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Flashback warm nights, almost left behind, suitcases of memories, time after time

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MessageSujet: Flashback warm nights, almost left behind, suitcases of memories, time after time Flashback warm nights, almost left behind, suitcases of memories, time after time EmptyDim 9 Sep - 18:01

If you're lost you can look and you will find me...


Juillet 2022
    Allongée dans mon lit jusqu'au lendemain, je ferme les yeux et plonge dans le sommeil. Cet océan de douceur avec moi ne fait qu'un, c'est chaque nuit que mon rêve m'émerveille. Le temps de celle-ci, je m'échappe de mon corps, m'envole dans les airs encore et encore. Ce même voyage, toutes les nuits, recommence. Je me retrouve libre dans cet espace immense. Oui, bien sûr, c'est un rêve de gamin, caresser les nuages de ma tendre main, de sentir la chaleur du soleil, de compter les couleurs de l'arc-en-ciel. Tout ce que je veux, c'est découvrir le monde. Rêve utopique, rêve illusoire? Je suis enfermée dans une bulle que je ne parvins pas à éclater depuis des années. Le son de mon réveil m'extirpa des bras de Morphée. Tout en l'éteignant, mon coude fit tomber le cadre-photo posé sur ma table de chevet. Ramassant les morceaux de verre éparpillés sur le sol, je me coupais avec l'un des bouts. La matinée commençait bien ! Je déteste la vue du sang alors je me précipitai dans la salle de bain pour me mettre un pansement avant de tourner de l'œil. Quelle chochotte, je faisais! Retournant dans ma chambre, je pris la photo qui était tombée à terre, c'était un portrait de ma fille avec Sandro. Je m'assis sur mon lit et me retrouvai face à un miroir. Scrutant mon visage dans le moindre détail, je jetai un regard furtif à la photo. Les deux seules personnes sur qui je pouvais réellement compter à l'heure actuelle. Qu'est-ce que j'avais fait pour en arriver là? Enchainant les erreurs, j'avais blessé beaucoup de monde autour de moi. J'étais une éternelle rêveuse qui au final avait fait de sa vie un véritable cauchemar, si Sandro et Louise n'étaient pas là, je ne sais pas comment je pourrai tenir le coup. Des rêves, j'en ai eus pleins la tête. Enfant, je voulais devenir la femme du père noël. Grande déception quand j'ai découvert que le père noël n'était qu'une mascarade! Enfant et déjà une première déception amoureuse! Adolescente, je me voyais déjà parcourir le monde entier sans me soucier de rien. Telle une participante de Pékin Express, je serais partie avec un simple sac à dos pour arpenter les quatre coins du monde. Seule différence avec les participants du jeu? Je n'aurais pas eu qu'une euro par jour pour vivre! Non mais quelle drôle d'idée, je suis une Pelizza Da Volpedo, mais je me suis retrouvée enceinte et j'ai dû dire au revoir à mon désir d'évasion. Bien que je ne regrette en rien d'être mère, il m'arrivait encore souvent de penser ce que je serais devenue si je n'étais pas tombée enceinte à dix-sept ans. Serais-je restée la jeune fille complètement insouciante qui aimait se rendre à toutes les soirées « jet-set »? Serais-je venue étudier à Berkeley ? Aurais-je eu l'ambition de devenir conservatrice au musée où travaille mon père? Un tas de questions sans réponse. Tout était différent, je ne me prenais pas la tête, je vivais au jour le jour sans penser au lendemain, et c'est bien à cause de cette philosophie de vie que je me suis retrouvée enceinte. La sonnerie de mon téléphone me sortit de mes pensées et me ramenait en 2022, c était mon père qui me demandait quand est-ce que je rentrais en Italie. J'étais revenue à San Francisco pour la grande réunion "retrouvailles" avec les étudiants de Berkeley, bien que retourner aux Etats-Unis me rappelaient de mauvais souvenirs, je tenais particulièrement à être présente. Quand j'avais annoncé la nouvelle à mon père, il m'avait dit que ce n'était pas raisonnable de laisser la galerie d'art pendant plusieurs, que s'il me l'avait léguée, ce n'était pas pour que je la mette de côté dès que l'envie me prend. Blablabla! Ayant pour habitude d'écouter personne, je décidai malgré l'avis de mon père de m'envoler pour San Francisco et de renouer avec mon passé. Une fois, la discussion téléphonique avec mon père terminée, je me décidai à me préparer pour aller faire un tour dans San Francisco, j'étais arrivée hier soir et n'avais pas encore pris le temps de redécouvrir cette ville. En une demi-heure, j'avais pris une douche, enfilée un jean, un pull, je m'étais légèrement maquillée et avais coiffé mes cheveux en un gros chignon ébouriffé.
    Quinze minutes et quelques arrêts de métro plus tard, j'arrivais dans le centre-ville de San Francisco, que cela faisait du bien de revenir après tant d'années. Une tonne de souvenirs remontait à la surface, des visages, des paroles, des fous rires, des disputes, j'avais l'impression d'avoir tout vécu ici.
    Alors que je me dirigeais vers un café pour prendre un petit déjeuner, je remarquais une silhouette à quelques mètres de moi qui me semblait familière, trop familière... Je savais très bien qu'en me rendant à San Francisco pour la réunion des anciens étudiants, j'allais revoir pas mal de monde, mais je ne m'étais pas préparée à rencontrer des têtes connues avant cette fameuse réunion. De plus, ce n'était pas n'importe quelle tête connue, c'était Gaël. Je l'ai aimé, je l'ai détesté, notre histoire n'a jamais été de tout repos. Gaël était la personne que j'appréhendais le plus de revoir et il fallait que le destin me le mette sur ma route. La dernière fois que je me suis retrouvée dans la même pièce que lui, c'était quelques jours avant notre mariage pour lui annoncer que finalement j'annulais tout car je voulais revivre avec le père de ma fille... Certainement la plus grosse erreur de toute ma vie en ce jour. Souvent je me demande que serait notre histoire aujourd'hui ? Si je n'avais pas renoncé à notre mariage, aurions-nous eu le droit à un "Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfant?" C'est une question qui restera à jamais sans réponse, je suppose. Je ne savais pas ce qu'était devenu Gaël, c'était une question qui me hantait mais je ne voulais pas connaitre la réponse. J'avais peur que la réponse me fasse souffrir, le savoir heureux sans moi, c'était dur. C'est complètement égoïste. Restant immobile, je ne savais pas comment l'aborder. Il est fort probable que je sois la dernière personne qu'il ait envie de voir. Mais finalement, la question de savoir comment j'allais l'aborder ne se posait pas, puisque dos à moi pendant ces dernières minutes, il se retourna et me fit face. Gênée et émue de revoir ce regard qui m'avait tant manqué, je baissais la tête pour la relever quelques secondes plus tôt. Hey! ça fait longtemps! L'humour : ma meilleure arme pour cacher mon mal-être.
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MessageSujet: Re: Flashback warm nights, almost left behind, suitcases of memories, time after time Flashback warm nights, almost left behind, suitcases of memories, time after time EmptyMar 11 Sep - 16:16



Gaël L.C & Francesca PDV
Pendant des années j'ai cru que cette femme était en dehors de ma vie, pas très loin peut-être mais en dehors. Qu'elle n'existait plus, qu'elle vivait très loin, qu'elle n'avait jamais été aussi belle que ça, qu'elle appartenait au monde du passé. Le monde de quand j'étais jeune et romantique, quand je croyais que l'amour durait toujours et que rien n'était plus grand que mon amour pour elle. Toutes ces bêtises. you tell me that you need me, then you go and cut me down. It's too late to apologize
.♥. ANNA GAVALDA, je l'aimais & ONE REPUBLIC



❝ Je t'appelle parce que j'ai envie de revoir ton visage. C'est tout. C'est comme les gens qui retournent dans le village où ils ont passé leur enfance ou dans la maison de leurs parents...ou vers n'importe quel endroit qui a marqué leur vie. […] A croire que ton visage est un endroit qui a marqué ma vie ❞. On croise beaucoup de gens dans une vie, sans forcément connaître l'impact que ces rencontres auront sur nos vies. Quelques fois, on s'interdit certaines rencontres, par peur de décevoir, par peur de souffrir, pour se protéger. Des rencontres fortuites nous offrent l'éclat d'innocence et d'insouciance qu'il nous manquait quelques fois. Il y a aussi des rencontres que nous nous serions bien passés. Le genre de rencontre à vous foutre le cœur en vrac, à croire retourner les tripes et à vous marteler la tête. Il y a les rencontres qu'on souhaiterait oublier et celle qu'on ne pourra jamais oublier. Il y a les anciennes rencontres et les nouvelles. Mais aujourd'hui, nous avions tous rendez-vous avec nos anciennes rencontres. Dans un moment où les nouvelles avaient primé, nous entamions un retour dans le passé des plus voluptueux. Aujourd'hui avait lieu la réunion des anciens élèves de Berkeley Californian University. Université dans laquelle, jadis, j'avais étudié les mathématiques quelques mois durant, avant de retourner en France, avec ma sœur Cadence. J'avais foulé le sol de cet université pendant une courte durée, mais cette courte durée fut riche en retrouvailles, rebondissements et rencontres. N'avoir été étudiant à Berkeley seulement l'espace de quelques mois ne me disposait de venir rendre visite à tous ces souvenirs. De plus, Jodie, avec qui j'étais désormais en couple depuis quatre ans, avait elle, elle aussi, été étudiante ici. Des années durant pour sa part. Et c'était avec une douce nostalgique que nous avions accepté de venir revoir nos anciens amis, ma fiancée et moi. En laissant mon regard balayée cette salle pleine d'anciens étudiants, aujourd'hui devenus des adultes respectables, pour la plupart, je ne pus m'empêcher de remarquer que nous avions tous changés et en reconnaître certains relevaient du vrai challenge. Heureusement, des petites plaques à nos noms nous furent étiquetées sur nos torses. Mais pour n'avoir été qu'un élève éphémère, je n'eus pas le loisir de reconnaître grand monde. Jodie venait de s'éclipser, avec notre fils Milo, semblait faire des siennes à vouloir s'endormir et après avoir discuté quelques minutes avec ma meilleure amie Meleya, je la laissais s'éclipser à son tour, tandis qu'elle venait de jeter son dévolu sur une ancienne connaissance. Je me retrouvai alors seul, errant au milieu de cette foule. Je me décidai alors de me diriger vers ce buffet qui semblait offrir tout un lot de pâtisseries, viennoiseries, fruits, dignes des plus grand brunch. Dire que les américains détenaient l'art du véritable brunch, relevait de l'euphémisme. Et mon côté français se fit ressortir lorsque mes pupilles gustatives se mirent en transe, rien qu'au scrutage de ces divinités. Je sentis une présence à mes côtés, tandis que mes yeux parcouraient allègrement le buffet. Je tournai la tête, curieux de savoir si il y avait une chance que je connaisse ladite personne. Et affirmer que je connaissais celle qui me brisa le cœur quelques années plus tôt n'en était que plus ironique. Comment l'oublier. Mais comment faire face à ce visage que j'avais aimé, plus haï. De toute mes forces, pendant des mois. Francesca Pelizza Da Volpedo, cauchemar de mes nuits. Francesca, où la femme qui m'avait abandonné, quelques jours avant notre mariage. Francesca, ou mon premier amour, dont j'avais secrètement espéré avoir des enfants. Francesca, la plus belle chose qui m'était arrivé dans ma vie, mais sans aucun doute la pire aussi. J'hésitai alors entre prendre mes jambes à mon cou ou alors rester ici et l'affronter. Visiblement, ce dilemme se jouait aussi chez Francesca, tandis que nos prunelles restèrent accrochées, avant que la jeune femme ne se décide à rompre ce silence des plus encombrants. « Ca fait longtemps en effet » répondis-je calmement, sans pour autant faire ressentir la moindre once de sympathie ou de joie à l'idée de ces retrouvailles, plutôt inattendues. Bien que je m'étais douté la trouver ici, puisque la jeune femme avait fait toute ses études ici, tout comme ses frères, Augusto et Sandro et sa sœur Camélia. « Depuis notre rupture, quatre ans plus tôt en fait » ajoutai-je, croisant mes bras sur mon torse. Depuis notre fameuse conversation, tu sais celle où tu m'annonçais annuler notre mariage, pour retourner avec ton putain d'ex, le père de ta fiche. Tu te rappelles chérie ? Tu te rappelles à quel point tu m'as fait mal et à quel point j'ai souffert de ton départ ? Mais non, elle ne pouvait pas se rappeler puisqu'elle n'en avait jamais eu la moindre idée, de la souffrance que son départ m'avait infligé. Des coups de poignards dans le cœur et dans le thorax. J'avais vécu l'enfer, des semaines durant. Je m'étais exilé chez ma meilleure amie Meleya, en Bulgarie, qui s'était efforcée de me ramasser à la petite cuillère. Parce que je pleurais un amour parti pour toujours. « Quatre ans sans aucunes nouvelles, c'est rien. Qu'est-ce que t'en penses ? ». Je n'arrivai à rester complètement impassible devant la jeune femme. Un mélange de sentiments m'oppressaient et se bataillaient dans ma boite cranienne. Je pris une voix sarcastique contre mon gré. C'était plus fort que moi. Non je n'étais pas des plus heureux de la revoir, et j'espérais qu'elle le comprendrait bien assez vite. Je la détestais de se trouver face à moi, prenant son air humoristique à la con. Mon envie de rire s'était échappé à la minute où mes yeux s'étaient posés sur son faciès. Too bad pour elle. « Tu vas bien sinon ? T'es heureuse avec le père de ta fille ? Ca serait dommage que tu ne le sois pas, après tout ce que tu as du endurer pour être avec lui, ça serait vraiment dommage ». J'avouais dépasser un peu les bornes. Je me sentais obligé de la bousculer, de la provoquer. Tout ce que je voulais, c’était l’atteindre, voir briller des putains de larmes dans ses yeux, qu’elle crie, qu’elle hurle, qu’elle fasse une crise. « Désolé, je suis mesquin et ça me regarde pas ». Mais je me ravisai, je n'étais pas comme ça, à aimer voir pleurer les filles, à prendre un malin plaisir à les voir souffrir. Je n'étais pas comme ça et je ne l'avais jamais été. Gaël est un gentil, un vrai gentil. Et même si Francesca m'avait souffrir, elle resterait toujours une personne importante à mes yeux. Impossible d'oublier son premier amour.

❝ Pendant des mois, je me suis cogné partout. Je ne faisais attention à rien et je me suis cogné partout. Plus j'avais mal, plus je me cognais. J'ai été un garçon délabré admirable : tous ces jours vides où j'ai donné le change. En me levant, en travaillant jusqu'à l'abrutissement, en me nourrissant sans faire d'histoires, en buvant des bières avec mes collègues et en continuant de rire grassement avec mes frères alors que la moindre pichenette du moindre d'entre eux aurait suffi à me briser net. Mais je me trompe. Ce n'était pas de la vaillance, c'était de la connerie : parce que je croyais qu'elle reviendrait. J'y croyais vraiment. ❞
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MessageSujet: Re: Flashback warm nights, almost left behind, suitcases of memories, time after time Flashback warm nights, almost left behind, suitcases of memories, time after time EmptyLun 29 Oct - 22:12

If you're lost you can look and you will find me...



    « L'enfance: Cette heureuse et brève période de l'existence où l'on a tout juste assez de conscience pour savourer la joie d'être et d'inconscience pour ignorer les difficultés de la vie. » Qu'elle me semble loin cette période... Mes souvenirs d'enfance se mélangent entre des paysages italiens, des moments passés avec mon frère Sandro, des disputes avec Camélia et Augusto et des rencontres... La vie est faite de rencontres, certaines nous blessent, d'autres nous laissent indifférent, et puis il y a les rencontres qui nous marquent à tout jamais. De ces rencontres, on se souvient de tous les détails comme si c'était hier... à tout jamais gravé dans notre mémoire. Des rencontres, j'en ai faites beaucoup mais peu m'ont marquées. Je me suis attachée à certaines personnes puis nos chemins se sont séparés, nous avons pris des routes différentes, je garde un agréable souvenir de ces gens, mais je ne peux dire qu'ils me manquent. Egoïste? Peut-être... Mais il y a une rencontre, une seule rencontre qui a marqué ma vie: Gaël. Ce français a bouleversé ma vie. Rencontré durant mon enfance, il a été présent à chaque période de ma vie jusqu'à ce que je décide de tout foutre en l'air. Avec Gaël, nous nous sommes rencontrés en Italie, nos parents respectifs étaient amis. Il portait un jean noir et un pull bleu, l'enfant que j'étais le trouvait mignon et voulait en faire son prince charmant... Nous passions énormément de temps ensemble, quand j'étais avec lui, j'avais l'impression que plus rien n'existait autour de moi, même dans des lieux bondés de monde, j'avais toujours cette sensation d'être seule au monde à ses côtés. Tantôt meilleurs amis, tantôt amants, nous étions aujourd'hui, deux parfaits inconnus. Enfants, si on m'avait dit qu'un jour, je me sentirais gênée face à Gaël, je ne l'aurais jamais cru. Comme quoi, on ne peut jamais prévoir ce que la vie nous réserve et pour moi qui ressens le besoin de tout contrôler, c'est dramatique. J'étais partagée entre l'envie de prendre mes jambes à mon cou et celle de prendre Gaël dans mes bras et de faire comme si, ces quatre dernières années n'avaient jamais existé. Si mes pensées étaient confuses, mon corps, lui, refusait de bouger. Embarrassée par la situation, je décidai de briser le silence, c'était insoutenable, en quelques mots je rompais ce silence comme on casse un miroir, et bien que mes mots sortaient d'une voix douce et basse, c'était comme si j'assistais à un véritable fracas. Bien que ce moment ait duré quelques secondes, j'ai l'impression qu'il a duré des heures. Cependant, je ne suis pas certaine qu'utiliser l'humour arrange la situation, bien au contraire..., mais il fallait que je rompe ce silence, je ne voulais pas prendre le risque de voir Gaël s'échapper...m'échapper. Mes propos, il les confirmait, néanmoins, je n'arrivais à percevoir aucun sentiment, il restait de marbre. Face à moi, ce n'était pas un jeune homme au corps mince et frêle mais un immense mur qui ne semblait pas enclin à la discussion. Quelle idiote je fais.... A quoi m'attendais-je? A de retrouvailles chaleureuses ? On se prend dans les bras comme de bons vieux potes ? Je suis une éternelle rêveuse, une utopiste qui pense qu'en un claquement de cil, tout peut être réglé. Mais Gaël n'avait certainement pas la même vision des choses et il ajoutait que l'on ne s'était pas croisés depuis quatre ans... Je baissais les yeux, honteuse... Croyait-il que j'avais oublié ce moment ? Bien sûr que non, je m'en rappelle extrêmement bien. Je ne passe pas une seule journée sans que ce souvenir vienne me hanter, sans que des dizaines de questions viennent se bousculer dans ma tête: Et si je n'avais pas décidé de rompre, que serions-nous devenus? Serions-nous encore ensemble? Louise aurait-elle un demi-frère ou une demi-soeur? Ce sont des questions qui n'auront probablement jamais de réponses. Je me rappelle de cette rupture, j'ai conscience du mal que je lui ai fait mais ce choix, je devais le faire et il ne sait pas à quel point, j'en ai souffert, à quel point, j'ai regretté ma décision, à quel point, j'ai prié pour pouvoir retourner en arrière, mais je suis trop fière pour lui avouer. A ses paroles, je ne trouvais rien à répondre, je restai muette. Finalement, l'option prendre ses jambes à son cou, n'était peut-être pas si mal. Mais, si au départ, Gaël ne semblait pas enclin à la discussion, il avait, maintenant, décidé de vider son sac et insistait sur le fait que je n'avais donné aucune nouvelle pendant quatre ans. A cette question, je voudrais lui dire que je regrette, que je me déteste pour ce que j'ai fait, que je n'ai pas passé un seule journée sans penser à lui, que j'ai souvent pris mon téléphone pour composer son numéro mais au dernier moment je renonçais à lui téléphoner car j'avais honte de mon comportement mais ces paroles refusaient de sortir...fierté mal placée certainement. Alors au lieu de jouer la carte de l'honnêteté, je préférais jouer celle du mépris. ça n'a pas dû trop de manquer de ne pas avoir de mes nouvelles, d'après ce que j'ai compris, tu t'es très vite repris de mon départ... Je faisais référence à Jodie, sa fiancée actuelle. Quand j'avais appris qu'il était en couple avec Jodie, j'avais eu mal. Bien évidemment, j'imaginais qu'il allait refaire sa vie, et cette idée me faisait souffrir, mais qu'il décide de se mettre avec Jodie, une des personnes qui a le plus compté pour moi durant mes études à Berkeley m'avait anéantie...à croire qu'il avait fait ça uniquement pour me blesser...Gaël jouait dans la même cour que moi: le mépris et il demandait des nouvelles du père de ma vie, Jules, l'homme pour qui je l'avais quitté: touché, coulé... Bêtement, j'avais cru toutes les belles promesses de Jules, il était le père de ma vie, mon premier grand amour, et je croyais naïvement que l'on allait vivre un conte de fées, qu'il avait changé. J'avais tout plaqué pour lui et pourtant j'étais heureuse à l'époque, mais il me promettait monts et merveilles, je me voyais donc déjà construire une famille... Le conte de fées a dure quelques semaines avant que Jules se fasse la malle et cette fois-ci définitivement. Immature, il avait pris le large sans même donner d'explications. Il a essayé de me recontacter une fois, mais cette fois-ci, je ne me suis pas laissée avoir, je refusais de lui donner la moindre nouvelle que ce soit de Louise ou de moi. Il revenait sur ses propos en me disant que ça ne le regardait pas et en l'espace de quelques secondes, j'avais l'impression d'être en face du Gaël que j'ai toujours connu: le gentil et affectueux Gaël, je laissais échapper un petit sourire. Mais encore une fois, j'étais bien trop fière pour lui dire que finalement l'homme pour qui je l'avais laissé tombé, était, en réalité, une ordure.ça va bien! Il aurait rêvé venir, mais il ne pouvait pas, il travaillait! Le mensonge est un vilain défaut et je sentais mes joues devenues rouges, j'essayais de me ressaisir en devenant encore plus méprisante.D'ailleurs c'est dommage qu'il ne soit pas là, on aurait pu se faire une sortie à quatre: Jules, Jodie, toi et moi... ça aurait été charmant... dis-je d'un ton ironique. Je ne savais pas s'il était au courant que Jules m'avait laissé tombé, et tout en essayant de cacher mes larmes, je lui lançais un large sourire, un sourire pour lui faire croire que j'étais heureuse et comblée et cette fois-ci, au lieu de jouer la carte du mépris, j'essayais de jouer à fond le bonheur. Au fait, on m'a dit que tu es papa. Félicitations! Prononcer ces mots était une souffrance, et même avec la meilleure volonté du monde, je n'arrivais pas à contenir ses quelques larmes qui commençaient à glisser sur mes joues, alors pour les cacher, je prenais Gaël dans mes bras. Encore félicitations! Tu dois être un père formidable! Je le serrai fort, aussi fort que je le pouvais et je me laissais enivrer par son odeur...
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MessageSujet: Re: Flashback warm nights, almost left behind, suitcases of memories, time after time Flashback warm nights, almost left behind, suitcases of memories, time after time EmptyDim 11 Nov - 13:03

Je sais comment je veux être heureux maintenant et ce nouveau bonheur n'a rien à voir avec toi. Tu en es même l'opposé. Alors je te regarde, je te reconnais, mais je ne t'aime plus. Cela a mis du temps, le temps d'un sablier de dix-huit ans, le temps que les minuscules grains de sable glissent d'un côté à l'autre du sablier. Tu as épuisé ton stock de sable et moi, je suis passé sur le tas d'à côté.


Revenir dans ces lieux ravivaient de nombreux souvenirs. Bons ou mauvais. M'enfin n'étant restés que la bagatelle de quelques semaines, les mauvais n'avaient pas eu le temps de s'inviter au voyage. J'aurai pu choisir de ne pas répondre présent à l'invitation, ne connaissant pas grand monde, mais Jodie qui était restée plus longtemps que moi, avait tenu à venir, afin de revoir quelques têtes dont elle n'avait eu de nouvelles depuis plusieurs années. La vie les ayant séparés. J'admettais volontiers avoir pensé que Francesca serait de la partie, ayant été elle aussi une étudiante à Berkeley avec toute sa fratrie Pelizza Da Volpedo, mais je n'avais imaginé que nous nous croiserions ou encore que nous en viendrions à échanger quelques banalités. A vrai dire, bien qu'extrêmement heureux avec ma fiancée et mon fils, j'en voulais encore à l'italienne de m'avoir quitté pour le père de sa fille. Quelques semaines avant notre mariage qui plus était. Il m'avait fallu du temps pour remonter la pente et je ne remercierais jamais assez Meleya, ma meilleure amie, pour m'avoir épaulé, écouté et accueilli chez elle, en Bulgarie, durant tout le temps de ma dépression. Et c'était grâce à elle aussi que Jodie et nous nous étions rapprochés, pour finalement former un couple. « Ne t'aventure pas sur ce terrain-là Francesca. C'est toi la fautive de l'histoire, pas moi, n'inverse pas les rôles. Et tu ne sais rien de mon histoire avec Jodie ». Son air de reproche m'agaçait grandement. Bonjour les retrouvailles j'avais envie de dire. D'où se permettait-elle de me juger tandis que des mois durant je n'avais plus vu le soleil et que l'envie de toute vie m'avait quitté. Elle ne savait pas les nuits blanches, les insomnies. Elle ne savait pas les longues heures d'attente, à penser naïvement qu'elle reviendrait. Elle ne savait pas la léthargie, à force d'espérer que le téléphone sonne. Elle ne savait pas l'enfer que j'avais vécu. Non, elle ne savait pas. Comme elle ne connaissait pas la façon dont je m'étais mis avec Jodie. Et combien il m'avait été difficile au début de ne plus penser à elle tandis que j'embrassais ma blonde à moi. Désormais, toute cette histoire se trouvait derrière moi. Francesca était mon passé, et Jodie mon présent. Et j'aimais mon présent plus que tout. « Oh bah oui comme je regrette tellement de ne pas le voir. On se serait racontés nos petites histoires de couples, d'enfants, tout ça, comme de bons vieux amis ». Ironie quand tu nous tiens. Qu'est-ce que j'en avais à cirer de son Jules de malheur. Dire que je ne le portais pas dans mon cœur relevait de l'euphémisme. Il avait été la cause de tous mes maux et j'avais été soulagé de ne pas le voir aujourd'hui. L'envie de lui foutre mon poing dans la gueule aurait été trop tentante et trop difficile à canaliser. Bien que je n'avais pas pour habitude de me battre. Mais je n'avais jamais eu l'occasion de lui faire payer mes mois de souffrance et au fond, je le regrettais. Il s'en tirait encore à bon compte aujourd'hui, jouant les abonnés absents. « Sauf que tu oublies un détail Francesca, nous ne sommes pas de bons vieux amis ». Allez prends toi ça ma grande. Et surtout j'en ai rien à foutre de ton mec et de vos histoires. Je préférerais encore manger des asticots plutôt que de supporter leur niaiserie une soirée durant. L'envie de lui balancer au visage toute ma rancoeur, ma souffrance passée me tenaillait mais quelque chose me refrénait. Comme si je sentais que l'italienne me cachait quelque chose. Comme si le bonheur qu'elle tentait de me faire passer sonnait faux. Et en véritable gentil, je ne souhaitais son réel malheur. Elle avait tenu et tiendrait toujours une place importante dans mon cœur. Ma Frani. « Oui merci, Milo enchante ma vie depuis plus d'un an maintenant ». Me retrouver dans ses bras m'offrait un sentiment des plus bizarres. La nostalgie se mélangeait au fait que je sois mal à l'aise dans ses bras. Son odeur m'enivra à nouveau, comme à l'époque. Je me rappelais chaque pigment de ce parfum, que j'avais respiré de si nombreuses fois. Je craignais que Jodie n'arrive et nous voit dans telle posture. C'est pourquoi je repoussais doucement l'ancienne epsilon. « Arrête Francesca, je suis désolé mais tu peux pas me prendre dans tes bras comme ça. C'est malsain et au fond, ça nous fait du mal à tous les deux » déclarai-je. En tout cas, moi ça me fait du mal. Déjà la revoir constituait une véritable épreuve, mais finir au creux de ses bras finirait de m'achever. Qu'elle me laisse en paix, affreux fantôme du passé. Enfin affreux, n'exagérons rien. Toutes ces années n'avaient rien enlevé à sa beauté. « Tu n'es plus avec Jules c'est ça ? » finis-je par lâcher. Son sourire n'arrivait à dissimuler la tristesse au fond de ses yeux. Pour connaître Francesca depuis ma tendre enfance, j'avais su au fil des années arriver à lire en elle. Ces larmes en étaient le témoin. Elle n'était pas heureuse. « Je te connais, mieux que tu ne le penses, et je n'aime pas voir cette souffrance dans tes yeux. Alors sèche tes larmes s'il te plait ». Je retenais ma main de ne pas finir sur sa joue, essuyant tendrement ses larmes. Non, je ne pouvais pas. Je ne devais pas le faire, ce n'était pas mon rôle. Ce n'était plus mon rôle. Et toujours par respect pour ma fiancée, je ne montrerais aucun signe de tendresse pour Francesca. « Tu vois, je devrais être content de voir que tu as l'air de souffrir autant que moi j'ai souffert quand tu m'as quitté du jour au lendemain, quelques semaines avant notre mariage, mais je ne suis pas comme ça. Et même si tu m'as fait beaucoup de mal, tu sais que je serai toujours là pour toi ». Parce qu'elle compterait toujours pour moi, bien que les aléas de la vie nous ait séparé. Je la connaissais depuis le bac à sable et ça, personne ne pourrait jamais nous l'enlever. Elle devait bien être une des personnes que je connaissais le mieux. Elle était et resterait toujours mon premier amour, ma meilleure amie, ma Francesca. A la vie, à la mort. Comme quand on était petits. « Enfin pas comme avant. En tant que simple amis » me permis-je de souligner. Et il nous faudra sans aucun doute du temps pour retrouver notre complicité d'antan, surtout pour ma part. Mais je restais persuadé qu'un jour, nous y arriverions à passer outre tout cela. Enfin pas maintenant, la douleur en restait encore trop vive. Mais bientôt, je t'en fais la promesse.
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MessageSujet: Re: Flashback warm nights, almost left behind, suitcases of memories, time after time Flashback warm nights, almost left behind, suitcases of memories, time after time EmptyJeu 27 Déc - 16:20

If you're lost you can look and you will find me...



    Ce qu'il y a de bien avec la vie, c'est que l'on ne sait jamais ce qu'elle nous réserve. Des bonnes surprises, ou contraires des mauvaises, viennent égayer notre quotidien mais peu importe qu'elles soient bonnes ou mauvaises, elles nous aident à grandir. Si la vie était un long fleuve tranquille, on s'ennuierait et on resterait à tout jamais les mêmes personnes...La vie ne vaut d'être vécue que si l'on rencontre des obstacles, des difficultés à surmonter. Les gens qui ne me connaissent pas, pensent que je n'ai jamais rencontré de difficultés, oui, comme on dit, je suis née avec une cuillère d'argent dans la bouche. Adolescente, je n'avais aucune raison de m'inquiéter pour mon avenir, il était tout tracé : j'avais l'argent de papa et maman pour me garantir de grandes études dans une université prestigieuse. Pourtant, dès mon plus jeune âge, j'ai toujours voulu me débrouiller par mes propres moyens, ne pas être seulement considérée comme « une fille de ». Bon, je ne vais pas nier que, j'ai parfois profiter de mon fameux nom de famille pour rentrer dans telle ou telle soirée, ou encore manger dans un restaurant gratuitement, mais à part ça, j'ai toujours essayé d'obtenir les choses en le méritant sincèrement. J'ai toujours été une personne très ambitieuse, je vois les choses en grand, peut-être est-ce un défaut, mais c'est cette ambition qui m'a permis d'avancer dans la vie. A l'adolescence, mon avenir était clair pour moi : je voulais reprendre la galerie d'arts de mon père, je voulais en être la conservatrice. A cette époque les mauvaises langues disaient que je n'avais pas de souci à me faire, que même en étant la fille la plus nulle de la terre, cette galerie d'arts sera déjà à moi, rien parce que c'est mon père qui la tient... Ils avaient tort. J'aurais possédé cette galerie que si je l'aurais mérité et c'est pour cette raison que j'accordais une grande importance à mes études, je voulais être la première de ma promotion pour prouver à toutes ces langues de vipère que je méritais cette galerie d'arts plus que quiconque. Et puis, connaissant mon père, cette galerie, il y tient comme la prunelle de ses yeux, alors il allait la laisser à quelqu'un de compétent même si ce n'est pas un Pelizza Da Volpedo, mais j'ai tout fait, travaillé comme une acharnée pour que cette galerie reste chez les Pelizza Da Volpedo, et mes efforts ont payé. Il était marrant de voir à quel point je pouvais être sûre de moi au niveau de mes études, de mon travail mais je manquais complètement de confiance en moi dans ma vie personnelle. Je n'ai jamais douté de mes capacités à diriger la galerie d'arts de mon père car je sais que je suis douée. Ce n'est pas de la prétention mais de l'assurance. Cependant, si dans ma vie professionnelle, tout me satisfait, dans ma vie personnelle, c'est plutôt l'inverse, et cette confiance en moi que j'ai sur mon lieu de travail, se transforme en confusion et crainte. Je suppose que l'on ne peut pas être doué partout, certains doivent gérer dans leur vie amoureuse mais avoir une vie professionnelle à chier. Entre l'amour et la réussite, c'est quoi le mieux? Longtemps, j'ai cru que c'était la réussite, cependant, maintenant que j'ai atteint mon but, je me rends bien compte qu'il me manque quelque chose dans la vie. J'aurais peut-être dû opter pour une autre philosophie de vie, comme « vivre d'amour et d'eau fraîche ». Peut-être que la meilleure chose dans ma vie n'était pas de devenir conservatrice, mais de vivre avec Gaël.... Cependant, maintenant il est trop tard pour revenir en arrière et à défaut d'accepter mes erreurs, je préfère jeter la faute sur les autres, ça fait moins mal. Ainsi, j'attaquais Gaël sur sa relation avec Jodie, ce qui lui déplaisait fortement. Moi la fautive de l'histoire? Quelle vision manichéenne! C'est moi la méchante, toi le gentil. Certes,il n'avait pas tort, mais je n'étais pas prête à assumer toute la responsabilité de cette histoire, je lui reprochais de ne pas avoir tout fait pour me retenir. Je n'ai rien besoin de savoir sur ta relation avec Jodie. J'imagine déjà le conte de fées merdique. Tu étais complètement dévasté et elle a su de faire redécouvrir l'amour... Blablabla! Ça me donne la nausée! Je ne supportais pas de savoir que Gaël pouvait aimer une autre femme que moi. Longtemps, j'étais celle qui comptait pour lui, celle pour qui il aurait pu donner de sa vie. Il était heureux et moi, je ne l'étais pas. Peut-être était-ce de la fierté mal placée, mais je n'étais pas prête à lui dire que de mon côté, mon histoire d'amour avec Jules avait été un véritable fiasco. Je ne savais pas ce que valait mes talents d'actrice, mais Gaël semblait me croire quand j'évoquais Jules et utilisait la même ironie que moi mais il me remettait les pieds sur terre quand il insistait sur le fait que l'on n'était pas des vieux amis. C'était dur à entendre, même si aujourd'hui entre lui et moi, c'est tendu, j'espérais qu'il avait toujours un minimum d'affection pour moi. Je me rendais compte, à ce moment-là, que je l'avais blessé bien plus ce que j'avais pu l'imaginer. Néanmoins, je n'étais pas encore prête à faire face à mes erreurs alors je continuais sur le registre que je connais tant: le mépris. Ce que tu es susceptible, ça s'est passé, il y a des années et maintenant tu es heureux avec Jodie. Tu devrais plutôt me remercier car c'est grâce à moi que tu en es là aujourd'hui. Une petite voix à l'intérieur de moi me disait de me taire, que je me tournais en ridicule. Mes sentiments se bousculaient, j'essayais de garder la tête haute, mais je sentais les larmes monter. Tout se mélangeait, mes propos étaient confus, je le félicitais d'être père, je le prenais dans mes bras, cependant, il me repoussa. La réalité éclata en pleine face, Gaël avait refait sa vie, il était heureux maintenant, et en aucun cas, je ne pouvais me permettre d'espérer quelque chose. Il avait raison, c'était malsain, mais ne peut-on pas oublier tout ce qui s'est passé juste pendant une minute? Si beaucoup de choses avaient changé, d'autres étaient restées intact. Gaël a toujours su voir quand je mentais, et il devina parfaitement que je n'étais plus avec Jules. Pendant quelques secondes, je restai silencieuse car je savais que si je révélais la vérité, j'allais m'effondrer. Je ne répondais pas à sa question, je lui lançais un simple regard qui voulait dire oui, je savais qu'il allait comprendre. Fidèle à lui-même, il essayait de me consoler. Même si ce n'était qu'avec quelques mots, le fait qu'il me montre un minimum d'affection, me faisait plaisir et je lui lançais un timide sourire qui s'effaça aussitôt qu'il prononçait les pires mots que l'on peut entendre quand on a des sentiments pour une personne: « en tant que simples amis. » être là pour moi en tant que simple ami? C'est la pire chose que tu puisses me faire. Il était peut-être trop optimiste, il espérait sincèrement que l'on pourrait retrouver notre complicité? Une histoire d'amitié entre lui et moi, après tout ce que l'on a pu partager, c'était inconcevable.
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