Bénit soit l’ inventeur de la pause entre les cours songeait Elyott, et encore plus celui qui avait crée la sonnerie annonçant la récréation, sonnerie qui venait de retentir en provoquant immédiatement des bruits de chaise reculées à travers la classe. Le jeune Weelsher comme les autres n’ attendit pas d’ avoir terminé la rédaction de son exercice de mathématiques pour sortir - la récréation était bien trop précieuse et courte à ses yeux pour en perdre une partie inutilement - il aurait bien le temps de le faire au moment ou il faudrait à nouveau s’ asseoir en classe. La récréation c’ était sacré tout d’ abord parce que c’ était le moment de retrouver ses amis mais également de se défouler, de jouer au foot ou au basket avec une équipe. Pour autant, Elyott laissait de plus en plus de côté ses amusements qu’ il commençait à juger trop gamins sans savoir pourquoi. Il observait de loin ses amis, assis sur le goudron de la récréation et il s’ ennuyait ainsi à attendre, souriant pourtant de voir comment ses camarades parvenaient à se débrouiller pour tenter de gagner. Il n’ y avait en vérité plus que quelques personnes qui pouvaient le faire bouger de l’ endroit ou il était quand il s’ y posaient. Mais capitaine Nau’ et Erèbe étaient absentes aujourd’ hui, Eoghan, Andrew et Bryan étaient trop plongés dans leur partie de foot pour vouloir le déranger aujourd’ hui.. Il ne restait plus qu’ Athéna qui aurait pu le faire sortir de son mutisme. La grecque arrivée à San Francisco il y avait quelques semaines de cela, la fillette qu’ Elyott connaissait le moins sans doute de l’ école. Elle était fascinante pourtant, avec son air mignon et toujours souriant, avec ses longs cheveux bruns qui descendaient en cascade le long de son dos, avec ses yeux brillants de joie… Et pourtant, elle était malade. Elyott s’ était l’ espace de quelques jours demandé comme quelqu’ un qui souffrait secrètement pouvait parvenir à faire comme si de rien, et puis il avait finit par réaliser qu’ elle était peut être comme lui, qui détestait parler de la mort de ses parents. « Elyott ? » Le jeune garçon releva brutalement les yeux et la tête. Bon sang, il ne l’ avait même pas entendue venir, comme si elle avait été aussi légère que le vent… Mais c’ était fait, elle était la devant - ou plutôt au dessus de - lui et l’ enfant ne pouvait par ce fait par l’ ignorer malgré l’ envie qu’ il aurait eu de continuer à penser à elle ; non pas que la voir en vrai et lui parler était plus désagréable mais Elyott aimait particulièrement le fait de se plonger dans ses pensées et y rester. Il ne pouvait pourtant pas rester la, assis sur le sol, les yeux fixés sur elle ; c’ était idiot et cela ne servait à rien de spécial puisqu’ elle savait qu’ il l’ avait vue. Se remettant sur ses jambes d’ un bond agile, le jeune Weelsher regarda la petite en rougissant légèrement avant de frotter sa main contre sa nuque puis sa joue pour se donner l’ air à l’ aise. « hm salut princesse… Je veux dire grecque ! Salut la grecque.. Tu voulais quelques chose ? »