pas prêté la moindre attention aux personnes qui marchaient à proximité. Mais il n’eut même pas le temps d’esquisser ne serait-ce que l’ombre d’un sourire, car la voilà qui s’énervait et lui adressait la parole d’un ton excédé. Son attitude et l’accent français qui perçait discrètement mais clairement dans chacun de ses mots furent les premiers éléments qui auraient dû alerter Camille. Mais celui-ci, ayant visiblement abandonné tout sens de la raison dès lors qu’il s’agissait de Capryce, et, par extension, de Charlotte, ne s’arrêta pas sur ces détails. Pourtant, il connaissait cette voix et cet accent comme n’étant absolument pas ceux de Capryce. Il connaissait cette expression de farouche détermination et ce mélange d’amertume et d’ingénuité mieux que tout. Mais l’être humain peut être si stupide lorsqu’il s’y met… Perplexe, Camille préféra s’étonner de l’énervement de la demoiselle plutôt que de réfléchir convenablement à l’étrangeté de la situation – de toute façon, jamais l’idée qu’il puisse s’agir de quelqu’un d’autre que Capryce ne l’aurait effleuré, dans la mesure où la présence de Charlotte à Berkeley était plus qu’improbable – et encore, le mot est faible.

Fronçant les sourcils, Camille s’adressa à la demoiselle sur un ton mêlant ironie et taquinerie : « Wow, hey, on s’est levée du mauvais pied, ce matin, Ca– ? » avant de s’interrompre en réalisant que la jeune femme n’avait pas la coiffure de Capryce, qu’il avait pourtant vue la veille au soir. Alors, tous les éléments se mirent en place dans l’esprit du jeune homme, qui constata l’énormité de sa maladresse. Ses yeux s’écarquillèrent brièvement, et il ne songea même plus à achever sa phrase laissée en suspens. « Oh, putain… » murmura-t-il. C’était la deuxième fois en peu de temps qu’il avait cru s’adresser à quelqu’un en se trompant sur l’identité de la personne, et ce, sans avoir ingurgité quoi que ce soit d’illicite. À la différence près que, la dernière fois, il avait croisé une parfaite inconnue et l’avait prise pour Evan. Et que désormais, il venait de confondre son amie et celle qui avait été au centre de son attention et de son cœur de longs mois durant.



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MessageSujet: Re: ❝ WHAT IF ? ❞ charlille. ❝ WHAT IF ? ❞ charlille. EmptyJeu 13 Oct - 21:24

❝ WHAT IF ? ❞ charlille. Tumblr_lsytarCFw81qcul8ko1_500
Do you remember ? •• J’ai menti, ce n’est pas vrai, notre histoire n’est pas encore terminée. Je ne veux pas, je ne veux pas et c’est humiliant parce que je suis là à supplier. Ton choix est très simple. C’est elle ou moi. Et je suis sûre qu’elle est vraiment super. Mais je t’aime vraiment. Tu sais, vraiment, vraiment au point de prétendre adorer ton genre de musique, te laisser manger la dernière part de gâteau, tenir une radio à côté de mes oreilles en chantant sous tes fenêtres... Malheureusement ce qui fait que je te déteste fait que je t’aime aussi. Alors prends-moi. Choisis-moi. Aimes moi... charlille ever after.


« Je t’aime », est ce que vous l’avez dit ? « Je ne peux pas vivre sans toi...» Est ce que vous l’avez dit ? Dans le cas de Charlotte, on en était bien loin de ces mots doux. Jamais elle ne les avait prononcés, et jamais elle ne penserait avoir le faire. Ca n'avait jamais été son truc. Simplement parce que dans son monde, il n'y avait rien de tout ça. Il n'y avait pas d'amour, pas de confiance, rien. Dès qu'elle sentait qu'elle franchissait une nouvelle barrière, elle se stoppait net et empêchait tout changement de ses états d'âme changer sans son accord préalable. Mais il y avait bien eut un moment où elle en avait été proche, comme pour tous. Proche, mais pas encore assez courageuse pour l'accepter. Et comble de tout, ç'avait été à Paris, ville pour laquelle elle savait à présent qu'elle avait une complète aversion. Pas pour la ville en elle même, après tout, c'était ses origines ; non, c'était plus compliqué que ça, moins agréable. Elle avait vécu des choses qu'à dix-huit ans, on pensait futiles. A dix-huit ans, Chuck était de celles qui envisageaient leur avenir comme une douce facilité. Les premières semaines furent parfaites, ses économies lui permettant de louer un appartement minable, et son expérience fit qu'elle décrocha un job dans un café l'après-midi. C'était chouette, la vie parisienne. Assez remplie, mais chouette. C'est ce qu'elle pensait, avant de finir serveuse hot dans un bar branché du centre, coiffée d'une perruque blonde platine et d'un short en jean déchiré assortis à une brassière rouge écarlate. Ca n'avait pas été facile, et la seule chose qui aurait pu la faire tenir, c'était la recherche de ses parents. Mais là encore, elle avait été naïve.. Tout ce qui touchait à son passé la rendait aveugle. Comme à cet instant, lorsqu'elle se redressa enfin pour regarder celui qui l'avait bousculé. S'apprêtant à le tuer de son regard "t'es mort à mes yeux", elle esquissa un mouvement de recul à peine perceptible. Comme si son passé a giflait de plein fouet, elle mit quelques secondes à comprendre qui était devant elle; l'objet de nombreuses nuits, qu'il soit présent ou non, qu'il l'ait quitté ou pas encore. Camille. Elle aurait bien pensé "the one", mais ce n'était toujours pas son genre. Parce qu'il y en avait eut, croyait-elle, bien d'autres, et qu'il y en aurait autant. Pourtant elle ne pouvait pas nier qu'il était la cause de cette petite faille qui s'était créée dans son coeur, il y a bien longtemps. C'était comme un mirage, un démon, lui et ses petits sourires en coin, ses mains, sa bouche, ses yeux, ses cheveux. Un grand tout qui faisait que Charlotte perdait tout ses moyens face à lui, autant aujourd'hui que deux ans plus tôt.

Elle ouvrit la bouche en grand, choquée comme jamais, presque heureuse. Presque. C'est vrai, malgré ce qu'il lui avait fait, elle était contente. La colère et la peine passées, le revoir était incroyable. Le manque qu'elle avait ressentis de lui avait été un gros coup dur dans sa vie, mais il était devant elle, là, tout près, comme avant. Elle voulu lui sourire, en esquissa meme, avant qu'il ne disparaisse à ses paroles. « Wow, hey, on s’est levée du mauvais pied, ce matin, Ca– ? » Ca ? C'était qui Ca ? Un instant, l'idée lui traversa qu'il ne se souvienne plus d'elle. Plus d'eux, des mois qu'ils avaient passé ensemble, leur histoire. Comme si elle n'avait pas comptée. Toute joie disparue de son visage un instant, avant qu'elle ne voit sur le sien un éclairement. Ca y'est, il avait compris. C'était même certain, de part son « Oh, putain… » qu'il murmura. Réagissant toujours au quart de tour, elle ne trouva rien de mieux que le serrer dans ses bras comme si c'était un vieil ami, rien de plus, un large sourire collé aux lèvres. C'est vrai que pour que Charlotte reste fâchée pour une chose ou une autre, il fallait y aller fort. Vidée son dernier bol de céréales, vous en aviez pour deux trois minutes. La laisser dans un cimetière, devant famille et invités à la mort d'un proche, et la quitter par la même occasion, elle en avait ruminer pour des mois de colère. Elle ne savait plus si ça avait été de la colère ou de l'incompréhension. Peut-être une part de soulagement. Qu'il la quitte avant qu'elle ne le fasse, une fois que son coeur lui appartiendrait tout entier. Le revoir maintenant était un coup fatal, et dieu sait par quel miracle elle n'était pas partie en courant. Elle le laissa enfin respirer, s'éloignant pour mieux le regarder, lui replaçant une petite mèche de cheveux par la même occasion, un petite sourire en coin et les yeux émerveillés, avant que sa main ne revienne sur son flanc. « Tu m’as manqué » Le tact de Chuck exposé au grand jour. La moindre des choses aurait été de lui crier dessus, de partir en le giflant, ou simplement d’hausser des sourcils hautains l’air de dire que sa tête ne lui revenait pas du tout. Mais l’honnêteté de Charlotte la poussant toujours dans l’extreme, elle s’y était tenu. Oui il lui avait manqué. Oui elle l’avait détesté. Mais non, elle ne pouvait pas le lâcher des yeux...
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MessageSujet: Re: ❝ WHAT IF ? ❞ charlille. ❝ WHAT IF ? ❞ charlille. EmptyDim 16 Oct - 13:10








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    Oh take me back to the start... CHARLILLE



L’étrangeté de la situation ne semblait pas décroître, bien au contraire. Car, loin de réagir avec violence et colère, comme il aurait été logique qu’elle le fasse, Charlotte ne semblait pas du tout lui en vouloir, que ce soit parce qu’il l’avait abandonnée un an auparavant ou parce qu’il venait de la confondre avec quelqu’un d’autre. Camille aurait dû s’en réjouir, néanmoins, un grain de culpabilité venait s’immiscer en lui lorsqu’il fit face à l’ingénuité de la réaction de son ex. Elle le prit dans ses bras, et il ne put faire autrement que de la serrer contre lui, comme avant, même si tout avait changé. Dans les apparences, tout semblait exactement pareil que l’été passé : elle portait encore la même odeur, caractéristique et délicieuse, qu’il lui avait toujours assimilée. Elle était toujours exactement pareille, mais Camille se doutait que bien des choses avaient changé depuis leur dernière rencontre, lorsqu’il avait mis fin à leur relation à l’enterrement de sa petite sœur. D’ailleurs, cette décision avait sans aucun douté été une des pires qu’il aurait pu prendre. Loin de l’aider à aller de l’avant, sa rupture avec Charlotte avait sans doute miné davantage son moral qui était déjà au plus bas à cause de la disparition de Claire. Il avait cru qu’il pourrait se concentrer davantage et avoir les idées plus claires sans une relation amoureuse à entretenir, mais bien évidemment, cela revenait à perdre le soutien d’une personne qui tenait énormément à lui et qui le connaissait presque mieux que lui-même. Sa relation ave Charlotte n’avait duré que quelques mois, bien que cela fût déjà un laps de temps honorable, mais en y repensant, Camille avait l’impression que c’était bien plus. Ils s’étaient rencontrés de manière si anodine, dans l’établissement où elle était serveuse, et rien n’aurait pu prévoir qu’il s’agissait là du début d’une histoire si merveilleuse entre eux. Car c’était bel et bien l’adjectif qui convenait à ce qu’ils avaient partagé ces quelques mois durant. Camille avait pu faire preuve d’une confiance aveugle envers Charlotte, car il savait que jamais elle ne le trahirait. Et il ne serait absolument pas exagérer de déclarer qu’il avait éprouvé un amour authentique et pur à son égard, et ce, presque dès le début. Camille n’était pourtant pas du genre à s’amouracher de la première venue, mais il fallait croire que Charlotte avait été l’exception à confirmer la règle. Elle l’avait soutenu dans tous les moments difficiles à traverser, et aujourd’hui encore, Camille se disait qu’elle avait été une des meilleures choses qui lui soient arrivées. Mais lui, par lâcheté, avait mis fin à tout, sans une explication, sans même lui donner l’occasion de lui répondre quoi que ce soit, de se battre pour leur relation, rien. Il avait juste tourné les talons et lui avait tourné le dos, la chose qu’il avait le mieux fait depuis la mort de Claire.

Et pourtant, là voilà qui souriait, replaçait une mèche de cheveux derrière l’oreille de Camille, le contemplait presque avec émerveillement. Comme si elle avait oublié tout le mal qu’il lui avait infligé sans qu’elle ne le méritât. « Tu m’as manqué » Ces mots, plus que tout, touchèrent Camille au plus profond de son cœur. Car elle aussi lui avait manqué, mais il n’avait aucunement eu le droit de s’apitoyer sur son sort car il avait été l’unique responsable de cet éloignement. Charlotte, elle, avait dû endurer leur rupture seule, sans même savoir exactement pourquoi il l’avait abandonnée. Il n’avait pas une seule fois pris de ses nouvelles, et pour tout dire, ne s’était pas vraiment soucié de ce qu’elle devenait pendant les mois qui avaient suivi leur rupture. Il avait été trop concentré sur ses propres problèmes, sa propre misère, sa propre douleur. Claire, bien que désormais absente de sa vie, avait su monopoliser l’entièreté de son attention pendant de longues semaines, des mois entiers. Mais maintenant que Camille était enfin parvenu à aller quelque peu de l’avant, même si son cœur se remettait à saigner dès qu’il repensait à sa petite sœur disparue, il se rendait compte de l’énormité de l’erreur qu’il avait commise. S’il avait pu réparer les choses par après, il l’aurait fait sans hésitation. Mais Camille était bien placé pour savoir qu’on ne pouvait pas réparer en un claquement de doigts les erreurs du passé…

Camille était complètement perdu. Il savait qu’il devait être heureux de voir qu’apparemment, Charlotte ne lui en voulait absolument pas. Pourtant, il n’y arrivait pas. Il ne comprenait pas comment elle pouvait encore être si gentille et si souriante à son égard alors qu’il avait agi comme la pire des crapules. Un comportement qui, d’ailleurs, avait toujours été à l’exact opposé de ce qu’était en temps normal Camille, mais qu’il avait trop souvent adopté ces douze derniers mois. Camille essayait de saisir la raison pour laquelle Charlotte se montrait aussi juste à son égard – même si le terme juste n’était sans doute pas le plus approprié, car la justice aurait sans doute voulu qu’elle lui arrachât la gorge. Incapable de se réjouir de la chance qu’il avait de ne pas devoir subir des retrouvailles sous la forme de cris et des crises de larmes, il se posait des questions face au regard doux et joyeux de Charlotte. Et surtout, il se demandait ce qui avait bien pu lui arriver. Car il avait beau reconnaître une partie d’elle dans sa manière de réagir, celle-ci lui paraissait néanmoins peu naturelle. Charlotte n’avait jamais reculé devant l’occasion de s’énerver et de régler ses comptes avec quelqu’un lorsque cette personne le méritait. Et Camille le méritait, c’était évident.

Au bout d’un petit silence, Camille, se fendant lui aussi d’un sourire heureux malgré toutes ses réflexions intérieures, finit par murmurer : « Toi aussi. » avant de la reprendre dans ses bras et de la serrer contre sa poitrine, comme pour s’excuser pour tout ce qu’il avait fait.


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MessageSujet: Re: ❝ WHAT IF ? ❞ charlille. ❝ WHAT IF ? ❞ charlille. EmptyDim 16 Oct - 23:05

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Do you remember ? •• J’ai menti, ce n’est pas vrai, notre histoire n’est pas encore terminée. Je ne veux pas, je ne veux pas et c’est humiliant parce que je suis là à supplier. Ton choix est très simple. C’est elle ou moi. Et je suis sûre qu’elle est vraiment super. Mais je t’aime vraiment. Tu sais, vraiment, vraiment au point de prétendre adorer ton genre de musique, te laisser manger la dernière part de gâteau, tenir une radio à côté de mes oreilles en chantant sous tes fenêtres... Malheureusement ce qui fait que je te déteste fait que je t’aime aussi. Alors prends-moi. Choisis-moi. Aimes moi... charlille ever after.


Charlotte se disait qu'elle ne récoltait que ce qu'elle méritait. Et ce, depuis sa plus tendre enfance. On ne pouvait pas dire qu'elle ait vraiment connu le sens du bonheur, ni celui de l'affection que l'on pouvait réellement témoignée à quelqu'un. Bien sur, ça lui était arrivé plusieurs fois, ces élans de gentillesse qui faisaient que rapidement un cercle d'amis s'était formé autour d'elle. Mais rien n'avait été prémédité, rien n'avait été voulu. C'était distrayant, mais sans plus. Il n'y avait pas eut de frisson, chez Charlotte. C'était comme si elle était née à l'envers, et qu'une partie d'elle même était restée dans le ventre de sa chère maternelle. Qui, elle, en avait bien profité pour pourrir la vie de sa fille jusqu'à la moelle. Et même si c'était dur à l'admettre, l'alpha n'arrivait toujours pas, après avoir vu cette figure qui lui ressemblait traits pour traits sur un banc d'un parc de l'hôpital psychiatrique de Paris à parler seule à seule avec personne, à détester sa mère pour ce qu'elle lui avait donné. Ou pas donné, d'ailleurs. Elle ne lui avait pas donné d'amour, pas d'enfance, pas de vie. Juste une souffrance que Chuck gardait cacher au fond d'elle jusqu'à ce qu'un élément perturbateur vienne y ajouter en plus une peine de coeur. Et il se tenait devant elle, le même regard, le même sourire, et pourtant ils avaient tous les deux changés. Plus rien ne semblait se rapprocher de l'époque où elle passait la matinée sur son torse, lui lui caressant les cheveux, et elle débitant des conneries à n'en plus finir. Elle avait aimé qu'il comprenne pourquoi elle travaillait comme serveuse dans un bar, elle avait aimé qu'il ne pose pas de questions sur elle, sur ce qu'elle faisait ici. Il lui avait plu comme ça, tout simplement, sans qu'il ne demande rien. Il avait débuté client et il avait finit par prendre une place non-mesurable dans le coeur de la jeune fille, qui alors, semblait mettre de coté l'idée qu'elle se faisait de l'amour. Tout sauf tendre, elle s'était découverte une nouvelle facette de sa personnalité qui ne lui déplaisait pas tant que ça. Elle n'avait pas fuit, pour une fois. Il l'en avait empêché. Mais quand il fut l'heure d'inverser les rôles, elle était restée là, à le regarder partir. Elle n'avait pas su lui dire de rester près d'elle, qu'elle avait besoin de lui autant qu'il aurait du avoir besoin d'elle. Elle avait simplement accepté son sort, en se disant qu'encore une fois, elle méritait d'être née la tête à l'envers.

C'était une des raisons pour lesquels elle ne pouvait pas lui hurler dessus, le frapper, partir, comme lui l'avait fait. Elle semblait croire que lui aussi avait le droit de la laisser tomber, comme chacun l'avait fait durant sa courte vie. C'était comme un devoir, comme si la vie avait écrit que Charlotte n'était pas une fille qu'on pouvait aimé plus d'un an. Elle s'y était fait, et malgré tout le mal qu'il lui avait fait, elle n'arrivait pas à lui en vouloir. Il ne pouvait pas comprendre ses gestes, bien sur. Il suffirait qu'il l'écoute, comme avant. Pourtant elle le sentait déjà bien loin, trop loin. Cette pensée lui arracha un pincement au coeur, mais son sourire ne faiblit pas. Par chance, il la prit dans ses bras, le timing idéal pour qu'elle puisse cachée une grimace de douleur au souvenir de leurs étreintes passées. « Toi aussi. » Elle du serrer les dents plus que d'habitude pour éviter de se trahir à la pression qu'il exerçait sur elle. Ca lui faisait plus mal que prévu, mais jamais elle n'aurait pu faiblir face à lui. Elle lui rendit son étreinte faiblement, reprenant l'expression enjouée qu'elle arborait quelques secondes auparavant. Elle replaça la lanière de son sac sur son épaule, et faisant pointant sa voiture du doigts, elle interrogea Camille du regard. « T’as le temps pour un café ? »
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MessageSujet: Re: ❝ WHAT IF ? ❞ charlille. ❝ WHAT IF ? ❞ charlille. EmptyDim 16 Oct - 23:52








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    Oh take me back to the start... CHARLILLE



Au fur et à mesure que passaient les secondes, Camille ne put s’empêcher de se dire que la situation manquait de naturel. Il était conscient que les êtres humains pouvaient réagir étrangement dans les situations les plus délicates, pourtant, là, il ne saisissait pas. C’était à tel point qu’il avait presque envie que Charlotte lui hurle combien elle le détestait, car, aussi blessantes ces paroles puissent-elles être, elles le rassureraient. Lui assureraient que tout était normal, qu’il ne se faisait pas d’idées ou qu’il n’avait pas raté un chapitre. Car chacun sait qu’il est normal, dans le cas où quelqu’un a lâchement abandonné une autre personne, que celle-ci lui en veuille, peu importe si cette colère était intense ou plus discrète. En tout cas, il fallait qu’elle se ressentit, ne fût-ce qu’un peu. Ces retrouvailles bordées d’étreintes et de sourires, c’était trop beau pour être vrai. Bien sûr, c’étaient le type de retrouvailles dont rêveraient tous les couples brisés et conscients qu’ils avaient perdu toute chance de voir un jour la situation reprendre son cours normal. Mais maintenant que Camille y était, il n’arrivait pas à s’empêcher de se dire que c’était vachement étrange. Il aurait presque eu envie de demander à Charlotte si elle était sûre que tout allait bien, si elle se souvenait de leur histoire et si elle n’avait pas oublié de lui crier dessus. Bien sûr, ce serait purement masochiste de réagir de cette manière, mais Camille avait l’impression qu’il méritait ces cris. Que tant qu’il ne serait pas puni pour ce qu’il avait infligé à Charlotte, il continuerait, d’une certaine manière, de lui faire du mal. Et cette pensée lui était insupportable.

Lorsque leur étreinte se relâcha, Camille ne put s’empêcher de sourire en voyant le visage familier de Charlotte qui le regardait avec joie. Certes, elle partageait ses traits avec Capryce, mais ce n’était pas ça qui rendait son minois familier – si Camille avait fait la confusion en bousculant son ancienne petite amie, désormais, la ressemblance était entièrement partie de son esprit. Il ne pensait même plus à cette étrange coïncidence, trop émerveillé par le fait qu’il venait de retrouver Charlotte de la manière la plus improbable qui fût - un émerveillement renforcé par l’absence de colère de la part de la principale concernée. Camille savait qu’il n’avait, pour le moment, rien à craindre venant de sa part, à moins qu’elle ne cachât à ce point son jeu. Mais il l’avait suffisamment connue pour savoir que ce n’était pas son genre et il doutait qu’elle ait autant changé depuis. Bien sûr, se savoir en sécurité de la sorte ne plaisait qu’à moitié à Camille, car toujours, ce sentiment désagréable d’injustice s’emparait de lui lorsqu’il constatait que Charlotte avait l’air sincèrement heureuse de le revoir. Mais il ne pouvait le nier – lui aussi était heureux, car jamais il n’avait eu quoi que ce soit à reprocher à Charlotte, et s’il n’avait pas fait la stupide erreur de l’abandonner sur ce qui finalement n’était qu’un coup de tête, il aurait peut-être encore partagé sa vie avec elle aujourd’hui.

« T’as le temps pour un café ? » Un nouveau sourire vint prendre place sur le visage harmonieux de Camille, qui ne cessait de s’étonner, partagé entre joie et culpabilité, de la tournure que prenaient les événements depuis qu’il avait recroisé Chuck. La perspective de passer un moment en sa compagnie et de rattraper le temps perdu, même si cela risquait de soulever des questions délicates et dangereuses, était plus que tentante. Après tout, si quelque chose finissait par déraper et que Charlotte en venait à lui crier dessus, ce n’aurait été que justice. Aussi Camille n’hésita-t-il pas même une seconde avant de répondre : « Bien sûr que j’ai le temps, viens, je connais un endroit sympa. »

L’endroit sympa en question était un café rétro situé dans la ville de San Francisco, à une distance raisonnable du campus. Entièrement décoré avec des objets authentiques des années 50-60, il renfermait une ambiance cosy et conviviale, et Camille pouvait y passer des heures entières lorsqu’il n’avait pas le cœur de rester dans l’université. Sans compter que, lorsqu’ils étaient à Paris, c’était précisément ce genre de petits cafés que lui et Chuck fréquentaient pour y passer des après-midis remplis de tendresse et de complicité… Lorsque les deux jeunes arrivèrent devant l’établissement, Camille ne put s’empêcher d’arborer un petit air coupable, guettant la moindre réaction de la part de Chuck à la vue de la décoration. « J’ai pensé que ça te plairait… » dit-il d’un ton presque penaud, ne doutant pas un instant que la jeune femme fît le lien plus qu’évident entre cet établissement et ceux, à des milliers de kilomètres de là, où ils avaient eu l’habitude de venir sans jamais s’en lasser.


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MessageSujet: Re: ❝ WHAT IF ? ❞ charlille. ❝ WHAT IF ? ❞ charlille. EmptyDim 23 Oct - 15:38

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Do you remember ? •• J’ai menti, ce n’est pas vrai, notre histoire n’est pas encore terminée. Je ne veux pas, je ne veux pas et c’est humiliant parce que je suis là à supplier. Ton choix est très simple. C’est elle ou moi. Et je suis sûre qu’elle est vraiment super. Mais je t’aime vraiment. Tu sais, vraiment, vraiment au point de prétendre adorer ton genre de musique, te laisser manger la dernière part de gâteau, tenir une radio à côté de mes oreilles en chantant sous tes fenêtres... Malheureusement ce qui fait que je te déteste fait que je t’aime aussi. Alors prends-moi. Choisis-moi. Aimes moi... charlille ever after.


Chuck n'était pas saine. Elle se mettait toujours dans le pétrin, se disant toujours qu'elle ne pourrait pas tomber plus bas dans tous les cas. Pourtant elle tombait toujours de haut, comme si elle n'avait pas été prévenue. Elle enchainait les emmerdes, les collectionnait, et recommençait inlassablement. Ce n'était pas voulu, du moins dans sa vision des choses, mais s'infliger pareil punition pour des fautes qu'elle n'avait fait que subir, ce n'était pas digne d'un esprit sain. Sa psychologue lui disait, ses amis le lui disaient, mais elle continuait à chercher les ennuis comme une idiote incapable de gérer sa vie de manière simple. Le sourire confiant qu'elle arborait chaque jour cachait une insécurité plus grande qu'elle ne le pensait, et malgré son tempérament de battante, elle perdait tout ses moyens là, dans une voiture. « Bien sûr que j’ai le temps, viens, je connais un endroit sympa. » Il avait fallu un effort surhumain à Charlotte pour ne pas tenter de visionner sa version de l'expression endroit sympa. Sympa comme avant ? Ou justement, avait-il choisit le contraire de ce qu'ils avaient déjà vécu ensemble, dans "un endroit sympa" ? Elle le connaissait mieux que personne, mais en sa présence, ici, à San Francisco, elle n'était sûre d'aucun de ses gestes. Si il était désolé, si il était heureux, si il était prêt à prendre une corde pour se suicider avant qu'elle ne se décide à lui faire des reproches. C'était une situation perverse, où chaque geste comptait. Et être ensemble dans une voiture n'arrangeait pas leurs affaires. Chuck n'arrivait toujours pas à croire qu'il était bel et bien là, à ses côtés, comme avant... Comme au temps où l'alpha se sentait bien dans sa peau. Il avait été tellement qu'aujourd'hui, elle le sentait partit, comme si plus rien ne les reliait après qu'il est décidé de la laisser tomber. Elle aurait du être en colère, elle voulait l'être, mais le seul risque de le perdre de cette façon la terrorisait sur place. Ses mains crispées sur le volant, elle écoutait ses indications, et se gara cinq minutes plus tard en face d'un café aux abords adorable. Une boule se forma dans sa gorge alors qu'il ouvrait déjà sa porte sur le trottoir et descendait de la voiture pour se diriger tous sourires vers le cocon qu'ils fréquentaient autrefois à des milliers de kilomètres de San Francisco. Elle finit par le rejoindre, cachant son angoisse par un sourire en coin. Il ne devait rien savoir, il ne devait pas voir en dessous du masque, il ne devait plus rien découvrir d'elle. Pourtant ce fut bien plus dur qu'elle ne le pensait. Elle s'arrêta net sur le palier, regardant avec des yeux ronds la décoration presque identique aux cafés où ils se réfugiaient en hiver, et où ils lisaient en terrasse l'été. Paris, qui autrefois lui était apparu comme un cauchemar, avait été, grâce à Camille, son plus beau voyage, elle devait bien l’admettre. « J’ai pensé que ça te plairait… » C'est le ventre serré qu'elle réussit à afficher un large sourire et à lui faire une petite tape nerveuse à l'épaule, comme de vieux potes. « Bien sûr que ça me plait, pourquoi ça me plairait pas ? » Elle fit mine de rire, avant de se diriger vers une table en tentant de remettre ses idées en place une fois qu’il ne voyait plus son visage crispé. Elle fit le choix d’une table qui donnait sur la rue par le biais d’une large fenêtre, comme à leur habitude. Elle ne prit pas la peine de regarder la carte, tout comme son ex, et commanda directement un milkshake à la banane au serveur à peine plus âgé qu’eux.

Après une bonne minute de silence, elle finit par lui prendre la main rapidement, le regardant avec des yeux émerveillés. « Alors, les cours, tout ça, ça marche bien pour toi ? » Ce besoin de contact était assez étrange, et elle était à peu près certaine qu’il penserait de même. Elle brisait une glace déjà en mille morceaux, et sans s’en rendre compte, elle se faisait du mal. C’est pourquoi elle sentit un raz de marré bien connu par ses soins embuer son regard, sans qu’elle n’efface son sourire parfait de ses lèvres. Il ne devait rien savoir, rien deviner, rien lui demander. Elle finit par enlever sa main, sans pour autant le regarder autrement. La situation la dépassait complètement. Elle avait envie de partir, de sortit de ce cauchemar. Car oui, à présent, elle se sentait baigner dans un cercle vicieux entouré de tous les souvenirs qu’elle avait pu accumuler de lui, d’elle, d’eux.
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MessageSujet: Re: ❝ WHAT IF ? ❞ charlille. ❝ WHAT IF ? ❞ charlille. EmptyVen 18 Nov - 2:54








    no one ever said it would be this hard;

    Come up to meet you, tell you I'm sorry
    You don't know how lovely you are
    I had to find you, tell you I need you
    Tell you I've set you apart
    Tell me your secrets and ask me your questions
    Oh, let's go back to the start
    Nobody said it was easy
    It's such a shame for us to part
    Nobody said it was easy
    No one ever said it would be this hard
    Oh take me back to the start... CHARLILLE



« Bien sûr que ça me plait, pourquoi ça me plairait pas ? » Rassuré à l’entente des paroles de Chuck, Camille la crut sur parole et ne chercha pas à en savoir plus. Pourtant, il avait bien remarqué l’air troublé et surpris de Charlotte lorsqu’ils étaient arrivés ici, ce qui indiquait clairement qu’elle compris pourquoi il avait deviné qu’elle aimerait cet endroit et qu’elle avait de toute évidence fait le lien avec les cafés qu’ils avaient eu l’habitude de fréquenter tous les deux lorsqu’ils coulaient le parfait amour. Camille aurait dû se rendre compte qu’il avait fait preuve d’un manque cruel de tact en l’emmenant ici, étant donné qu’ils ne s’étaient pas quittés dans les meilleures conditions et qu’a priori, Charlotte devait être furieuse après lui à cause de l’abandon qu’il lui avait infligé le jour de l’enterrement de Claire. L’idéal aurait donc été d’y aller en douceur, sans brusquer Charlotte comme il venait de le faire en lui envoyant en pleine face ce souvenir représentatif et emblématique de leur relation. Des cafés comme celui-ci, ils en avaient connus, et ils y avaient passé les plus beaux moments de leur amour. Entre baisers, déclarations et célébrations, les moments importants de toute relation amoureuse avaient, pour Chuck et Camille, pris place dans un de ces décors vintage et cosy. Alors, revenir ici avec Chuck alors que leur rupture avait été faite de la pire manière qui fût et qu’ils n’en avaient d’ailleurs plus reparlé depuis, c’était pire que maladroit et cela revenait à évoquer avec une force poignante l’amour qu’ils avaient partagé plusieurs mois durant. Et pourtant, lorsque Chuck fit comme si de rien n’était, Camille la crut.

La bonne ambiance qui régnait avait quelque chose de malsain, et l’affection excessive de Chuck à l’égard de Camille également. Il eut du mal à comprendre pourquoi elle agissait de la sorte et se demandait quand elle finirait par éclater et lui cracher à la figure tout ce qu’il attendait, avec appréhension et sans grande envie, mais avec une résignation guère trompeuse, c’est-à-dire une vague d’insultes et de reproches qu’il n’aurait fait que mériter dans la mesure où il avait infâme avec elle dans sa manière de rompre. La situation était de plus en plus étrange, même si les deux anciens amants faisaient comme si de rien n’était. Ils se contentaient de sourire et d’agir le plus naturellement possible. Aussi, lorsque Chuck lui prit la main, Camille ne se déroba pas à cette étreinte – qui d’ailleurs était assez agréable, et qui, tout comme bien d’autres gestes, lui rappelait de nombreux moments qui faisaient désormais à tout jamais partie du passé. L’enthousiasme débordant de la demoiselle cachait visiblement quelque chose dont Camille pensait savoir de quoi il s’agissait, étant donnée la grande étrangeté de la situation, mais, tant que c’était encore possible, il préféra faire comme si de rien n’était. « Alors, les cours, tout ça, ça marche bien pour toi ? » Surpris par la question, Camille mit quelques secondes à répondre. Lorsqu’ils s’étaient connus, Camille était premier, ou parmi les premiers, de sa promotion et portait à merveille son titre de Alpha, bien qu’il fît partie des plus sociables et des plus ouverts des membres de la confrérie, n’ayant jamais été jusqu’à sacrifier toute vie sociale au profit de ses études. Sans doute ce mélange de calme et d’attitude relax ainsi que d’intellect avait-il plu à Chuck, il y a un an. Depuis, beaucoup avait changé. Camille avait longtemps décroché de ses études dans les mois qui suivirent la mort de sa sœur, et il avait peiné à remonter la pente, allant même jusqu’à recourir au tutorat où il avait toujours eu l’habitude de donner des conseils et non pas en recevoir. Camille aurait voulu expliquer tout cela à Chuck, étant donné qu’il lui avait toujours accordé une confiance absolue, mais cette impression étrange l’habitait toujours, et il ne sut pourquoi il se contenta de répondre : « J’ai eu du mal ces derniers mois, mais ça va, je m’en sors pas trop mal ! » Jamais, ou presque jamais, Camille n’employait le ton joyeux et plein d’entrain qu’il venait de prendre pour s’adresser à Chuck. Pourtant, il passa outre et poursuivit : « Et toi, qu’est-ce que tu fais ici ? Tu étudies quoi, finalement ? » Lorsqu’ils étaient ensemble, ils avaient eu des tas de conversation à propos de leurs futurs respectifs. A ce moment-là, Chuck était une serveuse et Camille n’aurait jamais deviné qu’elle finirait à Berkeley à ses côtés – si elle ne manquait ni d’intelligence ni de jugeote, il n’en était pas moins surprenant de la retrouver justement ici.

Camille baissa les yeux, conscient que ça n’allait pas du tout. À quoi jouaient-ils ? Pourquoi continuaient-ils à prétendre que tout baignait et que tout était parfaitement normal, alors qu’ils pouvaient tous deux sentir l’ambiance et le malaise s’alourdir à grande vitesse, à cause de tous les non-dits qui s’accumulaient depuis leurs retrouvailles ?


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MessageSujet: Re: ❝ WHAT IF ? ❞ charlille. ❝ WHAT IF ? ❞ charlille. EmptySam 26 Nov - 1:54

❝ WHAT IF ? ❞ charlille. Tumblr_lsytarCFw81qcul8ko1_500
Do you remember ? •• J’ai menti, ce n’est pas vrai, notre histoire n’est pas encore terminée. Je ne veux pas, je ne veux pas et c’est humiliant parce que je suis là à supplier. Ton choix est très simple. C’est elle ou moi. Et je suis sûre qu’elle est vraiment super. Mais je t’aime vraiment. Tu sais, vraiment, vraiment au point de prétendre adorer ton genre de musique, te laisser manger la dernière part de gâteau, tenir une radio à côté de mes oreilles en chantant sous tes fenêtres... Malheureusement ce qui fait que je te déteste fait que je t’aime aussi. Alors prends-moi. Choisis-moi. Aimes moi... charlille ever after.


Bien sûr que la situation était déroutante. Ce malaise était causé par celle qui avait voulu l’éviter à tout prix et qui continuait sur sa lancée, voilant à Camille les faiblesses qu’elle avait autrefois su lui montrer. Aujourd’hui ce n’était plus pareil. Il était partit, il l’avait quitté. Elle avait déjà tout pleuré. Il ne pouvait plus prétendre attendre quelque chose de plus de sa part. Elle l’avait regardé partir comme elle avait regardé partir tous les autres, sans tenter de le rattraper, sans tenter de le retenir. Le retenir à elle. Ce qu’elle n’avait pas su faire. Lorsqu’il avait perdu sa soeur, à cette annonce, Chuck avait vu combien l’amour fraternel pouvait être grand. Ce qu’elle n’avait jamais connu lui était tombé dessus comme une violente claque, un signe de l’univers pour lui renvoyer à la face tout ce qu’elle avait pu rater, tout ce qu’elle n’avait pas su trouver. Ou ce qu’on avait pas voulu lui donner. Camille lui avait donné beaucoup, beaucoup trop peut-etre, et c’est pour cela que lorsqu’il eut tout reprit, elle ressentit son départ comme un soulagement. Elle ne pouvait plus le décevoir, ni lui montrer à quel point elle se sentait faible face aux sentiments qu’elle avait pu éprouver pour lui. Dire que le voir ici, ce jour-là, assis en face d’elle ne lui faisait rien serait un énorme mensonge. Son corps entier ne répondait plus à ses appels de détresse. Elle était encore incapable de lui en vouloir après tout ce temps, impuissante face à lui. La douleur que lui procurait sa vue n’était rien comparer aux pensées contradictoires qui se déroulaient dans sa tête, en se mélangeant avec tout ce qu’elle aurait voulu lui dire sans en avoir le courage.

« J’ai eu du mal ces derniers mois, mais ça va, je m’en sors pas trop mal ! » Elle se souvenait encore des après-midi qu’ils passaient cloitrés dans une chambre, Chuck un livre à la main, corrigeant les erreurs qu’il faisait en riant, avant qu’il ne lui retire l’objet futile pour l’attraper par la taille et l’embrasser comme elle aimait qu’il l’embrasse. Elle sourit à cette pensée, tout en le regardant avec cet air chaleureux qu’elle avait retrouvé en arrivant à San Francisco. Elle ne s’était jamais étonnée de l’intélligence de Camille, encore moins de sa réussite, et n’avait jamais été étonnée de le savoir à Berkeley. Elle l’imaginait parmi les meilleurs, comme toujours. Lorsqu’ils étaient encore à Paris, elle se rappelait des soirs où ils tentaient d’imaginer un futur à chacun. Cela partait souvent dans tous les sens, mais au final elle revenait toujours à le convaincre qu’il serait certainement là où il souhaiterait être. « Et toi, qu’est-ce que tu fais ici ? Tu étudies quoi, finalement ? » La question qu’elle évitait depuis des mois, qu’elle arrivait à esquiver sans gêne. Mais face à Camille, le masque ne devait pas tomber. « J’ai grandis ici. » Le sourire qu’elle joint à ses paroles n’était malheureusement pas très convaincant. Bien entendu, il savait. Il connaissait son histoire par coeur, même si elle n’avait réussit à lui en parler qu’une fois. Elle avait tellement hait cette ville qu’elle avait finit par s’y attacher, imaginant en elle un point de repère qu’elle avait perdu dès son arrivée à Paris. La période qui avait précédé son départ était plutôt belle, stable même. Pourtant elle était partit, sans se retourner, pour finir serveuse dans une boite minable très prisée de la capital française. Son air mélancolique se posa sur Camille à nouveau, affichant toujours ce petit sourire caractéristique de Charlotte. « J’étudie le comportement criminel. » C’était assez étrange qu’un bout de femme comme ça -malgré son caractère- s’engage dans cette voix d’étude. Elle-meme en était encore intriguée. Elle avait simplement choisit dans une longue liste le domaine d’étude qui l’intéressait le plus. Lorsqu’elle était encore avec Camille, elle lui avait fait part de ses envie d’études visant à la recherche médicale et autre technique de guérison. Elle avait toujours voulu lui montrer qu’elle pouvait devenir mieux que ses parents, et c’était ce qu’elle croyait également. Pourtant elle s’engageait sur la même route que son paternel, excepté le fait que lui vivait la criminalité alors qu’elle n’étudiait que sa psychologie. Par le biais de cours, elle tentait de comprendre et d’analyser le comportement de son père, qu’elle avait finalement retrouvé quelques semaines après le départ de Camille. Lorsqu’ils avaient commencé à sortir ensemble, les recherches qu’elle faisait depuis déjà un an s’arrêtèrent d’un coup, pendant le temps complet de leur relation. « Tu sais finalement, je l’ai retrouvé, mon père. Je m’appelle Charlotte Wipees, ça fait bizarre tu trouves pas ? » Elle riait jaune, comme à chaque fois qu’elle évoquait son père et ce qui avait pu se passer quand elle avait sonné à sa porte. Elle détestait ce nom, mais il lui semblait normal qu’il sache qu’elle avait finalement réussit à terminer ce qu’elle avait commencé, avec ou sans lui.
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