the great escape
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(reagan&cameron) the feeling of letting go, I guess we'll never know

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MessageSujet: (reagan&cameron) the feeling of letting go, I guess we'll never know (reagan&cameron) the feeling of letting go, I guess we'll never know EmptyDim 22 Juil - 15:23

❝.Pick a star on the dark horizon and follow the light
I'll come back when it's over, no need to say goodbye.❞
N'étions-nous pas supposé rencontrer des anciens à cette réunion ? Car sans conteste, j'étais celle qui avait l'impression de faire connaissance avec une paire d'inconnus plus que de revoir d'ancien fantôme du passé. Pourtant certains visages me revenaient en mémoire en nombreux flash', rien d'assez clair pour extirper un souvenir caché de ma mémoire défaillante, mais assez pour m'imposer certaines questions quant à certains traits qui me semblaient désormais définitivement familier. J'errais dans cette soirée sans but, discutant allègrement avec la Petrov-Versier au détour de deux verres, plaisantais avec Adriel à d'autres moment, jusqu'à ce que finalement l'ennui ne s'emparent de ma prestance. Non pas que Manon ou Adriel m'ennuyait, loin de là, ils étaient un véritable spectacle à eux seuls, néanmoins j'avais dans l'idée de tenir compagnie à une personne toute autre. « .Tu n'as pas vu ton fr... » débutais-je à l'adresse d'Adriel, prête à lui demander s'il n'avait pas vu son frère depuis que nous étions rentré dans une soirée qui battait son plein. Néanmoins coupée dans ma question par une main adroite se déposant sur mon épaule, je fronçais les sourcils, espérant secrètement que Cameron ne daigne enfin se joigne aux cortèges New Yorkais que nous formions. Après tout, j'étais entourée de tous ses proches, Constance à quelques pas tuant du regard le Pelizza Da Volpedo, Manon discutant avec sa petite princesse de Jade et Adriel le plus chanceux du tas, discutant allègrement avec moi. Une coupe de champagne en main, je décidais d'accorder un regard enjoué à la personne venant à notre – ou plutôt ma – rencontre. Un homme, peut-être un poil plus vieux que moi, mais cependant de la même tranche d'âge. Grand, les cheveux châtain, de grands yeux bleu me fixant avec une malice non contenue. Je lui adressais un sourire, mes prunelles s'égarant sur l'étiquette apposée sur la poche de sa veste, semblable à la mienne portant mon prénom. Gaël, écrit en lettre capitale. Gaël. Nop, pas de souvenir, celui-ci ne devait jamais avoir croisé mon chemin, car aucun flash ne m'apparut en mémoire. Toutefois intriguée par les raisons qui le poussait à venir à ma rencontre, je fronçais les sourcils tout en lui adressant un sourire. « .Excuse-moi Reagan, mon fils voudrait une photo avec toi, mais il n'ose pas demander. » Oh c'est vrai, je suis célèbre et mon travail ne s'arrête pas aux portes d'un bureau coincé au sixième étage d'un gratte ciel New Yorkais. A la différence de mes comparses du jour, ma vie se résumait à mon travail, être célèbre cela ne s'arrêtait jamais, même pas la nuit lorsque le sommeil se pointe, même pas au bout du monde. Mes yeux s'apposèrent sur ledit petit garçon, flanqué du même air candide que son père, son portrait craché des années et des années en arrière. Me prêtant au jeu de la photo souvenir, je m'affaissais à son niveau, enroulant mes bras autour de ses épaules et adressant un grand sourire à l'objectif que son père pointait en notre direction. « .Comment tu t'appelles ? » demandais-je une fois le flash passé. J'adorais les enfants. Autrement n'aurait pas été possible, sachant que j'étais moi-même grande enfant et un peu perdu dans ma constante envie de retourner à l'âge des légo et des histoires féeriques avant d'aller se coucher. Alors faire la conversation à un petit garçon n'était définitivement pas un problème pour moi. Lui adressant mon éternel sourire cajoleur, je m'amusais à gribouiller un dessin sur la feuille de papier qu'il me tendait, à la place d'y apposer ma traditionnelle signature. « .Guerrier dragon, met guerrier dragon, s'il te plait. » répondit-il, avec tout le naturel et la candeur qu'un garçonnet pouvait avoir en magasin, provoquant par la même un rire enjoué de ma part. Guerrier dragon, j'avais déjà entendu ça d'un professionnel en matière de dessin animé. Pas de doute, Cameron et moi étions vraiment de la même tranche d'âge – mentalement parlant – que des enfants de sept, huit ans tout au plus. Voilà que je me retrouvais en présence de quelqu'un qui partageait mes délires. « .Oh, très impressionnée de vous rencontrer, sir dragon, maitre du kung fu ! » déclarais-je, presque théâtralement, mon éternel sourire trahissant le peu de sérieux que j'essayais de donner à ma prestation. Gribouillant d'une écriture ronde sa demande sur un bout de papier, je signais d'un geste vif avant de le lui rendre en mains propres. « .Ooooh tu connais kung fu panda ! . » Evidemment little boy, je vis avec Kung Fu panda. Accroupie à son niveau, j'élevais mes iris bleutés vers la porte d'entrée où, dans un bon timing, Cameron apparut et où nos regards se croisèrent. « .Évidemment. Mon petit ami, que voici d'ailleurs, est un expert. » déclarais-je en pointant du doigt ledit petit ami qui s'avançait à notre niveau. Entreprenant de me lever, j'entourais mes bras autour de la taille de Cameron, mes prunelles cependant inlassablement hypnotisée par une silhouette haute comme trois pommes. « .C'est pas ta chérie, c'est la mienne. Tu la bisouilles jamais, ou je t'atomise ! . » pesta le petit garçon à l'adresse de Cameron, le pointant de son petit index menaçant, avant que son père ne décide de le reprendre dans ses bras et de nous saluer. Au revoir guerrier dragon et que la force soit avec toi. Lâchant un rire amusé, je décidais d'accorder toute mon attention au plus beau une fois l'ombre du guerrier dragon disparue parmi le commun des mortels. « .Les enfants sont passionnants. Tu ne trouves pas ? » demandais-je, l'air de rien. Allez, dis que les enfants sont passionnants, on va en avoir un tous les deux, ce serait cool de ta part que tu sois content pour nous. Je le savais depuis quelques semaines déjà et n'avait toujours rien dit. A personne, même pas à mon frère. Dans tous les cas je considérais que le premier à pouvoir savoir était le futur papa lui-même. Enfin, futur papa, peut-être, peut-être pas. S'il ne voulait pas, j'aurais l'air belle. Mais j'avais tellement envie d'avoir des enfants, un petit nous réuni en un seul, j'en rêvais depuis enfant. D'autant que je n'aurais pas rêvé mieux partenaire pour me lancer dans cette aventure là, c'était lui ou personne. Bras croisés autour de sa taille, lui adressant un sourire enjôleur, je remarquais ses traits tendus. Du moins, encore plus qu'ils ne l'étaient en arrivant ici. Ah oui c'est vrai, monsieur n'avait pas envie de venir du départ, il daignait être là. Nous faisant basculer de droite à gauche avec une petite frénésie, dans un genre de danse idiote un peu saccadée, histoire de le secouer un peu, je terminais par déposer un bref baiser sur sa joue, mimant une moue conciliatrice. « .Détends-toi, ce n'est qu'une réunion d'ancien. Si les anciens ne te plaisent pas, tu pourras toujours jouer avec les petits. » déclarais-je plus sagement, toujours une petite arrière pensée. Allez, va jouer avec les enfants, habitue toi mon grand, on va en avoir un. Juste tu ne le sais pas encore. « .Qu'est-ce qui a ?. » demandais-je plus sérieusement. Après quelques années de vie commune, j'avais appris une chose ou deux sur le spécimen Eynsford, donc il ne fut pas compliqué de déceler que quelque chose le tourmentais. Disposée à aider à l'évaporation de ses tourments, je lui adressais un sourire en coin, l'incitant du regard à se confier alors que mes doigts se glissaient dans ses cheveux.

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MessageSujet: Re: (reagan&cameron) the feeling of letting go, I guess we'll never know (reagan&cameron) the feeling of letting go, I guess we'll never know EmptyMar 24 Juil - 22:45


Ce fut un dîner très gai et plein d'éphémères
cameron & reagan (2022) ;; J’aime être avec toi parce que je ne m’ennuie jamais. Même quand on ne se parle pas, même quand on ne se touche pas, même quand on n’est pas dans la même pièce, je ne m’ennuie pas. Je ne m’ennuie jamais. Je crois que c’est parce que j’ai confiance en toi, j’ai confiance en tes pensées. Tu peux comprendre ça ? Tout ce que je vois de toi et tout ce que je ne vois pas, je l’aime. Pourtant je connais tes défauts. Mais justement, j’ai l’impression que tes défauts vont bien avec mes qualités. Nous n’avons pas peur des mêmes choses. Même nos démons vont bien ensemble ! Toi, tu vaux mieux que ce que tu montres et moi, c’est le contraire. Moi, j’ai besoin de ton regard pour avoir un peu plus de la matière ?



Réunion de merde. Ouais clairement. Je me demandais bien ce que je foutais là. Pestant de plus belle, je me jurais e retrouver Augusto et assassiner mon ami pour ces belles paroles. « Viens à la réunion tu verras on va bien rigoler ». Ah ouais là clairement, j’étais mort de rire. Mon entrevue avec mon ex petite amie Indianna ne cessait de tournoyer dans ma tête. M’étant isolé quelques instants, les mêmes mots ne cessaient de retentir, tel un doux carillon dont je ne trouvais plus les piles à retirer. « Tu es père. Tu as un fils de cinq ans ». La bonne blague. Je ne réalisais pas tout à fait ce que signifiaient ces affirmations. Père, papa, moi Cameron Adams-Eynsford, j’étais père, d’un petit garçon de cinq ans qui plus est. Bah bien sur et ma grand-mère était la reine d’Angleterre. J’aurai vraiment aimé croire à une mauvaise blague d’Indianna. Dans le genre je t’en veux encore de ta tromperie avec Constance alors je te le fais payer un petit coup. Sauf que là, elle me le faisait vraiment bien payer, et ce n’était pas une boutade lancée à la légère. Je m’asseyai sur le premier banc qui rencontra mon chemin et me prit la tête entre les mains. Je fermai les yeux, tentant de reprendre une certaine contenance. Evidemment que cette révélation avait eu l’effet d’une bombe sur mon organisme et je ne souhaitais montrer au public présent qu’une révélation des plus importantes venait d’être lancée. Cela ne concernait qu’Indianna et moi, et Reagan bientôt. Lorsque je l’aurais mise au courant de tout ça. Mais comment lui dire ? Et quoi lui dire surtout. Bien sur, depuis quelques mois l’idée me trottait dans la tête d’avoir un enfant, mais pas avec mon ex petite amie, avec Reagan s’entend. Oui je souhaitais que la femme qui partageait en ce moment ma vie et depuis quelques années désormais devienne la mère de mes enfants. C’était d’elle que j’avais désiré avoir mon premier enfant. Et aujourd’hui, j’apprenais que Sacha était mon fils. Mais quel bordel, mon dieu quel bordel. Comment allais-je pouvoir me dépêtrer de ce merdier. Je soupirai, redressant la tête. Un couple passa alors devant mes yeux, je leur offris un petit sourire, histoire de ne pas paraitre impoli. M’enfin le sourire tirait plus sur la grimace qu’autre chose. Je suivis du regard ce couple passer jusqu’à les voir disparaitre dans le bâtiment. Bâtiment où m’attendaient aussi mes amis, mon frère, ma nièce, ma petite amie. Petite amie qui ignorait encore tout de la bombe lancée par Indianna. Et le fait d’y penser me fila la nausée. J’enfoui une dernière fois mon visage entre mes mains avant que ces dernières ne viennent se frotter vigoureusement contre mes joues, tentant de me redonner une condescendance qui me manquait cruellement depuis quelques instants. Je me décidai à rejoindre mes camarades, élaborant le temps de la marche les phrases que je pourrais bien dire à Reagan. Il fallait y aller en douceur, trouver les bons mots, ne pas l’effrayer. Mais comment ne pas l’effrayer lorsque moi-même je demeurais habité d’une peur inconditionnelle depuis la révélation de mon ex petite amie. J’espérais que Reagan comprendrait et accepterait la situation, à l’inverse de ma petite personne. Il était certain que j’allais avoir besoin de son soutien pour parvenir à accepter cet enfant. Si elle ne l’acceptait pas, comment allais-je pouvoir le considérer comme mon fils tandis que Reagan demeurait au jour d’aujourd’hui la femme de ma vie, la seule avec qui je me voyais avoir des enfants et surtout finir ma vie. Je ne concevais plus mon avenir sans elle. Qu’allais-je devoir choisir si elle me présentait le fameux ultimatum, c’est ton fils ou moi. Mon fils que je ne connaissais pas ou la seule femme pour qui je pourrais mourir. Super choix. J’entrai dans la salle, cherchant du regard une Reagan qui ne m’apparu pas. La salle s’était remplie le temps de ma discussion avec Indianna. Mon regard parcourait l’assemblée, à la recherche de visages familiers. Ca piaillait dans tous les sens, des enfants se courraient après, s’attrapaient et des parents exaspérés les retenaient ou les grondaient. Je vis ma nièce Jade au loin, s’agrippant aux jambes de sa mère. Manon était là, Adriel ne devait pas se trouver très très loin. Et lui allait pouvoir me renseigner quant à la position géographique de ma Reagan. « Adri, t’as pas vu Reagan par hasard ? » questionnai-je mon frère, une fois arrivé à sa hauteur, sans pour autant le regarder. Mes yeux vaquaient de personnes en personnes, toujours à la recherche d’une chevelure blonde. Ma blonde à moi. « Si elle est juste à côté, un gars est venu lui demander un autographe pour son fils ». Mon regard croisa celui de mon frère. « Ca va Cam ? ». Adriel me connaissait mieux que quiconque et évidemment qu’il avait deviné à ma tête qu’effectivement ça n’allait pas. J’étais certain aussi qu’il connaissait la raison qui m’offrait des sueurs froides et un visage blanc comme linge. J’hochai la tête en guise d’acquiescement avant de me diriger vers Reagan qui, effectivement, s’état isolé avec un petit garçon. Il m’arrivait quelques fois d’oublier à quel point ma petite amie était connue et reconnue par tous dans le monde. Star de la chanson, il n’était pas rare que nous soyons stoppés dans nos ballades quotidiennes pour signer quelconque autographe ou prendre des photos avec des fans pires qu’hystériques. Et si cela me rendait extrêmement fière de voir à quel point elle réussissait, quelquefois, l’anonymat et les moments sans paparazzis ni fans me manquaient. « Il y a quelques années en arrière je t’aurais ri au nez suite à cette remarque. Aujourd’hui, je trouve qu’ils sont intéressants » affirmai-je, un petit rictus aux lèvres. Reagan était la première à connaitre mon aversion pour les enfants. Du moins, celle qui m’avait toujours habité aux années fac. Mais depuis la naissance de Jade, je devais bien avouer qu’il m’arrivait à m’imaginer en avoir un jour. Surtout depuis le début de ma relation avec Reagan en fait. Je volais bien m’occuper de ma nièce. Mes enfants, évidemment qu’ils allaient mériter de tout mon engagement pour eux, après les enfants des autres, il ne fallait pas trop m’en demander non plus. On ne change pas un Cameron qui gagne. « Réunion que j’aurais préféré esquiver » pestai-je, grommelant comme un gosse qu’on aurait privé de son jouet favori. Bercé dans ses bras, je tentai de me rappeler le pourquoi du comment accepté de venir à cette stupide réunion et mon regard croisa alors celui de mon ami Augusto, une coupe de champagne la main, quelques pas plus loin. Quelle idée d’être venu, mais quelle idée. Il allait en être remercié le Augusto, soyez en certains. Foi de Cameron. « Il faut que je te parle Reagan. Et je ne suis pas certain que mes propos te plairont ». Bim au moins le ton était mis, la base posée. Mon regard dans le sien, j’attendais quelconque parole de sa part avant d’enchainer. Et surtout, je me préparais à ce qui allait se passer une fois la révélation faite. Le pire allait arriver, je le savais.
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MessageSujet: Re: (reagan&cameron) the feeling of letting go, I guess we'll never know (reagan&cameron) the feeling of letting go, I guess we'll never know EmptyMer 1 Aoû - 16:05

l'émerveillement à son comble, tandis que je cajolais un chérubin timide en guise d'occupation. J'adressais un regard bienveillant à la salle, que je détaillais avec minutie au gré des rencontres qu'effectuaient mes prunelles. J'avais l'impression que nous entrions dans la phase où les retrouvailles enjouées et moins enjouées étaient passé et que nous étions désormais dans les discussions sommaires. Comment vas-tu ? Que deviens-tu ? Chacun se plaisait à découvrir comment l'ancien camarade de tp de physique chimie, ou bien le colocataire de chambrée avait évolué. Exemptée de toute ses formalités, je m'amusais à cajoler mon futur dans l'étau de mes bras frêles plutôt que d'affronter un passé enfui pour l'éternité. Savourer le présent et apprécier la perspective d'avenir qui s'offrait à moi. Et je n'imaginais pas ma vie sans un certain sourire enjoué, d'ordinaire toujours de sorti, mais ce soir aux abonnés absents. Attentive aux traits que me prêtait Cameron, je scrutais chacun de ses mouvements, chacun de ses froncements de sourcils, en quête d'une réponse. Son comportement me paraissait loin d'être anodin, pourtant je me complaisais à croire qu'il était simplement anxieux de se confronter à ses anciens camarades, comme nous l'étions tous. Au courant que les années facs sont des années chaotiques, parsemées d'embûches et de désillusions, mais aussi de joie et d'inédit, j'imaginais sur l'instant que Cameron était seulement anxieux d'aborder le passé. Tout irait mieux une fois que nous serions de retour à la maison. Car il n'y avait pas d'endroit semblable à notre petit nid commun, la maison me manquait cruellement, même si nous avions rarement l'occasion de nous y retrouver, choix de carrière oblige. Seulement, j'espérais que notre mode de vie bohème, bien qu'il ne me plaise, allait bientôt changer. Nous attendions un heureux évènement, du moins, j'attendais un heureux évènement et consciente qu'il n'était pas franchement fan des enfants, j'espérais toutefois qu'il ferait une exception pour nous. Un petit nous, à peine plus grand que le pouce pour l'heure, mais l'idée me réjouissait par avance. J'avais toujours voulu avoir des enfants, mon rêve se réalisait et mon adoré faisait parti du voyage. Je n'aurais pu espérer fonder une famille en meilleure compagnie que la sienne. Lui adressant un sourire quant à sa supplique, je répondis néanmoins dans le vague. « .Tu m'en vois ravie, figure toi. » . Non Reagan, ne te précipite pas, ménage-le. Sait-on jamais qu'il réagisse en hurlant, battant des bras, soufflant ses poumons dans l'air jusqu'à espérer crever la couche d'ozone, bref, qu'il ait une réaction disproportionné. Tu connais bien l'oiseau, aussi imprévisible qu'il n'est merveilleux. Mes bras câlinèrent sa taille, je nous faisais divaguer de droite à gauche doucement, nous enveloppant dans une bulle presque insonorisée. Parfois j'adressais quelques sourires enthousiastes à quelques passants venant à notre rencontre, sans toutefois chercher à entamer la conversation, trop concentrée sur la moue renfrognée de mon petit ami pour accorder quelconque attention aux étrangers. « .Tu ne vas pas recommencer avec ça, rien de grave ne peut arriver ici. » déclarais-je naturellement, en perdant presque mon sourire. Si d'habitude j'avais une bonne humeur communicative, aujourd'hui j'étais forcée de constater que mon adoré ne me suivait pas dans mon enthousiasme. Décontenancée par pareil attitude, mais pas agacée pour autant, je poussais un soupir. Moi qui me faisait une joie de venir m'amuser ici, loupé. D'autant que ce genre de réunion attisait toujours la curiosité, donc forcément, la joie de ses participants. Et le seul qui tirait une tronche de trois mètres de longs, pas de chance, était venu avec moi. Enfin du moins, dans les films, tous le monde était heureux de se retrouver dix ans plus tard. Apparemment dans la réalité, ce n'était clairement pas le cas, en témoigne la mine renfrognée de Cameron. M'apprêtant à pousser un grand soupir résigné, lui montrant clairement que ses états d'âmes étaient loin d'être drôle, sa supplique me coupant dans mon élan eut le don d'attiser ma curiosité. Mais en mal. « .Oh. » soufflais-je, intriguée. Il faut qu'on parle. En général, quand on balance comme ça, c'est dans l'intention de rompre. Enfin en tous les cas, c'est ce que j'avais toujours entendu. Il faisait la gueule depuis deux jours, se forçait carrément à être ici. L'équation ne fut pas difficile à résoudre. Mon cœur se serra quant à cette perspective incertaine, mes lèvres se pincèrent en un rictus effrayée. Je n'avais aucune envie que cela s'arrête comme ça, d'autant que je le considérais comme mon tout, ma fin, mon éternité, ma seule envie, ma perspective favorite, ma vie. Ainsi débuta un état de psychose où je m'imaginais sans lui, perdue, seule, sans but aucun dans la vie. Une âme errante, un ange déchu. Sur le point de pleurer, je serrais les lèvres afin de retenir une crise de larme, mais pas un flot de paroles. « .Il faut qu'on parle c'est ça. Ne me dis pas que tu as attendu ce soir exprès pour rompre ou je ne sais quoi dans cette lignée. C'est déloyal si tu me fais ça devant tous le monde. D'autant que... » me coupais-je en fin de phrase. D'autant que je suis enceinte de toi, j'aurais l'air très bête si jamais tu décidais de mettre fin à notre relation. Un instant de silence m'imposa une réflexion et c'est réalisant que j'étais partie loin, mais surtout seule, dans mon délire négatif, que je remarquais qu'il n'avait rien dit. Pour l'instant du moins. Seulement un « il faut qu'on parle » sérieux n'annonçant à mes yeux rien de plus qu'une mauvaise nouvelle, qu'il avait d'ailleurs confirmé par la suite de ses propos. Tu vas terminer vieille fille parce que tu ne voudras jamais aimer quelqu'un d'autre comme lui, pensais-je sur l'instant, avant de finalement souffler un bon coup et l'inviter du regard à expliciter. « .Oui je m'emballe, navrée. Je t'écoute. » continuais-je, cette fois-ci résolue à le laisser s'exprimer sans m'embarquer dans ma perpétuelle tourmente, mais pas moins effrayée par la conversation qui allait arriver. Je ne savais rien, l'incertitude, l'inconnu n'avait jamais été aussi effrayant qu'au jour d'aujourd'hui et c'est dans cette optique que je décidais de me protéger. Mes bras jusqu'alors enroulé autour de sa taille desserrèrent leur étreinte pour venir se resserrer autour de ma poitrine. Je serrais les bras et lui adressait un regard inquisiteur, anxieuse au possible, mais surtout impatiente qu'il ne crache le morceau. Je sentais par avance que j'allais regretter mon impatiente et ma curiosité, mais puisque nous avions besoin de parler et que cela n'allait pas me plaire, je me réservais le droit de prendre une certaine distance. Mes prunelles se détachèrent des siennes un instant pour dévisager le sol de la bibliothèque, sans grande conviction et machinalement, je fis un pas en arrière. Pas qui me dicta de m'accouder contre un mur. Bras serré, regard détaillant le sol un instant, appuyée contre un mur en attendant des explications qui n'allait pas tarder à sonner le glas, je hasardais pourtant une question/affirmation. « .Toi, tu avais quelque chose à cacher, vu comment tu appréhendais et rechignais à venir ici, je me trompe ?. » Peut-être que je me trompais, peut-être pas. Toujours est-il que je n'avais, dans mes souvenirs, jamais eut aussi peur de perdre quelqu'un que maintenant. « .Dis-moi tout. » soufflais-je, sans réelle conviction. Désormais je n'étais plus sur de rien. L'ignorance est peut-être la clef du bonheur, qui sait.
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MessageSujet: Re: (reagan&cameron) the feeling of letting go, I guess we'll never know (reagan&cameron) the feeling of letting go, I guess we'll never know EmptySam 11 Aoû - 19:19

Il y a une grande différence entre grandir un peu et vieillir

23 000 :plop:


Reagan commençait à assez bien me connaître pour déceler en moi la moindre parcelle d'inquiétude ou d'interrogations. Mon regard fuyant ne cessait d'augmenter la probabilité de chances qu'elle devine que quelque chose me tracassait. Et c'était le moins que l'on puisse dire. Mais comment avouer à sa petite amie – accessoirement la seule femme avec qui j'avais à l'heure actuelle envie de fonder une famille – qu'une autre femme se voyait déjà mère de mon enfant. Enfant de cinq ans qui plus était. La nouvelle se répandait en moi semblable à un poison des plus vicelard, dans le genre je te tue pas mais je fais de ta vie un enfer. Un enfant, moi Cameron Adams-Eynsford, plus connu sous le nom d'Eynsford, père de Sacha, cinq ans, avec pour mère Indianna. Grosse blague aurait ricaner mon frère quelques années plus tôt, si je lui avais annoncé telle baliverne. Grosse blague, dieu que j'aimerais tellement. Mais non, Adriel avait totalement raison, ce gosse c'était moi, des années en moins et une bouille des plus angéliques. Je ne pouvais le nier qu'il ne portait pas mon faciès, à défaut de porter mon nom. Il portait les traits des Eynsford, malheureusement. Ou heureusement, je ne savais quel adjectif employé à l'heure actuelle. En effet, on ne pouvait affirmer que la nouvelle me ravissait au point de vouloir dès aujourd'hui choyer mon enfant. Mon enfant, quelle horripilante formulation. Ce n'était pas le mien. Je n'avais accouché à l'accouchement et en plus je n'avais connu son existence plus tôt. Jamais je ne pourrais rattraper ces cinq années, ni vivre tout ce qu'on père était censé vivre avec son enfant. Ce n'était pas le mien. Celui d'Indianna oui, mais pas celui de Cameron et Indianna. Et puis j'imaginais bien que le Ethan avait du s'empresser de prendre le rôle du père. Lui aussi, grosse blague. Dire que je le détestais relevait de l'euphémisme. Mon gars, tu ne t'imagines même pas à quel point je te hais et à quel point je souhaite que tu crèves. Mais ne t'inquiètes pas, un jour tu finiras pas le savoir. « C'est quoi cette phrase ? T'avais peur que je ne veuille jamais d'enfant au point que tu sois obligée de me quitter pour fonder la famille dont tu rêves ? Mais mon amour, je serais prêt à adopter un vietnamien si tu me le demandais pour éviter de te perdre ». True story. Je lui souriais, pour la première fois depuis que je l'avais retrouvée, quelques instants plus tôt. Bon dire que j'étais prêt à accueillir un vietnamien demeurait sans doute un peu exagéré, mais bon j'étais certain qu'elle avait saisi le sous-entendu de ma phrase. Evidemment qu'elle l'avait saisi, entre elle et moi les mots n'avaient même pas leur place. Un regard, et le tour était joué. Reagan était la seule femme qui m'avait donné cette envie d'avoir un enfant. Envie dont je n'osais parler, comme si c'était une tare. Ma tare. Cameron n'aime pas les enfants, c'est bien connu. Oui mais Cameron aimera son bébé Eynsford-Barckley si un jour bébé il y a parce qu'il sera le plus beau. Avec des parents pareils en même temps, teh. « J'ai pas peur qu'il arrive quelque chose de grave, je vois juste pas l'intérêt de revoir tous ceux que t'espérais ne jamais revoir, c'est tout ». Je détestais cette soirée, je détestais cette réunion et surtout je détestais cette endroit. La bibliothèque, endroit de tous mes démons. C'était ici même que quelques années plus tôt, la mort m'avait frôlé. A cause d'un psychopathe, je m'étais vidé de mon sang pendant de trop longues minutes avant que mon frère ne débarque pour me sortir de là et me sauver par la même occasion. Depuis ce fameux 14 février 2012, j'avais toujours pris soin d'éviter cet endroit. A l'époque, les traces de mon sang avait décoré le sol sans que jamais personne ne prenne la peine de changer cette moquette. Même si cette soirée remontait à dix ans maintenant et que les cauchemar liés à cette dernière avait cessé, je ne me sentais pas des plus à l'aise ici. Mais pour le plaisir de ma plus belle et de mes amis, j'avais accepté de venir à leur plus grand soulagement, à mon plus grand déplaisir. Et la nouvelle lancée par mon ex petite amie ne fit qu'accentuer mon ressenti et la question qui ne cessait de me trottait dans la tête : putain, mais qu'est-ce que je fous là ? Je vis au regard de Reagan que mon silence ne la rassurait pas des masses. Elle se lança dans un vulgaire monologue que j'allais la quitter et j'en passais et des pires. Les bras finalement croisés sur le torse, j'attendais patiemment que madame ait fini son délire. La quitter, et puis quoi encore ? Elle était à l'heure d'aujourd'hui la plus belle chose qui m'était arrivé dans ma vie depuis la mort de Rowan. Elle demeurait ma plus belle rencontre, mon plus bel amour et me passer d'elle devenait tel supplice que je m'évertuais à demander à Constance qu'elle ne m'envoie pas à l'autre bout du monde pour mon métier lorsque Reagan travaillait sur New-York. Nos métiers ne nous permettaient pas de connaître une vie de couple comme les autres, mais nous aimions trop nos professions pour les sacrifier pour une histoire d'amour. Certes une très belle histoire d'amour mais quand même. Jamais je ne demanderai à Reagan de choisir entre sa passion et moi et elle savait qu'en contre parti, jamais elle ne me soumettrait tel choix. « Te quitter t'es vraiment sérieuse là ? T'en as encore des belles à me sortir comme ça ou c'est bon je peux rigoler maintenant ? » dis-je sur un ton sarcastique. D'ordinaire je n'avais l'habitude de passer mes nerfs sur ma blonde préférée, mais l'annonce de ma paternité et le fait que Reagan ne voue visiblement pas une confiance absolue en moi ne fit qu'accentuer ma mauvaise humeur. Comment pouvait-elle penser que j'allais la quitter et surtout, si tel événement venait à se poursuivre, comment pouvait-elle penser que je le ferais dans un moment si impersonnel ? Sa peur m'énerva plus qu'il ne le fallu. J'avais conscience de commencer à m'énerver sur la mauvaise personne mais je détestais que Reagan puisse douter de mon amour pour elle. « Non , non je n'avais rien à te cacher, qu'est-ce que tu racontes là ? Tu crois que je t'ai trompée et que je vais te l'annoncer maintenant ? Ca va pas non, qu'est-ce qu'il te passe par la tête ? ». J'ai l'impression de ne pas reconnaître ma petite amie, voulu-je ajouter, mais je préférais ne pas provoquer plus grosse dispute que celle qui menaçait d'arriver. Cameron n'est pas content alors Cameron prend tout mal, au plus grand damn de Reagan. « Ca n'a rien à voir, ce que j'ai à te dire est pus compliqué que cela » finis-je par lâcher. Plus compliqué, bof je n'en étais pas certain. Compliqué à avouer, ça c'était certain. Compliqué à entendre pour elle, n'en parlons même pas. Mais il fallait que je lâche la bombe, une bonne fois pour toutes, pour qu'on puisse en parler au mieux par la suite. Si suite il y avait, connaissant le tempérament de ma chanteuse. Je n'étais pas certain qu'elle accepte tel cataclysme dans ma vie. « Tu sais je discutais avec Indianna tout à l'heure, mon ex petite amie avec qui je suis resté cinq ans, bref je ne t'apprends rien de nouveau. Sauf qu'elle, elle m'a appris quelque chose de nouveau, dont j'ignorais la proportion avant qu'elle m'en parle ». Je fis une pause, regardant Reagan dans les yeux avant d'inspirer un petit coup. Histoire de se donner la dernière dose de courage avant de lancer la bombe à retardement. « Je suis père. J'ai un fils, de cinq ans. Je l'ai appris il y a quelques minutes et il fallait que je t'en parle en premier avant que tu ne l'apprennes d'une autre manière ». Je me tus, m'évertuant à détailler les traits de Reagan. Mon amour, dis quelque chose, gifle moi, insulte moi, mais fais quelque chose.
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MessageSujet: Re: (reagan&cameron) the feeling of letting go, I guess we'll never know (reagan&cameron) the feeling of letting go, I guess we'll never know EmptyLun 13 Aoû - 22:35

❝.There comes a day when I don't have to be a Princess. No rules, no expectations. A day where anything can happen. A day where I can change my fate.❞
J'imaginais, un instant. Je vivais dans une bulle récréative, me plaisait à me baigner d'un silence paradoxal alors que j'étais en pleine réalité, au milieu d'une foule de convives remuants, obnubilés par la simple idée de reprendre quelques brides d'histoires vieilles d'une décennie. J'étais calme, je respirais tranquillement, un sourire absent sur le coin des lèvres, rêveuse quant à l'idée qu'une partie de Cameron et moi grandissait paisiblement dans sa bulle, au creux de mon estomac. J'avais l'impression d'être pleinement satisfaite et que rien ne pouvait être plus beau qu'aujourd'hui. L'accomplissement de ma vie comme je l'entendais se dessinait doucement en d'encore très vague traits, mais qui je l'espérais serait les mêmes que ceux de Cameron, à quelques détails prêt. Des prunelles bleu Barckley, assorties à sa tignasse brune Eynsford, serait l'idéal . Toutefois, l'heure n'était pas à l'annonce. Pourtant, même si quelques vagues plaisanteries sur nos avis asiatiques avait réussi à apaiser mes appréhensions quant à son attitude, je n'en restais pas moins sur mes gardes. Qui pouvait m'en blâmer, il se comportait comme il ne l'avait jamais fait auparavant, ou bien si peu. Il avait tiré des têtes de trois pieds de longs de nombreuses fois depuis que je le connaissais, depuis nos premiers flirts, jusqu'à aujourd'hui, je l'avais vu dans presque tout ses états. Mais à chaque fois, j'avais réussi à calmer ses colères, apaiser ses troubles, comme il l'avait fait pour moi. C'était ce pourquoi nous étions si complémentaire, avec nous il n'y avait pas de problème, seulement des solutions. Toutefois aujourd'hui j'avais beau essayer de comprendre, rien n'y faisait. J'avais l'impression d'être même insuffisante, quasi impuissante devant son attitude, incapable de résoudre l’énigme qu'il créait autour de son mutisme. Emballée par de simple mots : '' Il faut que je te parle, Reagan '', j'en venais à bavasser nerveusement, mes mots s'échappant de ma bouche au même rythme que mes hypothèses fusaient dans mon esprit. A ma place, n'importe qui aurait pensé la même chose. L'éternel cliché du '' Il faut qu'on parle '' nerveux, angoissant à l'excès. Et puis, j'avais, dans ma vie privée, très peu confiance en moi. Cela ne se voyait pas forcément car je prenais grand soin à masquer mes états d'âmes, mais en réalité, parfois j'en venais à me demander ce que le monde pouvait me trouver d'aussi exceptionnel, outre mon talent innée pour la musique. Et sa réponse, qui apaisa certes mon inquiétude, eut en revanche le don de me faire grogner. La carte du sarcasme est posée par le Eynsford ? Bad move. Mes prunelles se redressèrent vers lui dans un regard emprunt d'irritation, lèvres serrées retenant une vive insulte. Regard heureusement discrédité par mon éternel air candide. « .Te fous pas de ma gueule Eynsford, y a rien de drôle dans ce que je viens dire. » grommelais-je, opérant un recul d'un pas, avant de croiser les bras autour de ma poitrine. Qu'il se mette à ma place aussi, '' il faut qu'on parle reagan '', merci bien, outre le '' il faut qu'on parle '' inquiétant, d'ordinaire on m'appelait rarement Reagan, surtout lui. Rapunzel, Raiponce, Riri, complètement, un milliard de fois même. Mais Reagan, sauf en cas de crise, jamais. En soit, je n'avais rien dit de gravissime et là où je pensais, visiblement naïvement, qu'il allait plutôt soupirer et me réconforter, voilà qu'il osait le ton sarcastique et irritable. Bah tiens, gentille, mais pas stupide la Reagan mon cher ami. A ma place, n'importe qui aurait réagis de la même façon. Après tout, l'amour n'est pas acquis. « .J'en sais rien, j'en sais rien. Qu'est-ce que tu veux que je te dise, tu te comporte bizarrement, alors forcément je suis perdue, je pense n'importe quoi. T'as pas le droit de m'en vouloir d'imaginer des trucs de fou. » me justifiais-je d'une petite voix, ne sachant plus ou donner de la tête entre formuler des excuses ou bien renchérir d'un ton similaire ou sien. Perdue à un millier de kilomètres de là, je poussais un soupir désemparé, voilà que j'avais la douce impression d'être la source de tous les maux du monde, en particulier des siens. Monsieur ne comprenais pas, monsieur m'engueulait limite là où je m'inquiétais seulement pour lui et ses sautes d'humeurs. Préférant garder le silence jusqu'à tant qu'on ne me sonne, je redirigeais un regard anxieux vers la pièce, adressant quelques vagues sourires forcés à Ethan qui passa par là, Adriel et ses éternels sourcils froncés, une Manon enjouée tentant de rallumer le brasier entre ses deux protagoniste favoris. Ils avaient l'air tous si … normaux, pourtant j'avais l'impression que nous , nous n'avions rien de normal ce soir. Second soupir, s'enjoint à un sourcils froncés et mes bras croisés alors que je reportais un regard sur Cameron qui captiva mon attention en annonçant la couleur. Plus compliqué qu'une rupture ou bien qu'une sournoiserie hors couple ? Bah tiens, voilà de quoi stimuler le brasier que je contenais dans le creux de mon estomac. Mes lèvres se pincèrent alors que je l'invitais à argumenter du regard. Grossière erreur. Pas la première de la soirée, mais la dernière ça j'en étais convaincue. Mes prunelles détaillèrent ses lèvres me délivrer un secret vieux de quelques secondes et au fur et à mesure que ses mots s'échappèrent de son emprise, mon teint vira au blême. Mon cœur se serra en syncro avec mes lèvres qui retinrent un spasme bouleversé. Mes prunelles fixaient les siennes à la recherche du subterfuge que je désirais, persistait à le défier du regard de continuer son canular contre mes futurs pleures énervés. Mais rien, inébranlable Cameron, m'annonçant que le conte de fée se terminait sur une histoire passée. Silencieuse un moment semblable à une éternité, je brisais le silence après un temps où le monde entier nous contempla nous toiser. « .T'es en train de me dire, que pendant 5 ans, une fille a élevée un gamin de toi sans que tu ne le saches ? Qu'elle ne t'a jamais prévenu, jamais rien dit. Ton entourage et le sien ne s'est jamais manifesté ni rien, quedal. Toi t'as toujours été l'ignorant du groupe alors que t'es le principal intéressé. » déclarais-je d'un ton encore relativement calme, mais sans cacher mon bouleversement. Tout indiquait sur mon visage que je retenais la plus monstrueuse crise de larmes que j'avais à offrir. Le cœur serré jusqu'à étouffer, tomba en miette lorsque je réalisais que tout concordais. Son attitude, sa conversation, le tout sembla se justifier par l'existence d'un petit garçon de cinq ans. Merveilleux. Finalement, je n'allais peut-être pas pleurer tout de suite, réaction normale bien que disproportionner, je lui adressais sur l'instant un regard furieux. Mes deux mains tapèrent dans ses épaules, comme pour le forcer à se reculer, comme si sa simple présence ne m'était plus tolérable. « .Tu crois faire croire ça à qui hein ? J'suis pas sœur sourire moi, la blonde naïve conne et toute la panoplie de la nana que tu peux aveugler par un tour de passe passe. Tu t'fous de ma gueule c'est ça ? C'est trop tout ça, trop gros, trop invraisemblable. Dis que c'est pas vrai, ça ne me fait pas rire. » maugréais-je, en haussant la voix au gré de mes paroles, le pointant d'un doigt accusateur. Il ne pouvait que mentir, c'était plus simple pour moi de prendre un vilain mensonge pour me faire fuir plutôt que d'accueillir une vérité blessante. J'avais envie qu'il mente plutôt qu'il n'ait raison et ne m'avance ça comme ça, en plein milieu d'une salle bondée. Je suis père, pas de chance, pas avec toi ma fille. L'image du prince charmant moderne que je m'étais forgée de lui tomba en lambeaux. Inspirant – Expirant dans une cadence vive, je remarquais qu'aussitôt le brasier apaisé – ou presque -, les larmes inondèrent mes saphirs, sans pour autant déborder sur mes paupières. « .T'avais pas le droit d'avoir des enfants avec quelqu'un d'autre, c'est avec moi que tu devais en avoir. » renchérissais-je, cette voix d'une toute petite voix cassée. Mes doigts vinrent éponger ma tristesse glisser sur mes joues d'un bref geste. Devait avoir, pas dois avoir, mes mots laissèrent planer le doute malgré moi sur le futur de notre relation, que je plaçais d'ors et déjà, par ma simple phrase, dans le passé. Dans les contes de fées, le prince charmant n'a pas de progéniture avec une précédente conquête. J'avais toujours envisagé ma vie comme une histoire que je pourrais raconter à mes enfants. Un récit épique, conté d'une voix de velours, dépeignant les aventures rocambolesques d'un anti héros moderne. En l’occurrence, mon histoire, la petite fille abandonnée de tous dans son orphelinat anglais, dotée d'un talent extraordinaire et recueilli par des anges. Mes prunelles s'égarèrent sur mon frère un instant, souriant, entouré de sa petite famille. Finalement, peut-être que ce n'était pas pour moi. Une famille simple, une belle histoire d'amour achevée d'un heureux événement, cela ne devait pas être écrit dans mon futur, même pas avec Cameron. Et pourtant, il était trop tard, notre heureux événement était déjà là, seulement désormais à mes yeux, plus rien ne rimait, plus rien n'avait de sens, plus rien n'avait d'importance. « .Je ne veux plus rester ici, je prend le premier vol. » décidais-je soudainement. Je faisais ce que j'avais toujours fais de mieux : Fuir. Fuir après la fusillade, fuir avant d'après ce qu'Ethan m'avait raconté de mon passé. Fuir, fuir, fuir. Pourtant, je ne précisais pas la destination, encore incertaine. « .T'avais raison, on aurais pas dû venir ici. » terminais-je d'une petite voix, semblable à un murmure. Lui adressant un dernier regard, je fis volte-face, à la recherche de mon téléphone dans les poches de ma robe rouge. Sésame en main, je cherchais derrière mes prunelles embrumées de petites larmes, le numéro de mon agent qui, j'en étais convaincuserait plus que ravis de me rapatrier par le premier vol, dans la destination de mon choix. C'est à dire partout, sauf à New York.
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MessageSujet: Re: (reagan&cameron) the feeling of letting go, I guess we'll never know (reagan&cameron) the feeling of letting go, I guess we'll never know EmptyDim 2 Sep - 17:01



Cameron & Reagan Eynsford-Barckley
Ça t'est déjà arrivé de te réveiller au milieu d'un super rêve, et de vouloir te rendormir ? Ou d'avoir un gros rhume, et de t'en vouloir parce que la veille tu n'appréciais pas la chance que tu avais de pas être malade ? C'est exactement ce que je ressens. J'ai qu'une envie, c'est que tout redevienne comme avant. OTH Et là... ou on fait un pas en avant, ou on tourne le dos et on s’en va. .♥. cameron & reagan




« Si justement, moi je trouve que c'est complètement risible ce que tu me sors là. Je pensais que t'avais un minimum confiance en moi ». J'avais conscience que jouer la carte du sarcasme n'était certainement pas des plus opportuns dans ce genre de conversation. Surtout dans cette conversation là. Mais le fait que Reagan puisse douter de mes sentiments pour elle et surtout qu'elle puisse penser, ne serait-ce que l'espace d'un court instant, que je sois capable de la quitter, de rompre mes promesses envers elle, provoquait en moi divers sentiments dont je n'avais plus le contrôle. Colère, déception, incompréhension et j'en passais et des pires. Cette réunion tournait au cauchemar. Ma mauvaise intuition avait eu raison et jamais au grand jamais je n'aurai du mettre les pieds ici. Parce qu'en plus d'avoir appris une très mauvaise nouvelle, voilà qu'une dispute entre Reagan et moi s'annonçait. Et nous deux, nous n'avions pas l'habitude de nous disputer. Je détestais être en froid avec ma petite amie et d'ordinaire, nous arrivions toujours à trouver des compromis, nous complaisant chacun dans notre position. Mais aujourd'hui, tout semblait différent. Je me demandais quel compromis nous allions arriver à trouver. Et si un réel compromis pouvait exister pour ce genre de situation. « Ca n'a rien avoir avec toi si je suis bizarre. Alors arrête d'imaginer des trucs de fous comme tu dis ». True story. En essayant de prendre des gants et de préparer Reagan au fait que j'étais papa, je ne cessais de l'inquiéter plus qu'il ne le fallait. Voilà qu'elle commençait à déblatérer diverses absurdités sur moi, sur nous, sur notre avenir en tant que couple. Pourtant, la nouvelle a lui avouer ne pouvait être balancée d'un coup d'un seul, comme un vulgaire boomerang à lancer d'un seul coup. Boomerang qui allait forcément me revenir en pleine tête, comme je l'attendais. Parce qu'une telle annonce ne pouvait avoir nulles répercussions. Et ce qui devait arriver arriva. Si sur le coup, Reagan sembla des plus calmes, cette illusion s'évanouit aussi vite qu'elle était apparu. La jeune femme m'offrit le plus beau des regards haineux qu'elle avait à m'offrir. Je découvris une nouvelle Reagan, comme je ne l'avais encore jamais vu. En des mois de relation, jamais je n'avais eu droit à tel regard. Mon cœur se serra et je déglutis à peine. Le cœur au bord des lèvres, drôle d'expression, mais c'était l'effet du regard de ma petite amie sur moi. Je fermai les yeux, tandis que cette dernière entreprit de me faire reculer, m'infligeant coup de poing sur coup de poing, tailladant mon torse et mon cœur par la même occasion. Le torse ce n'était rien, la douleur infligée était semblable à une caresse de plume, mais la douleur du cœur, elle lacérait et m'empêchait de respirer. J'attendis qu'elle veuille bien se calmer, avant de tenter une explication. « C'est exactement ce que je suis entrain de te dire. Personne n'était au courant, ni Adriel, ni moi, personne. Elle a gardé ça pour elle tout ce temps et je te jure que c'est la vérité ». Pourquoi aurais-je des raisons de te mentir mon amour ? Evidemment que cette vérité était dur à accepter et avaler, mais je n'avais meilleures explications à lui fournir malheureusement. Ses perles azurs s'emplirent de larmes et tout à coup, moi aussi j'eus la vulgaire envie de fondre en larmes, comme un gamin pris en faute. Si à l'époque, faire pleurer les femmes fut une seconde passion, faire pleurer ma Reagan s'avérait être mon pire cauchemar. Pas ma Reagan, pas ma princesse, ma plus belle, ma Raiponce à moi. Non, je ne supportais d'être le fautif de ces billes salées qui menaçaient de s'échapper. Il n'était pas pire souffrance pour moi que de voir Reagan dans un tel état. Je me détestais de lui faire vivre cela, je détestais Indianna d'avoir été complètement irresponsable, je détestais mon passé et le futur qu'il impliquait. Cette révélation venait mettre en périls tous les projets que nous avions avec Reagan et désormais, j'avais la trouille qu'elle me quitte. « Moi non plus ça ne me fait pas rire, mon amour. Je sais que c'est gros à avaler et je suis dans le même état que toi, j'ai du mal à réaliser et à le croire mais je t'en supplie, crois-moi quand je te dis que je n'en savais rien, je te le jure, je ne t'aurais jamais caché un truc comme ça, tu me connais quand même... » déclarai-je, la voix cassée. Au bord du désespoir face à la détresse de ma petite amie, les mots avaient du mal à venir. Je ne savais quoi lui dire ou quoi faire pour qu'elle me croit, qu'elle se rende compte que je n'aimais qu'elle et que cette nouvelle situation, je ne l'accepterai qu'avec son aide. Reagan était devenue ma force au fil de notre relation. Si j'arrivais à avancer, c'était en grande partie grâce à elle. « Et c'est avec toi que j'en veux Reagan, c'est qu'avec toi que j'en veux. J'ai jamais trop aimé les enfants c'est vrai et j'ai toujours clamé haut et fort que Cameron ne sera jamais papa, que c'était pas pour moi tout ça, mais ça, c'était avant que je te rencontre. C'était avant de savoir que tu existais et que vivais en toi la femme de ma vie. C'est avec toi que je veux des enfants Reagan, je veux une fille ayant les mêmes cheveux et les mêmes yeux que toi et un garçon, avec ma malice et ton sourire. J'en veux avec personne d'autre, personne d'autre ». Je baissai la tête, avant de la relever timidement vers Reagan, m'apercevant que ces larmes si longtemps retenues vinrent s'épancher sur son doux minois. Nouvelle blessure sur le cœur, je mourrais d'envie de prendre la jeune femme dans mes bras sans pour autant oser le faire. La peur qu'elle me rejette, qu'elle me hurle au visage qu'elle ne voulait plus de moi ni de notre couple. Quelle pire tragédie que de perdre la seule femme sachant me faire vibrer et vivre comme elle arrivait à le faire. Et le pire arriva. J'allais m'approcher pour tenter de la prendre dans mes bras quand la sentence s'imposa. Je ne veux plus rester. Ses mots raisonnèrent dans mon esprit, tel la pire des supplices. Mais je n'eus pas le loisir de les laisser plus envahir mes songes que Reagan fit déjà volte-face, s'éloignant de moi. « Attends Reagan ! Je t'en supplie ne pars pas, me laisse pas, me laisse pas » criai-je, en la rattrapant. Je ne pouvais pas la laisser partir comme cela, c'était impossible. Elle avait pas le droit de m'abandonner, elle avait pas le droit de s'en aller ainsi, me laissant choir dans cet espace que je détestais à présent. Dans un ultime recours pour la garder près de moi, je l'enlaçai, comme pour mieux l'empêcher de partir. « Je t'aime, tu le sais que je t'aime hein et je m'en fous de cet enfant, c'est pas le mien d'accord, si l'accepter signifie te perdre toi, alors je veux pas être son père, je veux pas le reconnaître comme étant un Eynsford, ça sera nos enfants les Eynsford, les notres à nous mais me laisse pas mon amour, je t'en supplie » lui murmurai-je à l'oreille. Les larmes au bord des yeux, ma fierté masculine m'empêchait de les laisser se défouler sur mes joues mais l'effort n'était pas vain pour les retenir. Je sentais quelques regards interrogateurs sur nous mais je n'en avais rien à cirer, seul elle et moi comptaient à ce moment précis. Seul comptait le fait qu'elle ne me quitte pas, qu'elle reste avec moi, comme on se l'était promis. Pour toujours, et même pour après. « Je fais comment moi, si tu t'en vas hein... ». “I was praying that you and me might end up together ” ♪
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MessageSujet: Re: (reagan&cameron) the feeling of letting go, I guess we'll never know (reagan&cameron) the feeling of letting go, I guess we'll never know EmptyMar 4 Sep - 18:44

De base, je n'étais pas quelqu'un que l'ont pouvait aborder avec le sarcasme. Avenante et vrai autant que faire ce peut, je considérais un ton ironique imprégnant des mots moqueurs comme une véritable offense. C'est ainsi que de cette manière, mon bien aimé m'apparut sur l'instant comme rien de plus qu'un ignoble petite crétin. Toujours à prendre avec des pincettes, surtout lorsque j'étais à fleur de peau comme maintenant, monsieur osait le mot risible dans une phrase où il n'avait pas sa place. Mon comportement te fais rire mon chéri ? Bien. Parfait. Tu viens définitivement d'enfoncer la conversation sur une pente bien dangereuse. Mes bras se croisèrent autour de ma poitrine, résolue à rester silencieuse plutôt qu'à pester de peu crédibles méchancetés auxquelles il répondrait par des rires, je me renfrognais autour du moue agacée. Mes prunelles détaillaient le sol, montrant délibérément qu'il venait de me contrarier et bien comme il faut, que je n'étais pas décidée à faire démonstration de bonheur et grand sourire maintenant et qu'il allait devoir s'arracher pour conquérir mon attention de nouveau. Plutôt feindre l'indifférence et exposer mon agacement plutôt que de lui cracher littéralement au visage, je n'avais pas envie de me battre, pas ce soir et pas pour une cause perdue. Elle garde tout pour elle, mais le jour où elle va exploser, cela va s'annoncer virulent et plein de sous-entendu. Gentille mais pas stupide, si mon attitude était à ses yeux risible, il pouvait aller en ricaner dans son coin avec quelqu'un d'autre. Enfin lorsque le sentence tomba, mes bras croisés se délièrent et retombèrent aussi rapidement que mon cœur se stoppa dans sa course, pour doubler sa cadence habituelle la seconde d'après. Mes prunelles embuées tombèrent au sol, les mains serrèrent les manches de ma robe avec poigne tandis que d'une oreille attentive, je dégustais amèrement chacune des explications que me délivrait Cameron, sans pour autant y accorder quelconque crédit. « .Me prend pas pour une conne, y a personne qui est assez malade pour faire ce genre de coup foireux. Sauf dans les films. Les mauvais films. » grognais-je sans retenu, j'avais envie de lui crier dessus, lui hurler littéralement dans les oreilles. Néanmoins j'avais un self contrôle que seul mon métier pouvait apporter, les médias du monde entier nous observait et moi, pauvre petite célébrité que j'étais, en particulier. Offrir ma décadence au reste du monde ne m'intéressait pas, toutefois Cameron aussi proche était-il ne pouvait qu'admirer le spectacle. Redressant mon regard vers lui, je serrais les dents pour ne pas m'effondrer littéralement devant tous le monde, seulement mes paupières ne dissimulaient rien de la marée bordant mes saphirs rougies de tristesse. Accablée au possible, je buvais ses mots sans pour autant stopper la guerre nucléaire dissipant l'attention que je lui accordais. Au milieu de mon flot de réflexion, mon attention fut captivée par une appellation qui embrasa mes veines. Mon amour. De quel droit, dans quel monde. Sans réfléchir et éprise de colère, je finissais par lâcher vivement : « .Ne m'appelle pas comme ça, t'as compris ? M'appelle pas comme ça. » . Là, je venais crier, littéralement, sans me soucier des regards alentours. Qui importait dans cette pièce là où mon monde s'effondrait littéralement. Un sanglot s'échappa de ma bouche, avant de ma manche ne vienne la dissimuler et par la même dissimuler mes traits attristés. « .Très franchement, je ne suis plus très sûre de te connaître maintenant. » terminais-je d'une petite voix, mes yeux énamourés de larmes plantés dans les siens. Contemplons le désastre de la scène, mes dents s'entrechoquent afin de ne pas pleurer plus que je ne le faisais déjà. Dans dix minutes j'aurai l'air d'une serpillière, mais tant pis, plus rien ne valait la peine maintenant que l'un de mes plus grands rêves s'évanouissait dans le brouhaha ambiant d'une réunion maudite. Finalement, je dévisageais le sol, scrutait mes larmes tomber sur le carrelage sans bouger un pied, comptait les perles d'eau s'estompant sur le sol sans but autant, sans réelle attention. Mes doigts s'enfouirent dans les poches de ma robe et je réalisais que de toute manière, je serais liée à vie avec lui quoi qu'il arrive. Le destin s'acharnait et j'attendais un fragment de nous pour les neufs mois à venir. Moi qui pensait être la première, la seule, en réalité, il y en avait eut d'autre avant moi qui m'avait devancée. Non pas qu'il s'agissait d'une course, mais je tenais plus que tout à mon cliché de la famille parfaite, qui désormais n'existerait plus que dans mes songes mornes. « .T'en a maintenant, juste pas avec moi. T'en veux avec personne d'autre, mais maintenant c'est trop tard, c'est déjà fait. Et ça, c'est ce qui rend tout ce que tu viens de dire très triste parce qu'on sera jamais une famille normale. C'est tout ce que je voulais, quelque chose de normal. Mais même ça c'est trop demandé. Si t'es sur de ce que tu veux maintenant, moi je ne sais plus. » . Monologue débité avec tristesse. Je n'avais même pas daigner le regarder. Je ne savais plus où j'allais, avec qui j'y allais. D'habitude il était celui qui me guidait sur la bonne voie, mais cette fois-ci je devinais qu'il était celui dont il me fallait m'écarter, même si cela me sembla inconcevable. Impatiente de quitter les lieux, j'en avais terminé avec cette satanée réunion, j'en avais terminé avec Berkeley et pour ce qui concernait Cameron, dans tous les cas ce soir, j'en avais terminé aussi. Le futur nous indiquerait la marche à suivre, pour l'heure ma seule envie d'ailleurs me guida vers la sortie. Je faisais ce que j'avais toujours fait de mieux, me défiler face à l'adversité. Et l'adversité m'attrapa dans une étreinte improvisée, à laquelle je ne pu me soustraire sur le moment. Les bras le long de ma robe, je restais bloquée dans son étreinte, captivée par son parfum, sans chercher à m'en dépêtrer. Ses mots me touchèrent au point de me faire lamentablement pleurer dans ses bras, sans retenue. Moi aussi je l'aimais, plus que de raison, à en perdre les pédales parfois. Toutefois qu'est-ce que je pouvais faire, il avait un petit garçon, les liens du sang ne valent rien contre le reste, son frère et lui le prouvaient un peu plus chaque jours. « .Tous les enfants ont le droit à avoir des parents, t'as pas le droit de t'en foutre. Y en a qui n'ont pas eut la chance d'avoir leurs parents et lui il a la chance de t'avoir toi. Puis t'as pas le choix. Je ne te laisse pas le choix Cameron, c'est lui, puis c'est tout. Accepte-le, ça ne me regarde pas... plus. » dis-je décidée, sans pour autant être résolue à le laisser tomber. La fin de ma dernière supplique en disait tellement long sur notre futur échappé que j'en venais à regretter d'être restée aussi vague. « .J'espère que tu me pardonneras, un jour. Je suis désolée de te faire ça, mais c'est trop pour moi, je peux pas le supporter. Excuse-moi. » renchérissais-je, alors que mes mains vinrent effleurer sa joue et se glisser dans ses cheveux. Mes lèvres se pincèrent d'agonie à sa dernière phrase, mes doigts libres essuyèrent les larmes sur mes joues sans succès. Autant demander à une feuille d'assécher une rivière. Finalement, mes lèvres s'apposèrent sur sa commissure en un rapide baiser. Tout cela sonnait comme des adieux, pourtant nous savions que cela ne pouvait pas exister entre nous. La formule d'adieux n'était pas disponible au royaume de Cameron et Reagan. Et pourtant. « .Comme avant. Tu feras comme avant. » dis-je d'une petite voix. Comme avant que l'ont ne se rencontre, du moins, avant que l'ont ne se retrouve. Avant que l'ont ne s'aime vraiment. Dans un temps lointain qui désormais n'existait plus que dans les mémoires des nos convives alentours et qui ne pouvait décemment pas s'inviter de nouveau. « .Lâche-moi, s'il te plaît, allez. » quémandais-je. Mes prunelles s'égarèrent par dessus ses épaules et croisèrent celle de son frère que j'appelais avec détresse. Assistant à la scène depuis son prélude sans intervenir, je l'invitais à venir s'enjoindre à son frère afin de m'offrir mon échappée douloureuse. Et c'est lorsqu'il esquissa un pas dans notre direction que je décidais de rassembler mes dernières petites forces pour repousser Cameron et faire un pas en arrière. I love you, hold on to that, never let that go
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MessageSujet: Re: (reagan&cameron) the feeling of letting go, I guess we'll never know (reagan&cameron) the feeling of letting go, I guess we'll never know EmptyMar 4 Sep - 23:11

Lost and insecure, you found me, you found me ♪


J'encaissais phrase après phrase, mots après mots, tout ce que me disais Reagan. Je n'osais la regarder dans les yeux lorsqu'elle leva un peu trop la voix, m'intimant de ne plus l'appeler mon amour, comme je l'avais toujours fait, dès le début de notre relation. J'encaissais tout, sachant pertinemment que si notre relation se trouvait à l'orée de sa rupture, c'était entièrement ma faute. Et celle d'Indianna par la même occasion. Mais principalement la mienne. Je lui laissais le temps d'accuser le coup, de comprendre la situation et je priais pour qu'elle me comprenne et surtout me crois, lorsque je tentais en vain de lui expliquer que je n'avais jamais été au courant d'une pareille supercherie, mais à priori, c'était trop lui demander. Comment donner crédit à une histoire pareille en même temps. Salut chérie, j'ai un fils de cinq ans mais je te promets, je savais pas du tout qu'il existait. Bah oui bien sur et la marmotte elle met le chocolat dans le papier d'alu. Dieu que je pouvais hair Indianna à ce moment précis. Maitresse de mes pires maux, coordinatrice de ma très future rupture avec Reagan, ma petite amie et accessoirement femme de ma vie. Parce que oui il ne fallait pas se leurrer, la fin de notre couple sonnait pour très bientôt. L'épée de Damoclès gisait au-dessus de ma tête, prête à s'abattre au premier gong de Reagan. La détresse et la tristesse régnaient dans les yeux de ma blonde préférée. Emotions que je n'aurais jamais souhaité lire dans ces billes bleutées, me chavirant le cœur dès qu'elles croisaient mes iris. « Qu'est-ce qu'on en a à faire d'être une famille normale, l'important c'est d'être une famille non ? » supposai-je, tenant en vain de capter son regard. L'important, c'était d'être notre famille, notre famille à nous. Mis à part avec ma petite sœur et mon frère Adriel, les liens familiaux ne m'avaient jamais plus importés que cela, mais avec Reagan, tout demeurait différent. Je souhaitais vraiment que nous formions notre famille à nous, avec nos futurs enfants. Enfants vers qui il ne m'était aisé d'ouvrir mon cœur, pourtant j'avais réussi avec ma petite nièce Jade ou encore avec Enzo, le fils de mes meilleurs amis Constance et Augusto. Et aujourd'hui, j'étais fin prêt à ouvrir mon cœur à mon enfant, celui désiré avec ma blondie. Mais voilà qu'il fallait alors que j'ouvre mon cœur à un tout autre enfant, le mien en l'occurrence, que je ne connaissais pourtant ni d'Adam, ni d'Eve. Petit garçon d cinq ans, soit dit en passant. « Pourquoi tu dis que ça ne te regarde plus ? Pourquoi tu dis ça ? ». La panique s'empara de tout mon être. C'était la fin, je le sentais. Elle allait rompre avec moi, d'ici quelques secondes. Je la connaissais ma Reagan, peut-être mieux que je ne connaissais moi-même et j'entendais déjà le goût de la rupture, en arrière fond de sa gorge. J'espérais de toutes mes forces qu'elle ne prononce pas les mots fatidiques. Qu'elle ne m'abandonne pas maintenant, pas comme ça, pas après avoir appris telle nouvelle aujourd'hui. Je n'allais pouvoir faire face sans elle. Elle était mon pilier, le pilier de ma vie. Ses choix régissaient les siens, sa vie orchestrait la mienne. Sans elle, mon monde s'écroulait. « Me laisse pas, me laisse pas » murmurai-je, tandis que Reagan venait tout juste de rompre avec moi. Ses lèvres touchèrent le coin des miennes, dans un dernier baiser. Le baiser d'adieu. Elle me suppliai de la lâcher, de lui rendre sa liberté, tandis que je resserai mon étreinte, dans un dernier effort pour la retenir. Aussi longtemps que je la garderai dans mes bras, elle restera auprès de moi, ne cessais-je de me répéter. La technique fut un échec, elle se dégagea de mon étreinte et recula, tandis que je vis Adriel s'approcher de nous. Plus Adriel avançait, plus Reagan reculait, allongeant la distance qui s'installait entre nous. « Reagan ! » criai-je, alors que ma petite amie, ou ex petite amie, qu'en savais-je, s'éclipsait de la salle. J'allais partir à sa poursuite, une nouvelle fois, mais mon frère m'en empêcha, se postant devant moi. « Laisse-la partir Cam » m'ordonna-t-il, une main posée sur mon épaule. La laisser partir ? Et puis quoi encore. Pour aller où ? Et avec qui ? « Dégages Adri ». Sourcils froncés, je tentai une nouvelle esquive, que mon frère contra avec succès. Tu veux jouer à ça Adriel, t'en es vraiment sur ? La colère se mélangea à la tristesse et d'une grosse bousculade d'épaule, je contournai mon frère pour mieux m'échapper. Arrivé dehors, je cherchai des yeux la silhouette de Reagan, espérant qu'elle se trouvait encore sur le chemin menant à la sortie du campus. Mais plus de Reagan nul part, plus de Cameagan, un amour sans faille venait de s'envoler. Impuissant quant à l'échec de ma relation avec la chanteuse, de rage mon poing s'abattit sur le premier tronc d'arbre qui croisa mon chemin, avant que mon dos ne vienne embrasser ce dernier, me laissant alors glisser contre celui-ci et choir à ses pieds, le visage caché par des mains tentant de retenir le flot de larmes qui se déversaient, en vain. Un bruit d'herbes cassés m'indiqua qu'un visiteur venait de me rejoindre et ce fut sans difficulté que je reconnus mon frère, passant son bras autour de mes épaules tandis que je laissais glisser ma tête sur son épaule à lui, celle d'un frère compatissant et aimant. Frères à la vie, à la mort. Bros over hoes, family above all

DEUX SEMAINES PLUS TARD :: We're pulling apart and coming together again and again,we're growing apart but we pull it together. Pull it together, together again. Don't let me go, don't let me go, don't let me go ♪. Allongé sur mon canapé, mes pieds croisés, posés sur l'accoudoir, battaient la mesure d'une chanson qui ne cessait de passer en boucle sur mon ipod. The Fray, mon groupe préféré, demeurait ma plus belle compagnie ces dernières semaines. Depuis que Reagan m'avait quitté en fait. Depuis près de deux semaines désormais, mes trajets dans l'appartement consistaient à passer de mon lit au canapé, du canapé au frigo, du frigo à la douche et de la douche à mon lit. Ma barbe naissante témoignait de mon absence de rasage ces derniers temps. Ma dépression se lisait sur les kilos en moins, que j'avais perdu en quelques jours, sur les cernes qui ornaient mon visage et j'en passais et des pires. Je ne cessais de penser à Reagan, de mon réveil jusqu'à que j'arrive à m'assoupir, chose que je m'évertuais à faire le plus souvent possible, pour éviter de trop penser à Reagan. Pourtant les mêmes questions récurrentes taraudaient mon esprit. Où est-elle, que fait-elle, va-t-elle aussi mal que moi ? Ou vit-elle notre séparation comme une seconde renaissance ? Tant de questions restées sans réponses. « Putain Cameron t'es encore avachi sur ton canapé, t'abuses. Qu'est-ce que ça sent le fauve ici, t'as pensé à aérer ces derniers temps ou bien ? » me brusqua la voix de mon frère Adriel, que je n'avais pas entendu rentrer. Possédant le double de mes clés d'appartement, il ne se faisait pas prier pour faire comme chez lui et s'incruster sans que je ne lui ai rien demandé. Ma foi. « J'ai eu Constance au téléphone, ça fait trois jours qu'elle essaye de te joindre. T'as pas remis les pieds au boulot depuis deux semaines, tout le monde se demande où t'es passé, tu vas pas pouvoir continuer à faire le mort très longtemps. Augusto est passé ici à ce qu'il paraît, t'as même pas daigné bouger ton cul pour lui ouvrir ». True story. Enfin pour Augusto, après pour Constance et mon boulot, qu'en savais-je, voilà que mon portable était coupé depuis plusieurs jours. Plus de batterie e pauvre et je n'avais eu le courage d'aller le brancher pour qu'il recharge. Qu'est-ce que j'en avais à foutre de mon taff très franchement ? Qu'ils me foutent tous la paix, Adriel y compris, c'était tout ce que je leur demandais. Mais visiblement mon frère ne semblait pas l'entendre de cette oreille. « Allo Cameron tu m'écoutes quand je te parle ? ». Non je ne t'écoute pas, au cas où tu ne l'aurais pas encore compris. « Ca te dit pas une petite douche, là, maintenant, tout de suite ? ». Je soupirai, les yeux rivés au plafond, mes écouteurs ancrés à mes oreilles. J'espérais que feindre l'ignorance et l'indifférence face à Adriel serait un bon moyen de le faire fuir. Visiblement il semblait plus coriace que je ne l'aurais pensé. « Oh et puis merde, tu veux pas m'écouter, bah reste comme un clochard pour l'accueillir ». L'accueillir ? Qui ça ? De qui parlait-il ? J'eus à peine le temps de revenir à la réalité et de lever ma tête vers la porte d'entrée que mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Elle était là. A l'embrasure de la porte, c'était elle. Reagan. Plus belle que jamais. Ma Reagan à moi. Ma mienne. Je coupai ma musique, posant ipod et écouteurs sur le canapé, tout en me levant. Vivais-je un rêve éveillé ou était-ce bien la réalité ? « Reagan ? Je... Qu'est-ce que tu fais là ? ». Ouais niveau accueil, on repassera. A vrai dire, un dilemme se jouait dans mon esprit, fallait-il que je lui saute dessus pour l'enlacer ou au contraire fallait-il que je la laisse parler d'abord ? Après tout, peut-être n'était-elle ici que dans l'unique but de récupérer ses affaires et repartir ensuite. « Si t'es venue pour faire tes valises et récupérer toutes tes affaires, je peux te laisser l'appartement pour que tu fasses ce que t'as à faire en toute tranquillité » déclarai-je. Mais si tu viens pour que me dire que je te manque et que tu me pardonnes, viens m'embrasser mon amour. « T'étais où ces dernières semaines ? ». Enfin suis-je encore en droit de le savoir ? Dieu que je mourrais d'envie de la prendre dans mes bras et de l'embrasser. Mais une force intérieure me retenait. Pour l'instant.
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MessageSujet: Re: (reagan&cameron) the feeling of letting go, I guess we'll never know (reagan&cameron) the feeling of letting go, I guess we'll never know EmptyMer 5 Sep - 19:45

La mine chagrinée, le regard penaud, les traits grimés d'appréhension. Mes saphirs fatigués dissimulés derrière mes lunettes de soleil, mes boucles blondes tombant de part et d'autres de mon visage de poupées, je me laissais guider par mon garde du corps improvisé prénommé Adriel, au milieu d'une foule de flash. Le retour à la vie réelle, du moins à ma vie réelle était plus difficile que je ne le pensais et même si je n'avais encore rien vu de ce qui m'attendais, j'appréhendais déjà certaines rencontres. Celle avec les paparrazzis qui se régalait de mes péripéties depuis la réunion, que j'étais en train de vivre heureusement bien protégée par un Adriel déterminé à m'amener à bon port. Et celle avec mon abandonné de la quinzaine, que j'avais lâchement planté en plein milieu de sa réunion d'ancien et qui devait être à mon sens en train de ruminer et balancer mes affaires par les fenêtres. Ou non. Les questions fusaient dans tous les sens et c'est dans le silence que j'évoluais jusqu'à mon propre appartement. Tout ce que je voulais à présent, c'était de retrouver le confort de notre foyer, l'odeur de son parfum sur mes draps, son sourire. Il m'appelait sans cesse dans mes songes, les images de la réunion me revenait en flash et mon égoïsme de l'instant me saisissait à la gorge. Son absence me cisaillait la peau, le manque de sa présence me saignait les veines. Enfin la foule passée, nous pénétrions dans mon couloir, aussitôt mon cœur piqua un sprint. Il était tôt le matin, Adriel était venu me chercher à l'aéroport dans un total anonymat, car il était celui qui m'avait sommé de rentrer à la maison. Apparemment je n'étais pas la seule à souffrir de l'absence de son frère et la seule chose dont j'avais besoin pour rentrer à la maison était d'un bon coup de pied au derrière. Ce qu'Adriel avait achevé d'accomplir au téléphone la veille. L'appréhension me tritura l'estomac, ma gorge se serra et c'est lorsque lâchement je décidais de faire demi tour que la voix du cadet me rattrapa, me consignant de rester dans le couloir en attendant qu'il n'entre et ne part en quête de Cameron. « .Vraiment ? Adriel c'est mon appartement aussi. » dis-je en croisant les bras, après avoir au préalable posé mes lunettes de soleil dans la masse de mes cheveux blonds. J'étais chez moi, nous étions devant la porte de ma maison. Enfin notre. Je partageais tout avec Cameron, ainsi me voir refuser l'accès de ma propre maison, même si d'un côté je bénissais Adriel de me donner cinq minutes de plus pour réfléchir à ce que j'allais bien pouvoir dire à Cameron, me fit froncer les sourcils et appréhender d'autant plus. « .Il y a des spectacles qu'il vaut mieux que tu ne vois jamais, crois-moi. » dit-il d'une voix assurée avant de s'engouffrer dans la maison. Si j'étais déjà en presque catatonie de devoir me confronter à Cameron, désormais ma peur atteignait l'Everest. Appuyée contre le mur le plus proche, je poussais un long et profond soupir. Dans le pire des cas, il va te demander de partir en hurlant et te traitant de tous les noms, ça va te faire pleurer, mais au moins tu sauras à quoi t'en tenir et tu pourras te laisser mourir toute seule dans ton coin, m'intimais-je secrètement. Oui, c'est une bonne idée, mourir toute seule de ma connerie si jamais il refusait de me revoir. Un milliard de questions me taraudaient, le temps de l'attente me sembla s'éterniser plus que les deux dernières semaines passées loin de lui. J'avais l'habitude de ne pas le voir tous le temps, la faute à nos métiers respectifs. Néanmoins nous savions que notre couple se portait à merveille et les retrouvailles n'en étaient que plus intense. Mais là nous ne savions rien. Nous n'allions pas bien, notre couple était au point mort par ma faute et les retrouvailles ne viendraient peut-être jamais. J'avais envie de pleurer d'emblée, sans même l'avoir encore vu, dans mon pathétisme fulgurant. Agacée de devoir attendre sur mon propre paillasson et décidée à être courageuse une fois dans ma vie, ma main tourna la poignet de la porte et je pénétrais dans notre loft. Quelque chose avait changé ici, l'odeur très certainement. Et ce bordel. Seigneur, les femmes de ménages n'étaient pas venu depuis des mois ou bien je rêvais ? Mes prunelles se déposèrent sur le living room et finalement, j'adressais un regard inquiet aux deux hommes en pleine discussion. Un regard inquisiteur se déposa sur Cameron que je détaillais avec autant de rapidité que mon cœur ne menaçait d'exploser. Mon dieu ce look. Quoi qu'il était encore magnifique à mes yeux, même lorsqu'il avait des airs de hobo, mais quand même. Trop d'information d'un coup, je retenais ma respiration, prête à tomber dans les pommes d'un instant à l'autre tellement la crise cardiaque me guettait. Et tout naturellement, c'est sa voix qui m'extirpa de ma torpeur. Effrayée comme pas deux, je décidais de souffler un bon coup, éludant sa question. J'habite encore là aux dernières nouvelles ma beauté, à parti si tu m'as remplacée, auquel cas tu es un homme mort d'emblée. « .Bonjour Cameron. » dis-je timidement, déposant mes prunelles bleutées sur lui. Je le fixais, avec insistance. Bonjour n'était peut-être pas la meilleure entrée, mais la plus polie. Quant à Cameron. Seigneur, elles étaient rare les fois où je l'avais appelée de la sorte. Patapouf passe encore. Le plus beau, souvent aussi. Mon chéri, ma beauté. Bref, la totale. Mais Cameron, rarement. Toutefois ne sachant pas sur quel pied danser, j'optais pour la sagesse de son prénom. Qu'il était beau, même mal fringué, même mal rasé. Il pouvait porter ce qu'il voulait, tant qu'il restait là et que nous respirions le même air, j'étais comblée. « .Bref, je m’éclipse, j'ai du travail. » s'excusa Adriel avant de se diriger vers la porte de sortie. Sur le coup j'eus presque envie de le supplier de rester, tellement j'avais peur. Mais peur de quoi ? Cameron ? En temps normal il ne me ferait jamais de mal et je savais que je ne risquais rien avec, mais vérité étant, j'appréhendais tellement que j'avais l'impression que j'allais mourir d'angoisse avant d'arriver à aligner trois mots. « .Tu me feras le plaisir de raser ce bouc ignoble que tu as sur le visage, sinon tu peux toujours te brosser pour un rencard avec ta nièce et ton filleul. » renchérit-il à l'adresse de son frère, avant de claquer la porte derrière lui. Je poussais un soupir, mes doigts jouant nerveusement les uns avec les autres, je savais qu'il me fallait trouver quelque chose à dire rapidement. « Il n'a pas tout à fait tort. Enfin. Tu as changé, je trouve. » Et pas forcément en bien, physiquement parlant. Truth is, je ne savais même pas qu'il avait encore ce pantalon là en sa possession et jurais d'y remédier aussitôt qu'il l'aurait enlevé. Direction la corbeille ! Néanmoins, je n'allais pas critiquer, pas maintenant, pas aujourd'hui. Et rien qu'à constater sa mine décharnée, j'en concluais qu'il venait de passer deux semaines en enfer, tout comme moi et cela me bouffa le cœur d'un coup d'un seul. J'avais du mal à m'imaginer lui faire du mal, déjà d'un naturel à ne pas faire de mal à une mouche, alors lui, je ne me le pardonnerais jamais et sans le vouloir, j'affichais déjà un air désolé. « .Non, je ne viens pas chercher mes affaires, c'est toi que je viens voir. » répondis-je à sa proposition, d'un ton ferme, mais pas sec pour autant. Faire mes valises, quelle idée. Si j'avais voulu récupérer mes affaires, j'aurais envoyé du personnel pour tout ratisser et n'aurait pas fais le déplacement moi-même, trop peureuse et peu téméraire que j'étais. Sa présence ici justifiait simplement la mienne, pas besoin de passer par quatre chemins, j'étais là pour lui, pour nous et le reste passait à la trappe. Ainsi désormais il savait que je n'envisageais pas de quitter ces lieux, pas dans l'immédiat. « .J'étais...loin. » soupirais-je. A vrai dire, je n'avais pas envie d'en parler. On a jamais envie de parler de ses deux semaines à pleurer solo dans son coin, que l'ont soit au paradis ou en enfer. Mes deux dernières semaines étaient des moments que j'avais une envie féroce d'oublier, au contraire de notre relation que j'espérais préserver coûte que coûte. « .Je rentre à la maison maintenant, tu veux bien ?. » demandais-je d'un air inquiet. Mes lèvres se pincèrent de timidité, cependant mon regard soutenait le sien à la recherche d'une réponse que j'espérais favorable. J'étais dans un entre deux, d'ordinaire nous étions quitte ou double. Mais surtout nous étions impétueux, pas à s'embrasser doucement comme tous les amoureux, plutôt à nous sauter dessus littéralement, quitte à tomber par terre. Nous étions passionné et dieux seul sait combien j'avais envie de lui sauter au cou sur l'instant, sauf que c'était trop compliqué. Du moins, ça l'était tant qu'il n'avait pas répondu. « .J'espère que tu me pardonneras pour... tout. Je n'ai rien contre ton … fils. Tu es libre de faire ce que tu veux, il sera toujours le bienvenue ici. » rajoutais-je à la conversation, toujours nerveuse au possible. Il avait eut du mal à sortir le mot « fils », mais dans tous les cas il me faudrait m'habituer, je n'avais pas le choix. M'enfin si tu pouvais le faire venir lorsque je suis en tournée ou bien quelque chose de cette veine-là, ça m'arrangerait. Je poussais un soupir, attendant une réaction. Finalement mes prunelles s'abaissèrent au niveau du sol, scrutant le bout de mes chaussures timidement. J'avais déjà fait la moitié du chemin en m'excusant, la seconde moitié arriverait sous peu car j'avais encore un autre aveux compliqué à formuler. « .Je ne compte pas repartir, ou même te quitter. Ni maintenant, ni demain, ni... » jamais. Je l'avouais sans mentir, je ne mentais jamais. Ou si peu. Mais l'honnêteté se lisait dans ma timidité, je restais sur place à espérer qu'il ne réagisse et ne mette fin à mon agonie. Choice is yours, ask me to leave, or kiss me and all is forgiven
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