the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à ...
Voir le deal

Partagez

i will be there time and time again ♦ pv

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

i will be there time and time again ♦ pv Empty
MessageSujet: i will be there time and time again ♦ pv i will be there time and time again ♦ pv EmptySam 9 Juin - 0:56


Edward
« if you need someone to love you, here i am »


Vacances. Un mot qui avait perdu toute signification depuis quelques temps maintenant à mes yeux et si d'ordinaire je ne m'en plaignais pas, aujourd'hui je n'aurais jamais demandé mieux que me retrouver sur le premier avion pour le Mexique ou je ne sais trop où. Quand je pense qu'Edward et Maria, eux, étaient partis. Personnellement, j'avais passé mon temps après la fusillade à ruminer mes pensées dans mon coin, seule, profitant d'une nuit fugace pour exprimer mes incertitudes et me libérer du poids de la culpabilité dans les bras de Logan et Sydney Khelos... Ce qu'il m'était passé par la tête, encore à ce moment là, je ne devinerais jamais mais je mentirais si j'avouais maintenant que l'expérience avait été décevante. Bien loin de là... Mais là étaient les songes pour une autre journée, un jour plus calme et non pas porté sous les augures de la course permanente dont je semblais être victime depuis mon réveil. Qu'est-ce que je n'aurais pas donné pour être, moi, à Paris occupé à faire la touriste, hein? Les aléas de la vie de maman, je suppose: je n'avais plus à penser égoïstement, je devais maintenant compter avec mes deux petits monstres et, occasionnellement, l'homme qui partageait ma vie le plus clair de mon temps. Au moins, quand il n'était pas occupé ailleurs, cela étant dit. Je ne savais toujours pas que penser du statut de notre relation: de vulgaires sex friends ne passaient pas autant de temps ensemble hors de la chambre, et le simple fait que notre lien comporte une pareille activité bannissait toute considération d'amitié simple entre lui et moi ?

Amis et plus si affinité ?

Peut-être, même si nous avions commencé par les affinités avant de commencer à développer l'amitié; parfois l'époque bénie où je pouvais vider mon sac sur lui me manquait, peut-être faudrait-il un jour que j'y remédie. Juste, histoire de remédier au stress dont j'étais victime d'une manière autre que par une soirée de sexe torride en continu. Non pas que je me plaignais de ces dernières... En parlant de Logan il se dépêchait bien de sortir de ma (/notre) chambre en sautillant légèrement parce qu'il enfilait son pantalon en même temps qu'il marchait. Est-ce qu'il était en retard pour quelque chose ? Peut-être, toujours est-il qu'il me laissait la douce tâche de m'occuper des enfants désormais pleinement éveillés. Enfilant une chemise en vitesse tout en étirant ses chaussettes pour les détendre avant de les enfiler, il fit un arrêt unique vers ma fille avant de faire ce petit truc qui marchait à tous les coups entre les deux. Quoi, je ne le saurais probablement jamais puisqu'il s'arrangeait toujours à être dos à moi pour que je ne puisse le voir, mais Caitlin finissait immanquablement par passer des larmes à la curiosité, puis au rire et au sourire radieux. Je ne savais pas ce qu'il faisait, je savais qu'il ne voulait pas que je sache, mais pendant une seconde j'étais reconnaissant de ce trait ô combien inhabituel de sa personnalité. Par respect pour sa pudeur, je fis comme si je n'avais pas passé les trois dernières minutes à observer le duo et eut assez le temps de voir passer une ombre me frôler avant qu'il ne sorte du loft en trombe.
CHEYENNE – « Bonne journée à toi aussi... »
Il n'avait même pas dit au revoir, ou m'avait fait son petit bisou coutumier (cela n'arrivait pas souvent, mais ce n'était pas sans précédent). Rien du tout, juste une tornade qui me passait devant pour sortir de chez moi comme si le bâtiment était en feu. Où qu'il ait dû se rendre, cela avait l'air d'être sérieux et je me détournais de ma déception par un petit haussement d'épaules bien fatigué. Aidan n'apprécia pas trop le mouvement, puisqu'il se décida à venger mon sans gêne en s'agitant de nouveau de plus en plus. En tout et pour tout, je n'étais pas retournée à mes enfants depuis un quart d'heure que le signal indiqua que quelqu'un montait à nouveau. Probablement quelqu'un de connu des portiers, autrement j'aurais immédiatement été informée, mais je ne pouvais que me montrer curieuse quant à l'identité de mon visiteur; doué comme il était, c'était sûrement Logan qui avait oublié d'enfiler son autre chaussure ! Au moins, cela ne m'aurait pas étonnée... Aussi en me retournant vers les doubles portes qui laissaient place à l'ascenseur privé, je m'apprêtais à lancer une joute salée pour prendre ma revanche sur son manque de politesse plus tôt, mais me retrouvais face à face avec un Edward bourru, visiblement fatigué et fraîchement débarqué de l'aéroport si j'en jugeais par les étiquettes qui ornaient toujours la bandoulières par laquelle pendait son sac de voyage.
CHEYENNE – « Hey... »
Quelle idiotie de réagir de cette manière alors qu'il se trouvait planté là en attendant que je l'invite à entrer pour de bon, chose que je fis d'un geste de la main. Un bruit sourd me laissait comprendre que le sac avait fini au sol, mais aucun mot ne restait prononcé jusqu'à ce que Caitlin décide de s'en mêler: même Rayna avait compris que quelque chose de sérieux se tramait, au vu de l'absence d'accueil déglingué que lui réservait d'ordinaire l'homme.
CHEYENNE – « Je suis désolée est-ce que tu veux bien... ? Le temps que je ... ? »
Je virevoltait mon regard entre ma fille, mon invité et mon fils, indécise quant à la décision à prendre maintenant que Caitlin avait compris que ce n'était pas Logan qui était de retour pour une répétition de son petit truc bien à lui. Elle qui était jusqu'alors calme se rappela à mon bon souvenir, me poussant à demander à Edward à demi-mot s'il voulait bien prendre Aidan à bras afin que je puisse m'occuper de ma fille. Connaissant l'affinité qu'avait mon meilleur ami avec mes enfants je n'aurais d'ordinaire pas douté de sa réponse mais là... quelque chose clochait et je n'étais plus sûre de rien. Mais il accepta avec cette étincelle dans les yeux que je lui connaissais bien et je sus que tout n'était pas véritablement perdu. Il prit Aidan, je me dirigeai vers Caitlin. Chacun un, c'était nettement plus facile que d'avoir à être à deux endroits à la fois, ce qui était la raison générale de la fatigue que j'éprouvais en quasi permanence. Au moins, pour quelques minutes, je pouvais souffler. Menant doucement Edward et mon fils vers le salon où il s'installa bien vite, je restais debout et repris bien rapidement mes hésitations entre le fait de m'asseoir à mon tour et me diriger vers la cuisine pour aller lui chercher quelque chose à manger et / ou à boire. Mais avant même que je ne puisse donner voix à cette question il y répondit comme j'aurais dû savoir qu'il le ferait. L'homme me connaissait mieux que moi-même, j'aurais dû me douter qu'il viendrait à savoir ce que j'aurais à l'esprit. Et le fait qu'il s'amuse à faire le clown se faisant n'était pas nécessairement pour me rassurer: étais-je donc si facile que ça à lire ?


fiche par century sex.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

i will be there time and time again ♦ pv Empty
MessageSujet: Re: i will be there time and time again ♦ pv i will be there time and time again ♦ pv EmptySam 9 Juin - 17:28



i will be there time and time again ♦ pv 7492_3736636234


Logan avait passé la nuit chez Cheyenne, comme il lui était devenu coutume de le faire. Entre les deux adultes, la relation avait évolué. Ils étaient passés par la phase ‘‘tu m’énerves et j’aime te faire chier’’, ensuite par ‘‘je suis stressé, on baise ?’’, pour finir dans une liaison un peu plus complexe et sérieuse. Une amitié qui ressemblait de près à une situation de couple. Mais là ne résidait pas l’unique trait étrange. Logan avait clairement du mal, en prononçant ‘‘nous’’, à parler uniquement de Cheyenne et lui. Sydney faisait partie de leur existence, de leur joie et de leur peine. La jeune étudiante constituait avec eux un trinôme. Il était donc rare que Salaun pense pour deux personnes uniquement. Tout faire à trois lui semblait parfait. Cependant, il était moins question de sexe avec Khelos. Enfin… ça serait mentir que de dire qu’il n’y en a pas du tout avec elle, bien au contraire. Ils avaient aussi bien fait l’amour à trois, que Logan et Sydney avait partagé bon nombre de fois un moment intime. Mais les choses demeuraient différentes. Peut-être voyait-il davantage Cheyenne comme étant une femme avec qui il pourrait avoir une relation sérieuse. L’égyptienne, elle, relevait d’une très belle amitié où l’attirance était présente. Avec Hutchinson, ça ressemblait davantage à des sentiments amoureux, ce qui expliquait que le sexe était bien plus présent entre eux. Ils avaient atteint un stade où ils se connaissaient par cœur, et où ils formaient malgré eux un petit couple avec deux enfants en charge.

Car oui, à force de traîner dans cet appartement, Logan avait fini par y prendre ses marques. Il possédait même une place pour mettre quelques affaires et une brosse à dents s’était installée à côté de celle de la jeune femme. Il avait créé des liens avec les enfants de cette dernière, si bien que malgré leur jeune âge, ils s’étaient habitués à voir l’homme ici. Il en arrivait à un stade où clairement, il ressentait de l’amour pour ces deux gnomes et se trouvait être incapable de dire lequel il préférait.

Ce matin, comme souvent, il traînait au lit avec Cheyenne après avoir fait mangé les petits. Et après qu’ils aient fait l’amour, l’homme se leva, notamment dans le but de fumer une cigarette. Quand il s’approcha de la fenêtre de la chambre de Hutchinson pour profiter des rayons du soleil, c’est là qu’il baissa les yeux. Ses sourcils se froncèrent doucement. Cette voiture, il la connaissait par cœur pour l’avoir vu à maintes reprises : O’Malley venait de réapparaître sur le continent américain, apparemment dans le but précis de voir Cheyenne. Ce fut la raison de sa précipitation pour quitter les lieux. Il s’habilla en deux temps, trois mouvements, mais trouva tout de même quelques instants à accorder à la fillette de Cheyenne pour la faire cesser de pleurer. Une petite grimace dont lui seul avait le secret, et qui marchait à tous les coups pour calmer ce bébé. Une fois qu’il eut remédié à son chagrin, il reprit sa route bien vite. Il n’eut même pas le temps de dire au revoir à Hutchinson qu’il descendait déjà trois par trois les marches de l’immeuble, sachant parfaitement qu’Edward emprunterait les escaliers.



***
Je me retrouvais face à Cheyenne. Mes yeux se baissèrent un instant alors que j’affichais une mine mélangeant aussi bien la gêne à la tristesse, que l’énervement à la fatigue. Je revenais de presque trois mois en Irlande. Trois mois que Maria avait réclamé une pause pour des raisons que je trouvais stupides. J’avais fini par retourner dans mon pays natal pour réfléchir et prendre du recul sur tout cela. J’avais donc fui l’université de Berkeley, et n’avais donné que de brèves nouvelles aux gens. Seule mon épouse n’avait pas eu le droit à une seule de ma part. Trois mois que je n’avais pas vu mes enfants autrement que par internet. Trois mois que je n’avais pas vu mes amis. Et Cheyenne en faisait bien évidemment partie. Je n’avais pas eu le temps de lui dire au revoir. Dépité, j’avais sauté dans le premier avion en direction de Dublin. Nous avions vaguement discuté au téléphone tous les deux, sans que je n’entre dans les détails de ce qui m’avait mené à prendre une telle décision de fuite.

« Hey… » Je déglutissais alors que mes sourcils se fronçaient doucement. J’étais très heureux de voir Cheyenne, et le simple faire de pouvoir admirer son visage m’apaisait. Cependant, je m’en voulais de mon comportement, même si j’estimais avoir également le droit de penser à moi de temps en temps. Je savais qu’elle avait passé des moments difficiles et pourtant, j’avais joué l’ami fantôme. Heureusement, je savais qu’elle pouvait compter sur Logan que j’avais d’ailleurs vu quitter l’immeuble presque en courant, comme s’il était poursuivi par le Diable. Bref, je le trouve toujours assez étrange ce type. Mais tant qu’il traite Hutchinson comme elle le vaut, tout va bien.

Elle m’invita à entrer et je laissais tomber mon sac par terre. Je ne transportais pas grand chose à part le strict minimum. Tout était resté chez Maria, mais je ne me sentais pas encore apte à venir tout récupérer. Pour le moment, je ressentais le besoin de me trouver avec ma meilleure amie. « Je suis désolée est-ce que tu veux bien... ? Le temps que je... ? » Je posais mon regard sur Aidan et bien vite, je m’approchais pour le prendre dans le creux de mes bras, dans un geste qui prouvait clairement que j’avais quatre enfants et que je savais m’en occuper. D’ailleurs, je trouvais amusant de voir Cheyenne galérer avec des jumeaux en sachant que j’avais dû y penser, quelques années plus tôt, avec Seth et Jade. Le gamin s’agita un moment tout en me fixant, avant de se calmer et rester contre moi. J’affichais une expression on ne peut plus attendrie. Eux aussi ils m’avaient terriblement manqué. Et je n’avais pas oublié une seule fois à demander de leurs nouvelles lorsque je m’étais retrouvé au téléphone avec Hutchinson.

Je m’installais par la suite dans le canapé. « Je veux bien une bière si tu en as une, s’il te plaît. », lui avouais-je alors que je devinais qu’elle allait me proposer quelque chose à boire d’ici quelques secondes. Je tentais un sourire en coin. « Excuse-moi pour mon absence précipitée. Tu m’as beaucoup manqué. » Je ne la quittais pas du regard pendant que je prononçais chacun de ses mots. C’est une fois terminé que je posais mes yeux bleus sur Aidan que je couvrais de baiser. Il se mit à rire. Deux vrais petits bouts. « Je viens de voir Logan sortir de l’immeuble en détalant comme un lapin qui vient de voir des phares de voiture. C’est normal ? », tentais-je avec un peu d’amusement.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

i will be there time and time again ♦ pv Empty
MessageSujet: Re: i will be there time and time again ♦ pv i will be there time and time again ♦ pv EmptyJeu 28 Juin - 18:23


Edward
« if you need someone to love you, here i am »


Caitlin était bien confortablement installée contre moi, dans une large étole que j'avais drapé autour de moi comme le faisaient certaines femmes de pays moins développés que le nôtre. Parfois, je me demandais si je n'étais pas plus anthropologue qu'archéologue, tant les us et coutumes de différentes cultures retrouvaient un écho dans ma vie de tous les jours. Une telle posture permettait à l'enfant d'être blotie contre moi, tout en étant bercée par mes mouvements et me laisser une liberté d'action quasi totale. En plus, cela ne prenait vraiment pas longtemps à faire et semblait dernièrement être la seule manière effective et rapide pour calmer ma fille. Une bière. Elles ne valaient pas celles des pubs de Dublin, bien sûr, mais elle sortait du frigo et par le temps caniculaire du moment, je me doutais que cela suffirait. Et puis, il me connaissait bien, et moi de même.
EDWARD – « Excuse-moi pour mon absence précipitée. Tu m’as beaucoup manqué. »
Je me tenais dos à lui un instant avant de revenir dans le salon, bière pour lui, thé glacé pour moi en main. Il avait l'air particulièrement misérable à l'idée d'être parti sans prévenir et je me décidais en une seconde de le faire marcher un petit peu, adoptant un air assombri alors qu'il abordait le sujet comme si je lui en voulais une seule seconde de m'avoir plantée là sans la moindre information. Et il sembla gober le tout, leurre, hameçon et ligne alors que je soutenais un regard hargneux et vindicatif dans sa direction. Alors que j'entamais un geste pour me relever du siège dans lequel je m'étais installé, il eu même un léger sursaut que je refusais d'accueillir avec un rire narquois ; ce n'est vraiment que lorsque je me suis avancée vers lui pour mettre juste un peu plus de bazar dans sa chevelure en broussaille avant d'y déposer un baiser affectueux qu'il dût probablement comprendre que je le faisais marcher. Si nous n'avions pas eu les enfants entre nous, je me serais probablement jetée sur lui pour engager à coup de coussins juste à quel point j'étais « en colère » d'avoir été ainsi abandonnée à mon sort mais les enfants étaient présents et imposaient une certaine clémence de ma part.
CHEYENNE – « Toi aussi tu m'as beaucoup manqué, nounours. Je ne savais même pas que tu rentrais aujourd'hui, tu aurais dû me le dire je serais passée te prendre à l'aéroport. »
J'avais parfois des airs de mère en colère lorsqu'il était question d'Edward et cette fois-ci n'était pas exception : j'aurais adoré aller le chercher et j'adorais le lui faire comprendre. Par taquinerie, mais quand même. Aidan se mit à rire lorsqu'Edward commença à faire le pitre avec et Rayna ne tarda pas avant de sauter sur le divan pour réclamer sa propre dose de câlins.
CHEYENNE – « Il semblerait qu'il n'y ait pas qu'à moi que tu aies manqué... »
Mes mots étaient entrelacés d'un petit rire alors que je voyais la chienne rouler dans le sofa et présenter son poitrail à l'Irlandais dans l'attente de caresses ô combien méritées : c'était une vraie gâtée lorsque Edward était là et elle ne s'en lassait pas ! Et pendant que ce petit groupe s'amusait entre eux, retrouvant l'un l'autre, je venais à faire doucement les cent pas dans le salon, mes gestes induisant bientôt le sommeil de ma fille alors qu'elle se voyait être bercée par les battements de mon cœur en plus de tout le reste. Très vite, elle s'était rendormie et n'attendait qu'à ce que je la couche dans son petit lit pour pouvoir profiter d'une sieste bien méritée. Tous ces mouvements m'avaient menée à la fenêtre, baissant les yeux sur une rue où je pouvais parfaitement imaginer Logan se faufiler pour s'éloigner de moi. S'éloigner de chez moi. Tout cela ramenant nombres de questions à mon esprit quant à ce qu'il pouvait bien représenter pour moi.
EDWARD – « Je viens de voir Logan sortir de l’immeuble en détalant comme un lapin qui vient de voir des phares de voiture. C’est normal ? »

Je me retournais vivement vers lui dès la moindre mention du prénom de mon amant et le rougissement léger qui vint colorer mes joues ne dû probablement pas passer inaperçu. Je ne lui répondais qu'un bref « Peut-être » mais c'était mal connaître Edward que d'imaginer qu'il allait en rester là. Je retournais d'un pas lent mais déterminé vers lui, comme si je m'avançais tout en étant particulièrement plongée dans mes pensées. Je savais que la seule raison pour laquelle Edward tolérait Logan c'était pour moi : parce qu'il réalisait que pour aussi rustre et brutal que Salaun pouvait être parfois, il était particulièrement soucieux et attentionné vis à vis de moi. O'Malley le remarquait. Il devait voir aussi, probablement, que je me permettait de plus fréquents sourires depuis que cette relation tordue avait commencé même si elle avait déjà été chahutée de quelques faits douloureusement mémorables. Une fois rassise et portant mon verre de thé glacé à mes lèvres, je risquais un regard vers Edward et je dû m'efforcer de ne pas m'esclaffer en voyant Aidan, O'Malley et Rayna tous les trois ayant leur regard fixé sur moi, comme si je venais d'avoir une deuxième tête tout d'un coup ou quoi. La chienne jappa doucement, Aidan gémit de plaisir et Edward semblait m'observer avec un air que j'aurais volontiers traduit par « allo ? La terre à Cheyenne. Allo ? »
CHEYENNE – « Si tu veux tout savoir, il a passé la nuit et la matinée ici. Je ne sais pas pourquoi ni où il est parti, mais j'imagine que ça devait probablement être important... »
J'essayais de brosser le fait qu'il était parti sans prévenir ou même dire au revoir et je me refusais à ressentir une quelconque pointe de déception et de douleur face à ce côté rustre de ce matin. Mes cuisses chauffaient encore de là où il s'était installé il n'y a pas si longtemps que cela (mais ça, Edward ne devait pas le savoir, hein?) et passer d'un moment d'intimité totale à cette minute de presque ignorance avait un arrière goût de mélancolie. Je n'allais pas accorder à Edward le plaisir de me voir hausser des épaules, ou même agir trop affectée que ce que je n'étais vraiment puisque cela voudrait dire accorder plus d'importance à cette relation que ce qu'elle n'en avait vraiment, même si l'homme venait de plus en plus à vivre ici plutôt que dans son appart... Les enfants l'aimaient, il semblait apprécier les 'gnomes' comme il les appelait et je ne retrouvais absolument pas la moindre trace de cette verve qui me guidait autrefois à m'opposer à lui avec autant de ferveur.
CHEYENNE – « Si ça se trouve, il t'a vu arriver et il aura préféré détaler plutôt que de justifier sa présence ici... Je sais pas... »
Ces quelques mots durent probablement en dire plus que ce que je ne voulais sur les circonstances du départ de mon amant (à savoir : que je ne savais pas du tout pourquoi il avait filé. Je l'aurais plutôt imaginé comme étant le genre à rester et s'afficher avec arrogance à mon bras juste pour agacer O'Malley).
CHEYENNE – « ... ou il préfère nous laisser à deux, parce qu'il sait à quel point j'aime bien ta petite tête de noeud ! »
Même si à en juger par l'état de débordement tactique complet auquel j'étais en proie quand l'Irlandais est arrivé, cela ne risquait pas nécessairement de bien passer pour lui.
CHEYENNE – « Mais ça n'a pas d'importance, tu es là, je suis là, il ne l'est pas et à moins que tu n'aies vraiment envie d'entendre la moindre information que je puisse offrir à son sujet... Tu n'es pas passé par chez toi ? Alleeez, raconte, comment c'était Dublin ? »
J'imaginais presque Edward être déchiré entre l'horreur d'être témoin auditif de tout ce que je pourrais trouver à dire de Salaun et l'envie soudaine de couvrir les oreilles de mon fils pour lui épargner les obscénités qui ne manqueraient pas d'être mentionnées. Il n'en fit rien, mais je l'imaginais si bien que cela aurait très bien pu se produire. En revanche, il ne dût pas être insensible à ma tentative de changer de sujet et il me semblait lire quelque part dans ses yeux que nous n'en avions pas terminé, avant de finalement me répondre. Il fallait savoir que pour autant la raison de son départ n'était pas couronnée de plaisir, je me montrais malgré tout curieuse de ce qui avait bien pu l'occuper pendant trois mois. Dans le fond, la dernière fois que je m'étais retrouvée moi dans cette fameuse ville, je venais de donner vie au petit monstre qui nichait dans ses bras...

fiche par century sex.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

i will be there time and time again ♦ pv Empty
MessageSujet: Re: i will be there time and time again ♦ pv i will be there time and time again ♦ pv EmptyMar 3 Juil - 20:48

i will be there time and time again ♦ pv 7492_3736636234


Voir Cheyenne s’occuper de ses deux petits anges affichait une expression d’attendrissement sur mon visage. Elle avait confectionné un porte-bébé ressemblant à ceux qu’utilisent les femmes des pays émergeants, et la façon dont Caitlin semblait apaisée, calée contre le corps de l’anglaise, sa tête contre sa poitrine, lui permettant ainsi d’entendre les battements du cœur de sa mère. Ca semblait d’ailleurs le bercer, puisque ses yeux se fermaient. Néanmoins, la petite tentait de rester éveillée, uniquement pour profiter un peu plus de la petite ambiance du salon. Cependant, elle ne tarda pas à se retrouver dans les bras de Morphée.

Lorsque je présentais mes excuses à Cheyenne d’avoir mis les voiles pour l’Irlande quelques mois, sans prévenir, je crus réellement qu’elle m’en voulait. En effet, elle se montrait particulièrement froide, ce qui me glaça le sang. Ce n’était pas vraiment sa réaction qui m’inquiétait, mais plutôt le fait qu’elle puisse vraiment m’en vouloir. Je tenais à notre amitié qui restait précieuse à mes yeux. Je ne compris qu’après un instant qu’elle se moquait gentiment de moi. En effet, elle passa sa main dans mes cheveux, les ébouriffant au passage, et y déposa même un baiser. Je souriais. Bonne comédienne. Etait-ce parce qu’elle entretenait une liaison avec un professeur de théâtre et ancien grand comédien français ? Peut-être que cela jouait, en effet.

« Toi aussi tu m'as beaucoup manqué, nounours. Je ne savais même pas que tu rentrais aujourd'hui, tu aurais dû me le dire je serais passée te prendre à l'aéroport. » J’y avais pensé, pourtant, je n’avais pas envie de la déranger en sachant qu’elle avait ses enfants avec elle. Elle n’avait pas non plus à être à ma disposition. Je lui adressais donc un petit sourire gêné avant de déposer mon regard bleu sur Aidan qui gigotait doucement dans mes bras. Je le plaçais face à moi et lui fis une grimace avec de gros yeux, ce qui eut pour effet de le faire rire. Petit bonhomme. Et lorsque Cheyenne reprit la parole, mon attention se posa sur Rayna, son chien, qui venait de sauter sur le sofa afin de réclamer des câlins. En effet, elle savait très bien qu’en ma présence, elle restait une véritablement petite princesse que j’adorais gâter d’une manière ou d’une autre, que ce soit avec des caresses, ou bien un morceau de viande que je glissais sous la table, avec une grande discrétion. Du moins, c’est ce que je pensais.

Je venais de m’assoir sur le divan. En temps normal, Rayna se serait jetée sur moi pour me couvrir de léchouilles. Néanmoins, comme je tenais Aidan dans mes bras, elle restait beaucoup plus calme et se contenta de rouler sur le dos pour recevoir des caresses sur le ventre, que je lui prodiguais, ce qui eut même l’effet de la faire pousser une petite plainte de plaisir. Il n’en fallu pas plus à mon filleul pour qu’il se mette à rire à nouveau. Mon Dieu ce qu’il avait grandi en quelques mois. Puis c’est à ce moment que je parlais de Logan à Cheyenne.

Je ne manquais pas le rougissement qui apparut sur ses joues. Et son ‘‘peut-être’’ me fit hausser un sourcil, comme je savais si bien le faire pour montrer à quel point j’étais sceptique. Il est vrai que j’acceptais beaucoup plus la relation qu’elle avait avec le français. Certes, je n’avais pas vraiment mon mot à dire, mais je savais que ma meilleure amie préférait me savoir pour plutôt que contre. Même si je n’appréciais pas énormément Logan pour son caractère d’ours mal léché, je ne pouvais nier que depuis qu’il fréquentait Hutchinson, cette dernière semblait beaucoup plus heureuse, notamment depuis le départ d’Andrew. Un sourire que moi, je n’avais pas réussi à lui redonner. De plus, Salaun faisait des efforts pour se montrer plus… humain. En somme, il remontait dans mon estime, même si je restais à l’affût d’un mauvais pas de sa part pour lui mener la vie dure. S’il venait à blesser Cheyenne d’une quelconque manière, il aurait un O’Malley sur le dos. Et même si j’étais moins imposant que lui, je restais hargneux. Aucun doute là-dessus.

Comme j’attendais plus d’explications que Cheyenne ne me donnait pas, je tournais la tête vers elle et la fixais avec un regard insistant. Même Aidan et Rayna jouèrent le jeu. C’est là que j’appris qu’il avait passé la nuit ici. A cette entente – même si je m’en doutais –, une grimace se dessina sur mon visage. Une grimace de dégoût. A moins d’être chaste, je me doutais bien qu’ils avaient couché ensemble. Enfin, je préférais me dire qu’il ne s’agissait que d’un coït. Un terme plus scientifique et donc moins écœurante à mes yeux. Dans la mesure où j’imaginais Cheyenne comme étant ma sœur, l’idée qu’un autre homme ‘‘copule’’ avec elle, avait tendance à me dégoûter. Rien de personnel avec Logan donc. Quoi qu’il en soit, effectivement je ne souhaitais pas vraiment plus de détails.

« Tu n'es pas passé par chez toi ? Alleeez, raconte, comment c'était Dublin ? » Mes yeux se baissèrent un instant. Je ne lui avais pas expliqué la raison de mon départ. A vrai dire, je n’en avais parlé à personne. Et je compris assez vite que Maria non plus ne lui avais rien dit. S’était-elle confiée ne serait-ce qu’à une seule personne ? « J’ai quelque chose à t’avouer… » Je gardais Aidan dans mes bras, le calant contre mon torse, si bien qu’il finit par y trouver le sommeil. « Je… je suis parti parce qu’avec Maria, ça ne marche plus. » Je savais que la nouvelle allait être assez difficile à entendre car je ne tournais pas autour du pot. Un soupir s’échappa de mes lèvres. Je ne pouvais définitivement pas m’arrêter à cette information. « Je ne sais pas trop pourquoi mais… Maria a fini par m’avouer du jour au lendemain que l’amour qu’elle me portait n’était pas assez fort comparé au mien. Et… elle a décidé que nous ferions une pause. Bref… je suis parti en Irlande quelques mois pour être loin de tout. J’ai évité de donner des nouvelles parce que je voulais m’éloigner physiquement et moralement d’ici pour quelques temps. » De ma main libre, je me frottais la nuque du bout des doigts. « Ca fait un moment qu’elle ne me regarde plus comme avant, elle ne me prête plus beaucoup d’attention et quand je le lui ai dis, elle m’a fait comprendre qu’elle ne changerait pas, que je devrais m’y faire. »

Finalement je me levais pour aller coucher Aidan. Je revenais dans le salon une minute plus tard pour me laisser tomber dans le canapé. Clairement, j’étais dans un sale état et jamais je n’ai perdu autant confiance en moi. « Elle me reproche d’être trop amoureux d’elle, de construire toute ma vie autour de notre relation alors qu’elle, elle n’est pas autant attachée à moi. En somme, je suis un gamin collant. » Je passais mes mains sur mon visage. « Je suis vraiment comme ça ? Je sais que j’ai toujours été assez enfantin et attentionné, mais pas au point d’en être aussi désagréable qu’elle le dit. Je… je ne comprends pas pourquoi elle ne me l’a pas dit avant… J’en suis malade. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

i will be there time and time again ♦ pv Empty
MessageSujet: Re: i will be there time and time again ♦ pv i will be there time and time again ♦ pv EmptyLun 30 Juil - 21:09


Edward
« if you need someone to love you, here i am »


EDWARD – « J’ai quelque chose à t’avouer… Je… je suis parti parce qu’avec Maria, ça ne marche plus. »
Je tombais des nues, de manière plutôt littérale, d'ailleurs. Déjà la manière qu'il avait eu d'introduire sa phrase avait quelque chose d'intimidant, mais de l'entendre poursuivre représentait un concept si ahurissant que j'en avais du mal à accuser le coup. Maria et Edward ? De l'eau dans le gaz ? Cela paraissait si improbable, et pourtant, voir Ed' dans un état pareil ne laissait pas à supposer qu'il ne s'agissait qu'une passade... Même si c'en était une, je le savais parfaitement ça. L'alternative restait inacceptable.
EDWARD – « Ca fait un moment qu’elle ne me regarde plus comme avant, elle ne me prête plus beaucoup d’attention et quand je le lui ai dis, elle m’a fait comprendre qu’elle ne changerait pas, que je devrais m’y faire. (...) Je suis vraiment comme ça ? Je sais que j’ai toujours été assez enfantin et attentionné, mais pas au point d’en être aussi désagréable qu’elle le dit. Je… je ne comprends pas pourquoi elle ne me l’a pas dit avant… J’en suis malade. »
Je détestais le voir aussi troublé et profitant de son mouvement pour aller allonger mon fils, je me rapprochais de sa place au moins de quelques sièges, prête à lui accorder toute mon attention, accoudée contre le dossier du sofa, à demi assise face à lui et les oreilles grandes ouvertes pour écouter ce qu'il avait à dire. Et puis vint son incertitude. Son manque de confiance en soi. Et à le voir aussi brisé, cela me fendait le coeur si bien que la seule réaction que j'eus fut de me pencher vers lui pour lui faire un immense câlin. Mon visage plongé dans son cou, le sien noyé dans ma chevelure, il nous fallait bien ça à tous les deux pendant un instant histoire de se faire à l'idée de ce qui pouvait bien arriver dans la vie de l'autre. Et d'un certain côté, je me demandais si je n'aurais jamais préféré continuer parler de Logan: ma vie n'était pas exactement modèle de perfection lorsque je venais aux relations amoureuses et n'ayant jamais été mariée, je ne pouvais pas affirmer que ce n'était qu'une phase et que cela passerait. Ce que je savais, c'était que Maria aimait Edward, le fait que nous nous soyons toutes les deux dressées à la défense de nos compagnons respectifs à l'époque laissait clairement entrevoir ce fait. Et évidemment, Edward aimait Maria. Les deux aiment l'autre, mais pourtant les tensions sont là... Comme dans tous les couples, j'avais envie de dire ? Il n'y avait pas une semaine sans que Salaun et moi nous étripions comme des chiffonniers, usant de mots là où nous n'avions plus la force physique de nous battre pour de bon. Mais étions-nous un couple ? Je ne sais pas, d'aucuns affirmeraient que oui mais nous serions deux à contrer fermement ces allégations. Curieux. Je n'étais donc à mes yeux pas la meilleure placée pour parler, aussi lorsque mes paroles résonnèrent doucement dans la pièce, c'était avec une voix entrelacée de certitude et de confiance en mes amis, troublée quelque peu par une légère difficulté à trouver les mots que je voulais pour exprimer mon sentiment.
CHEYENNE – « Gamin collant ? Bien sûr, c'est de toi qu'on parle. Mais dans le meilleur sens du terme.. Maria est une femme importante de la communauté et votre première année de mariage n'aura pas forcément été placée sous les meilleures augures pour la directrice de l'université. Elle t'aime, ça oui, ça il ne sert même pas d'en douter sinon je te cogne un peu de bon sens dans ce crâne, là... C'est une épouse, une professionnelle réputée sur qui tous les regards sont braqués et c'est une mère dévouée. Je ne pense pas, à t'écouter, qu'elle ait voulu dire "je ne t'aime pas" en confiant qu'elle ne t'aimait pas autant que toi. Il faut dire ce qui est, tu as une manière très personnelle de le faire savoir, hein? Je pense qu'elle envisageait la manière d'exprimer cet amour plutôt que la quantité de sentiment qu'elle pouvait bien éprouver. Si j'étais toi, je lui passerais un petit coup de fil, ne fut-ce que pour lui faire savoir que tu vas bien. Nous nous ne sommes pas énormément vues depuis février, mais je suis certaine que cela lui ferait bien plaisir de t'entendre. Tu n'es pas désagréable, loin de là. Je pense juste, et là ce n'est que mon avis, qu'elle est simplement occupée et préoccupée. Si tu veux, j'irais la voir un de ces quatre et je pourrais me faire une meilleure idée par moi-même ? »
Mon ton avait été léger, taquin, saupoudré de clins d’œil et autres trucs pour alléger l'atmosphère, mais je restais confidente dans ce que je disais. J'avais une sensation bien difficile à décrire, mais la confiance que j'avais envers mes deux amis outrepassait de loin tout ce qu'une boutade temporaire allait bien pouvoir faire passer. Je les avais vus ensemble, et si peu experte que je sois je savais reconnaître des sentiments forts et sincères quand j'en voyais. Et pour autant que mes derniers mots avaient soulignés une requête, un désir d'approbation de la part d'O'Malley, je me voyais particulièrement bien aller voir Maria malgré tout juste pour me faire une meilleure idée de la situation. La demande n'était que pure courtoisie.
CHEYENNE – « Edward, regarde moi. »
J'avais laissé glisser un accent anglais sur ma manière de prononcer son prénom, attendant enfin le moment où il sortirait son visage de ses mains et viendrait à me regarder en face. Me permettant de capturer ses traits d'un doigt caressant l'arête de sa mâchoire.. Il lui fallu un instant avant d'obéir, pendant quoi je me contentais de patienter.
CHEYENNE – « Tu es un père, un mari et un ami extraordinaire, pour autant gosse survolté que tu puisses être parfois. Quoi que la situation soit, c'est temporaire: Maria sait la chance qu'elle a d'avoir un homme comme toi à ses côtés... Elle a peut-être juste besoin de ça, de temps.. Toutes les pauses ne sont pas nécessairement mauvaises, tu sais ? Cela permet à l'un et l'autre de se retrouver, même si je reste convaincue que le pourquoi de cette situation réside dans l'occupation globale de Madame la Directrice. »
Je lui offris un sourire, un petit ricanement de joie destiné à souligner ma conviction avec quelque chose qui ne soit pas démoralisant: j'avais une foi inébranlable en ces gens que j'avais choisi pour être parrain et marraine de mes enfants et je n'étais pas prête à commencer à douter maintenant. Mais mon regard se posa malgré tout sur les bagages qu'il avait ramené et une question se forma à mon esprit, doublée d'une pointe de tristesse à l'idée qu'il ne soit pas rentré chez lui avant tout.
CHEYENNE – « Tu comptes rentrer chez toi ? »
La pensée me vint à l'esprit qu'il aurait parfaitement pu laisser ses sacs dans sa voiture, mais il avait choisi de les amener avec lui. Je me voyais donc dubitative quant aux chances de le voir retourner chez Maria dans l'immédiat. Au lieu de quoi, je me contentais d'un sourire encourageant, gage de quoi qu'il ait décidé, j'allais être là pour lui.
CHEYENNE – « Si tu t'imaginais une seconde que j'allais te laisser dormir à l'hôtel, tu peux oublier. »
Bien sûr, c'était soit chez Maria, soit ici. La chambre d'ami était libre et Logan passait ses nuits avec moi de toute manière... Et ce n'est que lorsque je pensais à l'homme qu'un rougissement soudain me prit les joues avant d'être facilement effacé par un visage stoïque ne laissant montre d'aucune émotions hormis celles bénéfiques à Edward: la présence de Logan ne devrait pas poser de problème: en journée ils bossent, la nuit il serait avec moi, il ne me faudrait vraiment garder un oeil sur les deux zouaves qu'aux repas... ou alors je leur file chacun un enfant et je m'atèle aux fourneaux pendant qu'ils sont occupés avec les bambins. Dans tous les cas, il y avait une solution. Et durant la nuit... j'étais confiante dans le fait que si nous avions réussi à éviter de réveiller les enfants jusque là, nous allions sans nul doute parvenir à éviter de réveiller Edward. Alors bon... Pourquoi pas ? Mon instinct me soufflait qu'Edward était indécis quant au fait de rentrer chez lui, l'expression "mi casa e su casa" s'appliquait donc parfaitement. Et puis je ne l'imaginais que trop bien faire le pitre avec les enfants, pendant que Rayna veillerait jalousement...
CHEYENNE – « La chambre d'ami est libre, si jamais tu veux aller y installer tes affaires... »
J'estimais qu'une amie n'avait pas à attendre cruellement que l'autre vienne à demander de l'aide. Une amie l'offrait volontiers et laissait à l'autre le loisir de refuser si tel était son choix. Mais au moins, les choses étaient claires...

fiche par century sex.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

i will be there time and time again ♦ pv Empty
MessageSujet: Re: i will be there time and time again ♦ pv i will be there time and time again ♦ pv EmptyDim 5 Aoû - 17:50

i will be there time and time again ♦ pv 7492_3736636234


Tout le monde semblait totalement choqué à l’idée que Maria et moi puissions être séparés, comme si nous représentions le couple idéal aux yeux de tous. Dans le fond, c’est un peu ce que nous étions, j’en avais conscience. Malgré notre différence d’âge, nous avions très vite été attirés l’un pour l’autre. Nous avions été avant tout de très bons amis, voir même les meilleurs amis. Toutes les personnes de notre entourage aurait été capable de dire que nous finirions par nous mettre ensemble, alors que nous deux, les principaux intéressés, trouvions cette idée complètement farfelue, jusqu’à ce que l’on comprenne que l’amitié n’était pas l’unique sentiment qui nous liait. Être complices, amis et amants n’est pas donné à tous. Nous avions réalisé des rêves, avions fondé une famille – peut-être trop vite ? –, nous étions mariés. Nous étions le couple typique que tout opposait et qui pourtant, se complétait parfaitement bien. Nous avions des origines, un milieu social natal, un âge, un travail, une religion totalement différents et j’en passe. En effet, Maria était une états-unienne pure souche, fière de son pays, descendante d’une famille riche et juive, de quarante ans passés, directrice de l’une des plus grandes universités du monde. Pour ma part, j’étais cet irlandais chauvin et immigré ayant vu le jour dans une famille nombreuse et en difficulté financière, le gosse d’un simple agriculteur catholique, qui s’est sorti de la pauvreté grâce à son travail afin de devenir professeur d’histoire et archéologue à mi-temps, et ce, à seulement trente-sept ans. Oui, nous étions très différents et la cohabitation a parfois été difficile dans la mesure où nous avions eu des modes de vie totalement différents. Mais finalement, nous avions trouvé un juste milieu, un terrain d’entente qui faisait de nous un couple particulièrement solide et fort.

Voilà pourquoi notre entourage semblait surpris à l’idée que même notre couple venait à se séparer. Il faut dire que pour ma part, j’étais également tombé des nues. Je n’aurais jamais cru cela possible, mais apparemment, je m’étais sévèrement trompé, d’où le fait que je sois aussi perdu à l’instant présent. Je ressentais donc le besoin de me confier à Cheyenne. Je savais qu’elle, elle me dirait la vérité. Et j’avais besoin de savoir ce qui pouvait bien découler de mon comportement naturel. Elle ne prendrait aucune pincette avec moi, je le savais. C’est pourquoi c’est face à elle que je laissais planer mon manque de confiance en soi. Et rapidement, elle se pencha pour me prendre dans ses bras. Il n’en fallu pas plus pour baisser les barrières que je m’étais fixé pour garder mes sentiments enfouis en moi. Sentir Cheyenne contre moi et m’adresser un amour fraternel fit monter mes larmes. Je restais silencieux, laissant ma vue s’embuer avec légèreté. Et au moment où je clignais des yeux, une goutte coula le long de ma joue.

Je l’écoutais avec attention, me replaçant face à la table basse. Penché en avant, les coudes sur les genoux et la tête dans les mains, dans une attitude fatiguée, je restais tout ouï. Maria avait des sentiments pour moi, je n’avais aucun doute là-dessus, mais la dignité prend un coup quand on comprend que la personne pour qui l’on donnerait sa vie, ne nous aime pas autant. Ca me blessait au plus profond de moi et je savais que même si nous venions à nous remettre ensemble, je ne trouvais rien de mieux à faire que de prendre mes distances pour la rassurer en lui faisant croire que mes sentiments pour elle s’effaçait, assez pour que nous soyons à égalité, puisque le contraire semblait la préoccuper. « Edward, regarde-moi. » Je pris un petit moment avant de me redresser tout en posant mes yeux davantage bleus, contrastés et plus perçants avec le rouge qu’avaient déposé les quelques larmes qui avaient vu le jour durant notre étreinte.

Quand Cheyenne chercha à me rassurer, je fus touché par certaines de ces paroles. Dans le fond, j’espérais qu’elle avait raison : que j’étais un homme bien, un bon père et un bon mari, bien que ces derniers temps, j’arrivais même à douter sur ces points précis. Mes lèvres se plissèrent dans un faible rictus face au sourire de Hutchinson. « Tu comptes rentrer chez toi ? » Je secouais négativement la tête en posant mes yeux bleus sur ma valise et mon sac à dos. Non, je ne comptais pas rentrer, mais plutôt prendre une chambre d’hôtel le temps de trouver un appartement libre dans San Francisco pour pouvoir m’y installer. Cependant, comme si Cheyenne avait pu lire dans mes pensées, elle m’expliqua qu’elle ne me laisserait pas dormir dans un établissement prévu à cet effet. Elle insistait même pour que je m’installe ici quelques temps. Je fus surpris par cette demande. Pas surpris par ce qu’elle me proposait, j’étais conscient de pouvoir compter sur l’anglaise dans n’importe quelle situation. Je restais surpris car l’hésitation avait pris possession de moi, là où je ne me serais pas vraiment posé de questions quelques temps auparavant. Si je vivais ici – pour seulement quelques jours, soyons d’accord – comment se passerait la cohabitation avec Logan ? J’avais peur de passer pour un trouble-fait, les gêner dans leur petite vie de couple car à mes yeux, c’est ce qu’ils formaient. « Je… je ne sais pas. Je n’ai pas vraiment envie d’être l’ami boulet qui tape l’incruste alors que tu vis presque avec ton petit ami… » Encore et toujours ce manque de confiance en soi qui pourtant, ne me ressemblait pas, bien que ces derniers temps, il faisait parti intégrante de mon être. Je m’en rendis compte en voyant le froncement de sourcils de Cheyenne qui signifiait clairement deux choses : d’une part, que je ne devais pas partir dans cette optique complètement fausse à ses yeux, et d’autre part, que Logan n’était pas son petit ami. Je répondais donc silencieux en arquant un sourcil, signe que j’en doutais énormément. Ce n’est pas parce qu’ils s’entêtaient tous les deux à se prouver le contraire qu’ils avaient forcément raison. Oui, il nous arrivait bien souvent, à Cheyenne et à moi, de converser de cette façon, silencieusement et uniquement grâce à quelques mimiques.

« Bon d’accord, mais uniquement pour garder un œil sur Logan, voir s’il te traite bien, et pour rattraper le temps perdu avec les enfants et toi. Mais… je cherche d’ici demain un appartement. Voyons ça comme une collocation à temps partiel. » Je croisais le regard de Cheyenne avant de passer mes bras autour d’elle pour la serrer doucement contre moi. « Merci d’être là mon ange… » Je fermais les yeux pour profiter de sa présence. « Enfin… téléphone à Logan pour lui demander son avis aussi s’il te plaît. Et ne me sors pas que c’est ton appartement et que s’il n’est pas d’accord, c’est pareil. Je n’ai pas envie que vous vous engueuliez… » Je déposais un baiser sur sa tempe avant de me lever, afin d’aller déposer mes affaires dans la chambre d’ami.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

i will be there time and time again ♦ pv Empty
MessageSujet: Re: i will be there time and time again ♦ pv i will be there time and time again ♦ pv EmptySam 13 Oct - 22:21

:out:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

i will be there time and time again ♦ pv Empty
MessageSujet: Re: i will be there time and time again ♦ pv i will be there time and time again ♦ pv Empty

Revenir en haut Aller en bas

i will be there time and time again ♦ pv

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» ♦♦♦ Even Death Won't Wash My Pains Away♦♦♦ Dominic & Kyarah
» ABBY ♦ a crazy time
» every time i close my eyes, it's like a dark paradise ♦ matthias ddc
» Flashback warm nights, almost left behind, suitcases of memories, time after time
» Time after Time Ft Dominic

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-