the great escape
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l'histoire éternelle touche de son aile • e&b

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Swan Cartwright-Hansen
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Swan Cartwright-Hansen
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MessageSujet: l'histoire éternelle touche de son aile • e&b l'histoire éternelle touche de son aile •  e&b EmptyDim 4 Sep - 13:11


    you lack the strength to help somebody else ✘ esthell&benjamin ; le chagrin peut être une chose que l’on a en commun mais il est différent pour tout le monde. il n’y a pas que la mort dont on fait le deuil, de la vie, d’une perte, d’un changement. et on se demande pourquoi ça bloque autant parfois, pourquoi ça fait tant de mal mais la chose dont on doit se souvenir c’est que ça peut changer. c'est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait si mal, qu’on ne peut plus respirer, c’est comme ça qu’on survit ; grey's anatomy

    some days are disasters, that you wish could just end. ; skins
    Les talons claquant sur le pavé humide, le vent agité faisait virvolté mes cheveux, qui retombaient négligemment sur mes épaules nus. Pressant le pas, j'errais dans les rues sombres de la ville, un nœud dans le ventre. Angoissée par l'idée qui trainait depuis plusieurs jours dans mon esprit, j'appréhendais ce moment. Je passais à travers les allées froides, la tête baisée, croisant des passants que je manquais de heurter à chaque coin de rue. Le coeur lourd, la peur s'engouffrait dans mon crâne lorsque je pris conscience que j'étais enfin arrivée. J'étais là, debout, face à un immense portail noir. L'entrée funèbre. Un soupir s'échappa de mes lèvres. Les yeux posés sur ce vide obscure, j'entrouvris la porte, m'enfonçant dans ce qui allait être le témoin de mes souffrances dans les minutes à venir. J'avançais, scrutant chaque tombe qui m'entourait. Je voguais entre ces morts. Tout était obscure, aucun faisceau lumineux ne venait perturber le rêve éternel de ses âmes sans vies. Le souffle court, je retenais mes larmes. Je venais d'apercevoir une famille entière, engouffrée sous terre. Triste malheur. J'écoutais le silence imposant autour de moi, le chant des défunts. Je continuais de marcher, la gorge nouée, un pas devant l'autre essayant de surmonter la frayeur grandissante qui s'emparait de mes pensées . J'avais l'odeur de la mort dans les narines ; le nom de ses êtres disparus inscrits sur ses tombes, leurs âmes égarées étouffant l'air alentour. Des fleurs fanés erraient sur le chemin, poussées par la force du vent. Perdue dans cet immense refuge, j'observais la Lune, qui transperçait le brouillard épais des cieux. Pourvu qu'elle me guide jusqu'à lui. Je vivais dans un monde que je haïssais, avec des personnes que je méprisais. Je me sentais si différente des autres, comme si je n'aurais jamais du appartenir à cette espèce humaine. Et j'avais à mes côtés, tous ces hommes, ces femmes et ces enfants, qui reposaient en paix. Ils ne ressentaient plus aucune souffrance, et n'existaient plus dans notre monde. Ils ont laissé leur famille, leurs amis, et leurs vies derrière eux. Il ne restait plus qu'un morceau de pierre au fond d'un cimetière, des lettres gravant leurs noms, des chiffres immortalisant leurs disparitions. Juste un bout de terre au dessus de leurs corps. C'est tout ce dont l'Homme laissait en abandonnant ce monde. Un endroit de larmes, et de souvenirs pour tout ceux qui existent encore.

    L'obscurité m'accueillait toujours dans ses bras glacées. Ce noir dissimulait mes peurs, derrière ce voile ténébreux. Mes chimères furent interrompues. Je fermais mes paupières un instant, priant pour ne pas découvrir ce que je redoutais tant. Ce ne fut évidement pas le cas. Mon corps trembla, envahi par des larmes intenables. Mon esprit était ravagé. Toutes mes pensées se bousculaient, criaient avec brutalité. Ma chair frappait le sol humide. Je tombais. Les battements de mon coeur s'affolaient dans ma poitrine. Le rythme de mes pulsations accompagnait le chant funèbre. Je relevais la tête, observant une seconde fois le nom marqué sur la tombe. Comme si j'espérais au plus profond de moi-même que ce ne soit qu'une erreur. Qu'il ne s'agissait pas de l'enfant que j'avais perdu. En vain. La réalité était si cruelle, qu'il était tout bonnement impossible de croire le mensonge que ma conscience avait construis au fil du temps. Je réalisais enfin que son tout petit corps reposait juste sous mes pieds. Une partie de mon être était parti avec lui. Je m'étais pourtant toujours persuadée du contraire, refusant d'admettre la triste vérité. Je l'avais perdu. Et, j'allais perdre sa soeur, ainsi que l'homme qu'il aurait nommé papa. A croire que tout était écrit d'avance. Peut-être était-ce mon destin, que les torrents malheureux étaient fait pour s'abattre sur moi uniquement. Les personnes que j'aimais disparaissaient les uns après les autres, me suppliant de continuer de vivre. Et, pourquoi ? Pour qui ? Je me relevais, épuisée. Les larmes dévalaient toujours sur mes joues. Bouleversée par tant d'émotions, des paroles futiles sortaient de mes pensées, retranscris par le son de ma voix tremblante. Tant de mots que je m'interdisais de prononcer, et qui s'était enfouis au plus profond de mon esprit : « Je ne verrais jamais ton visage, ni même la couleur de tes yeux. Alors, j'essaye d'imaginer ton sourire, et le son de ta voix. Je me dis qu'en admirant ta soeur, je te vois toi aussi. Que peut-être, quelque part en elle, elle a un bout de toi. Je suis désolée.. Si tu savais à quel point je voudrais te prendre dans mes bras, et sentir ta main jouer avec mes cheveux.. Je m'en veux de ne pas t'avoir donner ta chance de découvrir la vie, de ne pas t'avoir retenu assez longtemps dans ce monde. C'est la première fois que je viens ici.. Je n'ai pas réussi à le faire avant. Et pendant tout ce temps, je veux que tu saches que j'ai toujours pensé à toi. Tu n'as jamais été seul, et tu ne le seras jamais. Je n'ai pas su prendre soin de toi, alors j'espère que là où tu es, le monde des anges est meilleur. Je te rejoindrais bientôt je te le promet, et on sera enfin réunis. Pardonnes moi de t'avoir laisser partir. Pardonnes moi.. » Mes sanglots étouffaient mes cris. Le ciel pleurait à son tour. Les perles d'eau fouettaient mon visage, effaçant mes larmes. J'admirais les étoiles une dernière fois, avant de fermer les yeux. Mon coeur serré palpitait difficilement. Les disparus chantaient à nouveau, dans une ville qui s'éteint, dans un monde qui s'effondre. Un bourrasque de vent faisaient tournoyé mes cheveux. Sa mort me suivait.

some of them want to abuse you ;

    Une bouteille dans une de mes pauvres mains, je sentais le froid dévoré ma peau, les gouttes d'eau fouettées mon visage. J'avançais de rues en rues, sur un bitume trempé, ne prêtant guère attention au chemin dans lequel je m'engageais. Le silence funèbre avait disparu. Des bruits de roues dévalaient sur la chaussée juste derrière moi. Il était venue cette heure où le monde se sépare en deux chemins distincts, telle une plaie béante. La lueur pale d'une journée achevée, le soleil disparaissant derrière les nuages sombres. Je titubais sur le pavé, serrée dans mes vêtements humides. J'observais l'atmosphère, attendant que le supplice s'estompe. Au coin d'une ruelle, une musique sourde retentissait d'une de ses soirées bondées, qui ont pour habitude d'accueillir les jeunes fêtards de l'université. Une étincelle jaillit dans l'obscurité. Une cigarette au coin des lèvres, j'empreinta un chemin sinueux, avant d'arriver devant un bar. Une bande d'étudiants se tenant par l'épaule, surgit subitement en face de moi. Ils chantaient, hurlaient à l'unisson, l'odeur de l'alcool sortant de leurs bouches. En l'espace de quelques secondes, ils avaient déjà disparu. Il ne restait plus que le sons de leurs voix, qui résonnait comme un écho au bout de la rue. Une légère fumée s'échappait de ma bouche, alors que le sang pulsant mon coeur s'écoulait difficilement dans mes veines. Mes jambes arrêtaient subitement de répondre. Qu'importe ma vue trouble, ma démarche hésitante et mes pensées obscures. J'aurais reconnu cet endroit n'importe où. The Bionart. La première fois que mes lèvres avaient rencontré les siennes. La toute première fois où mon coeur battait à une allure démesurée, et que je prenais conscience de la signification de l'amour. Tant de souvenirs qui submergeaient mon esprit.. Ce lieu représentait à la fois le début notre histoire, et le commencement de nouvelles souffrances. Ces maux que l'on ressent seulement quand on prend le risque d'aimer, d'aimer pleinement. Cela nous affaiblit, nous rend plus vulnérable. On s'attache à cette personne, pensant vivre à ses côtés un rêve éternel. Pauvre espoir. Au bout d'un certain temps, on se déchire mutuellement, avant de prendre des chemins différents. Seuls les âmes qui s'aiment vraiment se retrouvent un jour. Mon corps trembla un instant. Le froid mordant de la nuit pénétra ma chair, me tirant mes songes. Je porta la bouteille au coin de mes lèvres, ingurgitant une énième gorgée, avant de m'introduire dans ces profondeurs exquises.

    Odeur de nicotine dans les narines. Marée humaine, lumières ensorcelantes. Je vacillais entre ces corps, égarée dans le monde de la nuit. Ivre morte, mon crâne souffrait d'une douleur intense. Une main chaude venant de nulle part, m'attirait. Malgré une luminosité déroutante, je distinguais des yeux sombres, des cheveux clairs en bataille. L'antithèse de Benjamin. C'était tellement douloureux, ne serait-ce que de penser à lui. Deux mois que je le fuyais, faisant la tournée des bars pour oublier son visage, sa voix, son odeur. J'imagine que ça n'a jamais vraiment fonctionné. Dans chacune de mes proies nocturnes, je le retrouvais. Dans un regard insistant, dans une étreinte passionnelle. Je m'efforçais à ne rien montrer. D'effacer le rêve dans lequel il apparaît chaque nuits. De faire disparaître le parfum qu'il laisse sur ma peau. Pour le coup, j'avais honte de me comporter ainsi, de devoir m'échapper par tous les moyens de son emprise. Je me disais que je n'avais pas le choix , en quelque sorte pour me rassurer. Le temps d'une soirée, s'abandonner par amour. Sombre tragédie. La main de l'inconnu caressait ma nuque, frôlait mon visage. Nos deux corps valsaient au rythme de la mélodie. Il déposait un baiser sur mon cou, effleurait le long de ma cuisse. Dans un soubresaut, mes membres tremblaient. Chacun de mes excès se répandaient, dans la pénombre d'une soirée encore agitée. Nos lèvres humides se touchaient, sans se séparer. Ses doigts repassaient sans cesse dans ma chevelure. Désir assouvi. Retour dans le passé. Je fermais les yeux, humant cette odeur. Son odeur. Surprise, mes paupières s'ouvrirent aussitôt, fixant son regard. Des yeux émeraudes que je ne manquais pas d'admirer. C'est lui. Son visage, son parfum, ses yeux. Je l'embrassais avec intensité, L'insatiable envie de le garder dans mes bras pour quelques secondes seulement, et de laisser tomber cette foutu cavale. Je murmurais son prénom au creux de son oreille. Restes avec moi. Je t'aime.

    Une étreinte infinie. Une dernière caresse sur ma joue. Ses iris dissimulaient une chose que j'ignorais. Il se reculait, son regard sortant de l'obscurité. Ses prunelles étaient d'un noir infecte, presque troublant. Je jetais un coup d'oeil autour de moi, secouant mon crâne pour être certaine de ne pas être dans un mauvais rêve. Je ne comprenais pas. Et, je ne savais même pas où j'étais. Mon haut déchiré se faisait piétiné par la foule dansante. L'homme aux yeux noirs ténébreux portait une alliance sur sa main gauche, alors que la mienne avait disparu depuis plusieurs semaines. Je m'éloignais de son emprise, effrayée. Que m'arrivait-il ? Je me frayais un chemin, bousculée à plusieurs reprises. Mes bras croisés cachaient ma poitrine. Des voix hurlaient de toute part, réclamant mes services. Une main se posait sur mon épaule avec ténacité. Je me débattais comme je pouvais, avec le peu force qu'il me restait. « Dégages ! » Le néant trop grand, trop froid. Je fuyais. Éloignée de cette cohue malfaisante, je posais mes coudes sur le comptoir, tenant ma tête entre mes deux mains. Benjamin. Nausée grandissante dans l'estomac, douleur hurlante dans le crâne. Benjamin. Il ne reste plus que toi en moi. Toi, dans les tambourinements de mon coeur. Toi, dans mes nuits de détresses. Un bout de nous dans le bas de mon ventre.
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MessageSujet: Re: l'histoire éternelle touche de son aile • e&b l'histoire éternelle touche de son aile •  e&b EmptyLun 5 Sep - 21:45

    esthell & benjaminTu n'as pas le droit de partir … pas sans moi. • Histoire éternelle, qu’on ne croit jamais, de deux inconnus, qu’un geste imprévu, rapproche en secret... Et soudain se pose, sur leurs cœurs en fête, un papillon rose, un rien pas grand chose, une fleur offerte... Rien ne se ressemble, rien n’est plus pareil, mais comment savoir la peur envolée que l’on sait tromper ;; la belle & la bête ♥

Douleur. J’ai tellement froid… Quelques tâches rouges pourpre marquent l’oreiller, les draps, le lit. Mes cris sont étouffés par l’imposant silence qui régnait au creux de mon appartement. Les deux mains plaquées contre mon visage, je gémis. Mon corps tout entier se consume… Par pitié, que cela s’arrête. Que Dieu vienne me chercher, ici, maintenant. Je ne vais plus tenir longtemps. Souffrance. Mes poumons brûlent, et mon sang se fige littéralement au creux de mes veines. J’ai le cœur qui s’emballe, et qui réclame cet oxygène que je parviens à lui obtenir. Solitude. Où était-elle ? Cet ange qui m’enveloppait de ses ailes chaque fois que ce genre de crise venait à s’emparer de moi. Seul, je devais faire face à la mort prochaine qui bientôt viendrait m’arracher à la vie. Sans scrupule, sans pitié. J’ai le souffle coupé, mon regard se perd quelque part sur la baie vitrée à mes côtés. Des étoiles, par centaines. Chacune d’elle représentant les années que l’on était censé passer ensembles… Elle & moi. Foutaise. Malgré cela, je fermais les yeux. Retenant les larmes d’une douleur insupportable. Mes lèvres murmuraient inconsciemment son prénom. Comme si elle était juste à côté de moi. Tout près de moi… Là, allongée à mes côtés. Ses bras venant me serrer, fort, encore plus fort. Ses baisers venant apaiser mes maux ; ses paroles venant bercer mes souffrances. Tu me manques tellement… Nouveau coup. Je crache mon propre sang sur l’oreiller que je sers au creux des bras. Et dans un ultime effort, j’hurle son nom. Dans l’espoir peut-être que d’où elle est, elle puisse entendre mon appel.

La maladie est une chimère qui nous ronge. Une gangrène qui s’empare de chacun de nos membres, de chacune de nos pensées. Il n’est pas simple de vivre avec la certitude qu’un jour prochain, on va s’éteindre. Vivre avec la peur au ventre de s’effondrer devant la personne que l’on aime. Vivre, tout en sachant pertinemment qu’il n’y a aucun espoir de prolonger notre séjour sur Terre… Malgré tout, j’ai pris ce risque. Mon regard, las, fatigué et malade se posa sur la ruelle qui se dessinait devant moi. Puisqu’il m’était désormais impossible de dormir, autant rester éveiller et tâcher de se changer les idées. Peu importe me destination, et qui je rencontrerai cette nuit. J’avais simplement envie de sortir. Au clair de lune… Une main posée sur ma poitrine, j’avançais d’un pas chancelant. Les quelques rares passants que je croisais me toisaient d’un œil moqueur. Détrompez-vous, je suis loin d’être bourré… Quoique sincèrement, j’aurai préféré l’être en cet instant. Noyer la souffrance par l’alcool. Une idée qui était plutôt tentante finalement. A bout de souffle, je m’enfonçais dans les rues sombres de la ville. Accostant quelques fêtards ; bousculant de temps à autre quelques poteaux ou murets. J’aurais donné n’importe quoi pour avoir la force de me relever, et marcher la tête haute. Tout comme avant. Et dire qu’il y a un an, je me plaignais d’une existence trop banale… Crétin. Aujourd’hui, la moindre petite seconde à vivre était une seconde de plus. Une de plus… Et encore une. Je les comptais inlassablement. Chaque minute de plus à être encore en vie était une victoire pour moi. Mais je me doutais qu’Elle ne le voyait pas du même œil. A dire vrai, je regrettais tout ça. L’amer souvenir du jour où je lui ai annoncé la nouvelle… Sans doute n’aurais-je jamais dû le faire, puisque depuis ce jour-là, je n’ai jamais revu son magnifique sourire illuminer son visage. Mais un bruit retentissant me sorti de mes songes. Mon visage se relevait doucement, et je poussais un soupire sans joie. The Bionart. Un bar comme un autre. Là où se déroulent d’anodines rencontres. Là où nos deux mains se sont jointes, pour ne plus jamais se séparer. J’éprouvais encore les frissons qui s’étaient emparés de moi ce soir-là. Lorsqu’elle m’a embrassé de son plein gré pour la toute première fois… Là où j’ai compris que l’alcool n’y avait été pour rien, ce jour où nos chemins se sont croisés. Là où j’ai su, que quoiqu’il devait arriver, mon cœur suivrait le sien et bâterait pour elle.

Alcool, cigarette, drogue, lumières, musiques assourdissante. J’ai été frappé de plein fouet par le remue-ménage d’entrée. Mais dans le fond, tout cela était bien loin d’être désagréable. La délicieuse odeur de tabac qui planait dans l’air me faisait frissonner d’envie. Le désir d’un ancien fumeur de retomber dans l’oublie. Mais mon corps me rappela la promesse que je m’étais fixée. La foule se rependait dans la salle, dansant, chantant. Profitant pleinement de la vie. Bande de veinards. Je sourirais tristement de jalousie face à ces couples enlacés qui traînaient une danse fougueuse. C’était elle et moi, il y a deux ans de cela. Mes pas se dirigèrent à travers la nuée de jeunes étudiants. Serpentant parmi le monde d’une démarche loin d’être très assurée. Qu’importe, j’avais au moins le mérite de me fondre dans le paysage. Le comptoir deviendrait mon ami de la soirée, et ma choppe de bière serait l’amante qui comblerait ma solitude. Néanmoins, une silhouette au loin attira bien vite mon attention. Ses longs cheveux blonds… Ses épaules dénudées… Que lui était-il arrivé à cette jeune femme ? Ce n’était tout de même pas… Mes yeux se posèrent alors sur une marque, au creux de sa nuque. Deux alliances. Deux initiales. E&B.

Mon cœur se figea. Piégé dans une cage de fer, chacune de ses pulsations m’infligeait une douleur supplémentaire à la poitrine. Autour de moi, les environs semblaient s’êtres effacés. La musique était devenue sourde, et la foule invisible. Je ne voyais plus qu’elle. Et une inqualifiable douleur s’empressa de venir voiler le peu de joie qu’il me restait. Déception. J’ai baissé les yeux, m’avançant lentement vers elle. A ses côtés, je ne pris pas la peine de prononcer le moindre mot. Je me suis arrêté l’espace de quelques dixièmes de secondes ; contemplant muet un spectacle que j’aurai préféré ne jamais voir. Son corps meurtri, des cicatrices marquant d’imposantes parcelles de sa peau. J’ignorais comment et pourquoi elle s’était retrouvée ici, sous ce déluge d’hommes qui ne désiraient que sa douleur. Mais à vrai dire, je n’avais pas réellement envie de le découvrir. Qui sait ce qu’une vérité peut nous apprendre… Me penchant paisiblement vers elle, j’ai ôté le gilet que je portais afin de recouvrir ses épaules dénudées. Et une douce étreinte s’en suivi. Je l’ai serré contre moi, tout contre moi. Les yeux clos, mes lèvres posées contre son front. Mon Dieu… qu’elle me manquait. Mes poumons s’emballèrent tout seul lorsque son odeur s’engouffra en moi. Un parfum. Celui que je connaissais par cœur et que je reconnaîtrais entre mille : le sien. Mais étrangement, le goût de l’alcool ne tarda pas à venir brouiller ce délicat moment de satisfaction. Mes paupières se rouvrirent. Un soupire s’échappa de mes lèves avant que je ne me recule doucement. Mes mains posées sur ses joues, j’ai accosté son regard. Les sillons laissés par d’invisibles larmes marquaient encore et toujours sa peau de pêche. Pourquoi… Pourquoi elle. N’y avait-il pas un moyen de lui rendre ce sourire qui me manquait tant ? Le même qu’affichait presque toujours notre petit ange. Qu’importe le temps écoulés à ne pas se voir. Si je devais veiller elle avant mon départ, c’était avant tout dans le but de lui redonner ce qu’elle avait égaré depuis bien longtemps : la joie de vivre. L’azure de ses yeux m’empoignait. Et mes vains efforts pour m’en dégager étaient loin d’êtres suffisants. Deux mois. Deux longs mois que je n’avais pour ainsi dire plus eu l’occasion de contempler son regard. Deux mois à ne plus exister, et à survivre grâce à des traitements médicamenteux. Deux mois à redevenir l’être insignifiant que j’ai toujours été. C’est au creux de ses prunelles que je sais enfin qui je suis, et pourquoi je vis. La plus belle chose au monde, en dehors des rires, reste sans nul doute l’émotion intense qui nous habite lorsque l’être aimé vous contemple. Le monde peut crever. Un mur peut s’effondrer. Peu importe, le reste n’est que décor. L’essentiel de mon existence est là, juste sous mes yeux. Reste avec moi mon ange, je t’aime, et bien plus encore.

Sans le moindre mot, je l’ai entraîné dans ma marche. Tenant fermement sa main gauche dans la mienne. Nos silhouettes s’effacèrent de la foule. Nous nous retrouvions désormais dans cet espace reclus. Là où il y a presque deux ans, nos cœur se sont embrassés pour ne former plus qu’un. Mes yeux restèrent accrochés au sol l’espace de quelques secondes. Y avait-il réellement quelques choses à dire ? J’ignorais la raison de son comportement actuel, mais je lui accordais néanmoins suffisamment de confiance pour savoir que si elle agissait ainsi, ce n’était pas dans le but de me blesser ou de détruire ce que nous avions bâtis. Néanmoins… L’expression de visage devint soudainement blême… Mon sang sembla se glacer à l’intérieur de mes veines. Les yeux posés sur nos mains jointes, je ne retrouvais pas l’éclat habituel de nos deux alliances. Nouvelle déception… ma main lâcha la sienne, et je fuyais son regard. J’ignorais si c’était le poids de la lassitude qui m’empêchait de réagir, mais quoiqu’il en soit, je demeurais jusqu’à l’heure muet. Et puis, je me suis tourné vers elle. Un sourire triste relevant la commissure de mes lèvres, une main caressant sa joue. Que nous arrivait-t-il. « Pourquoi… ? » Pourquoi m’abandonnes-tu mon amour. Pourquoi es-tu si triste. Pourquoi ne viens-tu pas dans mes bras pleurer, plutôt qu’ici. Pourquoi ton alliance a-t-elle disparue. Pourquoi ne semble-tu plus m’aimer comme autrefois. Mille questions, masquées par un seul mot. J’ai fermé les yeux, une fois encore, avant de la reprendre dans mes bras. Sentir à nouveau son cœur frapper contre sa poitrine. Profiter de notre étreinte éternelle. La sentir juste là, tout près de moi. Mes lèvres se posèrent au creux de sa nuque, j’embrassais nos deux initiales marquant sa peau, nos deux alliances unies pour l’éternité. Un gémissement m’échappa alors que je murmurais quelques mots : « Tu me manques tellement mon ange… Ne pars pas, reste avec moi. » Juste quelques secondes. Juste le temps que j’imprime une nouvelle fois ton odeur. Que je caresse ta peau. Que je te murmure quelques mots. « Regarde-moi, parle-moi.. et dis-moi ce qui ne va pas. »
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MessageSujet: Re: l'histoire éternelle touche de son aile • e&b l'histoire éternelle touche de son aile •  e&b EmptySam 24 Sep - 17:08


    esthell&benjamin •• je disparaîtrai. je veillerai sur toi d’en haut ; adieu vieil ami. je te laisse là, au pied du lit. je t'abandonne, sous ces quelques étoiles qui rompent ma notion du temps. la nuit est libre à toi. balades-toi dans mon passé, fais-le tri dans mes pensées. vieil ami, c'est fini. je te laisse ma souffrance, et ma douleur que tu as tant connu. tu es née pour vivre en enfer, disais-tu. mon coeur entasse tes bagages. envoles-toi, vas où tu voudras. voles avec le néant. parcourt le monde. découvres les soirées d'hiver. va t'en. ; somebody to love

    when you lose someone, it stays with you. always reminding you of how easy it is to get hurt. ; tvd
    Nombreux sont les instants passés à se remémorer des temps heureux. Se souvenir d'une maison en particulier, où l'on passait la plupart de nos week-ends à concevoir une délicieuse confiture aux côtés de nos aïeuls. L'odeur d'une vieille poupée, qui aura bercée notre enfance, épongée nos larmes. L'innocence d'un enfant, enfermé dans son monde merveilleux sans imperfection. L'excitation d'une veille d'un vingt-cinq décembre, une nuit d'hiver où l'on espère secrètement qu'au moins une personne pensera à nous. L'enfance est une période fondamentale de notre existence. On se construit une personnalité, une identité qui nous servira tout au long de notre vie. Et puis, les années passent. On commence à se rendre compte que cette maison, si paisible autrefois, n'est plus qu'un champ de ruine dans une campagne isolée du reste du monde. Que le visage de nos grands parents, leurs sourires si protecteurs à notre égard, a disparu. Que cette poupée que l'on affectionnait tant, dort paisiblement désormais dans un des cartons d'un grenier, enfoui dans les souvenirs. Que l'univers bâti par nos parents n'était qu'un mensonge, que quelques barrières pour nous protéger du malheur du monde, et que notre esprit d'enfant avait lui-même crée cette utopie. Que cette fête de fin d'année, et cette tendre image d'un vieillard à la longe barbe blanche et au costume rouge, n'était pas si magique que l'on avait cru. On aime se souvenir de ses instants, où le bonheur était à porté de main. Nous n'étions pas encore obligés de lutter constamment contre une vie qui nous détruit. Que vous souvenez-vous de ces moments de bonheur ? De troubles images dans votre mémoire qui défilent difficilement. Sans doute. La vérité, c'est qu'on ne se rappelle rarement de ce temps d'amour et de gaieté. On finit toujours par oublier, pensant une fois le bonheur acquis, que jamais il ne s'envolera. Idiots que nous sommes.

    Un baiser posé dans le creux de ma nuque, sur l'encre noir indélébile implanté sur ma peau. Ses lèvres dévoraient à nouveau mon âme flétrie. Son odeur enivrait enfin mes narines, et son coeur frappait durement contre sa poitrine. Le liquide d'alcool coulait sans doute encore dans mes veines, mais cette fois-ci, j'en étais certaine. C'était lui. Il m'avait retrouvé. Je revoyais ce regard qui m'avait tant manqué. Ce vert éclatant au fond de ses prunelles. Il était tout pour moi, toute ma vie. A cet instant précis, lorsque d'une voix brisé il murmura quelques mots, lorsque j'ai vu dans son regard toute sa vivacité disparaître, j'ai oublié. Oublier cette douleur éprouvante qui n'arrive pas à se refermer. L'agréable destruction qui nous séparait depuis deux mois. Ma détermination à ignorer sa présence, cette foutue motivation qui force mon être coûte que coûte à le sortir de mes pensées. Nos instants de bonheur me foudroyaient, envahissant mon esprit. J'avais cette soudaine envie de légèreté, d'hurler au monde entier qu'il fallait continuer de survivre, malgré tout. C'est vrai.. On était beau ensembles. Tellement mieux à deux. Nos alliances, notre amour. Les yeux clos, j'ai enfin laissé battre mon coeur. La forte intensité de ses pulsations écrasait ma cage thoracique, et m'empêchait de respirer normalement. Cet organe vitaux frappait, frappait encore plus fort. Frapper pour cette souffrance inapaisable. Frapper pour oublier ses longues journées écoulées sans lui à mes côtés. Frapper pour faire disparaître mes amies, les lames, qui me soutenaient, de ce tranchant pénétrant ma chair, de ce sang d'un rouge maléfique versé le long de mon bras. Frapper pour qu'il sache que je regrette tant. Tu me manque mon amour. Tu me manque. Frapper plus violemment encore, comme pour que ses hurlements résonnent aussi fort que mon être déchu. Frapper, frapper, frapper. Je voulais sentir cette âme tambourinée une dernière fois, avant que je ne l'étouffe à jamais. Avant qu'il ne meure au même rythme que moi. Mon coeur lui hurla des je t'aime. Aucun son ne sorti de ma bouche. Ma triste douleur oppressa ma poitrine. Mes yeux s'ouvrirent subitement. La seconde suivante, mon propre désespoir revint perturber mes rêves perdus, mes maux déchirants, mes illusions inachevées aussi vite qu'il les avait fait disparaître. Gorge nouée, coeur ébréché. Je le regardais, lisant en lui tout ce dont les mots ne pouvaient décrire. Inquiétude, fatigue, énième torture. Son regard semblait plus obscure depuis la dernière que je l'avais vu, son visage plus terne et morose. Je constatais alors que son état était loin de s'améliorer. La médecine avait beau faire des miracles de nos jours, il n'en restait pas moins affaibli. Ô mon amour.. Que t'est-il arrivé ? Si j'avais su.. Regardes-toi. Les étoiles dans ton regard ne brillent plus, tes poumons souffrent tout comme ceux de notre fille. Les anges t'arrachent à moi. Ils m'arrachent à vous. Ô mon amour..

    Le regard posé sur mes poignets scindés de cicatrices, la tête baisée , je prononçais des mots insensés, traduisant sans doute, mon piteux état. Des paroles, des bouts de phrases, qui n'étaient que le résultat d'une douleur bien trop vive, et démesurée, qu'il était impossible à décrire. Ce gouffre était plus fort que tout. Quand allais-je les perdre définitivement ? .. Un mois, deux semaines ou peut-être moins. Je vivais dans l'incertitude d'un ''demain'', l'angoisse d'un ''adieu''. En l'espace de quelques mois, j'avais enfin appris à vivre, vivre pleinement, comme jamais je ne l'avais encore fait en vingt-deux ans d'existence. Toutes les bonnes choses ont une fin, comme on dit. Ces regards échangés, ces si belles paroles murmuré au creux de l'oreille.. Un soupire s'échappa de mes lèvres. Il était bien trop difficile d'accorder à ces souvenirs, un seul espace dans mes pensées. Des bouts d'images prouvant que quelque part, il y a deux ans de là, nous avions goûter au bonheur. Ce présent, ce noir.. cette solitude constante, m'avançait un peu plus chaque jours vers l'enfer. N'est-ce donc pas ces chagrins intenses qui nous poussent à quitter ce monde ? Les épreuves de la vie, que l'on pense trop difficile à surmonter. Le fond. N'est-ce donc pas finalement cette faille, présente sur nos coeurs, qui nous rend si fragile, si vulnérable lorsque la faucheuse nous tend ses sombres bras ? Misérables. Nous le sommes. Tous victimes des durs lois de l'existence. Tous coupables d'avoir laisser cette corde, cette balle dans notre tempe, nous enlever la vie. « Tu veux savoir ce qui ne vas pas ? .. J'ai été idiote de croire qu'une issue était possible. Je me rend compte au fil des jours qui passent, que toutes ses étoiles qui nous appartenaient autrefois, nous filent entre les doigts. Toi même tu sais que je ne survivrais pas. C'est vrai non.. Je vais vous perdre. L'un après l'autre. Crois-tu que c'est juste ça ? .. Que je sois celle à la santé généreuse, sans aucune faille, alors que je ne rêve que de m'en aller. Et que vous soyez de ceux à qui la maladie ôtent la vie. Peut-être que si j'étais morte après l'accident.. tu aurais pu vivre avec de nouveaux poumons, sans porter cette mine affreuse sur ton si beau visage. Peut-être que si j'avais été plus forte.. Max n'aurait pas été malade, et vivrait plus longtemps. Je sais que je ne referais pas le monde.. mais j'aurais au moins servi à quelque chose.. » Mes prunelles plongèrent enfin dans les siennes. Ma main glacée caressa sa joue. Magnifique. Tu l'es, mon amour. Souris. Encore une fois, pour moi. Rien que pour moi.

when i fall short sometimes;;
    Maintenant l'une de ses mains fermement dans la mienne, nos deux corps rejoignirent la foule dansante. La douce mélodie apaisa les pulsations intensives de mon coeur. Sans prononcer le moindre le mot, mes bras se posèrent sur ses épaules, mon visage contre son torse. Un frôlement de joie s'empara de moi. J'avais cette certitude, logée au plus profond dans mon coeur. Je savais. Cette souffrance inépuisable me rongeait. Je perdais un peu plus de mon âme, à chaque va et vient violent de ce venin mortel. Le jour viendra. Il suffisait simplement d'attendre. J'écoutais le son de ses battements de coeur étouffé par la mélodie, moi-même égarée dans un autre monde. A m'efforcer de ne pas songer à cet être, qui se nourrit de mes forces, et bouscule mes rêves. Je criais silencieusement à l'intérieur. Pourvu que ce bout de nous disparaisse à jamais. Je dansais, les yeux fermés, accrochée à ses épaules. Alcool, nicotine, douleur d'un soir. Subtiles étincelles, lumières d'un mauvais sort. Tout tourbillonnait autour de moi, un brusque vertige qui rendait mes membres impuissants, face aux méfaits de l'alcool. Ma raison était perdue, mon coeur affolé. Je n'entendais plus que de vagues échos, d'un vacarme musical. Une mélodie étranglée, quelques notes envolées. L'éclat de ses prunelles transperçait l'obscurité. Mon amour.. Tu n'aurais pas du. Je ne peux pas être là, pour te faire sourire, ou apaiser tes souffrances. Je dois te fuir. Nous fuir.. Le sang s'écoula lentement dans mes veines. Mes lèvres se posèrent sur les siennes. Une dernière fois, une toute dernière fois. Le coeur qui frappe, fort, résonne, encore... Étreinte passionnelle. Mon corps se détacha du sien, mes mains lâchant les siennes. Mon ange. Mes lèvres lui dirent un dernier je t'aime, sans le moindre bruit. Un pas en arrière, je me recula de lui, m'enfonçant dans un néant sans fin. Son visage disparu dans la noirceur d'une foule humaine. Ce fut la plus belle des danses : le son d'un au revoir.

    Sombre coeur, ciel étoilé. Je trouva enfin la porte de sortie, le bruit du vent qui crissa aussitôt dans mes oreilles. Mes pas se firent hésitants, ne sachant où aller. La vitesse folle des voitures déboulant sur la chaussée attira mon attention. J'étais là, debout, fixant l'horizon infini de véhicules qui surgissaient sous mes yeux. Un minuscule pas en avant, un pied se baladant dans le vide, quittant le trottoir. Un pas de plus. Plus qu'un, et peut-être que .. Un paradis. Des souvenirs d'enfance. La maison de grand-mère, et son magnifique sourire. Milliers d'espoirs disparus. Plus qu'un, et peut-être.. la mort. Des larmes roulèrent, aigres, sur mes joues. Souviens toi, mon amour.. Un pas. Et peut-être que..
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MessageSujet: Re: l'histoire éternelle touche de son aile • e&b l'histoire éternelle touche de son aile •  e&b EmptyDim 2 Oct - 20:23

    esthell & benjaminL’instant de quelques secondes avec toi, j’ai eu l’impression d’être libéré. • hello, hello, anybody out there ? 'cause i don't hear a sound. alone, alone, i don't really know where the world is but i miss it now. i'm out on the edge and i'm screaming my name like a fool at the top of my lungs. sometimes when i close my eyes i pretend i'm alright but it's never enough. cause my echo, echo, is the only voice coming back. my shadow, shadow is the only friend that i have ;; jason walker - echo

Mon Dieu non. Pas encore. Pas ce soir. Jamais.

Le temps sembla s’écouler au ralenti. Les secondes étaient devenues des minutes, des heures. Mon sang se figea au creux de mes veines, mon cœur s’arrêta brusquement au beau milieu du refrain de notre musique. J’ai senti mon corps m’échapper, mais je ne suis pas tomber. Le vertige de toute une vie qui s’écroule subitement. Un sentiment de panique m’enveloppa, mais je restais muet, incapable d’hurler son nom. Pourtant, je m’agrippais à un espoir invisible. Qui ne viendrait jamais Mes jambes avaient beau rester sourdes à mes appels de détresse, elles répondirent malgré tout. En quelques pas, je me suis précipité vers elle. Bousculant les passants ivres, renversant les démons de la nuit. La chaussée se rapprochait. Plus que quelques mètres, quelques tout petits mètres. Mon Amour je t’en supplie, ne fais pas ça. Mon Dieu non. N’abandonne pas, ne m’abandonne pas. Pas encore. Mon Ange, ne t’en vas pas. Pas ce soir. Je ne veux pas d’une vie sans toi. Jamais, je ne pourrai survivre si tu n’es plus là, dans mes bras. Une voiture klaxonna. J’ai levé les yeux vers son visage illuminés par les phares. On aurait sans doute pu la confondre à un ange. Un bel ange aux ailes égratignées et au visage ravagé par les larmes. Un poison au sein d’une vie. Enfin. Le temps reprit subitement son emprise. Les voitures dévalaient la route à une vitesse ahurissante. Ma voix se perdit dans le boucan de la rue. J’hurlais son prénom comme jamais je ne l’avais fait auparavant. Tout se déroula en l’espace de quelques dixièmes de secondes. Ma main se glissa dans la sienne, je l’ai attiré de toutes mes forces contre moi. Je senti nos deux cœurs s’entrechoquer et repartir de plus belle. La voiture klaxonna un dernier coup avant de frôler nos deux corps étreints. Une larme roula le long de ma joue. Je ne respirais plus.

Pour la première fois, ce n’étaient pas mes poumons qui me brûlaient, mais mon cœur. Une douleur inqualifiable qui m’empêchait de respirer correctement. Mon Dieu… Où comptais-tu aller ainsi mon Ange ? Reste avec moi je t’en supplie… Pourquoi… Pourquoi as-tu fais ça ? Pourquoi ce soir. Pourquoi ici. Ne bouge plus. Ecoute et entends mon cœur pleurer. Me détestes-tu à ce point pour vouloir à tout prix me quitter ? Je sais que tu souffres tout autant que moi. Mais ne pars pas. Nos visages étaient si proches. Nos fronts se touchaient, mes mains étaient posées sur chacune de ses joues. Je n’étais parvenu à retenir ces larmes de peur. Une crainte où la colère était perceptible. Nos souffles courts se croisaient. J’ai croisé son regard, et une indescriptible fureur s’empara aussitôt de moi. « Tu… Tu n’as pas le droit… » Ma voix fut un murmure. Les mots se bousculaient dans ma tête. Je ne savais réellement quoi dire, et comment. Autour de nous, la chaussée avait disparue. Il n’y avait que nous deux, un décor noir nous enveloppant. Une boule au creux de la gorge, j’ai hurlé. « Tu n’as pas le droit de faire ça. » Ma voix résonna. Comme si autour de nous un silence pesant régnait. J’ai fermé les yeux. Désappointé et perdu. « M’aimes-tu au point de vouloir mettre à chaque instant fin à tes jours ? Tu m’as promis de toujours être là pour moi, pas de t’en aller. Tu n’as jamais été fichue de respecter cette promesse. » Doucement mais sûrement, je reprenais mon souffle. La douleur physique n’était rien comparée à ce que je pouvais éprouver en cet instant. Pour la première fois, je doutais. Mon cœur… Si tu m’entends, sache que je t’aime. Je t’aime bien fort que tu ne peux le penser. Bien plus fort que tu ne pourras jamais m’aimer. Un soupire m’échappa et un vague nuage de buée filtra entre mes lèvres. La fraîcheur du soir avait au moins le luxe d’apaiser mes maux. Restés au bord de la chaussée, je resserrai notre étreinte, tâchant de calmer les quelques perles qui avaient osé couler. J’ai poussé un gémissement, et l’ai contemplé. Incompréhension. L’une de mes mains se reposa sur la sienne. Nos deux lèvres se sont dès lors jointes une nouvelle fois. Encore une. Un baisé au goût amer et salé. Je ne savais réellement en cet instant ce qu’il représentait. Néanmoins, j’en ai frissonné, et aussitôt, mes larmes ont cessé de rouler le long de mes joues. Une phrase me brûlait la gorge. Je ne l’ai pas prononcé. Simplement pensée… Fort. Je t’aime mon Ange.

Nous nous sommes éloignés de la bordure de la route. Désormais, mes yeux fixaient un pont invisible face à nous. Ma main restait logée dans la sienne. Nous marchions à pas lents, rasant les habitations. « Je te raccompagne jusque chez toi, ensuite je partirai. » Ma voix n’était plus qu’un murmure. J’étais partagé et je ne savais réellement où donner de la tête. Ma poitrine me brûlait, et la fraîcheur de la nuit glaçait chacun de mes membres. D’un léger coup d’œil, je l’ai regardé, portant mon propre gilet. Sans que je ne sache pourquoi, j’ai esquissé un sourire. Tout petit sourire. Dans le fond, peut-être était-ce aussi pour cette raison que j’en étais tombé amoureux. Elle avait toujours eu le don de s’aventurer dans des lieux dangereux. A la manière d’une petite fille, il fallait sans cesse la rappeler à l’ordre et la sauver du pétrin dans lequel elle était tombée. Notre toute première rencontre n’en faisait pas l’exception. Toutefois, je préférais ne pas y resonger… Un voile de honte pesait sur mes épaules depuis ce jour-là. Je peux encore la voir, assise contre les casiers d’un couloir. La première fois que je l’ai vu, elle m’a semblé irréelle. Très vite, j’ai compris que nous n’étions pas si différents que ça, et que l’un comme l’autre avions besoin d’une épaule contre laquelle nous reposer. Aveugle que j’ai été cette nuit-là… Finalement, chassant tout souvenir, j’ai reporté mon attention sur elle. D’une voix que j’essayais tant bien que mal de contrôler, j’ai rompu ce silence qui nous enlaçait depuis peu. « Max a besoin de toi.. Tout comme tu as besoin d’elle. Pour une fois dans ta vie, cesse de penser que la mort t’apportera tout ce que tu n’as pas ici. » Je me suis légèrement penché vers elle, sa tête contre mon épaule, mes lèvres posées contre ses cheveux. Ne pars pas sans moi. Malgré l’obscurité qui nous enveloppait, la Lune guidait nos pas. Comme à son habitude. Nos deux silhouettes pénétrèrent dans l’un des immeubles. Nous voilà bientôt arrivés. Devant la porte de son appartement, je me suis emparé sans un mot de ses clés.

La porte entrouverte, j’entendais déjà ses hurlements d’enfant. L’espace de quelques secondes, je suis resté de marbre… Avant de finalement entrer. Aucune lumière allumée. Pas le moindre signe d’une quelconque nourrice… « Ne me dis pas que… » Mais je n’ai pas eu l’occasion de terminer ma phrase. Au beau milieu du salon, un ange pleurait. Lorsque mes yeux se posèrent sur sa minuscule silhouette, ma bouche s’est entrouverte mais aucun son n’en sorti pour autant. Max était agenouillée sur le planché, des larmes dévalant ses petites joues rosées. Je me suis approché. Doucement. Ses yeux bleus croisèrent les miens, elle tâcha de se calmer et tendit ses deux bras dans ma direction. Oui mon trésor, je suis là, tout près de toi. Mon Dieu… Ca fait tellement longtemps que je ne t’ai pas vu. De plus belle, ma colère reprit le dessus. « C’est pas vrai.. Alors c’est ça ? C’est comme ça que tu prends soin de ceux que t’aimes ? En les abandonnant ? » Mes bras enlacèrent son fragile corps, je l’ai serré tout contre moi. Ne pleures pu, c’est terminé. Tout est terminé… « Si j’avais su qu’en te croisant dans ce couloir il y a deux ans j’allais vivre aux côtés d’une femme incapable de prendre soin des autres, jamais je ne me serai arrêté. Dès le premier soir pourtant, tu m’as montré qui tu étais vraiment : une adolescente qui passe son temps à se bourrer la gueule, à coucher avec le premier venu et à... » Mon cœur loupa un battement, mon souffle se coupa, et mon regard quant à lui se porta directement sur elle. Notre rencontre remontait à un certain jour de février. Et si l’alcool avait su lui faire oublier ce qu’il s’était passé le soir-là, moi, je me souvenais malheureux de tout. Chaque seconde passées à ses côtés et à participer à la destruction de sa vie. Un voile silencieux s’installa entre nous. Mon Dieu… J’ai laissé mes paupières recouvrir mes yeux. Honteux. Dans mes bras, notre petit ange pleurait toutes les larmes de son corps. Et d’un mouvement brusque je l’ai senti me frapper. Ses petites mains s’écrasant contre ma poitrine. Malgré son jeune âge, il semblerait que même elle avait compris. J’ai déposé un baiser sur son front, chuchotant un simple ‘’Je sais’’ à son égard. Et puis, je l’ai reposé à terre. Ses larmes étaient un coup de poignard supplémentaire pour moi. Un vague sourire triste releva mes lèvres lorsque je la vis debout, d’une démarche peu assurée, se précipiter vers sa mère. Ses bras encerclèrent l'une des jambes de sa maman, et elle continua de pleurer tout en l’appelant de sa petite voix.« Mama... » Je passais une main sur mon visage, me laissant tomber sur un pan du fauteuil juste derrière moi. Merde. Pardonnez-moi mes anges.
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MessageSujet: Re: l'histoire éternelle touche de son aile • e&b l'histoire éternelle touche de son aile •  e&b EmptySam 8 Oct - 20:23

    « je n’ai jamais été plus malade qu’en tombant amoureux de toi »
    •• “we'll say our goodbyes you know it's better that way. we won't break, we won't die ; it's just a moment of change. all we are, all we are, is everything that's right. all we need, all we need, our love is at a bind. every single day that i can breathe, you changed my philosophy. i'm never gonna let you pass me by. so don't say your goodbyes you know it's better that way” suffit-t-il parfois d’une phrase à la place d’une autre pour faire basculer son destin ? - guillaume musso ;; e&b

    Tel un orage virulent, mon cerveau capitulait. Il m'oppressait, se perdait. Des coups fusaient, et ses maux se mélangeaient à chacune de ses paroles. Mon esprit se plongeait dans un onéreux vide, que je tentais en vain d'échapper. Le coeur serré, des spasmes me paralysaient le dos. Et, cette cloche dans ma tête, qui résonnait chaque secondes un peu plus fort. Je ne bougeais plus. Ce fut d'abord l'incompréhension. Celle qui se transforme lentement en une inquiétude infernale. Des brimes de paroles se bousculèrent dans l'infime espace de mes pensées, se croisèrent les uns aux autres, parcourant le chemin de mon esprit, sans même pouvoir les interpréter. Je battis des paupières. Une fois. Deux fois. Je cherchais dans ses deux yeux dévastés, un simple signe pour me rassurer. En vain. La peur ensuite, m'emprisonnait, laissant s'écouler une seule larme sur ma joue délabrée, une larme de quiétude, qui faisait saigner ma conscience, troublait mes pensées. Aides moi à comprendre... J'entrouvris la bouche, sans qu'un son ne puisse sortir. Le silence. Et sa toute petite voix, résonnait à présent à mes pieds, comme si un lourd chagrin avait naquit au fond de sa gorge. Max.. De fines larmes roulaient le long de ses joues, et ses prunelles me fixaient hardiment. Le fond de ses iris n'exprimait qu'une écrasante souffrance. Une minuscule cicatrice s'étendait le long de sa nuque, seule marque irréversible qu'elle gardait de l'accident. Il avait raison. Je délaissais les gens que j'aimais, les uns après les autres. Je les regardais souffrir, pensant que c'était bien eux qui m'abandonnait. Ce n'était pas la réalité, juste un songe que je m'efforçais de croire. Je fuyais depuis deux mois l'homme qui m'avait empêcher de mourir, et appris à vivre comme rarement je l'ai fais en vingt deux ans d'existence. Je ne pouvais me résoudre à admettre que je portais désormais notre enfant, qu'il grandissait en moi peu importe ce que je faisais pour me convaincre du contraire. Mon organisme poussait des hurlements à l'intérieur, de mon estomac rapetissi qui n'avait plus aucune force. Les pleurs de Max me tiraient de mes songes, et je daignais enfin me pencher pour la prendre dans mes bras. Des traces de sel s'attardaient toujours sur son visage fatigué, et ses sanglots se mélangeaient à ses quintes de toux. Des frissons parcouraient l'ensemble de mes membres, lorsque je croisais son regard, et ses yeux si.. bleus. Tu me ressembles tellement, mon ange.. Ce petit air triste sur ton visage, et ce flot de larmes sur tes joues humides. Excuses-moi.. Je la serrais un peu plus fort contre ma poitrine, avant de déposer un baiser sur ses pommettes. « Je suis là Max. Je suis là... » Sans le moindre mot, mes pas se dirigèrent vers le couloir de l'appartement, sa tête contre mon épaule. Et le son de ses sanglots, suivant l'obscurité.

    Sais-tu que ses pensées ne parlent que de toi, qu'elle ne réclame que ta présence ? La nuit, lorsqu'une triste lueur sombre envahie le ciel. Dans sommeil, sais-tu qu'elle t'appelle. Elle a peur de l'obscurité, et de la solitude. Elle aimerait avoir tes bras dans lesquels s'endormir. Elle aimerait entendre ta voix, et admirer ton sourire. Elle crie ton nom, elle hurle très fort. Mais tu ne lui réponds pas. Sais-tu qu'il n'y a que toi dans son regard, seulement ton image gravée dans ses lourds chagrins ? Regardes-la. Regardes-la bordel ! Elle est ta chair, ton propre sang, la prunelle de tes yeux. Entends-tu son coeur qui résonne. Vois-tu cette pluie de gouttes salées glissée sur son visage. Pourquoi n'es-tu plus là pour protéger cet ange qui ne t'a jamais oublié. Pourquoi es-tu partie.. Caché au fond de ses yeux bleus, tu le verras un jour.. Tu ne l'entendras peut-être jamais te le dire, mais tu verras qu'elle t'aime. Sais-tu qu'elle n'attends que ton retour, avant de battre des ailes ? Elle ne partira pas sans toi visiter le ciel. Je le sais moi, que ça ne sert à rien de te dire tout ça. Je ne suis qu'une pensée parmi les milles et une autre qui logent dans ton esprit. Mais saches que ce n'est pas de ta faute à toi, si tout part de travers. Ce n'est pas de ta faute à toi, si des morceaux tranchants ont scindés ta chair.

    La faible lueur émise par la Lune transperçait la fenêtre de la chambre. Je déposais doucement son corps fragile dans son berceau. Elle commençait peu à peu à se calmer, ses deux bras levés cherchant l'une de mes mains. Je lui tendis sa peluche mordillée à l'oreille, et qui fut un tant, la mienne. Mon petit Pilou, offert par mes parents lors de mon troisième anniversaire. Je me souviens l'avoir toujours garder avec moi durant mon enfance. J'avais pour habitude de me confier à lui quand maman n'était pas là, et que je n'avais personne d'autres à qui raconter mes aventures. Il était sans doute ma façon à moi de préserver l'amour qui me manquait tant. Au fil des années, j'ai fini par m'en séparer. Cela semblait si absurde de parler à une boule de poil made in china, qui jamais ne me répondrait de toute manière. Finalement, je l'avais retrouvé à la mort de grand-mère, qui aimait conserver les souvenirs. Elle me montrait souvent les photos de mon enfance, où j'apparaissais avec lui, au fond de mes bras, et elle disait toujours que je l'amenais partout où j'allais, de peur de le perdre un jour. Et désormais, il était entre les mains de mon ange. Je m'efforçais de sembler heureuse devant elle, luttant sans cesse contre les larmes qui menaçaient de couler. Je ne pouvais m'empêcher de penser à ses poumons malades, et à cette greffe qui n'arrivera jamais. Je ne voyais plus que la mort dans ses prunelles, plus que la peur de la voir s'en aller trop tôt. Une obsession qui paralysait mes pensées. « Souris ma petite princesse.. » Par le rayon lumineux des cieux, ma main se dirigeait vers sa petite bouche. Du bout des doigts, je traçais un léger sourire sur la commissures de ses lèvres. Ma douleur s'évaporait un instant, remplacée par l'émerveillement, lorsque je constatais, surprise, un futile mouvement au coin de sa bouche. Les yeux posés au fond des siens, je la regardais une dernière fois, avant de voir ses paupières se refermer.

    J'entrais dans la chambre voisine, entrouvrant aussitôt l'armoire, pour y chercher de nouveaux vêtements à porter. Entre deux jeans, un bout de feuille se laissait virevolter dans l'air, avant de s'abattre sur le sol. Encore un de ses écrits que j'avais tendance à mettre dans mes poches. Je le ramassais, m'apprêtant à le remettre à sa place mais quelque chose m'interpellait. Dépliant le papier, je me suis rapidement rendue compte qu'il ne s'agissait pas de mon écriture. Étrangement, elle ne m'était pas inconnue pour autant.. « J’ignore si tu te souviendras de moi à ton réveil, mais dans le doute, j’ai préféré te laisser un bref mot. Si tu ne sais plus qui je suis, sache que j’ai simplement été un homme parmi tant d’autres. Hier soir, un homme auquel tu t’es confiée, et qui dans un élan de folie a profité de ta faiblesse. Je sais que de simples mots sur un papier ne sont pas grand-chose, mais je tenais à m’excuser. Je t’ai fais une promesse, celle de t’aider, que je n’ai malheureusement pas réussi à tenir. Mais j’ai appris une chose hier soir également : c’est qu’il y a de l’espoir. Il y a beaucoup d’espoir en toi, et tu mérites tellement mieux. Ne gâche pas ta vie, relève-toi et continue de marcher. Peu importe le nombre de chutes que tu feras, je sais que tu continueras et tu finiras par ne plus tomber. J’espère un jour pouvoir recroiser ta route, mais en attendant, je te souhaite de retrouver la joie de vivre. Tu as un rire magnifique, tâche de le faire entendre au monde entier, il sera charmé. Ton ‘’Pilou’’» Mon coeur ratait un battement, et mon souffle s'arrêtait aussitôt. Je relisais une seconde fois le dernier mot, pour être certaine de ne pas faire d'erreur. Cette lettre entre les mains, je m'enfonçais à présent dans la pénombre du couloir, l'esprit tourmenté. Retour à la case départ. Ses dernières paroles fusèrent une nouvelle fois dans mes pensées, l'écho de sa voix enragé. Le froid embrassait mes membres, et hérissait ma peau. Dans l'obscurité, je tâchais de comprendre la signification de chacun de ses mots. Un instant, mes jambes cessèrent de marcher. Du noir. Du noir. De douces effluves flottaient dans l'ère. La peur, déjà présente, s'immisçaient un peu plus, et se déchainaient en moi. De brèves images s'entrechoquaient dans ma mémoire. Je laissais les ténèbres me tromper, l'angoisse montant d'un seul coup. Un couloir, et un bouquin sur mes genoux.. Ses yeux émeraudes qui me regardent, et ses lèvres qui embrassent mon cou... Du noir. Du noir. Un mal atroce dans le crâne, une lettre au creux de mes mains.. Cette lettre. Vaste soupir qui s'échappait de mes lèvres. Maux de coeur. D'un pas peu assuré, je continuais ma démarche, définitivement perdue. Un rai de lumière au fond du couloir. Et son visage..

    La gorgée nouée, je m'approchais lentement. Le sang ruisselait dans mes veines, avec difficulté. Je le regardais hardiment, déposant sur ses genoux le morceau de papier. Pas à pas, et sans le moindre bruit. Le coeur déjà bien inondé, le souffle me manque, l'esprit tourbillonne. C'était une vague gigantesque qui venait tout ravager. La même vague, qu'il y a douze mois, m'avait emporté dans les abysses de l'océan. Un jeté à la mer aux creux des souvenirs, dans les profondeurs de la mémoire. Des actes, des mots, qui revenaient à la surface. Un passé que le temps avait fini par effacer. « Tu veux bien me dire ce qu'il se passe ? … Dis moi que ce n'est pas ce que je pense, dis le moi ! » Chaque instants s'inscrivaient dans le peu de souvenirs que j'avais. Ses paroles qui revenaient à l'assaut dans mon esprit, troublant toujours un peu plus ma raison. Bordel. Ça ne pouvait pas être lui. Ça ne devait pas être lui. Et, ma voix qui se brisait à nouveau dans le silence d'une nuit agitée : « Tu peux me reprocher une masse de choses, et je ne pourrais pas le nier.. J'ai commis des erreurs, et j'en ferais sans doute d'autres à l'avenir. Mais tu sais.. si ça te dérange tant de me supporter, vas t'en, je ne te retiens plus. » L'envolée de l'âme, qui s'agite, qui se blesse. Le coeur transforme la raison, la colère et la haine. Des maux entremêlées, gouttes après gouttes, de larmes qui ne coulent plus. Une lettre, et un souvenir, bref et effacé. Presque... effacé. « Tu es comme eux, n'est-ce pas ?.. J'aurais du m'en douter. Tu as voulu me protéger, pour oublier ta culpabilité. Quand tu m'as accompagné à l'infirmerie, tu me connaissais déjà. Tu savais qui j'étais. Est-ce que tu m'as empêché de mourir pour ne pas avoir honte ? Est-ce que tu m'as aimé.. Du moins, la véritable question devrait être : m'as-tu déjà aimé ? Pars si tu en as envie, puisque je suis tellement inutile. Oui, Benjamin, tu as le droit de me reprocher tout ce que tu veux, je m'en contre fiche. Tu as tout gâché.. » Comme les battements d'ailes d'un papillon noir, je m'envolais. Mais, je ne me dirigeais pas vers le ciel étoilé : c'était un coin de paradis réservés aux âmes aventureuses. Je m'envolais vers les ténèbres, parcourir les sous terrains des supplices. Mes jambes ne fléchissaient pas. Pour une fois. Aucune larme ne glissait non plus sur mes joues. J'avais simplement le coeur meurtri, l'esprit figé. Non, je ne bougeais pas, et mes membres semblaient tenir malgré la douleur. Dans mon coeur, et dans ma tête, je chutais, désorientée. Le corps à terre, le corps à terre...
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MessageSujet: Re: l'histoire éternelle touche de son aile • e&b l'histoire éternelle touche de son aile •  e&b EmptyLun 17 Oct - 20:03

l'histoire éternelle touche de son aile •  e&b Benji-2dce359 l'histoire éternelle touche de son aile •  e&b E-b-2dce398 l'histoire éternelle touche de son aile •  e&b Tetell-2dce3c5
Make her yours forever, and I'm working on the forever part.
«... All right. I'm gonna disconnect your air machine, then you're gonna go to sleep. Then I'll give you a shot, and you'll... stay asleep. Mo cuishle means "My darling, my blood. ...»
frankie dunn ;; million dollar baby
(présentation © constance la tour dubois)

Nous avions bravés tellement de choses ensembles. A deux, main dans la main, rien ou presque n’était parvenu à nous détruire. Là où l’un de nous osait baisser les bras, aussitôt l’autre venait à son secours. Il en avait été ainsi depuis le premier jour, et il en serait ainsi pour toujours. Je revois la pleine Lune. Ces larmes cruelles qui dévalaient son doux visage. Et ses yeux si bleus me contempler.. Un océan tout entier de sentiments refoulés. Tristesse, solitude, peine. En l’espace de quelques secondes, j’étais parvenu à lire en elle à la manière d’un livre ouvert. Un merveilleux livre aux pages déchirées, abîmées, maltraitées. Elle ne s’était pas cachée.. du moins, pas durant les premières minutes passées à ses côtés. Les plus belles. Je nous revois, enlacés au milieu de ce couloir. Nos doigts entremêlés et livrant une bataille à laquelle il n’existait nul vainqueur. Et puis cette mélodie. Notre chanson.. nos deux voix qui ne font qu’une. C’est là que notre histoire a débuté.. pour ne jamais se terminer. Sans le moindre mot, j’ai baissé les yeux vers le morceau de papier qu’elle venait de déposer sur mes genoux. Un triste sourire étira la commissure de mes lèvres. J’aurais sans doute reconnu ce vulgaire mot entre mille. C’était le tout premier que je lui ai écrit ; il y a de cela un peu plus de deux ans. Inutile de le relire, je savais pertinemment ce qu’il contenait. Au mot près, j’aurais été capable de lui réciter tel un poème les quelques lettres inscrites sur ce bout de papier. Muet, je ne disais rien. Y avait-il réellement besoin de paroles ? « Tu veux bien me dire ce qu'il se passe ? … Dis moi que ce n'est pas ce que je pense, dis le moi ! » Incompréhension de sa part. Quoi de plus normal. En deux ans, jamais je n’avais été capable de lui avouer et lui rappeler la toute première fois où j’ai croisé son chemin. Si l’alcool était parvenu à embrumer ses souvenirs, les miens restaient intacts. J’ai fermé les yeux. Son parfum incendiait mes narines, là où une délicate odeur d’alcool m’apaisait. Ses lèvres frôlaient les miennes.. avant de s’y déposer. Un voile d’eau nous couvrait. Nos deux souffles s’enlaçait dans une parfaite harmonie. Le lendemain. Elle dormait paisiblement au creux de mes bras. J’ai écris quelques, prononcé une dernière phrase avant de la quitter. Une perle de sueur froide longea ma tempe. Je rouvrais subitement les yeux en les reposant sur son visage qui me fixait. Incertitudes. Des frissons longeait mon dos, je poussais un léger soupire. Honte. J’avais tellement honte de ce que j’avais fais cette nuit-là… « Tu peux me reprocher une masse de choses, et je ne pourrais pas le nier.. J'ai commis des erreurs, et j'en ferais sans doute d'autres à l'avenir. Mais tu sais.. si ça te dérange tant de me supporter, vas t'en, je ne te retiens plus. » Sa voix résonna comme un écho dans le salon. J’ai relevé le visage, croisant son regard. Pour la première fois, j’étais incapable de savoir avec certitude ce à quoi elle songeait. Culpabilité ? Rage ? Déception ? La bouche entrouverte, je m’apprêtais à répondre.. mais aucune réplique ne parvint à franchir la barrière de mes lèvres. A vrai dire, je ne savais plus où me placer. Comment pouvait-elle croire un seul instant que je serais capable de la quitter ? « Esthell.. » Elle ne me laissa néanmoins pas le temps de répondre. Elle ne pleurait pas.. Étrangement, elle désirait se montrer plus forte. « Tu es comme eux, n'est-ce pas ?.. J'aurais du m'en douter. Tu as voulu me protéger, pour oublier ta culpabilité. Quand tu m'as accompagné à l'infirmerie, tu me connaissais déjà. Tu savais qui j'étais. Est-ce que tu m'as empêché de mourir pour ne pas avoir honte ? Est-ce que tu m'as aimé.. Du moins, la véritable question devrait être : m'as-tu déjà aimé ? Pars si tu en as envie, puisque je suis tellement inutile. Oui, Benjamin, tu as le droit de me reprocher tout ce que tu veux, je m'en contre fiche. Tu as tout gâché.. » J’ai senti quelque chose se briser. Sans nul doute mon cœur. Mon souffle s’est subitement coupé et je ne savais plus où poser mon regard. Elle venait là de toucher avec précision la chose que j’essayais de cacher depuis notre rencontre. Ma culpabilité. Et elle avait terriblement raison… Si notre histoire avait débuté, c’était en partie à cause du fait que par simple culpabilité, j’ai décidé de la prendre sous mon aile. Aider cet ange déchu, afin de me pardonner d’un acte qui n’aurait jamais dû avoir lieu. Nous commettons tous des erreurs. Mais comment aurais-je pu prévoir de tomber amoureux de celle que j’ai juré protéger ? Ironie du sort. Les mots ne venaient pas. Je me suis levé, désorienté et perdu. Qu’y avait-il de mieux à faire pour elle ? Continuer un mensonge déjà bien entamé ? Ou lui dévoiler toute la vérité.. Je respirais tant bien que mal, une douleur naissante au creux de la poitrine. Face à elle, j’ai pris son visage entre mes mains, et son regard me percuta de plein fouet. Déteste-moi mon ange.. Déteste-moi au point de vouloir me tuer. Hais-moi, comme tu as toujours haïs ces monstres qui se sont servis de toi. Tu mérites tellement mieux qu’un pauvre homme malade. C’était sans nul doute ce qu’il y avait de mieux à faire. « Je suis désolé. » Pardonne-moi mon ange. Pardonne-moi d’avoir gâché ta vie. Mais il n’est jamais trop tard pour reprendre tout à zéros. « Regarde-nous… Y avait-il réellement quelque chose à gâcher ? Nous ne sommes rien Esthell.. juste deux personnes. Deux amants d’un soir, deux amis que rien ne réunis, deux étrangers. » Mensonge. Un mensonge, pour une vie meilleure. Tu n’as plus besoin de moi mon Amour. Regarde-toi : tu ne pleures plus, tu combats. Je suis tellement fier de toi. Ma main glissa le long de sa joue pour venir se poser juste en dessous de son menton. Mes yeux contemplèrent furtivement ses lèvres. J’aurais donné n’importe quoi pour pouvoir l’embrasser une toute dernière fois. Le souffle court, j’ai fermé les paupières. Une seconde, peut-être deux. Douleur, douleur… Et ces poumons qui hurlent. J’ai détourné le visage, étouffant une brève quinte de toux dans le pli de ma manche. Quelques traces de sang en guise de souvenir. C’est pour cela que tu dois prendre ton envole mon ange… Ne reste pas avec moi. La fin de notre histoire. « Epouse un homme, celui dont tu tomberas follement amoureuse, et qui saura t’offrir tout ce que tu mérites d’avoir. Une merveilleuse vie se dresse devant-toi, ne la gâche surtout pas. » Je continuerai de veiller sur toi.. de loin. D’un geste las, je posais le bout de mon index contre ses lèvres, lui imposant ainsi le silence. Ne réponds pas. Je t’en supplie, ne répond surtout pas… Au moindre mot, je savais pertinemment que je serais incapable de m’en aller. J’aurais tellement voulu l’embrasser, un dernier baiser… Mais la douleur n’en serait que plus terrible, aussi bien pour elle que pour moi. Mes yeux divaguèrent encore quelques secondes, s’attardant vaguement sur le tatouage qu’elle portait. Nos deux initiales. Un triste sourire éclaira brièvement mon visage. Et puis je me suis reculé… « Je vais.. je vais dire au revoir à Max, et je m’en irai. » Un pas… deux pas.. et je m’enfonçais cette fois dans le couloir qui menait vers la chambre de notre petit ange.

Sa petite chambre. Un petit Paradis. Son berceau situé aux côtés de la baie vitrée d’où rayonnaient mille étoiles. Et elle. Je me suis penché, déposant mes yeux sur sa petite silhouette à moitié endormie. Elle respirait, doucement mais sûrement. Sa peluche entre ses petites mains. Quant à moi, j’étouffais un bref gémissement, une main contre la poitrine. Fichue douleur, patience.. tu m’emporteras bientôt, mais pas maintenant. D’une oreille, j’ai entendu quelques hoquets. Sa minuscule voix brisant le silence. Je t’ai réveillé mon trésor ? Pardonne-moi, ce sera la dernière fois.. « Mon petit ange, viens par là.. » Elle me regardait. De ses deux billes bleues, et les bras tendus vers moi. Je l’ai serré, tout contre ma poitrine. Etrangement, elle embauma ma souffrance. Une bouffée d’oxygène. Tu vas me manquer. Une larme roula le long de ma joue. Je ne suis pas son vrai père, nous sommes si différents, et pourtant.. en cet instant, nous étions exactement pareils. Je sais de quel mal tu souffres, et mon Dieu, que j’aimerai pouvoir me sacrifier pour toi. Ma main posée sur ses cheveux blonds, je retenais ma respiration alors qu’elle m’accordait un bref bisou à la joue. « Papa.. sonson. » J’ai reculé à peine le visage, un étrange sourire relevant mes lèvres. Malgré son jeune âge, elle était bien plus sage que je ne pouvais l’être. Avant mes départs pour New York, j’avais pris l’habitude de lui chanter la même chanson. « Tu veux que… ? Bon d’accord, juste notre chanson alors. » Au souvenir d’une soirée magique. J’entrevoyais notre passé heureux. Esthell était à mes côtés, sa tête contre mon épaule. Nous étions installés dans le lit, notre petit ange entre nous deux. Une étreinte à trois. La télévision était allumée, et une musique résonnait dans la pièce. Nous la chantions tout les trois, ensembles. « Oublie ton chagrin, surtout ne crains rien. Je prends en main, ton destin. Lorsque le danger te menacera, je serais la avec toi.. » Mes doigts se baladaient paisiblement le long des cordes de la guitare, et ma voix entonnait quelques notes de chant. Accroupi au sol, la petite était aux anges. Elle riait aux éclats, m’accordant le plus beau des cadeaux. Ses mains frappaient contre mon bras lorsque je m’arrêtai de jouer. Max avait toujours eu horreur des fins de musique. Lorsque le morceau se terminait, il fallait lui repasser en boucle. J’en riais également, tristement. Notre dernière chanson. Déposant l’instrument dans un coin, j’ai retiré dans un bref geste l’anneau que je portais à l’annuaire. Une boule au creux du ventre. Puisse les anges veiller sur toi. Un jour, tu verras, tu épouseras l’homme que tu aimeras. Tu vivras, aura une belle famille. Et tu pourras sur ta mère pour toujours te garder au creux de ses bras lorsque tu en auras besoin. Quant à moi… je te guetterai de là-haut. « Garde ça pour moi mon trésor. Je t’aime tellement. » Deuxième larme. J’ai embrassé son front avant de la reposer dans son berceau. Autour de son coup, j’ai accroché une chaîne dorée : celle que j’ai moi-même porté. Le long de la chaîne roulait l’anneau de notre mariage. Garde-le. Souviens-toi de moi. Regarde-moi une dernière fois… Au creux de ses petits yeux, j’ai vu ma vie défiler. Et cela suffit à me rendre suffisamment heureux pour vivre mes dernières secondes. Elle me tendait les bras.. Je suis désolé mon ange. Je disparu.

Mes pas me guidèrent jusqu’à notre chambre. Là où elle m’a avoué ses sentiments, et où je lui ai confié les miens. Là où pour la première fois, nos deux corps se sont découverts, se sont compris, et se sont aimés. Les yeux clos, je marchais en direction du balcon, ouvrant la porte vitrée d’une main tremblante. La fraîcheur du soir me glaça les veines. Je revivais mes souvenirs les plus heureux, les plus magiques. Nos rires, nos joies. Nos pleurs également lorsque ceux-ci dissimulaient un sourire. Mes jambes frigorifiées parvinrent néanmoins à rejoindre le bord du muret qui bordait le balcon. La vue était splendide. J’ai le souvenir d’une nuit, passée à l’enlacer en lui murmurant des mots réconfortants. Un soir d’été, allongés sur cette même terrasse et emmitouflés dans une couverture. De là, je dominais la ville. Un pas, et je me rapprocherai de l’éternité. Un minuscule petit pas. Je n’avais plus qu’à grimper par-dessus le muret et… Merde… que c’était difficile. Inspirant un dernier coup, j’ai levé les yeux vers la pleine Lune qui me faisait face. Mon cœur frappait. Ses pulsations devenaient incontrôlables. J’allais finir par perdre connaissance.. le froid me tuait, et mon souffle devenait insuffisant. Dans un dernier excès de volonté, j’ai tenté de grimper sur le mur qui me séparait de ce que je désirais le plus en cet instant. Mais bien vite, la réalité me rattrapa. Une vive douleur au creux de la poitrine, et mon cœur se figea brusquement. Au milieu de la nuit, j’ai hurlé. Les mains posées contre ces organes qui faiblissaient à vu d’œil. Un genou à terre, le souffle coupé et les yeux ouverts. Je contemplais mon échec. Je t’aime. Je t’aime, si tu savais à quel point… Pardonne-moi de ne jamais te l’avoir assez dit. Mes dernières pensées allaient pour elle, avant qu’un dernier nuage de buée ne s’échappe de mes lèvres. Je me suis effondré.
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Swan Cartwright-Hansen
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MessageSujet: Re: l'histoire éternelle touche de son aile • e&b l'histoire éternelle touche de son aile •  e&b EmptyMar 25 Oct - 17:00

    « i would say, our fingerprints don't fade from the lives we touch »
    •• “don't banish me then bid me home. don't tell me where i came undone. don't harbour love like it's all your own. don't linger over what you've done. don't sink underneath the weight of when you're trying to carry way too much. and you never should have let go. you could have joined the whole show. you never should have let go” oublie pas, si chacun de nous est seul, nous sommes unis dans notre solitude - ps : i love you ;; quand l'azur rencontra l'émeraude ...

    Des cœurs désunis perdus dans l'immensité d'un amour éphémère. Il y avait comme un parfum amer, un lourd silence imbibé de douleurs. Je m'étais assise, sur l'un des fauteuils de la pièce, face à la baie vitrée éclairée par la faible lueur d'une sphère blanche, qui s'unissait à la perfection, dans cette nuit étoilée. J'avais contre ma chair, ce sentiment de perdition, qui ébranlait mon esprit. Ma vision défaillante n'avait plus aucune intensité, et laissait l'obscurité ombrer ma vue. Les yeux clos, je tentais de calmer mes sens. Étrangement, je revoyais la petite chose que j'étais, troublée par les aléas de la vie, perdue dans ses mornes journées habituelles. Et cette marque qu'il a laissé sur ma peau, ce baiser qu'il a posé sur mes lèvres, dans la candeur d'une soirée d'automne. Les courbes de mon corps que ses doigts sillonnaient pour la toute première fois. La naïveté et l'insouciance dans lequel nous avons si longuement vécu, nous laissait désormais à la croiser de nos chemins. L'idéalisme de nos paroles, que nous croyons fortement, nous faisait la perdre la raison, et le sens inévitable de la réalité. Il y eut des matins, des nuits que nous pensions éternels, où nos corps nus restaient allongés sur le lit des journées entières, les doigts liés pour toujours. Des matinées à croire à notre avenir, à nous imaginer notre vie ensembles dans les dix prochaines années, à rêver du sourire béat de nos futurs enfants. Illusion éphémère, qui nous faisait oublier l'écho des ténèbres qui s'abattaient sur nos âmes, l'inéluctable mort de plus en plus proche, rodant à nos côtés. Des soirées de pleine Lune à immortaliser notre amour fugace, milles et une autre photographies traversant le sol de l'appartement. Il y eut le froid de l'hiver, où je me réfugiais dans ses bras, la douceur du printemps, où nos mains unis arpentaient le reste du monde, la chaleur de l'été, où nos cœurs se retrouvaient à l'aube, le long d'une plage déserte. Il y eut les tourments de l'automne, l'époque où ses doigts effaçaient les larmes sur mon visage, où nos étreintes semblaient interminables. Il y eut l'envie, le désir, les frissons, puis la défaite de nos cœurs. C'était comme si nos corps avaient cessé de danser ensembles. Comme si nous n'étions plus qu'un vieux vinyle cassé, qui allait bientôt arrêter de fonctionner. Profonde tristesse. Mes paupières s'ouvrirent, le globe de neige envolé de mon champ de vision. Frustration. Peut-être était-ce à cet instant là, que j'ai définitivement compris que notre histoire devait prendre fin. Mon corps tout entier s'engourdissait, comme pour attendre la mort, attendre un dernier espoir. En vain. Ma main, que la sienne avait suivi sans relâche, avait fini par l'effleurer, pour la quitter. Y a t-il pire supplice que de blesser l'être qu'on aime, que de lui enfoncer un poignard dans la poitrine, comme si nous voulions disparaître de son cœur à tout jamais ? Pourquoi sommes-nous si indécis lorsqu'il nous vient le moment de choisir. Lorsque nous devons trouver des réponses, à des questions inexistantes. Pitié, pardonnes moi mon ange. J'aurais aimé être à tes côtés, jusqu'à ce que la mort nous sépare. Je sais que nous nous le sommes promis. Mais regardes nous. Crois-tu que cela vaut le coup, de s'attacher l'un à l'autre alors que nous savons tout deux comment l'histoire s'achèvera. C'est mieux ainsi, mieux pour nous. Soyons réalistes au moins une fois. La vie sépare ceux qui s'aiment.

    Un cri brisa le silence de la pénombre, et il ne me fallut pas moins d'une demie seconde pour comprendre d'où ce son frêle provenait. Je me suis levée d'un bond, mes pas dévalant le couloir à toute vitesse, avant d'entrouvrir la porte de notre chambre. Le lieu où tout avait commencé deux ans auparavant, et où tout allait se terminé. Souffle court, paume contre cœur. Cet endroit lavé de tous nos sentiments, refuge de notre bonheur. Perles de souvenirs. Au loin, j'apercevais la porte vitrée à moitié ouverte, et son corps abattu contre le sol du balcon. En quelques secondes, je parcourais les mètres qui nous séparait, m'agenouillant aussitôt près de lui. Son visage était paralysé par la douleur, la peine s'engouffrant dans ses organes vitaux. Une main posé sur sa joue, je contemplais ses deux prunelles émeraudes pâles, qui me fixait de nouveau. « Je suis là. Ne t'en fais pas, ça va aller » Un ton protecteur, qui cachait néanmoins une vague angoisse. Les bras tendus vers son corps faible et accidenté, il semblait être tomber dans les abimes des ténèbres. Attrapant le téléphone portable dans l'une de ses poches, j'appelais les secours. Je m'efforçais de ne pas laisser ma voix trembler, ni même une larme glisser contre ma joue. Pour toutes les fois où il m'avait sauvé la vie, c'était à mon tour désormais. Le froid lancinait chaque partie de son corps, et la souffrance se lisait éperdument dans son regard. L'un de ses bras derrière ma nuque, je le portais difficilement sur mes épaules, son poids étant beaucoup plus imposant que le mien. Je suis là mon amour, je suis là. Comme un remède à tes blessures, je vais te guérir.

    Je pris le temps de l'allonger sur le lit, sa tête posé sur mes genoux. Une couverture recouvrait son corps glacé. Une main caressant ses cheveux, l'autre serrant la sienne, je l'ordonnais de fermer les yeux, espérant qu'il se calme un peu. J'aurais pu rester ainsi des heures entières, à profiter du peu de temps qui nous restait à vivre ensembles, à imaginer à nouveau ce qu'aurait pu être notre vie, et le visage de nos enfants. Nous avons souvent été faibles, et impuissants face à notre destin. Un amour qui avait débuté par un simple sentiment de culpabilité, et de tristesse. Soupir. Le poids des souvenirs qui arrache la poitrine, et me coupe le souffle. « J'ignore si tu m'as vraiment aimé un jour, mais en ce qui me concerne, je n'ai jamais cessé de le faire. N'oublies jamais ça. Cesses de te mentir à toi-même, tu sais que je ne trouverais personne capable de me rendre heureuse comme tu as su le faire. Nous avons fais des erreurs, mais ce sont elles qui font ce que nous sommes aujourd'hui. Maintenant, ouvres les yeux, et écoutes bien ce que je vais te dire » Je regardais ses yeux s'ouvrirent face à moi, et les petites étincelles au fond de ses pupilles, qui ne brillait plus. Ce profond néant nous avait anéantit l'un après l'autre. On ne peut lutter indéfiniment contre les lois de la vie. Malgré tout, ma voix commençait à divaguer, et de lourdes larmes remplissaient mes prunelles. Ce n'était plus que des murmures de peines. « Je t'aime. Et, tu resteras l'homme qui aura su m'apprendre à vivre. Celui qui a su me protéger lorsque j'aurais pu m'écrouler. Je sais que je te dois beaucoup, et je ne te remercierais jamais assez pour tout ce que tu as fais pour moi et Max. Tu n'étais pas obligée, mais tu t'es quand même occupée d'elle comme s'il s'agissait de ta propre fille. Et tu sais, je crois qu'elle t'aime énormément, elle aussi. On s'est promis de vivre nos derniers instants ensembles, et j'aurais aimé pouvoir tenir cette promesse jusqu'au bout. Nous ne sommes plus des étrangers Benjamin, je te connais, et tu me connais comme personne d'autre sur cette Terre. Il faut juste qu'on regarde la réalité pour une fois. C'était unique.. Notre histoire était unique, et le restera pour toujours. Mais, on devrait savoir se dire au revoir. On devrait vraiment savoir se quitter. » Le dernier mot fut prononcé dans un murmure étouffé, comme si je refusais de l'admettre. Milles et une pensées qui envahirent d'un seul coup mon esprit. Notre vie est basée sur des choix que nous faisons. Parfois, ce sont les mauvais, qui nous amènent à en payer les conséquences. D'autres fois, nous sommes plus chanceux, et trouvons la réponses à nos attentes. Pourquoi faut-il se faire tant de mal, se torturer la mémoire, effacer ses souvenirs, remplacer son passé pour avancer vers l'avenir. Existe t-il une autre solution, un échappatoire qui nous permettrait de fuir ce que nous refusons de voir. Certaines fois, ce n'est qu'une petite chose qui nous pousse à choisir une option, plutôt qu'une autre. Une minuscule raison qui change le reste de notre existence. Je suis désolée mon ange, pour tout le mal que j'ai pu te faire subir, et les souffrances à venir. Je n'ai jamais voulu ça.

    Nuage de chagrin. Nuit étoilée, sans Lune à nos côtés. Je sentais des battements sourds, résonnant dans ma poitrine, qui explosaient secrètement ma cage thoracique. Front contre front, nos lèvres s'effleuraient. Et mes mots n'était que de maudites paroles, prononcés d'une voix déraillante. « Je ne te demande qu'une seule chose. Quand un médecin viendra te chercher dans cette chambre, tu prendras le temps de réfléchir à tout ce que je t'ai dis. Ça ne te prendra qu'une seule minute, le temps d'atteindre la porte d'entrée. Pendant ces soixante secondes, je veux que tu repenses à tout ce qu'on a vécu ces deux dernières années. De la première fois que tu as croisé mon regard, des instants qu'on a passé dans cette pièce, du jour où tu m'as sauvé la vie et aussi, celui où tu m'as demandé de t'épouser. C'est notre histoire tout ça. Tu te souviens du jour de mon anniversaire, lorsque tu t'es fais percuté par une voiture ? Et bien, dis toi que cette fois-ci, c'est la même chose, à une exception près : je ne te suivrais pas jusqu'à l'hôpital. Lorsque les soixante secondes se seront écoulés, et que tu franchiras la porte, tu m'oublieras, et les deux années qu'on a passé ensembles. C'est la seule manière de mettre un point final à notre histoire. » Le cœur serré, une perle d'amour glissa le long de ma joue, avant de s'échouer sur la sienne. Goutte de sel. D'un geste las, je l'effaçais, comme il avait l'habitude de faire. Comme pour éteindre à jamais la flamme qui nous reliait, et dire un dernier au revoir à ce que nous avons été. Parfum amer, esprit morose. Douleur du soir, amour noyé par la mer du temps. Les yeux clos, nos bouches se touchèrent presque, pour ne faire qu'un, une toute dernière fois. Hélas, le son des sirènes retentissaient au coin de la rue, et mon visage, déjà, avait reculé du sien. Cœur larmoyant, d'une minute peut-être, pour se dire au revoir.
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MessageSujet: Re: l'histoire éternelle touche de son aile • e&b l'histoire éternelle touche de son aile •  e&b EmptyLun 31 Oct - 19:46

    esthell & benjaminwhere are we going, come on over, no ones dying, were fine • my whole life waiting for the right time, to tell you how i feel. know i try to tell you that i need you. here i am without you. i feel so lost but what can I do? cause i know this love seems real, but i don't know how to feel. we say goodbye in the pouring rain and i break down as you walk away. stay ;; hurts - stay


Nous avons toujours tendance à croire le bonheur éternel. Il n’en est rien. J’y ai pourtant cru, je n’aurais sans doute pas du. Il est une chimère que nous ne faisons qu’effleurer du bout des doigts. Sans cesse, tout au long de notre pitoyable existence, nous aspirons à trouver ce petit quelque chose qui assouvira nos désirs de mener une vie parfaite. En vain. Quoique l’on fasse, nous resterons d’éternels insatisfait. Nous voudrons toujours plus que ce que nous obtenons. Là réside sans doute la faille de l’être humain. Quelle bêtise… Le pire dans tout cela : aucun de nous n’en aura conscience durant notre vivant, si ce n’est le jour où nous perdons toute envie d’exister. Jamais je n’aurais cru que ce jour arriverait aussi vite.

J’ai cette douleur lancinante qui me broie la poitrine. Le froid qui glace chacun de mes membres. Mon sang qui se fige au creux de mes veines. Si j’avais pu hurler en cet instant, je l’aurais sans doute fait. Mais plus aucun de mes muscles ne répondait à mes appels. Et puis, j’ai senti une couverture couvrir mon corps, une main chaude venir se blottir dans la mienne, une autre venir caresser mes cheveux. Mon cœur tambourinait, s’emballait. Je l’aurais embroché pour qu’il se taise à jamais. A moitié-conscient, j’essayais tant bien que mal de calmer mon souffle devenu ingérable. Et puis, dans ce vacarme intérieur, je l’ai entendu. C’était elle, elle était juste là. Tout près. A la manière d’un ange, elle était venue m’enlacer de ses ailes bienveillantes. A la manière d’un baume, elle venait soulager mes plaies, mes cicatrices ouvertes. Mes doigts frissonnants encerclèrent les siens en guise de toute réponse. Merci mon ange. Les yeux clos, j’inspirai une bouffée d’oxygène. Me contentant de me concentrer sur ses caresses afin d’oublier la douleur. Chaque battement de cœur provoquant en moi des souvenirs, des images qui avaient marqués cette existence… Celle que j’ai vécue en étant un homme heureux. Des songes inoubliables, qui ravivaient en moi une flamme que je croyais éteinte. Un battement. Je sentais ses mains caresser mon visage, au bord de cette plage où nous avions l’habitude d’aller. Deuxième battement. J’étouffais un soupire alors que nos deux corps dansaient ensembles, mes lèvres posées contre les siennes. Troisième battement. Nos mains jointes, nos voix ne formaient plus qu’une, et nos deux corps enlacés chantaient une même musique. Celle de notre rencontre. Et puis, retour à la réalité. J’ai ouvert les yeux, croisant un bleu sans imperfection qui me contemplait, une pointe de mélancolie au fond des prunelles. J’ai le cœur serré, et des frissons longent mon dos. Elle me parle. S’adresse à moi, de sa voix discrète et apaisante. A chacun des ses mots, c’est un poids supplémentaire, une défaite qui s’empile à la précédente. Je vois les larmes qui ne demandent qu’à couler. Je vois la peine qu’elle désire à tout prix me cacher. J’ignore pour quelle raison je continue à admirer sa souffrance. La honte pèse sur moi, rivalisant à cet amour que je lui porte depuis plus de deux années. Mon Amour.. si seulement tu savais… Néanmoins, ses derniers mots, les pires de tous, figèrent mon cœur qui cessa alors de battre. « Notre histoire était unique, et le restera pour toujours. Mais, on devrait savoir se dire au revoir. On devrait vraiment savoir se quitter. » Non… non je t’en supplie. Pas ça, pas ici, pas ce soir. Mes lèvres tremblèrent. J’aurais tellement souhaité répondre. Tout lui dire. Ne plus me cacher et lui avouer… Lui expliquer ce qu’il s’était réellement passé ce soir-là. Mais en avais-je le droit ? La bouche entrouverte, je l’ai regardé, déconcerté et perdu. Non… Je ne pouvais m’y résoudre. Mon souffle devint dès lors bien plus douloureux, mais c’est à peine si j’en prenais conscience. Ma main relâcha la sienne… Déception. Incompréhension. Souffrance. Appelez un médecin, j’ai besoin d’une greffe du cœur, et vite.

La Lune s’était cachée. Laissant place à mille étoiles pour couvrir notre nuit… La toute dernière. Désormais nos visages étaient proches… si proches. Je pouvais sentir son parfum, et effleurer ses lèvres. Le visage baissé, j’admirais un point invisible tout en fixant le vide. Ce n’était plus elle qui avait besoin de moi. Mais moi qui avais besoin d’elle. Triste sort. Les rôles avaient été inversés. Devais-je réellement lui en vouloir de mettre fin à notre histoire ? Être amoureuse d’un condamné. Pourquoi avait-il fallu que je choppe cette saloperie. Pourquoi moi… Pourquoi nous. Notre vie aurait été si parfaite sans ça. Je pinçais ma langue entre mes dents, m’empêchant de céder. Il ne fallait pas qu’elle me voit souffrir. Il ne fallait pas qu’elle ait de remords. Il fallait qu’elle vive. Quelques minutes… voilà ce qu’il nous restait. Mon Dieu, ce n’serait jamais assez… J’ai inspiré avant de croiser une dernière fois son regard. Azur et clair comme l’océan. Ne pleure pas mon Ange, tout va s’arranger. Tu seras heureuse, tu connaîtras enfin une vie normale, sans crainte de perdre l’être aimé. Une boule au creux de la gorge, ma voix fini par rompre le lourd silence en un murmure à peine audible. « Regarde-moi. » Laisse-moi une dernière fois contempler ce pourquoi je suis tombé amoureux de toi. Un léger sourire triste se dessina sur mon visage. Tu es magnifique mon Amour, regarde-toi. Ma main se posa contre sa joue, et dans un élan de folie, j’ai prononcé ce qui allait à jamais nous séparer. Un tissu de mensonges pour une vie meilleure. Déteste-moi mon Ange. Il sera ainsi plus simple pour toi de m’oublier. « Nous sommes deux étrangers Esthell. Notre histoire n’a jamais commencée, et j’aimerais que tu le comprennes avant que je m’en aille. » J’ai le cœur qui part en puzzle. Je sens la peur monter, la douleur m’envahir, mais je ne cède pas. Le temps nous est compté. Il fallait qu’elle oubli mon visage. Qu’elle grimace à nos souvenirs. Qu’elle brûle mes lettres. Qu’elle ne perçoit plus qu’en moi le salop qui a profité d’elle durant deux longues années. Peu importe si j’avais le mauvais rôle. Je ne porterai pas ce fardeau très longtemps dans tous les cas…« Le soir où nous nous sommes rencontrés, tu allais mal et tu étais saoul. Je savais que tu oublierais mon visage. Tout ce que nous avons échangés, je l’ai fais consciemment. » Chaque partie de l’histoire me tuait à petit feu. Si seulement tu savais… Mes paupières vinrent couvrir mes yeux. Je n’en pouvais plus. Les larmes ne demander qu’à couler, mais il ne fallait pas que je cède… surtout pas. Pourquoi était-ce si compliqué d’aimer ? Tombé amoureux était si simple… s’en défaire était tellement difficile. Hormis la haine, rien ne pouvait terrasser un véritable amour. « Le hasard a fait que nos chemins ne se sont malheureusement pas séparés. Mais je n’ai jamais vu en toi autre chose qu’une femme terrassée par sa propre vie. » Chaque mot faisait office de coup de poignard. Un de plus. Pour elle, j’arracherai ma vie pour la lui donner. Finalement, j’ai l’ai regardé, une fois encore. Aucune peine dans les yeux, je tâchais de ne rien éprouvé. Jouer un rôle d’acteur, mentir à la femme aimée… Pardonne-moi mon Ange. Je ne fais ça que pour que ton bonheur reste intact. « J’ai laissé la femme que j’aimais s’en aller, et j’ai choisis de m’occuper de toi parce que je savais que sans ça, tu ne survivrais pas. Tu avais besoin d’une épaule sur laquelle t’appuyer, et j’étais là. Je n’ai fais que jouer le rôle d’un mari protecteur dans le but qu’un jour, tu deviennes plus forte. Et tu l’as fait. Mon rôle est terminé. » Coup de grâce. Je senti mes poumons s’affaisser, et mon âme me quitter. Voilà. Tout était dit. Dès à présent, frappe-moi mon Amour. Chasse-moi. Tu n’as plus besoin d’un homme tel que moi. Réalise ton rêve, et je veillerai sur toi d’en haut et dans le secret. Tu n’as plus besoin d’avoir peur. Je suis là, mais tu ne me verras pas. Je disparaîtrai. Comme tu as disparu ce jour, dans l’Eglise de Paris, croyant me rendre ainsi plus fort et plus libre. Il n’en était rien. Mais je te promets, je te jure que jamais je ne t’abonnerai mon Amour. Tâche juste de ne jamais regarder derrière toi.

Quelqu’un frappa à la porte, me sortant subitement de mes songes et mes douleurs. Les ambulanciers. Mon regard dévia du sien l’espace de quelques secondes, et une légère pointe de panique me piqua au vif. Plus que quelques instants... Une poignée de temps. Mes deux mains se posèrent sur son visage, et à mi-voix je lui ai prononcé mon ultime flot de paroles. Les dernières… « Je ne te demanderai qu’une seule chose en retour : profite de cette merveilleuse vie qui t’es offerte. Toi et Max, ne cessez jamais de sourire.. pas une seule seconde. » Je t’aime. L’émeraude pleurait. L’azure restait impuissant. J’entendais au loin les hommes pénétrer dans l’appartement, appelant à notre recherche. Silencieux, nous nous disions au revoir. Regarde-moi. Jusqu’à la toute dernière seconde, ne me quitte pas. Reste avec moi. L’un de mes doigts se posa sur le bout de ses lèvres, et en un sourire, je lui imposais le silence. Inutile de parler, je le vois dans tes yeux. Le temps nous était compté, et bientôt le cruel sablier de notre couple écoulerait son dernier grain de sable. Et en l’espace d’une poignée de secondes, deux hommes entrèrent dans la chambre, brisant ainsi notre délicate bulle. L’un d’eux m’ordonna de le suivre, qu’il fallait faire vite ; l’autre posa une main sur mon épaule ; quant à moi… je ne bougeais pas d’un pouce. Figé d’horreur. Non… Je réalisais seulement. Laissez-moi encore un peu de temps. S’il vous plait, pas maintenant. Non… J’ai senti une unique larme rouler le long de ma joue, et aussitôt, j’ai réagis. Je ne devais pas lui laisser l’occasion de voir ma peine… C’est pourquoi j’ai approché son visage du mien, l’embrassant une fois.. encore. Nos lèvres échangèrent un baiser. Se scellèrent pour se quitter. Mon cœur explosa, mes poumons lâchèrent prises, et j’ai suffoqué de cet ultime échange. A peine conscient, je m’exaltais une dernière fois de la douceur de ses lèvres, de la chaleur de son souffle. Hélas, toute chose a une fin. Même nos baisers. Même nous. Même notre amour. J’ai fermé les yeux, m’éloignant d’elle.. Empoigné par l’un des ambulanciers. Mes jambes répondaient à peine, et c’est grâce à l’aide des deux hommes que je pu tenir debout et marcher. Mon regard fixant sa silhouette… pas à pas, je la voyais s’en aller. Je t’aime mon Amour, ne l’oubli jamais. Dans le couloir, j’ai perdu toute trace de sa silhouette, mais mon regard croisa celui de mon deuxième ange. Debout dans son lit à barreau elle me regardait. Les larmes dévalant ses joues, sa main s’agitant en un banal au revoir. Tout semblait aller au ralenti. Dans l’entrebâillement de la porte, mes lèvres lui ont murmuré un ‘’Je t’aime’’, une seconde larme a roulé le long de ma joue, et plus rien. Mes jambes avaient cédés. J’avais perdu toute raison de vivre. A quoi bon continuer à marcher.
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Swan Cartwright-Hansen
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MessageSujet: Re: l'histoire éternelle touche de son aile • e&b l'histoire éternelle touche de son aile •  e&b EmptySam 12 Nov - 22:37


« some things are more than what you say, they're what you do. » ;; “these days, a little bit longer than the last, and all of your ways, a little bit stronger than the past. and your light, found my bottle in the night. kept me in this fight and gave me second life. and i won't back down. i won't turn around and around. and i won't back down, doesn't matter what comes crashing down. i'm still gonna stand on solid ground. hallelujah ripped through my veins, i heard the hammer drop my blood in the rain” and not too often, but every now and then, some things simply speak for themselves. ••tetell&tentamin ;; grey's anatomy

Il est sorti de la chambre sans prononcer le moindre mot, l'air perdu et malheureux dans les lueurs de la nuit. Ses yeux, remplis d'amertume, continuait de me fixer, à chaque pas qu'il faisait. Et, lorsque sa silhouette nonchalante avait disparu, et que même son ombre était devenue imperceptible, mes paupières se sont fermés. Un léger soupir s'échappant de mes lèvres. Étouffée par ses mots perdus, qui agitaient mon cœur, j'essayais tant bien que mal de les identifier. Mêlant une parole à une autre, pour en trouver un sens cohérent Rassemblant les fils de ses dires les uns aux autres, y déceler une signification particulière. En vain. Il avait prononcé ces mots, à la fois suppliantes et accusatrices, prônant que ma propre douleur avait été à l'origine de notre histoire, et qu'il n'y avait jamais eu plus que ce fragments de maux entre nous deux. Et, ses lèvres s'étaient déposés sur les miennes. Nos souffles se mêlant ensembles une dernière fois, le sang chaud qui sillonne nos veines. Non.. Je ne comprenais pas. J'oppressais un instant un gémissement de douleur, je crois, le poids de ma poitrine écrasant mes poumons. Une aiguille terrible, labourant mon cœur, torturant chacune de ses pulsations. Et, je me trouvais là, seule avec le feu au ventre, une main posée sur les formes encore invisibles de mon abdomen. Caressant inconsciemment la petite vie, qui grandissait en moi depuis plusieurs semaines. Dans l'humidité de ma chair et de ma respiration haletante, seule avec l'inexorable vérité qui s'immisce rageusement dans mon esprit. Enfin, je pleurais, silencieusement, des sillons amer sur les joues. Peut-être était-ce là, la terrible tragédie qui nous unissait, une sale maladie immonde, qui nous suivait depuis le commencement. Elle nous immergeait de peine, nous noyait dans ce que nous savions faire de mieux : nous aimer. Et comme une peste incurable, elle nous avait anéanti. C'était le genre de syndrome, qui frappait entre nos deux poumons et notre cage thoracique, un peu plus haut peut-être, atteignant l'écho de nos battements. Mon esprit refusait de comprendre, et de l'admettre totalement. Sans doute encore abasourdi par ce qui venait de se produire. Un goût amer collé à mes lèvres glacées, je me suis levée, d'une démarche hésitante jusqu'à la porte voisine, encore entrouverte. Guettant d'un coup d'œil la pièce, je distinguais bien assez vite sa silhouette inerte, reposée sur le lit. Silencieusement, je me suis allongée à ses côtés, admirant son visage endormi. Face à cette vision, j'ai souris stupidement, avant de caresser une nouvelle fois ses cheveux. Cherchant dans le fond de ma poche l'anneau, je la déposa dans le creux de sa main, un vaste sentiment de mélancolie exprimé par un unique soupir. Quelques murmures glissèrent sur mes lèvres, à peine audible sans doute. « Dors bien mon ange. Tout ira bien, je te le promets » Un instant, je l'ai regardé, comme jamais je ne l'ai fais. Ses traits semblaient paisibles, sereins, reposés. Tu es si beau, mon amour. Sa main se posa sur ma hanche, presque automatiquement. Mon être entier frémissait toujours à ce contact quotidien, sa façon à lui de garder un geste bienfaisant à mon égard. Son cœur près du mien, son souffle chaud longeant ma peau. La pièce semblait s'agité sur nous, les murs s'écrouler sur nos corps. Notre monde s'effondrait. A contrecœur, je me suis éloignée, me délivrant de son emprise. Balayant la pièce d'un regard, je l'ai observé, une dernière fois. Tout devint soudainement flou, et noir. Je ferma la porte derrière moi, m'apercevant enfin que des larmes coulèrent sur mes joues, formant d'interminables sillons noirs de mascara. L'ange ne soignait plus ses ailes brisées.

••Deux mois plus tard
Mes pas franchirent la porte. Et aussitôt, une odeur médicamenteuse s'introduisit dans mes narines. Je maudissais l'hôpital. La pièce était terne, des couleurs faces peintes sur le mur. Des regards intrigués par mon arrivée me scrutaient. Je me suis assise entre une blonde peroxydée mâchant un chewing-gum pour combattre le stress, et un coup d'adolescents, dont les mains liés semblaient tremblées. De là où j'étais, je voyais tout le monde passer. Chaque minutes, un nom était prononcé par la secrétaire, cachée derrière sa vitre de verre et son ordinateur. Une à une, je les voyais défilé sous mes yeux. De la petite étudiante ordinaire qui a commis la pire erreur de sa vie, en passant par la trainée de service qui a laissé de multiples inconnus salirent son corps. Toutes les soixante secondes, la porte s'ouvrait. Et, j'essayais d'imaginer le sentiment qu'elles pouvaient ressentir en la franchissant. En sachant pertinemment que d'ici une vingtaine de minutes, les ténèbres se fermeront derrière moi. Max était là, tout près, jouant avec les quelques mèches de mes cheveux, en train de fredonner les paroles de la chanson que lui chantait son papa. Elle tapotait avec le peu de force qu'elle avait, sur mon ventre arrondie, que je m'efforçais de cacher depuis plusieurs mois. Ses deux petites prunelles bleus me fixaient. Je sais.. Intenable cette petite. Je relevais le regard sur elle. Elle s'était levée, marchant d'un pas à la fois adorable et hésitant. Elle cheminait entre les pieds des patients ahuries, et s'excusant à chaque fois dans son langage enfantin. Enfin, elle est revenu vers moi, essayant tant bien que mal de monter sur mes genoux. J'enroulais autour d'elle son petite gilet de laine, alors que son oreille attentive se posait délicatement sur le bas de mon ventre. « Mama.. boum boum ! » Je sais.. Immédiatement, je l'ordonnais de se taire, des regards indiscrets nous dévisageaient depuis plusieurs minutes déjà. Je l'ai serré tout fort contre moi, embrassant son front. Comme j'avais l'habitude de faire chaque soirs, après lui avoir conté une histoire de princesse ou de sorcière. Ses paupières se fermèrent. L'air était lourd, pesant, silencieux. Le bourdonnement de l'horloge s'intensifiait dans mes oreilles, et crevait mon cœur. Par la fenêtre, j'observais la pluie torrentielle, et ses quelques gouttes glacées, s'abattrent sur le sol humide. Un instant, je pensais à lui. Je ne devrais pas. Tant pis. La couleur du ciel me rappelant étrangement ces faux souvenirs, qu'on oublie au fil du temps. Un adieu sur le sable fin imbibé d'eau. Sa main, pressant fortement ma poitrine pour faire battre mon cœur. Je m'en souviendrais toujours. A jamais. Un mouvement de papier, et le son de la voix de la secrétaire prononçant enfin mon nom. L'émotion oppressait ma gorge, et mes jambes devenaient subitement lourdes. Et là, j'ai compris. Avant même de savoir.

Le silence était une brise légère. Les bourrasques de vent parsemaient mes cheveux et ouvrait le coll de mon manteau. Mes talons résonnaient sur le sol humide. Par chance, la pluie avait cessé. Max endormie, était toujours dans mes bras, protégeant de ses deux petites mains sa peluche, comme moi autrefois. Je savais quoi faire, et cette conviction s'agitait dans mes pensées. Je traversais les allées du campus, un endroit que je fréquentais rarement. La vie étudiante ne m'avait jamais vraiment attiré, si ce n'est ces soirées mondaines, qu'on dit grandiose pour ses excès. Le rythme effréné des cours universitaires me suffisait grandement. Bannière verte, et quatre lettres inscrites sur l'une des maisons. Je m'enfonçais dans ces couloirs, croisant des premières années goûtant pour la première fois à leur indépendance. Certains avaient cessé leurs danses festives, et semblaient attendris face au visage d'ange de la petite tête blonde que je tenais dans mes bras. D'autres portaient des vêtements, où des inscriptions prônant la paix y étaient gravés. Il était bien évident que cette confrérie était très différente de la mienne. Je longeais les murs, guettant les visages de chacun. Peut-être que ce serait lui. Au plus profond de moi, je voulais le voir, sentir son regard se posé sur moi une nouvelle fois, et peut-être même, entendre sa voix. A l'intérieur de moi-même pourtant, je m'interdisais d'y penser, et me persuadais du contraire. Les minutes passèrent, et mon espoir de trouver, ne serait-ce qu'un signe lui appartenant diminuait fortement. Je suis restée assise sur les marches de l'escalier, bordant mon petit ange. Dehors, la nuit était tombée. Des jeunes descendaient à une vitesse vertigineuse, sans doute pour s'immerger des douceurs de l'alcool. Pauvres innocents. Vous verrez un jour, tout ça n'est qu'éphémère. Las, je me suis relevée, plongée dans mes pensées. A l'angle d'un couloir, mon cœur s'est arrêté. Une seconde, ou peut-être deux. Battements de cils. Dissimulée derrière un mur, j'apercevais sa silhouette sortir d'une des chambres. « Pap.. » D'un seul geste, ma main vint étouffer l'appel de Max, vraisemblablement réveillée. Aussitôt, je me suis retournée, croisant une ultime seconde ses yeux émeraudes. Un.. deux.. trois.. Et, ses pas se sont éloignés, partant vers le côté opposé. Après avoir vérifier qu'il était bel et bien parti, je me suis engagée dans l'allée, me trouvant face à la porte qu'il a quitté. Sortant de la poche de mon manteau la lettre pliée en deux, j'ai saisi la poignée. Ne souhaitant pas m'y attarder, j'ai glissé le bout de papier au dessus de l'oreiller, aussi vite que j'ai pu. Mais, quelque chose m'a retenu. Un écho étrange, provenant de la salle de bain. Je m'y suis approchée, prudemment, avant de distinguer une fine silhouette de dos, sa chevelure blonde tombant sur ses épaules. Un vide profond se forma à mes pieds. Demi tour.. Vite. Revenant sur mes pas, je refermais la porte sans un bruit. Rien.. Au creux de mes doigts, j'avais inscrits des mots sur un papier. Idiote. Il t'a déjà oublié. J'ai laissé mon corps s'effondrer, mon dos glissant le long du mur. Un goût se collait à mes lèvres. Celui de mes larmes aigries. Pauvre petite fille. Il est déjà si loin de toi, que tu devrais l'oublier. Comment ne plus se souvenir ? Fermes les yeux, et dis toi que tout est fini.

      Benjamin,
    Un toi, et un moi, séparés. Cela fait un bout de temps que je n'ai pas rédigé une lettre t'étant destiné, si bien que mon écriture pour toi sera remplie de maladresse. J'aimerai te dire que les choses sont faciles à vivre aujourd'hui, et que ton absence ne m'a pas détruite, comme autrefois. Mais, il n'en est rien. On a laissé des souvenirs derrière nous, et j'essaye tant bien que mal de les enterrer. Et aujourd'hui, comme hier, comme demain, je me souviens de ces moments, qui ne semble pas si loin dans ma mémoire. Mon esprit se meurt depuis que j'ai su comment survivre sans toi à mes côtés. Je crois désormais, que toute chose doit changer un jour, et que mon tour est venu. Je n'ai plus l'envie d'essayer, d'embrasser de pauvres inconscients, d'anéantir ma vie pour des cicatrices qui peinent à se refermer. Je t'ai laissé me protéger, me guider quand je ne savais plus quel chemin prendre, me retenir avant que je ne tombe, essuyer mes larmes avant que je ne m'effondre. J'ai eu la chance d'admirer ton sourire de ces jours où le rythme effréné de nos cœurs accompagnait les saveurs de l'automne. Et je suppose qu'à présent, une âme viendra prendre ma place, pleine d'espoir. J'aurais aimé t'écrire des mots d'amour, ceux que tu voudrais sans doute entendre, et ceux que je ne peux prononcer. Le monde n'est pas aussi beau qu'on semble bien pouvoir le dire, tu le sais autant que moi. Ma vie ne représente d'une minuscule île instable, flottant en plein milieu d'un océan. Tu as su ces deux dernières années la maintenir à la surface de tes ailes protectrices, et tes plumes sont restés imprégner ma chair. Je veux te dire mon ange, qu'il est temps pour moi de changer, et braver la réalité que j'ai trop longtemps ignorer. Je ne veux plus vivre ainsi, et dépendre des autres. Je dois avancer, sans me soucier des entraves que je peine à franchir. J'ai appris, ces deux derniers mois, qu'il y a des personnes aptes à bouleverser nos vies, capables de l'impossible, en transformant nos peines et nos soupirs en d'infimes éclats de joie. Je l'ai vu dans ton regard. Et c'est peut-être pour cette raison que j'ai tant de mal à me détacher de toi. Si tu savais.. le petit cœur en moi. Un toi, et un moi, réunis. Aurjourd'hui, je suis restée deux longues heures, assise dans une salle d'attente, Max sur mes genoux mordillant l'oreille de sa peluche. Et lorsque enfin on a prononcé mon nom, je n'ai pas eu la force de me lever. J'aurais sans doute du te dire plus tôt que cet enfant est le tien, qu'il est le notre. Un bout de notre histoire restera grandir dans le bas mon ventre, mais toi, je te laisse partir de mon cœur, de ma plume. Vis, existes sans moi.
    Un toi, et un moi, séparés.
    12 Novembre 2011.
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