the great escape
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Reagan&&Augusto

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Augusto P. Da Volpedo
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Augusto P. Da Volpedo
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MessageSujet: Reagan&&Augusto Reagan&&Augusto EmptyMar 1 Mar - 16:22


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    Un samedi après-midi presque ordinaire. Moi, Augusto Pelizza Da Volpedo, je n’allais pas travailler sur mes cours comme tout bon étudiant qui se respecte. Je n’allais pas non plus passer du temps avec mes colocataires. Non, j’allais pouvoir exercer mon pouvoir de gosse de riche. Et franchement … C’était nettement plus attractif que toute autre activité. Cet après-midi, j’allais représenter toute ma famille : De mon père jusqu’à des aïeuls dont je ne connaissais que vaguement le nom. J’allais être en quelque sorte le porte-parole des Pelizza Da Volpedo et ce sans mon abruti de frère jumeau Sandro et sans ma sœur Francesca. Le bonheur le plus total. Lorsque j’avais appris que mon père m’avait désigné, je n’avais pas pu m’empêcher de ressentir une profonde satisfaction. Et j’avais bien entendu fait partager ma réjouissance à Sandro qui avait fait une tête de six pieds de long. Rien que d’y repenser, un léger rictus plein de sarcasme étirait mes fines lèvres tandis que le taxi venait tout juste de s’arrêter à ma destinations c’est à dire devant la Galería de la Raza. Galerie de renommé nationale, elle avait pris en importance ces dernières années notamment grâce à certaines artistes européens et aujourd’hui, elle était mondialement connue. Quoi de plus normal que ma famille fasse donc partie des invités d’honneur. En effet, une exposition des peintures de mes ancêtres devait avoir lieu dans cette galerie du centre-ville avec pour thème : Les œuvres marquantes des Pelizza Da Volpedo. Des tableaux de Giuseppe -mon arrière, arrière-grand-père- étaient arrivées d'Italie il y a peine trois jours pour cette occasion. En temps normal, Bernardo mon père s'occupait de ce genre d'évènement mais un évènement imprévu en Italie dans sa galerie d’art l'avait apparemment empêché de se déplacer jusqu’à San-Francisco. Et il préférait cent fois me voir à la tête de toute l’organisation plutôt que ma chère mère y mette son grain de sel. Au fil des années, il avait compris qu’elle ne prenait aucun plaisir à admirer l’art. J’avais reçu un seul mot d’ordre de la part de mon patriache : Faire honneur à ma famille en me comportant comme le fils parfait qu’ils auraient tous voulu que je sois. Bon, en soit la requête n’est pas extraordinaire. Par conséquent, je m’étais promis d’être un parrain convenable et accueillant pour tous les invités qui allaient venir durant les heures prochaines dans la galerie. De plus, depuis ma plus tendre enfance j’adorais et j’avais la fâcheuse tendance à m’extasier sur les œuvres d'art. C’est peut-être pour cette raison que j’apprécie autant la gente féminine car les femmes sont à la fois aussi délicates et touchantes qu’un tableau de coucher de soleil. Bref, je fis mon entrée dans la Galería de la Raza de ma démarche souple et le regard conquérant. Tout en moi respirait le narcissisme et la confiance. On pouvait aisément me comparer à Napoléon : Un homme sûr de son pouvoir et qui n’hésite aucunement à s’en servir pour obtenir ce qu’il veut. Cela pouvait susciter de l’admiration comme de la désapprobation. Aujourd’hui, je peux sans conteste affirmer que c’est de l’admiration à l’état brut que mon passage suscitait. En effet, le directeur du musée s’était matérialisé devant moi et à présent, il me serrait avec vigueur la main tout en me rabâchant avec force et entrain combien il était heureux de pouvoir exposer des œuvres de mes aïeuls. Tout en ayant un sourire de circonstance, j’hochais ma tête en des signes positifs et affirmatifs alors que je n’écoutais que d’une oreille ce qu’il me disait. Fier de mes origines, je laissais échapper un léger « Gracie » tout en accentuant mon accent méditerranéen que je n’avais jamais voulu gommer contrairement à tous ses étrangers qui rêvaient et faisaient tout leur possible pour prendre l’accent américain.

    Par la suite, le directeur chuchota quelque chose à l’un de ses employés et moins d’une minute plus tard, un petit bonhomme au front dégarni et au ventre bien rond vint se mettre à nos côtés. On m’apprit alors qu’il s’appelait Gustave, qu’il était français et qu’il était en quelque sorte le « régisseur » de l’exposition qui allait avoir lieu. Il était là pour répondre à la moindre de mes questions … Venait-on de m’annoncer en gros que ce franchouillard rondelet était mon larbin pour les prochaines heures ? Merveilleux, absolument merveilleux. Je ne pouvais pas rêver mieux comme cadeau de bienvenue. Décidément être riche représente bien des avantages. Je me demande comment les pauvres font pour vivre. Le directeur pris alors congé, me laissant seul avec Gustave. Lui offrant une tape des plus amicales sur l’épaule, j’ai commencé à me diriger à travers la galerie regardant à droit et à gauche pour admirer la disposition des tableaux. Mon premier froncement de sourcils arriva rapidement, ce qui ne présageait rien de bon pour la suite. Me retournant vers le français qui m’observait afin de découvrir si j’étais content ou pas, je dis d’une voix ferme et proche de la froideur. « Il est hors de question que le tableau de la « mare silenzioso » soit à côté de « un'estate in montagna ». Changez-moi ça immédiatement. » Aussitôt dit, aussitôt fait. En réalité, les deux tableaux se concordaient plutôt bien mais je savais que la mare silenzioso était l’œuvre fétiche de mon frère adoré tandis que j’appréciais réellement un’estate in montagna. Pour moi, il était inenvisageable que ces deux tableaux soient l’un à côté de l’autre. Question d’éthique personnel. Je détestais de près ou de loin tout ce qui pouvait me rapprocher un tant soit peu de mon frère. D’ailleurs, je voulais totalement l’occulter de ma mémoire cet après-midi mais ceci était bien difficile car tout semblait vouloir me rappelait qu’il existait. Les muscles de ma mâchoire se crispèrent l’espace d’une fraction de seconde avant de se relâcher. Allez respire gusto, Sandro n’est pas là pour te faire chier aujourd’hui donc profite. Pas question de laisser mon humeur s’assombrir pour un crétin pareil. Après s’être répandu en excuses durant au moins cinq bonnes minutes, ce bon vieux Gustave sortit un calepin pour noter toutes les modifications que je voulais apporter. Ah, il me plaisait de plus en plus ce français. A la base, je ne les considérais que comme des êtres aussi prétentieux que les italiens mais lui à première vue paraissait avoir compris qu’elle était sa place et qu’elle était mon statut. J’avais d’ailleurs le droit à un « monsieur Pelizza Da Volpedo » par ci et à un autre par là. Terriblement gratifiant et terriblement agréable pour mon orgueil qui se gonflait à vue d’œil. Nous avons poursuivi notre tournée et à chaque fois que je voyais un détail qui me dérangeait, il s’empressait de l’écrire et d’envoyer des tiers personnes réparer ces fautes. Je pavanais dans la galerie comme un sultan se pavane devant sa cour : A la fois adulé, craint et respecté. Lorsque mon inspection se termina, mes yeux se posèrent sur ma montre Diesel. Parfait, un restait un peu moins de trois minutes avant que les premiers visiteurs franchirent les portes. J’attendais avec une impatience non feinte, le moment où tous ces inconnus auraient leurs visages rayonnants tournés vers le génie inné des Pelizza Da Volpedo.

    A quinze heures précises, les portes s’ouvrirent et les premiers convives entrèrent. Evidemment, il y avait déjà pas mal de curieux car mon nom avait le don d’attirer les foules sans vouloir me vanter bien sûr. Les inconnus se pressaient et je les scrutais avec cette fierté si caractéristique chez moi que l’on pouvait repérer à des kilomètres. Les personnes présentes n’étaient pas forcément des plus jeunes mais je savais pertinemment que ce genre d’exposition n’intéressait pas ceux de mon âge mais pour une fois, cela m’était égal. Au lieu d’être distrait par des dizaines de filles plus jolies les unes que les autres, je pourrai entièrement me consacrer à ma mission du jour. J’étais en train d’ancrer cette résolution pour le moins surprenante de ma part dans un coin de ma tête quand je la vis … Non, cela devait être un mirage. Il n’y avait pas la moindre raison pour qu’elle fasse partie de ce clan très fermé d’amateurs d’art. Je devais être en train de divaguer. Me reculant légèrement sur le côté, je pus la contempler sans craindre qu’elle ne me repère. Au bout d’un certain temps, je dus me rendre à l’évidence : Reagan Lennon-Barckley n’était pas une invention de mon imagination, elle était bel et bien là en chair et en os. Je n’avais aucune idée du pourquoi mais le fait est qu’elle se trouvait à moins de dix mètres de ma petite personne. Je l’ai contourné de manière à ce qu’elle ne puisse pas me voir et une fois derrière elle, j’ai doucement posé mes mains sur ses yeux. Rapprochant mes lèvres de son oreille, j’ai lentement susurré « Devine qui c’est. » Voix grave et empreinte de sensualité. Ravie de mon petit effet, je lui ai alors rendu la vue en enlevant mes doigts de son visage. Puis je vins me placer face à elle tout en lui offrant un sourire radieux. Je dois bien admettre que j’étais assez ravi de pouvoir être avec elle un moment. Elle m’amusait énormément et cet espèce de jeu de oui et non, je te veux et je ne te veux pas me plaisait. Elle m’échappait comme le sable s’échappe entre nos doigts. Reagan était insaisissable et c’est peut-être à cause de ceci que je m’acharnais à la vouloir. Oui c’est sans doute pour cette raison. Si j’avais réussi à l’avoir dès le premier soir dans mon lit, je ne lui aurais probablement pas accordé le moindre regard le lendemain. Levant la main pour l’inciter à garder le silence encore une seconde, je repris sur le ton de la taquinerie. « Je jure solennellement de me comporter comme un véritable gentleman. No one night, je l’ai bien compris. T’as de la chance, nous sommes en plein après-midi et entouré par des dizaines d’inconnus. » En parlant d’inconnus qui nous entouraient, je vis que Gustave m’avait suivi comme mon ombre. Merde … Il était bien sympathique en domestique mais je n’étais pas très chaud à l’idée de me le coltiner pendant que je serai avec Reagan. Bon, laissons. Il verra bien qu’il est de trop et ce très vite. Présentant mon bras droit à la jeune femme, je la questionnais. « Puis-je être ton cavalier durant l’exposition ? En tout bien tout honneur bien sûr. » Ou pas. A voir avec le temps.

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Adriel Eynsford-Baxter
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Adriel Eynsford-Baxter
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MessageSujet: Re: Reagan&&Augusto Reagan&&Augusto EmptyJeu 3 Mar - 0:17

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AUGUSTO & REAGAN «. Don’t underestimate the things that I will do. There’s a fire starting in my heart, reaching a fever pitch and its bring me out the dark.» ADELE •• ROLLING IN THE DEEP

Mes doigts sculptaient la mélodie sur le piano, d'un son grave je passais à l'aiguë en un battement de doigt et inversement jusqu'à créer un air plus ou moins potable à l'écoute. Mécontente de ma composition, je poussais un profond soupire tandis que mes mains suintantes vinrent humecter le jean que je portais. Mes lèvres se pincèrent, seule dans l'immense salle de musique qu'offrait à tout musicien un large choix de composition, je guettais d'un regard perçant la moindre étincelle d'inspiration qu'aurais pu me fournir mon décor. Cela faisait bien une heure que je siégeais devant ce même piano, sans avoir rien élaboré et l'heure inscrite sur l'horloge trônant sur le bureau en face de moi ne m'aida en rien. Onze le matin et j'avais une journée à mon entière disposition, rien de prévu au programme concernant mon activité extra scolaire favorite, aucun concert, aucune sortie, le grand vide. D'autres jours j'aurais presque sauté de joie à cette idée tellement mon rythme de vies l'an passé avait pu être éreintant, seulement au jour d'aujourd'hui, je me rendais bien compte que la seule chose qui faisait que ma vie était aussi passionnante, c'était bien de travailler tous les jours, toujours plus. C'était bien là une journée destinée à me réapprendre ce que cela pouvait être de se faire chier tiens. Finalement, j'exécutais un air que je ne connaissais que trop, sans chanter pour une fois, me contentais-je seulement de hasarder mon talent sur une musique plus primaire, le simple son du piano à la distraction de mes doigts fin et se diffusait dans la pièce la valse d'amélie . Ritournelle française qui avait le don d'apaiser et de réveiller à la fois, seulement même si je la connaissais par coeur, mes mouvements me surprenaient ne plus obéir à ma conscience, je dérapais, troublée et frustré à chaque fois que mes doigts ripaient sur une mauvaise touche, je me renfrognais, me stoppait en pleine composition et tapait d'un coup net sur les touches. Impulsive ? Certainement. Décidément j'étais peut-être bien meilleure chanteuse que musicienne, seulement j'étais née pour faire les deux, c'était innée chez moi et bien avant de pouvoir chanter, j'étais une pianiste. Pianiste, guitariste, chanteuse, presque batteuse si le temps et le courage m'en donnait la possibilité. Seulement j'avais l'impression que d'être restée trop longtemps dans mon courant rock affriolent, je n'avais plus l'inspiration à d'autres style. Je m'agaçais presque seule devant mon piano, cernée dans ce néant de passivité, je me résignais presque à ce que ma muse ne se soit échappée par lassitude, partie contenter un art qui n'était peut-être pas le mien. Je fis les cent pas autour du même piano, je ne saurais dire combien de temps ni de kilomètres j'avais pu parcourir chercher l'inspiration avant de comprendre que je ne la trouverais pas dans cette pièce, ni-même à Berkeley. Je quittais la pièce, même l'université, cependant je ne quittais certainement pas la lubie de partir à l'aventure, en quête du déclic qui inspirerait mes talents. Je rentrais chez moi, dans le nouvel appartement que mes un an à sillonner les routes et à donner des concerts grandioses venaient de m'offrirent, comme quoi mon métier ne m'offrait que des avantages. Lorsque je pénétrais dans l'immense espace qui se caractérisait comme ma nouvelle maison maison, je me baissais pour ramasser le courrier, oui même les rockstar vont chercher le courrier. Facture, Facture, Pub, Pub, Pub et re Pub. Parmi une montagne de publicité, un tas de facture et autres paperasses sans grande importance à mes yeux, figurait un petit amas d'invitation, à des soirées, des ouvertures de machins, des célébrations de trucs. Je fronçais les sourcils, peu convaincue de l'utilité personnelle que je pourrais me trouver à me rendre à ce genre d'évènement, la seule chose que j'attendais à présent était bien un signe de dieu - ou de mon manager, ou de mon oncle John, qu'il repose en paix - me montrant la direction à prendre en quête de l'inspiration perdue, mon précieux sésame. Je feuilletais rapidement le tas, jusqu'à ce que mon regard ne soit fasciné par une invitation particulière. Exposition de peinture italienne, je souriais. Je ne m'étais jamais rendue à une exposition, encore moins de peinture, encore moins de peinture italienne. Seulement j'aimais bien l'Italie, bien que très peu friande des Italiens en soit, qui plus est, je ne pus m'empêcher de repenser à ma fabuleuse pensée antérieure, mon inspiration partie divaguer dans un art qui n'était pas le mien, ce genre de choses. La peinture, ça c'était un art autre que le mien, de toute façon, je n'avais rien d'autre à faire, rien d'autre à voir. Aspirant à un après-midi beaucoup plus attrayant qu'à une ballade longue, fastidieuse et semée d'embuche autour du piano devant laquelle je m'étais impatienté ce matin, j'abdiquais à la délicieuse perspective de manger des toast à la mozzarella devant des tableaux aux noms imprononçables !

Fantastique, vêtue d'une robe noire, tout ce qu'il y a de plus normal et de classe à la fois, je pénétrais à ces lieux inaccoutumés à ma présence. Grâce à la magie d'un manager, j'avais pu confirmer ma très célèbre présence en ces lieux quatre heures auparavant, ce qui était un exploit, étant adepte des arrivées de dernières minutes, je me réjouissais de un ) ma présence en ces lieux et mon état second quant à la perspective de pouvoir puiser l'inspiration là où il devait y en avoir un paquet, deux ) ma ponctualité soudaine ! Je me surprenais moi-même parfois, être à l'heure, avoir prévenu en avance et en plus prendre plaisir à être en ces lieux. Tout bénef', je pénétrais dans la pièce avec la ferme intention d'y savourer chaque minute, d'y rencontrer chaque personne et de serrer toutes les mains, n'importe lesquelles des personnes en présence était bien susceptible de me surprendre par l' électrochoc que j'attendais, un bruit, un parfum, une mélodie, n'importe quoi, tout ce que je voulais, c'était bien que l'inspiration ne vienne à moi. J'accordais des sourires enjoués à tous ceux qui croisaient mon chemin, heureuse de rencontrer de nouvelles personnalités, je souriais à tout va et serrait les mains qui se présentaient à moi, des « enchantés de vous rencontrer » en veux-tu en voilà, j'avais ce sourire indémodable et dont je n'arrivais jamais à me dépêtrer, la joie de vivre et le sourire magique assorti cela ne se décommande pas il parait. J'avançais prudente parmi une foule de passionné, découvrant un tout autre domaine qu'était le mien, je souriais d'autant plus à chaque instant où je rencontrais une personne enjouée de savoir qu'elle se trouvait parmi un bouquet de toile de maitre, alors qu'à mes yeux ce n'était qu'une exposition. Cependant, je comprenais, chacun son domaine semble-t-il, j'aimais découvrir de nouvelles choses et tentait de m'arrêter devant quelques toiles entre deux accolades chaleureuses, même si je ne connaissais personne, mon droit était bien d'être souriante aux nouvelles rencontres, grand bien m'en face. « Devine qui c'est. » Deux mains se posant sur mon regard, je me laissais bercer vers l'arrière par un délicieux parfum masculin agrémentant une jolie voie suave, surprise, mais pourtant pas le moins du monde affolée. Pourtant, même si je n'étais pas une championne au jeu des devinettes, j'hésitais un instant, reconnaissant ce cocktail accent italien voix et parfum, mes lèvres se pincèrent et sans piper mots, je laissais mon interlocuteur confirmer l'identité que je lui avais attribué dans une pointe de hasard. « Augusto Pelizza Da Volpedo ! Je ne savais pas que tu aimais l'art... » Souriant et dans un costume en plus. Je lui offrais un rire amusé, non malheureuse de le revoir, il m'amusait énormément. Celui à qui l'ont dit un non et qui comprend mille oui, un peu collant certes, mais je le trouvais tellement rigolo, que je ne pouvais m'empêcher d'être heureuse de le voir, impatiente de voir son sourire white virer au rictus agacé. Évidemment, une exposition italienne, j'aurais dû me douter que le gratin italien qu'il représentait serait présent. « Je jure solennellement de me comporter comme un véritable gentleman. No one night, je l’ai bien compris. T’as de la chance, nous sommes en plein après-midi et entouré par des dizaines d’inconnus. » Second éclat de rire, en voilà un qui ne perdait pas le nord et rentrait dans le vif du sujet. Merde, ce mec me faisait rire, là où un milliard de fille aurait déjà un pied dans son lit, je restais à mille lieux de vouloir coucher avec lui, l'accent italien, la montre diesel et les belles paroles ne faisant aucun effet sur ma petite personne. À moi le proverbe '' femme qui rit à moitié dans son lit '' faisait office de chimère, je riais pour rire, pas parce que j'étais trop bête pour succomber à un seul coup à monsieur Pelizza Da Volpedo, aussi exquis soit-il que de prononcer son nom de famille. « Oh vraiment. Je suis très impressionnée, par le costume et tes paroles chevaleresques. J'y croirais presque figure toi ! » annonçais-je d'une voix solennelle, toujours amusée au possible, mais tout de même un tant sois peu sérieux, nous étions dans une galerie d'art tout de même et je ne voulais priver personne de la contemplation d'oeuvre par mon rire bien sonore. « Mais je dois l'avouer, le costume te va très bien » compliment d'un chef, j'étais plutôt difficile niveau garçon, voir carrément emmerdante sur les détails, mais je devais avouer et lui concéder que le port du costume lui allait à ravir. « Puis-je être ton cavalier durant l’exposition ? En tout bien tout honneur bien sûr. » Cette fois-ci je me retenais de rire, sinon soit il me penserait conquise, soit penserait que je me foutais de sa gueule. Les deux étant faux, je lui adressais un simple sourire charmé bien qu'allié à un air inquisiteur, toujours se méfier du loup qui dort, je me méfiais de lui et de ses jolies phrases bien montées, bien qu'il m'amusait de les entendre en réalité, je devais être une très bonne spectatrice lorsqu'il s'agissait d'attraper one night potentiel, mais certainement pas très bonne joueuse, ni perdante. « Tout bien tout honneur, évidemment ! Comment peut-il en être autrement » répondis-je narquoise, saisissant le bras qu'il me tendait avec un entrain non dissimulé. Je me laissais guider dans l'instance par mon maitre de cérémonie. « Tu sais quoi ? Tu me fais penser à cette pub à la télévision, pour un parfum. Le mec est super sexy, il claque des doigts et il a tout ce qu'il veut. » One million and Mat Gordon my friend ! J'avais une amie qui adorais cette pub, même si elle ne cachait pas qu'elle préférait le garçon, Augusto me faisait penser à cette publicité au combien de fois regardé « Bon sauf que toi... T'as pas forcément tout ce que tu veux. » ajoutais-je ironique, lui adressant un sourire pire qu'angélique, mais à la fois fataliste. Seulement, je ne pus m'empêcher d'être intrigué par la petite personne nous poursuivant armé d'un calepin et aussi puissante soit l'envie d'enquiquiner ce bon vieux Gusto, je scrutais le petit dodu nous suivre, ou plutôt suivre l'italien comme son ombre. Je le regardais intrigué un instant, puis finalement discrète fit pencher Augusto dans ma direction. « Ne t'affoles pas mais … je crois que ton amoureux derrière est jaloux  » lui avouais-je sur le ton de la confidence, amusé par ce petit gnome dévoué corps et âme à la grandeur napoléonienne de mon compagnon.






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Augusto P. Da Volpedo
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MessageSujet: Re: Reagan&&Augusto Reagan&&Augusto EmptyVen 18 Mar - 15:33


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    S’il l’on m’avait affirmé que la jeune et jolie star qu’est Reagan Lennon-Barckley serait de la partie pour cet après-midi réservé à ma famille, je crois bien que je ne l’aurais pas cru. J’aurai volontiers laissé éclater mon rire tonitruant mais de là à l’imaginer en train d’évoluer de son pas gracieux dans une salle bondé de tableaux et d’amateurs d’art … Il y avait une sacrée marge. Pourtant, elle l’avait franchi puisqu’elle était ici même. Cet après-midi qui s’annonçait déjà parfait pour moi, promettait d’être un peu plus encore intéressant. Tout ça, grâce à la Sigma. Une fois que mes mains s’eurent posées sur ses yeux, je fis attention à ne pas lui écraser les cils en appuyant trop fortement. Gentleman jusqu’au bout des ongles, je vous le jure. Et c’est lorsque ma bouche s’approcha de son oreille que son parfum vint titiller mon sens olfactif. Alliant un savant mélange floral, je ne saurai dire le nom de son parfum mais une chose est sûre : il était entêtant et il était certain que je ne l’oublierai pas de sitôt. A chaque fois qu’un arôme de la même famille me parviendrait, je ne pourrai que penser à la jolie blondinette. A croire qu’avec un sourire et un parfum, elle m’avait marabouté. Pensée incroyable pour un homme comme moi. La gente féminine m’avait toujours fait tourner la tête, cependant certaines d’entre elles comme Seextine, Riley ou bien encore Reagan avaient un effet encore plus grand que les autres. Pourtant, comédien comme je suis, il est impossible pour qui que ce soit de savoir le fond réel de mes pensées. Il fut temps pour moi de libérer la rockstar de l’enveloppe sombre dans laquelle mes mains l’avaient plongé durant une dizaine de secondes. Je n’étais pas un fervent amateur de suspense et de plus j’avais hâte de voir sa bouille quand elle verrait à qui elle avait à faire. Un sourire accroché aux lèvres, les yeux scintillants de malice et d’intelligence, tiré à quatre épingles, je me montrais sous mon meilleur jour. De quoi lui faire regretter ses paroles et ses incessants « no one night ». Parce que oui, cette chère Lennon-Barckley était bien la seule et unique femme que je connaisse qui avait refusé de partager un bon moment en ma compagnie. Sur le moment j’avais cru qu’elle plaisantait et qu’il s’agissait d’une blague au goût douteux. Mais ses traits sérieux et son regard sans équivoque m’avaient prouvé qu’elle était on ne peut plus sérieuse. Après le premier choc passé, j’avais laissé la gaieté me gagner. Cette jeune femme était réellement délicieuse. Elle et ses principes moyenâgeux ne me correspondaient définitivement pas mais au moins, elle avait le mérite de me servir de distraction. Et dieu sait qu’une distraction comme Reagan est agréable, très agréable même. Par contre, ses paroles l’étaient déjà un peu moins et ces dernières me ramenèrent fermement sur terre. « Augusto Pelizza Da Volpedo ! Je ne savais pas que tu aimais l'art... » Cruel déception pour mon égo surdimensionné de mâle dominant. Elle n’était donc pas venue pour moi … Je m’en doutais fortement parce qu’elle n’était pas sensée savoir que cette exposition avait été tout spécialement organisée pour mes aïeuls. Quoi que … A vrai dire si. Sur les cartons d’invitations qui avaient été envoyés par dizaines, le nom de Pelizza Da Volpedo figurait bien évidemment en gros caractères et ce à plusieurs endroits. Dignité de la famille oblige. Reagan aurait-elle quelques soucis au niveau de sa vue ? Ou bien était-elle arrivée ici par le plus grand des hasards ? Peu probable si l’on s’arrêtait ne serait-ce que trente secondes à sa tenue vestimentaire. Bahhhf … Peu importe, le principal était qu’elle allait être mon divertissement de l’après-midi. Moqueusement je lui ai adressé un bref signe de tête. « Il y a encore des dizaines et des dizaines de choses que tu ignores sur moi jolie Reagan. » Ma réponse était laconique et je n’avais pas pris la peine d’ajouter que oui j’aimais l’art et tout particulièrement l’art italien puisque j’en suis l’héritier. Qu’elle le découvre par elle-même si jamais cela l’intéressait un minimum. Je ne mâchais jamais le travail pour les autres, c’était généralement l’inverse. De plus, j’attendais avec une certaine impatience -très bien dissimulée- qu’elle fasse des commentaires sur les œuvres qu’elle allait regarder durant notre petite balade à travers la galerie. Ceux qui me connaissaient, ne se gênaient pas le moins du monde pour me flatter en parlant des toiles de ma famille en des termes élogieux. Le problème majeur était que je ne pouvais pas deviner s’ils voulaient s’attirer les faveurs du clan des Pelizza Da Volpedo ou bien s’ils étaient sincères. Avec Reagan, pas de faux semblants. Bon je dois bien admettre que si l’envie lui prenait de critiquer une à une les peintures … J’aurai du mal à le prendre avec un sourire décontracté et sympathique. Après tout, c’est le jeu. Tout en attendant qu’elle daigne prendre appui sur mon bras pour que nous puissions partir explorer les lieux, je repris la parole d’une voix cajoleuse. « Tu es resplendissante Reagan. Bellissima comme on dit chez moi. » C’est le plus naturellement du monde que j’adressais aux femmes des compliments dans ma langue maternelle. Il paraît que les accents méditerranéens sont à croquer. Si tel était le cas pour la blondinette, je ne dirais pas non, je peux vous l’assurer. Toutefois, pour le moment je ne me faisais pas trop d’illusions. Dès que j’avais le malheur de parler un tant soit peu de divertissement plus « adulte », elle se fermait. Au bord de la frigidité parfois la jolie sigma. Dommage. Laissant mon regard appréciateur courir sur ses formes qui étaient cachés par sa robe noire, j’appréciais la vue qu’elle m’offrait. Ne pas toucher, d’accord mais rien n’interdit de regarder à priori. Si cela l’ennuyait au plus haut point, elle me le ferait savoir sans aucun détour, je pouvais compter sur la franchise de cette jolie star.

    « Oh vraiment. Je suis très impressionnée, par le costume et tes paroles chevaleresques. J'y croirais presque figure toi ! » Je me suis retenu à grand peine d’esquisser un sourire narquois. Des paroles chevaleresques vraiment ? On ne l’avait jamais encore sortie celle-là, c’était plutôt bien trouvé. Cependant il n’y avait pas grand-chose de chevaleresque en moi. Par contre, elle pouvait être impressionnée par le costume parce qu’il était assez rare de me voir en porter un et je savais pertinemment que cet habit me donnait un air encore plus suffisant et important que d’habitude. « Ta phrase aurait pu être parfaite mais ton presque est en trop. Je ne vais pas t’en tenir rigueur, je suis dans un bon jour. » Ma générosité me perdra, je vous jure. Je fus enchanté par son compliment et c’est tout naturellement que je répondis « Oui je sais. » Augusto Pelizza Da Volpedo ou la prétention incarnée. Reagan devait s’attendre à ce que lui donne un merci de circonstance, le tout avec une moue humble et un étirement des lèvres proche de la gêne. Que nenni. La gêne, la timidité et la modestie … Très peu pour moi. Je me suis regardé plus d’une fois devant un miroir et oui je sais parfaitement bien à quel point le costume me va bien. Entre mon allure de dandy à la peau bronzé et son allure de poupée en porcelaine au teint couleur pêche, nous formions un duo saisissant. L’écoutant d’une oreille, je ne pris pas la peine de répondre à son sarcasme. Apparemment, elle ne me croyait pas quand je lui affirmais que je pouvais me tenir en société sans lui sauter dessus. Ce qu’elle me connaissait mal. Du genre subtil et malin, il avait fort à parier que je ferai plusieurs sous-entendus pendant l’après-midi et pourtant, elle pouvait d’ores et déjà être certaine qu’il n’y aurait pas le moindre geste déplacé de ma part. On fait honneur à sa famille ou on ne le fait. Alors qu’elle venait de poser légèrement son bras sur le mien, nous pûmes enfin partir à la découverte des tableaux. Découverte pour elle, redécouverte pour moi. Un doux silence s’était installé entre nous mais en moins de trente seconde, Reagan entama à nouveau la conversation … Pour me comparer à un mannequin qui faisait de la pub. Elle avait une imagination bien débordante pour faire une telle comparaison. D’ailleurs, elle eut le mérite de me faire rire. A chaque fois que je le voyais dans Berkeley ou ailleurs, j’avais la fâcheuse manie de vouloir à tout prix la taquiner. Elle ne me rendait que la monnaie de ma pièce, c’est de bonne guerre. M’arrêtant, je me suis doucement tourné vers la jolie blonde pour claquer mes doigts avant de prendre un faux air dépité. « Pourtant ce n’est pas faute d’essayer encore et encore. » Me baissant un peu pour que mon visage se trouve au même niveau que le sien, je sortis fataliste « Parce que si j’avais tout ce que je voulais, tu serais en train de me susurrer mille mots doux au creux de l’oreille. » J’avais omis de préciser que dans ma vision des choses, le jour où elle me murmurerait de telles paroles seraient après une one night. One night que je finirais par avoir, j’en étais persuadé. Pour ne pas la froisser par ces quelques mots, mon index vint se placer à moins de cinq centimètres de ses lèvres afin qu’elle se taise et me laisse finir ma tirade. Eh oui je ne la touchais pas. N’avais-je pas dis un instant auparavant que je me conduirais à la perfection ? Elle venait d’en avoir la première preuve. « Néanmoins, je vais juste me contenter de ta compagnie et garder en mémoire que tu viens allègrement de me complimenter sur mon costume. Ah, et aussi que tu as avoué à demi-mots que je suis aussi sexy que le mannequin de ta pub. » Je n’inventais rien du tout. C’était bel et bien Reagan qui m’avait dit que je lui faisais penser à ce type. Savourant cette mini victoire au goût de miel, je me suis alors redressé, pour reprendre mon imposante stature. Un sourire satisfait ornait mes lèvres et je repris avec entrain notre chemin. Toutefois, la jeune femme eut le don de me faire redescendre brutalement sur terre. « Ne t'affoles pas mais … je crois que ton amoureux derrière est jaloux » Hmm … Plaît-il ? Ne comprenant pas ce qu’elle voulait dire, je suivis sur regard et mes yeux tombèrent sur Gustave. J’étais tellement accaparé par cette tentatrice au corps de diablesse que j’avais tout bonnement chassé de mon esprit ce bon vieux français ! Fidèle au poste, il était un mètre derrière nous et il attendait des instructions. L’avoir comme toutou était bien gentil, toutefois je voulais exclusivement me consacrer à la sigma. « Gustave, si vous alliez nous chercher des rafraîchissements ? Du champagne par exemple. Vérifiez qu’il est français, je ne veux pas d’une pseudo marque. » Une fois qu’il fut congédié, j’ai lancé d’une voix rassurante. « Voilà mon amoureux ne t’arrachera pas les yeux, n’aies plus peur. Au pire je me serai battu corps et âme pour te défendre. » Ah … Oui finalement je suis capable de sortir des paroles chevaleresques.

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Adriel Eynsford-Baxter
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MessageSujet: Re: Reagan&&Augusto Reagan&&Augusto EmptySam 2 Avr - 18:10

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AUGUSTO & REAGAN «.Hey street boy whats your style, your dead end dreams dont make you smile. I'll give ya something to live for, have ya, grab ya til your sore. Hello daddy, hello mom, I'm your cherry bomb, Hello world Im your wild girl, I'm your cherry bomb.» THE RUNAWAYS • CHERRY BOMB

Chaque chose à sa place. Consciente que j'étais une brebis égaré dans un près de chevaux, j'avais divagué dans cette immense alcôve créative sans but aucun, si ce n'est celui d'absorber les arts présents dans cette pièce et de m'en approprier les inspirations. J'étais un point noir sur une toile blanche, une pièce d'un centime perdu dans un amas de billet et c'est lorsqu'à l'italienne, on vint me saluer que je compris que mon point de repère de la journée m'était apparut en costume sur mesure. Augusto Pelizza Da Volpedo, son air de grand seigneur et sa montre de collection, aussi inattendu qu'une averse en plein mois de juillet, il se manifestait comme mon point de repère de l'après-midi. Non mécontente qu'il ne m'alloue sa compagnie, je ne pouvais m'empêcher de lui sourire, après tout même si nos principes et nos éducations différaient en tout point, le tel personnage qu'était le Da Volpedo me fascinait à l'excès et dans ma curiosité dévorante, je me réjouissais de passer un après-midi de plus à décortiquer le souverain qu'il pouvait être, enfin décortiquer, moralement parlant, s'entend. Je le scrutais souriante, me guider de ses paroles suaves dans le mystère qu'il représentait à mes yeux. Des dizaines et des dizaines de choses que je ne savais pas de lui disait-il. Il me tardait de les découvrir, une par une, et je savourerais chacun des mystères résolus qu'il m'offrait avec une passion non dissimulée, bien qu'il était évident que nous ne partagions pas la même vision de la découverte d'autrui. J'avais beau nier en bloc, le faire courir à grandes enjambées s'avérait en fin de compte bien plaisant, surtout lorsqu'au final c'était toujours « non » , j'étais bip bip, il était coyote, parfois nous échangions de place, mais qu'il était bon de se courir après, au moins je découvrais que je ne lui étais pas totalement insensible et je dégustais un intérêt bien différent qu'un millier de personnes me portait, intérêt mince, mais quand même. Mes prunelles se baladaient tour à tour sur ses traits et sur notre décor planté au pinceau, je découvrais le reste des pièces de cette collection de peinture italienne avec une certaine appréhension, étant totalement novice en la matière, le moindre faux pas me propulserait directement vers la case inculte. Appréhension mêlée de curiosité, d'intérêt, il me tardait d'enrichir ma culture, après tout il est toujours bon de se coucher plus intelligent que l'ont ne s'est réveillé parait-il. « Tu es resplendissante Reagan. Bellissima comme on dit chez moi. » how adorable. Ma bouche dessinait une moue attendris, je lui dédiais mon sourire le plus amusé, surement le plus beau, après tout même si l'accent italien ne me faisait aucun effet, je restais une femme, une femme sensible au compliment. Enchantée du compliment, je ne lui accordais toutefois pas le gloussement bien sonore que devait lui servir le reste des poulettes qu'il devait s'attirer, pas parce que je valais mieux que ça bien au contraire, mais tout simplement parce qu'entre nous, il était hors de question que je me rabaisse à ce niveau, même pour un compliment du plus haut ordres. « Je suis belle, tu es beau, quel joli couple nous ferions ! » annonçais-je mine de rien, un léger sourire vicieux venant marquer mes lèvres, j'appuyais évidemment la voix sur le mot couple, mes prunelles au même instant se mettant en quête de la future grimace qui s'installerait sur son visage. J'avais beau être une aberration dans notre génération de drogue, d'alcool et de sexe à tout va, je me plaisait à croire aux jolies histoires d'amour et non au médiocre histoire de cul, pour rien au monde ni même pour la jolie gueule d' Augusto Pelizza Da Volpedo, je ne changerais.

Il était dans un bon jour, coup de chance je l'étais aussi, aussi profitable que pourrait être notre bonne humeur à l'unissons, je m'apprêtais à passer un après-midi sous les meilleurs hospices. Plus encore, je lâchais un rire amusé lorsqu'il répondit de mon compliment. « Oui je sais. » Alors s'il en était conscient, le monde était sauvé. Je ne pus m'empêcher, bien que cela m'ait fait un tant soit peu rire, de lever les yeux au ciel dans une pointe d'exaspération. Outre le fait qu'il soit un véritable coureur de jupette, nous n'avions pas les mêmes valeurs. Lorsque je me retrouvais à ses côtés, j'avais encore l'impression d'être la petite fille décharné perdue dans un orphelinat britannique, alors qu'il était le grand prince, ses airs dominant, sa voix transcendante venue d'un beau quartier, riche comme Crésus. Je ne connaissais rien de son passé, seulement il semblait encore tenir la cuillère en argent avec laquelle il était né dans le coin de sa bouche et parfois s'en était bien déroutant pour moi, même si j'avais fait un bon bout de chemin depuis mes treize ans et qu'il me restait encore un tas de choses à voir, là où Augusto Pelizza Da Volpedo semblait avoir déjà tout vu. Et là où beaucoup se serait contenté d'un merci, il répondrait « Oui je sais ». Tout un personnage, je ne savais pas si je devais en rire, ou bien si a bout d'un moment son tempérament très '' je suis beau je le sais j'en profite '' n'allait pas venir entraver l'opinion actuelle plutôt positive que je me faisais de lui. Mais pour l'heure, je me contentais de m'accrocher à son bras, valeureux duo que nous formions, je me demandais ce que les gens dans l'assemblée devait penser de nous, une si belle paire, même si je n'étais pas d'un naturel vantard, il y avait fort à parier pour que nous fassions grande impression, la rock star et l'italien en costume, grande classe. Tout ce que j'espérais c'est que nous ne ferions impression que pour un petit comité, car il était fort à parier que mes paparazzis attendaient ma sortie de l'exhibition d'art italien avec une grande, grande impatience et qu'un italien au bras ferait couler un océan d'encre sur la forêt amazonienne. En parlant d'un prix que me coutait ma célébrité, je m'imaginais ce gusto dans une pub pour un parfum. Pourquoi pas après tout, même si je l'aurais plus vu dans une pub pour sous-vêtement, autant exhiber ce qu'il clamait être ses meilleurs atout. Et en plus de cela, je me moquais, si peu, mais tout de même. Il me faisait rire, j'avais irrépressible envie de l'emmerder et ce à chaque fois que nous avions l'extrême joie de nous croiser. Différent mais bons enfants, ça c'était certain. « Pourtant ce n’est pas faute d’essayer encore et encore. » Je le regardais claquer des doigts et sur la surprise, lâchais un grand éclat de rire. Mourir de rire, je l'avais dit, ce mec était plein de ressource, je riais alors qu'à proprement dit, il n'y avait rien d'hilarant à la scène. Attentive comme une écolière, il me calmait de ses paroles à la pointe du romanesque « Parce que si j'avais tout ce que je voulais, tu serais en train de me susurrer mille mots doux au creux de l'oreille. » Oh vraiment. Mes lèvres se pincèrent dans un sourire amusé, une fois encore et le début d'une longue, looongue série de sourire silencieux. Décidément, il avait réponse à tout et il était à mon aise de répondre, c'était une sorte de jeu/guerre que nous étions tous deux sur de gagner et qui au train où nous allions, serait un loisir qui nous guiderait jusqu'à la mort. Je le regardais ébahis et surprise, ses doigts se pointer à quelques centimètres de mon visage sans me toucher, je me tenais dans mon silence décontenancé, curieux, inquisiteur. « Néanmoins, je vais juste me contenter de ta compagnie et garder en mémoire que tu viens allègrement de me complimenter sur mon costume. Ah, et aussi que tu as avoué à demi-mots que je suis aussi sexy que le mannequin de ta pub. » Mon regard se concentrait sur son visage, bien joué da volpedo. Je bougeais la tête de droite à gauche, souriante. Son sourire satisfait croisait le mien insatiable et avant qu'il ne pu repartir, je posais mes mains sur le revers de sa veste. « Mais, pour les mots doux, ça peut toujours s'arranger.  » éludais-je mystérieuse, j'approchais ma bouche de son oreille droite. « Mille mots doux  » lâchais-je dans un murmure. Puis me reculait pour contempler son visage avec un sourire guilleret, satisfait, presque insolent sur les bords. « Tu vois, tu n'as peut être pas tout ce que tu veux, mais au moins tu as eu ça. Aller, dit moi merci, je contribue à ton bonheur. » Bonne action du jour, Banjour. Je ne faisais que le taquiner, après tout j'aimais qu'on me laisse un temps de réponse, je lui adressais un petit rire ainsi qu'un sourire idiot à souhait et l'entrainait par le bras sans même lui laisser le temps de répondre.

Un petit personnage hirsute, contrastant avec l'Apollon qu'était Augusto, je ne pouvais m'empêcher me demander ce qu'il faisait à le suivre comme son ombre, à prendre des notes. Peut-être dans l'optique de prendre des cours de maintiens, de classe, après tout c'était on ne peut plus probable, si ce n'est que je pensais tout ceci inutile, on ne copies pas la classe après tout. « Gustave, si vous alliez nous chercher des rafraîchissements ? Du champagne par exemple. Vérifiez qu'il est français, je ne veux pas d'une pseudo marque. » Je fronçais les sourcils. Ce genre de paroles, ce dédain, ça je n'aimais pas des masses. Pour qui il se prenait à parler comme ça à ce pauvre ''Gustave'' qui n'avait rien demandé. Je fronçais les sourcils, regardait le français déguerpir aussi vite qu'il n'était arrivé et amère, contemplait Augusto avec un regard interrogateur, un brin offusqué peut être. « Tu parles toujours aux gens comme ça ? » lâchais-je on ne peut plus interrogatrice. Mon regard suivait Gustave repartir tout penaud. D'autant plus qu'une coupe de champagne, n'importe lequel m'aurait contenté. Mais enfin, pas les mêmes valeur, je devais me l'ancre dans l'esprit. « Voilà mon amoureux ne t'arrachera pas les yeux, n'aies plus peur. Au pire je me serai battu corps et âme pour te défendre. » Je lui adressais un mince sourire, toujours très peu convaincue par la façon dont il avait congédié . « Ah, je suis contente d'entendre que tu peux avoir un amoureux, en fin de compte. » relançais-je un peu plus guillerette qu'auparavant, histoire de repartir sur une toute autre note. « Et c'est très admirable de ta part. » lui accordais-je quant à ses paroles chevaleresque. Finalement, je me décidais à reprendre notre petit chemin saluait du regard de temps à autres des personnes que je ne connaissais ni d'eve, ni d'adam, mais que je gratifiais d'un sourire par pure politesse. Cependant, une toile attira mon regard, je nous arrêtais un instant pour la contempler et m'apprêtant à la commenter, je fus stoppé dans mon élan. « Une coupe Mademoiselle Barckley ? » Gustave ! Pimpan et me foutant son champagne français en plein sous le nez. Je reculais d'un pas, par l'effet de surprise et plus je reculais, plus il avançait son plateau remplis de coupe de champagne vers moi. J'en prenais une décontenancé. « Merci beaucoup Gustave » lui accordais-je accompagné d'un sourire doux. Étouffant ce Gustave, en effet, mais tout de même très gentil. Je comprenais qu'il veuille bien faire son travail après tout, mais aussi rapidement bon sang ! Augusto lui avait à peine envoyé faire une course, qu'il revenait les bras pleins pour nous servir. Décidémment. Verre de champagne à la main, je me retournais vers le tableau m'ayant interpellé auparavant. « Tu sais quoi, j'aime beaucoup celui là. » adressais-je à Augusto intéressé par la peinture qui m'était présenté. Je me penchais vers un petit écriteau au-dessous du tableau. « un'estate in montagna » Lisais-je d'une voix intéressée. Et en italien s'il vous plait. J'avais un accent terrible, pire, je parlais italien comme une vache espagnole, mais au moins j'essayais. Sur le coup je réussis même à me faire rire moi-même. « Ok. Mon italien est affreux, ça c'est clair. » Je me retournais vers Augusto, Ah l'italien de la situation, c'était bien lui. Je me sentais limite cruche d'avoir essayé de parler italien, mais un peu plus un peu moins de toute façon, à côté d'un grand gusto, je partais ridicule rien qu'au départ de la course.

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MessageSujet: Re: Reagan&&Augusto Reagan&&Augusto EmptyVen 29 Avr - 18:35


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    Contemplant la délicieuse Reagan, je vivais intérieurement un pur moment de bonheur. Passer des heures entières en compagnie de mademoiselle « jamais tu ne feras de moi your one night favorite » me réjouissait au plus haut. Je pouvais sans conteste me faire passer pour l’homme parfait et elle tomberait forcément sous le charme. Je n’aurai alors plus qu’à la cueillir comme on cueille une cerise bien rouge en été. Bien sûr, je me doutais que je devrai la jouer finement parce que la jolie blondinette qui me faisait face était bien loin d’être stupide. A vrai dire, elle avait une vivacité d’esprit qui me surprenait et que j’appréciais tout particulièrement. Avec les autres filles que je côtoyais, je n’étais pas habitué à autant de chichis et de manières. Avec elle je découvrais une nouvelle facette de la psychologie féminine. Et c’est peut-être pour cela que le challenge à relever me tenait vraiment à cœur. Lui prouver que même si elle se plaçait au-dessus de toutes ces minettes aux mœurs bien légères, elle pouvait elle aussi succomber à la tentation un jour ou l’autre. J’avais toutefois fort à faire mais pas d’inquiétude, je mettrais tout mon cœur à l’ouvrage. Tout débuta avec un compliment bien tourné. Banal certes mais il faut bien commencer par quelque chose. Je ne m’attendais pas à ce que cela lui fasse un grand effet mais ce à quoi je m’attendais encore moins c’est la réponse de la jolie sigma. Venais-je de rêver ou avait-elle réellement énoncé clairement le mot couple ? En soit ce mot n’est pas extraordinaire, il ne contient que six minuscules lettres et pourtant il me donne des sueurs froides à chaque fois que je l’entends. Ou plutôt à chaque fois qu’une fille le prononce alors que je suis dans les parages. Couple c’est le mot à bannir dans mon vocabulaire, c’est le mot qui ne sortira jamais de ma bouche -à moins d’en être contraint et forcé … Et encore, je pense que je tenterais tout et n’importe quoi pour ne pas avoir à le dire-, Reagan a beau être tout ce qu’il y a de plus attrayant pour un homme, je n’étais pas pro couple. D’ailleurs, je trouvais le fait que s’engager envers une autre personne à notre âge on ne peut plus bête. Tournant d’un quart ma tête, j’aperçus du coin de l’œil, le sourire un brin mauvais de ma cavalière. Le mieux était beaucoup plus récalcitrant. Elle devait connaître mon aversion pour ce terme alors elle en jouait. Logique, elle essayait de prendre l’avantage de l’échange. A sa place, j’aurai fait de même. « Effectivement nous ferions beaucoup de jaloux. Nous formons un excellent duo. » Bon joueur certes mais mauvais perdant donc forcément, je ne pouvais pas rester muet. J’avais insisté sur le mot duo comme elle l’avait fait un instant plus tôt sur le mot couple. Visage neutre tout comme le ton. Avec un peu de chance, elle n’aurait pas remarqué l’émoi -dans le mauvais sens du terme- que cela avait provoqué chez moi. Un point partout, balle au centre jolie Reagan.
    La réaction que j’eus suite à son compliment sembla la laisser mi-figue mi-raisin. Elle devait osciller entre amusement et consternation de me voir aussi sûr de moi. Nous étions entourés par des dizaines d’autres amateurs d’art et pourtant j’avais l’impression d’être dans un monde à part avec elle. Pour preuve, je m’amusais à claquer des doigts devant elle pour imiter le mannequin de sa pub. Sans le vouloir, je dus faire le pitre car elle éclata de rire et de bonne grâce, je souris à mon tour. Pour une fois avec sympathie. Elle me faisait penser à une petite fille devant un spectacle de clowns. Elle était … Bien différente de ceux que je fréquente dans mon monde. Plus spontanée, moins guindée par les conventions et protocoles de toutes les familles de riches. Elle avait les avantages avec une vie de rêve sans avoir les inconvénients. Il se pourrait bien que cet aspect de sa personnalité me fascine tout autant que le reste. Après avoir fait mon numéro de comique du jour, je voulus me relever mais elle s’agrippa à ma veste et je ne pus me dégager de son étreinte. Franchement, cela ne me dérangeait pas des masses. Suite à son affirmation, mon sourcil droit se leva étonné et interrogateur. Il y avait anguille sous roche. Que me réservait-elle ? S’arranger pour les mots doux … Je ne demandais que ça. La laissant maîtresse de la situation à cent pour cent, je me laissais faire tel un pantin entre ses mains. Généralement, je préfère être aux commandes mais pour une fois, je lui laissais les rênes. « Mille mots doux » Sa voix vint chatouiller mon oreille et sous l’effet de surprise un grand éclat de rire monta dans ma gorge avant d’exploser dans la salle. Tête un brin renversé en arrière, je ne me souciais guère des visages qui devaient se tourner vers nous pour nous examiner. Il n’y avait que Reagan pour me faire un tel coup. Je ne l’avais pas vu venir. A vrai dire, dans mon imagination ce n’est pas exactement ce que j’espérais mais je pense qu’il ne fallait pas trop lui demander car je n’obtiendrais rien de plus d’elle … Pour le moment. Je riais encore quand elle me reprit le bras pour repartir dans la file avec les autres visiteurs.

    Alors que je venais à peine de terminer ma phrase qui contenait les instructions que Gustave devait suivre pour nous ramener que le champagne, le français partit au quart de tour sans demander son reste. Et c’est à ce moment précis que Reagan prit vivement la parole. « Tu parles toujours aux gens comme ça ? » Mon regard se posa sur son charmant visage et je vis que ses traits n’étaient pas aussi détendus qu’une minute auparavant. Quoi, qu’est-ce que je venais de dire de si mauvais ? Derrière cette question, se cachait-il un sous-entendu ? Une critique ou encore un reproche ? Vu sa mine, j’aurai mis ma main à couper que oui. J’avais juste donné une tâche à accomplir, il n’y a rien de mal à cela que je sache. Surtout lorsque la personne à qui vous l’avait confié est payée pour l’exécuter. « Tu parles des gens qui sont sous mes ordres ? Eh bien oui, je leur parle comme ça. » J’eus envie d’ajouter « que cela te plaise ou non » mais je n’avais pas la moindre envie de voir cet après-midi écourté à cause d’une broutille pareille. Se disputer pour Gustave, où va le monde sérieusement ?! Depuis ma naissance, j’avais été entouré de serviteurs et j’avais pris le mode de fonctionnement de mes parents : Être ferme et direct sans laisser le loisir à l’interlocuteur de se révolter d’une quelconque façon. Apparemment, ce n’était pas au goût de miss Lennon-Barckley, mais je me voyais mal à changer à mon âge. Le sourire très, très, léger qu’elle m’adressa finit par me convaincre qu’elle n’était pas prête d’oublier ce moment. Eh bien qu’il en soit ainsi. Toutefois elle relança la conversation sur un ton plus joyeux et je répondis à mon tour légèrement. « Tu doutais donc qu’il n’y ait pas de cœur qui batte dans mon petit corps ? Ravie d’avoir pu te rassurer. » Je me moquais bien pour une fois, pas bien méchamment. Au contraire, c’est presque gentillet. A croire qu’à force de passer du temps avec elle, j’allais devenir un bisounours … Non je plaisante. Je poursuivis tout aussi gaiement. « J’aime défendre les demoiselles en détresse. C’est mon côté gentleman qui ressort. » Amusé par ma propre remarque qui se voulait tout sauf sérieuse, je lui offris un sourire en coin charmeur. Puis nous sommes repartis à la découverte de l’exposition que je connaissais pour ma part, par cœur. Je la laissais nous guider, me mettant à son rythme. M’arrêtant là où elle le souhaitait, accélérant le pas si jamais elle voulait dépasser un groupe. Mes yeux furetaient dans la pièce à la recherche de connaissances venues spécialement d’Italie au moment où Reagan s’arrêta un peu plus longtemps devant une œuvre. Me demandant ce qui retenait son attention aussi longuement, je pris la peine de me tourner vers le tableau qu’elle admirait … A ce moment, Gustave se matérialisa comme par magie devant ma jeune compagne ce qui eut pour effet de produire un net mouvement de recul de sa part. Mes sourcils se froncèrent instinctivement et ce cher Gustave se paya le regard d’un Augusto Pelizza Da Volpedo assez énervé. Non mais les français n’avaient-ils pas la moindre éducation ? J’en doutais sérieusement. Il offrit une coupe à Reagan qui le remercia puis il s’approcha de moi. Je me servis en le gratifiant d’un simple signe de tête. Une fois sa mission accompli, le français se replaça derrière notre duo. Il lui avait fallu trois minutes montre en main pour aller et venir. Impressionnant, je devais bien le reconnaître. Reportant mon attention sur la jeune femme, je l’ai écouté me parler du tableau qu’elle appréciait. Un sourire conquis s’afficha sur mon visage lorsqu’elle prononça le nom en italien. Mon tableau. Elle aimait le même tableau que moi. « Tu t’en sors très bien, à l’occasion, je t’apprendrai quelques notions. » Dis-je tout naturellement. Mince, qu’est-ce qui m’arrivait ? Je commençais à devenir gentil. Beaucoup trop gentil. Mes yeux passaient du tableau à Reagan. Elle semblait réellement l’apprécier à sa juste valeur comme moi. Dans un élan de bonté que je ne soupçonnais même pas avoir en moi, je me suis tourné vers Gustave. « Allez prévenir le directeur qu’à la fin de l’exposition il faut emballer le tableau pour le livrer au domicile de Mlle Lennon-Barckley.» Repensant à la moue contrariée que Reagan avait esquissé moins de dix minutes plus tôt, je pris l’initiative d’ajouter du bout des lèvres. « Si vous plaît. » Beurk, j’avais l’impression de m’écorcher la bouche. Ne demandant pas son reste, Gustave repartit au pas de course et un semblant de rictus sadique vint naître sur mes lèvres. Si cela n’avait tenu qu’à moi, je l’aurai bien courir en long, en large et en travers toute la sainte journée juste pour tester sa résistance. Me replaçant aux côtés de Reagan, je repris la parole. « Tu verras, il change de couleur selon l’emplacement et selon le reflet du soleil. Prends-en soin … » Si jamais elle l’égratignait, je crois que je ne pourrais que lui en vouloir. Et à moi-même aussi d’avoir été assez stupide pour lui offrir. « Au fait, tu as vu ? Je suis capable de faire des efforts et d’être poli. » Si je m’étais écouté, je lui aurai fait un clin d’œil complice tout en lui tirant la langue comme un véritable gamin farceur. Or, il fallait que je reste un minimum distingué alors elle n’eut le droit qu’à un levé de sourcil ironique.


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MessageSujet: Re: Reagan&&Augusto Reagan&&Augusto EmptyJeu 26 Mai - 19:01

Reagan&&Augusto 110516033945546198
Should've known better when you came around
«.Hey girl, is he everything you wanted in a man ? You know I gave you the world, you had me in the palm of your hand so why your love went away. I just can't seem to understand, thought it was me and you babe. Me and you until the end but I guess I was wrong. Don't want to think about it, Don't want to talk about it, I'm just so sick about it. Can't believe it's ending this way, Just so confused about it, Feeling the blues about it. I just can't do without ya, Tell me is this fair?.»
what goes around comes around;; timberlake
D'ordinaire je n'étais pas du genre à me faire désirer, la compagnie d'un garçon que je ne connaissais ni d'eve ni d'adam, ou très peu me poussait toujours à repousser les quelconques avances de deux ou trois petites paroles légères. Les hommes venant avec leurs belles phrases bien faites, fournis d'égo au-dessus de toutes normes et d'une conviction infaillible quant à leurs réussites me donnaient envie de rire aux éclats et je me plaisais à démontrer que rien n'était acquis grâce à un sourire et deux trois locutions niaiseuses. J'aurais emballé cette histoire en un claquement de langue si seulement Augusto n'avait pas insisté. Lui et son aplomb, sa façon de ronronner ses paroles , même si parfois il m'exaspérait au plus au point et en dépit du fait que nous soyons deux farouches opposés, je devais bien avouer que notre petite comédie me plaisait bien. Après tout cela n'était pas comme si j'avais un millier d'amis depuis mon retour à Berkeley, même si à proprement parler pelizza da volpedo n'était pas mon ami, je devais bien avouer que je me délectais pas mal de sa compagnie. Il m'amusait, tant qu'il m'amusait et que je passais du bon temps, il n'y avait aucune raison à ce que je le remette à sa place. Bonus en prime, il n'était pas dégoutant à regarder, bien au contraire, tout était du bénéfice avec lui et sa beauté n'était pas un facteur à prendre à la légère, en fait, je devinais aisément que la plupart des filles qu'il pouvait côtoyer à ce jour n'était qu'obnubiler par sa beauté, voir son compte en banque. Money & Beauty, le cocktail détonnant, Augusto faisait bien là office de perfection dans notre nouvelle société. Heureusement, je rattrapais le coup, sa fortune ne m'intéressait pas, sa beauté m'enchantais, mais sans pour autant m'obséder, j'espérais être le point de lumière salvatrice dans son ciel de luxure, rien que ça. « Effectivement nous ferions beaucoup de jaloux. Nous formons un excellent duo » J'appréciais le soulignage du mot duo, mon sourire auparavant satisfait se transforma en un rictus amusé, j'en lâchais limite un gloussement ironique tellement la réaction était prévisible. Il marquait un point certes, mais ma guerre anti-volage n'en était pas terminée pour autant, de plus belle, je préférais garder un silence angélique plutôt que de répondre. Silencieuse, certes, mais pas pour très longtemps encore, une petite danse reversée, je serrais sa chemise dans mes doigts, nous nous retrouvions à chavirer dans un petit tango improvisé. Enfin tango, un renversé plutôt, j'étais peut-être débordante de talent en musique, mais la danse était une toute autre histoire. Augusto était plein de surprise pour moi, plus j'apprenais à le connaître, plus je découvrais de nouvelles facettes de sa personnalité, ce qui n'était pas pour me déplaire. Ainsi, je devais jouer de ruse histoire de le surprendre à mon tour, quitte à jouer les petites surprises, autant les jouer à deux. Je le contemplais exploser de rire, armée d'un sourire malicieux, nos rires désormais associés donnant une musique épanouie, j'en oubliais presque le garçon imbuvable qu'il pouvait être parfois.

Heureusement, il était là pour me le rappeler, ce brave Augusto. « Tu parles des gens qui sont sous mes ordres ? Eh bien oui, je leur parle comme ça » Il aurait pu ajouter un « Bitch » à la fin de sa phrase que cela ne m'aurait guère surprise. Ses traits hautains, sa façon de se justifier comme s'il s'agissait de la plus normal des choses de traiter ses assistants comme de vulgaires esclaves, Augusto était certes désirable dans son costume taillé sur mesure, il n'en restait pas moins très exaspérant. « Dans ce cas cela doit être un vrai délice de travailler pour toi dit moi. » ajoutais-je ironique. Paroles échappées de ma bouche, sans trop réfléchir, levant discrètement les yeux au ciel, je lui adressais un mince sourire navré. Navrée pour lui qu'il ne soit pas aussi parfait à l'intérieur qu'à l'extérieur. Mais soit, nul homme n'étant parfait, je l'avais bien appris, par la présente je lui concédais dans ma bonté démesurée que son charme naturel rattrapait le fait qu'il était d'une impolitesse bien trop impérieuse à mon goût. Disons pour la petite histoire que je pouvais être gentille pour deux, vouant un amour inconditionnel à tous ceux qui travaillaient pour moi, j'étais peut-être un peu trop gentille avec tout le monde, mais au moins on me le rendait bien et lorsque l'ont me servait une coupe de champagne, on me la servait avec le sourire. Quoi que, réflexion faite, les femmes travaillant pour le Pelizza Da Volpedo devaient bien le servir avec un immense sourire ! Ah société superficielle qui ne se base que sur le physique. « Tu doutais donc qu’il n’y ait pas de cœur qui batte dans mon petit corps ? Ravie d’avoir pu te rassurer » Oh presque. Cependant, s'il y en avait bien un qui devait se faire du soucis quant à son manque d'amour (et pas amour propre, s'entend) c'était bien lui pas moi. Monsieur je grimace dès que j'entends le mot couple, ah je ne désespérais pas d'un jour être conviée à son mariage, être assise au premier rang même, qui sait ce qu'il pouvait arriver à l'avenir. Mais enfin, autant le laisser se bercer seul dans ses petits rêves d'adolescent aspirant à une vie complète de relation d'une nuit pour l'instant et rester sur une note plus poilante. « Oh si je me doutais bien qu'au fond du fond du fond du fond [...] du fond , il y avait un espoir que tu aies un coeur qui aime. Et pour un homme en plus ! J'aime ton ouverture d'esprit l'italien. » lâchais-je avec un ton sérieux, rapidement trahis par un rictus en coin de bouche. Puis rapidement, d'un faux air sérieux, j'arrivais à un immense sourire sarcastiquement comblé, les deux commissures de mes lèvres s'égayant jusqu'aux oreilles. Augusto gay avec son ignoble petit assistant. J'aurais pu m'arrêter à Augusto Gay, en réalité, car le mythe, l'homme, le fantasme de ses dames en mode village people, ce serais d'un drame ! Même pour moi qui lui refusais toute gâterie, j'en serais bouleversée. Ou pas. « J’aime défendre les demoiselles en détresse. C’est mon côté gentleman qui ressort » & Here comes the smolder assorti en plus. Too much Da Volpedo, Too much. Je me contentais de sourire, faussement niaise à sa réflexion, l'imaginant l'espace de quelques secondes arriver sur son cheval blanc cabrant à l'assaut, tricorne en guise de couvre chef et toute la panoplie du parfait napoléon à Austerlitz. Plus fringant que Napoléon certes et autan chevaleresque. Peinture que je peignais de mon imagination débordante, voilà là une image qui aurait très bien pu figurer sur les toiles de la gallerie qu'il me faisait visiter.

Coupe en main, locution italienne désastreuse sur le bout de la langue, je me faisais honte à moi-même d'essayer de parler une si belle langue, armée d'un accent américano-britannique. « Tu t’en sors très bien, à l’occasion, je t’apprendrai quelques notions » Un rire enfantin s'échappa de ma bouche, timide d'avoir essayé de parler italien à un véritable italien, mes doigts se portaient à ma bouche et je me mis à me mordre doucement le bout des ongles. J'avais l'air d'un véritable de bébé et en oubliait toutes les convenances, mais tant pis. « Vraiment ?! J'adorerais. » Et j'étais sérieuse, parler italien avec un italien, love it. Je lui adressais un sourire conquis, j'aimais pas mal le tableau même si je n'y connaissais vraiment rien, de plus belle, j'adorais sa compagnie et l'ambiance reignant dans la pièce et sentais que si d'aventure il m'apprenait quelques mots en italiens, nous aurions droits à des moments mémorables. Je bus une gorgée de ma coupe, me retournais vers le dit tableau tandis que derrière moi se profilais un petit complot. « Si vous plaît » Un léger instant de contemplation, je fus réveillé par la courtoisie spontanée et inopinée dont fut preuve mon partenaire du jour. Je fronçais les sourcils, me retournais vers lui tandis que je voyais monsieur Gustave s'éloigner à toute allure. « Tu verras, il change de couleur selon l’emplacement et selon le reflet du soleil. Prends-en soin … » Je mis un certain moment avant de comprendre. Mes deux mains se plaquèrent sur mes joues sous l'effet de la surprise, bouche grande ouverte, je poussais un grand soupire d'exclamation en redirigeant mes prunelles une fois sur le tableau, une autre sur Augusto, ceci en boucle durant quelques secondes. « T'es pas serieux ! » Je ne me rendais pas compte, il m'offrait le tableau, celui que j'avais préféré parmis tous, qui vallait une fortune soit dit en passant. « Oh my. Je peux pas accepter, c'est trop, je te jure. » une fortune, je l'aies dit ! Je ne pouvais pas l'accepter, c'était bien trop. Ce tableau était magnifique et j'imaginais bien la valeur qu'il pouvait avoir autant pour Augusto que pour un millier de collectionneur. Je restais un instant à contempler l'oeuvre, il me l'offrait en guise de cadeau alors que très franchement, je ne le méritais absolument pas. Finalement l'effet de surprise passée, je repris une expression douce sur le visage, timide et gênée. « Oui, j'en prendrais soin comme la prunelle de mes yeux, c'est promis. » lui certifiais-je d'une voix sirupeuse, assortis d'un sourire pincé d'honnêteté. Ce tableau avait peut-être une valeur inestimable pour beaucoup, mais pour comparé à la valeur qu'il avait désormais à mes yeux, les collectionneurs du monde entier pouvait se rhabiller. J'avais l'air d'une enfant à qui l'ont avait offert un bonbon à la cerise et qui n'osait pas accepter, mais qui l'avait fait quand même. Et comme toute enfant qui se respecte, je me perchais sur la pointe et pied et lui fit un bisou timide sur la joue. Tout à fait innocent et tellement mignon (niais). « Merciiiiiiiiii » entonnais-je tout naturellement guillerette. Niveau distingué, je pouvais repasser « Au fait, tu as vu ? Je suis capable de faire des efforts et d'être poli » Je lachais un rire amusé, passé le désagréable sentiment que j'avais eu à son égard lorsqu'il avait traité Gustave comme son larbin, j'étais heureuse de constater que les bonnes manières existaient finalement bien cher lui. Enfin, surement l'effet « je t'offre un beau tableau » devait-il aider aussi à oublier l'instant pâle d'il y a quelques minutes. « J'ai vu J'ai vu. Et je suis très fière de toi, tu n'as pas idée ! » Un petit pas pour l'homme, un grand pas pour Augusto Pelizza Da Volpedo. Je le taquinais, forcément, qui aime bien châtie bien.

« C'est fait. » GUSTAVE ! Again ! L'art de se faufiller et se se présenter inopinément. Sur le coup, j'en fit même un saut en arrière. Il s'adressait à Augusto, pourtant il était si proche de moi que je pouvais aisément sentir son parfum eau de cologne bon marché me sauter au nez. De surcroit, effet de surprise again, je m'étais accroché à la veste de Augusto et avait balancé mon verre de champagne encore à moitié plein sur le visage de son pauvre serviteur. Ne jamais faire peur à une femme... encore moins lorsqu'elle est blonde. Je le regardais horrifié tandis qu'il restait stone devant nous, le liquide pétillant lui coulant sur les paupières. « Oh pardon ! » m'exclamais-je ! Champagne, finis. Je le regardais partir penaud, voilà je m'étais fait un ennemi dans le monde de la peinture. J'affichais un regard contrariée et navrée que je détournais vers mon ami italien. « Le pauvre... » J'avais envie d'aller m'excuser, seulement il était déjà loin. Le voyant quitter la pièce, en un flash je me souvins en quoi j'avais l'impression d'avoir déjà vu le petit gustave. « Mouhaha ça y est j'ai trouvé. Depuis que je suis arrivée, j'avais une impression de déjà vu sur ce petit Gustave. Maintenant je sais, il me rappel ce mec dans Harry Potter, tu sais... Peter Pettigrow. » Ouai ça faisait pitier de se rappeller un truc comme ça, mais quand on as passé un an à voyager, il faut bien tuer le temps dans les avions et les bus de transports, j'étais devenue une vraie cinéphile durant un an. Et le Peter en question était un être abject physiquement parlant... comme Gustave. « Je veux pas te décevoir, mais je crois que tu n'auras plus personne à martyriser aujourd'hui. » Un verre de champagne suffisait-il à faire démissionner le brave français ? Suuuuure. Je le regardais prendre sa veste et sortir du bâtiment indigné. Oups.








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Augusto P. Da Volpedo
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Augusto P. Da Volpedo
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MessageSujet: Re: Reagan&&Augusto Reagan&&Augusto EmptyMer 20 Juil - 19:11


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    Elle pensait m’avoir coincé. Elle est son fameux mot qu’elle avait presque épelé avec une ironie fracassante. Alors comme ça, on espère rabattre le caquet d’Augusto Pelizza Da Volpedo ? C’est à la fois impressionnant et terriblement risible. Ma compagne ne manquait décidément pas d’air. Qualité que j’appréciais car il était rare que l’on vienne me titiller. A croire que je passais auprès des gens pour le grand méchant loup au cœur de pierre. Reagan avait l’avantage de m’enlever ou tout du moins de faire abstraction de cette étiquette collée sur moi et qui me poursuivait partout. Malheureusement pour elle, la chance ne semblait pas être de son côté cette fois-ci. J’étais loin de manquer de répartie et il ne me fallut qu’une fraction de seconde pour à mon tour renverser la vapeur. De couple nous sommes passés à duo. Ce qui nous caractérise ceci dit beaucoup mieux. Eh oui, car être en couple signifiait avoir une relation bien plus approfondie avec la demoiselle et pour l’instant, nous en étions bien loin. Pourtant ce n’était pas faute de tenter un rapprochement encore et toujours. Toutefois, je dois bien admettre qu’elle est plutôt coriace dans son genre. Elle se contentait de sourire et même de rire dans les bons jours comme enchantée de constater que sa résistance avait le don de m’exaspérer au plus haut point. Un brin sadique notre rockstar ? C’est ce que je crois en effet. Envers moi en tout cas. Elle octroie peut-être un traitement de faveur à certains mais je ne faisais pas parti de cette liste de privilégiés. Elle se jouait de moi et le pire dans tout ceci c’est que je voyais cette relation de « je te fuis mais je te donne toujours de quoi espérer » comme une récréation. Voilà ce que nous étions. Deux gamins qui jouent et qui moquent réciproquement l’un de l’autre. La preuve. Son sourire vint éblouir mes yeux qui la contemplaient. Ce n’était pas un étirement des lèvres incontrôlé, non bien sûr c’était beaucoup plus subtile que cela. On pouvait y déceler un mélange de satisfaction et de sarcasme. Dans des moments comme celui-ci, je la trouvais affreusement insupportable. Pas détestable, non loin de là, juste … invivable.

    Elle ne pipa mot alors de mon côté, je me tins également tranquille, laissant sa passade humoristique se terminer. Après cette courte pause, nous avons pu poursuivre notre chemin et c’est à ce moment que mon caractère assez impétueux se fit ressentir pour la première fois depuis notre rencontre. Evidemment, comme je m’en doutais, cela ne lui plut pas énormément et j’eus le droit à un commentaire bien senti. Si elle savait à quel point, les réflexions de ce genre me laissaient froid, elle ne se donnerait pas la peine d’en faire une seule. Mais il faut croire que la blondinette a un côté d’âme charitable en elle. Ou alors, elle se considère comme la défenderesse de la veuve et de l’orphelin. Quoi qu’il en soit, je suis bien loin d’avoir le même grand cœur qu’elle et elle le comprit très facilement. Sa phrase jeta une légère fraîcheur entre nous. Elle n’avait aucunement le droit de porter un jugement quelconque sur ma façon de procéder avec les employés. « Je dirais même plus : travailler pour moi est synonyme d’euphorie permanente. Je pourrai presque dire que c’est le paradis. » Lançais-je tout aussi ironiquement qu’elle. Elle voulait du sarcasme ? Elle allait en avoir et pas qu’un peu. Je nageais dans ce domaine comme un canard nage dans sa mare c’est-à-dire le plus naturellement du monde. Eh oui my dear, tu n’auras pas le dernier mot avec tonton Gusto. De plus, elle parlait sans savoir de quoi il retournait exactement. Je n’étais certes pas le patron le plus souriant du monde ni même le plus sympathique mais à côté de cela, ceux qui avaient servi ou servent encore aujourd’hui les Pelizza Da Volpedo n’avaient jamais émis la moindre plaindre. La raison est très simple : Le chèque qu’ils recevaient à la fin du mois compensait largement les services qu’ils devaient rendre. Malgré le fait que cela puisse paraître étrange voire même impossible, ma famille – et par la même occasion moi-même – avons toujours su nous montrer reconnaissant. En contrepartie, chacun à sa place. C’est la règle d’or. Règle que Reagan ne semblait décidément pas comprendre. Son pauvre sourire me laissa de marbre et je me suis contenté de l’observer en silence. Je n’avais rien de plus à ajouter. Nous avions plus de différences que de points en commun et ce sujet venait bel et bien de le prouver. Au moment où elle relança la conversation sur un tout autre sujet, je lui en fus reconnaissant même si rien ne transparut sur mon visage. En effet, je ne voulais pas lui montrer mais j’étais assez heureux de voir que nous repartions sur de bonnes bases et que nous laissions cette mini chamaillerie de côté. Le thème qu’elle venait de choisir était loin d’être mon préféré puisqu’il s’agissait de ma capacité à aimer, m’enfin c’était toujours mieux que rien. A sa réflexion, je pris le temps de sourire presque narquoisement avant de répondre avec légèreté. « Ne t’avais-je pas dit que j’étais plein de surprises ? » Référence au début de notre rencontre lorsque je lui avais certifié le plus sincèrement possible qu’il y avait des tas de choses qu’elle ignorait sur mois. Bon, il ne faut pas se leurrer : je suis tout son homosexuel et ce n’est pas un homme comme Gustave qui me ferait virer de bord en moins de deux minutes. Toutefois, je voulais bien me prêter à la plaisanterie de cette chère Lennon-Barckley car après tout c’était de bonne guerre. Totalement irréaliste par contre comme elle devait s’en douter. De plus, si cela avait été le cas, elle aurait dû concéder une seule et unique chose : Elle aurait été dévastée de me voir gay.

    Placé à ses côtés, mes yeux vagabondaient entre le tableau fixé au mur et sa moue concentrée quand elle lut le titre en italien. Elle avait tout plaire et enjoliver ce moment : A la fois charmante et adorablement … Comique. Oui, c’est ainsi que je voyais la Sigma. J’aurai pu la percevoir comme l’artiste et la star qu’elle était mais elle ressemblait plus à une petite fille qui découvre un tout nouvel univers. Au moment où je lui ai proposé de lui apprendre quelques paroles – en gros deux ou trois phrases basiques et bateaux et non monts et merveilles – sa réaction me laissa quelque peu perplexe. Une onde de timidité ou de gêne venait de s’immiscer entre nous comme si je lui avais soumis une idée beaucoup plus hasardeuse. Après tout, ce ne sont que des mots en italien, tout ce qu’il y a de plus banal pour moi. Cependant sa motivation ne faisait aucun doute. Je la comparais réellement à une petite fille maintenant. C’est peut-être ce qu’elle était au fond d’elle-même. Je ne la connaissais pas assez, pour pouvoir la juger sans me tromper. « Alors nous nous organiserons des cours privées. Promis. » Dis-je avec un clin d’œil. Je n’étais pas très patient mais rien que pour ses beaux yeux, j’étais prêt à me sacrifier le temps de quelques heures pour jouer les professeurs. Professeur d’italien s’entend, pas d’autres sous-entendus. En deux – trois mouvements, le sort de mon tableau fétiche était réglé : Il irait désormais habiter avec Reagan. Une nouvelle fois sa réaction de gamine au comble de l’émerveillement ne se fit pas attendre. Mes zygomatiques travaillent fortement pour me pas laisser transparaître le fou rire qui menaçait d’éclater dans les secondes qui arrivaient. Entre ses joues qui avaient un tant soit peu rosies et ses yeux qui étaient bloqués sur moi, il n’y avait pas à dire : J’étais au bord du rire. Si j’avais voulu jouer dans le niais, j’aurais certainement dit qu’elle était trop mignnoooone ainsi. Mais Augusto n’est pas niais. « Je te fais confiance. De plus cela me fera une bonne excuse pour venir te voir. Je te sortirai comme prétexte que je souhaite contempler le tableau. » Nouveau clin d’œil à son égard. Il est bien que l’œuvre d’art serait un excellent justificatif pour passer un peu de temps avec elle. Mais intérieurement, ce tableau avait une réelle valeur sentimentale à mes yeux. Le donner à quelqu’un – et ce même s’il s’agit de Reagan qui n’est pas une inconnue – me donnait un vilain pincement au cœur. Plus sentimental envers une toile qu’envers les femmes … Un brin illogique n’est-ce pas ? Pour me remercier, elle se rapprocha pour me déposer un léger baiser sur la joue. C’est bien ce que je disais : Des enfants. Comparaison parfaite en tout point. J’aurai préféré un remerciement plus … Chaleureux dirons-nous mais je devais me contente d’un simple bisou. Bon en soit c’est mieux que rien, surtout de la part de Reagan. A mon tour, je lâchais un rire amusé à l’entente de sa réplique. Fier comme cela ne devrait pas être permis, je posais alors mon index sur ma joue gauche. Celle qui n’avait pas eu le plaisir de ressentir les lèvres de la Sigma. « Vu que tu m’as l’air aussi fière qu’une maman qui voit son fils lui rapporter un bulletin rempli de bonnes notes, aurais-je l’honneur d’avoir un second bisou ? » Comment refuser une demande aussi gentillette et empreinte de taquinerie. Impossible, on est d’accord. Impatient, je me suis légèrement baissé pour arriver à sa hauteur et lui tendis ma joue qui attendait fébrilement sa récompense. Oserait-elle me foutre le vent du siècle ? Ma conscience avait la fâcheuse tendance à me murmurer oui, rien que pour rabaisser mon égo. Néanmoins, je n’arrivais pas à croire la jeune femme aussi cruelle à mon égard. Raison ou tort ? Les secondes qui allaient suivre me le dirait.

    La réapparition de Gustave provoqua une « catastrophe » s’il l’on regarde de son point de vue à lui. Il venait à peine de me certifier que tout était fait pour le tableau qu’il se prit la coupe de champagne de Reagan en pleine tête. Mince, un champagne d’une renommée plus que parfaite roulait à présent sur ses pommettes pour aller se perdre dans son cou. Quel gâchis. Pour la deuxième fois en moins de trente petites minutes, la blondinette était sur le point de me faire craquer : J’étais au bord de l’explosion de rire. Par respect, et surtout parce que je me doutais bien que j’allais recevoir une remarque acerbe si jamais je riais, je me suis donc contenu en me mordant férocement l’intérieur des joues. J’écoutais les plus plates excuses de Reagan et dans ma tête, le film de cet instant hilarant repassait en boucle. Cette fille est un Gaston Lagaffe en puissance, je vous le jure. Lorsqu’il s’éloigna à grands pas, je ne pus m’empêcher de souffler un grand coup. Retenir sa respiration pour essayer de ne pas pouffer de rire était un bien trop large effort. « Le pauvre.. » Dit-elle d’une voix pour ainsi dire presque affligé. Il n’y avait pas de remords à avoir, ce n’était qu’un accident. Haussant les épaules comme pour lui signifier que ce n’était pas grave, je répondis nettement. « Pas de mort d’homme à déplorer, il s’en remettra. » La pitié ne fait pas parti de mon vocabulaire. L’instant d’après nous apercevions Gustave en train de partir comme s’il avait le diable à ses trousses. Bon, finalement il était peut-être un peu plus vexé que ce que je pouvais penser au prime abord. Reagan reprit la parole et là ce fut plus fort que moi. Le rire m’emporta et pour de bon. Dans mon esprit la tête de Peter Pettigrow se mit à côté de celle de ce cher Gustave et je dois dire que la ressemblance était savoureuse. Elle était une femme avec une imagination vivace pour mon bon plaisir. Je me suis esclaffé durant un certain temps et une fois que mon gloussement se fut tari, je pus lui répondre. En effet, elle avait eu le temps de blablater pendant mon fou rire. « Qui sait, il s’agit peut-être de son frère caché ? Et je peux te martyriser à sa place. Après tout c’est de ta faute si je viens de perdre mon Gustave. » Dis-je mi-figue mi-raisin. Bien entendu, je plaisantais. Ne plus avoir ce pot de colle fourré dans mes pattes était une véritable bénédiction. Rien que pour cela, j’aurai pu me prosterner aux pieds de la jolie Lennon-Barckley. Le directeur du musée fit son apparition à nos côtés et il nous interrompit mal à l’aise. « Monsieur Pelizza Da Volpedo ? » Quittant du regard ma compagne, je posais mes yeux sur cet homme en costume tout en levant un sourcil interrogateur. Ce dernier jeta un coup d’œil à la jeune femme comme s’il n’osait pas s’exprimer devant elle. « Vous pouvez parler, je n’ai rien à cacher. » Surtout qu’il devait s’agir d’un blabla quelconque concernant l’exposition. « L’ami de votre père, Monsieur Giovanni souhaiterait vous voir au sujet de plusieurs toiles qu’il veut exposer à Florence. » Et merde. J’avais totalement oublié que je me devais de jouer l’hôte parfait pour tous les collectionneurs présents. J’avais privilégié Reagan au détriment de la confiance que mon paternel avait instauré en moi. Il fallait que je répare cette erreur et ce même si cela entraînait que j’abandonne durant quelques instants la chanteuse. Me tournant vers elle, je lançais sur un ton quasi théâtral « Ah les fans ! » avant d’enchaîner rapidement « Tu m’excuses un moment. Je me débarrasse de Gio’ au plus vite et je reviens. A moins que tu préfères rentrer tout de suite. » Ce qui était possible. Nous avions pratiquement terminé le tour de l’exposition et Reagan n’était peut-être pas disposé à attendre trop longtemps.

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