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do we look like we care? [ABY]

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MessageSujet: do we look like we care? [ABY] do we look like we care? [ABY] EmptyJeu 14 Avr - 19:21




DO WE LOOK
LIKE WE CARE?


ABY E. LOVETT, CAMILLE DUPENHER




L’endroit était plutôt calme, l’ambiance tamisée et l’atmosphère alourdie par la fumée des quelques cigarettes allumées. L’établissement, un petit bar en plein cœur de San Francisco, facile d’accès depuis Berkeley, était l’un des préférés de Camille depuis qu’il avait mis les pieds en Californie, un peu plus d’un an plus tôt. Si le jeune homme avait du mal avec l’atmosphère étouffante, il passait outre car il aimait l’ambiance et le dynamisme de l’établissement. Dans un coin, un jukebox passait de vieux tubes. Les tabourets étaient recouverts de cuir, et, au milieu de la pièce

trônait une majestueuse table de billard, qui semblait avoir été là depuis toujours mais qui paraissait comme neuve. Camille avait affûté ses talents de joueur de billard au cours des derniers mois, précisément en venant ici. Il avait fait des rencontres diverses ici, avait, dans une entorse à sa réputation de Alpha, fini complètement torché à une ou deux reprises, et avait même dû craquer sur quelques jolies filles avec qui il était resté jusqu’au lendemain matin. Bref, Camille aimait cet endroit teinté des souvenirs les plus divers. Ce soir, en venant ici pour la première fois depuis son retour à Berkeley, il sentit un sentiment étrange lui tenailler le ventre. Comme toujours lorsqu’il revisitait un des endroits les plus marquants de son année passée à Berkeley, une vague de mélancolie presque douloureuse s’emparait de lui. Non pas que Camille fût un sentimental excessif – au contraire, comme bon nombre de jeunes hommes de son âge, il parvenait à contrôler ses diverses émotions et n’en éprouvait pas lorsque ce n’était pas nécessaire. Mais ces derniers temps, tout avait changé. Berkeley avait été synonyme de bonheur pour Camille, et maintenant que ce bonheur s’était évaporé en ne laissant derrière lui que tristesse et deuil, y repenser était douloureux. Camille repensa fugacement à tous les moments passés ici mais tenta de brimer ses souvenirs, car il savait que s’il commençait à se remémorer tous les moments du passé, il finirait par repenser à sa petite sœur, Claire – et c’est là qu’il perdait systématiquement le contrôle et se laissait submerger par la tristesse de sa perte. Des mois étaient passés, et la blessure aurait dû être déjà un minimum pansée. Mais il n’en était rien : à chaque fois que le visage de Claire lui revenait en mémoire, Camille avait l’impression de sentir son cœur se briser en mille morceaux. Il l’avait aimée plus que tout au monde, et cet amour continuait de se manifester sous la forme de vagues de douleur qui lui inondaient la poitrine dès qu’il pensait à sa sœur. Des mois après l’accident qui lui avait coûté la vie, Claire continuait de hanter les pensées de son frère aîné, qui ne parvenait à se faire à l’idée qu’elle était partie pour toujours. Alors, le jeune homme tentait de ne pas trop se torturer, comme il l’avait fait pendant les semaines qui avaient suivi la mort de sa sœur, en la laissant peupler ses pensées en permanence. Il ne l’avait pas oubliée, mais il tentait de ne pas trop penser à elle. C’était ce qu’il avait trouvé de plus simple et de moins douloureux pour ne pas se laisser submerger par le chagrin. Alors, tous les souvenirs qui avaient trait de manière plus ou moins directe à Claire, il les muselait. Cela revenait pratiquement à rayer des années entières de sa vie, mais Camille ne s’en sortait pas trop mal et cela s’était remarqué dans son humeur : il avait, peu à peu, retrouvé le sourire et le goût à la vie, même s’il ne s’agissait probablement que d’une façade derrière laquelle son cœur continuait de se consumer de tristesse. Mais Camille avait conscience qu’arborer un air malheureux ne ferait que lui attirer de questions qui remueraient des souvenirs douloureux, et c’est ce qu’il voulait, à tout prix, éviter. Alors, il feignait le bonheur, et profitait tant bien que mal des avantages que cette comédie lui apportait.

Sortir systématiquement le week-end permettait de montrer qu’il n’avait plus envie de rester cloîtré seul dans sa chambre pour ruminer ses pensées

noires. Dans les semaines qui avaient suivi son retour à Berkeley, Camille avait pu expérimenter que toutes ses tentatives d’isolation n’avaient fait qu’attiser la curiosité, la présence et l’inquiétude des ses amis. En soi, c’était plutôt touchant et rassurant, mais Camille n’en voulait pas. S’il avait pu, il aurait tout simplement disparu le temps que le besoin de ses amis de lui témoigner leur présence disparaisse. Mais il ne pouvait demander une telle chose. Alors, lorsqu’il le pouvait et que son humeur le lui permettait, Camille sortait. Il avait toutefois longuement hésité avant de revenir ici, craignant de se laisser submerger par ses souvenirs de l’année passée, tant il avait passé de soirées ici, un verre de bière à la main, monopolisant avec ses potes la table de billard comme si sa vie en dépendait. Mais, à sa grande surprise et pour son plus grand plaisir, Camille parvint à ne pas trop penser à ces moments lorsqu’il pénétra l’établissement. Camille s’installa sur l’un des tabourets, celui sur lequel il avait eu l’habitude de s’asseoir, lorsqu’il venait ici, l’année passée. L’endroit n’avait pas changé, il se sentait presque chez lui. Il avait oublié combien il avait affectionné tous les détails qui caractérisaient le bar, et il savoura la redécouverte de chacun d’entre eux, laissant traîner son regard noisette sur les bibelots et les affiches diverses qui trônaient sur les murs. Camille commanda une pinte de bière, comme au bon vieux temps. Oui, il se sentait pratiquement chez lui… Il ne lui manquait plus qu’un peu de compagnie et peut-être que, à condition qu’il y ait une ou deux parties de billards pour la solder, la soirée serait presque aussi agréable qu’à l’époque où Camille était vraiment heureux… Camille scruta les alentours du regard mais ne fut pas surpris de ne pas reconnaître quelqu’un de l’université – lorsqu’il venait ici, avant, c’était toujours avec la même bande d’amis et ils ne rencontraient que rarement d’autres personnes de Berkeley. À l’époque, ça les arrangeait plutôt bien, mais maintenant, Camille espérait apercevoir un visage familier.
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MessageSujet: Re: do we look like we care? [ABY] do we look like we care? [ABY] EmptyDim 24 Avr - 17:32

    Y a quelques jeux auquel il ne vaudrait mieux pas me laisser jouer en pariant. Le poker & le billard en sont des exemples frappant. Pas que je sois hyper fort, bien au contraire. Je joue comme une quille de bowling. Je suis plus nul que les nullités elle-même. Je fais même pas exprès, mais si y a bien des trucs que je ne comprends pas ce sont ces règles bizarres. Pour moi le billard a pour principe d'envoyer les boules dans les trou un point c'est tout. Mais non. Enfin bref j'étais entré dans un bar sympa du côté de Eastern San Francisco, un bar nommé DNA lounge ou un truc du genre. C'était assez sympa, ça me faisait penser aux illustrations des vieux bar de Blues ou de Jazz que l'ont voyait à l'époque dorée ou ces styles étaient les maîtres de nos oreilles. Malheureusement je n'ai jamais connut ce genre de bar, voilà peut-être un moyen de me rattraper. Effectivement du Jazz tournait en fond sonore & on avait l'air d'avoir le droit de fumé à l'intérieur puisque la Barmaid et un autre homme au bar avaient tout deux un cigare gros comme un barreau de chaise dans la bouche. La fumée était aussi épaisse que l'un de mes joints et leurs gueules me faisaient peur. Surement des cigares bon marché. Je sortit une cigarette sous le regard interloqué de la Barmaid qui s'apprêta à me dire de ne pas fumer ici. Je lui sortit un cigare Italien du plus bel effet & le posait sur le bar. Elle le pris en le regardant avec des gros yeux avant de m'offrir un verre de whisky à moitié remplis au lieu du tiers. Quand on a de bons arguments, on a jamais tord. J'avançais dans la salle, des notes de musiques pleins les oreilles. J'attrape une queue et m'appuie sur la table de billard. Mon visage se ferme soudain, comment ne pas me taper la honte après une entrée pareil? L'idéal serait que je ne joue pas, ou que je joue avec quelqu'un. En tournant la tête je vois un jeune homme avec le même sourire que moi qui regarde la table. J'attrape mon verre de Whisky et m'approche de lui avec la queue, un sourire au lèvres.

      ABY___ « Tu joue avec moi? »


    J'attends sa réponse. J'attends pleins de choses, la cigarette à la bouche. On ne me diras jamais assez d'attendre, je déteste attendre. La tension que l'on ressent en général, lorsque l'ont attends le test de grossesse de sa copine quand elle a du retard, lorsqu'on attends son bulletin de notes avant de devoir aller à un concert génial. A l'inverse on peut attendre très calmement des choses affreuses. Lorsque ton oncle à un cancer et que tu attends sa mort avec lui, comme je l'ai fait étant petit, Quand ta mère disparaît avec un autre homme que ton père & que tu veux lui demander quelque chose. Qui aurais les couilles d'attendre impassiblement, comme en état de choc une chose aussi monstrueuse? Un cauchemar sur liste d'attente, une douleur qui dépasse nos attentes. Mais je veux pas atteindre le nirvana j'attendrais autant que t'attendra. Tout l'monde dans le même bateau, on attends tous le jour ou faudra plonger dans l'eau. Parce que nous sommes tous différents, c'est ça qui nous attends pareillement. Mais enfin voilà que j'm'égare, le whisky dans la tête il fait tard. Si je me met à faire des rîmes dans ma tête je me dit que ça devrait m'aider à faire passer la plaquette, une dépression qui attente à ta vie, ce matin des cachetons j'en ai pris deux demis. Pour guérir de ce malaise de l'attente, certains jeunes s'envolent dans la foret sous des tentes, ils fument de l'herbe et prennent des champignons, ce chemin est cool mais c'est pas forcement le bon.

    Bon ok je me calme pardon. La lumière trop faible des néons abimés me fait mal aux yeux, je peux juste voir le sourire du garçon ainsi que ses jolis yeux clairs. Il a l'air un peu ailleurs cependant & je me sent obligé de lui toucher l'épaule en lui redemandant si ça l'intéressait de peur qu'il ne m'ait pas entendu. Je tire un cendrier jusqu'à moi & fait tomber ma cendre au milieu, une colonne grise chuta du bâton de cancer entre mes doigts, il devenait urgent que je fasse tomber cette foutu cendre. Autour de nous, les gens nous regardaient, surtout les gros barbus dans le fond. Il ressemblait vachement aux stéréotypes de Bikers dans les films à la con. Je n'irais pas dire « Easy Rider » mais plutôt Dark Angel de Ghost Rider. Ils avaient vraiment e sales dégaines de gros machos fascistes. Assez terrifiant dans le genre. Tout cela c'était passé dans à peine trois minutes, mais j'avais assez d'attendre, je décidais de renchérir un peu pour presser sa réponse.

      ABY___ « Je m'apelle Aby, j'étudie à Berkeley. Toi aussi non? »


    Je le vit avoir un déclic. En fait il était dans ses pensées depuis le début. Je lui souris, pas de malaise ça arrive tout le monde d'être loin dans ses pensées. Le nombre de fois ou ça m'est arrivé je peux comprendre. Je tirais une dernière bouffée de ma cigarette avant de l'écraser & d'en sortir une nouvelle. Oui je sais c'est mal, oui je sais c'est dangereux, mais j'avais envie. Et puis vu mon métier je n'aurais pas le temps de mourir du cancer. Je lui refile la queue avant de reprendre mon verre en souriant. C'était très relax comme ambiance et je m'y plaisait bien dans ce bar. J'allais poser mon cul contre la table de billard, tirant une nouvelle bouffée sur ma cigarette. Je relâche la fumée couleur crème tout autour de ma tête & je le regarde, le jeune homme s'approcher de moi. Je lui souris et vais récupéré une autre queue. Je jongle un peu avec, ça par contre je sais faire. J'arrive même à jongler avec un MAC10, je peux bien jongler avec une quille de billard bordel!


(Désolé c'est nul & j'ai mis longtemps à pondre cette horreur. Je me rattraperais au prochain.)
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