Cheyenne & Logan
the greatest healing therapy is friendship and love

Spoiler:

Un câlin? Et me faire risquer d'attraper la crève à mon tour?! Désolée monsieur... Je n'allais pas résister bien longtemps, évidemment, mais je pouvais bien le faire travailler pour un peu aussi, non? Ce n'était qu'un câlin et s'il était si contagieux que ça, j'aurais eu tôt fait d'envoyer les enfants chez Killian pour l'après-midi plutôt que laisser la fratrie jouer en bas. Mais... Je détestais vraiment lorsqu'il me regardait avec ces yeux là, ce regard qui -il le savait!- m'était particulièrement difficile à résister. Déterminée à ne pas me laisser manipuler, j'offrais de façon un peu plus forte une nouvelle cuillerée de soupe; à l'entendre, on aurait pu croire à un animal en pleine agonie. Il toussait, crachait, et se plaignait.... rien que je n'aie jamais vu, en clair. Un sourire mesquin se dessina sur mon visage au souvenir de l'aube de notre relation, où nous étions tous les deux trop fiers pour laisser voir à l'autre la moindre faiblesse. Et aujourd'hui, le voilà qui rampait presque (s'il n'était pas déjà allongé sur le lit) pour venir poser sa tête sur mes genoux et me laisser passer ma main dans ses cheveux. Bon nombre de nuits ensemble m'avait appris à quel point ce contact avait le chic de l'apaiser et je ne pouvais espérer que ça aiderait sur le long trajet menant à la guérison totale. J'ai mal à la tête, je m'apprêtais déjà à me lever pour aller lui chercher un cachet, mais sa main se contracta sur ma cuisse en me laissant deviner qu'il n'avait pas terminé de parler, et tu sais c’est quoi, le meilleur remède ? Un orgasme. Si, je te jure, c’est prouvé. Décidément l'homme ne changerait jamais. Je ne devais pas m'avouer être particulièrement innocente dans le domaine et en temps normal j'aurais volontiers pu me laisser tenter, mais... Chéri, à moins que tu ne veuilles ton fils débarquant sur son père et sa compagne en pleine action, sans compter le risque de voir les enfants débarquer dans la chambre malgré le fait que je leur ai demandé de rester dehors, il faudra attendre d'être totalement guéri et entièrement seuls avant de pouvoir espérer me voir jouer avec Logan Junior. En attendant, la bonne vieille méthode... AVALE ! Il avait relevé la tête pour me parler et plaider sa cause auprès de moi, mais la seule chose qui vint vers lui fut une nouvelle cuillère du breuvage que j'avais préparé. J'en chipais un peu avant de lui tendre le reste, prenant fierté dans le fait que j'avais en ce moment précis un système immunitaire bien plus costaud que le sien. Le géant complètement dépendant d'une "crevette". Ah, si seulement Kilian pouvait venir prendre une photo. Mais je n'étais pas SI cruelle... n'est-ce pas?

Un bruit de succion, qui n'avait rien à voir avec ce que Logan espérait, attira mon oreille et après une énième passage de ma main dans ses cheveux, je laissais le géant s'affaler à nouveau contre le lit. Il ne semblait pas trop désireux de bouger, aussi formait-il une masse informe sur le lit que je venais de quitter. Le grotesque de la scène m'arracha un petit rire, avant de finalement retourner vers la salle de bain et cesser l'eau qui coulait depuis que j'étais entrée. Un bon bain, tiède, plein de mousse et une petite amie qui n'attendait que de le baigner (la fièvre qui s'était emparé de lui et la sueur qui noyait ses draps n'étaient réellement qu'une des raisons pour laquelle je m'efforçais de lui faire subir ça), voilà qui devrait le remettre d'aplomb un petit peu. Tâtant la surface de l'eau pour m'assurer qu'elle était à température. Parfait! Un petit trot jusqu'à la porte de notre chambre et je hélais Kilian en lui demandant de bien vouloir continuer à garder un oeil sur les enfants, que j'en aurais encore pendant un bout de temps. Un cri aigu et un fou rire de Caitlin fut ma seule réponse, alors que Kilian semblait avoir pris le rôle du grand méchant loup pour "dévorer" mes enfants. Je les laissais s'amuser en bas (même Aidan s'y mettait !) et fermait la porte pour me retourner vers le géant endolori. Allez zou ! Debout ! L'amour vache, ça avait toujours été le cas entre nous. Et d'ordinaire, je pense que Logan se serait rebuté contre le fait que je donne des ordres, mais aujourd'hui il n'était réellement pas en état de discuter. Dieu sait que s'il fallait que je l'y force, je n'allais pas me gêner. Allez monsieur Logan! Penchée vers lui pour l'exhorter à se mettre debout, je craignais un instant qu'il n'en profite pour m'attirer au lit. Lorsque rien ne sembla venir, je réalisais à quel point il devait se sentir misérable depuis qu'il avait cette crève.. Non sans efforts de ma part, je l'attirais lentement vers la salle de bain adjacente à notre chambre, m'assurais une fois sur place qu'il savait tenir sur ses pieds avant de finalement capturer les rebords de son tshirt et de lever le vêtement pour le passer par dessus sa tête. Sûrement, il était en mesure de se déshabiller tout seul, mais... Ne t'imagine certainement pas qu'il s'agit là d'un avant goût à ton remède miracle de tout à l'heure, monsieur Je gardais un ton dur, mais avec un sourire pour adoucir mes mots. C'était moi le patron pour l'instant, et il allait faire exactement ce que je dirais, comme je le voudrais. A commencer par un bon bain, après avoir ôté chaque vêtement de la manière la moins taquine possible. Lui, seul, dans l'eau, alors que je passerais une éponge sur chaque parcelle de chair que je pourrais toucher dans le but de purifier un peu ce qui aura été noyé de chaleur jusque là. Il avait l'occasion de se laisser chérir, me laisser prendre soin de lui pour une fois. Il ne restait qu'à voir si le guerrier allait être en mesure de faire taire son indépendance et sa fierté assez longtemps pour se faire.

BY .TITANIUMWAY

Cheyenne & Logan
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Logan était passé maître dans l'art du bougonnement et j'étais passée pro au fait de ne pas me laisser faire: petite mais costaud, j'avais une volonté de fer... ce soir, en tout cas. Souvent, je ne parvenais pas à résister, à avoir envie de me laisser aller et de laisser l'expérience de l'homme nous emporter tous les deux. Fous. Passionnés. Complètement libres de ce que nous voulions et pouvions être pour l'autre; la relation que j'avais avec Logan avait commencé sur les chapeaux de roue, mais de haine tenace à agacement prolongé, jusqu'à me sentir désolée pour lui et finalement craquer pour ses charmes, nous en étions arrivés à une symbiose qui m'effrayait parfois. Une domesticité qui m'attirait tant elle semblait "normale" et "faite pour nous". Nous n'étions pas encore à compléter les phrases de l'autre, mais nous n'avions pas souvent besoin de terminer ces dernières pour nous comprendre; un équilibre de pensées et une vivacité d'action, ce qu'il avait en force je l'avais en répartie et il compensait avec mon occasionnelle fragilité avec une douceur qu'on n'aurait jamais pu penser capable de sa part. Pas à moins de vraiment le connaître, en tout cas. Pour beaucoup, il était le soldat devenu professeur, pour moi il restait encore le professeur devenu nounours. Je ne suis pas sûre qu'il m'ait déjà pardonné le fait que je soie incapable de passer ce cap... il est tellement mignon quand il est renfrogné, de toute façon. Il faisait le fier, tel un paon, et j'étais là pour le remettre à sa place. Gentiment. Mais aujourd'hui...

Aujourd'hui, il était faible. Il était malade, il faisait la victime et je me faisais un plaisir de m'occuper de son cas. Et lui rappeler qui était le patron, tant qu'il n'était pas en état de me contredire. Mis à terre par une "crevette"... j'avais presque envie de le voir essayer. Kilian est tout sauf innocent. Et les petits et ben… ça serait la bonne excuse pour leur expliquer que les bébés ne naissent pas dans les choux. Oh allez, s’il te plaît ! On ferme la porte à clef ! Si je ne doutais pas de ses paroles concernant Kilian (il n'était plus un enfant, lui, après tout), je n'étais absolument pas pressée d'avoir le moindre détail. Nos âges faisaient de nous deux de bons amis, situation qu'il avait fallu un moment à obtenir, mais il y avait certaines choses que je n'avais simplement pas envie d'imaginer. Quant aux enfants.. je fis comprendre à Logan que je n'avais ni envie que les jumeaux ne viennent se demander si nous allions leur donner une petite soeur (Caitlin se sent désavantagée), ni envie d'avoir à avoir la conversation avant qu'ils aient au moins quelques années de plus ! Et puis je détestais m'enfermer dans les pièces de la maison, Logan aurait pourtant dû le remarquer. Lorsqu'il se plaignit de mon usage du mot "avaler", un rictus mesquin et "innocent" se dessina sur mes lèvres: je n'avais pas eu la moindre intention de faire un double sens dans cette demande, mais maintenant qu'il le mentionnait.... pour la peine, il se prit un coussin dans la figure pendant que j'allais m'occuper de la baignoire.

J'ai compris que tu cherchais toutes les bonnes excuses pour me voir nu. Il était obligé d'avoir Logan tenter d'avoir le dessus sur la situation. Si nous avions passé le stade de la gêne pudique en face de l'autre depuis une petite éternité, j'imaginais le Français essayer de garder sa superbe devant le fait qu'il était nu et moi, toujours bel et bien vêtue. Mais l'heure n'était pas à la luxure. Si nous avions déjà fait des folies en pareille situation lorsque nous allions bien, pour l'instant il était question d'essayer de faire tomber la fièvre de Logan et de nettoyer un peu la sueur qui avait collé le tshirt à son torse. Sueurs, frissons, coups de chaud, migraines intermittentes. Il était véritablement en piteux état et je n'avais pas plus l'intention qu'avant de me laisser faire, sombrer sous le charme de l'homme et nous laisser emporter dans une vague de passion qui laisserait sans nul doute la salle de bain en piteux état et les enfants avec un grand point d'interrogation à l'esprit quant à ce que nous pouvions bien faire. Kilian comprendrait, certainement, mais je n'avais vraiment pas envie d'avoir affaire à ses taquineries incessantes ou alors un pseudo-sermon sur le fait d'être en couple avec son père. Si notre relation avait commencé tendue, nous en étions rendu aujourd'hui à nous taquiner l'un l'autre et il me semblait bien qu'il prenait un plaisir non dissimulé à voir son père rougir comme une pivoine et moi espérer être engloutie par le plancher lorsqu'il mentionnait notre vie sexuelle. Presque aussi taquin et vil que son père, ce pauvre bougre ! Oh, tu sais.. Il faut ce qu'il faut. Ce n'est pas comme si le patient était particulièrement facile à vivre, hein? Toute récompense est bonne à prendre, et tu n'as pas exactement le choix non plus, Salaun. Je faisais taire mon train de penser, de crainte qu'il ne se sente soit offusqué que je le considère comme peu coopératif / geignant ou encore de peur qu'il ne s'enhardisse et ne se décide à tester pour lui-même la théorie qu'il avait posée plus tôt.

Je ne pouvais m'empêcher de garder un oeil attentif sur la moindre de ses expressions faciales, presque inquiète que je me trouvais être en attendant de savoir si j'avais jaugé correctement la température. Un gémissement approbatif, le souffle relâché, Logan pencha la tête et sembla se détendre un instant. Pas mal, Hutchinson Le tracas qu'il m'avait cru lire sur son visage se fit plus difficile à discerner et je pris ça pour un signe que mon petit plan fonctionnait jusqu'à présent. M'installant à genoux à côté de la baignoire, je pris une éponge avant de la plonger dans l'eau et la passer sur le corps de Logan, doucement pour commencer. Ce bain avait aussi pour but de relaxer mon compagnon, je n'allait pas commencer à frotter à sang la sueur qui s'était emparée de lui. L'eau était délicieuse, et s'il n'avait pas été question de "lui", je l'aurais probablement rejoint. Mais le temps n'était pas aux festivités conjugales, et même Logan sembla le comprendre puisque toute taquinerie quitta un instant l'expression de son visage. Le silence, ponctué de bruits de gouttes ou de bruissement d'eau alors que je passais l'éponge sur ses épaules, son cou, plongeait vers le torse et la longueur de ses bras, fut confortable assez pour que je ne réalise pas immédiatement qu'il me fixait du regard. Quoi? Ma question avait un rire dans le ton de ma voix, une affection que je refusais de dissimuler comme je l'avais fait à l'aube de notre relation.

Et pourtant, je n'étais pas seule à parler sans ne rien dire. Ses yeux avaient toujours été la première chose pour laquelle j'avais craqué chez lui: doux, chaleureux, soucieux, prompts à la colère ou alors à la frustration, il semblait n'y briller qu'une seule émotion pour l'instant et comprendre sans le moindre mot me fit sourire et mes joues brûler. Un baiser eskimo semblait toujours être notre manière d'adoucir les choses, de respirer la présence de l'autre et de profiter de la compagnie... Si tu m'arroses, je jure que je te tue, Salaun Ma voix n'était qu'un murmure, et manquait ce certain punch qui aurait pu rendre ma menace plus tangible, bien que je pense le moindre mot que j'aie prononcé. Mais vivre avec lui n'était jamais simple et un combat au jour le jour: une relation était un risque en soi et j'étais depuis longtemps décidé à affronter n'importe quel obstacle: si Logan n'obtempérait pas avec ma demande, il le paierait chèrement, mais je pouvais bien m'accorder ça. Sans attendre, mais sans presser, j'anglais nos visage de manière à capturer ses lèvres et à me laisser aller à la simple vérité qui rythmait ma vie à ses côtés: j'aimais cet homme. Je t'aime, French Boy... Je t'aime...

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Moi aussi je t'aime. A en crever, justement... Est-ce que j'avais pensé tout haut ? Ma déclaration d'amour résonnait tellement dans ma tête qu'elle aurait passé le seuil de mes lèvres ? Pour la peine, la surprise d'être prise en flagrant délit me fit rougir, et qu'il réplique mes sentiments me fit sourire. Nous faisions vraiment une drôle de paire, lui et moi. Mais curieusement, nous formions une bonne équipe... et il ne fallut que dix secondes à mon cerveau baigné de sentiments heureux et baignant dans le plaisir du contact de Logan contre les miennes avant de finalement capter ce qui avait été dit. Cognant doucement son épaule, je regagnais un air sévère, mais attendri, eh oh ! y'a pas de "en crever" qui compte, je ne me tue pas à te soigner pour rien, nounours !. Pour aussi stupide que ça en avait l'air, la peur me tiraillait les entrailles à chaque fois que quelqu'un à qui je tenais évoquais une idée ou une autre de "mort", même si c'était dans un contexte aussi léger que celui qui nous occupait maintenant. J'avais la hantise de me retrouver seule, ou à devoir survivre sans lui; il n'y avait pas trente-six manières de voir les choses, Logan était devenu aussi vital pour moi que l'oxygène qui me faisait effectivement vivre. Et même si "à en crever" était dit avec légèreté, sans arrière-pensée, je ne pus empêcher mon esprit de faire le lien entre ses mots et le souvenir d'un coeur brisé. Pour la peine, je capturais ses lèvres à nouveau, plus furieusement qu'avant, comme si je pouvais convenir à quel point il comptait pour moi par le simple contact qui nous unissait. Au fil du temps, nous étions presque reconnus à l'université comme étant un couple qui ne faisait que s'embrasser, mais était-ce ma faute s'il avait des lèvres si douces? Et qu'il embrassait comme un dieu? J'adorais nouer mes lèvres aux siennes et chaque baiser me semblait être le premier. Je me retrouvais à être complètement dingue de cet homme... SPLAAASSHHH

Correction.

J'étais dingue de cet homme. Maintenant que la surprise de l'eau chaude infiltrant le moindre recoin de ma personne, la mousse prenant place où elle le pouvait et l'alerte qui s'emparait de moi à être soudainement immergée, la salle de bain fut un véritable bordel pendant quelques instants. Le baiser fut évidemment rompu, et j'avais beau tenter de m'appuyer sur Logan pour essayer de trouver une position qui ne m'envoie pas valser dans la baignoire, mes mains semblèrent décidées à glisser comme si le torse était fait de savon noir. Oh, j'allais le tuer... Oh, je vais te tuer. LOGAN! Surprise, frustration, nouveauté, j'essayais de me retrouver dans le revirement de situation qu'il avait fait nôtre. Des vêtements trempés, calés à ma personne, me donnaient envie de frissonner malgré la température agréable de l'eau; il avait de la chance que je n'étais pas vêtue de l'un de mes ensemble favoris parce que j'étais persuadés qu'ils auraient été ruinés en pareil cas. Avait-il seulement considéré ? Ou alors s'était-il laissé aller à l'instinct comme il le faisait avec tout le reste ?? Oh, il allait me le payer ! Ensemble ruiné ou pas, rien que le fait qu'il m'aie eue par surprise méritait rétribution: loin était le jour qu'il me surprenne et s'en sorte si facilement. Oops... Oops? OOPS? C'est tout ce qu'il trouvait à dire, ce Français de.... ?! Le baiser eut tôt fait de faire taire mes protestations, comme d'habitude. Il me connaissait si bien c'en était presque fatiguant. Je voulais être en pétard contre lui, vraiment, mais il utilisait toutes les techniques possibles et imaginables pour faire de moi une créature docile et n'aspirant qu'au contact prolongé de ses lèvres. Coup bas... Profitant d'une brève pause pour clamer un peu d'oxygène qu'il nous fallait bien malheureusement, je laissais échapper un dernier "tu vas me le payer..." avant de le sentir sourire sous mes lèvres dans une attitude que j'imaginais arrogante assez pour ne pas vouloir me croire.  

Comme pour lui prouver tort, je réclamais accès à sa bouche alors que ma main serpenta sous l'eau, profitant de sa distraction et du fait qu'il était maintenant habitué à me voir gigoter depuis 5 minutes pour imaginer le mouvement comme furtif. Et pourtant... Il voulait prendre son pied? Obtenir un orgasme "dans le but de se sentir mieux" ? S'il y avait un domaine dans lequel j'étais douée pour lui faire regretter toute bévue, c'était bien celui des plaisirs (d'ordinaire) solitaires. Une goulée d'air fut aspirée, fut-ce par ses lèvres ou les miennes, lorsque je pris possession de l'attribut masculin de Logan. Que pensait-il ? S'imaginait-il profiter tout simplement, ou alors devinait-il qu'il était sur le point de passer quelques longues minutes sans que je ne lui accorde quoi que ce soit ? La caresse se fit plus insistante, et j'avalais son soupir au creux d'un nouveau baiser: la revanche allait être douce et sévère à la fois. Depuis combien de temps étais-je occupée? Quelques minutes? Plus? Je ne savais pas trop, mais je mettais en pratique tout ce que j'avais bien pu apprendre sur les faiblesses sensuelles de Logan pour faire de lui la victime d'une overdose sensorielle comme il ne les connait que rarement. Peut-être est-ce pour ça qu'il adore à ce point me mettre hors de moi: parce qu'il a conscience de ma manière de prédilection pour lui rendre la pareille... peut-être que je devrais réfléchir à une autre façon de lui faire payer ses affronts.

L'eau était enfin calme, et je saupoudrais aléatoirement Logan de baisers en capturant fréquemment ses lèvres, tout en restant occupée sous la surface. Mon rythme ralentissait lorsqu'il semblait proche du gouffre, s'immobilisait carrément lorsqu'il semblait trop désireux de plus ou lorsqu'il refusait rester immobile sous mon poids. Et là... Là, la pièce aurait pu être silencieuse, moi ignorant la gêne de ces vêtements humides, lui tentant ce qu'il pouvait pour apparemment suivre le rythme.... jusqu'à ce qu'une boule d'énergie -deux, en fait- ne défoncent à moitié la porte et ne se plantent à quelques mètres à peine de la baignoire, scandant un concert de "Papa! Maman! Papa ! Maman ! Papaaaa! Maaaaman!" qui se tut bien assez vite et Aidan fut le premier à parler. Killian a dit de venir vous dire qu'il se demande quand tu seras guéri ou quand maman va revenir jouer avec nous... L'expression "être sur le cul" aurait pu être appropriée à ma réaction si je n'étais pas effectivement contre Logan. Caitlin roula des yeux à ce que son frère disait et résuma en quelques petits mots ce que son frère venait de dire: Les garçons ont faim. Voilà qui expliquait tout ça. Si Logan allait répondre, je ne lui laissais pas le choix que de se confiner au silence, serrant ma main sur ce qui faisait de lui un homme avant de finalement m'apprêter à répondre aux enfants... Maman, pourquoi t'es dans l'eau, .... tout habillée? Est-ce que papa va bien? Ces deux-là n'étaient pas jumeaux pour rien: l'un commençait à parler une phrase terminée par le second. Et si mon coeur virevolta au plaisir de les entendre parler de Logan comme le père qu'il était officiellement devenu depuis l'adoption de mes deux petits bouts, je devais répondre et rassurer leurs questions. Papa se sentait un peu triste alors il a pas voulu attendre pour un câlin de maman. Il va un peu mieux, mais pas encore parfait. Caitlin, est-ce que tu veux bien aller dire à Kilian que maman câline papa pour l'aider à guérir plus vite et que s'il ne peut vraiment pas attendre, il y a plein de bonnes choses à manger dans le frigo et les armoires... Chose que Kilian devait probablement savoir, mais devais vouloir envoyer les enfants nous déranger pour s'en assurer. Je n'allais pas me plaindre, parce que les Salaun allaient finir par faire équipe contre moi et argumenter que c'était de ma faute, que "j'aurais dû fermer la porte". Au moins, j'aurais eu le mérite de laisser l'aîné savoir ce qu'il se passait réellement ici, peut-être même aurait-il une expression de dégoût sur le visage en me voyant revenir plus tôt: toute raison était bonne pour payer le culot d'envoyer de si jeunes enfants dans la chambre conjugale..

Rappelle-moi de toucher deux mots à ton fils, à l'occasion... une fois qu'il aura arrêté de se souvenir du type de câlin que je peux bien faire à son père, dis-je lorsque les jumeaux eurent quitté notre domaine avec rire et fracas. Le double sens était vindicatif, et mes doigts pianotaient toujours sur la fierté de Logan, décidant soudainement de lui arracher un soupir en accélérant le rythme brutalement et manquer de le voir faillir. Il voulait un orgasme? Je n'étais pas contre le fait d'accéder à sa requête, mais il allait devoir travailler plus dur que ça s'il voulait que je participe un peu plus de manière platonique, parce qu'il était hors de question que je le laisse aller dans une baignoire remplie d'eau que nous occupions tous les deux. Non pas que l'envie de le voir retrouver son attitude conquérante n'était pas là, après tout ce qu'il s'était déjà passé... je n'étais tout simplement pas femme à me laisser vaincre si facilement. La salle de bain était déjà ruinée, de toute façon.

BY .TITANIUMWAY