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« And one thing let to a mother »

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MessageSujet: « And one thing let to a mother » « And one thing let to a mother » EmptyLun 25 Avr - 16:39



Berkeley University - Women Restroom
9.47 AM
La porte de la cabine dans laquelle je venais de passer les dix dernières minutes grinça doucement lorsque je l'ouvris à nouveau pour pouvoir sortir. De toutes les choses merveilleuses qu'une grossesse pouvait apporter, il fallait qu'il y ait un prix et les malaises matinaux que j'avais ces derniers temps n'étaient en rien semblables à ceux qui m'avaient retourné l'estomac lorsque j'avais été enceinte d'Elena. Cette fois-ci, ils semblaient quelque peu empirés et ça n'avait rien pour me plaire. Au moins, pour l’instant, ça semblait s’être un peu calmé, même si les nausées m’avaient surprise au moment le moins opportun aujourd’hui ; pourquoi faut-il que ça se passe à l’université, hein ? Si j’avais seulement eu cours aujourd’hui, je n’ose même pas imaginer les regards interrogateurs de tout le monde si je m’étais précipitée hors de la classe dans la hâte de me sentir mieux. Jamais je n’avais jamais été aussi reconnaissante de n’avoir aucune leçon à assurer. M’avançant vers la flanquée de lavabos qui bordaient le mur ouest de la pièce, je m’appuyais sur le support providentiel, les jambes encore étrangement flageolantes dans les quelques instants qui suivaient le malaise. Allumant un robinet pour laisser jaillir un faisceau d’eau vive, je testais la température afin de m’assurer qu’une fois bien froide, je m’en éclabousse un peu sur le visage dans l’espoir de me rafraîchir un peu. Les températures étaient loin d’être caniculaires, mais la météo était définitivement plus chaude que ce qu’elle devrait être à cette période de l’année et ça n’aidait en rien à me sentir mieux. Passant une main gorgée d’eau sur ma nuque avant d’interrompre le faisceau, je relevais doucement la tête pour pouvoir observer mon reflet dans la vitre.

Apparemment, une mèche avait trouvé moyen de se noyer puisqu’elle gouttait doucement sur mon épaule. Mon visage était emprunt de l’humidité que je venais de lui imposer et si mes yeux donnaient l’impression que je pleurais, les fines gouttelettes qui coulaient le long de mes joues pour courir sur la ligne de ma mâchoire ne demandaient qu’à être essuyées. Ce qu’elles furent, une fois que j’eus attrapé une serviette en papier au distributeur qui bordait le lavabo. Se rafraîchir, c’était bien, mais c’est encore mieux de ne pas avoir l’air de sortir de la douche ; au moins ça avait eu l’effet escompté : l’eau froide avait un effet curateur sur moi et je me sentais déjà un petit peu mieux. Ce qui n’était pas plus mal, dans le fond, si je gardais en mémoire la raison pour laquelle je me trouvais ici en ce jour de congé.

J’avais quelque chose à dire.

A y songer, je me dis que les étudiants étaient loin d’être idiots et que ceux qui n’avaient pas encore compris le « pourquoi » derrière la manière dont Andrew me traitait ces derniers temps n’avait que quelques guerres de retard sur les autres. Mais la plupart avaient deviné. Seigneur, ils vivaient ça eux même, avec les hormones qui les travaille et l’attirance qui les travaillait et les poussait vers d’autres congénères… Je n’aurais pas dû être si surprise que ça lorsqu’une de mes élèves vint me féliciter, chose qui me fit balbutier et rougir jusqu’aux oreilles… et il a fallu qu’Andrew soit précisément témoin, c’était bien ma veine. Mais ses allers-retours incessants vers ma salle de cours dès qu’il avait une minute de libre avait été un indicateur assez pour les jeunes à qui j’enseignais et si ça n’avait pas été le cas, la façon dont il m’embrassa par surprise il y a deux semaines, alors que ma classe n’était même pas encore vidée des étudiants qui la quittait pour aller en pause, aurait dû définitivement les convaincre. Le corps professoral lui-même semblait approuver cette évolution de notre relation, Edward étant son surexcité habituel et profitant à la moindre occasion de taquiner Andrew un peu plus.

Mais si l’annonce que je n’étais plus célibataire avait fait le tour de l’université en moins de temps qu’il n’en fallait, il y avait d’autres choses que je… pardon, qu’Andrew et moi, avons préféré gardé sous silence, au moins pour l’instant. Et le moment était venu pour moi de l’annoncer au moins à une personne. Voilà pourquoi je me trouvais ici aujourd’hui, pourquoi je me dirigeais jusque là vers les bureaux du directorat avant de ressentir ce sentiment si particulier qui annonçait trop fréquemment à mon goût que j’allais être malade. J’enviais celles qui n’avaient pas à vivre ça, surtout depuis que je le savais. Certaines n’avaient jamais de nausées au cours de leur grossesse entière… Moi, j’avais l’impression de rattraper la différence.

Maria O'Berkeley's Office
10.02AM
Il n’est pas impossible que j’aurais sans doute dû aller voir le directeur directement, mais j’étais persuadée que si une nouvelle de cette importance devait être annoncée à la direction, je préférais encore que ça soit Maria qui en soit informée et prenne les dispositions nécessaires. Alors je me trouvais là aujourd’hui, frappant doucement à la porte de celle à qui je ne pouvais jamais rien cacher bien longtemps, autant patronne qu’amie et confidente, femme que j’apprenais doucement à tutoyer (non sans les encouragements incessants d’Holden, qui me répétait sans cesse que je pouvais. Que je devais…). Elle était occupée, aussi murmurais-je un bas « bonjour » pour la saluer. Je savais que j’étais attendue, je l’avais contactée plus tôt pour demander s’il était possible d’avoir une entrevue ce matin, mais même avec ce « rendez-vous » pris, elle semblait encore aux prises avec une quelconque paperasse et un correspondant au bout du fil. Elle m’adressa un sourire, chose que j’interprétais comme étant un « coucou, je suis à toi tout de suite », ou au moins, je pouvais imaginer que c’était ce qu’elle avait peut-être voulu dire. M’asseyant en attendant qu’elle ait terminé, j’observais le bureau.

Je me sentais étonnamment calme, contrairement à ce que j’avais pu m’imaginer. Dans mon idée, je me fustigeais déjà plus qu’elle pourrait un jour critiquer, mais d’un autre côté, je me disais que si elle avait pu se permettre un congé maternité (si court fut-il compte tenu des circonstances et de son insistance à reprendre le boulot au plus tôt), je me disais peut-être que je ne m’en sortirais pas trop mal. Mais je préférais prévenir dès le départ, non seulement parce qu’elle était mon amie, mais aussi parce qu’en tant que membre du directorat de l’université, elle aurait à prendre en compte mon départ, même si durant une partie de la fin de ma grossesse, les élèves ne seraient pas là, congés scolaires oblige… Perdant un peu la notion du temps, je ne réalisais pas tout de suite que le silence était tombé sur le bureau et que Maria m’observait attentivement. Avec la sensation d’être prise sur le fait, un rougissement vint colorer mes joues pâles (si ce que j’avais vu dans le miroir était une moindre indication) alors que Maria, elle, semblait radier : la maternité lui allait bien, elle était sublime. Jetant un petit coup de tête en direction du téléphone que la co-directrice venait de délaisser, je lui demandais avec un petit sourire dans la voix :

    Un souci ?

Je savais qu’elle savait que je n’étais pas là pour parler de commérages ou de détails insignifiants de l’administration de Berkeley, mais je pense qu’elle savait aussi que j’aimais toujours briser la glace avec une remarque légère sans le moindre rapport. Mais ça n'empêchait rien... Je m’attendais immédiatement à ce qu’elle me ramène sur la bonne voie : j’avais quelque chose à annoncer, elle s’en doutait, elle était futée assez pour voir à travers mes tentatives de distraction et ça, je n’en n’avais absolument jamais douté. A bien des niveaux, je commençais à me dire qu’elle me connaissait un peu trop bien… chose qui semblait se généraliser chez mes amis, ces temps-ci.
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MessageSujet: Re: « And one thing let to a mother » « And one thing let to a mother » EmptyLun 25 Avr - 20:56

« And one thing let to a mother » 6x04aj10 « And one thing let to a mother » Ac0110

    San Francisco Northern ; 6:50 a.m.

    « Salut mon cœur.. »

    Ambre ouvrit les yeux, progressivement. Il était sept heures et était on ne peut plus temps pour la petite fille de se lever pour aller prendre un bon petit-déjeuner pour ensuite aller à l'école. Quittant la chambre de sa fille, Maria alla s'occuper de son fils. Ce matin, Ève faisait ses valises. Il était pour elle de rentrer à New-York. Voilà un mois qu'elle était arrivée en Californie pour s'occuper de sa sœur qui avait rompu avec Edward, mais comme depuis quelques jours maintenant les choses semblaient bien reparties entre l'américaine et l'irlandais, la sœur de la directrice adjointe de Berkeley avait prit la décision de rentrer chez elle. Maria n'avait pu qu'appuyer l'idée de sa sœur quant à rentrer sachant pertinemment que Dimitri et Noah lui manquaient énormément. Bref. Préparant le petit-déjeuner pour tout le monde, Aaron dans calé entre son bras droit et son ventre, la brunette commençait à attraper le 'truc' pour s'occuper de sa maison et de ses enfants en même temps. Une fois le tout prêt sur la table de la cuisine, Maria accueillit Ève et Ambre qui ne tardèrent pas à arriver.

    University of Berkeley ; 8:50 a.m.

    Ce matin, la directrice adjointe était en retard, venant de raccompagner sa sœur à l'aéroport pour qu'elle prenne son avion qui était à dix heures du matin. La séparation avait été difficile entre les deux sœurs. Ce qui semblait plus que normal en même temps. Maria avait finalement laissé repartir sa sœur, un pincement au cœur. Mais la vie continuait, et Ève avait promit à sa sœur de l'appeler lorsqu'elle serait chez elle, dans la Big Apple. Puis, la directrice adjointe avait filé à l'université de Berkeley où elle allait travailler.

    University of Berkeley ; 10:00 a.m.

    Assise dans son fauteuil de bureau, lunettes sur le nez, Maria lisait un compte-rendu important pour l'université gênant pour la brunette soit dit en passant. Au téléphone avec un homme important mais ennuyeux à mourir, la brunette accueillit malgré tout Cheyenne qui au delà d'être une professeur de l'établissement était une véritable amie que la directrice adjointe. Elles avaient toutes les deux rendez-vous et Maria ne savait pas encore vraiment pourquoi, bien qu'elle ait une très légère idée qui lui trottait dans l'esprit depuis quelques jours qu'elle avait aperçu Cheyenne et Andrew qui agissaient de manière qu'elle connaissait très bien, Edward et elle ayant agit de la même façon plusieurs mois auparavant.

    Raccrochant finalement le téléphone, ôtant ses lunettes et fermant le dossier sur lequel elle travaillait avant que Cheyenne n'arrive, la brunette croisa ses deux mains et les posa sur son bureau.

    « Tout va bien. Le boulot...on sait ce que c'est. »

    Maintenant, c'était à la jeune femme de s'exprimer et d'expliquer à Maria la raison pour laquelle elle avait voulu prendre rendez-vous avec elle pour...parler.
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MessageSujet: Re: « And one thing let to a mother » « And one thing let to a mother » EmptyLun 25 Avr - 21:49

    C'est vrai, mais ce n'est pas comme si tu n'avais pas la possibilité de rester plus longtemps à la maison, lui répondis-je avec un clin d'oeil taquin, à ce propos, les enfants vont bien?

Pendant une micro-seconde, je me suis mise une paire de claques mentales pour ainsi retarder involontairement ce qui devait être dit. Mais d'un autre côté, j'étais sincèrement intéressée de m'enquérir du bien être de la petite Ambre et du petit dernier de la famille, donc j'étais certaine que ça n'allait pas déranger outre-mesure Maria que de m'en parler. Elle me répondit, et je compris qu'il était temps pour moi d'engager la raison pour laquelle je me trouvais là. J'avais pris rendez-vous avec elle un peu pour m'assurer que si je venais lui parler, je ne la dérangerais pas dans son travail. Ayant tenté à plusieurs reprises de me rendre dans le centre-ville pour aller me chercher quelque chose dans un Starbuck ou quoi, je me suis vite rendue compte que les effluves des différentes boissons ne faisait rien de bien à mon métabolisme. Etrangement assez, ça dégoûtait l'adoratrice des Starbucks que j'étais d'ordinaire; foutues hormones... mais ça signifiait surtout que toute forme de rendez-vous à l'extérieur était proscrit, ou au moins sérieusement limité, et je n'avais jamais été celle à diverger de ses habitudes juste pour le plaisir d'une conversation. Et puis, Maria elle-même était soit chez elle, soit au travail et avec un nouveau-né je me doutais qu'elle n'avait pas automatiquement l'opportunité de se libérer. Donc, dans une moindre mesure, ce rendez-vous presque officiel arrangeait tout le monde...

    Désolée de débarquer comme ça dans ton bureau, en plein milieu des heures de cours, mais je me suis dit que si tu t'attendais à ma venue, tu pourrais gérer ton travail en conséquence et donc être moins surprise que si j'étais venue sans m'être annoncée., dis-je

Je parlais pour ne rien dire, je m'en rendais compte, mais je n'avais jamais vraiment été la personne la plus douée pour les confidences et les secrets. J'avais toujours préféré garder, et gérer, et par conséquent lorsqu'il était question d'aborder des questions personnelles j'étais toujours la première des empotées une fois venu le moment d'avoir à m'exprimer. Super prof de Littérature que je faisais...

    Je ne sais pas trop comment te dire ça, alors je pense que le mieux serait d'arrêter de tourner autour du pot et de le dire tout de go., j'avais baissé les yeux et commencé à jouer avec un stylo qui se trouvait sur le bureau devant moi, avant de finalement prendre une profonde inspiration et d'annoncer ce qui devait l'être. Je ne sais pas trop ce qu'il t'a ou pas dit. Je sais que vous parlez souvent ensemble, et tout ça, mais bon.... Andrew et moi on va avoir un bébé...

Voilà. C'était dit. Même si techniquement, j'allais être celle qui allait avoir l'enfant, qui allait le sentir grandir et se développer et percevoir sa vitalité avant même qu'il ne soit en vie, mais bon. Maria restait étonnamment silencieuse, ou bien était-ce les battements de mon coeur battant si fort qu'ils m'assourdissaient? Je n'étais plus sûre de rien. Si elle avait parlé, je n'étais pas sûre de ce qu'elle avait dit, alors je continuais sur ma lancée.

    C'est loin d'avoir été prévu. Très loin, même. Mais le fait est là... Je vais être mère..., dis-je sur un ton léger et plat accompagné d'un petit haussement d'épaules J'ai préféré attendre un peu avant de t'en parler. Pour le cas où il y aurait un problème, tu vois? Mais bon, là... Je me suis dit qu'étant mon amie tu aimerais le savoir en première et qu'en qualité de co-directrice, tu aimerais être au courant qu'une de tes profs devrait peut-être s'absenter, dis-je doucement

J'étais ravie d'avoir finalement pu me confier à quelqu'un. Pendant trop longtemps, je n'avais eu que les femmes Holden pour éclater dans un concert de gloussements de plaisir et me chouchouter comme si j'étais supra-précieuse ou prête à exploser en morceau. Andrew, n'en parlons même pas. Il s'inquiétait pour un rien, se montrait d'autant plus attentif que d'ordinaire et avait en permanence l'air d'un gosse pour qui c'était Noël tous les jours.

    Comme tu peux l'imaginer, Andrew a sauté au plafond..., dis-je avec un rire gêné dans la voix.

Je n'étais pas sûre quoi penser de la réaction de Maria. Soupçonnant que ma confession en était la raison, je ne put que laisser échapper un timide et quelque peu inquiet

    Maria?
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MessageSujet: Re: « And one thing let to a mother » « And one thing let to a mother » EmptyLun 25 Avr - 22:20

« And one thing let to a mother » 6x04aj10 « And one thing let to a mother » Ac0110

    « Ils vont on ne peut mieux, ne t'en fais pas pour eux. »

    Marie le savait, Cheyenne avait toujours été d'un naturel à parler outre mesure, et en vérité cela avait toujours fait beaucoup rire la brunette intérieurement, bien-sûr. Mais en ce moment, la brunette distinguait une différence dans la manière de se comporter de la jeune femme, en effet c'était un peu comme si elle se sentait..mal à l'aise en ce moment, ce qui n'était vraiment pas dans ses habitudes, bien au contraire. Certes, Cheyenne avait quelque peu de mal à se confier aux autres, et à la rigueur ce n'était certainement pas Maria qui allait lui faire un quelconque reproche vis-à-vis de cela puisqu'en règle générale Maria était exactement la même personne. Seulement là, Maria n'étant pas idiote, elle voyait bien qu'il y avait un problème. Et étrangement, elle était persuadée que ce problème avait un rapport direct avec Andrew, mais qu'il n'était pas le problème en lui-même. Enfin, on se rapprochait petit à petit de la vérité lorsqu'enfin la professeur de Lettres dévoila son secret qui n'en était plus un pour Maria depuis quelques temps maintenant. Comment avait-elle comprit ? Tout simplement parce qu'elle-même ayant été enceinte il y avait encore peu, la brunette n'avait dorénavant aucun mal à reconnaître une femme enceinte. Ce ne fut qu'au moment où la professeur de Lettres l'interpella par son prénom que Maria esquissa un sourire à la jeune femme, qu'elle décroisa les mains et qu'elle dit :

    « Je crois que des félicitations s'imposent. »


    Que pouvait-elle lui dire d'autre, tout de suite ? Maria n'allait certainement pas blâmer cette pauvre jeune femme alors que celle-ci semblait déjà avoir bien du mal à intégrer la nouvelle. Intérieurement, une nouvelle fois, cela fit sourire la brunette qui se reconnaissait quelque peu dans le comportement que Cheyenne arborait présentement. Elle aussi avait eu peur lorsqu'on lui avait annoncé sa grossesse qui n'était pas non plus attendue. C'était un peu comme si Cheyenne et Maria vivaient la même situation à neuf mois d'intervalle en réalité.

    « Détends-toi, je t'en prie où tu vas me faire une syncope dans les deux minutes. Tu es enceinte Cheyenne, tu n'es pas malade. »

    Maria devait choisir ses mots pour ne pas désorienter son amie et collègue présentement. Maria avait bien conscience que la nouvelle semblait difficile à encaisser pour Cheyenne. Il est à vrai dire toujours un peu compliqué d'encaisser une nouvelle de ce genre. Maria se souvenait encore – comme si c'était hier – de son rendez-vous chez le médecin lorsqu'elle avait fait une prise de sang où on lui avait alors apprise qu'elle attendait un enfant, à quarante-trois ans. Cette grossesse fut l'objet de bien des problèmes avec Edward, mais aujourd'hui Aaron était bien là et Maria était on ne peut plus heureuse aux côtés de ses enfants.
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MessageSujet: Re: « And one thing let to a mother » « And one thing let to a mother » EmptyLun 25 Avr - 22:51

    Oh, Andrew est ravi. Plus que ça, même, dis-je dans un murmure songeur avant de reprendre normalement, mais ce n'est pas rien. Enfin, tu vois, on est à peine ensemble que ça arrive. Je n'ai pas envie de dire que c'était une erreur, parce que ce n'est absolument pas la manière que je me sens par rapport à ce bébé... mais ce n'était vraiment pas du tout supposé se passer comme ça, dis-je enfin avant de poser ma main sur mon abdomen.

Maria se voulait rassurante, je le savais et je ne doutais pas que tout irait bien et que je donnais à cette annonce des dimensions faramineuses; mais c'était plus fort que moi, je ne pouvais pas totalement être à l'aise et annoncer que j'attendais un enfant comme si je prédisais qu'il allait pleuvoir demain. Maria annonça des félicitations et je ne pus réprimer un sourire gêné, mais heureux, laissant enfin éclater un peu de ce bonheur que je tentais tant bien que mal de garder sous contrôle. Les effusions d'affections publiques n'avaient jamais été mon fort, j'étais bien trop secrète pour ça. Maria se leva et en réaction, je suivais le mouvement avant de finalement me voir enlacée dans une accolade amicale et supportive, d'une amie à une autre ravie pour le sort qui était le sien. Les bonnes nouvelles avaient au moins ce mérite: si dites à une amie proche, on pouvait être sûre de glaner quelques câlins au passage. Que faire de mieux pour détendre quelqu'un comme moi, hein?

Mais il y avait quelque chose que Maria ignorait. Qu'Andrew lui-même ignorait jusqu'à ce qu'on m'annonce ma grossesse. Et la possibilité que le tout se reproduise, que je me retrouve seule, était un peu trop pesant sur ma conscience pour que puisse totalement l'ignorer...

    Une fois qu'il est certain que je ne risque pas de le tuer sur place, Andrew aime bien faire son fier. Il va être père à nouveau, tu imagines parfaitement comment il doit se sentir. D'ailleurs, je pense qu'il serait juste de te prévenir que maintenant que tu sais, il va tout simplement exploser de joie la prochaine fois qu'il te verra. Il ne me l'a pas dit, mais je connais l'animal: il ne pourra pas s'en empêcher, dis-je alors que mon amie regagnait son siège.

Il était vrai qu'Andrew ayant déjà eu du mal à garder le silence jusque là, il n'allait certainement pas pouvoir se taire plus longtemps.

    Est-ce que toi aussi tu as crains que ça ne fasse fuir Edward?, demandais-je doucement, mon regard se braquant à nouveau sur mes mains comme une enfant timide

Parce que ça faisait partie des craintes qui étaient les miennes. Que non seulement tout ceci ne nous tombe dessus si rapidement, à cause d'un stupide oubli, mais que ça risque de nous déchirer au final et que pour terminer, je ne me retrouve seule.

    Je pense que s'il me laisse, sa mère et sa fille le crucifient, mais je ne peux pas m'empêcher de me dire que peut-être ce n'est pas ce à quoi il s'attendait. On n'a même pas le temps de se fréquenter que déjà nous allons être parents. C'est juste... rapide. Et j'ai peur qu'il s'en lasse.

Je sais que je ne devrais pas. Qu'Andrew me répète tous les matins au lever qu'il m'aime et qu'il ne me quittera jamais et au plus profond de moi je le crois. Mais il y a un soupçon qui me dit de me méfier. De me préparer à toutes les possibilités. La seule chose dont j'étais certaine c'était que je ne voulais pas risquer de réitérer ce que j'avais vécu lorsque j'ai eu Elena...

J'observais Maria presqu'aussi attentivement qu'elle, elle m'observait moi. Et au bout d'un moment, dans cette "bataille" de regards, j'ai craqué et son sourire doublé de sa joie apparente a provoqué le mien. Ces peurs n'étaient que des craintes stupides, accentuées par un tourbillon émotionnel qui allait me coller au train pendant encore quelques mois. Mais je savais ce qu'elle pensait, ou était sur le point de me faire comprendre: Andrew EST fou amoureux. Il était peu probable qu'il existe une moindre force sur Terre qui puisse le garder loin de moi, s'il avait son mot à dire...

    Il n'y aura besoin d'un remplacement que pour le début de l'année universitaire prochaine., dis-je pour conclure la partie "officielle et administrative" de ma visite, m'attendant presque à ce que Maria accueille la nouvelle avec un haussement dédaigneux des épaules comme pour dire "on s'en fout, y'a plus important".

Ma grossesse aurait au moins l'avantage de couvrir une bonne partie des vacances des étudiants. Je pourrais toujours dire de faire parvenir les secondes sessions d'examen ou quoi que ce soit. Et l'année de cours commençant plus tard que les écoles scolaires normales, ça ne devrait poser trop de souci administratif au directorat.
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MessageSujet: Re: « And one thing let to a mother » « And one thing let to a mother » EmptyMar 26 Avr - 13:31

« And one thing let to a mother » 6x04aj10 « And one thing let to a mother » Ac0110

    Cheyenne était terrifiée. Maria le lisait dans le regard de la jeune femme. Une fois de plus, la directrice adjointe se retrouvait tellement dans le comportement de son amie. Elle-même s'était posée tellement de questions lorsqu'on lui avait annoncé sa grossesse. Pire encore, Cheyenne n'avait pas à s'inquiéter pour ce qui était de la question de l'âge, Maria elle avait dû. Avoir un enfant passé quarante ans n'était pas toujours conseillé. Dans le cas de la brunette on lui avait même dit que l'avortement serait certainement plus sûr au vu de ses antécédents médicaux graves. Mais elle avait refusé. Edward et elle avaient eu une forte dispute à ce sujet-là, et cette engueulade avait si difficile à accepter pour Maria qu'elle avait fuit chez ses parents vivant dans le Nevada pour aller y trouver du réconfort. Puis Edward était allé la retrouver à Las Vegas pour s'excuser, lui dire qu'il serait là et que cet enfant quoiqu'il pourrait se produire, il l'aimerait. Maria avait été grandement rassurée d'entendre son compagnon lui dire ces choses. Elle ne se serait pas vu élever deux enfants seule, et pourtant depuis quelques temps c'est ce qu'elle faisait. En une année, il s'était passé trop de choses délicates entre Edward et Maria. Bref. Ici il n'était pas question de l'histoire de Maria mais bel et bien de celle de Cheyenne qui ne semblait pas franchement savoir comment prendre cette nouvelle qu'était sa grossesse.

    Le fait de l'entendre dire qu'Andrew était comme un enfant, heureux comme jamais face à l'annonce de cette grossesse n'étonna nullement Maria qui, connaissant l'homme comme sa poche, savait qu'Andrew ne pourrait s'empêcher d'être tout ce qu'il y aurait de plus doux et de protecteur avec la future mère. C'était comme ça, on ne changerait plus l'homme à son âge. Puis, Cheyenne se confia sur le fait que cette grossesse n'étant pas du tout attendue la perturbait. Il était temps que Maria entre en jeu, qu'elle lui explique qu'elle aussi avait eu ce genre d'appréhensions mais qu'au fond, tout irait on ne peut mieux.

    « Tu sais, lorsque j'ai appris que j'attendais Aaron j'ai pensé exactement la même chose que toi vis-à-vis de ma grossesse. Edward et moi étions ensemble depuis l'été et je tombais enceinte. Ce n'était pas prévu non plus, tout comme l'adoption d'Ambre. Mais on ne contrôle pas ces choses-là, tu sais. Et parfois, ce sont ces évènements qui renforcent comme ce n'est pas permis un couple. Même tout nouveau puisse t-il être. »

    * Ou bien le réduire à néant * ne put s'empêcher de penser Maria qui évita alors d'ajouter tout haut cela dans le sens où cela n'allait certainement pas rassurer la future maman, loin de là même. Malheureusement, c'était un peu ce qui s'était passé entre l'Irlandais et l'Américaine, bref. Souriant à la jeune femme tout en la laissant continuer sur sa lancée. L'entendre dire qu'Andrew était heureux comme un fou à l'idée d'avoir un autre enfant rappela à Maria toute son histoire avec Edward. C'était complètement dingue de constater à quel point leurs histoires pouvaient se ressembler. C'était aussi très troublant, et quelque peu déstabilisant pour la brunette au vu de la tournure qu'avaient prit les évènements entre elle et l'Irlandais.

    « Bien-sûr que j'ai eu peur Chey. C'est normal que tu ais cette crainte-là, mais crois-moi je connais Andrew et... » elle hésita, ayant comme des flashs de son histoire avec Edward à ce moment-là. « ...il ne t'abandonnera jamais. »

    Elle avait peur qu'Andrew en ait marre à un moment donné. Dieu que Maria avait pu avoir peur aussi de cela avec Edward. Mais l'Irlandais était resté. Aujourd'hui la brunette savait que jamais au grand jamais il n'aurait pu la laisser tomber, il n'était pas comme ça, et elle savait bien qu'Andrew était exactement pareil sur ce point avec Edward.

    « Tes doutes sont normaux, mais crois-moi...ça n'arrivera pas. »

    Se passant une main dans les cheveux, la brunette aurait soudainement grandement aimé le fait de pouvoir se coller des gifles. Elle ne cessait de repenser à toute son histoire avec Edward, et surtout à tout ce qui avait fait qu'elle avait fini par le quitter, même si aujourd'hui ils étaient de nouveau ensemble, bien que cela n'ait encore rien d'officiel pour personne excepté pour Edward et Maria. Bien qu'eux-même se posent parfois encore la question à savoir s'ils étaient vraiment de nouveau en couple ou non. Ils ne se voyaient qu'en cachette, et ne parlaient que très rarement de l'avenir. Du leur.

    « Je m'occuperais de ça en temps voulu, ne t'en fais pas pour cela. »

    Le remplacement de Cheyenne, Maria aurait largement le temps d'y penser.
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MessageSujet: Re: « And one thing let to a mother » « And one thing let to a mother » EmptyMer 27 Avr - 18:40

Je m'étais persuadée que je n'étais venue que pour informer l'une de mes meilleures amies et employeur d'un évènement qui me rendait heureuse bien que devant immanquablement influer sur mon travail. Jamais, ou pas vraiment en tout cas, me serais-je doutée que cela s'achèverait par ladite amie occupée à faire taire des craintes que je devinais irrationnelles et n'ayant pas lieu d'être. Je me sentais comme une boule d'émotions qui ne savait pas trop comment gérer ce qu'on lui lançait et qui peu à peu menacerait de déborder... mais Maria était là. Elle venait tout récemment de traverser cette même expérience, cette même joie. Et peut-être n'avait-ce aucun rapport, mais le statut de sa relation avec Edward, père d'Aaron, n'avait probablement rien fait pour calmer mes craintes. Et je voyais clairement à son expression qu'alors qu'elle songeait à me rassurer, elle gardait sa propre histoire à l'esprit et cela m'arracha un sourire mi-figue mi-raisin, désolée qu'elle ait eu à traverser ça... Maria réfléchit un instant avant de continuer, comme pour mettre une emphase sur ce qu'elle était sur le point de m'affirmer. Qu'Andrew ne m'abandonnerait jamais..

* Il a plutôt intérêt *, songeais-je, retrouvant avec plaisir la femme forte et déterminée que j'étais avant qu'il ne débarque dans ma vie personnelle. Ces derniers temps, je n'avais l'impression que de n'être l'ombre de moi-même, sujette à une sensibilité et une fragilité que j'avais toujours tout fait pour renforcer un maximum... mais Andrew était arrivé. Et puis cet enfant est entré dans l'équation... Pendant un instant, je réfléchissais à quel point j'avais pu changer des derniers mois... depuis qu'il était parti, en fait. Comme si j'avais passé trois ans à m'habituer à sa présence continue à mes côtés et que cette accoutumance m'avait rendue aveugle à ce que tous voyaient sauf moi et que son départ soudain et surtout son manque de retour m'avait ouvert les yeux sur ce que je voulais vraiment... et qui me terrifiait comme ce n'était pas permis. Même Maria était persuadée qu'il ne m'abandonnerait pas... c'était à se demander depuis quand ces deux-là avaient discuté dans mon dos.

    Bientôt, tu vas me dire qu'il m'a attendue toutes ces années, ça n'est pas pour me laisser filer maintenant qu'il m'a..., dis-je d'un ton plus détendu, avant de soulever un index interrompant Maria avant même qu'elle ne songe à répondre à cela, ..stop! Je ne veux même pas savoir depuis combien de temps il te parle de moi.

Je m'immobilisais un instant, tâchant d'imaginer Andrew misérable et craintif pour x raisons venant chercher conseil auprès de sa sage amie... avant de secouer ma tête doucement pour effacer l'idée. Je ne voulais vraiment pas savoir.... Lorsque Maria reprit ma mention "professionnelle" de la manière à laquelle je m'attendais, je fus secouée d'un tout petit rire en me disant que je commençait à bien la connaître...

    Bah, comme ça tu sais tout. Tu me connais, toujours celle à vouloir tout prévoir.

Ma main droite alla se déposer sur mon abdomen, là où on commençait presque à percevoir la naissance des premières rondeurs. Même si j'étais persuadée que le fait que je perçoive la moindre différence était surtout causée par le fait que nul autre que moi connaissait aussi bien ce corps. Quelque part là dessous, un petit être croissant jour après jour, déjà occupé à chambouler la vie de ses parents. Puis, songeant à quelque chose de précis, je relevais la tête en mordillant légèrement ma lèvre, comme si j'étais presque gênée de ce que j'étais sur le point de demander.

    Est-ce que tu es satisfaite du médecin qui t'as suivie? Andrew voulait suggérer l'une de ses amies apparemment, mais elle semble ne pas avoir de projets pour rester en ville et je ne sais pas trop à qui me fier., dis-je d'une voix douce, presque feinte.

Ce n'était un secret pour personne que j'étais le genre à n'accorder ma confiance qu'à un nombre très restreint de personnes et que les médecins étaient les derniers sur la liste des candidats. Je n'étais jamais vraiment à l'aise dans les hôpitaux, et l'idée de devoir me fier à un inconnu m'insupportait autant que le dégoût à l'idée d'être suivie par le médecin que j'avais vu le jour où j'ai appris attendre un enfant... La pensée seule me donnait des hauts-le coeur.

Ou bien est-ce une autre raison qui me rendait patraque? Bien sûr...

    Est-ce que tu n'aurais pas un verre d'eau, s'il te plaît?. Il n'y avait aucun doute qu'elle avait vu mon mal être soudain, et devait même savoir pourquoi. Je savais quant à moi qu'un simple verre d'eau allait arranger les choses.

Pour l'instant...
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MessageSujet: Re: « And one thing let to a mother » « And one thing let to a mother » EmptyVen 29 Avr - 0:54

« And one thing let to a mother » 6x04aj10 « And one thing let to a mother » Ac0110

    « A vrai dire, c'est son amie qui a suivi ma grossesse. Mais j'ai quelques connaissances qui pourraient tout à fait te convenir, enfin je sais que j'aurai été les voir si Addison n'avait pas été là à cette période. »

    Souriant à la future maman tout en essayant d'oublier sa propre histoire pour alors mieux profiter du bonheur de Cheyenne, après tout, il ne s'agissait pas d'elle mais bel et bien de son amie présentement. Voilà pourquoi la brunette sortit son carnet dans lequel elle mettait toujours les numéros et adresses les plus importantes qui pouvaient lui être utiles, comme maintenant par exemple. Tournant vivement les pages du petit carnet, la brunette trouva finalement ce qu'elle cherchait, prit un post-it et un stylo et nota quelque chose sur le morceau de papier. C'était le nom et le numéro d'un médecin spécialisé en pédiatrie très doué en qui Maria avait entièrement confiance et en qui, si Addison n'avait pas été là, elle aurait sans hésiter confié sa grossesse tout en sachant que tout ce serait très bien passé. Enfin, aussi bien que possible dans son cas à vrai dire.

    Soudain, alors que la brunette s'apprêta à tendre le papier avec toutes les informations nécessaires dessus, Maria croisa le regard d'une femme dont la progéniture était en train de faire des siennes. Cela la fit sourire, jusqu'à ce que Cheyenne lui demande un verre d'eau dans l'urgence,ce que Maria s'empressa de lui service, ayant toujours une bouteille d'eau et des gobelets à portée de main, fort heureusement. Il ne fallait tout de même pas oublier que Maria sortait tout juste de neuf mois de grossesse – enfin sept, dans son cas – et qu'elle savait donc tout à fait ce que c'était que les nausées et tout le tralala qui allait avec.

    « Bois ça, tout doucement. »


    Les conseils, entre amies c'est ce qu'il y a de mieux, parait-il. Allant aux côtés de la jeune future mère, Maria se mit à hauteur de la professeur alors assise dans le siège, et lui caressa tout doucement le dos. En général, lorsqu'Edward lui faisait, ça avait vraiment tendance à calmer les nausées, aussi surprenant que cela puisse paraître.

    « Et ce n'est qu'un début, jeune fille. »

    Faire un peu d'humour question de détendre l'atmosphère et d'en oublier ses propres problèmes. C'était une méthode de thérapie comme une autre après tout.
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MessageSujet: Re: « And one thing let to a mother » « And one thing let to a mother » EmptyDim 1 Mai - 14:14

Il ne fallut pas plus de quelques secondes pour voir mes espoirs partir en fumée et presqu’aussi longtemps pour les voir ravivés, tel un phœnix renaissant de ses cendres : je n’étais pas la plus à même à accorder ma confiance à n’importe qui, surtout lorsqu’il était question de ma santé et j’avais espéré que la récente grossesse de Maria allait pouvoir me faciliter les choses. Si elle avait été ravie du suivi, je n’avais aucune raison de ne pas l’être. Mais lorsqu’elle indiqua que sa grossesse s’était déroulée sous la supervision de la fameuse amie d’Andrew, mon cœur manqua un battement. Ou deux. Ce n’est que lorsqu’elle m’offrit une bouée de secours que le muscle sembla repartir de plus belle, battant furieusement sous le coup du soulagement que j’éprouvais : peut-être n’allais-je pas être totalement laissée à moi-même dans ce cas là.

    Andrew avait l’air déçu lorsque nous avons appris le départ du Dr Rochester… même si j’aurais pu jurer pendant un moment qu’il se faisait violence pour moi quand on parlait d’elle, un peu comme si elle lui faisait peur, ajoutais-je en riant doucement, acceptant la note que me tendait Maria avec un remerciement sincère.

La nausée frappa soudainement, me retournant l’estomac alors que je bataillais pour maintenir le sentiment sous contrôle : je n’avais aucune envie de fuir la pièce pour aller soulager le malaise. Demandant un verre d’eau, consciente que mon amie devait en avoir sous le coude, je respirais doucement pour atténuer ce que je ressentais, attendant patiemment que Maria ne sorte une bouteille d’eau pour m’en servir un verre. Elle souriait doucement, du sourire de celles qui connaissaient l’expérience et pendant un instant, je me suis ravie d’avoir aujourd’hui ce que je n’avais pas il y a tant d’années : une amie sur qui comptait. Elle me tendit le verre en me conseillant de boire doucement, conseil que je suivis à la lettre lorsque je portais le petit gobelet à mes lèvres, savourant l’eau coulant à petite gorgée comme si je n’avais jamais rien bu de plus délicieux.

Lorsque je ressentis la main de Maria dans le bas de mon dos, j’eus un petit mouvement de surprise : je n’avais pas réalisé qu’elle avait bougé pour se mettre à mes côtés, trop occupée que j’étais à me concentrer pour maintenir le malaise sous contrôle. Je ne savais pas ce qui m’étonnait le plus alors que je lui décochais un regard interrogateur, le sourcil arqué : qu’elle fasse ce qu’elle faisait ou alors le fait que, quoi que ce fut, ça semblait fonctionner. La nausée ne disparu pas, mais le relent semblait moins imposant et comme la marée refluant, semblait progressivement s’oublier à mon attention jusqu’à n’être qu’une légère gêne bien moindre comparé à ce que j’éprouvais il y a deux minutes.

    Merci ? dis-je, toujours aussi étonnée de ce que je considérerais comme des doigts de fées, consignant dans ma mémoire l’endroit précis où elle concentrait ses mouvements circulaires pour pouvoir réclamer à l’avenir d’Andrew qu’il en fasse de même.

Lorsqu'elle indiqua que ce n'était qu'un début, je lui offris un regard faussement désespéré et roulant des yeux un petit peu, comme si je pouvais lui dire Ne m'en parle même pas... d'un simple coup d'oeil. Je savais très bien que ce n'était qu'un début, et que le tout allait se faire de plus en plus complexe au fur et à mesure que la grossesse évoluerait.

    J'espère simplement que tout se passera bien..., dis-je doucement en sirotant une nouvelle fois l'eau qu'elle m'avait donné. Andrew a déjà eu son lot d'inquiétudes... Et comme il se montre être le plus protecteur des hommes en ce moment... on dirait presque que je suis en sucre terminais-je doucement comme si je parlais de la météo, bien que mon esprit s'avérait être bien plus troublé.

J'étais indépendante, et avoir un homme qui se trouvait là à la moindre seconde que j'avais de libre, à vouloir porter mon sac ou alors à m'apporter de petits repas surprises lorsqu'il se doutait que j'allais passer mon temps à corriger des copies et oublier de me nourrir... ça avait quelque chose d'intimidant, lorsqu'on n'avait pas l'habitude. Alors s'il fallait ajouter les circonstances particulières qui entouraient cette grossesse, et j'avais à mon bras l'homme-enfant/boyfriend le plus attentionné au monde. C'est vrai que rien que la manière dont on avait découvert la nouvelle était immédiatement causée par un de ces incidents: un vertige plus important que les autres qui avait paniqué Andrew au point qu'il contacte son médecin de famille qui à son tour, suspicieux de mon état, avait préféré m'envoyer à l'hôpital pour effectuer des examens complémentaires: c'est dingue ce qu'on ne pouvait pas apprendre avec une simple prise de sang.

    Est-ce que tu as souffert de vertiges, toi aussi, au début? demandais-je d'un ton curieux et avide de savoir, tâchant de forcer mon inquiétude a disparaître progressivement au même titre que le malaise qui m'avait éprise il y a quelques instants. J'avais déjà eu tant d'avis à ce sujet que je me demandais ce que Maria, qui venait de vivre ce que je vivais, avait à dire.

Je voulais savoir s'il y avait lieu de m'inquiéter ou non, même si internet grouillait de témoignages de femmes qui avaient eu des vertiges dans les premiers mois. Mais il y avait tellement de raisons, chaque cas était différent et alors que mes yeux tombaient sur les coordonnées inscrites sur la note que Maria m'avait confié, je venais à me persuader que j'allais prendre rendez-vous au plus vite pour me rassurer une bonne fois pour toute.

    J'en ai, de temps en temps. Andrew semble persuadé que je dois me ménager, quand il n'a pas trente-six autres diagnostics à me proposer tant il s'inquiète. Mais ce n'est pas comme si je travaillais de trop ces temps-ci non plus: j'ai connu pire, non? Alors je ne sais pas trop quoi en penser. Et comme Rochester s'est absentée avant que je n'aie vraiment eu l'opportunité de lui en parler, je me demandais si toi, au moins, tu avais vécu un incident semblable... terminais-je sur une note entrelacée d'inquiétude, comme si le fait qu'elle puisse répondre "non" me terrifiait. Ces vertiges m'inquiétaient, le nier serait inutile, mais je préférais me dire que c'était naturel, voire normal, plutôt que lié à un problème venant de moi...

Rivant mon regard sur Maria, je l'observais aussi attentivement qu'elle semblait me scruter, attendant l'avis de la personne que je considérais comme ma plus proche amie. Souriant doucement à la pensée que dans le fond, je pouvais me considérer comme chanceuse d'avoir cette femme extraordinaire comme confidente... Ce n'est pas comme si parler à une autre femme, Maria de surcroît, était semblable à parler à Andrew. Certaines choses étaient plus facilement dites, alors qu'avec mon petit ami... les choses n'étaient tout simplement pas pareilles.

    Andrew est déjà dans tous ses états, je n'ai pas envie de le décevoir. De tout gâcher. finis-je doucement.


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