Hayphis ♥ « What time is it where you are ? I miss you more than anything back at home you feel so far waiting for the phone to ring it's getting lonely living upside down i don't even wanna be in this town trying to figure out the time zones making me crazy. You say good morning when it's midnight going out of my head alone in this bed i wake up to your sunset and it's driving me mad i miss you so bad and my heart, heart, heart is so jet lag heart, heart, heart is so jet lag heart, heart, heart is so jet lag so jet lag oh ooh »

Memphis. C'était son prénom et c'était également la seule chose que je connaissais d'elle. C'était l'une des plus jolies filles qu'il m'est été daigné de voir dans ma courte existence. Un simple regard de sa part et le soleil s'obscurcissait pour lui laisser le premier rôle. Je n'aurais jamais cru pouvoir à nouveau trouver une femme à mon gout, pas après l'été que j'avais passé, mais on dirait bien que je m'étais encore foutu le doigt dans l'œil et ce jusqu'au coude. Bizarrement je me sentais à la fois coupable et à la fois heureux, des sentiments qui font rarement bon ménage lorsqu'il se rencontre et encore une fois je me sentais plus mal à l'aise qu'autre chose. Tous comme quand je me retrouvais en sa compagnie, ce qui n'était arrivé que très peu de fois, mais c'était comme si une timidité refoulé avait décidé de ressurgir et je dois bien avouer que je nie comprenais pas grand-chose. Ce qui était sur c'est qu'elle provoquait chez moi un truc qui me dépassait totalement, car même s'il m'était déjà arrivé d'être énormément attiré par une jolie fille, la c'était à la fois un mélange d'attraction et de répulsion, un véritable fuis moi je te suis, suis moi je te fuis et c'était bizarrement particulièrement excitant. J'avais un peu l'impression de retomber en enfance et cela me permettait de mettre les récents événements de côté, car même si j'essayais de les oublier juste pour quelques instants et ce par tous les moyens, ils finissaient toujours par revenir. Pouvoir penser à elle me permettait de m'évader un peu, de pouvoir rêver durant une minute ou deux et cela faisait un bien fou. Il est vrai que je n'avais aucune idée de ce qu'elle pensait de moi et il n'était pas dans ma mature d'être aussi niais et romantique. Après tous je n'appartenais pas à la confrérie delta pour rien. Mais ces derniers mois et même ces dernières semaines m'avaient appris à voir les choses différemment et à profiter au maximum de la vie, car certaine fois elle ne tenait que par un simple fil de soie. Quelquefois il faut mieux prendre son courage à deux mains et tenter, même si cela nous semble impossible, après tout qui ne tentent rien n'a rien. Empoignant la poignée de la porte j'attrapai mes clés de bagnole et sortis. Je n'arrivais plus à rester enfermer, j'avais besoin d'espace et à rester confiner comme ça entre les quatre murs de ma chambre j'allais finir par devenir fou. Je n'avais pas spécialement envie de croiser du monde et heureusement pour moi la rentrée n'avait pas encore eu lieu, il n'y avait donc pas grande foule dans les rues qui sillonnaient le campus. Je ne savais pas encore trop ou aller, mais je commençais sérieusement à avoir faim, je n'avais pas mangé de la matinée et mon estomac commençait à crier famine.

Je n'avais pas envie d'aller à San Francisco, trop loin. C'est donc pourquoi je fis au plus près et c'est dans la direction du seul resto ouvert à cette époque de l'université que je partis. Prenant quand même la peine de saluer quelques personnes que je connaissais d'un simple signe de la main, je finis par très vite retomber dans mes pensées. Cela allait de la mort de Rowan à mes sentiments en passant par Memphis. Je ne savais plus ou me mettre et je ne savais surtout plus quoi faire, je n'avais pas du tous prévu tout ça et je détestais me sentir autant perdu, totalement désorienter. J'avais pensé repartir à Miami, plaquer Berkeley et les souvenirs qui me reliaient à elle, mais c'était peine perdue, car même loin d'ici elle serait encore présente. Et je n'étais pas au bout de mes peines, car à peine arriver devant le petit restaurant qui faisait l'angle j'aperçus la jolie brune qui me plaisait tant. Assis dans un fauteuil au fond de la salle j’eus du mal à détourner mon regard, mais il était peut-être temps de refaire enfin surface et la drague était souvent un bon moyen de souffler. Dans un passé pas si lointain que ça, faire une telle chose aurait surement été un jeu d'enfant et encore aujourd'hui ça aurait dû être le cas, mais cette fois la fille qui se trouvait en face de moi était loin de me laisser indifférent. « Je peux ? » Un léger sourire sur le visage, j'avais plongé mes yeux dans les siens, d'une jolie couleur noisette on aurait pu y voir se refléter les étoiles. Elle était aussi belle que dans mes souvenirs et si je n'avais pas été aussi sur de moi j'aurais pris mes jambes à mon coup. « Je ne crois pas que nous ayons été présenté. » Enfaite si peut-être une fois, mais j'en étais pas sur et puis mieux vaux deux qu'une. « Hayden, enchanté. » Tendant ma propre main je ne savais pas trop ce qu'allait réserver la suite des événements, je n'espérais juste pas me faire remballer, car je ne m'en relèverais peut-être pas.