Juillet approchait, et pour Elyott les jours terminant le mois de Juin possédaient une saveur particulièrement agréable, celle des vacances d’ été qui se rapprochaient de plus en plus chaque jour. Deux mois sans école, deux mois magnifiques qui s’ écouleraient sans qu’ il ne pense pas le moins du monde à la mise sur papier d’ autre chose que des dessins fait pour ses connaissances, pas le moins du monde à la lecture d’ autre chose que des livres pour enfants qui l’ intéressaient et des bandes dessinées, pas le moins du monde au comptage d’ autre chose que de ses petites voitures et des jouets qu’ Alcide lui avaient offerts. Envoyés se promener les apprentissages de l’ écriture, de la lecture, des mathématiques, Elyott se sentirait enfin en paix lorsqu’ il serait en vacances. En attendant cela, il fallait dire que l’ école devenait tranquille. Quelques uns de ses amis d’ ailleurs ne venaient plus à l’ école, déjà partis en vacances à l’ étranger, dans un autre état américain ou bien dans des pays qui faisaient rêver Elyott. Certes ces chanceux étaient peu nombreux, se comptant comme deux ou trois dans sa classe mais fait était que le jeune Weelsher, comme la plupart de ses camarades les enviaient d’ avoir loupé les derniers jours de classe. En attendant le final avec impatience qui devait avoir lieu dans trois ou quatre jours, les enfants jouaient la plupart du temps dans la cour de récréation, ou faisaient des sorties comme celle qui était prévue au parc aujourd’ hui. L’ ambiance se relâchait grandement et cela n’ était pas pour déplaire à Elyott qui ne demandait qu’ a se dépenser plutôt qu’ a rester assis sur une chaise à écouter parler ou à s’ entrainer à écrire, à compter. Il préférait largement être en train de courir dans le parc plutôt que de continuer à subir jusqu’ au dernier moment la lente torture des heures de classes, les yeux rivés sur la pendule de la salle, n’ attendant qu’ une chose avec une impatience peu dissimulée ; la récréation.
Mais c’ était fini, bel et bien fini, et tandis que les départs en vacances se faisaient attendre, les enfants restaient dehors sous la surveillance des instituteurs, courant, se mélangeant parfois sans distinction de sexe, ce à quoi Elyott aurait fait attention durant les récréations le reste de l’ année. Ainsi, le jeune Weelsher cherchait volontiers à s’ approcher d’ une jeune fille entrée récemment à l’ école, Maïa Dawson, pour la simple raison que la mère de cette dernière, Eileen, était venue un jour raconter des histoires dans la classe d’ Elyott et que l’ enfant avait tout simplement adoré la voix de la jeune femme tandis qu’ elle exposait ses contes, le faisant sourire, ses yeux accrochés sur les lèvres de la conteuse, son attention concentrée uniquement sur les récits. C’ était toujours agréable d’ entendre un adulte lire, un adulte qui contrairement aux enfants dont Elyott faisait partie, ne butait pas sur les mots, n’ hésitait pas sur la prononciation d’ un mot complexe. Alors oui, le jeune garçon ne s’ approchait de Maïa que dans un seul but, celui de pouvoir revoir la mère de l’ enfant, Eileen - elle avait permis à Elyott de ne pas l’ appeler miss Dawson et il ne s’ en privait pas - et c’ était précisément cette intention qui faisait qu’ en ce début d’ après midi, alors qu’ une visite au Golden Gate Park avait été organisée pour certaines classes dont chance pour le jeune Weelsher ! La classe de Maïa et la sienne faisaient partie. Sachant ses camarades répartis à divers endroits selon leurs classes, l’ impossibilité étant faite d’ amener toute l’ école au par et d’ y surveiller chaque élève, Elyott se fichait bien de savoir ou allaient les touts petits de la maternelle, dont faisait partie Shown par ailleurs, ou les plus âgés que lui, de neuf, dix ou onze ans. Ce qui l’ intéressait, c’ était de savoir que Maïa se trouvait la, dans le parc ou les enfants s’ étaient éparpillés sans réellement s’ éloigner pour autant des instituteurs, et qu’ il l’ avait dans son champ de vue. Fermant les yeux et se passant une main dans ses cheveux blonds comme pour décompresser, le jeune Weelsher rouvrit les paupières et se dirigea vers l’ enfant présente non loin de lui, abordant un sourire de mise en confiance avant de commencer à essayer d’ engager la conversation :


« Salut Maïa ! Tu vas bien ? »

La fin de l’ école en soit pour Elyott, c’ était ce qu’ il y avait de meilleur au monde. Ne plus rien faire d’ autre que de rester dans la cour de récréation, ne plus penser au petits problèmes de mathématiques, à la lecture, à l’ écriture des phrases, c’ était ce qu’ il y avait de plus agréable dans toute l’ année scolaire. Tantôt les billes, tantôt les courses de vitesse qui permettaient de déterminer quel élève de la classe était le plus rapide, tantôt les parties de football ou de basket, les perdants se regroupaient avec nervosité, jurant aux vainqueurs qu’ ils s’ amélioraient, qu’ ils avaient toute les grandes vacances d’ été pour cela, et qu’ a la rentrée on verrais bien qui serait devenu le meilleurs. Les gagnants du moment riaient alors, ripostant avec le fait qu’ eux aussi ne manqueraient pas de continuer à jouer entre eux pour s’ améliorer un peu et que les perdants n’ avaient aucune chance de les battre un jour. Et puis on se mélangeait à nouveau pour donner une chance à certains élèves de l’ équipe de foot ou de basket perdante, et c’ était reparti pour des rires et des cris provenant de toute les classes qui faisaient partie de l’ équipe formée. Dans ces moments la, Elyott ne se souciait de personne d’ autre que de ses camarades de jeux. Il laissait Shown faire ses démêlés avec l’ élève qui l’ embêtait, il laissa l’ idée de revoir Eileen et de se servir de Maïa pour cela de côté. Il n’ y avait que le jeux qui comptait, et une fois la partie finie, il avait encore des heures à passer dans la récréation pour s’ occuper des deux petits qu’ il appréciait pour Shown ou qui l’ intéressait pour Maïa. D’ ailleurs, si le premier doit être parti avec sa classe pour une sortie à un autre endroit que le parc, c’ est sur la seconde qu’ Elyott va reporter son attention. La classe de la jeune miss Dawson va également en promenade au Golden Gate Park et c’ est parfait pour Elyott comme cela. Dans le car qui les mène d’ ailleurs au parc, les élèves du 2nd Grade font le plus de bruit possible, hurlant de rire à chaque fois que l’ un d’ eux se fait remarquer. Encore heureux qu’ ils soient regroupés avec le 3rd Grade dans lequel ils étudieront l’ année prochaine songe parfois Elyott, et que les deux autres classes participantes aient pris un autre car faute de place, parce qu’ il n’ aurait aucune envie que Maïa entende le boucan qui se fait à l’ intérieur du véhicule. Les enfants, l’ âge variant entre sept et neuf ans, ne pouvaient en vérité pas faire autrement dans ce raffut que de s’ entendre en hurlant le plus fort possible. Enfin, le car finit par s’ arrêter, probablement au plus grand soulagement sans doute des accompagnants et du chauffeur mais pas celui des élèves puisqu’ a peine le bus arrêté, le boucan fit place aux bousculades, chacun souhaitant être le premier à descendre.
La jeune Maïa semblait pensive et ce fut cela qui fit hésiter quelques instants Elyott sur le fait de l’ approcher. Lui aussi avait des instants ou il avait envie de rêver, des moments ou il ne fallait pas le déranger comme si ces bribes temporelles étaient précieuses, sacrées, et qu’ il risquait de se mettre en colère pour un peu qu’ on le dérangeait. L’ enfant hésitait donc à approcher la petite fille et donc à interrompre ses pensées enfantins, se disant que si c’ était pareil cas pour elle que pour lui, il aurait cherché la colère de sa camarade. Dans un autre sens, il avait réellement envie de revoir Eileen et ce n’ était qu’ en approchant la fille de cette dernier qu’ il pourrait y arriver. Un déglutissement, une main passée maladroitement dans les cheveux pour les ébouriffer un peu plus, quelques secondes à fermer les yeux dans l’ espoir que la détente arrive, et déjà Elyott s’ approchait de la jeune fille, souriant comme s’ il la considérait comme une véritable copine, décidé à jouer le jeu de l’ amitié enfantine le plus possible. La saluant, lui demandant comme elle, le jeune Weelsher fut presque surprit de la froideur enfantine… Qui s’ expliqua par la suite lorsque l’ enfant déclara que son doudou devait partir dans la soirée à la machine. Elyott écouta Maïa expliquer que c’ était important pour elle, qu’ elle n’ aimait pas dormir seule dans le noir. Se mordillant légèrement la lèvre, le garçon chercha l’ espace d’ une seconde quelque chose à dire pour s’ adresser à une enfant plus jeune, avant de se lancer, persuadé d’ avance qu’ il allait avoir l’ air complètement stupide :


« Ben tu sais, c’ est normal que ton doudou il se lave.. C’ est comme toi, tu prends un bain ou une douche des fois, ben lui aussi.. Et puis quand tu le retrouve le lendemain, il est séché et il sent hyper bon.. Mais t’ as bien un autre doudou qui est propre pour le remplacer juste une nuit, non ? Et si tu as peur du noir, ben tu devrais demander à ta maman de te laisser une lumière ? »

Le parc c’est un endroit fabuleux pour des enfants, rien de mieux pour qu’ils s’amusent sans pour autant être dans les pattes de leurs parents. Maïa adore se retrouver en pleine air comme aujourd’hui, cela l’aide à se détendre à décompresser. Quand elle est toute seule avec sa maman, elle aime bien venir ici et se poser sur une couette dans l’herbe. Elle peut faire une petite sieste en plein soleil, protéger bien évidemment et être tranquille. Maïa s’endorme plus rapidement sous les rayons du soleil, plutôt que dans sa chambre les volets fermé. Et encore, parce qu’elle dort encore avec maman. Oui, Eileen est en colocation avec Dylan. Et donc, l’appartement est assez petit pour toutes les trois. Bref, le parc est l’endroit rêvé pour faire charmer la petite. Rien que d’être à cet endroit avec son ami Elyott, ça lui va droit au cœur. Partagé un petit moment de complicité ici même rien de mieux. Il ne faut pas se faire de film évidemment, ce ne sont que des enfants. Ils ne peuvent pas vraiment former un « couple ». Ils n’ont que six sept ans quand même.
La première chose que fait Maïa lorsqu’elle vient ici, elle se rend directement au centre équestre qui est à deux cent mètre plus loin. Elle peut rêver aujourd’hui, peut-être qu’avec un peu de chance les professeurs paresseront devant pour leur faire découvrir à peu prés le parc. Même s’ils le connaissent presque tous. C’est un endroit beaucoup fréquenter, énormément d’enfant s’y rende avec leur parents. Et ces derniers ne perdent pas de temps pour payer une ballade à cheval à leurs bambins. Qui eux, sont sans doute très content de pouvoir monter sur le dos d’une de ses bêtes. Maïa en est la première heureuse, rien que d’y penser elle en rêve. Elle aimerait tant monter sur l’un deux. En rentrant ce soir, elle va certainement aller demander à sa maman d’aller au parc demain pour faire un tour. Eileen dira non comme elle a l’habitude de faire, mais Maïa est plus maligne et elle fera un joli caprice jusqu’à ce que sa maman cède. Ou bien, Maïa demandera à tata Dylan de venir la chercher pour passer une journée toute les deux et comme Dylan ne refuse rien à la petite et bien elle gagnera ce qu’elle voulait faire depuis la veille.
La journée allait être longue avant le soir dès à présent. Ce n’est pas plus mal, après tout elle n’est plus toute seule. Elle est avec Elyott et elle compte bien rester prés de lui toute la journée. Plutôt que de rester toute seule à penser sans arrêt à la même chose. Son papa lui manque et elle en a les larmes aux yeux parfois. Etre avec du monde ne peut lui faire que du bien. De plus, Elyott peut comprendre ce qu’elle ressent étant donné qu’il vit à quelque chose prés la même histoire que Maïa. « Ben tu sais, c’est normal que ton doudou il se lave… C’est comme toi, tu prends un bain ou une douche des fois, ben lui aussi. Et puis quand tu le retrouve le lendemain, il est séché et il sent hyper bon … Mais t’as bien un autre doudou qui est propre pour le remplacer juste une nuit, non ? Et si tu as peur du noir, ben tu devrais demander à ta maman de te laisser une lumière ? » Dit-il. Maïa le regardait en souriant, il avait toujours les mots pour répondre. La jeune fille passa sa main dans ses cheveux. Elle haussa les épaules. « Non j’en ai pas d’autres. Tant pis. » Elle eut une petite idée ensuite. Mais il réfléchissait à plusieurs fois. Il faudrait l‘accord de sa maman et également du responsable du petit bonhomme. « Tu viens faire dodo à la maison ? Comme ça demain on ira faire du cheval. J’adore les chevaux, t’aime bien toi ? » Demandait-elle. C’est un truc de fille certes, mais même un garçon pouvait s’y intéresser. Bon avec Elyott c’est moins sur. Il préfère certainement plus les courses de voiture, le foot ou encore le basket ball.  

Le Golden Gate Park, Elyott l’ associait depuis quelques temps à sa rencontre avec Emy Conway plus qu’ a autre chose. Tout les parcs avaient quelques choses d’ amusant, comme celui près du cimetière ou il avait balancé des cailloux sur les oies le jour de l’ enterrement de ses parents, mais le Golden Gate Park étant le plus connu de tous, le jeune garçon adorait s’ y rendre. Se trouver en plein air, pouvoir se dépenser jusqu’ a l’ épuisement complet, éclater de rire même quand il avait couru jusqu’ a presque perdre son souffle, et surtout, observer les chevaux du centre équestre qui faisait partie intégrante du parc, c’ était super. Emy lui avait promis lors de la visite du zoo qu’ un jour, ils iraient tout les deux faire une balade à cheval et c’ était probablement ce centre équestre la qu’ ils iraient voir. En attendant pourtant, Elyott se serait probablement risqué à aller jusqu’ au centre équestre s’ il avait eu quelqu’ un en sa compagnie. Et ce quelqu’ un, il la regardait discrètement, se disant que si la petite fille qui captait son attention aimait les chevaux, il pourrait facilement la convaincre de le suivre jusqu’ au centre.
Elyott avait les yeux brillants soudainement en regardant Maïa. Depuis qu’ il l’ observait avec l’ intérêt unique de s’ approcher d’ Eileen, l’ enfant ne s’ était pas rendu compte à quel point la petite pouvait être sympathique, parfois. Il se basait uniquement sur le désir de revoir la mère de l’ enfant avec qui il engageait une discussion, et il en oubliait complètement de songer que Maïa devait elle aussi avoir des centres d’ intérêts, des points communs avec lui peut être. Le jeune Weelsher chassa rapidement cette idée de ses pensées, se concentrant uniquement sur sa volonté de se rapprocher de Maïa pour se rapprocher d’ Eileen. Gentiment alors, comme s’ il parlait à un enfant plus jeune, ce qui en somme était le cas, Elyott avait essayé d’ expliquer à la petite que même si son doudou partait au lavage, ce n’ était pas si dramatique puisqu’ il en ressortirait le lendemain en sentant vraiment bon.. Et il espérait aussi qu’ elle ai une autre peluche en prévision, histoire de ne pas se retrouver seule dans le noir. Enfin, il ajouta en dernier qu’ elle devrait demander à sa mère de lui laisser une lumière si elle avait vraiment peur, dans le pire des cas. Mais la petite fille répondit pas la négative, adressant un sourire à son interlocuteur mais haussant les épaules en même temps. Elyott se passa la langue sur les lèvres, cherchant une solution à proposer comme s’ il craignait que la petite ne se mette à pleurer ou soit déçue si vraiment elle devait dormir sans son doudou la nuit venue.


« Bon, ben.. Je te prêterais le mien, si tu veux ? Et tu me le rendra quand on se verra ? »


La petite fille enchaina, demandant à Elyott s‘ il souhaitait venir dormir à la maison dans la soirée, et l‘ enfant failli s‘ en mordre la lèvre tant il n‘ avait pas pensé que son désir de revoir Eileen risquait de se réaliser aussi tôt. La petite termina ses paroles en parlant de chevaux, ce qui rappela Emy à Elyott, mais le jeune Weelsher n’ écouta ces paroles que d’ une oreille. Presque impassible pourtant, ne montrant qu‘ un léger enthousiasme à cette nouvelle en adressant un sourire à Maïa, le garçon murmura :


« Ben, faut que parrain il soit d’ accord.. Et puis ta maman aussi, donc faut voir si je peut venir. »


Le jeune garçon souriait à Maïa soudainement, et il fit un mouvement de signe approbateur, déclarant en même temps pour que ce mouvement de tête soit bien compris que les chevaux l‘ intéressait bien, qu‘ il aimait les animaux la plupart du temps. Ce fait rappela au jeune Weelsher que quelques temps auparavant, il se disait qu‘ il aurait bien pris le chemin du centre équestre si un autre enfant avait été avec lui, histoire de parler à quelqu’ un tout en marchant vers le centre. Alors, se passant une main dans les cheveux avant de la mettre dans une poche de son short comme s‘ il voulait prendre l‘ air le plus décontracté du monde, Elyott observa la petite fille avant de demander à cette dernière au bout de quelques secondes :


« Les chevaux ? J’ adore aussi. Mais si tu veux… On peut aller voir le centre la, maintenant ? »

La vie de Maïa n’est pas si simple que ça. Elle n’a pas de papa et tout le monde se moque d’elle à cause de ça. Elle en veut à son papa d’être partie dans le ciel aussi vite, elle n’a même pas pu apprendre à le connaître ou même apercevoir les trait de son visage. Parfois, elle se demande si elle ressemble plus à son papa ou a sa maman. Personne ne sais qui est le papa, alors évidemment la seule chose que Maïa entend c’est : « dis dont elle te ressemble comme deux gouttes d’eau ta fille ! » Ouahou. Super. Maïa en était ravis d’un côté, mais elle aimerait avoir quelque chose de lui, certes son sang c’est quelque chose. Mais pourquoi ne pas avoir les yeux de son papa ? Et ben en réalité elle a les yeux de son papa seulement elle ne le sait pas encore. Faudrait-il qu’elle le rencontre pour le savoir ? Elle ne sait pas que son papa est en vie. Elle le voit tous les jours et pourtant, elle ne comprend pas. Trop jeune encore pour se rendre compte des événements. Certes, elle a six ans. Elle comprend déjà mieux qu’auparavant. Au tout début, Maïa était une vraie policière. Elle ne lâchait plus sa maman et elle lui posait toute les questions du monde concernant son père, sa relation qu’elle avait avec lui. Sa se trouve, ils ne s’aimaient pas et ils l’ont eu par accident et sa mère ne veut rien lui dire. Maïa se posait tout un tas de question ainsi dans la tête. Son cerveau travaille beaucoup, c’est surement pour ça que parfois elle est très fatigué jusqu’à même ce coucher à six heures du soir plutôt qu’a huit heures et demi du soir.
La journée allait bien se passé, Elyott est un garçon formidable. Maïa commençait franchement à s’attacher à lui. Bon, ils ne se sont jamais vraiment beaucoup parler. Disons qu’aujourd’hui est un autre jour et Maïa compte faire tout son possible pour se rapprocher de lui. En amitié bien évidemment. Elle est encore trop jeune pour avoir un amoureux, d’après sa maman bien sûr. Car la jeune fille n’est pas du tout d’accord avec cet avis. Et puis toute façon, Elyott veut simplement être son ami. Ou alors un moyen de voir Eileen. Chose que la jeune fillette ne saura jamais. Ou du moins pas maintenant. Elle se rendra bien compte des événements après. Pour l’instant, ils n’en sont pas encore là. Restons au stade du blabla entre copains/copines. Maïa regarda le jeune garçon, elle tenait son doudou dans sa main qu’elle serra un peu plus fort contre elle. « Bon, ben … Je te prêterais le mien, si tu veux ? Et tu me le rendras quand on se verra ? » Proposait-il ensuite. La jeune fille ne savait pas trop quoi répondre à ça. C’était bien gentil de proposer une tel chose, pour elle un doudou c’est toute une vie. Apparemment pas pour lui puisqu’il propose même de le prêter pour une nuit à la fillette. « Non, garde-le. » Dit-elle avec le ton un peu plus élevé que tout à l’heure. Elle ne voulait pas de son doudou, elle voulait le sien à point c’est tout. Elle attendra, c’est une grande fille après tout. « Ben, faut que parrain il soit d’accord … Et puis ta maman aussi, donc faut voir si je peux venir. » ajoutait-il une fois que la jeune fille lui ai proposé de venir dormir à la maison. Maïa avait oublié de préciser qu’il y avait que des jeux de fille chez elle et que s’il ne voulait pas non plus s’ennuyer avant le couché il faut qu’il emmène deux trois jouets à lui. « Maman voudra, elle cède tout le temps. & tu emmèneras tes jouets » Dit-elle en regardant son interlocuteur. Après ça, la petite princesse posa ses yeux un peu partout histoire de voir où son ses amies. Ou ses camarades de classe plus précisément. Puis au bout d’un moment, le petit Elyott fit une proposition intéressante. « Le chevaux ? J’adore aussi. Mais si tu veux … On peut aller voir le centre la, maintenant ? » Maïa souriait. La proposition fut intéressante en effet, mais elle n’a jamais fugué ou fait un truc dans le genre. Les professeurs se feraient certainement beaucoup de soucis. Maïa soupire et réfléchissait dans sa petite tête. « Mais … on va se faire gronder ? » Dit-elle en faisant une petite mine. Elle n’a jamais pris de risque, sa maman l’a toujours protégé et prévenue.

Elyott comptait dans les bagarreurs de sa classe. Certes, il avait passé l’ âge ou on se moquait des enfants qui n’ avaient pas de parents, surtout que lui avait connu les siens contrairement au fait que Maïa et Shown n’ ai pas connu leur père - enfin Shown avait il fini par retrouver son géniteur et Elyott ne trainait donc plus vraiment avec lui, les moqueries ayant fini par se lasser - mais cela n’ empêchait pas le jeune Weelsher d’ essayer d’ intimider le plus possible les enfants qui pouvaient faire des allusions à la mort de ses parents, la plupart du temps des gamins plus jeunes qui ne comprenaient rien. De toute façons, il n’ avait jamais eu à le faire, les grands ne se mêlaient pas aux plus jeunes.. Sauf si ces derniers avaient besoin d’ être protégés comme Shown, ou attiraient l’ intérêt des ainés, comme dans le cas de Maïa. Les plus grands avaient alors la chance que les gamins ne soient pas d’ un naturel méfiant, ce qui dans le cas ou seul l’ intérêt les faisaient se rapprocher des petits aurait pu mener leur mission de rapprochement à risque. Mais Elyott était pourtant persuadé que même si les enfants plus jeunes, en l’ occurrence Maïa, s’ était méfiés de lui, il aurait rapidement chassé ce sentiment, persuadé comme il l’ était de pouvoir mettre en confiance le plus rapidement possible n’ importe quel enfant. Et c’ était ce qu’ il essayait de faire avec la jeune Dawson, ayant d’ abord expliqué pourquoi le doudou de cette dernière devait partir à la machine, la vitesse avec laquelle elle finirait par le retrouver, et ayant au final à la réponse de la petite, proposé de lui prêter le sien pour quelques temps si besoin était, ce à quoi Maïa répondit par la négative, préférant sans doute avoir sa peluche près d’ elle plutôt que d’ emprunter celle d’ un autre enfant. Elyott sourit en hochant la tête ; après tout, c’ était la petite qui voyait ce qu’ elle voulait. Le jeune Weelsher laissa donc ce sujet de côté, se disant que s’ il arrivait à son interlocutrice de changer d’ avis à un moment ou un autre, ce ne serait pas trop tard pour lui prêter sa peluche. Et les paroles enchainées par Maïa accrochèrent un rire joyeux mais presque moqueur à Elyott, qui lança à la petite avec une grimace malicieuse :


« Les parents cèdent toujours à tout, maman et papa étaient comme cela eux aussi. »


Maman et papa étaient comme cela eux aussi. Cette phrase lui donna l’ impression qu’ on lui arrachait les entrailles, que tout ce qu’ il restait dans son ventre s’ était lové dans une boule énorme et un instant, Elyott eut le sentiment que sa respiration s’ était coupée, que des larmes avaient jailli de ses yeux sans qu’ il ne le veuille. Et le côté trouble qu’ avait pris son regard ne laissait aucun doute sur ce dernier point. Le jeune Weelsher porta une main sur son ventre comme pour s’ assurer que tout était en place, l’ autre essuyant rageusement sa figure, le plus rapidement possible. Il n’ avait aucune envie que Maïa ai vu les larmes jaillir dans ses yeux, encore moins si elle avaient eu le temps de rouler sur ses joues. Reprenant son calme, Elyott se passa une main, le poing fermé en dessous du nez avant de regarder la petite le plus normalement possible.


« Bref.. Si on te demande, tu m’ a jamais vu pleurer d’ accord ? »


Le garçon n’ arriva même pas à prendre une voix menaçante en prononçant ces quelques mots et il avait l’ impression que même avec toute la volonté du monde, il n’ aurait pas pu y arriver. Mais ce qui l’ excita légèrement fut que sa voix était blanche, presque suppliante. Il se mordilla les lèvres, ravalant sa salive avant de reporter son regard sur Maïa, la fixant comme s’ il voulait avoir uniquement une réponse positive à sa question.


« Ou est ce qu’ on en était ? Ah.. J’ emmènerais mes jouets, oui, enfin quelques uns parce que parrain m‘ en a offert beaucoup. »


Elle avait aussi parlé des chevaux, craignant qu‘ ils ne se fassent gronder si jamais il s‘ éloignaient des groupes d‘ enfants pour s‘ approcher du centre et que les professeurs remarquent leurs absences. Un léger sourire aux lèvres, ayant totalement repris son attitude de tout les jours, Elyott haussa les épaules, les mains toujours fourrées dans les poches de son short, avant de lancer d‘ une voix neutre, comme s‘ il se fichait des répercussions au cas ou les professeurs remarquent qu‘ ils s‘ étaient éloignés :


« Oh, c‘ est égal ! Le centre n‘ est pas loin, il suffit juste que l‘ on ne traine pas longtemps la bas et on sera revenus avant même que les adultes ne voient qu‘ on était partis… Et puis, si vraiment tu as peur de te faire gronder, tu n‘ auras qu‘ a dire que c‘ est moi qui t‘ ai entrainé, que je t‘ ai forcée à me suivre parce que je ne voulais pas y aller seul. Tu es plus jeune que moi, on te croira facilement. »

« Les parents cèdent toujours à tout, maman et papa étaient comme cela eux aussi. » Maïa déteste l’entendre parler au passé. Il a perdu ces parents dans un incendie. Ce qu’il a vécut c’est autre chose que ce que Maïa a pu vivre avec son père. Elyott a vraiment du courage. Même Maïa n’aurait pas tenue sans sa maman et son papa. En plus de ça, le petit à assister a l’enterrement. Cela doit vraiment faire quelque chose. Tandis que Maïa n’a même pas eu le droit de dire au revoir à son papa ou alors elle ne s’en souvient pas. La seule et unique fois qu’elle est entré dans un cimetière c’est lorsque son grand-père est décédé. Mort de quoi ? Aucune idée, mais il n’est plus de ce monde aujourd’hui ça c’est sûr. Maïa se souvient encore de la peine de Naomie, sa grand-mère. Quand à Eileen c’était autre chose. C’est bien son père et pourtant elle n’a pas versé une larme. Certes, elle était triste mais sans plus. Comme si sont père avait fait quelque chose d’atroce et qu’elle lui reproche. Bref, la jeune fille est encore trop jeune pour comprendre toute cette histoire. Evidemment lorsqu’elle aura quelques années de plus, du moins l’âge de comprendre tout sera différent pour elle et certainement beaucoup de chose qui vont changer. Peut-être même basculé. Le lien entre Eileen et Maïa sera toujours le même ? Aucune idée. Ce qu’il faut savoir c’est que l’on as qu’une mère et qu’on doit toujours être respectueux envers elle malgré les bons ou les mauvais choix qu’elle a pu faire. Pour le moment, tout va bien. Maïa se cherche un papa, mais elle en trouve pas. Aucun ne lui convient, ou du moins aucun ne convient à sa maman. Appart peut-être un monsieur dont la jeune fille ne connait plus le nom. Toute façon, ce n’est pas plus mal d’avoir que sa maman à ses côtés, même si ça fait toujours quelque chose d’avoir en plus la présence d’un père.
Maïa regarde alors le jeune homme. A peine avait-il prononcé cette phrase sur ces parents qu’il se mit à verser des larmes. Maïa ne savait plus où se mettre, cela est triste c’est sur. Mais il ne devait pas se laisser abattre maintenant, il a encore toute la vie devant lui et quoi qu’il arrive c’est parents auront toujours un œil sur lui. De là-haut, ils le surveillent et le protège. Encore faut-il qu’il respecte certaines précautions que son parrain à du lui faire à plusieurs reprise. « Bref … si on te demande, tu m’a jamais vu pleurer d’accord ? » Dit-il finalement. C’est bien un petit macho sa. Tous les garçons trouvent que c’est mal de pleurer, mais pourquoi ? Après tout c’est la vie tout le monde à le droit de pleurer, de se soulager en versant toutes les larmes de son corps. A croire qu’ils ne peuvent jamais pleurer sinon ça serait un crime. Inutile. Maïa déteste les machos, elle trouve qu’ils sont débiles. En tout cas, elle n’irait pas non plus le chanter sur les toits. Elle le regarda et haussa ensuite les épaules en guise de réponse. Elle s’en fichait. « Ou est-ce qu’on en était ? Ah … j’emmènerais mes jouets, oui, enfin quelques uns parce que parrain m’en a offert beaucoup. » Finit-il par dire. La fillette souriait. Elle en profitait pour poser ses yeux sur un professeur. Aucun n’avait l’air de s’inquiéter. Ils ne surveillaient pas tant que ça, ils doivent surement parler de trucs d’adulte. Maïa posa une main sur l’épaule du garçon. « Prends ce que tu veux, mais tu joueras avec moi aussi. » dit-elle en souriant. Evidemment, il ne vient pas pour jouer chez elle avec ces jouets à lui. Sinon autant qu’il reste chez lui. Bref, la demoiselle regardait le garçon lorsqu’il revient sur le sujet des chevaux. Maïa soupire, elle n’était pas trop pour, mais d’un côté elle n’avait qu’une envie c’est de voir ces animaux. Ils sont si attrayants. « Oh, c’est égal ! Le centre n’est pas loin, il suffit juste que l’on ne traîne pas longtemps là-bas et on sera revenus avant même que les adultes ne voient qu’on étaient partis … Et puis, si vraiment tu as peur de te faire gronder, tu n’auras qu’a dire que c’est moi qui t’ai entraîné, que je t’ai forcée à me suivre parce que je ne voulais pas y aller seul. Tu es plus jeune que moi, on te croira facilement. » Avouait-il. Maïa prit quelque minute de réflexion. Mais ce qui est sûr c’est qu’elle ne dira pas qu’il l’a forcé. Loin de là, elle n’est pas du genre à balancer qui a fait quoi et pour quel raison. « Si, j’y vais ce n’est pas parce que tu m’as forcée c’est juste parce que j’avais envie de voir les chevaux. » Dit-elle. En gros, tais-toi tu n’as rien à dire Ely. Bref, la demoiselle souris. Elle allait enfin voir les chevaux. Elle fut pressée de s’y rendre. Maïa tendis sa main au petit garçon pour ne pas qu’ils se lâchent lors du chemin. Certes, ils n’allaient pas traverser une forêt, mais on ne sait jamais. Maïa jeta un coup d’œil à gauche à droite tout en vérifiant si les professeurs regardaient en leur direction. A priori, non. Maïa fis un signe a son ami et ils s’éloignèrent avec précautions du groupe. Au bout de cinq petites minutes, Maïa et Elyott arrivèrent au centre équestre main dans la main. La jeune fille lui lâcha la main et courra prés du pré ou se trouvait les bêtes. Elyott finit par la rejoindre. La miss se tient alors à la barrière pour mettre ses deux pieds sur la deuxième. Un cheval arrivait tout doucement. Maïa prit ses deux mains pour atteindre son visage et enfin le toucher. « Tu es déjà monté sur un cheval ? » demandait-elle toute souriante.

Macho, petit dur en puissance ? C’ était bien possible. Elyott détestait purement et simplement être vu alors qu’ il en train de verser des larmes en songeant à un souvenir douloureux. Alors l’ idée que Maïa en profite, aille le raconter à ses amies et aux amis de l’ ainé des deux enfants était presque insupportable à ce dernier. Il était passé, le temps ou Elyott gardait en mémoire les paroles de son parrain qui lui disait qu’ il avait le droit de pleurer s’ il souffrait. L’ enfant avait rangé cette phrase dans un coin de ses pensées, l’ avait laissée de côté sans plus y penser et il avançait dans la vie sans chercher à se la rappeler. En tout cas, la jeune Dawson haussa les épaules et son ainé sourit. Elle trouvait totalement débile le fait de ne pas vouloir laisser des larmes de douleur rouler, mais au moins, le garçon était sur qu’ elle n’ irait en parler à personne - et en somme, c’ était ce qu’ il attendait d’ elle, peut importait ce qu’ elle pensait de lui par la suite. Une expression de remerciement peinte sur le visage et destinée à la petite fille, Elyott continua à reprendre ses esprits en évitant de songer à ses parents une nouvelle fois. Il ferma légèrement les yeux en sentant une des mains de Maïa se poser sur son épaule, se demanda si ce geste avait quelque chose de compatissant avec la scène qui venait d’ avoir lieu, ou bien si c’ était simplement histoire de faire quelque chose pour les rapprocher que la petite agissait ainsi. Quoi qu’ il en soit, elle avait commencé à parler en faisant ce geste et Elyott, le regard fixé droit devant lui, brouillé par les pensées comme si seul le vide s’ étendait devant lui, avait écouté avec une attention à moitié valable la jeune Dawson répondre qu’ il devrait également jouer avec elle s’ il venait dormir dans sa maison ce soir. Elyott eut un signe de tête approbateur, en profitant une nouvelle fois pour reprendre ses esprits.


« Pas d’ problèmes.. On jouera à ce que tu voudra. »


Le jeune garçon espérait cependant que son interlocutrice ne ferait pas une crise dès qu’ il sortirait ses petites voitures, hurlant sur tout les toits que ces jouets n’ avaient rien d’ intéressants pour elle, et qu’ il ne serait pas obligé de subir l’ incessante dinette, suivie du jeux de la marelle, lui-même suivi du cours « Comment bien s’ occuper d’ un poupée »… Berk. Il préférait chasser ces idées de ses pensées sinon l’ enfant le sentait à l’ avance, il n’ allait guère à tarder à tomber en dépression. Bref, passons à la suite songea Elyott en entendant la petite fille reprendre le sujet des chevaux, déclarant que si elle le suivait et que leur absence était remarquée, elle dirait aux instituteurs que c’ était par envie qu’ elle était allée voir le centre équestre et non pas parce que le garçon l’ avait pensé. Le jeune Weelsher prit une expression neutre, haussant les épaules avant de s’ expliquer, plus par information que par envie :


« Oh, moi ce que j’ en dis.. C’ était pour t’ éviter de te faire punir puisque que tu le craignais, après je préfère ne pas démarrer mes vacances avec l’ étiquette « force les plus jeunes à l’ accompagner n’ importe ou, n’ importe quand ». Du coup, allons y. »


Les deux enfants se mirent donc en route pour le centre, les mains enlacées l’ une dans l’ autre, chose qui dérangeait légèrement Elyott puisqu’ il n’ avait pas l’ habitude de presser la main d’ une enfant, de son âge ou plus jeune, plus enclin à tenir la main d’ un de ses camarades garçons pour éviter le traditionnel « Elyott et machin sont des amoureux main dans la main » mais il ne broncha pas et le trajet se fit presque en silence jusqu’ au centre équestre. Ce ne furent d’ ailleurs que cinq petites minutes, pas de quoi échanger énormément de paroles se disait Elyott quand il avait envie de parler à la petite. Cette dernière rompit d’ ailleurs l’ étreinte, faisant légèrement sourire le jeune Weelsher tandis qu’ il se précipitait vers une barrière d’ enclos, dans lequel se situait des chevaux. Involontairement, Elyott rapprocha cette situation du zoo et donc d’ Emy, à laquelle la question de la petite Maïa lui fit penser.


« Non, jamais ! Mais un jour une amie m’ amènera ici et on fera du cheval.. Je lui demanderais à t’ inviter si tu as envie ? Et tu es déjà montée sur un poney ou un cheval, toi ? En tout cas, ils sont très beaux, tu ne trouve pas ? »