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Que me vaut le plaisir... ? [Caroll&CEC]

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MessageSujet: Que me vaut le plaisir... ? [Caroll&CEC] Que me vaut le plaisir... ? [Caroll&CEC] EmptyLun 14 Mar - 22:58

    Son bureau… un endroit qu’Alcide aimait sans vraiment l’aimer. Il ne s’y trouvait que quand il essayait de bosser ailleurs que chez lui ou en bibliothèque, il y était quand il avait une heure de battement entre deux cours et qu’il ne voulait pas rester en salle des professeurs – le plus souvent parce que l’un ou l’autre collègue qu’il n’appréciait pas particulièrement s’y trouvait – et, finalement, il y était aussi quand il avait besoin d’un endroit au calme où on ne le dérangeait que rarement. Pourquoi ? eh bien tout simplement parce qu’il n’ouvrait quasiment jamais la porte de son bureau quand quelqu’un y frappait. C’était une manière comme une autre d’accéder à la tranquillité dans les bâtiments de l’université. Les gens, n’entendant aucune réponse, abandonnaient vite la porte et se disaient sans doute que l’homme ne se trouvait pas dans cette pièce.

    Ce qui frappait, dans ce lieu, c’était la présence de livres. Apparemment, il y en avait partout. Trois bibliothèques bondées, couvertes de livres en tous genres, aux reliures tantôt de cuir, tantôt bêtement cartonnées. Certaines éditions étaient luxueuses, d’autres étaient bon marché. Un mélange hétéroclite que l’enseignant classait apparemment sans se soucier de l’aspect extérieur de ces ouvrages. Et, de fait, c’était bien leur contenu qui justifiait le classement. Comme il avait toujours fréquenté les bibliothèques, depuis qu’il était tout petit, Alcide avait opté, très logiquement, pour le classement utilisé généralement en bibliothèque. La CDU. Ou classification décimale universelle. Il avait toujours préféré cette classification-là, car celle de Dewey lui semblait moins détaillée. Bien qu’elle, au moins, ne comportait pas une colonne vide dans laquelle se rangeaient, par tradition, des ouvrages de grammaire et autres soit disant inclassables.
    Sur certains pans de murs, le professeur avait appliqué l’une ou l’autre affiche de grands classiques du cinéma. Enfin, « grands classiques » selon ses critères à lui : l’Othello d’Orson Welles côtoyait ainsi Tideland de Terry Gilliam. Un tableau, aussi, représentant un visage gris avec quelques reflets verdâtres. Un bureau massif, de style moderne, sur lequel trônait un ordinateur portable et quelques piles de livres et revues, un tas de stylos à bille et une lampe de bureau.

    Aujourd’hui, van Stexhe se trouvait dans cette pièce dans le simple but de récupérer un classeur contenant des extraits de presse à analyser. Il s’agissait d’un simple oubli : le classeur était quelque part dans son bureau et il voulait le prendre pour y travailler chez lui avant de proposer à ses étudiants de travailler cela à leur tour.

    Et là, le problème survint. Le portable d’Alcide sonna alors qu’il venait d’entrer dans son bureau. Repoussant négligemment la porte, il laissa celle-ci contre le chambranle, trop concentré qu’il était sur sa conversation téléphonique pour ne serait-ce que penser à fermer tout à fait l’ouverture. Tout en parlant à sa correspondante, l’homme marchait dans son bureau, passant et repassant devant le petit réfrigérateur qui, dans un coin de la pièce, recelait les mille et un trésors que le professeur adepte des desserts bien sucrés se faisait un plaisir de venir déguster ici de temps à autre, en lisant un bon bouquin de derrière les fagots. La bouteille de vin rouge n’était là que pour donner un goût un peu moins austère aux quelques repas que l’homme prenait ici, sur le pouce.
    La communication durait. Alcide était en conversation avec sa sœur, Gwendoline, qui avait l’air très enthousiasmée par le projet qu’elle avait en tête. L’homme écoutait et intervenait de temps en temps :


    "Bien sûr que ça me ferait plaisir !"ou bien "Terrible, Gwen, c’est génial…"

    Il parlait français avec elle. De temps à autre, cela faisait du bien d’utiliser la langue maternelle, enfin, paternelle, plutôt, la langue de la mère d’Al étant l’anglais.
    L’idée de Gwendoline était simple : pour l’anniversaire de leur père, elle voulait rassembler la famille. Y compris la mère des enfants de Philippe van Stexhe.
    Pourquoi fallait-il que la conversation durât plus de deux minutes ? Eh bien tout simplement parce que Gwendoline désirait laisser à son frère aîné la chance et le bonheur d’appeler leur mère pour l’inviter, avec James, à la petite fête que la cadette souhaitait organiser. À vrai dire, l’idée était belle, mais Alcide ne voyait pas trop pourquoi il devait faire ça. Quels arguments allait-il fournir à sa mère, d’ailleurs ?
    Certes, ses parents s’étaient séparés d’un commun accord, mais que pouvait-il se passer s’ils se retrouvaient pour fêter l’un des deux alors qu’il y avait bien trente ans au moins qu’ils ne s’étaient sans doute plus vu en chair et en os ?

    Et puis, franchement, en ce moment, Alcide avait d’autres soucis en tête que ces histoires de famille. Oui, bien sûr, la date fatidique de l’anniversaire du décès d’Eric rendait les choses plus compliquées encore, mais là, sincèrement, c’était surtout au niveau de l’amitié que van Stexhe ramait un peu.
    Depuis qu’il s’était battu avec Samuel et Edward, il lui avait fallu du temps avant de voir à nouveau les deux professeurs comme ses amis. Il avait fini par s’expliquer avec Salaun, qui s’était lui-même expliqué également. Entre eux deux, c’était réglé, à peu près. Van Stexhe savait bien que Samuel l’attendrait au tournant s’il venait à jouer au con avec Lucie. Avec Edward, c’était un peu différent. Alcide avait beaucoup de mal à avaler le fait que l’Irlandais l’ait « pris en traître », retournant sa veste comme le font certains politiciens en fonction des sondages d’opinion. Bien sûr, son attitude s’était justifiée par le fait qu’O’Malley était père, lui, et qu’il pouvait comprendre Samuel mieux qu’Alcide. Mais merde, ils étaient censés être potes et Ed n’avait même pas cherché à comprendre ou à poser des questions. Et c’était surtout cela qui avait déçu Alcide.

    Au bout d’un moment, Al finit par céder et il lâcha, peut-être un peu sèchement bien que ce soit surtout de la lassitude :
    "C’est bon, j’appellerai maman et James. Envoie-moi toutes les infos par courrier électronique, je leur téléphone ce soir."

    Un peu distrait, le regard perdu par la fenêtre, l’homme avait cette fois parlé en anglais. Ça lui arrivait de temps à autre de parler les deux langues dans une seule et même conversation. Tournant le dos à la porte de son bureau, il laissait divaguer son regard havane sur les petits points qui bougeaient un peu partout au loin, sur le campus. Tenant son portable de la main gauche, Al se massait doucement le bas du dos de la main droite. Il avait mal aux lombaires ces jours-ci, comme s’il avait dû trimballer à bout de bras des brouettes de briques ou de pavés, comme s’il avait dû faire des efforts physiques conséquents pour porter des objets très lourds. Pourtant, il n’avait rien fait de tout cela.
    En tant que professeur de psychologie, il avait très vite songé à Sigmund Freud et à ce qu’il racontait dans son ouvrage Psychopathologie de la vie quotidienne : cette douleur pouvait être une somatisation d’un trouble ou d’un dérangement venant d’ailleurs. Ne disait-on pas parfois qu’on en avait plein le dos ? C’était peut-être ça…


    "C’est ça, salut, Gwen. Embrasse Marie et Julien pour moi."

    Quand il raccrocha, van Stexhe regarda la durée de la conversation. Vingt-trois minutes. Wow. Il était rare qu’il dépasse les dix minutes, lui. Mais bon, là, il avait plus écouté que parlé, ça faisait contrepoids dans l’affaire. Jetant son portable sur le fauteuil à sa gauche, Alcide ne se retourna pas tout de suite. Il ne le fit qu’en entendant un toussotement derrière lui, en réalité, et là, faisant volte-face, il considéra de la tête aux pieds la jeune personne qui lui faisait face.
    Ce n’était pas n’importe qui. Il s’agissait de Caroll Venn. La fille qui avait brisé Samuel. La fille qu’Alcide s’amusait à humilier dès que possible en cours de critique des sources de l’information. Mais… il rêvait ou elle était entrée comme cela, sans qu’il accepte de la recevoir ? En même temps, peut-être avait-elle frappé à la porte… et qu’il n’avait pas entendu, à cause de sa sœur toute excitée au téléphone. L’homme se renfrogna et fronça les sourcils.


    "Venn… Que voulez-vous ?"

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MessageSujet: Re: Que me vaut le plaisir... ? [Caroll&CEC] Que me vaut le plaisir... ? [Caroll&CEC] EmptyMar 15 Mar - 22:15


Alcide C. van Stexhe && Caroll Lea Venn
Que me vaut le plaisir... ? [Caroll&CEC] BLA-R-blair-waldorf-13400412-316-258

    -« Maman, Papaaaa…ne me laissez pas, je vous en supplie…Restez, j’ai besoin de vous ! »

    Criais-je tout en courant après mes parents qui semblaient s’en foutre royalement de mes propos. Ils continuaient à s’éloigner petit à petit, leurs lampes étincelantes à la main. Ils finissaient par m’abandonner lâchement avant de se noyer dans la noirceur effrayante de la nuit. J’étais misérablement seule dans un tunnel déserté. Je ne voyais plus rien. Tout était obscur tel un ténébreux gouffre aux enfers. Soudainement, j’entendis une dizaine de chiens aboyaient de plus en plus forts. Ils s’approchaient de moi et au lieu de courir et essayer de me sauver la vie, je ne fis rien. Absolument rien. Comme si inconsciemment, je priais pour mourir et retrouver la paix. Avant que les chiens puissent mettre terme à ma minable de vie, je me réveillais brusquement, le visage en sueur.


    -« Oh my god ! »

    Disais-je tout en essayant de contrôler ma respiration qui était devenue chaotique. Ce n’était qu’un cauchemar, répétais-je intérieurement. Je jetais ensuite un bref regard à la montre qui était posée soigneusement sur la coiffeuse à proximité de mon lit et soupira en la voyant affichée 6h30 du matin. J’avais un cours à 9h mais avant, je devrais first allé faire mon jogging matinal. Je quittais donc mon lit et avant d’aller faire ma toilette, je m’approchais lentement de la grande fenêtre de la chambre et en en l’ouvrant, un léger sourire se traça sur mes lèvres. Il faisait très beau dehors. Le soleil brillait de milles feux et le ciel était teinté de cette magnifique couleur bleue azur. Après une brève contemplation de la beauté divine des lieux, je laissais la fenêtre grande ouverte pour aérer la chambre. Je me dirigeais ensuite vers la salle de bain pour laver mon visage et attacher mes cheveux. Une fois finis, je revenais dans ma chambre et ouvris mon dressing avant de faire sortir un mini short bleu et un débardeur blanc que j’enfilais rapidement. Je mis ensuite mes sneakers et pris mon Ipod avant de quitter la confrérie pour aller courir aux alentours de la cité universitaire, passant par le parc central de Berkeley. 30 minutes après, j’étais en retour à la cité. Je regagnais donc rapidement ma chambre pour prendre une douche super rapide. Je ne voulais passer une éternité sous la douche sinon j’allais rater mon premier cours et la studieuse que j’étais n’allait pas trop aimer ceci. Une fois ma douche prise, je m’enroulais dans une serviette et me dirigea vers la cuisine. Je pris le paquet de jus d’oranges que j’avais dans le frigo et en versa un peu dans un verre. Je m’assieds ensuite sur un tabouret pour boire tranquillement mon jus d’orange tout en consultant mes e-mails. Je trouvais un message de Damian, mon meilleur ami et un autre d’Aury, ma cousine. Damian voulait savoir si j’étais partante pour un énième pari avec lui alors qu’Aury voulait aller faire du shopping cet après-midi et elle me demanda si j’étais libre pour l’accompagner. Je n’avais ni le gout des paris ni celui du shopping. Je n’hésitais donc pas à répondre négativement aux deux invitations. 8h15, je me coiffais soigneusement et laissa mes cheveux lisses s’étaler sensuellement sur mes épaules avant d’aller voir ce que j’allais mettre. En me plantant devant me placard, je restais ainsi pour une bonne dizaine de secondes, n’arrivant pas à me décider. Je ne savais pas quoi mettre. Exigeante ? Trop même ! Je finis par prendre une mini-jupe noire et une chemise blanche sans manche. J’enfilais le tout et le mariais ensuite avec une paire de talons noire et un grand sac blanc, signé Dior. Et j’étais enfin ready to go à l’université. Je sortis donc de ma chambre et quitta la maison de la confrérie Iota pour me rendre en cours. Assise en dernier rang, je fixais le prof sans pour autant écouter ce qu’il nous racontait. J’étais perdue…englouti par un océan infini de tristesse et de chagrin. Dernièrement, je n’avais plus cette passion d’apprendre. Je n’avais plus le gout à rien. Ça faisait maintenant, deux semaines et quelques jours, depuis que j’ai rompu avec Samuel, mettant fin à notre relation. Cet homme là m’avait, malheureusement, aimé de tout son cœur et j’ai fini par trahir sa confiance. Cruelle ? Oh que Oui. Je l’avais quitté pour Charles, l’homme dont j’étais éperdument amoureuse et qu’il ne m’avait pas donné de ses nouvelles depuis des jours maintenant. Je ne savais pas ou j’étais ni ce que je voulais. Quelle misère ! Le cours prit fin après 2h de pure torture. Je quittais précipitamment la salle des cours et descendis les escaliers pour aller à la caféterie, prendre un bon café fumant. Dans les couloirs, je croisais Monsieur van Stexhe. Il ne m’avait pas vu et c’était tant mieux. Je le vis s’enfoncer dans son bureau et je restais un bon moment à hésiter. Devrais-je aller lui parler et lui demander le pourquoi du comment il me traitait like trash ? Ou devrais-je continuer à faire semblant que tout va à merveille et que ce que j’ai constaté n’est que l’effet de mon imagination débordante qui s’amuser à me jouer des mauvais tours? Je n’avais plus vraiment le choix là. Je n’étais pas dingue et je n’imaginais pas des choses. Ça faisait maintenant plus de deux semaines qu’il me faisait la gueule à croire que je lui avais tué sa mère ou coucher avec son père. Il n’avait pas de raison pour me haïr, vu que je ne le connaissais même pas. Je décidais donc d’aller lui parler. En arrivant à coté de la porte de son bureau, je fis sortir mon gloss au gout sucré et le mis délicatement sur mes lèvres pulpeuse. J’ouvris ensuite quelques boutons de ma chemise pour mettre en valeur presque la moitié de ma poitrine. Je remontais encore plus ma mini jupe avnt de frapper à la porte. Je ne savais pas ce qu’il avait contre moi mais s’il me traitait like shit rien que pour me mettre dans son lit. J’allais lui donner ce qu’il cherchait pour me laisser tranquille. Je ne voulais pas refaire toute une année rien que pour son module. Je respirais un bon coup et resta planter devant la porte. Je ne recevais pas de réponse mais je n’étais pas du genre à baisser les bras aussi facilement que ça. J’ouvris dans la porte et m’engouffra discrètement dans le bureau du monsieur Van stexhe qui était en plein conversation téléphonique. Je fermais la porte derrière moi et resta à coté, attendant qu’il finisse son appel. Quelques minutes plus tard, il raccrocha et se retourna finalement vers moi pour me demander ce que je voulais. Il n’avait pas l’air content de me voir. Je lui souris donc innocemment avant de m’avancer vers son bureau. Je restais debout parce que oui j’étais polie moi, qu’est ce que vous croyez...Je ne pouvais donc pas m’assoir avant qu’il me le permette.

    -« Je veux juste savoir ce que je vous ai fait, Professeur. »

    Demandais-je doucement tout en le fixant d’un regard abattu.

    -« Est-ce que je vous ai déjà fait du mal ? »

    Je posais mes mains sur son bureau et me pencha légèrement vers lui tout en soutenant son regard.

    -« J’aime bien votre cours et la façon dont laquelle vous nous transmettez l’information mais ce qui me fait mal, c’est la façon dont vous me parlez en cours. Vous n’arrêtez pas de m’humilier et de m’ignorer et si je suis là maintenant, c’est pour savoir la raison derrière ce brusque changement d’attitude. Vous étiez très agréable avec moi, il y a moins de deux semaines mais là…»

    Je lui fis une légère moue de chien battu sans le relâcher du regard. S'il voulait coucher avec moi, qu'il le dise maintenant pour qu'on puisse finir avec tout ça...Je lui donnerais tout ce qu'il voulait, à condition d'arrêter de me pourrir la vie plus qu'elle ne l'était déjà.
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MessageSujet: Re: Que me vaut le plaisir... ? [Caroll&CEC] Que me vaut le plaisir... ? [Caroll&CEC] EmptyMar 15 Mar - 22:59

    Une chemise blanche et une mini-jupe noire. Des souliers élégants et le sac qui apportait la touche finale. Toisant son interlocutrice, Alcide ne put s’empêcher de remarquer que la jeune femme avait là une tenue somme toute très sobre tout en étant un peu trop sobre pour être tout à fait honnête.

    Cette fille, l’homme ne la connaissait que très vaguement.

    Elle comptait parmi ses étudiantes et, en réalité, même s’il la mettait toujours systématiquement en échec dans les travaux pratiques d’analyse de sources d’information, elle était parmi ceux qui pourraient très bien s’en sortir avec cette matière. Dans sa dernière dissertation sur un article de presse du dix-huitième siècle, Caroll avait plutôt bien cerné l’idée de la censure, omniprésente, et des diverses pressions économiques et idéologiques qui pesaient sur l’auteur de l’article. Quelques colonnes à peine et ça illustrait à merveille une époque censée être révolue. Pourtant, la censure et les pressions, ça existait encore et toujours.

    Outre son statut d’étudiante, il était important de souligner que Caroll était surtout la fille de qui Samuel était tombé amoureux. Alcide et lui avaient eu l’occasion de discuter très sérieusement de tout cela lorsque Salaun avait été écarté de Berkeley et, de fil en aiguille, l’homme s’était livré, avait parlé de ce qu’il ressentait. Cette fois-là, il était fou amoureux d’elle et il voulait absolument faire sa vie avec Caroll. De beaux projets contre lesquels van Stexhe n’avait rien : lui-même était également en couple avec une jeune femme. Mais c’était une autre histoire.

    La suite, concernant Caroll et Samuel, était un peu trash, pour ainsi dire. Caroll avait trompé Samuel … ça, Alcide pouvait comprendre : à ses yeux, tous les êtres humains avaient sans doute, comme lui, envie de se taper d’autres personnes, pour éviter la routine ou parce que la pulsion était plus forte que le reste. Mais Caroll avait trompé Sam en couchant avec un mec détestable que Salaun considérait comme un fils. S’il fallait comparer… c’était comme si Lucie allait coucher avec Julien. Ou même avec Nathaniel. Pas imaginable, certainement pas. Et ça, franchement, aucun homme n’aurait jamais pu le pardonner à personne. Pas quand l’homme en question avait tout laissé pour une femme. Salaun avait quitté sa famille – principalement la personne de Lucie qui n’avait jamais accepté Caroll – et perdu des amis à cause de tout ça. Il avait été désagréable, il avait cherché la merde… et il l’avait trouvée. Même Alcide avait fini par lui taper dessus.

    C’est suffisant ? Alcide n’en avait pas besoin de plus. Caroll Lea Venn était une garce. Une croqueuse d’hommes, une mante religieuse. Et une traîtresse. Bon, une traîtresse sexy, il fallait au moins lui reconnaître cette qualité, cette fille était jolie et se vêtait de manière à se mettre en valeur. Mais c’était aussi et surtout une garce.
    Et la jeune fille ouvrit la bouche. Elle voulait savoir ce qu’elle avait fait à Alcide ? Tsss… avec ses yeux de chien battu, elle se rendait vraiment ridicule. L’homme garda le silence et elle se pencha au-dessus de son bureau. Là, van Stexhe eut du mal à la regarder dans les yeux. A vrai dire, le balcon sous-jacent avait tendance à attirer son regard… et pour n’avoir pas à se forcer à regarder ailleurs, Al afficha un sourire narquois avant de répondre, l’air détaché et sans cesser de se masser le dos :


    "Je pense que vous vous méprenez, miss Venn…"

    D’un geste de la main, il lui fit signe de s’asseoir et prit place, lui-même, dans son fauteuil de cuir sombre. Il avait laissé sa phrase en suspens et une fois assis, approchant son fauteuil du bureau comme si le sujet de conversation l’intéressait particulièrement, il lâcha :

    "Je n’ai jamais été très agréable avec vous. Et je ne vois pas en quoi cela vous dérange puisque je ne le suis avec personne en cours."

    C’était un demi-mensonge. Les étudiants, il y en avait de deux catégories : ceux qui en valaient la peine et ceux qui n’avaient rien à faire là. Tout était dit pour le point de vue du professeur. Il n’avait pas l’habitude d’être vraiment sympathique en cours, tout simplement parce que la sympathie, c’était quelque chose qu’il réservait à ses relations en dehors des cours.

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MessageSujet: Re: Que me vaut le plaisir... ? [Caroll&CEC] Que me vaut le plaisir... ? [Caroll&CEC] EmptyMer 16 Mar - 1:14

Que me vaut le plaisir... ? [Caroll&CEC] Blair-blair-waldorf-17969268-500-222
Alcide C. van Stexhe && Caroll Lea Venn

    Je n’en avais pas la moindre idée de ce que monsieur van Stexhe tenait contre moi. En cours, il prenait un plaisir fou en me rabaissant devant toute la classe et pourquoi ? i really don’t know. Il n’avait pas de raison valable pour me traiter de la sorte. J’avais bon essayé de comprendre son attitude mais en vain. Il faisait peut être ça pour me faire craquer. Pour que je me mettre à quatre pattes et le supplie to fuck me, enfin qui sait ? Il était un homme après tout et moi j’étais la bimbo de l’université. Je fronçais légèrement les sourcils en l’entendant dire que je le méprenais. Quelle conclusion. Je gardais le silence et continua de le fixer en attendant impatiemment la suite de sa phrase. Après que sa majesté me donna la permission de s’asseoir, je m’exécutais sans trop réfléchir. Je n’étais pas là pour le voir rien que pour le plaisir de le voir et encore moins pour entamer une conversation civilisée avec lui. Non, je n’étais ici que pour parler business. Je voulais lui proposer un deal du genre donnant-donnant ou plutôt « je te donne ce que tu veux et tu me laisse tranquille ». Je savais que je ne ferais jamais le poids devant un professeur comme Alcide et s’il voulait me gâcher ma future carrière de journaliste, personne ne l’arrêtera. Donc autant régler les choses maintenant avant que ça soit trop tard.

    -« Vous n’étiez ni trop agréable ni trop désagréable avec moi. Mais là, me pourrir la vie semble devenir votre nouvelle passion et je veux savoir pourquoi ? Pourquoi vous me traitez aussi mal que ça ? Je ne suis pas n’importe qui, Monsieur van Stexhe. »

    Je lui fis un énorme sourire avant de continuer d’un ton mélodieux.

    -« Je suis vraiment spéciale dans mon genre et je suis prête à vous le prouver…Où et quand vous voulez ! »

    Terminais-je en beauté. Là, je venais de lui faire une sorte d’avance voire un offre ouvert et s’il était aussi intelligent qu’il le prétendait, il n’hésitera pas, même pas une seconde à profiter de cette occasion qui ne se reproduira peut être plus jamais. Il allait certainement me prendre pour une Bitch là mais je m’en foutais pas mal ce qu’il pouvait penser de moi. J’avais déjà tout perdu et il ne me restait plus que mon futur. Je voulais devenir une grande journaliste un jour et je n’allais pas laisser monsieur Van détruire le restant de mes rêves. . J’avais perdu mes parents, la moitié de mes amis, ma sœur ne me parle plus comme avant, Samuel me déteste et Charles…Charles, je ne sais pas vraiment de quoi il souffre. Ma vie ressemble maintenant à une misérable symphonie agencée par des malheurs, des échecs et des tragédies. Je ne méritais pas d’être heureuse ni de gouter au bonheur. A chaque fois que je crois que le destin allait me sourire, il me rit au nez. Finalement, je pourrais dire que le destin a un sens d’humour extrêmement acide. Il avait un sens d’humour pourri que je n’appréciais guère. Maudit destin !
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MessageSujet: Re: Que me vaut le plaisir... ? [Caroll&CEC] Que me vaut le plaisir... ? [Caroll&CEC] EmptyMer 16 Mar - 14:49

    Au fond, la visite de Caroll dans son bureau était à la fois prévisible et inattendue… inattendue dans le sens où le professeur n’aurait jamais pensé qu’elle oserait venir le voir si tôt : il n’avait pas encore mis à profit tout ce qu’il connaissait comme trucs et astuces pour pousser les gens à bout.
    Assis en face d’elle, Alcide détaillait la jeune femme du regard. Il savait bien à quel point cette fille était perçue comme une bimbo par la gent masculine de l’université. Ce n’était pas bien difficile à savoir, d’ailleurs : van Stexhe était un homme, lui aussi, et il était tout à fait capable de reconnaître une jolie fille quand il en voyait une. Caroll était attirante et désirable. Exactement le genre de nana que le professeur avait vu défiler entre ses bras et dans ses draps pendant des années et des années. Le genre de fille qui pouvait faire commettre des erreurs à tous les hommes.

    Caroll était venue pour se plaindre. Elle estimait que van Stexhe s’acharnait sur elle et elle le disait à mots couverts, poliment et sans s’énerver, ce qui trahissait une certaine maîtrise de soi. Dans d’autres circonstances, Alcide aurait très certainement réagi différemment, mais là…


    "J’admire votre sang froid, mademoiselle. Venir ici me servir votre délire paranoïaque, c’est gonflé. Vous avez beau ne pas être n’importe qui, Caroll, force m’est de vous avouer que le monde ne tourne pas autour de votre nombril et que, quoi que vous puissiez penser, je ne vous traite pas plus mal que ce que vous méritez."

    L’homme évitait de baisser les yeux. Il maintenait son regard fixé dans celui de l’étudiante, évitant volontairement de laisses se balader ses pupilles vers le bas. Il n’était pas possible de faire abstraction de ce que le chemisier blanc de la demoiselle laissait deviner – et dans d’autres circonstances, Alcide aurait fait en sorte de renverser de l’eau sur ce chemisier, juste parce que Caroll était très bien faite à ce niveau-là – et l’homme qu’il était préférait se concentrer sur le neutralité d’un visage plutôt que sur tout le reste.

    En souriant, Venn lui annonça alors qu’elle était spéciale dans son genre et qu’elle était prête à le lui prouver. Où et quand il voulait… Alcide avait bien une idée derrière la tête, mais il était quasiment sûr à cent pour cent que cette idée-là ne plairait ni à Lucie ni à son père. Allez savoir pourquoi…


    "Vraiment ? Eh bien, allez-y, montrez-moi ce que vous avez en tête, nous verrons bien ce qu’il peut advenir de tout cela."

    Le professeur de critique des sources de l’information ne fermait la porte à rien du tout, en disant cela, tout était possible et envisageable. Et c’était peut-être une manière de se lancer un défi à lui-même, d’une certaine façon, puisque, quoi qu’il puisse advenir, il devait garder à l’esprit l’attachement qu’il avait pour Lucie et l’amitié qu’il vouait à Samuel, malgré tout ce qui s’était passé entre eux durant les quelques dernières semaines. Il n’était pas expert en psychologie féminine, mais Alcide savait que lorsqu’une femme parlait de cette façon, c’était une manière de faire du chantage. Caroll allait essayer d’obtenir de lui, d’une manière ou d’une autre, ce qu’elle souhaitait. C’est-à-dire qu’elle désirait qu’il cesse de la malmener et qu’il la considère comme les autres étudiants. C’était faisable, en soi, cela n’avait rien d’impossible et rien d’insurmontable… mais il fallait que la volonté soit présente des deux côtés. Et pour faire changer d’avis un homme comme van Stexhe, il était nécessaire de s’y prendre comme il fallait. Sans faire de gaffe. Et ça, ça pouvait constituer une sorte d’examen d’entrée pour Caroll. Allait-elle pouvoir le convaincre ?

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MessageSujet: Re: Que me vaut le plaisir... ? [Caroll&CEC] Que me vaut le plaisir... ? [Caroll&CEC] EmptyMer 16 Mar - 23:52

Que me vaut le plaisir... ? [Caroll&CEC] Leighton-Blair-blair-waldorf-14579822-500-379
Alcide C. van Stexhe && Caroll Lea Venn

    Ce que Monsieur Van voulait exactement de moi m’était toujours inconnu, ce qui, pour être sincère, commence à me gaver. Mais aujourd’hui, je n’étais pas allé le voir pour lui demander le pourquoi du comment il s’acharnait cruellement sur moi. Pourquoi je ne voulais rien savoir ? Parce que je ne le connaissais pas en personne et qu’à ma connaissance, je ne lui avais jamais fait du mal. J’avais donc directement conclu qu’il me traitait like shit parce qu’il voulait me mettre dans son lit. Banale comme conclusion ? Oui j’avoue. Mon raisonnement était plutôt logique mais était-ce vrai ? I really don’t know. Assise devant Monsieur Van, je le fixais attentivement sans prêter trop attention à ce qu’il me disait. Je n’étais pas là pour lui parler mais pour le séduire et lui donner ce qu’il cherchait sans prise de tête ni rien. Je n’étais là que pour sauver mon avenir et pas pour entretenir une relation avec lui ! Je lui souris de plus belle en l’entendant parler de mon sang froid, mon délire et d’autres baratins. J’ouvrais grand les yeux quand il m’avoua que je n’étais pas le centre du monde, Oh my Shock !!! La très bonne actrice que j’étais, fit semblant d’être choquée. Je coupais ensuite son blabla pour lui énoncer la vraie raison pour laquelle j’étais là aujourd’hui. Je lui expliquais donc que j’étais spéciale dans mon genre et l’intelligent qu’il était avait tout de suite saisi ce que je voulais dire par là. Il me donna ensuite le feu vert ce qui était un « start » pour moi. Je m’extirpais donc de ma chaise et posa mon sac dessus avant de me diriger vers lui, le sourire aux lèvres.

    -« Et si au lieu de vous montrez ce que j’ai en tête, je vous montre ce que j’ai là… »

    Je me penchais vers lui après avoir déboutonné un peu plus ma chemise. J’approchais ensuite mon visage du sien mais je ne fis rien. Je me redressais après pour aller prendre la bouteille de vin qui était posée soigneusement sur une table à quelques dizaines de centimètres du bureau d’Alcide. Je la pris et l’ouvrit avant de revenir, d’un pas sensuel, vers monsieur Van. Je m’assieds poliment devant lui et écarta légèrement mes jambes avant de boire une gorgée de la bouteille tout en laissant quelques goutes s’échapper de ma bouche pour couler le long de mon cou, passant par ma poitrine et arrivant en bas de mon ventre. Je dégageais ensuite mes cheveux derrière avant de jeter un regard coquin à monsieur Van.

    -« humm c’est trop bon, vous en voulez un peu ? »

    Je n’attendis pas sa réponse et avança la bouteille jusqu’à sa bouche mais-et exprès-je lui versai un petit peu sur son pantalon, dans son entre-jambe pour plus d’exactitude.

    -« Oups, désolé ! »

    Je mordillais légèrement ma lèvre inférieure avant de descendre du bureau et de me mettre à genoux.

    -« Je vais régler ça. »

    Je posais mes mains expertes délicatement sur son entre jambes que je commençais à frictionner tout doucement. Je pouvais localiser son sexe avec les bouts de mes doigts. Il était bien logé sous son pantalon. Je relevais ensuite légèrement ma tête pour fixer Alcide dans les yeux. Allait-il céder à la tentation ? Ou finir par me rejeter et me faire la morale ?

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MessageSujet: Re: Que me vaut le plaisir... ? [Caroll&CEC] Que me vaut le plaisir... ? [Caroll&CEC] EmptyJeu 17 Mar - 18:16

    Les yeux posés sur le visage de la jeune fille, Alcide continuait à se poser un tas de questions au sujet de la manière dont il devait agir par rapport à tout cela. Caroll était une jeune femme posée et l’homme se doutait bien qu’elle avait besoin qu’il arrête de la maltraiter ainsi. Cela pouvait se comprendre.
    Van Stexhe pouvait être un homme charmant. Il pouvait se montrer attentionné, doux, tendre, tout ce qu’on voulait… mais il pouvait aussi être un salopard de première, le genre à harceler les gens, à les emmerder le plus possible et à les faire tourner en bourrique. Avec Caroll, le professeur avait rapidement adopté la deuxième attitude. Et aujourd’hui, il avait à en endosser toutes les responsabilités.

    La jeune fille le regardait pendant qu’il lui parlait, pendant qu’il exposait la théorie du délire paranoïaque. En tant que professeur de psychologie, Al’ savait de quoi il parlait. Il était tout à fait capable de faire passer Caroll pour une folle s’il le voulait, il avait les arguments pour cela et pouvait prouver ce qu’il pouvait avancer, en faisait également référence à bon nombre de cas cliniques précis.
    Vu la tête qu’elle faisait, ce qu’il avait dit avait fait mouche. Ou alors Venn était plutôt bonne actrice. Mais van Stexhe se disait qu’il avait visé juste. Paranoïa, égocentrisme. Cela pouvait très bien correspondre à la demoiselle, du moins de ce que l’homme savait d’elle. Et, à vrai dire, il ne savait pas grand-chose d’elle et se basait surtout sur l’idée qu’il s’était faite de Caroll suite à ce que Lucie et Samuel lui avaient dit. Pas très objective, cette vision des choses, il fallait le reconnaître.

    Puis, la jeune femme se leva, posa son sac sur la chaise et, souriante, elle parla de ce qu’elle allait lui montrer. Fronçant les sourcils, Alcide se demandait bien ce qu’allait faire Caroll. Et puis, il vit.
    Elle s’était approchée de lui et, le chemisier plus déboutonné qu’il ne l’était déjà, elle n’hésita pas à avancer son visage vers celui de l’homme, doucement, presque sensuellement… Van Stexhe se crispa dans son fauteuil, mais Caroll se redressa d’un coup. Il souffla presque de soulagement, mais ce n’était pas fini… Il ne put s’empêcher de suivre du regard la jeune femme qui se déplaçait avec des allures de panthère pour aller s’emparer de la bouteille de vin qui traînait dans le bureau du professeur.

    Mr van Stexhe aurait aimé ne pas avoir à subir un tel supplice. Il ne pouvait rien contre sa nature, tout cela l’excitait énormément. La démarche féline, puis le fait qu’elle laisse couler un peu de vin sur sa peau comme elle venait de le faire… du vin rouge, dont les gouttes faisaient penser à du sang ruisselant sur son cou, sur sa poitrine et allant se perdre hors de la vue… Mentalement et inconsciemment, Alcide voyait la suite du cheminement et il ne pouvait pas nier que cela lui procura un frisson qui lui parcourut l’échine de haut en bas.
    La scène l’avait comme cloué sur place, comme s’il n’était plus capable de se lever ou de parler. Il n’eut pas le temps de réagir que la jeune femme se trouvait déjà près de lui, la bouteille de vin à la main et il était prêt à y boire à son tour, mais le bordeaux n’arriva jamais jusqu’à sa bouche. Le liquide atterrit directement sur son entrejambe, provoquant un mordillement de la lèvre inférieure chez Caroll et un abaissement des yeux de l’homme sur l’endroit incriminé, parce que regarder cette bouche pulpeuse et si bien faite, c’était se fourvoyer.

    Elle allait régler ça. C’était ce qu’elle venait de dire et cette fois, les frissons qui assaillirent le professeur n’avaient rien à voir avec des pensées coupables. Les mains de Caroll venaient de se poser sur son pantalon et commençaient une sorte de petit massage qui fit louper une marche au cœur de l’enseignant, toujours crispé.

    Alcide se sentit pâlir. Il n’était pas sûr d’avoir vraiment changé de couleur, mais c’était l’impression qu’il venait d’avoir. Caroll était une fille désirable. Beaucoup trop attirante pour être seule avec lui dans ce bureau. Si elle lui malaxait le service trois pièces de cette manière, il allait vite avoir une érection.
    Les idées de l’homme étaient embrouillées, mélangées et voisinaient dans un joyeux bordel. Il avait là une occasion en or de se taper une jolie nana. Et une occasion tout aussi dorée de tromper Lucie. Et de décevoir Samuel. Putain… pourquoi est-ce que tout devait être aussi compliqué ?
    Tandis que Caroll levait les yeux vers lui, Alcide eut un soupir. Il aurait voulu que ce soupir ait un effet de lassitude, mais sa signification exacte était la frustration. Il attrapa les mains de Caroll et enserra ses poignets dans ses mains.


    "Mademoiselle Venn… je pense que vous êtes en train de commettre une petite erreur. Sur la personne…"Il avala sa salive, un peu difficilement, puis reprit :"C’est sans aucun doute la première fois que je me vois obligé de refuser un tel traitement… je suis persuadé que vous avez à votre disposition un savoir-faire à toute épreuve, mais je ne pourrais jamais faire ça à Samuel Salaun."

    Ni à sa fille, d’ailleurs, mais ça, Caroll n’avait pas besoin de le savoir. Le professeur aurait très certainement adoré se laisser faire, voir jusqu’où était capable d’aller cette jeune femme et prendre son pied avec elle… mais ce genre de choses ne pouvait pas avoir lieu entre elle et lui. Elle était jolie, elle lui plaisait beaucoup, mais il y avait trop de personnes en jeu dans cette affaire. Il la força à se relever.

    "Dans d’autres circonstances, je ne vous aurais rien refusé…"En effet, si Caroll était venue le voir avec de telles intentions quand Al n’était pas encore avec Lucie et quand il ignorait encore que Sam était amoureux d’elle, l’homme aurait plus que certainement mis à profit la situation. Il l’aurait prise là, sur son bureau, ou en amazone sur son fauteuil, il l’aurait épuisée jusqu’à ce que lui-même le soit aussi…"Cependant vous êtes la jeune femme dont l’un de mes amis s’est entiché. Vous coucheriez avec le mec d’une de vos amies, vous ?"

    Le cœur du problème était là. Mais d’après ce que van Stexhe avait compris, Caroll n’avait pas beaucoup de scrupules. N’avait-elle pas couché avec Castello, le type que Samuel considérait comme un fils ?

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MessageSujet: Re: Que me vaut le plaisir... ? [Caroll&CEC] Que me vaut le plaisir... ? [Caroll&CEC] EmptyVen 18 Mar - 22:54


Alcide C. van Stexhe && Caroll Lea Venn

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    Si j’étais là aujourd’hui dans le bureau du professeur Van, c’est pour une seule et unique raison : Lui donnait ce qu’il cherchait pour qu’il me laisse tranquille. Le problème c’est que je ne savais pas vraiment ce qu’il voulait de moi ni le pourquoi du comment il me traitait mal. Cependant, j’avais assumé qu’il me fit tourner en bourrique pour me mettre dans son lit. Logique comme conclusion, non ? Peut être pas...mais même si ce n’était pas le cas, il ne pouvait tout simplement pas me refuser un tel offre. J’étais irrésistible et puis j’avais un impressionnant savoir-faire dans la matière. Donc dans tous les cas, je sortirais gagnante de cette bataille dont l’enjeu n’était autre que mon avenir. Laissé tomber mon rêve de devenir une célèbre journaliste pour des niaiseries m’était juste inconcevable.

    Dans pas longtemps, je me retrouvais à genoux, mes mains posées délicatement sur l’entrejambe d’Alcide et mon regard coquin noyé dans le sien. Je souris légèrement en entendant son soupir mais mon sourire ne s’attarda pas à disparaitre quand monsieur Van vint me serrer les poings dans ses mains pour m'arrêter dans mon élan. Finalement, je n’étais peut être pas aussi hot que je le croyais. Ou peut être qu’il était gay ? Donc pourquoi il me fit chier pour rien ? S’il ne voulait pas coucher avec moi, pourquoi alors il me traitait comme de la merde ? Il me disait après que je venais de me tromper de personne…euh, what ? C’était lui Alcide C. van Stexhe ? Ou était-ce son jumeau identique ?? ça, ce n'était pas en fait le grand choc…C'est quand il m'avoua qu'il était au courant de ce qui s'était passé entre Sam et moi, que je me sentis out of this world. Je fronçais remarquablement les sourcils et ouvra grand la bouche, choquée. Je ne savais pas qu’il connaissait Sam. Enfin si, je le savais. Il devait le connaitre, vu qu’ils travaillent au sein du même établissement mais ce que je ne savais pas, c'est qu’ils étaient très proches tous les deux. Trop proche, pour que Sam lui dise des trucs-surement désagréables- sur moi.


    -« Samuel ? C’est à cause de ce que j’ai fais à Samuel que tu me fais chier en classe ? »

    Demandais-je, un peu dégoutée. Il me força ensuite à se lever et je le fis sans objection. Il me disait après que si j’étais venue le voir dans d’autres circonstances, on ne serait pas encore là à parler mais plutôt allongés sur son bureau à faire des cochonneries de tout genre. Ce qu’il ne savait pas, c’est que dans d’autres circonstances, je ne serais pas là entrain de le séduire. Je ne faisais pas ça par pur plaisir oh que non. Je n’étais là que parce qu’il me rendit la vie impossible et que je n'avais aucune envie de tout perdre à cause de lui. Je me figeai sur place en entendant sa question et quelle question ! J’avais déjà couché avec un mec de l’une de mes meilleures amies. J’étais bourrée et ce n'était pas du tout de ma faute si mon amie était une cachotière de première et qu'elle avait préféré de ne me rien dire à propos de son nouveau petit ami. Je ne savais pas qu'il sortait avec elle, quand j'avais couché avec lui. Donc oui ce n'était pas de ma faute mais de celle de ce mec là et oui les mecs, je vous jure. Je soupirais légèrement avant de fixer Alcide droit dans les yeux.

    -« Alors tu ne me traite pas comme un vieux chiffon parce que tu veux me mettre dans ton lit ? Pourquoi donc tu me pourris la vie ? Parce que j’ai rompu avec ton ami ? Parce que je ne voulais pas lui faire du mal en le trompant avec un autre homme ? Oh oui je sais être fidèle, crois moi ! »

    Disais-je d’un ton un peu ironique. Mais tout ce que je venais de lui dire n’était autre que la pure vérité. Je ne voulais pas continuer à voir Samuel alors que je pouvais craquer un jour devant Charles et le tromper ensuite avec lui. J’ai préféré couper les ponts avec lui avant de lui faire encore plus de mal. Je m’éloignais de monsieur Van pour aller prendre mon sac mais je me rendis compte que je ne pouvais pas quitter le bureau d’Alcide alors que ma chemise était à moitié trompée du vin rouge. Je l’enlevais donc pour ne rester qu’avec mon soutien gorge et ma jupe noire. Je fouinais ensuite tranquillement dans mon sac pour voir si j’avais amené avec moi une pièce de rechange. Je souris intérieurement en trouvant un petit débardeur de couleur rose clair enfuit parmi quelques papiers. Je le posai sur le bureau de monsieur Van avant de me rediriger vers ce dernieri. Je posais ensuite mes mains sur ses épaules avant de me pencher légèrement vers lui.

    -« Il faut que tu sache que j’ai aimé ton ami de tout mon cœur et si je l’ai laissé c’est pour ne pas le faire souffrir. »

    Je lui lançais un regard sincère avant d’approcher légèrement mes lèvres des siennes.

    -« Et pour te prouver que je ne suis pas aussi méchante que tu le crois...»Je passais les bouts de mes doigts tout doucement sur ses lèvres avant d'ajouter-« je sais que tu as envie de m'embrasser donc pourquoi s'obstiner...»

    Je laissai ma phrase en suspension et déposa tendrement mes lèvres sur celles d’Alcide pour lui donner un bref baiser...J’achevais rapidement ce dernier quand j’entendis la porte du bureau s’ouvrir et je me solidifiai sur place en voyant la tête de Charles.

    -« Cha...Charles ! »

    Disais-je d’un ton paniqué. Je m’éloigner rapidement d’Alcide et ferma les yeux en me rendant compte que je n’étais qu’en soutien gorge et en mini-jupe. Me*de ! Charles allait tout comprendre à l’envers.

    -« Ce…Ce n’est pas ce que tu crois.»

    Damn it. Je ne savais plus quoi dire ni comment réagir…Quel malheur !


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MessageSujet: Re: Que me vaut le plaisir... ? [Caroll&CEC] Que me vaut le plaisir... ? [Caroll&CEC] EmptySam 19 Mar - 8:21

    Oui, Alcide avait décliné une offre plus que tentante. La jeune femme était de ces créatures dont la plupart des hommes rêvent. Une jeune fille aux allures de bombasse. Tout à fait baisable et très certainement dans plusieurs sens. Mais le problème, c’était que Caroll utilisait ses talents personnels dans le domaine du plaisir sexuel comme une sorte de monnaie d’échange. De ceci à la prostitution, il n’y a qu’un pas, à vrai dire.
    Devant la bouche ouverte et l’air étonné de Venn, van Stexhe eut comme un sourire en coin. Il lui avait fait comprendre qu’il ne coucherait pas avec elle et qu’il ne se passerait rien entre eux pour la simple et bonne raison qu’Alcide tenait à rester honnête vis-à-vis de Samuel.

    Ce qu’il aurait pu faire à Caroll dans d’autres circonstances, l’homme le garda pour lui. C’était des choses qu’il avait déjà faites, avec d’autres femmes, d’autres filles, mais cela relevait d’un tout autre sujet de conversation et l’homme n’était pas du genre à mélanger ses désirs personnels avec une discussion qui devait être sérieuse. Et l’étonnement de Venn ne pouvait que se comprendre quand elle énonça son hypothèse.


    "Avant toute chose, vous allez faire preuve de bonne éducation et vous remettre à me vouvoyer. Dans les règles de la bienséance, vous êtes censée m’appeler « Monsieur van Stexhe » et moi, je peux vous servir du « mademoiselle Venn » ou du « Caroll » si je le désire. Je n’ai aucune espèce d’obligation envers vous, mademoiselle Venn, et votre présence ici commence à avoir des allures de chantage. Ça ne me plait pas du tout…"

    Enfin, oui et non, en réalité. Van Stexhe avait un sale caractère quand il s’y mettait et la colère était très certainement l’un de ses défauts principaux. Cependant, ce qu’il détestait par-dessus tout, c’était le manque de respect. Or, une étudiante qui tutoyait l’un de ses professeurs, c’était du non-respect. Elémentaire.
    Puis, Caroll enleva sa chemise blanche et se mit à fouille, en soutien-gorge, dans son sac à main. Putain. C’était dans des moments comme ça qu’on ne pouvait que regretter d’avoir une conscience. Si la chemise laissait deviner, plus tôt, un corps particulièrement bien sculpté, voir ce même corps sans le tissu blanc, mais doté de ce soutien-gorge qui maintenait en place une poitrine plus imposante que celle de Lucie, c’était comme regarder un film érotique : tout le plaisir était d’être voyeur, tout était suggéré et, très franchement, si Caroll s’était tue un peu plus longtemps et si elle n’avait pas revêtu un débardeur rose, Alcide aurait craqué. Mais il évita. Parce que cette fille disait des conneries et parce qu’elle portait du rose.
    Il aurait sans doute dû se lever et se retourner, faire croire à Venn que la voir en soutien-gorge ne lui plaisait pas, quitte à passer pour un type fini, sans aucun désir pour le faire vivre… mais il n’avait pas bougé. Il s’était levé et avait regardé, comme s’il était en face d’un lézard dans un vivarium, Caroll en soutien, qui tardait à revêtir son truc rose.

    Elle aurait pu partir maintenant, sans trainer, laisser les choses en leur état et ne rien envenimer… Toutefois la jeune femme vint vers lui et, posant les mains sur ses épaules, elle continua ses explications et l’homme leva les yeux au ciel en l’entendant le tutoyer à nouveau. Bordel, elle ne comprenait rien, celle-ci. Il fallait lui dire en quelle langue ?
    Méchante ? mais où allait-elle chercher tout ça ? et voilà qu’elle lui disait qu’il avait envie de l’embrasser… bordel, c’était pourtant loin d’être l’envie première de van Stexhe pour le moment. Il n’eut guère le temps de réagir, que déjà la brunette lui déposait sur les lèvres un petit baiser sucré, au goût chimique du gloss dont elle devait avoir badigeonné ses lèvres avant de venir voir le professeur.
    Le questionnement s’arrêta là, car la porte s’ouvrit et Caroll se retourna immédiatement pour voir de qui il s’agissait. Alcide, lui, se releva et eut un soupir. Qu’est-ce qu’ils avaient, tous ces jeunes gens, à ne plus appliquer les règles élémentaires de politesse ?


    "Monsieur Castello… on frappe avant d’entrer."

    Et en constatant le ton paniqué de Venn, Alcide sut immédiatement ce qu’elle pouvait craindre. Non seulement elle était dans la merde jusqu’au cou – et en soutien-gorge – mais en plus elle avait foutu van Stexhe dans la même merde qu’elle. La garce. Si jamais Charles-Edouard allait voir Maria pour lui raconter ce qu’il avait trouvé dans le bureau d’Alcide, l’homme risquait de perdre sa place. Mieux valait se prémunir et van Stexhe se félicita d’avoir demandé deux caméras de surveillance pour lutter contre le vol. Cela s’était justifié par la présence dans ce bureau de livres rares et de tableaux d’art qui valaient leur pesant d’or. À la réflexion, faire installer des caméras dans les bureaux de tous les professeurs, cela pouvait être pratique pour être sûr qu’aucun étudiant ne viendrait piquer les questions d’examen. Les DVD des caméras, ils étaient à la disposition du propriétaire du bureau. L’intimité des gens étaient encore respectée tout de même.

    Si Maria devait être mise au courant, les images sur les DVD montreraient bien que l’homme avait repoussé les avances de la jeune fille et qu’il n’avait pas voulu faire quoi que ce soit avec elle. Parfait. Alcide était en sécurité à ce niveau-là. Par contre, ça allait être tout à fait autre choses pour Caroll Venn qui serait dans une situation plus que délicate si la directrice adjointe venait à voir les images filmées dans ce bureau. Elle serait sans doute rapidement évincée, le chantage auprès d’un professeur fait partie de ces comportements à proscrire absolument si vous désirez finir vos études convenablement et sans problèmes. Venn était calculatrice… mais elle calculait mal.

    Les bras croisés, van Stexhe regardait les deux jeunes gens. Caroll qui essayait de se dépêtrer de la situation, Castello qui avait l’air… l’air quoi, exactement ? perdu ? pas vraiment… furieux ? un peu… Et l’autre qui paniquait. Alcide la regarda puis lui dit d’une voix égale :


    "Reprenez vos affaires, mademoiselle Venn, le sujet est clos. Je verrais bien comment devront se dérouler les cours à l’avenir."

    Il pouvait toujours interdire à la jeune femme d’assister à ses cours. Maria O’Berkeley ne pourrait qu’accepter cela, s’il y mettait les formes en expliquant que cette nana avait essayé de le draguer pour atténuer son objectivité de professeur. En pensant à cela, l’homme eut un sourire narquois qui, dans la situation présente, ne pouvait pas être interprété correctement.

    "Monsieur Castello, si vous venez chercher votre copine, prenez-la et gardez-la avec vous. Je ne veux pas la voir m’approcher."Un regard vers Caroll et il continua :"Sans vouloir vous vexer, mademoiselle, il va falloir que vous changiez de méthode si vous voulez réussir. Votre examen sera un écrit. Je ne veux pas me trouver seul avec vous et je pense que ce sera mieux pour tout le monde."

    Et voilà. Quittant la place derrière son bureau, Alcide alla près de la porte qu’il tint ouverte pour laisser sortir les deux étudiants. Il en avait plus que marre de devoir rester poli et calme alors que tout cela le mettait hors de lui.

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